Introduction
La pièce tournoyait sous ses yeux, dans un mouvement fluide, presque gracieux, il l’avait lancé tant de fois en l’air, c’était son porte bonheur, elle énervait rapidement les gens autour de lui. Il la lançait encore et encore, chaque petite décision qu’il prenait pouvait dépendre de cette pièce, au final, il la lançait tellement de fois qu’il interprétait le résultat comme il voulait, tout le monde le prenait pour un idiot ou même un fou de laisser ses choix guidés par une pauvre petite pièce de cuivre.
« T’as pas bientôt fini avec ton machin, on n’a pas toute la journée. »« Du calme, encore un lancer et on bouge. Face, parfait ! »Il tira une bouffée sur la cigarette qu’il tenait fermement entre ses lèvres, cela faisait maintenant six mois qu’on lui avait donné le grade de chuunin, pas tellement pour ses talents de leader, mais davantage pour ses capacités de stratège, pas d’équipe à ses ordres, seulement son grade lui permettait de participer à des missions plus difficiles.
« Nous allons contourner l’ennemi par la droite avec le premier groupe, le second groupe se chargera du soutien et passera par devant. »« Le groupe de soutien devant ? Ils vont se faire massacrer. »« Laisses-moi finir avant de poser des questions. Nous allons donc passer par la droite, puis nous déploierons un écran de fumée face à l’ennemie, à ce moment-là l’équipe de soutien pourra attaquer. Ils penseront donc à une attaque massive par le centre, n’oubliez pas de déployer un maximum de clones, comme ça nous pourrons passer plus aisément à droite, sans perdre trop d’hommes. »« Ca me paraît bien, comme d’habitude j’imagine que tu nous laisses mener les équipes. »« Tu sais bien que ce n’est pas mon boulot. »Daiki était de l’équipe de soutien, sa maîtrise des illusions lui permettrait d’amplifier la distraction créée au centre. Comme d’habitude il prenait son temps, il n’aimait pas la précipitation, il avait besoin de calme pour réfléchir.
Dès que l’écran de fumée fut mis en place il se plaça derrière Ryuka, la chef du groupe de soutien, ils avancèrent rapidement, chacun dépensant leur chakra à essayer de paraître plus nombreux qu’en réalité. Il créa une petite mais efficace illusion pour leurs adversaires, ces derniers se regroupèrent au centre et furent rapidement submergé par la droite par le groupe d’assaut, proprement. Daiki n’aimait pas vraiment la violence des combats, mais il faisait honneur à son devoir comme tout véritable shinobi.
Le combat ne s’éternisa pas, ils finirent d’abattre leurs derniers adversaires, il y avait deux morts de leur côté, mais l’ennemi avait été écrasé, et ils avaient un prisonnier à faire parler, solidement attaché à un arbre. L’équipe s’était posé dans une clairière, non loin du lieu des combats, histoire de décompressé et de faire un rapide débriefing de la mission.
Daiki se posa contre un arbre, et sortit un bento de son sac, il y avait mis du riz, quelques légumes et un morceau de viande séché au cas où la mission durerait plus longtemps que prévu. Ryuka s’assit à côté de lui.
« Tu as fait un joli boulot aujourd’hui, dommage que tu sois si distant avec les autres »Il prit sa pièce fétiche, la lança en l’air, il ne laissa pas Ryuka voir le résultat, puis il lui répondit.
« Tu sais, ce n’est pas que je ne vous apprécie pas, c’est seulement que je n’ai pas envie de m’attacher, c’est une habitude que j’ai rapidement prise avec les autres shinobis, ça m’évite de prendre de mauvaises décisions. »Il reprit son repas comme si de rien n’était, Ryuka, elle, n’était pas vraiment satisfaite de la réponse, elle voulait en savoir plus sur ce mystérieux shinobi, qui les aidait maintenant depuis près de trois mois, mais qui n’avait jamais dit un mot de trop, ni même éprouvé la moindre émotion pour quoi que ce soit.
« Il doit bien y avoir une raison pour que tu sois aussi fermé avec les autres. »« Je n’aime tout simplement pas m’attacher à ce que je pourrais perdre demain, et je n’ai pas non plus envie de prendre la responsabilité de perdre quelqu’un que j’ai juré de protéger. Pour moi, vous restez des pions sur un échiquier, et c’est mieux pour tout le monde. »Elle lui décolla une gifle en plein visage et partit sans demander son reste. Daiki lui restait impassible, comme s’il avait l’habitude de ce genre de réactions, et plus particulièrement des femmes, qui avaient une légère tendance à être un peu trop concernées par la vie et les problèmes de leurs coéquipiers. Il finit son repas en gardant la même sérénité, puis le groupe se mis en route pour le village de Kumo, il pourrait retrouver son appartement et la monotonie du quotidien, il se perdrait encore à rêver jusqu’à la prochaine mission.
