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| Aller à la page : 1, 2, 3, 4 | | Sujet: Konomura no uchi Mar 31 Oct - 2:07 | |
| Après l'inscription Ca y était. C’en était terminé des formalités. Oroken était passé à l’accueil de l’académie pour faire part du fait qu’il avait été mis au courant pour les logements fournis par celle-ci et avait clairement décliné l’offre puisqu’il possédait déjà un habitat.
Il sortit donc de l’école sur le coup des dix heures. Il jeta un œil à l’heure avant de quitter les lieux et de dit qu’il avait le temps de faire ce qu’il voulait avant d’aller assister à un cours qu’on lui avait signalé obligatoire. Ce dernier aurait lieu dans l’après midi, en tout début. Le nouvel étudiant se dit que s’il était aménagé à cette heure-ci, c’était pour que les inscriptions soient toutes faites en matinée, et que les élèves aient le temps de travailler l’après midi. Ca lui semblait logique et tout à fait normale pour une première approche.
Oroken parcourut les rues de Konoha, marchant à allure normale, pour rejoindre son lieu de vie. Il poussa le portail d’entrée qui donnait sur une minuscule cours. Il s’avança vers la porte d’entrée et pénétra dans le bâtiment.
Il s’agissait d’une sorte de collocation, plutôt une pension. Elle était composée de six appartements différents en plus de celui du propriétaire. La vie y était tranquille, les voisins pas lourds. C’était un des avantages de ne pas donner envie au gens de se faire connaître. Au moins, Oroken était sûr qu’on n’abuserait pas de sa gentillesse, et qu’on ne lui collerait pas aux fesses tant qu’il payait son modeste loyer. En parlant de loyer, il se rendit compte qu’il aurait sans doute du mal à le régler seul, une première idée lui vint, mais il savait que les parents d’Akane ne la laisseraient pas vivre avec lui. Bref, l’heure n’était pas à l’appartement, enfin si mais sous un angle différent.
Avec tous les évènements récents, Oroken n’avait pas eu le temps de s’occuper des lieux, et certains endroits commençaient à se soumettre à la poussière et à la saleté. C’en était arrivé à un point tel, que quand il claqua un peu la porte coulissante de l’une des deux chambres, une volute poudreuse se souleva dans les airs et le fit éternuer. En guise de réaction, il ouvrit les fenêtres et courut au placard le plus proche. Il leva sa veste, s’arma non pas d’un kunai un d’un bâton, mais d’un objet qui ressemblait fort à ce dernier avec quelques poils en plus au bout : un balai !
Il entama son ménage par la salle principale aussi salle à manger. Elle mesurait environ trente mètres carré et offrait accès à tout le reste de la maison. C’était en quelque sorte le cœur. Le garçon faisait des allers et retours en tâchant de ne rien laisser sur son passage. Il montrait de la rigueur au travail et semblait assez perfectionniste sans pour autant devenir maniaque. Il était marrant de voir comment cet aspect de sa personne contrastait avec sa façon d’être en général. On n’aurait pu s’attendre à ce qu’il s’équipe d’un tablier et des accessoires de maisons qui servent à en faire un lieu propre et sain.
Le ménage allait de pièce en pièce, d’étagère en étagère, rien n’était laissé au hasard. Les deux chambres avaient été faites, bien qu’une ne serve pas à grand-chose, la salle de bains aussi y était passée, sans oublier la cuisine et le sanitaire. Une fois tout ceci fait, les bibelots remis à leur place tout comme l’immobilier, Oroken put profiter de ses effort en se récompensant d’un bon nettoyage corporel. Il traîna quelques minutes dans l’eau fraîche avant de se faire rappeler à l’ordre par son ventre.
Encore quelques minutes plus tard, il sortait habillé, frais et disponible de sa chambre et l’on sonna à sa porte. Il se demanda de qui il pouvait bien s’agir, car il n’attendait personne. Lorsqu’il se présenta à l’entrée, elle dévoila Akane. Un peu surpris, il lui demanda ce qu’elle faisait là. Elle entra sans attendre l’invitation.[Akane] – J’avais du temps libre alors je me suis dit que je pouvais passer te voir et t’éviter un repas seul. Ce ne te dérange pas au moins hein ?[Oroken] – Non, pas gênant. C’est même bien.[Akane] – {Soupire} C’est fou ce que c’est plaisant d’entendre ce ton là sur de telles paroles. Mais bon, on ne te changera pas hein ? Wo… wooooow. T’as tout fait tout seul ? Ca brille partout ! J’avais rarement vu cet appartement dans cet état.[Oroken] – J’n’avais pas le temps avant… Qu’est-ce qu’il y a dans le sac ?[Akane] – De quoi faire le repas de midi. Au programme, des Onigiris… Désolée je n’ai pas pu apporter plus puisque sinon je me serais faite découvrir par mes parents.[Oroken] – Ils te tueraient s’ils te savaient chez moi…[Akane] – Ils peuvent bien dire ce que tu veux et toi aussi d’ailleurs. Je fais ce qui me plait.La jeune fille s’avança ensuite dans la cuisine afin de commencer à préparer le repas. Elle invita simplement Oroken à s’installer en attendant mais celui-ci refusa. Il s’adossa au mur et la regarda faire pendant de longues, très longues secondes. Pendant qu’il admirait le cœur qu’elle mettait à la tâche, il se rappela son entretien avec Tsubaki le matin même. Il se rappela aussi les arguments qu’il avait avancés pour qu’on l’accepte en tant qu’étudiant. A ce propos, il remarqua qu’Elle n’avait posé aucune question depuis son arrivée. Etait-ce normal ? Elle n’était pourtant pas du genre à se gêner. Craignait-elle quelque chose ? La réaction de son ami peut-être, dans le cas où il avait abouti à un échec.
A peine avait-il commencé son raisonnement que les faits le firent mentir.[Akane] – Sinon, c’était comment à l’Académie ? T’as vu des gens sympathiques ? D’autres élèves ? Des professeurs avec qui tu auras cours peut-être ?[Oroken] – Tu peux me laisser parler avant de déballer toutes les questions ?[Akane] - …[Oroken] – Pour te répondre, je n’ai vu que deux employés qui avaient l’air de se draguer, et une sorte d’instructrice. Je ne sais même pas s’il s’agissait d’une kunoichi et à vrai dire je m’en fous. Elle avait l’air compétente.[Akane] - Et bah ! T’as du faire une sacrée première impression… Avec ta fraîcheur naturelle.La jeune fille était vivante. Elle incarnait la joie de vivre, si bien que les quelques expressions assez sèches de son ami ne l’entamaient pas. Elle riait volontiers lorsqu’elle se prêtait à des petits jeux de mots, ou de légère blagues. Elle ne paraissait pas stupide, loin de là. Elle était juste simple et gentille. Ca suffisait à Oroken. Elle était aussi la seule à avoir eu la conscience de s’intéresser de plus près au garçon. Et visiblement elle ne le regrettait pas. Souvent, elle lui disait que son comportement impassible la tempérait dans ses élans de vivacité. Elle avait aussi émie l’hypothèse qu’en traînant avec elle, il avait quelque peu fait maigrir ce qui le séparait d’une vie sociale normale.
Les deux compères parlèrent longuement pendant le repas. Enfin, Akane parla de sa matinée. Oroken lui ne faisait qu’écouter. Il était bienveillant à l’égard de sa seule amie, d’un côté parce qu’il n’avait qu’elle, d’un autre parce qu’il savait qu’elle avait besoin de lui. Son attitude n’y changeait rien. En surface, il pouvait donner l’impression qu’elle n’était pas grand-chose. Cependant elle savait pertinemment qu’elle pouvait compter sur lui. Elle ne savait pas vraiment ce qu’il allait chercher dans le nindo. Mais elle s’en fichait puisqu’il devait sûrement fouiller pour y trouver quelque chose bien, et il lui avait dit qu’elle saurait tout au moment voulu.
Les onigiris défilèrent à une vitesse impressionnante, et le temps passa tout aussi rapidement. Lorsqu’Oroken jeta un œil à l’heure, il constata qu’il était temps de se séparer, bien qu’il eût souhaité pouvoir prolonger ce moment. Il se leva de table et avant de partir il dit :[Oroken] – Ne prends pas la peine de nettoyer, je le ferai ce soir en rentrant. Je dois partir tout de suite, j’ai une leçon dans pas longtemps. Je passerai prendre les clés chez toi.En réponse il n’eut qu’un acquiescement. Ensuite Akane se leva, s’approcha de lui et lui déposa un baiser. Un baiser sur la joue. Il ne comprit pas pourquoi, c’était la première fois qu’elle faisait ça. Il partit en n’ajoutant qu’un bref ‘A ce soir…’, direction l’Académie pour entrer dans le vif du sujet. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Mer 1 Nov - 23:08 | |
| Couvert de poussière, Oroken arriva en courant à la demeure Ikeda où résidait son amie. Contrairement aux quartiers du jeune homme, il s’agissait d’une grande maison avec un petit jardin privatif. Les Ikeda disposaient même d’un gardien. L’étudiant se plaça devant le portail et sonna la clochette qui était suspendue là.
