Soudain il prit à Oroken l'envie de répondre à la question de Daisuke, dont ce dernier avait complètement fait abstraction entre la scène avec la serveuse et le saumon fumant.

[Oroken] Ejecter l'objet c'est comme ne pas le faire tenir: une erreur de manipulation. Quand tu ne fais pas tenir ce que tu souhaites conserver, c'est que tu ne mets pas assez de chakra en mouvement et surtout pas assez vite.

Quand tu fais magnifiquement décoller ce que tu possèdes - comme la baguette tout à l'heure - c'est que tu envoie trop de chakra et trop vite.

En réfléchissant on pourrait se dire qu'on peut envoyer beaucoup de chakra et le faire tourner plus lentement que prévu, ou alors faire tourner plus rapidement une quantité beaucoup moins grande. Mais l'entraînement existe car il faut savoir doser le chakra. Car si on ne prend pas assez pour créer un bunshin par exemple, il sera raté. Si on utilise trop d'énergie, on la gaspillera car au lieu de s'intégrer à la technique, elle sera dissipée dans l'air.

A partir de là tu as toutes les cartes en main pour arriver à ton but. Enfin peut-être pas toutes, mais tu peux découvrir la suite par toi même.

[Daisuke] Ah oui je vois !

Il avait saisi le principal de l'explication, il lui fallait ainsi apprendre a accélérer son flux de chakra. Sa réflexion sur le chakra s'arrêta là, il se rendit compte avec horreur qu'il venait de finir son plat.

[Daisuke] Hey, j'ai déjà tout mangé !

Il regarda alors dans la direction de Oroken avec un air de surprise et ses mains tournées vers son assiette vide. Celui-ci continuait toujours de manger, mais il avait presque fait un sort à sa côtelette.

Désormais il n'avait plus d'occupation tandis que Oroken finissait son repas. Il se tournait dans le sens de l'entrée et observait les personnes attendant qu'une place se libère. Il n'était pas question pour lui d'empêcher Oroken de finir tranquillement son dîner, à cet âge là on a besoin de force !

La scène, vue de sa place l'amusait beaucoup, car cet homme bien portant qui guettait toutes les secondes si un client partait de sa table paraissait bien pressé.

*S'il veut manger aussi vite que ça, il devrait aller chez le vendeur de nouilles et son étalage ambulant. Là au moins il sera servi rapidement.*

Dans ce moment d'observation, il se perdit dans ses rêves, imaginant cette même personne comme un bandit faisant irruption dans le restaurant, et lui, sortant son kunai et le mettant K.O. Ce serait le début de la célébrité, si tenté qu'il y ai ici des ninjas célèbres.

Daisuke bien qu'âgé de 19 ans avait néanmoins gardé un esprit d'enfant, mais sachant être sérieux dans les situations l'exigeant. Désormais il paraissait pensif, imaginant son entraînement du lendemain et des modifications qu'il y apporterai afin de réussir son exercice.

Oroken savait que son explication avait été assez détaillée. Il savait aussi que Daisuke était capable de porter son attention sur plusieurs choses à la fois. Par ce côté, il se montrait prévoyant, et bien que ce fut tôt, il pensait déjà à chercher des personnes compétentes pour les éventuelles missions futures.

Il termina son repas bien après son camarade qui regardait partout dans la salle et s'amuser à regarder les quelques situations qu'offraient le lieu. Il s'occupait comme il pouvait car il était relativement lassant de regarder quelqu'un manger quand il ne s'agissait pas d'une fille que l'on aime, par amitié ou autre chose.

Ainsi, après deux ou trois minutes, Oroken termina son dîner et se retrouva rassasié malgré la faim débordante qu'il avait montré en début de repas. Il souffla un coup, bu de l'eau jusqu'à en finir la carafe et se porta à son tour brièvement sur la salle avant d'en revenir à la conversation précédente.

[Oroken] Tu ne saurais pas par quoi je peux remplacer un kunai par hasard?

La question tombait comme un cheveu sur la soupe. Oroken n'avait de toutes façons pas envie de présenter les choses autrement. Il s'apprêtait déjà pour le lendemain qui s'annonçait comme une dure journée. C'est pourquoi il préférait envisager les possibilités avnt de se retrouver bloqué comme ça aurait été le cas si Daisuke ne lui avait pas rappelé qu'il n'avait pas de kunai bien plus tôt dans l'après midi.

Le jeune Konomura avait rivé ses yeux sur son interlocuteur. Il étaient toujours aussi clairs, toujours aussi bleus, et la pupille était assez petite. Il transmettait bien peu de choses, en même temps il n'y avait pas grand chose à transmettre.

Daisuke se lassa peu à peu de son observation et revint sur le personnage du jeune Oroken qui lui posa une question peu après avoir terminé son repas.

[Oroken] Tu ne saurais pas par quoi je peux remplacer un kunai par hasard?

La question demandait réflexion, réflexion dont il fit preuve en levant les yeux en l'air et en ramenant sa main droite sur son menton comme s'il voulait accentuer sa démonstration pensive.

Quand il pensa avoir trouvé un semblant de réponse, ses yeux regagnèrent ceux de Oroken et tout en lui répondant, il baissa sa main droite et fit pointer son index en diagonale.

[Daisuke] Hum alors là... Si tu souhaites remplacer un kunai pour l'exercice de Jujuko, tu peux utiliser à la place une bout de bois. Le seul soucis ce serait de trouver le bout de bois en question qui aurait les dimensions et le diamètre d'un kunai. Ou alors un morceau de bambou creux que tu lourdes avec des cailloux et que tu refermes de chaque extrémités.

Le kunai était une arme importante pour un ninja, pas un n'avait jamais utilisé une telle arme, tant elle était incontournable. Dans cette situation, pas étonnant que le jeune Oroken ne veuille exécuter l'exercice avec un instrument lui ressemblant.

[Daisuke] Au pire tu en achètes un... Ce sera très utile pour les entraînements autant que pour les missions. J'avais demandé à Jujuken si l'académie en prêtait, mais il m'a répondu que non. Si encore j'en avais deux, je t'aurai bien prêté le second.

Il étudia le visage de Oroken, ses yeux le fixaient toujours. Aucun doute possible, l'entraînement de l'académie était dans tous les esprits.

[Daisuke] Au pire tu en achètes un... Ce sera très utile pour les entraînements autant que pour les missions. J'avais demandé à Jujuken si l'académie en prêtait, mais il m'a répondu que non. Si encore j'en avais deux, je t'aurai bien prêté le second.

[Oroken] C'est ça le problème. Il faut l'acheter et il n'est pas donné. Je ne sais pas quelles sont tes priorités, mais verser cinquante ryos là dedans ne fait pas partie des miennes.