Histoire de vie :
Chapitre 1 : La naissance d’un prodige ?Daiki serrait fermement la main de sa mère tandis que celle-ci le conduisait à la bibliothèque, le petit garçon, qui n’avait alors pas plus de cinq ans adorait la lecture, même si pour le moment il devait se contenter de livres pour enfants que lui donnait sa mère. Cette dernière avait élevé son fils seule, suite au départ de son époux qui n’avait pas pu supporter l’idée de paternité. Daiki ne semblait pas avoir été particulièrement marqué par cette absence, il lui était arrivé de demander pourquoi il n’avait pas de « papa » comme tous les autres enfants, mais la réponse ne l’avait jamais perturbé pour autant. Il respirait la vie, encore tout jeune et ne connaissant pas la vie difficile des shinobis dont il aurait à subir les conséquences plus tard. Sa mère était couturière depuis près de cinq ans, et elle souhaitait un avenir tout tracé à son fils dans les rangs de l’armée d’Amagumo, tout comme son père.
Dès son plus jeune âge le garçon montra de très bonnes aptitudes en logique, et il parvenait à voir le monde d’un œil plus âgé que le sien, et bien que son génie face la fierté de sa mère, ce n’était pas la même chose pour lui, qui passait pour l’insupportable génie, qui ne comprenait pas les petits jeux idiots de ses camarades et qui se retrouvait donc régulièrement seul. Malgré tout, Daiki était toujours souriant et toujours prêt à aider sa mère aussi bien pour la cuisine que pour d’autres tâches diverses.
Daiki aimait admirer les montagnes qui entouraient Amagumo, de grands monts dans lesquelles vivaient des moines de Shiun, on pouvait distinguer le temple majestueux de Shiunsur l’une des montagnes, le petit garçon rêvait de se rendre là-bas, il ne connaissait pas grand-chose à la religion, seulement les quelques prières qu’il récitait avec sa mère le soir avant de se coucher. Apparemment, le peuple du Pays des Nuages n’avait pas non plus beaucoup de savoir concernant ce Dieu, mais Daiki n’y avait jamais vraiment pensé, il savait juste qu’il aimait bien l’idée de visiter le temple et de voir les moines du temple de Shiun.
Ce rêve se réalisa le jour de ses sept ans, il avait déjà fait ses premiers pas à l‘école, et sa mère l’avait jugé assez mûr pour se rendre avec lui au grand temple de Shiun. Ce dernier se trouvait à deux bons jours de marche de chez eux, et une fois arrivé il faudrait encore monter les escaliers gigantesques qui en faisaient un lieu si majestueux. Les moines y vivaient en ermites, mais les visiteurs souhaitant donner des offrandes à Shiun étaient nombreux, du coup les moines avaient dû aménager des locaux qui leur étaient réservés et où personne ne viendrait les déranger.
Daiki était émerveillé par une telle construction, des immenses colonnes en bois sculptées qui racontait l’histoire de ces lieux et des exploits de Shiun, il y avait également des statues représentant la divinité, généralement celle-ci étaient en pierre, mais on pouvait en voir certaines, plus petites en or à l’intérieur du temple, pas étonnant alors que plusieurs gardes patrouillent dans l’enceinte afin d’empêcher des vols. Le jeune Daiki avait suivi l’enseignement de sa mère, comme la majorité des enfants de son âge en fait, la vénération du Dieu Jumeau était devenu quelque chose de naturel, cependant il existait toujours plusieurs groupuscules antireligieux qui souhaitait montrer leur mécontentement face à l’idée d’un Dieu ayant permis la création du monde. Daiki ne savait pas vraiment trop quoi penser de toute ces histoires, il croyait que sa mère avait raison, elle ne lui mentirait pas, c’est certain.
Après quelques jours passés au temple, elle décida qu’il était temps de rentrer, elle avait profité de cette visite pour acheter une boîte à musique, elle ne cessait pas de la faire jouer, Daiki n’aimait pas vraiment la mélodie, il la trouvait triste. Sa mère lui disait que cela lui rappelait son père, Daiki ne savait même pas à quoi il ressemblait, elle n’avait jamais voulu lui parler davantage de lui, mais elle semblait tout de même encore l’aimer, même s’il l’avait abandonné.