Une petite plaque de bois coulissa au milieu de la porte en bois et par l’ouverture apparurent deux yeux. Des yeux qui analysèrent de haut en bas le shinobi sale et transpirant.[Gardien] – On ne donne pas d’argent aux mendiants ! Dégage vaurien !Oroken fut un peu surpris par ses paroles. Son regard s’assombrit et se fixa à la paire d’yeux de l’autre côté. Dans sa voix froide on put sentir une nuance semblable à celle de la haine. Ca n’en était pas, mais c’était bien plus fort que le simple mépris.[Oroken] – Je ne suis pas un mendiant. Je viens voir Akane.[Gardien] – Akane-san est occupée et n’a rien à faire des vauriens. Dégage je t’ai dit.[Oroken] – Pour la seconde fois. Je ne suis pas un vaurien ou un mendiant. On t’a pas demandé de penser pour les autres ou de savoir ce qui leur importe ou non. Appelle Akane elle a les clés de chez moi.[Gardien] – Ah ! Parce que t’as un chez toi ![Oroken] – Ecoute moi… Fais ton travail c’est tout ce qu’on te demande.Au fil des remarques du gardien, la vapeur montait en Oroken. Il était sur le point d’exploser. Cependant il se devait de se retenir et puis faisait-il le poids face à un adulte ? Pas sûr.[Gardien] – Et toi écoute moi gamin… Je n’ai pas d’ordre à recevoir d’une personne qui n’est pas mon employeur, ça te va ?[Oroken] – Peut-être pas d’ordre, mais de l’instruction sûrement… idiot !Cette remarque envenima les choses. Le gardien commença à sérieusement hausser le ton et à menacer l’étudiant. A l’intérieur de la maison, on put percevoir les éclats de voix qui provenaient de l’entrée. Si bien que le père d’Akane se rendit lui-même sur les lieux.[Ikeda-san] – Que se passe t-il ici ? Vous faites un boucan du diable ![Gardien] – Un vaurien veut parler à votre fille monsieur et me soutient qu’elle détient les accès de sa maison.[Ikeda-san] – Un vaurien dites vous ? Akane ! Viens ici !Depuis sa chambre, Akane n’avait pu entendre la conversation. Cependant, son père l’appela assez fort pour qu’elle rapplique dans la seconde. C’était une personne qu’elle craignait énormément. Il n’était pas violent mais connaissait la sévérité et la dureté.[Akane] – Tu m’as appelée ?[Ikeda-san] – Qui fréquentes-tu ces derniers temps ?![Akane] – Hein ? Les même personnes que d’habitudes, pourquoi ?[Ikeda-sans] – Pas de nouvelles connaissances ?[Akane] – Non sinon j’en aurais parlé…De l’autre côté, Oroken s’impatientait. Il pouvait entendre tout ce qui se disait mais ne voulait pas interrompre le père de son amie. Déjà qu’il n’avait pas une bonne opinion de lui, alors s’il manquait de politesse et de correction il pouvait espérer ne jamais revoir Akane sans qu’elle ne se mette en danger. L’étudiant tendit l’oreille. Plus rien ne se disait. Il en profita donc.[Oroken] – Akane ? Tu pourrais me passer mes clés ?[Akane] – Oroken ? Euh, oui attends une seconde elles sont dans ma chambre.[Ikeda-san] – Quoi ? Le vaurien en question est le jeune Konomura ?[Gardien] – Je ne sais pas. Sans doute monsieur si vous le dites.Le père de la jeune fille s’approcha enfin de la porte. Ouvrit la trappe que le gardien avait refermée par mesure de sécurité et y jeta un œil. De l’autre côté se tenait debout l’étudiant. Mis à part des traits peu sympathique, un regard sombre et de la poussière sur les vêtements, rien ne changeait chez lui. Ikeda-san se retourna, ferma et s’adressa au gardien.[Ikeda-san] – En effet c’est bien lui. A l’avenir, faites attention à ce que vous dites.[Gardien] – Que voulez vous dire monsieur ?[Ikeda-san] – Ce jeune homme est bel est bien une connaissance de ma fille. Et bien qu’il ne soit pas ce qu’il y a de plus exemplaire, qu’il en soit même loin, il n’est pas un vaurien. Sachez-le.Sur ces quelques mots, l’homme retourna dans sa demeure. De l’autre côté, tout mauvais sentiment avait disparu chez Oroken. De toute sa vie, c’était la première fois qu’une tierce personne le défendait. Sans trop savoir pourquoi, il éprouva une sorte de sympathie envers Ikeda-san, comme pour le remercier de ces paroles. De son côté, Akane redescendait l’escalier qui menait de sa chambre au rez-de-chaussée et sortit, croisa son père et courut jusqu’au portail que le gardien ouvrit.[Akane] – Tiens. J’espère que ça s’est bien passé aujourd’hui. Mais tu me raconteras ça demain. Enfin si on se voit…[Oroken] – On verra.Sans se dire au revoir, les deux adolescents se quittèrent. Akane rentra vite car il commençait à faire frais, et Oroken se retourna en jetant un regard noir au gardien. Ses clés en main, il marcha jusqu’à la pension où il vivait, passa le portail et se dirigea vers son espace privé.[Locatrice] – Voilà qui est bien beau. Il est couvert de saleté et va en mettre partout dans les couloirs.[Locataire] – Plus le temps passe, moins ça va pour lui. Il n’était déjà pas haut mais il plonge encore.C’en était trop pour la journée là. Oroken s’arrêta net, pivota sur lui-même selon un angle de cent quatre-vingt degrés et revint vers les deux personnes qui avaient décidé de boire un peu sur la petite terrasse malgré la fraîcheur du soir.[Oroken] – Vous avez un problème ? Parce que si c’est le cas on peut le résoudre vite fait.[Locataire] – Voila même qu’il montre les dents ! Vraiment incorrigible ce gamin ! Il commence à ressembler à son père !Ce fut, comme on dit, la goutte qui fit déborder le vase. Sans même comprendre ce qui arrivait, la colère d’Oroken avait pris le dessus sur sa raison. Il lâcha son sac et courut vers l’homme. Une fois à distance, il se propulsa en avant et lui envoya un direct du droit dans les dents. Emporté par l’élan, la cible tomba de sa chaise et l’étudiant atterrit dessus.
Là, il posa un genou de chaque côté du corps de son ‘adversaire’ qu’il attrapa au col et leva le poing.[Oroken] – Ce sera la seule fois où je te le dirai. Compare moi encore à mon père et je me débrouille pour que ton amie qui est là ne puisse plus te reconnaître alors qu’elle est encore sobre.Après cet avertissement, l’étudiant se releva et passa devant le groupe que formaient les autres habitants de la pension qui étaient sortis pour voir ce qu’il se passait. Il ramassa son sac et alla jusqu’à son domicile. Il entra et n’attendit même pas une seconde avant d’aller chercher de nouveau habits. Il laissa son sac dans sa nouvelle chambre, anciennement celle de sa grand-mère, et se dirigea vers la salle de bain.
Il se prépara un bon bain chaud dans lequel il prévu de se délasser et de reposer son corps. Une fois celui-ci près et le garçon déshabillé, il s’y glissa et ferma les yeux, passant en revue toutes les notions qu’il avait apprises. Il se demanda ensuite ce qu’il allait manger. Etant trop fatigué pour se faire lui-même à manger, il décida qu’il irait se régaler au restaurant. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Jeu 2 Nov - 0:32 | |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Sam 4 Nov - 23:53 | |
| [Suite du Restaurant] Une brume épaisse remplit l’espace. On ne voit pour ainsi dire, rien. A travers cette lourde fumée apparaissent des murs qui délimitent un couloir sombre, très sombre. Tout au bout, loin très loin pointe une petite lueur semblable à celle du jour. Est-ce la sortie ? Sans doute. Derrière nous, tout est noir et ce brouillard opaque empêche de revenir sur nos pas. Un peu pris de panique et par la peur, on se met à courir.
[Voix féminine] Pas trop vite… Je veux m’amuser un peu.
Oroken court aussi vite que possible. Il doit rejoindre cette sortie, quelque chose de bon l’y attends il le sent. Au fur et à mesure qu’il avance dans le couloir il a le sentiment d’être de plus en plus fort. Oui il devient très fort. Cette puissance qui grandit le rend confiant, il court avec détermination, sûr qu’il atteindra l’extérieur.
Au loin la lueur devient de plus en plus grande. Elle passe de la taille d’une bille à celle d’une ampoule. Elle ressemble ensuite à une balle avant de prendre une forme rectangulaire comme la sortie d’un vestiaire dans un stade. Plus l’étudiant se rapproche, plus il accélère. Il a hâte de sortir. Cependant, alors qu’à quelques mètres se trouve la lumière, le sol se dérobe sous ses pieds et il tombe.
[Voix féminine] Ha Ha Ha Ha Ha ! Tu es à moi jeune Konomura.
Il tombe pendant plusieurs mètres. Dans sa chute il croise cette femme qu’il n’a jamais vue qu’en photo. Celle qui lui offrit sa propre vie. Il se retourne et croise cet lamentable homme dont les première choses qu’il connu de lui furent les mains. D’un autre côté apparaît Kaede, sa grand-mère qu’il aimait tant. Enfin face à lui apparaît Akane pour qui il donnerait tout. Il pensait que ce serait la dernière chose, cependant une forme vague apparut aussi. Elle n’était qu’une ombre mais la silhouette rappelait quelque chose déjà vu.
Avant qu’Oroken n’ait pu savoir de qui il s’agissait, il heurta le sol. Il était frais et un peu humide. Non il était mouillé. Oroken ouvrit les yeux et toucha la mousse. Il se releva difficilement. Une fois sur ces deux jambes, il regarda les alentours. Tout était sombre. Ce devait être la nuit. Le ciel était encre et la pluie battait. De temps à autres des éclaires illuminaient l’imposant couche que formaient les nuages.
Le jeune garçon baisse ensuite la tête pour voir qu’il se trouve dans la cours de la pension. Des torches ont été plantées de chaque côté de l’allée qui mène au portail. Elles ont été couverte pour ne pas être éteintes et de ce fait n’éclairent que le sol qui les entoure. Ne sachant trop que faire, Oroken regarde partout autour de lui. Ses cheveux ruissellent, ses habits sont sales, son cœur bat la chamade et il a froid.
Soudain, le portail se met à grincer. La poignée tourne et il coulisse légèrement. Il s’entrouvre mais personne n’apparaît. Le jeune Konomura regarde plus attentivement et se met en garde. Quelques secondes passent, mais toujours rien en vue. Et puis soudain c’est une fille qui entre et s’approche.
[Oroken] Akane ? Que fais tu là ?
[Voix féminine] Elle ne t’entend pas.
Il baisse les poings et s’approche. Après un ou deux pas il se rend compte que la jeune fille n’est pas dans son état normal. Elle semble avancer tel un zombie, et n’a pas l’air consciente. Elle se rapproche pas à pas de son ami qui s’est immobilisé sans trop savoir que faire.
[Akane] O-ro-ken.
[Oroken] Akane ? Que t’arrive t-il ?
[Voix féminine] Tu es têtu… Elle ne t’entend pas t’ai-je dit.
[Oroken] Toi la ferme !
[Voix féminine] Oh oh ! Tant d’agressivité. Tu mérites une correction mon petit.
Akane s’immobilise alors, elle lève la tête vers Oroken et ne dit plus rien. Lorsque celui-ci veut approcher, il est repoussé un peu à la façon du chakra et d’un objet. Mais, sans réfléchir, il tente de foncer une fois de plus vers la fille. Sans résultat. Quant à elle, Akane fixe le jeune homme de son regard vide et d’un coup, sa nuque se casse et son corps tombe inerte au sol. Impuissant Oroken ne peut que la regarder s’étaler de tout son long sur le pavé de l’allée.