Oroken détourna le regard. Au loin il vit la serveuse qui s'occupait d'autres clients. Lorsqu'elle passa non loin, l'étudiant lui fit signe que le repas était terminé. Il revint sur Daisuke.

[Oroken] Je ne sais vraiment pas comment je vais faire.

Chez certaines personnes, parler de la sorte était un genre d'appel à l'aide, mais pas chez Oroken. Il était indépendant et appréciait trop cela pour aller demander aux autres, à part lorsqu'il s'agissait de la dernière solution.

Le jeune homme réprima un baillement, et s'adossa à sa chaise en croisant les bras. Il semblait pensif. La serveuse qui vint débarasser sortit le jeune homme de sa réflexion. Il la regarda l'espace d'un instant.

Elle empila de façon prodigieuse et avec nature la vaisselle qui était sur la table et emmena le tout en cuisine, mais avant cela elle se soucia de ses clients.

[Serveuse] Vous désirez quelque chose pour terminer?

Par un simple mouvement de tête, Oroken indiqua qu'il avait assez mangé. Elle se tourna alors vers Daisuke attendant une réponse. Une fois celle-ci donnée Oroken prit la parole.

[Oroken] Que feras-tu demain? Essayer de tenir ton kunai la main ouverte?

[Serveuse] Vous désirez quelque chose pour terminer?

Oroken répondit en premier d'un signe de tête, puis ce fut au tour de Daisuke de rétorquer la même réponse, mais à vive voix.

[Daisuke] Non merci, c'était très bien.

Elle repartit ensuite en cuisine, les bras chargés des plats vides et des couverts.

[Oroken] Que feras-tu demain? Essayer de tenir ton kunai la main ouverte?

La réponse à cette question, Daisuke la connaissait déjà, pour l'avoir potassé un petit moment dans ce restaurant. Par conséquent, le temps de réflexion fut très bref.

[Daisuke] Oh que oui, je peux te dire que j'ai hâte d'y arriver ! Quand je pense à tout ce que je pourrai faire et apprendre par la suite grâce à ça, ça donne vraiment envie d'y parvenir.

Il repensait à la démonstration du professeur Jujuko et de son clone qu'il avait crée durant le cours... Qu'est ce qu'il avait pu être bluffé par cette technique ! Il ne pouvait s'empêcher de s'imaginer créer des tas et des tas de clones, rien que pour le plaisir de le faire.

[Daisuke] Je suppose que tu vas aussi t'entraîner, peut être que tu trouveras une solution concernant le kunai.

Oroken n'eut pas le temps de répondre, la délicieuse serveuse les accosta à nouveau, mais cette fois ci la note à la main. Elle les regarda l'un après l'autre puis leur demanda :

[Serveuse] Vous payez séparément ?

Étant donné que les deux étudiants n'étaient pas arrivés ensemble, elle s'était permise de tirer comme conclusion qu'ils régleraient leur dû chacun de leur côté.

Les deux étudiants confirmèrent cette théorie en sortant chacun leur monnaie.

Elle commença par s'occuper de Daisuke, premier à avoir en main son argent. Il régla sa part en adressant un sourire à la serveuse, bien qu'elle était en train de lui soutirer son argent.

Mais il avait passé un agréable dîner, c'était le principal.

Oroken paya à son tour, et la demoiselle les remercia tous les deux de leur venue en fermant légèrement les paupières, sourire aux lèvres.

[Serveuse] Merci à vous, je vous souhaite une bonne soirée.

*Gentille comme tout cette fille, et le dîner niquel. Je reviendrai bien volontier à l'occasion.*

Ils se levèrent alors pour partir en faisant attention de bien replacer les chaises sous la table pour façon à ne pas encombrer le passage déjà assez restreint entre les tables.
Des gens mangeaient toujours, et d'autres, certes un peu moins nombreux qu'avant, attendaient toujours leur tour. Ainsi, le fait que Oroken et Daisuke se lèvent eut pour effet d'attirer immédiatement l'attention de ces personnes là.

*C'est bon, calme toi tu vas pouvoir aller manger maintenant, grâce à nous.* – en s'adressant intérieurement au plus stressé parmi eux.

La porte de sortie presque passée, il semblait que l'heure des séparation était venue.

[Daisuke] Et bien Oroken, nous voilà au terme de ce sympathique dîner.

Daisuke avait bien vu. Oroken s'entraînerait aussi et il trouvait la chose tellement évidente qu'il ne répondit même pas. Il remarqua que le bruit de la salle avait considérablement diminué, peut-être était-ce dû à l'heure plus tardive et le fait que les gens n'avaient de temps à perdre en bavassant. A cette idée, Oroken rit intérieurement.

[Serveuse] Vous payez séparément ?

*Hein ?*

Le temps qu'il tourne la tête, la serveuse était de nouveau là à s'occuper de ses clients. Elle était assez impressionnante car à chaque fois qu'elle s'était approchée de la table, Oroken ne l'avait remarquée qu'une fois qu'elle avait posé une question, qu'une baguette s'était logée dans son soutien... Etant de ce fait un peu à la 'masse', l'étudiant mis plus de temps à sortir son argent que Daisuke qui paya donc le premier avec un fringuant sourire aux lèvres.

La demoiselle se tourna ensuite vers Oroken et soutira de nouveau une petite cagnotte au client qui était bien plus froid que son camarade. Konomura tendit simplement l'argent en regardant avec son impassibilité naturelle la personne qui allait lui prendre. Devant tant de froideur, ce fut la serveuse qui ajouta un sourire.

[Serveuse] Merci à vous, je vous souhaite une bonne soirée.

Oroken répondit par un signe de tête et contrairement à ses attentes, Daisuke ne répondit même pas. Peut-être que le cerveau du jeune homme lui faisait croire des choses complètement tordues, à cela une seule explication: l'heure.

Les deux étudiants se levèrent, ce qui attira l'attention de toutes les personnes encore en train d'attendre. Certaines étaient pressées, d'autres beaucoup moins. Parmi elles, un bien portant qui semblait relativement nerveu.

*Pff, il ne se rend même pas compte de son attitude.*

[Daisuke] Et bien Oroken, nous voilà au terme de ce sympathique dîner.

Une fois de plus, Oroken ne répondit pas car c'était évident. Il ouvrit la porte et laissa passer Daisuke et s'engouffra dedans juste après. Le passage de la chaleur de l'intérieur à la fraîcheur de l'extérieur eut un effet de giffle sur son visage. Il s'avança d'un pas avant de se tourner vers son ami du soir et montra le noir sur leur gauche.

[Oroken] Je vais par là. Et je suppose que tu vas par là.

Comme on lui avait proposé, on avait du proposer à Daisuke un appartement en centre ville et étant nouvel arrivant il avait certainement du l'accepter.