« C’est la première que tu me parles de papa, j’aimerai savoir qui il était, et pourquoi il a fui. »« Mon petit Daiki, tu sais malgré qu’il nous ai abandonné, ton père était quelqu’un de bien. Tu n’as pas besoin d’en savoir plus. »Elle lui déposa un baiser sur le front, sa mère était tout pour lui, c’était la seule personne à qui il était vraiment attaché, et qui le lui rendait chaque jour. Le jeune garçon se contentait de ce bonheur, il n’avait besoin de personne d’autre.
« Je t’aime maman »« Moi aussi mon petit héros. Tu sais bien que tu es tout ce qu’il me reste, alors ne m’abandonne pas. Mais dépêchons-nous, le chemin vers la maison est encore long. » Chapitre 2 : Monsieur l’intelloLes années passèrent, Daiki grandissait toujours, ainsi que son intelligence et son savoir, il était devenu l’un des élèves les plus brillants de son collège. Il avait fini par se faire quelques amis, et il avait même une sorte de fanclub composé essentiellement de filles, mais son naturel silencieux et rêveur finissait par rapidement décourager celles qui tentaient de le séduire. Il avait alors dix-sept ans, et allait bientôt intégrer l’armée du pays. Lorsqu’il l’intégra rien ne l’aurait préparé à ce qu’il allait vivre, ses premières années de soldat se déroulèrent sans accros, il était sous les ordres du chef de l'unique compagnie de samouraï du pays, son unité était affectée à la surveillance des frontières, un poste plutôt tranquille étant donné que les guerres entre les différentes nations avaient cessées depuis un bon moment, il restait bien toujours des bandits pour se faire les dents, mais rien de bien intéressant ni d’excitant pour le jeune Daiki. Ce dernier était un sabreur plutôt doué, et un excellent stratège, cependant son manque de contact avec les autres hommes faisait qu’il montait plutôt lentement en grade malgré son talent. Après deux années de service, il n’était que chef d’un groupe composé d’une dizaine d’hommes, peu à l’aise avec le commandement, il donnait ses plans de mission à ses sous-officiers qui s’occupaient ensuite de mener les hommes au combat, lui préférait rester à distance. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il n’aimait pas s’attacher à qui que ce soit, cela lui permettait cependant de pouvoir prendre des décisions efficaces rapidement et sans crainte de perdre des hommes.
L’été de cette année marqua cependant profondément le jeune homme, sa mère tomba gravement malade, et on commençait à parler de rumeurs de surhommes invincibles apparaissaient un peu partout dans le pays, soi-disant des hommes capables d’utiliser une sorte de magie dévastatrice. Daiki se préoccupait peu de ces rumeurs, il était davantage concerné par l’état de sa mère, bien qu’il lui envoya régulièrement de l’argent, les docteurs d’Amagumo ne semblait pas capables d’identifier ni même d’enrayer sa maladie.
Par une chaude journée d’été, où l’unité était en poste sur le péage de frontière numéro 3, Daiki reçu un message du chef de compagnie Kazekuri, visiblement celui-ci parlait de la disparition des habitants d’un village non loin de là. Les ordres étaient de s’y rendre afin d’enquêter. La troupe se mit en route en début d’après-midi, Daiki aimait l’idée d’aller face à l’inconnu, des idées fusaient déjà dans sa tête afin d’expliquer cette disparition de près de cinquante personnes en moins d’une journée.
« Chef, une idée de ce qui se passe ? Vous croyez que ça pourrait avoir un rapport avec les rumeurs de ces derniers jours ? »« Tu sais bien ce que je pense des rumeurs. Mais je dois avouer que cette histoire de disparition à piquée ma curiosité. Que les hommes se mettent en position de marche défensive, il vaut mieux parer à tout. »Après deux heures de marche, le groupe arriva au village, observant tout d’abord les environs de loin, Daiki ne remarqua rien d’étrange, à part que le village était totalement désert bien sûr.
« Envoyez deux éclaireurs, qu’ils restent à portée de longue vue. »Deux hommes furent envoyé devant, Daiki suivait leur progression pas à pas, quand ils entrèrent finalement dans le village, ils disparurent, comme par magie, Daiki ne comprenait pas ce qui venait de se passer, il retira la longue vue de son œil pour vérifier qu’il ne rêvait pas, mais les deux éclaireurs avaient bel et bien disparus.