[Oroken] A-kane… Qu’est-ce que vous avez fait ?!
[Voix féminine] La même chose qu’à cette personne.
Par le portail déjà ouvert, apparaît une vieille dame. Cependant, elle n’a plus la forme d’un humain comme c’était le cas pour la jeune fille. Cette vieille personne avance vraiment comme un zombie. Le tout accentué par un léger boitillement. Face à ça Oroken se met en garde.
[Voix féminine] Oh… Tu ne frapperais pas tes proches mon petit Oroken…
La vieille dame s’approche toujours plus près et aussi lentement. Soudain elle disparaît et se retrouve quelque mètres plus loin, sa tête à seulement vingt centimètres de celle du jeune homme. La vision est horrible. Cette vieille dame est à peine reconnaissable mais suffisant pour qu’on sache qu’il s’agit de Konomura Kaede. Cependant, la vie sous terre ne lui a pas été bénéfique sur le plan plastique.
Un de ses yeux a été totalement rongé et par l’encoche qui en résulte frémissent une multitude de vers. L’autre œil est intact et regarde fixement Oroken. La peau, qui a déjà bien fermenté, arbore une couleur jaunâtre avec certaines légères teintes vertes par endroits. La bouche est à peine ouverte et laisse déborder quelques asticots de ci de là.
La vieille dame est à l’arrêt. A moins d’un pas Oroken est tétanisé. Elle tend une main putride vers le visage de celui-ci, mais avant que tout contact ait eut lieu, le cadavre animé se fait découper en rondelles par on ne sait quoi. Il tombe en morceaux de chair et d’os sur le sol. Le jeune Konomura est horrifié et ne peut que regarder cet affreux spectacle qui ravive tant de choses dans sa mémoire. Sans qu’il ne s’en rende compte il s’est mis à parler.
[Oroken] Et maintenant ? Tu vas faire venir mon bon à rien de père ? Faire sortir ma mère d’outre tombe, et me montrer le plaisir que tu prends à la déchiqueter ! Histoire que ça me fasse un souvenir d’elles !!!
[Voix féminine] Tu as de l’imagination ha ha ha… Mais non je ne suis pas aussi sadique. Tu m’offenses en me disant cela mon enfant. Regarde, regarde devant toi.
Dans un état totalement second, Oroken exécute et regarde le portail par lequel apparaît une silhouette. Il s’agit visiblement d’un homme, mais son uniforme de ninja complété par un masque et une cagoule empêche de savoir de qui il s’agit. Le shinobi marche lentement mais normalement. Il semble tout ce qu’il y a de plus humain. Sa tunique noir et ses yeux sombres en font un personnage inspirant peu de bonnes choses.
[Voix féminine] Désormais, défend toi.
De part et d’autres des deux personnes, sortent de la terre des tribunes emplies de monde. A la façon des arènes romaines on crie, on scande mais rien ne sort distinctement. Tout n’est que brouhaha qui de plus est couvert par la pluie qui bat les oreilles et le tonnerre qui s’impose. Oroken n’a le temps que de jeter un coup d’œil à ce nouveau décor et déjà l’autre homme attaque.
Des kunais et des shurikens volent en direction du jeune homme qui les esquive admirablement. Pendant ce temps, le ninja noir a pu se rapprocher et engage Oroken au corps à corps. Ce dernier, sans savoir comment ils sont arrivés là, plonge la main dans une poche attachée à sa cuisse et en sort une arme de poing. Le fer tinte, la terre détrempée colle, les premières perles de sueur se mélangent à l’eau.
Des enchaînements remarquables sont déployés, des coups puissants sont échangés. Si bien qu’à tout se tumulte vient s’ajouter le sang. Chaque adversaire blesse l’opposant et repart aussitôt au combat. Oroken prend un coup de poing de plein fouet suivi d’une magnifique circulaire de la jambe droite. Mais il est solide. Il encaisse et se venge immédiatement.
La fatigue vient rapidement. Elle ne joue pas en la faveur du jeune Konomura qui en pâtit de plus en plus. Les douleurs se succèdent, les coupures s’accumulent et le désespoir envahit. Il tombe sur le dos et glisse sur quelques mètres suite à un nouveau coup de pied. Le corps engourdi et endolori il se relève difficilement, mais pas assez vite pour éviter une puissante frappe au ventre qui le coupe en deux.
Dans les tribunes, les protestations montent. On parle d’Oroken l’incapable. Celui qui a perdu, celui qui n’est rien face à l’adversaire. Et soudain tout disparaît. Il se retrouve tout seul au milieu de la cours, sous les mêmes intempéries. Il est envahi par la colère, la haine, la déception et le désespoir.
[Oroken] Etes vous la vie ?
[Voix féminine] D’une certaine façon. Mais attention à ne pas comprendre n’importe quoi. Je ne te barrerais pas toujours la route. Et si je suis ici à te faire subir cela, c’est pour que tu comprennes que tu dois être à la hauteur. Tu as fait un choix, à savoir suivre le nindo. Assume-le.
[Oroken] N’étaient-ce pas les pires conditions qui puissent être réunies ?
[Voix féminine] Exact. Il y a peut-être neuf cent quatre-vingt dix-huit chances que ce soit équilibré. Une pour que tout soit idéal. Mais il y en a aussi une pour que tout aille au plus mauvais.
[Oroken] J’ai compris.
[Voix féminine] Je le sais. Je venais juste te mettre en garde. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Dim 5 Nov - 0:00 | |
| [Suite directe] A l'aube du seconde jour Soudain, alors qu’il était à genoux, Oroken se retrouva allongé sur le dos. Il était dans le noir le plus total et la pluie ne tombait plus. Ce qu’il touchait était un peu mou. Après quelques secondes, il se rendit compte qu’il s’agissait de son oreiller. Soulagé de ne plus être dans cette atmosphère il se leva et jeta à œil à l’heure. Il était assez tôt, il avait le temps de manger se laver avant de partir s’entraîner.
Le jeune garçon ouvrit les volets qui firent tomber sur lui le voile de lumière claire et douce du matin. Il laissa la fenêtre ouverte afin de laisser entrer l’air frais dans la maison et alla à la salle de bain. Il se déshabilla et s’installa dans le bon bain chaud qu’il avait préparé. Il posa sa tête sur le rebord de la baignoire et repensa à son rêve. Pouvait-il faire confiance à un songe ? D’où provenaient ces images ? Pourquoi la vie intervenait-elle ? Autant de questions auxquelles il avait du mal à répondre.
Oroken pris son temps pour se laver, mais veillait tout de même à ne pas abuser de celui-ci car il était précieux et passait vite. Il sortit de la salle de bains et se rendit immédiatement à la cuisine où il se prépara un bol de riz blanc et une soupe miso, petit déjeuner classique dont il avait appris à maîtriser la préparation. Pendant que le tout cuisait, il prit un grand couteau de cuisine, les favoris de sa grand-mère, et décida de l’utiliser en remplacement du Kunai. L’important était le poids et la forme, qu’il s’agisse d’une arme ou pas il s’en fichait.
En attendant que son repas soit prêt, Oroken s’entraînait à faire adhérer ce couteau à sa main. Dans un premier temps il le tenait main fermée. Il se concentrait sur son ventre et faisait migrer le flux vers l’endroit qu’il désirait utiliser. Ce fut bien plus facile que la veille, sûrement grâce au repos qu’il avait pris durant la nuit. Comme il l’avait fait durant son entraînement intensif, l’étudiant imprima un cercle avec son chakra qu’il renouvelait constamment et par portions afin de maintenir un contact continu.
Il excella dans l’exercice. Cependant, afin de s’assurer qu’il avait compris le principe, il essaya pour la première fois avec sa main gauche. Ce fut déjà plus difficile que l’autre côté, mais bien plus aisé que la première fois qu’il se donna à l’exercice. Content de sa prestation, il posa le couteau et s’occupa de l’eau de son riz qui commençait à déborder. Malgré ce manque d’attention, le résultat ne fut pas mauvais et Oroken apprécia son petit déjeuner.