[Oroken] Bonne fin de soirée.

C'était un peu court et sec, mais ça voulait tout dire et c'était poli. Oroken s'était mis en marche et se retourna pour faire un bref signe de la main. Après, il ne regarda plus en arrière et s'engouffra dans le noir de la rue qui le mènerait chez lui.

Oroken eut la politesse de laisser sortir en premier Daisuke au contact d'un premier choc thermique. La fumée et la chaleur étaient effectivement fortes à l'intérieur du restaurant, comparées à la visibilité et la température extérieures.

Tout en montrant une ruelle mal-éclairée, le jeune lui indiqua sa prochaine destination.

[Oroken] Je vais par là. Et je suppose que tu vas par là. Bonne fin de soirée.

Daisuke répondit en premier lieu par un hochement de tête puis répondit à son compagnon du soir :

[Daisuke] Merci à toi, rentre bien et passe une bonne soirée aussi.

Peu avant de disparaître dans la pénombre, Oroken se retourna et fit un signe de main, chose que Daisuke lui rendit, mais il ne pu le voir étant déjà de dos.

Le chemin jusqu'à son domicile fut plus rapidement parcouru que tout à l'heure, en l'absence de la foule et il parvint finalement à sa porte.

Il entra, alluma la lumière et referma derrière lui. La pièce s'alluma et en se dirigeant à la salle de bain il se mit en tenue nocturne.

*Bon allez, maintenant dodo ! Demain je dois m'entraîner, je vais tout faire pour y arriver.*

Il éteignit la lumière et avança à l'aveuglette jusqu'à son lit.
En se couchant, il ressentit toute la fatigue qu'il avait accumulé le jour et ne mit pas longtemps avant de tomber dans les bras de morphée.

Oroken : +18 XP RP.
Daisuke : +15 XP RP.

Je suis rentré tard, hier soir. San dormait déjà quand j’ai pénétré dans la chambre. Elle ne manqua pas de se réveiller tandis que je m’installais, et ce malgré tous mes efforts. Je fus surpris lorsqu’elle sourit maladroitement et enfonça doucement sa tête contre ma jambe. Car nous avons ce point commun d’être particulièrement désagréable au réveil. Le plus drôle est certainement lorsqu’une malheureuse personne nous réveille tous les deux en même temps.
Je posais ma main sur sa joue, me demandant si je ne devais pas m’inquiéter de cette insolite et nocturne affection. Mais cette mâle pensée fut violemment chassée lorsque je m’aperçu que San s’était rendormit contre moi.

Il y a des nuits comme celle-ci où l’on préférerait ne pas être sorti.

Une fois confortablement installé, je dépliais mes jambes et étirait mes muscles, profitant du nouveau réveil de San. Celle-ci me fit une remarque, mais d’une voix tellement sourde et éteinte que mon ego put l’ignorer avec élégance. J’avais soif. Et je n’arrivais pas à dormir. Toutefois, je sais jusqu’où tirer sur la corde avant qu’elle ne se rompe, et je risque de passer la nuit dehors si j’effectue encore un seul geste. Ainsi, je reste dans le lit, laissant mes pensées vagabonder vers un sujet propre au sommeil.

Demain, j’irai au bar. Encore, me dira mon esprit studieux. Et oui, répondra mon esprit aviné. Mais je rassure le premier et offusque le second en disant que je travaillerai. Quoi, s’exclame le second, tu vas faire le serveur ? Tu crains trop, ajouta t-il, visiblement furieux. Non, non, le rassurai-je ! Je vais faire un travail digne de mon statut, il ne manquerait plus qu’un gosse me voit avec un plateau dans les mains et ma réputation est faite. Les deux bougonnent et me laissent du même coup tout à fait libre de fomenter des plans obscurs, épaulés par mon mal de crâne. J’ai toujours soif, et c’est sur ce dernier trait d’esprit que je m’endors.

La journée commença bien. San et moi manifestions notre attachement commun, chose rare, le matin étant plus propice aux récriminations parfois violentes, principalement dues à une utilisation abusive de la salle de bain.
C’est lorsque je m’habillai que les pensées de la veille me revinrent. Quoi, travailler ? Aujourd’hui ? J’ai dis ça ? Menteur. Mon esprit, perfide si il en est, tente de me tromper, jouant sur le fait que je n’avais plus tous mes sens. Travailler, quelle idée saugrenue ! Et puis, d’autres éléments me vinrent. Le bar, je devais travailler au bar.

Nous sommes dans le salon, devant un film à l’intérêt que nous qualifierons de limité. Un bon prétexte pour ne pas le regarder.
Entre deux baisers, je déclare.

[Akogare] – Je pensais… On va manger au restaurant ?

San me dévisage, abandonnant ma lèvre pour se concentrer sur mes yeux. Un sourire se forme sur son ravissant visage.

[San] – Oh, tu m’invites ?

[Akogare] – Non, sois attentive et écoute bien. On va manger au restaurant ?

Je souris en dessinant de mon doigt le contour de sa joue. Elle se renfonce contre mon cou, remontant ses jambes le long de mon corps.

[San] – Oui, bonne idée. On va dans un endroit un peu classe cette fois ?

Je fais de mon mieux pour hausser les épaules.

[Akogare] – On évitera la boîte à strip-tease, promis.

Et c’est sur ces bonnes paroles pleines de promesses que nous nous préparâmes. Nous étions rompu à cet exercice de préparation de dernière minute. De coup de têtes en soudaines inspirations, nous avons enrichi les établissements de Konoha des nuits durant. Nous faisons aujourd’hui une entorse en consommant de jour. San s’était vêtue d’une robe aux teintes rosées qui laissait ses bras nus. La coupe met en valeur ses jambes, et d’ailleurs, l’ensemble de son anatomie. Comme d’habitude, elle ne se charge pas de bijoux, gardant simplement les deux bagues qu’elle arbore quotidiennement. Le maquillage, léger, se concentre sur ses yeux.
Quant à moi, j’ai hésité entre ma tenue ninja et des vêtements plus agréables. Finalement, le confort l’emporta sur la rigueur. De même, je ne fis pas d’excentricités, mettant une chemise blanche légèrement transparente rehaussée de rayures verticales de la même couleur.

Nous étions aux aguets d’un établissement d’apparence agréable, le genre d’endroit où il y a du monde sans que la salle soit assourdissante. C’était tout à fait pointilleux, ce qui nous valu de longues minutes d’errances.

[San] – Dis moi, en quel honneur tu nous épargne le classique bol de riz aujourd’hui ?

[Akogare] – J’ai besoin de m’entraîner à quelque chose. J’ai suivi un cours hier soir, et j’ai besoin de sujets pour m’entraîner.