« Je crois que je vais devoir y aller moi-même. Il y a quelque chose d’étrange, je sens comme une sorte de présence. »Daiki décida de descendre seul, les hommes étaient surpris d’un tel comportement, habituellement il préférait rester en arrière, et donner de consignes, mais là quelque chose de différent se déroulait.
Il arriva au village, près de l’endroit où il avait perdu de vue ses hommes, la présence qu’il ressentait tout à l’heure était beaucoup plus forte, il sentait que quelque chose d’anormal recouvrait le village.
« Tu es plutôt malin dis-moi pour un simple soldat »Il entendit cette voix dans son esprit, comme si quelqu’un s’était mis à prendre possession de ses sens, il ressentait de la peur, chose anormale pour lui, et il savait que ce n’était pas seulement la situation qui le perturbait.
« Alors comme ça tu es capable de ressentir l’énergie de notre chakra »De quoi parlait-il, le jeune officier n’avait pas la moindre idée de quoi il parlait. Cependant, il voulait se débarrasser de cette présence, il se concentra, essayant d’éliminer la voix qu’il entendait. Autour de lui le décor avait fini par changer, et il se retrouva au milieu de cinq hommes, les éclaireurs étaient attachés à des poteaux, morts visiblement.
L’un des hommes se mit à applaudir.
« Bien joué, très bien joué. Tu as réussi à casser l’illusion de notre ami, cependant ce n’est pas encore terminé, maintenant tu vas devoir te battre samouraï. »Daiki dégaina son katana, prêt à fendre l’air à la moindre attaque. Ses adversaires tournaient autour de lui, lentement, en se rapprochant progressivement. Il chargea l’un d’eux, mais Daiki se retrouva au sol, son adversaire l’ayant semble-t-il électrisé. Il se releva, péniblement, il comprit que ses armes étaient inutiles contre eux, mais son honneur lui disait de continuer, il réitéra ses attaques par trois fois, avant de poser un genou à terre et de laisser tomber son katana, il attendait la mort dignement, comme tout véritable guerrier de son rang. Cependant, quelque chose d’imprévu arriva, il sentit une force monter en lui, inconnue, mais suffisamment puissante pour être utilisée, ce qu’il fit, il put alors voir ses adversaires perdre leurs repères, ils paraissaient si lents sous ses yeux, il ramassa son sabre et les réduisit en morceaux sans qu’ils aient pu donner une riposte convenable. Le jeune officier comprenait ce qu’il venait de se passer, tout comme les hommes qui c’étaient attaqué au village, il avait lui aussi développé des pouvoirs surnaturels. En voyant ses hommes descendre de la colline d’un pas vif, il comprit qu’il n’était plus vraiment en sécurité parmi les siens. Désabusé, et humilié de faire partie de ces monstres il préféra fuir, sans se retourner, il attendrait patiemment son heure, et tenterai tant bien que mal de se cacher, le temps que cette histoire de magie se tasse, avec le temps.
Chapitre 3 : Je crois que je me suis perduCela faisait près d’un an que Daiki avait déserté, la honte et la tristesse le rongeait, il avait désobéi au code d’honneur, mais d’un autre côté il ne voulait pas non plus abandonner la vie, il se battit chaque jour afin de survivre. Après son départ il ne lui restait que quelques pièces, des provisions pour trois jours, rien qui lui permettrait de tenir bien longtemps. Il avait choisi de s'éloigner d'Amagumo et de vivre simplement, à l’abri des regards. Le jeune homme n’avait pas chômé pour autant, il accepta son nouveau pouvoir et apprit petit à petit à l’apprivoiser, non sans difficulté, il constata qu’il était capable de manipuler l’esprit des gens, de leur faire perdre la notion du temps, et même d’arriver à les ralentir un peu. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il avait hérité d’un tel pouvoir, il ne croyait pas vraiment en la puissance divine, mais il savait qu’il avait une force rare, et qu’elle lui donnerait un gros avantage.
Le pays vivait une grande période de trouble, d’un côté l’armée, qui tentait de faire face à l’arrivée de ces monstres capables de les réduire à néant, et d’autre part des politiciens qui commençaient à vouloir se tourner vers ces hommes et en faire les nouveaux soldats du pays. Bien sûr les samouraïs ne rendraient pas leur dernier souffle aussi facilement, de terribles combats éclatèrent un peu partout, des centaines et des centaines de morts, enfin c’est ce qu’il avait pu entendre dans les tavernes et les auberges où il avait séjourné.