Juste après son repas, l’étudiant s’installa dans la salle principale de la maison qu’il avait un peu dégagée. Il s’assit en tailleur et essaya une nouvelle variante de l’exercice avant de se lancer dans autre chose. Il leva ses deux mains, les maintint bien ouvertes et l’une face à l’autre. Là il se concentra à nouveau, et malaxa une certaine quantité de chakra qu’il sépara en deux et fit migrer dans chaque membre. Une fois prêt, il accola ses mains. Lorsqu’il voulut les décoller, il constata avec déception que c’était possible. Il réfléchit alors.*Pourquoi ça n’a pas adhéré ? J’avais pourtant malaxé une quantité de chakra plus importante… Est-ce que le chakra peut réagir avec lui-même ? Peut-être pas… Mais pourtant les Hyugas pratiquent ce genre de choses. A moins que je me trompe. Non ils ne s’attaquent pas au chakra lui-même mais au physique de l’adversaire. Il n’est donc pas sûr que je puisse faire adhérer mes mains ensemble. Tant pis.*Le jeune garçon fut tiré de sa réflexion par quelqu’un qui le demandait à l’extérieur. Il prit le temps de remettre le lieu en ordre et alla à l’entrée. Il ouvrit et derrière se trouvait Akane, un grand sourire aux lèvres.[Akane] Ohayo ! Tu vas bien ?[Oroken] … Akane…Sans vraiment réfléchir, Oroken lui saisit la main et la tira vers lui afin de la prendre dans ses bras. Elle était un peu perdue et ne savait que dire. Depuis qu’elle le connaissait, il n’avait jamais fait ça. Dans un premier temps elle se contenta de se blottir contre lui et de fermer les yeux. Ensuite elle se décolla et le regarda dans les yeux. Ceux du garçon étaient toujours aussi inexpressifs. Le sourire aux lèvres, pour masquer son inquiétude, elle lui demanda :[Akane] Qu’est-ce que tu as fait de mon ami ?[Oroken] Ne t’inquiète pas, il est là devant toi.L’expression de la jeune fille changea, cette phrase la rendit comme elle l’avait toujours été. Elle s’avança dans la maison, quitta ses chaussure et de rendit directement à la cuisine.[Akane] Et bien ! On ramasse pas ses affaires après avoir mangé ?[Oroken] J’avais autre chose à faire.[Akane] Ah oui ? Et quoi donc mon cher ?Oroken ne répondit pas et s’avança vers le tiroir à couteaux. Un peu surprise, Akane le regarda avec des yeux ronds. Il se plaça devant elle et en se concentrant à peine l’espace de deux ou trois secondes, il ouvrit la main. Naturellement, le couteau resta fixé à la main.[Akane] Sugoi ! Comment tu fais ça ?![Oroken] C’est le premier cours que l’on a eu à l’Académie. Moi aussi ça me paraissait étrange au début. Mais mine de rien c’est dur de savoir quoi faire du chakra.La jeune fille regarda son ami en souriant. Elle lui fit un clin d’œil encourageant avant de s’approcher de la table et de prendre les quelques affaires du petit déjeuner.[Oroken] Tu fais quoi là ?[Akane] Je fais ce que monsieur n’est pas capable de faire !Elle accompagna ses paroles d’une pichenette mouillée sur le front du garçon. Celui-ci fronça les sourcils et jeta un œil aux sacs qu’elle avait déposés en arrivant et qu’il n’avait jusqu’alors pas remarqué.[Oroken] Et ça c’est quoi ?[Akane] Pas touche ! C’est les ingrédients du repas de midi.[Oroken] Parce que tu vas faire à manger ?[Akane] Hé hé ! Bien vu mon petit. A midi, tu as droit à un repas en compagnie de ton amie préférée. Et au menu Kamaage Udon… Et si t’es pas content c’est pareil !Elle se permit d’ajouter une jolie grimace à l’égard de son ami. Qui ne rendit rien de particulier. Elle termina de faire la vaisselle et s’approcha d’Oroken.[Oroken] Quoi ?[Akane] Et si tu me racontais comment ça se passe à l’Académie ?[Oroken] On aura tout le temps à table tu crois pas ? Pour l’heure j’aimerais que tu m’aides.La première partie de la phrase déclancha une moue chez la jeune Ikeda, mais la suite l’intrigua fortement. Si bien qu’elle ne pu s’empêcher de demander de quel genre d’aide il s’agissait avant qu’Oroken ne prenne la parole. C’est alors que tout simplement, Oroken l’invita dehors, un sac à la main. Une fois en extérieur, il ramassa des cailloux et remplit le sac avec. Il plaça Akane à quelques mètres de lui et lui laissa le sac.[Oroken] Maintenant, tu vas prendre les pierres une à une et les tirer autour de moi.[Akane] Hein ?! Mais t’es fou ? Tu veux que je te blesse ou quoi ?![Oroken] Fais ce que je te demande, et fais moi confiance, tu peux bien y arriver non ?[Akane] Bon, comme tu veux…La jeune fille s’exécuta sans faire plus de discours. Elle jeta une première pierre. Bien à côté histoire qu’Oroken ne puisse pas travailler. S’en fut de même pour la seconde. Les trois suivantes furent des tirs de mise au point. Oroken se tenait debout, sans bouger et un peu démoralisé par si peu d’efficacité. Il n’y croyait tellement pas qu’il ne vit pas la sixième lui arriver dessus et la prit sur la tête. Il se frotta légèrement et se mis en position.[Oroken] Ca y est t’es au point, maintenant régale toi.Ne comprenant pas trop pourquoi il tenait à se faire mal, Akane reprit l’entraînement de son ami. Il plaça sa main à côté de la trajectoire de la pierre et se concentra. La pierre passa à côté et s’écrasa derrière lui. Il fit signe pour qu’une deuxième parte, réitéra son action mais sans succès. Il demanda une troisième et échoua encore une fois.*’Tin, déploie le en plus grande quantité. Je pense qu’au niveau de la vitesse c’est bon.*Les projectiles volaient les uns après les autres mais sur aucun Oroken n’avait réussi ce qu’il voulait faire. Il manqua tant de fois que le sac s’était totalement vidé. Akane s’approcha alors de lui.[Akane] Qu’est-ce que tu cherches à faire au juste?[Oroken] Bon voilà. Comme je te l’ai montré tout à l’heure, j’arrive à utiliser mon chakra. Cependant, c’est lorsque je suis bien au calme et que l’action est simple à faire. Or quand est-ce que le chakra est utilisé pour faire des techniques ? En combat.
Or lorsque tu combat tu n’as pas tout ton temps car ton adversaire ne te laisse aucune chance. C’est pourquoi je dois savoir non seulement me servir de mon chakra sans le gaspiller, mais je dois en faire usage à bon escient. Ici, même s’il y a un petit travail de prévision et un grand de précision, je dois activer le chakra de façon à ce que la pierre s’arrête dans son mouvement et vienne se coller à ma main. Je n’ai donc pas tout mon temps pour agir.
Maintenant, ramassons les pierres et recommençons s’il te plait.Akane avait bu les paroles de son ami. Même si elle n’avait pas l’air convaincue, elle respectait ce qu’il faisait et savait qu’il s’imposait beaucoup de rigueur. D’un autre côté, elle admirait un peu sa façon de penser et de trouver des solutions pour se parer contre les problèmes futurs. Mais elle savait que ça consistait aussi en un défaut. On ne pouvait pas tout prévoir.
Pendant qu’elle pensait à tout ça, elle recueillait les pierres et les mettaient dans le sac, aidée par le principal concerné. Ils se remirent en place et recommencèrent. Les premières pierres de cette seconde série proposèrent un résultat identique. Oroken perdit un peu son sang froid, au point où lorsqu’il toucha l’un des nombreux projectiles, il envoya trop de chakra. Le petit morceau de roche fut alors projeté jusque dans la rue. Oroken le regarda partir et compris que son défaut était le même que la première fois qu’il travaillait avec son cahier.
Il se tourna vers Akane, lui fit un signe de tête en guise de signal. Elle s’empressa de lui jeter un autre caillou. Il le suivit depuis sont point de départ. La matière s’éleva dans les airs et retomba en décrivant parabole. Oroken fronça les sourcils prépara sa main et la tendit à l’endroit où il prévoyait le passage du projectile. Celui-ci retomba et au moment où il passa devant le membre du jeune garçon, Oroken déploya le chakra qu’il sentit migrer à une vitesse impressionnante jusqu’à l’extrémité de son bras. Il imprima le mouvement circulaire au chakra tout en le faisant se rapprocher de la peau.
Akane n’en crut pas ses yeux. La pierre avait vu sa course stoppée et s’était fixée à la main d’Oroken restée ouverte. Celui-ci la ramena devant lui, regarda un instant la pierre et bien qu’il n’afficha rien elle sut qu’il était content et satisfait. Ils terminèrent la série qui vit beaucoup moins d’échec mais fut loin d’être parfaite. Après quoi, Akane alla préparer le déjeuner.
Oroken resta dans la cours un moment. D’un autre appartement sortit le jeune garçon qui était aussi à l’académie et que Konomura avait croisé dans un couloir. Le voisin s’approcha.[Garçon] Bien trouvé comme entraînement. Bravo tu maîtrise bien mieux ton chakra que moi.[Oroken] Et ? Je suis censé tirer fierté de ça ?[Garçon] *En riant* Non pas forcément. Mais c’est plutôt marrant de voir que tu es plus doué que certains qui ont des ninjas dans leur famille.[Oroken] Pourquoi, il y en a dans ta famille ?[Garçon] Ouais, mon grand-père en était un. Malheureusement, son nom figure sur la stèle à côté du cimetière. Bon je te laisse, j’ai moi aussi un entraînement à suivre. Encore bravo.Oroken ne savait pas que tirer de ce contact avec ce voisin à qui il n’avait jamais parlé. Sans trop se poser de question, il rentra chez lui et admira Akane faire la cuisine. Comme il s’y attendait, elle ne pouvait pas attendre le repas et lui posa plein de questions sur l’Académie. Dans ces réponses figuraient les mots entraînement, progrès, long, armes, jutsu et aussi un nom : Daisuke. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Dim 5 Nov - 13:50 | |
| Oroken : +14 XP RP/Entraînement. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Lun 6 Nov - 21:17 | |
| [Suite directe]
Oroken et Akane prirent leur temps pour déguster le fabuleux repas que la jeune fille étai venue offrir à son ami. C’était aussi l’occasion pour elle de passer du temps avec lui malgré que ses parents ne soient pas vraiment pour qu’elle le fréquente trop. Le sujet passa d’ailleurs sur la conversation du repas. Akane, sans qu’elle ne s’en rende compte avait énoncé un vrai plaidoyer en faveur du jeune Konomura. Si bien qu’il se dit que ce devait être un sujet qui devait revenir souvent dans la maison Ikeda.
Oroken regardait Akane s’emballer comme une grande, la trouvant très touchante mais à la fois un peu ridicule. Il se demandait pourquoi elle en faisait tant. Après tout, il n’était pas nécessaire que les parents approuvent tout ce que faisaient leurs enfants. De plus, dans ce cas, ça donnait une image de couple mature à Akane et Oroken, dans lequel on doit absolument être bien vu de ses beaux-parents. Or, ils n’avaient que treize ans et n’était même pas ensemble.
Le repas terminé, Oroken se leva et mena son couvert à laver. Il estimait que c’était son tour, enfin que c’était surtout à lui de le faire, puisqu’ils se trouvaient chez lui. Pendant sa tâche il essaya de convaincre Akane de laisser tomber toute argumentation à son sujet, mais la jeune fille était têtue comme une mule et insistait en disant qu’il fallait qu’ils reconnaissent le garçon pour sa vraie valeur.
[Oroken] Bon, je pense que c’est le bon moment.
[Akane] Pour ?
[Oroken] Te dire pourquoi j’ai choisi d’être ninja plutôt qu’autre chose.
[Akane] *Inquiète* Pourquoi tu me parles de ça tout d’un coup?
[Oroken] Tu n’as jamais demandé à tes parents pourquoi ils sont si réservés à mon sujet ? Ne te l’ont-ils pas expliqué par hasard ?
[Akane] Pas dans mes souvenirs…
[Oroken] Tu ne sais pas non plus pourquoi tant de personnes adoptent cette même attitude ?
[Akane] Viens en aux faits !
[Oroken] *Soupire* Il faut tout t’expliquer… Mais en même temps ce n’est pas surprenant que tu n’aies pas établi de lien.