Elle me jette un regard en oblique, que je prends soin d’éviter, prétextant une recherche active d’une enseigne.

[San] – Je suis pas un bon modèle ?

Elle prend une pose de mannequin, un sourire traverse mes traits.

[Akogare] – Oh, si. Mais si je te loupe, tu vas le prendre tellement mal que je préfère un innocent.

Finalement, nous trouvons le restaurant le plus à même de remplir nos conditions. Il semblait correctement rempli, sans pour autant en devenir étouffant. Nous pénétrons à l’intérieur, cherchant un emplacement libre. Un serveur nous aiguille vers une table découverte, qui a une vue sur l’ensemble de la pièce tout en étant dans un coin. San se met dans ce dernier, sur une banquette en cuir qui s’appuie contre le mur de bois laqué sombre. Je m’installe en face d’elle, jetant un regard circulaire dans la salle. L’entrée est plus loin, sur ma droite, mais sinon je possède une vision presque complète sur la pièce. Notre table est légèrement encastrée dans le mur, une fenêtre nous sépare San et moi. C’est une table à six places, mais nous sommes des clients de choix pour l’établissement. Et puis, on est pas du genre à refuser de pauvres malheureux affamés, du moment qu’ils ne sont pas d’ignobles personnages.

L’endroit est parfait.

[San] – Dis moi, ce n’est pas la même chose que la dernière fois au moins ? Tu sais, le jour où tu as manqué cassé une table.

Mon regard retourne chercher celui de San.

[Akogare] – La dernière fois, tu n’aurais pas dû être là. Disons que les brumes de l’alcool avait fait leur office, et que par conséquent, je ne maîtrisais plus pleinement mes euh, techniques.

Elle hoche la tête vaguement. Avant tout il faut manger. Je ne suis pas pressé. Nous commandons.

[Venant de La bibliothèque ninja ]

[Yosuke] * Ouf ! Je l’aime bien cette petite pour finir.*

Le nuit était déjà tombée et la petite compagnie arrivait certainement pour le premier service de la soirée. Il faisait extrémement froid, l’hiver était bien encrée maintenant. Il mît ses mains dans ses poches, il n’affectionnait pas vraiment cette époque de l’année. Ils coururent donc très vite jusqu’au premier restaurant abordable financièrement. La petite fille voulait une glace…

[Yosuke] * Je pense que je prendrai quelque chose d’un peu plus chaud… Puis elle n’est même pas couverte, comment elle fait bon sang ?*

Marcher avec un ours dans son dos n’est pas toujours très reconfortant, mais il avait Yoshikumi sur le dos. Kitana ne paraissait même pas s’inquiéter un peu. Qu’avait-elle de spéciale cette petite ?

[Yosuke] * Tu t’imagines encore des trucs. A enfin la porte ! *

Mais au moment de passer la porte l’ours gémît un peu. Il avait donc déjà détruit un restaurant entier ? Il se tourna vers Kitana.

[Yosuke] « Qu’est-ce qu’on fait de lui ? »

[Yoshikumi] - Je veux une glace ! T'avais promis !

[Kitana] - Non, pas avant le repas, ça te coupera l'appétit. Tu demanderas une glace en dessert tout à l'heure.

Kitana se frotta les bras, elle avait un peu froid, et elle n'avait toujours pas acheté de veste plus chaude. Elle envia à Yoshikumi sa résistance naturelle au froid.

Le quatuor arriva devant le restaurant :

[Yosuke] - Qu’est-ce qu’on fait de lui ?

[Yoshikumi] - Et ben, il reste dehors, comme la dernière fois... Mais faut pas que ça dure trop longtemps ! J'espère que le service sera meilleur que la dernière fois !

Kitana hocha la tête en regardant Yosuke comme s'il était bête. Elle montra du doigt la pancarte : "animaux interdit dans le restaurant"...

Les trois deux-pattes entrèrent dans le restaurant. Yosuke présenta sa chaise à Yoshikumi, Kitana s'était déjà assise et avait plongé son regard dans les menus les moins chers... ** est-ce qu'il me drague ou pas ? **

[Désolée du retard, je passe un concours blanc en ce moment, et je suis à fond dans mes révisions. Je passe un peu tous les jours pour regarder mais sans avoir le temps de lire ou de poster...]

Kitana lui montra la pancarte « Interdit aux animaux. ». Rien ne pouvait être plus évident…

[Yosuke] * Je pensais juste à l’attacher ou quelque chose dans ce style… *

A leur entrée on leur indique rapidement une table pour quatre, le restaurant n’était pas encore complet à cette heure mais sans le vouloir ils avaient bien fait d’arriver si tôt, la petite n’aurait peut-être pas supporté d’attendre debout sans rien faire.

Yosuke les avait invitées toutes les deux, mais il aurait été vraiment très déplacé de tenir la chaise à Kitana… Après ce qu’il avait dit, mieux valait-il de se faire un peu oublié, ce qui était en fait le but de toute la manœuvre de ce soir. Il préféra donc se montrer polie avec Yoshikumi et lui tenir la chaise en y rajoutant un petit « Mademoiselle » pour faire passer le tout pour un petit jeu entre elle et lui. Vînt très vite le dur dilemme de la carte du restaurant…

[Yosuke] * Je prendrai la même chose qu’elle, la fleme de choisir. *

Avec tout ça ils n’avaient toujours pas parlé depuis qu’ils étaient entrés, et Kitana ne faisait pas vraiment d’efforts.

Le regard de Yosuke se tourna très vite vers la gamine. Elle bavait d’envie devant glaces et sorbets proposés. Elle était tout ce qu’on pouvait trouver de plus normale chez une gamine de son âge. Petite et mignone, elle sait se faire obéir quand elle a envie de quelque chose, tout son entourage doit être à son entière disposition et surtout chacun de ses caprices doit etre accompli dans les plus brefs delais : la petite fille basique en somme. Rien de bien extraordinaire et en la regardant ainsi, Yosuke ne savait même plus pourquoi il l’avait trouvée anormale tout à l’heure. Sans doute parlait-elle d’autres choses, comment aurait-elle pu deviner ce qu’il venait à peine de découvrir ?

Il avait du la fixer un peu trop longtemps, parce que les deux jeunes filles le fixaient à son tour. Le diner n’était pas extrémement passionnant à vrai dire. Il fallait choisir le sujet de conversation avant que ce soit elle qui le fasse.

[Yosuke] « Tu es partie en mission alors ? tu es autorisée à en dire un peu plus ? Tu dois vraiment être forte pour avoir déjà était sur le terrain.