Après cette longue absence, Daiki décida de revenir chez lui, il avait évolué en quelque sorte, il était toujours aussi peu bavard, mais maintenant il comprenait mieux la vie des petites gens, des fermiers et des mendiants. Dans sa détresse, se fut encore son intelligence qui lui permit de s’en sortir, il lui restait un seul petit ryos de ses économies, et le voyage vers son village lui coûterait bien plus cher.
Il trouva sa chance dans les jeux d’argent, en cette période de misère c’était bien la seule chose qui motivait encore vraiment les gens, il accumula bon nombre de gains, et ceci en pariant son unique ryos lors d’une partie de shogi, il garda d’ailleurs le ryos à portée de main, c’était désormais son porte-bonheur, un signe de chance, il ne cessait de jouer à pile ou face avec, comme un gamin.
Le temps passa et il put enfin économiser suffisamment d’argent pour se présenter décemment à sa mère. Il avait acheté un kimono neuf, et c’était également payé le luxe d’une toilette intégrale dans les sources chaudes. Il avait hâte de retrouver sa mère, sa demeure, la bonne odeur des pâtisseries, et la simplicité de sa vie passée. Cela faisait 853 jours qu’il n’était pas rentré chez lui, il était impatient, mais en même temps il voulait rester discret, qui sait ce qu’on aurait pu raconter sur lui pendant son absence. Mais la vie est ainsi faite que les choses ne se passent pas toujours comme prévu, arrivé devant la petite maison, il constata que le nom de sa famille ne figurait plus sur la plaque près de la porte. Il comprit aisément ce qui c’était passé, elle n’avait tout simplement pas survécu à la maladie. Il ne versa pourtant pas de larmes, il prit son courage à deux mains, et frappa à la porte. Un homme d’une cinquantaine d’année lui ouvrit, il était gras et doté d’une importante calvitie sur le dessus du crâne.
« Bonjour monsieur. Je suis Daiki Kotabe, pourriez-vous me renseigner sur la précédente locataire de cette maison s’il vous plaît. Ne vous inquiétez pas, simplement une vérification administrative. »Il préféra donner un faux nom afin que le propriétaire se doute de qui il est vraiment.
« C’était Shanae Detarame, on a repris la maison il y a un peu plus d’un an, peu de temps après son décès. Je crois qu’elle est enterrée au cimetière du village. Vous voulez savoir autre chose ? »« Non, merci, passez une bonne journée »La perte de sa mère lui fît un choc, mais cela faisait tellement longtemps qu’il ne l’avait pas vu, il aurait aimé la voir une dernière fois. Il se rendit au cimetière, le cœur lourd, il y trouva une tombe toute simple, avec les inscriptions de sa famille, et une plaque, qui semblait étonnamment provenir de son père « A ma tendre Shanae, de tout mon cœur », près de la plaque se trouvait la petite boîte à musique que sa mère avait acheté au temple de Shiun, il l’ouvrit, la musique était si triste, des larmes commencèrent à couler le long de ses joues.
« Monsieur, vous allez bien ? »
Une jeune femme c’était adressé à lui, il se retourna, elle était magnifique, des yeux d’un bleu profond, des cheveux orange. La meilleure vision de la journée.
« Je crois que je me suis perdu »Il quitta le cimetière sans un mot de plus, il en avait vu assez.
Epilogue :Daiki se rendit au centre-ville d'Amagumo. Il apprit que les lois du pays avaient changé, et que visiblement un nouveau pouvoir avait été mis en place, celui des shinobis en coordination avec le daimyo. Daiki vit là l’occasion de renouer avec une vie active où il pourrait travailler et se battre pour son pays. On parlait alors d’un village bâtit autour du temple de Kumo et qui accueillait volontiers les gens comme lui. Il n’était plus un monstre, ou quoi que ce soit d’autre, il faisait maintenant parti d’une toute nouvelle classe de la population, à la fois respectée et crainte à travers tout le pays. Ses talents d’ancien officier de l’armée furent rapidement reconnues par les autorités du village, il put intégrer leur rang avec le titre de chuunin. Il put ainsi apprendre à maîtriser ses nouveaux pouvoirs sans complexes, et face à d’autres personnes comme lui. Le village fourmillait d’activité et était en constante expansion. De plus avec son grade, il avait également la charge de mener diverses missions dans le pays afin de rétablir l’ordre, et mettre fin aux rébellions potentielles.