[Akane] Avant que tu n’expliques quoi que ce soit, je suis prête à parier que c’est tiré par les cheveux.
[Oroken] As-tu connu mon père ?
[Akane] Euh… Peut-être, comment il s’appelait ?
[Oroken] Konomura Keiichi, c’était l’épicier du coin jusqu’à il y a… Trois ans environ. Il ne me ressemblait pas beaucoup mis à part le fait qu’il était grand.
[Akane] Alors là… Non ça ne me dit rien. Et puis il y a trois ans je ne passais pas non plus mon temps à l’épicerie.
[Oroken] Bien ce n’est pas grave. Tes parents doivent sûrement le connaître. Tu leur demanderas confirmation. Le fait est que ce type était tout ce qu’il y a de plus antipathique. Il n’était pas très sociable, avait ses sautes d’humeur, bref un gars pas très agréable. Il était si peu bien vu, que son épicerie n’avait pas grand succès et par la même occasion on retint son nom.
Ce nom, je le porte aussi. Ce caractère peu sociable il est en moi. Je n’y peux rien j’ai pris ça de lui. Et même si je lui ressemble physiquement comme se ressemble la lune et le soleil, certaines de ses façons de faire ont été ancré dans sa progéniture. Je comprends que tes parents soient aussi peu favorables à ce que tu me fréquentes. Dans leur position, j’adopterais la même conduite.
Cependant, je ne tiens pas à rester ainsi. Certes je ne me changerai pas car c’est contre nature, donc totalement impossible. Mais il est possible de changer l’image des gens. Ce n’est pas que le monde tel qu’il est ne me convienne pas, ça m’est égal. Je peux vivre dedans. Mais, pour une question d’honneur, si l’on peut le dire ainsi, je veux que ce qu’à laissé mon père soit, ne serait-ce qu’un peu, estompé.
[Akane] Quoi ? Tu es devenu ninja uniquement pour la renommée ?!
[Oroken] C’est un point qui m’a fait me décider. Et ce n'est pas vraiment de renommée que je te parle.
[Akane] C’est stupide… Tu aurais très bien pu agir autrement. En laissant fleurir une nouvelle boutique par exemple.
[Oroken] Il y a un truc que tu n’as pas compris. Je suis comme lui. Je peux paraître très désagréable, alors je ne me vois pas avoir un employé, ou dire ‘Bonjour’, ‘Merci beaucoup’, ‘Au revoir’ et ‘Bonne journée’ une cinquantaine de fois dans la journée. Et qui irait dans le magasin du fils Konomura ?
[Akane] T’es trop dur avec toi-même.
[Oroken] Peut-être, mais c’est une qualité que d’être rigoureux. Et si en plus d’une nouvelle image je peux arriver à maintenir ce que je veux voir vivre…
[Akane] Qu’est-ce que ça veut dire ?
[Oroken] Tu en sais assez pour le moment. Ca te donnera assez de matière pour réfléchir. En tout cas le temps que j’aille en cours. J’ai ma deuxième leçon aujourd’hui, bien que je trouve que ce soit très rapproché de la dernière. Si ça se trouve, certains n’ont pas eu le temps de s’entraîner à malaxer le chakra.
[Akane] Ok, je vais te laisser y aller. Je viendrai te voir après ton cours.
[Oroken] Je t’attendrai au portail si tu n’y es pas déjà.
La jeune fille attendit qu’Oroken prépare ses affaires et soit habillé pour assister aux leçons de l’après midi afin de sortir en sa compagnie. Il se trouvait qu’une portion du chemin qui la conduisait chez elle était comprise sur celui qui séparait le domicile de l’étudiant et l’Académie.
Il se quittèrent au détour d’une rue, elle allant rejoindre sa famille, lui allant s’instruire pour poursuivre ses objectifs. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Jeu 9 Nov - 21:49 | |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Sam 2 Déc - 19:59 | |
| [Suite de la première partie de l'entraînement au HengeMe suis dit que ca servait à rien de creer un topic uniquement pour la maison de mon PNJ, donc je mets tout ici plutôt que dans les ruelles où ca pourrait géner] Sur le chemin du retour, Oroken avait trouvé Akane bien silencieuse. La petite avait eu beaucoup de mal à arrêter de pleurer et le jeune shinobi ne s’était douté à aucun moment qu’elle ait pu être autant affectée par la mort de Konomura Kaede, grand-mère d’Oroken. Lorsqu’ils arrivèrent au portail de la demeure Ikeda, le gardien leur ouvrit et les laissa entrer. Il commença à accuser Oroken d’être responsable de l’état de la jeune fille et le fit entrer de force.
Après qu’Oroken ait échauffé l’homme par ses réponses glaciales et sèches, il fut mis en présence du père de son amie qui ne savait trop que penser de l’attitude des deux personnes. C’était la deuxième fois qu’ils se voyaient et autant que le ton haussait relativement rapidement. Dans le doute, et devant l’état de sa fille, Ikeda-san pris Oroken par l’épaule et l’emmena avec lui dans son ‘bureau’. Il ferma la porte derrière eux.[Ikeda-San] Alors jeune homme, j’attends des explications. D’abord ma fille va déjeuner chez toi, ensuite elle s’en va on ne sait où pour revenir quelques heures plus tard le tout en pleurs. Qu’as-tu fait ?[Oroken] Malgré tout le respect que je dois aux personnes qui le méritent monsieur, je ne suis coupable de rien. Oui votre fille est venue manger chez moi, oui elle s’est en allée et oui elle revient en pleurs.
Pour vous détailler quelque peu, elle est venue me chercher après les cours car nous avions envie de passer un peu de temps ensemble. Je l’ai emmenée en forêt où nous avons occupé notre après-midi.[Ikeda-San] En forêt ? Pourquoi donc ? Qu’y avez-vous fait ?[Oroken] Rien de bien méchant. Elle m’a aidé dans ma progression et nous avons parlé de choses et d’autres qui ne concernent qu’elle et moi.[Ikeda-San] C’est ma fille ! Une grande partie de ce qui la concerne me concerne aussi.[Oroken] Mais ce qui me regarde n’est pas pour vous. Et comme je le disais, ça nous touche elle et moi.[Ikeda-San] Il va pourtant falloir que tu te livres. En tout cas si tu tiens à vouloir fréquenter Akane plus longtemps.[Oroken] Vous lui feriez vraiment ça ? Vous ne vous en rendez pas encore compte, mais ce serait lui ôter quelque chose à quoi elle tient énormément.[Ikeda-San] Si l’on doit passer par là…[Oroken] J’y crois pas… Les pères ne comprennent vraiment rien.[Ikeda-San] Tu n’as pas à juger les parents ainsi, jeune impudent. Tu ne sais pas ce que c’est.[Oroken] Malheureusement monsieur, la vie m’a donné de quoi savoir ce qu’est un père incompétent qui manque de discernement. Et vous ne pourrez rien dire là-dessus car vous le connaissez aussi, et malgré le faible aperçu que vous avez eu de lui, il y a de quoi penser pour gros.[Ikeda-San] …[Oroken] Mais pour assurer à votre fille de pouvoir profiter des choses qu’elle apprécie je ferai ce que j’ai à faire.La porte s’ouvrit à la volée et Akane apparut dans la petite pièce.[Akane] Non ! T’es pas obligé ! Ca ne sert à rien de faire ça…[Oroken] Idiote… Je sais et tu sais qu’il le fera. Alors laisse moi le lui dire et referme la porte.
Monsieur, je vais vous dire en quelques mots pourquoi Akane pleurait. C’est assez simple. Vous souvenez vous de ma grand-mère monsieur ? Oui ça doit être frais puisqu’on l’a enterrée il y a peu. Saviez vous que votre fille l’appréciait beaucoup ? Autant que l’on peut apprécier un parent, car elle n’avait pas eu la chance de connaître vos parents ou ceux de votre femme.
Quand nous étions en forêt, est arrivé un moment où nous nous sommes tournés vers le passé. Celui que nous avons partagé avec elle. Vous savez ce que c’est le souvenir frais d’un être cher n’est-ce pas ? Alors je crois que je n’ai pas besoin de plus expliquer que ça.[Ikeda-San] Akane ? Tu ne mentiras pas… Est-ce qu’il raconte est vrai ?Un petit moment de silence sépara l’explication d’Oroken et la question d’Ikeda-San. Sa fille n’eut pour réponde qu’un simple mouvement de tête qui confirmait la version du jeune garçon. L’homme qui lui faisait face balada son regard d’un adolescent à l’autre.[Ikeda-San] Bien… Encore une chose à laquelle tu n'as pas répondu. Que faisiez vous en forêt ?Un bref regard s’échangea entre les deux jeunes personnes. Des yeux interrogateurs émanaient de la fille, d'autres impassibles du garçon. Il fit un hochement de tête à son amie afin qu’elle explique elle-même.[Akane] Je suis partie chercher Oroken après ses cours et nous sommes allés dans la forêt interne pour qu’il puisse s’entraîner. C’est tout.[Ikeda-San] S’entraîner ? A quoi donc peux tu t'entraîner ?[Oroken] A être un homme cpable de protéger ce qui lui reste.[Ikeda-San] Je ne pensais pas que tu puisses t'engager comme ça.[Oroken] Vous ne pensiez pas sur moi tout court.[Ikeda-San] Bien, j'ai eu tort aujourd'hui. Tu m’as l’air honnête et droit. C’est une bien meilleure impression que j’ai de toi si je la compare à celle de ton père.[Oroken] En même temps ce n’est pas dur de faire mieux que lui.[Ikeda-San] Je ne connais pas le fond de l’histoire. Peut-être un jour qui sait. Sinon pour excuser un comportement indigne de notre gardien et le mien par la suite, je t’invite à dîner chez nous ce soir. Tu n’auras qu’à te manifester à l’heure.Sur ces quelques mots, Oroken ne répondit que par un hochement de tête. Les personnes en présence se dirent au revoir et Ikeda-san raccompagna le jeune Konomura. Celui-ci sortit de la demeure de son amie et emprunta les rues qui le mèneraient chez lui. Il était six heures, le repas était à huit. Il avait le temps de s’entraîner un peu avant de se préparer si l’envie le prenait. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Dim 3 Déc - 13:03 | |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Mar 26 Déc - 22:37 | |
| [Après un très long moment... Me revoilà !!! ^^] [Je reprends en douceur hein]
Juste après avoir passé le portail de la pension, les yeux d’Oroken s’arrêtèrent sur la seule activité vivante remarquable dans la petite cours. Un jeune garçon, peut-être un peu plus jeune que le jeune Konomura. C’était ce même enfant qui avait parlé lui avait parlé la veille après un petit entraînement avec Akane.