Kitana s'était emparée du menu et réfléchissait aux conséquences de ces actes ** Voyons, ce n'est vraiment pas bien d'être aussi impolie comme je le suis en ce moment. Yosuke m'invite au restaurant, ça ne signifie pas forcément qu'il éprouve quelque chose pour moi, il est bien trop jeune ! Il doit sûrement sentir que Yoshikumi est différente, c'est tout... ** Se rassurant comme elle le pouvait, elle parcourut les menus. Au moment où elle leva les yeux, elle vit que Yosuke la regardait. Elle rougit er bafouilla qu'elle avait trouvé ce qu'elle voulait manger :

[Kitana] - Le menu "Impératrice de Jade".

[Yoshikumi] - Moi je veux la même chose que la dernière fois.

[Kitana] - Ce sera le menu "petit ninja", alors. Et toi, Yosuke... Tu, tu manges quoi... ?

Il ne répondit pas tout de suite. Il changea même de conversation ** Il n'a peut-être même pas écouté ce que je lui ai dit ... **

[Yosuke] - Tu es partie en mission alors ? tu es autorisée à en dire un peu plus ? Tu dois vraiment être forte pour avoir déjà été sur le chemin.

Kitana rougit encore un peu plus...

[Kitana] - Tu sais, je ne suis là que depuis trois mois, ça ne fait pas de moi une superhéroïne, au contraire même... Si j'ai été prise c'était sans doute parce que j'étais une étudiante en médecine, et que je devais aider au cas où quelqu'un était blessé. Et puis je n'étais pas seule, il y avait Akogare qui est Genin maintenant, je crois, et Auroe. Sa cousine Ino est mon nouveau professeur.
Je ne sais pas si j'ai le droit d'en parler, en tout cas, je n'ai pas fini la mission avec mes coéquipiers.

[Yoshikumi] - Ouais, ils étaient trop nuls les autres... Surtout le p'tit mec bizarre avec les yeux blancs ! Franchement, la meilleure c'est toujours Kit' ! Si t'avais vu comment elle l'a écrasé l'autre grand machin qui voulait que les filles dorment chez lui ! HIHI !

Un rire assourdissant résonna dans tout le restaurant. Kitana ne l'avait jamais vu rire aussi bien. Son rire cristallin sembla faire vibrer les vitres. Elle posa une main sur l'épaule de la petite.

[Kitana] - Chut, ma belle. Tout le monde nous regarde...

[Akogare] - Il a deux minutes, tu disais que j'avais gagné.

San eut une moue dubitative, feignant ne plus se souvenir de la phrase traîtresse.

[Akogare] - D'ailleurs, ton amie, là, la blonde, elle n'avait pas arrêté de me mater l'autre jour. Tu vois, tes copines craquent, alors ne t'étonne pas que la serveuse me fasse de l'oeil.

Nos yeux étaient réunis comme ceux de deux habiles commerçants, cherchant à percer la défense de l'adversaire, à deviner son jeu. Elle avait un sourire en coin, discret. Son corps était tourné vers moi, avec une symétrie trop précise pour être hasardeuse.

[San] - Elle t'a sourit. Cela n'a rien d'extraordinaire pour quelqu'un de sa profession.

Je me tais, non pas parce que son argument est puissamment formulé, mais parce qu'il faut toujours faire attention, lorsque l'on joue comme cela. Bien imprudent celui qui aurait la prétention de croire lire les pensées de l'autre. On peut les manipuler, les deviner, mais cela reste une science inexacte, avec par conséquent la marge de danger qui va avec.

[???] - Surtout le p'tit mec bizarre avec les yeux blancs !

San tourne la tête, et c'est dans ces moments là que l'on se dit qu'il ne faudrait jamais cesser de parler. Je fais de même, cherchant l'origine de cette phrase impromptue. Les yeux blancs, c'est moi, mais petit, laissez moi rire. Surtout qu'au vue de la voix gentimment nasillarde, celle qui a prononcé ces paroles ne doit pas être bien âgée.

[San] - Elle aussi, c'est une conquête ?

[Akogare] - Oui. Je lui ai brisé le coeur. Elle était trop jeune, trop inexpérimentée. Et surtout trop chiante.

Je ne me souviens pas de son nom, mais c'était la gamine qui était venue s'accrocher pendant la mission. Et il y a l'autre, là, Kitana. Et un adolescent, qu'il me semble avoir vu, déjà, mais où, ça, impossible de m'en souvenir.

[Akogare] - C'est très amusant de les voir ici. Je me demande si je les apprécierai maintenant.

[San] - Tu ne les aimais pas ?

Je hausse les épaules.

[Akogare] - Je me foutais d'eux. De ce qu'ils disaient, et de ce qu'ils pensaient. Y a un type qui a dit que c'était ça, le pouvoir. Je trouve que ce type craint.

San plisse sa robe d'une main absente, ses yeux passant de moi à eux.

[San] - Et le pouvoir alors, c'est quoi ?

Je souris en me levant lentement, tendant une main ouverte à San qu'elle saisit prudemment.

[Akogare] - C'est quand, à peine entré dans une place, tout le monde te reconnaît comme le vainqueur.

Elle se lève, et nous quittons notre table. San n'est pas tendue, amusée, tout au plus. J'en profite pour la rapprocher un peu plus de moi, afin de lui faire oublier mes vélléités séductrices. Je pose une main victorieuse sur une chaise, invitant San à s'installer avant d'en tirer une pour moi-même. Mon regard passe sur chacune des personnes attablées.

[Akogare] - Salut les enfants ! Les enfants, je vous présente San.

Je m'adosse contre le siège, mon regard trouvant celui de Kitana. Je souris en déclarant :

[Akogare] - Alors, Kitana, on sort la famille au lieu de bosser ? Tu m'avais pourtant certifiée ne pas fréquenter le mâle, mais tu perds pas ton temps, dis donc.

[Akogare] - Salut les enfants ! Les enfants, je vous présente San.

Kitana sursauta, décidément cette soirée risquait de devenir intéresante... San était plutôt jolie, et semblait avoir le même âge que Kitana. Yoshikumi gardait les yeux grands ouverts, visiblement surprise ** Elle le trouve beau... pfff, l'amour ça pue ! **

[Akogare] - Alors, Kitana, on sort la famille au lieu de bosser ? Tu m'avais pourtant certifié ne pas fréquenter le mâle, mais tu perds pas ton temps, dis donc.

Kitana fit la moue, trop mortifiée pour répondre. Yoshikumi le fit à sa place :

[Yoshikumi] - Ben, j'ai pas le droit de visiter ce trou paumé ? Et toi, tu sors ta copine, on te demande pas de comptes... Alors laisse Kit' et Yosuke tranquille !

La petite sentit au fond d'elle un froid. Lovoün l'appelait... ** Lovoün reste calme. C'est le bonhomme bizarre de la forêt, celui qui essayait un truc louche avec ses yeux... ** Lovoün sembla se calmer.
Kitana regardait également vers la vitrine. Lovoün avait son gros nez contre la vitre. La jeune Etudiante espérait qu'il se ferait pas de dégâts comme la dernière fois. Elle s'adressa à Akogare, sentant Yosuke devenir rouge comme la nappe de leur table.

[Kitana] - Yosuke est également un étudiant et nous nous promenions dans Konoha, c'est tout.

Elle tendit la main à San, inspirant profondément :

[Kitana] - San, enchantée, je m'appelle Kitana. Et voici Yoshikumi qui vit avec moi et Yosuke, un ami.

[Yosuke] * Ils ont rencontré un mec qui voulait que les filles dorment chez lui ? * « Mais c’était quel genre de… »

Quelqu’un s’était furtivement installé à côté du garçon sans que celui-ci ne remarque sa présence, et maintenant il s’adressait à Kitana, coupant la parole à Yosuke. Ce n’est pas qu’il n’aime pas ça mais, même si c’était le cas il n’était pas du genre à en faire la remarque. Il reposera cette question un plus tard voilà tout.

Le nouvel arrivant, accompagné d’une fille qui devait être sa petite amie, les appela les enfants. Ca avait eu le don de le mettre mal à l’aise.

[Yosuke] * Il ne doit pas être plus vieux que nous, puis c’est qui d’abord ? *

Il regarda les deux filles, elles le connaissaient. Même plus encore, elles n’avaient pas l’air de l’apprécier. Pour sa part, Yosuke ne se souvenait ni de la fille ni du blond à côté de lui.

[Akogare] - Alors, Kitana, on sort la famille au lieu de bosser ? Tu m'avais pourtant certifié ne pas fréquenter le mâle, mais tu perds pas ton temps, dis donc

[Yosuke] * Fréquenter le mal ? Kitana a fait quelque chose de… *

[Yoshikumi] - Ben, j'ai pas le droit de visiter ce trou paumé ? Et toi, tu sors ta copine, on te demande pas de comptes... Alors laisse Kit' et Yosuke tranquille !

[Yosuke] * C’est quoi le rapport ? Nous laisser tranquille ? Est-ce qu’il pense qu’on sort ensemble ? *

La chaleur lui monta à la tête, c’est sûr que maintenant il ne lui viendrait plus l’idée de se plaindre du chauffage du restaurant. Comment pouvait-il arriver comme ça, à la table de quelqu’un d’autre et d’insinuer ça. Il ne manque pas de culot. Mais si ils sont ici et qu’on peut leur poser ce genre de question, c’est de sa faute. Alors il se tait et il écoute.

[Kitana] - Yosuke est également un étudiant et nous nous promenions dans Konoha, c'est tout.

Oui, plus de doute maintenant, il parlait bien de ça. Et Kitana s’explique… au moins il n’y aura pas d’ambiguité entre eux deux. Elle entame les présentations. Elle s’appelle donc San ?

[Yosuke] * Je ne la vois pas très bien d’ici mais elle a l’air jolie. *

Le garçon se retourne vers lui, il estjuste à côté et le fixe du regard… un regard bien étrange d’ailleurs.

[Yosuke] * Sympa ! Je voulais dire sympa ! *

Rien ne se passe, puis le garçon lui tend la main.

[Yosuke] « Enchanté. » * Punaise, Auroe tu me le paieras. D’ailleurs je ne connais même pas son…* Au moment où ils se serèrent la main, Yosuke eût un déclic. * J’ai déjà vu ça. * « On ne se serait pas déjà vu ? »

Je ne réponds pas à la petite. Moi, parler aux enfants, ça me donne mal à la tête. Ils ne comprennent que le concret, il n'y a rien de plus ennuyeux. Surtout avec elle. Sa tête dépasse à peine de la table.

[Kitana] - Yosuke est également un étudiant et nous nous promenions dans Konoha, c'est tout.

[Akogare] - Oh, mais je ne te demande pas de te justifier, hein.

Ou l'art de récolter des informations sans y toucher. Je souris simplement.

[Kitana] - San, enchantée, je m'appelle Kitana. Et voici Yoshikumi qui vit avec moi et Yosuke, un ami.

Yoshikumi, voilà. Et Yosuke. Elle vit avec la gamine ? La pauvre. Surtout avec le gros monstre qui la colle tout le temps, le genre d'engin sympa pendant une soirée.

San serre la main de Kitana, et je la suspecte d'être heureuse de voir que les personnes que je fréquente, les ninja en somme, ne sont au final que des adolescents de mon âge.
Je fais un signe à la serveuse, qui était allée se perdre dans le coin que nous avions abandonné. Elle posa les boissons commandées sur la table.

Je dévisage Yosuke.

[Yosuke] - Enchanté.

Je lui serre la main.

[Yosuke] - On ne se serait pas déjà vu ?

[Akogare] - Possible, même si je ne vais plus plus trop à l'Académie. Mais ton nom me rappelle quelque chose, moi c'est Akogare.

San se tourna vers Kitana, en désignant évasivement Yoshikumi..

[San] - C'est ta soeur, ou pas du tout ?

San désigna Yoshikumi comme si c'était un chien gâleux :

[San] - C'est ta soeur, ou pas du tout ?

** Oh ça ! C'est juste une moitié de ma soeur c'est tout, peut-être même les trois-quart ! ** La façon dont San avait formulé sa question irrita Kitana au plus haut point.

[Kitana] - Non, ce n'est pas ma soeur. Je l'ai rencontré dans une forêt avec Akogare. Il t'expliquera ce qu'on faisait dans la forêt tous les deux bien mieux que moi, à mon avis !

** Et toc ! **

Le serveuse arriva pour prendre les commandes...
Kitana se tourna vers Yosuke pour savoir s'il allait commander le premier.

La table se divisa très rapidement en deux conversations différentes. Sexisme naturel ou pas, les faits sont là : filles et garçons chacun de leur côté. Yosuke se retrouvait donc dans ce qui pouvait devenir un début de conversation avec le nouvel arrivant, Akogare.

Ils s’étaient déjà vu. Sans doute que c’était vrai, ce visage lui disait bien quelque chose. Sa mémoire n’avait jamais été son fort, pas pour mettre un nom sur un visage ou un visage sur un moment. Mais de toute façon, à qui ca interesse hein ?

Sans vraiment parler, ils écoutèrent brièvement ce qui se disait à côté. Les filles étaient déjà en train de se friter. Dans les yeux des garçons on pouvait voir un petit air amusé qui pouvait dire « Ah les filles ! » mais sans vraiment l’avouer.Ca n’aurait pas été dans leurs interêts, akogare était lié à San, et ça n’aurait sans doute pas plu à Kitana que Yosuke soit d’accord avec Akogare. D’ailleurs… il lui souffla discrétement pour ne pas être entendu des filles.