Le jeune garçon semblait très concentré et ce depuis un long moment. Le signe qu’il faisait avec ses mains en dit plus à Oroken qui comprit que, tout comme lui, cet étudiant exécutait un Henge no Jutsu. Sans faire de bruit, Konomura s’approcha et regarda attentivement. Soudain, L’autre ouvrit les yeux.
[Garçon] – Henge !
Le chakra se déploya dans l’air avec une étonnante rapidité et des volutes de fumée apparurent. Quand elles furent dissipées, les habits du garçon avaient totalement changé. Satisfait de son travail, le voisin se redressa et se tourna vers Oroken.
[Garçon] – Salut, je ne t’avais pas entendu arriver.
[Oroken] – Ca fait longtemps que tu t’entraînes ?
[Garçon] – Le début d’après midi… Je trouve que j’ai de bons résultats quand même.
[Oroken] – C’est surtout que tu sais déjà maintenir la transformation.
[Garçon] – Ah ça ! C’est le plus simple. Mais pour passer d’un état à l’autre il faut encore que je progresse.
[Oroken] – On doit tous progresser. Même les Jounin le peuvent encore. Je peux me joindre à toi momentanément ?
[Garçon] – Bien sûr. Je t’en prie, on n’avancera que mieux à deux. Tu en es où de l’entraînement.
[Oroken] – Je n’ai pas fait grand-chose. Je sais juste changer ma voix.
[Garçon] – Sérieux ?! Fais voir !
Oroken s’exécuta immédiatement afin de ne pas perdre de temps inutilement. Il se concentra légèrement, et comme il l’avait fait durant tout l’après midi, il fit migrer son chakra dans son larynx et l’appliqua a son organe vocale. Une fois qu’il était sûr que le son s’en trouverait modifié il prit la parole.
[Oroken] – Voilà c’est tout ce que je sais faire. Je n’ai pas encore traité l’extériorisation du chakra.
[Garçon] – A mon avis tu n’auras pas trop de mal vu comment tu t’entraînais avec les pierres.
[Oroken] – Faut voir, comment tu fais pour changer tes habits.
[Garçon] – Tu vas voir c’est assez simple. En fait, tu dois malaxer ton chakra le faire migrer en quantité suffisante sur les parties que tu veux changer. Après tu dois l’appliquer comme un voile et lui donner de la consistance afin qu’il puisse berner la vue des autres. Dans l’ensemble je trouve que ça ressemble assez à du Genjutsu.
[Oroken] – Tu l’extrais du corps ?
[Garçon] – T’as pas le choix. Sinon comment tu veux l’appliquer. Si t’as un problème de Tenketsu peu réactif, compense avec ceux qui sont les plus proches.
[Oroken] – On va voir ça.
Le jeune Konomura ferma les yeux. Il sentit le flux s’agiter en lui et l’étendit à tout son corps. Une fois qu’il le plaça proche de sa peau, il s’occupa d’ouvrir les tenketsu afin d’extraire son chakra et de le déployer sur son corps. Il grimaça momentanément et après quelques efforts, il parvint tant bien que mal à étendre son énergie à son environnement. Lentement, il l’appliqua à ses habits. C’est à ce moment qu’il se rendit compte qu’il n’avait aucune idée en tête.
Pour ne pas perdre tout le chemin fait jusqu’ici, il ouvrit rapidement les yeux et se concentra sur l’autre garçon, détailla son accoutrement et l’appliqua aussi fidèlement que possible à son chakra. Les volutes de fumées apparurent et quand elle s’éclipsèrent il pu contempler ses nouveaux habits.
[Garçon] – Du premier coup !
Mais il manquait quelque chose. Une concentration continue qui permettait le maintien de la supercherie. A peine le voisin s’était-il réjouit, que déjà tout redevenait normal.
[Garçon] – Ah… Manque de concentration. Mais tu n’as pas à t’en faire, t’as réussi la manœuvre la plus compliquée dès le départ.
Le temps passait très vite, les essais devenait de plus en plus fructueux et le temps de maintien des techniques toujours plus grand. Après une heure et demie d’entraînement, Oroken courut chez lui en disant seulement un bref au revoir, prit un bain et s’habilla de façon correcte pour se rendre chez son amie. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Mer 27 Déc - 13:31 | |
| Oroken : +3 Entraînement/RP. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Ven 29 Déc - 1:44 | |
| [Suite directe. J'ai pas encore fini le repas. En fait je ne l'ai même pas commencé xD]
La nuit s’était déjà imposée sur les ruelles de Konoha. Dans la fraîcheur et l’obscurité, quelque peu atténuée par les lampadaires, Oroken marchait seul en pensant à la façon dont le repas pouvait bien se passer, les sujets de conversation qui seraient abordés ou encore si le silence allait régner à table. Il suivait ses pas autant qu’il était perdu dans ses pensées, assez machinalement et en fixant le sol.
Il franchit quelques carrefours, emprunta un ou deux coins de rue avant d’arriver devant le portail de la demeure Ikeda. Il s’approcha lentement et s’apprêtait à sonner. Cependant avant même qu’il ait eu le temps de faire quoi que ce soit, la petite trappe qui équipait la porte du gardien s’ouvrit pour vérifier qui approchait. Deux yeux y apparurent et après un bref va et viens, elle se referma pour laisser l’entrée coulisser.
Lorsque l’espace fut assez grand, Oroken s’inséra et pénétra dans le terrain. Le gardien, sans un mot, le conduit à la porte de la maison et retourna à son poste. Le jeune shinobi frappa sur le cadre de la porte. A l’intérieur, une voix féminine retentit, des pas résonnèrent et Ikeda-san apparut dans l’ouverture.
[Ikeda-san] – Ponctuel. Entre, Akane est dans sa chambre au premier.
Oroken s’engagea en répondant d’un bref signe de tête très respectueux. Il ôta ses chaussures et emprunta les escaliers. Une fois en haut, il parcourut le couloir qui menait aux quartiers de la jeune fille et frappa doucement à la porte.
[Akane] – Oui ?
[Oroken] – Je peux entrer ?
[Akane] – Euh… Laisse moi une seconde s’il te plait je n’ai pas tout à fait fini !
[Oroken] – Mais tu fais quoi ?
[Akane] – Tu vas voir, attends encore un peu !
[Akane] – Voilà c’est bon, entre !
Oroken posa lentement la main sur la porte, et craignant le pire, ouvrit lentement. Le coulissement du pan de mur se fit sans un bruit et peu à peu dévoila une superbe jeune fille magnifiquement bien habillée. Un peu surpris, Konomura mit une seconde avant d’oser poser le pied dans la chambre mais se reprit rapidement en refermant derrière lui.
[Oroken] – Pourquoi es-tu habillée en kimono ?
[Akane] – J’avais envie de marquer le coup puisque c’est la première fois que mes parents daignent te laisser manger ici. Où même laissent manger un ami sans que j’aie demandé quoi que ce soit.
[Oroken] – Et donc tu as décidé de te faire toute belle, comme si tu recevais le Hokage du village.
[Akane] – Tu n’aimes pas être apparenté au plus prestigieux de nos ninjas ?
[Oroken] – Si encore j’avais de quoi prétendre être l’un des plus prestigieux… Pourquoi pas. Mais là, je trouve ça déplacé.
[Akane] – C’n’est pas gentil ce que tu dis là… Tu pourrais au moins souligner mes efforts.
[Oroken] – Je les ai soulignés. C’est juste que… je ne vois pas pourquoi tu en fais tant. Enfin bon, il n’empêche que tu ressembles presque à Amaterasu.
[Akane] – … -baisse les yeux et regarde le sol-
[Oroken] – Un problème ?
[Akane] – Hein ? Non rien… C’est juste que… C’est bien, ce que tu viens de dire.
[Oroken] – Bien ?
[Akane] – Tu viens de me comparer à une déesse. C’est … plaisant à entendre.
Un petit silence s’installa dans la pièce, Oroken regardait Akane qui fixait le sol. La voir ainsi la rendait encore plus belle, plus sympathique, légèrement différente des temps normaux. Elle était calme et semblait contente. Pourtant, il n’avait, selon lui, pas fait grand-chose à part un petit compliment. Il ne mesurait pas bien l’importance que la phrase avait pour la jeune fille.
Ce léger moment de calme fut interrompu par une voix étouffée qui provenait du rez-de-chaussée. Visiblement, en bas, la préparation du repas était terminée. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Ven 29 Déc - 15:13 | |
| [Suite directe et fin du repas et de la journée ^^.]
Akane ne bougea pas, encore troublée. Oroken s’avança vers la porte de la chambre et la fit coulisser avant de s’écarter du passage. Il se tourna vers son amie et lui fit signe d’y aller avant lui. Elle le regarda et avança à son tour. Une fois dans le couloir, il referma derrière eux et ils rejoignirent les parents de la jeune fille dans la salle à manger où un bon suki-yaki, à l’odeur si plaisante, les attendait.
Ikeda-san et sa femme se regardèrent un petit instant avant de tourner leurs yeux vers leur fille, une fois de plus l’attraction de tous, ou presque. Oroken lui avait regardé leur comportement, déduisant à la façon dont ils la dévisageaient qu’il s’agissait de quelque chose d’assez rare. Le doute s’installa chez lui, le laissant se demander si ce qu’elle lui avait dit était la vraie explication.
Considérant le problème comme mineur, il passa à autre chose en regardant l’intérieur qu’il voyait pour la première fois. C’était une très grande maison relativement bien organisée. Le mobilier était d’une propreté époustouflante tout comme le sol. Pour un si grand domicile, c’était presque l’exploit de réussir à garder les lieux ainsi. D’ailleurs, malgré sa taille, les pièces ne faisaient pas vides. Tout était disposé de façon à ce que chaque pièce mette en valeur une autre, tout comme chaque objet en faisait ressortir un autre.
En allant s’installer à table avec ses hôtes, Oroken fut attiré par une photo qui était exposée sur la cheminée. De loin, on ne distinguait que quelques personnes se tenant debout ou accroupi, rien de bien surprenant. Mais en s’attardant plus, on pouvait deviner l’uniforme des ninjas de Konoha. Il n’eut pas le temps d’en voir d’avantage, étant ramené au repas par la mère d’Akane qui le servait. Elle exécuta le même rituel pour chacune des trois autres personnes à la table avant de s’installer.