[Yosuke] « Tu lui as fait quoi à Kitana pour qu’elle ne te suporte pas comme ça ? Je l’ai toujours vu gentille, ça m’intrigue un peu et… »

Il fût couper par l’arrivée de la serveuse, qui était apparemment venu chercher les commandes.

[Yosuke] * Je n’ai même pas réfléchi à ce que je voulais prendre… * Il jeta un œil autour de la table, pour voir si quelqu’un passait commande,mais tout le monde avait l’air d’être dans la même galère que lui… « Et bien… je prendrai le plat du jour, et pour le dessert… un chocolat chaud, voilà. »

Il tendît très vite sa carte et laissa les autres choisirent. Rien que cette situation l’avait mis mal à l’aise.

[Yosuke] * C’est quoi le plat du jour ? Aucune idée... ca ne peut pas être pire que le thé de la maison. *

[San] - Ah, j'ai tout faux alors.

Son sourire s'élargit, elle semble légèrement gênée.

[Akogare] - Ce sont les joues joufflues qui ont dû te perturber.

Autant donner une bonne raison à Kitana d'être agacée. Je n'aime pas trop lorsqu'elle prend ce petit ton pincé et presque condescendant. Je n'avais pas quitté Yosuke des yeux.

[Yosuke] - Tu lui as fait quoi à Kitana pour qu’elle ne te suporte pas comme ça ? Je l’ai toujours vu gentille, ça m’intrigue un peu et…

Mon regard passe du jeune homme à Kitana. Oh, elle ne m'aime pas ? J'en suis tout à fait peiné.
La serveuse m'empêcha de répondre. Je dévisageais la gêneuse avec un soupir. Yosuke passe - précipitemment - commande et j'avoue ne pas trop savoir quoi prendre.
Je contemple un moment la carte avant de lever finalement les yeux.

[Akogare] - Une grillade de viande, pas trop d'épices, surtout le truc jaune immonde que vous avez l'habitude de m'être partout.

[San] - Poulet au curry !

Esprit de contradiction.

Pourquoi elle ne m'aimerait pas, Kitana? Je crois pas lui avoir dit des horreurs, par le passé. Même si elle avait tendance à m'insupporter de temps en temps, pendant la mission, et même au dehors. Mais sinon, rien à signaler.
Je me penche vers Yosuke, pendant que Kitana et Yoshikumi passent commande. Visiblement, elles savaient quoi prendre.

[Akogare] - En même temps, elle peut penser ce qu'elle veut, je m'en tape. Ma vie n'est heureusement pas réglée - uniquement - sur l'impression que je fais aux gens.

** Mes joues... Quoi ? **

Si ses yeux avaient été des armes, Akogare aurait été tué sur place. Décidément, depuis cette petite aventure dans la forêt, elle ne pouvait vraiment plus le pifrer !
Il se mit à parler à Yosuke comme s'il n'avait pas vu ce regard meutrier.

Elle se tourna vers la serveuse, en soupirant. Elle prit la carte et comme elle avait décidé plus tôt avec Yoshikumi, elle dit calmement :

[Kitana] - Un menu Impératrice de Jade et un menu Petit Ninja pour cette demoiselle.

La serveuse hocha la tête avant de se tourner vers San.

** Akogare est tout de même mal-poli, il aurait pu commander pour San, ou au moins, lui demander ce qu'elle désirait manger... **

Yoshikumi tira sur sa chemise.

[Yoshikumi] -Et ils vont s'asseoir où, eux ?

Cruel dilemme que la petite venait de soulever... Kitana allait-elle se montrer sous son meilleur jour en invitant San et Akogare à se joindre à eux, ou allait-elle... Non, le mieux serait d'inviter San et Akogare, sinon Yosuke allait croire qu'elle voulait rester seule avec lui et qu'il pourrait y avoir un espoir entre eux, ce qu'elle ne voulait absolument pas... Mais en même temps, elle ne voudrait pas paraître insultante vis à vis de Yosuke qui l'avait invitée elle et non un autre couple en plus... Finalement Kitana vit les boissons qu'Akogare avait fait amener par la serveuse à leur table. Se reprenant, elle dit tout simplement :


[Kitana] - Et bien, ils vont manger avec nous !

[Yoshikumi] - Ah...

Ce "ah" évasif fit sourire Yoshikumi. L'ours derrière la vitrine faisait des ronds de buée.

[Kitana] - Si tu es sage, je t'emmènerais au parc avec Lovoün cette après-midi même !

Un grand sourire illumina le visage de l'enfant. Elle fit un signe à Lovoün, et une boule de neige apparut dans ses mains :

[Yoshikumi] - On fera une bataille aussi ? Avec Yosuke et mademoiselle San et... Et avec Akogare... ?

Il bougea sur le côté pour inviter l’un des deux à s’asseoir tandis que la serveuse ramenait une table et une chaise suplémentaire. Cette arrivée était plutôt inattendu, presque providentielle pour lui. Mais une petite chose le tracassait un peu.

[Yosuke] *Ils n’ont pas l’air de s’apprecier plus que ça. Même s’il voulait être poli en se saluant, ils ne s’installeraient pas à notre table.* « Si vous avez quelque chose à vous raconter que je ne devrais pas entendre, je peux toujours aller faire un tour. » Peut-être quelque chose en rapport avec leurs missions, un truc top secret.

Il aurait aimer pousser sur ses jambes, pour commencer le mouvement et sortir mais il n’en fît rien. Après tout cette mission à laquelle il n’avait pas pu participer aigisait sa curiosité ni plus ni moins qu’autre chose. Et même si Kitana avait été assez claire, cela restait toujours conscis et elle-même n’avait pas eu connaissance de tous les faits.

Sans trop savoir quoi faire et sans savoir s’il avait vu juste ou non, il n’attendait plus que la réaction du ninja.

[Yoshikumi] - On fera une bataille aussi ? Avec Yosuke et mademoiselle San et... Et avec Akogare... ?

L'idée de patauger dans la neige ne me comblait qu'à moitié. Mais je laissais à San le soin de la réponse. Elle sourit d'ailleurs largement, fasciné par la boule nacrée.

[San] - Avec plaisir.

Le silence retomba lentement, avant que Yosuke ne prenne la parole.

[Yosuke] - Si vous avez quelque chose à vous raconter que je ne devrais pas entendre, je peux toujours aller faire un tour.

Je lançais un regard en biais à Kitana, penchant légèrement la tête, pensif. Ce n'était assurément pas le moment le plus adéquat pour que je m'épanche de mes ressentiments, concernant précisement cette mission. D'une part parce qu'elle me semble de plus en plus loitaine, et d'autre part
parce que cela ne concerne que moi, Kitana, et à la limite Yoshikumi.