[Tous] – Itadakimasu !
Le repas commença dans le silence, chacun se contentait de manger son plat. Oroken, regardait de temps à autre cette photo qui l’intéressait tant. Le père de son amie remarqua cette attirance et décida de briser le silence.
[Ikeda-san] – Cette photo date de mon enfance. Les personnes qui y figurent sont les ninjas de Konoha qui ont vécu, et pour certains vivent encore, en même temps que mon père. Il était shinobi lui aussi.
[Oroken] – Etait ?
[Ikeda-san] – Petit rictus – Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
L’homme se leva de table et alla décrocher la photo du mur de la cheminée avant de revenir s’asseoir.
[Ikeda-san] – En effet, il était shinobi. Il a connu la mort pendant la guerre contre Kumo no Kuni. Seulement trois semaines avant que l’accord entre les deux villages ne soit signé.
[Oroken] – C’est une bonne mort pour un guerrier.
[Ikeda-san] – Ca n’en reste pas moins une mort. Et puis, ça ne tenait à rien. Il avait été blessé mais avait tenu à continuer le combat.
[Oroken] – Où est le problème ?
[Ikeda-san] – Le problème est dans les années suivantes qu’il n’a pas connues alors qu’il aurait pu. Tout ça par fierté d’être un ninja de Konoha.
[Oroken] – Vous dites ça parce qu’il n’était plus là, n’est-ce pas ?
La phrase fit comme un coup de katana sur un corps sans protection. Un silence s’installa à table durant lequel chacun arrêta de manger. Akane et sa mère regardèrent à tour de rôle Oroken et Ikeda-san. C’était une sorte de joute qui s’était engagée.
De son côté, Oroken fixait l’homme qui lui faisait face avec son regard habituellement froid. En réponse, Ikeda-san fixait aussi le jeune garçon qui dès l’une de leurs premières rencontres se permettait d’opposer un avis et de le défendre avec vigueur, sur un sujet qui pouvait ne pas le regarder.
[Ikeda-san] – Je comprends ta position. Tu as choisi cette voie toi aussi, pour effacer l’image de ton père. C’est honorable, même si le prestige du shinobi n’est plus ce qu’il était. De nos jours, on manque de reconnaissance et de respect. Alors que l’on compte sur le shinobi pour nous défendre.
[Oroken] – Je peux cerner ce que vous pensez. De mon point de vue il est dommage de souiller l’honneur qu’il a eu à défendre son village. Car au moins, c’est un père qui a laissé un héritage, à savoir la connaissance du devoir. Je fais partie des jeunes générations du village et j’ai pourtant compris quel respect se doit à quelqu’un qui choisit ma voie. Ca prouve que ce n’est pas impossible de l’enseigner.
[Ikeda-san] – Le problème est que les enfants croient qu’être ninja c’est pouvoir défendre le village, en restant cloîtré chez soit à apprendre des techniques. Mais il faut aussi savoir que l’on envoie des gens en mission et que les morts ne sont pas beaux à voir.
[Oroken] – Mine de rien, on s’y prépare petit à petit. L’enfant a besoin de son rêve pour commencer sur une voie qui parait si difficile. Mais une fois qu’il a acquis un peu d’expérience, il mûrit et là, ses senpaïs peuvent lui expliquer en toute tranquillité ce qu’est le devoir du shinobi.
[Ikeda-san] – Et tu sais déjà tout cela ?
[Oroken] – Ma grand-mère est de la génération de votre père. Elle me racontait souvent des histoires, des récits de ce temps. Et puis, la bibliothèque est une source d’informations. Quand on trouve le temps, on peut toujours aller s’y instruire.
La suite du repas se fit dans la conversation. A la table, on sentait peu à peu la bonne ambiance s’installer. Tout coulait, tout était fluide. On échangeait sans trop se préoccuper de la réaction de l’autre puisqu’elle serait tout au plus une critique du point de vue. Mme Ikeda vint même à intervenir sur quelques points. Akane, se contentait la plupart du temps d’écouter et d’apprendre un peu.
Pour Oroken, il était facile de comprendre que Mr. Ikeda n’ait pas voulu emprunter le même chemin que son père. Ca pouvait effrayer d’entendre, alors que l’on est petit, que son père était mort au combat, déchiqueté par un fuuma. D’ailleurs, Akane n’avait même pas reçu les connaissances de base que chaque villageois devait avoir.
[Oroken] – Je ne vais pas vous déranger plus longtemps.
[Mr. Ikeda] – Comme tu voudras.
[Akane] – Tu seras là demain ?
[Oroken] – J’irai m’entraîner tôt. Si tu veux me trouver, je serai au même endroit qu’aujourd’hui. Sur ce…
Oroken emprunta le chemin qui le ramènerait chez lui. La température était bien tombée et la luminosité était au plus bas. Le jeune Konomura regagna son domicile en courrant pour se maintenir au chaud. Pendant ce temps, chez les Ikeda, l’heure était à la fin de la conversation.
[Mme Ikeda] – C’est un bon garçon malgré ses antécédents.
[Mr Ikeda] – Bon ? Il est bien... Il sait réfléchir et n’a pas peur de défendre sa position. A mon avis, Akane – qui dort majestueusement – a fait là une bonne connaissance.
A quelques rues de là, Oroken se glissait sous sa couverture et fermait les yeux en pensant à son lendemain. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Sam 30 Déc - 13:45 | |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Sam 30 Déc - 18:12 | |
| Première technique, La rencontre avec un Genin.
Aussi doucement que le sommeil l’avait emporté la veille, Oroken ouvrit les yeux. Le réveil qui s’était mis à sonner dans la petite pièce encore sombre et silencieuse arrêta d’émettre tout son.
Le jeune garçon poussa lentement la couverture jusqu’à son ventre avant de s’asseoir dans son lit. Il regarda autour de lui un instant jusqu’à ce que ses yeux s’arrêtent sur la fenêtre aux volets entrouverts.
Dehors le soleil pointait à peine et l’air était tiède. Une belle journée s’annonçait, parfaite pour aller s’entraîner. Oroken se munit de ses vêtements d’étudiant et pris la direction de la salle de bain où il passa un petit moment à se mettre en conditions pour commencer avec le plus d’efficacité possible.
Une fois prêt, il fonça vers la cuisine pour se préparer un petit déjeuner ainsi qu’un sandwich pour ne pas perdre trop de temps le midi. Sans attendre il se mit à table et dévora son repas. Alors qu’il retournait dans la salle principale pour prendre son sac et y mettre le nécessaire, il s’attarda sur les économies qu’il avait faites. Il s’approcha alors doucement de la table basse et jeta un œil au petit tas d’argent.
Il compta deux ou trois fois, afin d’être sûr de la somme qui était en sa possession et réfléchit un instant. Résolu, il prit ses épargnes et son sac et sortit de chez lui en refermant. Il rencontra dans la cours intérieure de la pension ce même garçon, qu’il avait déjà vu la veille et l’avant-veille, qui s’entraînait encore à la transformation.
Regardant en coin les résultats de la technique, le jeune Konomura franchit le petit portail et partit en direction de l’armurerie, histoire de vérifier ce que disaient les gens sur la qualité des équipements et bien sûr pourquoi ne pas se donner un coup de pouce en se procurant un item qui serait plus tard d’une grande aide.[Suite à l’armurerie] |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Jeu 4 Jan - 20:07 | |
| [Lendemain et suite de l’entraînement Apprentissage Taijutsu] Croiser la route d'un Chuunin. L'avancement des progrès. Il faisait encore nuit mais le réveil s’annonçait déjà. Dans la pièce sombre, Oroken ouvrit un œil pour jeter un regard noir à son réveil qui était venu troubler son sommeil. Il reçut pour cette peine un coup de poing magistral dont la volonté venait du plus profond du cœur de l’étudiant.
Lentement, Oroken décolla sa deuxième paupière et s’assit dans son lit avant de se lever pour ouvrir la fenêtre qui donnait sur un ciel obscur. Il se tourna et attrapa quelques habits avant, comme tous les matins, de rejoindre la salle de bain où il éviterait cette fois de trop traîner.
Quelques minutes après être entré, le jeune Konomura ressortit de la pièce et courut jusqu’à la cuisine. Il avala un grand bol de riz, reste du dîner de la veille. Il ajouta à son repas un ou deux fruits et se munit d’un ou deux petits aliments sucrés qu’il jeta au fond de son sac.
Ne perdant pas plus de temps à rester chez lui, il prit son sac dans lequel il avait mis une boîte d’onigiri, son fuuma shuriken, de la boisson et ses provisions sucrées. Une fois l’objet bien attaché au dos, l’étudiant sortit en refermant derrière lui, traversa la petite cours intérieure de la pension qu’il quitta par le petit portail.*Parfait, l’air est frais, je ne suis pas trop couvert, j’ai mes ressources sur moi, je peux y aller pour facilement une heure, une heure et demie. Si je gère bien tout ça, peut-être même plus.*La matinée prévoyait d’être fatigante, mais Oroken n’avait pas peur d’être harassé, surtout si cela constituait un exercice donné par l’académie.* Courir quotidiennement pendant une heure, enchaîner par plusieurs séries de pompes, puis recourir jusqu'à épuisement .
On va déjà commencer par courir. Après il faut que j’aille à la mairie. Etant donné que les élèves du groupe d’hier sont moins bons et que Jujuko-sensei doit être occupé avec les cours, j’irai voir ce Hyuuga…*Oroken quitta ses pensées et se concentra à nouveau sur son exercice. Sans divertissement, il était dur de maintenir quelque chose de régulier. Le garçon voyait là un double entraînement qui consistait à aiguiser son mental et l’attention qu’il portait à ce qu’il faisait et ce qui se passait autour de lui.
Les centimètres se transformaient en mètres et ces derniers en kilomètres. Les secondes devenaient longues, les muscles des jambes lourds. Les vertèbres lombaires étaient douloureuses. Heureusement, Oroken avait prévu l’aspect respiratoire de l’exercice et avait réussi à éviter le désagrément du point de côté.