San me déviageait en silence, passant un doigt sur le rebord de son verre. Je modifia ma position sur mon siège pour me tourner vers la médecin et, calmement, je posais mes mains sur la table.

[Akogare] - Oui, il y a bien quelque chose, mais tu n'as pas besoin de partir.

Mes yeux passèrent de Kitana à la petite fille, avant de s'arrêter sur la première.

[Akogare] - Je n'ai pas apprécié ton attitude, pendant cette mission. Tu nous as mis en danger, en acceptant Yoshikumi. Je ne remet pas ton choix en cause, moralement, tu as très bien fait et je t'en félicite. Mais elle nous a mis indirectement en danger, comme je le pensais dès le départ.

Je ne voulais surtout pas paraître pédant, comme un donneur de leçon fier et prétentieux. Ce n'est aucunement mon objetcif. Mais j'avoue avoir réellement mal digéré les événements qui s'étaient passées dans cette forêt.

[Akogare] - Et le danger doit être évité, jusqu'à l'accomplissement de la mission. Tu es partie le soir suivant, avec la petite, très bien. Et nous ? Nous on se charge du gros type puant. Mais admettons, bien que tu ais pris des risques inconsidérés en retournant seule à Konoha.

Je m'étais même fais du souci pour elle, sur le moment. Konoha est tout de même un village de combattant, une forte activité militaire s'y déroule. Plus que mes obligation en tant que gradé, j'étais anxieux pour sa vie. Aucun doute qu'elle s'en foutait, et qu'elle s'en fout toujours.
Je me radosse à la chaise, tapotant la table avec mon index. Mon regard descend vers Yoshikumi.

[Akogare] - Je ne sais pas si tu es au courant, mais ton frère te suivait. Je l'ai tué, une fois qu'il était certain que le raisonner était exclu.

Il y a mieux, pour animer une table. Mais j'avais gardé tout cela pour moi trop longtemps sans en faire partager qui de droit, et cette gamine a bien le droit de savoir qui a abattu son frère.
Pour la protéger elle, en plus.

Kitana avait absorbé toutes les remontrances de son supérieur sans broncher. Il avait raison, elle n'aurait pas du s'enfuir ainsi avec la petite. Elle était médecin et médecin ninja de surcroit, son rôle premier dans cette mission à ce qu'elle avait pu deviné était de sauver ses collègues de mission si un d'eux était blessé...

[Akogare] - Et le danger doit être évité, jusqu'à l'accomplissement de la mission. Tu es partie le soir suivant, avec la petite, très bien. Et nous ? Nous on se charge du gros type puant. Mais admettons, bien que tu ais pris des risques inconsidérés en retournant seule à Konoha.

Elle leva les yeux vers lui, étonnée. Il se serait inquiété pour elle... Elle fut touchée par cette intention même si elle avait trop de fierté pour le montrer. Sans le regarder dans les yeux, elle inclina la tête en signe de respect :

[Kitana] - Excuse-moi, c'est vrai que j'ai agis sans réfléchir. Ca ne se produira plus la prochaine fois... S'il y a une prochaine fois...

Akogare se tourna vers Yoshikumi et prit une voix calme...

[Akogare] - Je ne sais pas si tu es au courant, mais ton frère te suivait. Je l'ai tué, une fois qu'il était certain que le raisonner était exclu.

[Yoshikumi] - Oh... Bah, tant pis pour lui ça lui servira de leçon ! Papa et Maman lui ont toujours dit de tourner sept fois sa langue dans sa bouche de toutes façons !

Kitana resta interloquée. Elle dit d'une voix serrée :

[Kitana] - Tu as tué son frère...

Yoshikumi l'interrompit :

[Yoshikumi] - Doués comme ils étaient, ça m'étonnerait ! Mon frère est très doué, il n'est pas totalement mort. P'tet juste un peu alors !

La serveuse arriva avec les plats :

[Yoshikumi] - Hum, ça a l'air bon !!! J'ai trop faim moi !

** Moi ça m'a plutôt coupé l'appétit... **

Yosuke le regarda un peu plus longtemps, et il le remarqua très vite. Akogare était jeune, plus jeune que lui mais tout en lui, ses manières, ses traits, sa voix, montraient plus que de l’arrogance. Il avait déjà vécu, bien plus que lui.

Tout ce que Yosuke connaissait se résumait à sa maison en réalité. Il n’avait jamais déménagé, les voyages se résumaient au suivi de la route commerciale et rien ne s’était vraiment passé dans son existence, jusqu’à l’attaque de la caravane qui l’avait directement propulsé à l’Académie.

Comment quelqu’un de plus jeune que lui pouvait être comme ça ? Avait-il souffert autant ? Il paraît qu’il y en a beaucoup qui choisissent de devenir ninja pour la vangeance…

Le sermon continuait, Yosuke écoutait, presque gêné d’être là. Akogare ne devrait pas faire ça ici. Ca peut être génant pour Kitana et ça l’est pour ceux qui écoutent. On est curieux, on veut savoir ce qui se trame, mais on sait qu’on a rien à faire ici. On se sent comme incrusté dans un groupe d’amis, qui se racontent leurs secrets. De quel droit nous autorisent-ils à entendre ça ?


[Akogare] - Je ne sais pas si tu es au courant, mais ton frère te suivait. Je l'ai tué, une fois qu'il était certain que le raisonner était exclu.

[Yoshikumi] - Oh... Bah, tant pis pour lui ça lui servira de leçon ! Papa et Maman lui ont toujours dit de tourner sept fois sa langue dans sa bouche de toutes façons ! - Doués comme ils étaient, ça m'étonnerait ! Mon frère est très doué, il n'est pas totalement mort. P'tet juste un peu alors ! Hum, ça a l'air bon !!! J'ai trop faim moi !

[Yosuke] * c’est quoi cette môme ?! *

Personne ne touchait à son assiette, sauf la petite qui mangeait de bon appétit. Tout le monde la regardait dévorait son plat avec une joie bien propre aux enfants de son âge. La nouvelle avait assomé toute l’assemblée sauf la principale intéressée.

[Yosuke] « Tu n’es pas triste ? Je veux dire… tu t’en fiches que ton frère ait été tué ? »

[Yoshikumi] « Oui je m’en fiche. »

La réponse ne pouvait être plus claire mais elle raisonna froidement aux oreilles. Il regarda Kitana, apparement elle ne savait pas trop quoi penser.

[Yosuke] « Mais… » Il se tourna vers Akogare. « Quel âge avait son frère ? Et qu’est-ce qu’il a fait pour être dangeureux ? »