Malgré la douleur et la fatigue qui l’envahissaient, il continuait de courir en maintenant une allure aussi régulière que possible, bien qu’elle ait ralenti depuis le début.*Comme c’est étrange de voir que tout est intimement lié. Les adultes ne sont pas si cons que ce que les jeunes disent.*Quelques minutes passèrent encore et Oroken regarda sa montre. Il avait finalement fait son heure et demie de course et était satisfait de ce résultat.*Bon maintenant, seconde étape.*[Suite à la mairie]
Dernière édition par le Dim 14 Jan - 19:59, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Mar 9 Jan - 19:45 | |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Sam 20 Jan - 13:06 | |
| [Ce texte est la suite de la rencontre avec Akogare et l'entraînement au Taijutsu. Comme les adresses ont changé, je n'ai pas encore retrouvé le moyen de faire un lien direct vers le post précédent.]
L’esprit plongé dans les réflexions, le regard qui fixait les pieds, les oreilles fermées à tout ce qui pouvait se passer autour, Oroken regagnait peu à peu sa maison où il prévoyait un bon repas pour palier à cette faim qui lui creusait l’estomac. Les rues étaient peu pleines et les boutiques déjà fermées pour la pause déjeuner. C’était l’idéal pour se déplacer sans vraiment faire attention à son environnement.
Le jeune étudiant laissait voler ses pensées sur ces questions, toujours plus intenses, que la rencontre qu’il venait de faire avait imprimées dans sa tête. D’un autre côté, il se battait pour se convaincre du fait qu’il avait encore un peu de temps devant lui pour imaginer son futur précisément, et qu’il fallait surtout penser à l’entraînement, même si sans un objectif bien défini il pouvait manquer d’entrain.
Après quelques rues, ruelles, passages étroits et grandes allées, Oroken arriva au portail de la pension. Machinalement et sans regarder, il emprunta la petite porte adjacente et pénétra dans la petite cours. Le voisin s’y occupait en s’entraînant à la maîtrise d’une nouvelle technique. Même si le jeune Konomura avait remarqué qu’il ne s’agissait pas du même domaine de son enseignement du matin, il ne prêta guère plus d’attention à ce fait qu’à un escargot qui était là, perché sur une plante fraîchement arrosée.
Il monta sur le petit rebord de bois qui conduisait à tous les appartements, emprunta l’escalier qui menait à son propre domicile. Il fouilla brièvement son sac à la recherche de ses clés pendant qu’il passait l’angle du bâtiment qui donnait sur son couloir, avant de lever la tête et de se rendre compte qu’on attendait devant sa porte. Il s’arrêta un instant et jeta un coup d’œil rapide avant de reprendre sa marche.
En face de lui, la personne leva son dos du mur et se redressa correctement sur ses deux jambes. Elle se tourna et arbora une mine à moitié réjouie et à moitié contrariée. L’étudiant avança encore un peu et s’arrêta juste en face.
[Oroken] Bonjour.
[Takiko] C’est tout ? On avait dit à demain ! Bonjour quand même.
[Oroken] Et ? Tu as dit ’’peut-être ’’ et tu n’es pas venue assez tôt.
[Takiko] Oui, et bien je n’en suis pas responsable. M’enfin, heureusement que je ne t’ai pas attendu.
[Oroken] Tu es là depuis quand ?
[Takiko] Une dizaine de minutes. Je viens de revenir d’une course et de quelques exercices physiques ainsi que de l’application des coups appris avec le sensei.
[Oroken] Tu n’as pas l’air vraiment épuisée. Après toi.
[Takiko] Merci. Tu peux parler toi. Tu n’as pas non plus la mine de quelqu’un qui a fait de l’exercice.
Les deux personnes entrèrent dans l’appartement qui avait été ouvert une seconde plutôt par ce joli trousseau de clés qui arborait fièrement un porte-clefs à la forme de la feuille du village.
[Oroken] Et pourtant... Tu veux manger quelque chose ?
[Takiko] Non merci je viens de manger mon bento. Comment ça s’est passé ton entraînement matinal ?
[Oroken] Pourquoi tu veux savoir ?
[Takiko] Simplement parce que je veux me tenir au courant de tes progrès.
[Oroken] T’es pas mon professeur ni ma mère…
[Takiko] Mais je suis une camarade qui ne veut pas se faire distancer de trop.
[Oroken] Si t’y tiens. J’ai juste travaillé les mouvements de base et la respiration.
[Takiko] De la révision quoi. Personnellement, j’ai du, après avoir couru, aller voir Uruki pour trouver quelqu’un avec qui me battre.
[Oroken] Ah… Et ? Vous avez progressé ?
[Takiko] Ah ah ! Je vois que ça t’intéresse… Pour te répondre, je dirais que oui, on s’débrouille pas trop mal. D’ailleurs, si je suis venue c’est parce que d’un je veux voir ce que tu as fait depuis la dernière fois, de deux car je porte un petit message d’Uruki.
[Oroken] Ne va pas plus loin, il veut refaire un combat…
[Takiko] Oui, dans le cadre d’un entraînement. Et pour bien sûr te prouver qu’il est meilleur que toi maintenant, enfin c’est ce que je pense.
[Oroken] Normal. Après tout, le propre de l’humain c’est d’aller chercher ce qu’il n’a pas et de dépasser ce qui le bat.
[Takiko] Si tu le dis. Je ne perds pas de temps à philosopher sur ce genre de choses. Hum… Ca sent super bon. J’en veux bien un peu finalement.
[Oroken] Je m’en doutais.
Le riz qu’Oroken préparait finissait de cuir et la viande réchauffait peu à peu. Pendant ce temps, Takiko se plaisait à raconter son entraînement dans tous les détails, en précisant les sensations qui l’avaient marquée ainsi que les conclusions qu’elle tirait d’un combat et de sa façon de l’abordait.
Oroken se contentait d’écouter sans ne rien dire. Il trouvait les progrès de Takiko inutiles pour son propre entraînement. Les deux étudiants avaient certainement des styles de combat différent, des perceptions différentes et des raisonnements différent tout autant que leurs personnalités l’étaient aussi. Mais par précaution, il fallait se taire au cas où quelque chose se montrait intéressant. Et lorsque tout fut cuit, les deux adolescents passèrent à table. Du moins, ils essayèrent.
En effet, ils furent coupés dans leur élan par quelqu’un qui frappait à la porte. Au lieu de se rendre à la cuisine, Oroken emprunta le petit corridor qui menait à l’entrée. Il se posta devant la porte qu’il ouvrit. Soudain, quelque chose se jeta sur lui en le prenant dans ses bras.
[Akane] Bonjour !!
[Oroken] Bonjour.
[Akane] Quoi ? C’est tout ?
*La même réaction...*
[Oroken] Tu t’attendais à quoi ?
[Akane] Un ‘tu vas bien’ ou quelque chose du genre. M’enfin bref.
La jeune fille entra dans la maison après que l’étudiant l’y ait invité. Dans un premier temps, elle ne remarqua pas la présence de Takiko car elle était occupée à ramasser le sac qu’elle amenait habituellement lorsqu’elle se rendait chez son ami à des heures proches des repas. Akane alla donc jusqu’à la cuisine. A l’entrée de la pièce, elle s’arrêta et fixa la scène.
De dos, Takiko se tenait devant le repas qui était encore entreposé sur la cuisinière, et avait ouvert l’une des deux casseroles pour sentir la bonne odeur de viande qui en émanait. Elle fut un peu surprise quand Akane s’adressa à elle car elle ne s’y attendait pas du tout. Elle répondit avec le sourire aux lèvres.
[Akane] Bonjour.
[Takiko] Oh ! Bonjour.
[Oroken] Malheureusement Akane… J’ai dé…
La situation était assez étrange. Les deux filles étaient d’habitude très bavardes, même avec les inconnus. Pourtant, là, elles s’étaient juste saluées et se contentaient de se regarder.
[Akane] Désolée de déranger.
[Oroken] Tu ne me déranges pas… J’allais juste te dire que j’ai déjà fait le repas puisque je ne savais pas que tu allais passer. J’ai fait trop de riz de toutes façons, donc il y en aura assez pour trois.
[Takiko] Oroken ? Tu ne nous présentes pas ?
*Comme si elle me connaissait depuis longtemps...*
[Oroken] Laisse moi le temps de le faire. Puisque vous semblez si timides.. Takiko, voici Akane ma meilleurs amie.
*Ma seule amie.*
[Oroken] Akane, devant toi Takiko, une étudiante de l’académie.
Dès cet instant, l’atmosphère changea légèrement, voire un peu plus que ça. Les filles s’installèrent pendant qu’Oroken s’occupait à sortir le couvert pour son amie. A table, on abordait de nouveau le sujet de l’école et de l’entraînement. A vrai dire, c’était la seule chose dont Takiko voulait parler.
Peu après, on commença à se servir et à manger. Oroken regardait autour de lui, cherchant d’où lui venait cette sensation étrange. Il avait l’impression de ne plus être chez lui. Sans doute parce que la maison n’avait pas été aussi vivante depuis longtemps. Et honnêtement se disait-il, elle ne l’avait jamais été ainsi.
La conversation avait quelque peu dérivé et donnait dans les généralités. Le temps faisait que la glace se brisait peu à peu. Des petites boutades s’inséraient, de légères critiques aussi. Le jeune Konomura ne parlait pas énormément comme à son habitude. Il prenait aussi soin de ne pas trop échanger d’avis sur les divers sujets qui étaient passés sur la table.
Au bout de quelques minutes, les trois adolescents de levèrent et commencèrent à effacer toute trace de leur repas et ce avec autant de bonne humeur qu’au début. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Sam 20 Jan - 13:23 | |
| [Suite directe]
[Kaede] Mon petit-fils. Aujourd’hui tu es assez grand pour que je t’apprenne quelque chose d’important alors écoute moi bien.
[Oroken] J’écoute grand-mère.
[Kaede] Je vais t’apprendre ce que sont la vie et le monde. Tu vois, toutes les choses qui t’entourent possèdent une énergie. Cette énergie est à la base de l’existence. Elle investit chaque corps et lui donne une identité qui lui est propre.
Tu as cette énergie, comme je la possède où encore comme cette plante posée sur se meuble la possède. En plus de la posséder, chacun de nous est capable de la ressentir avec plus ou moins de facilité. Certains appellent ça l’intuition, d’autres, l’instinct et d’autres encore la nomment la conscience. Conscience dans le sens où l’on peut, grâce à elle, savoir ce qu’il se passe autour de nous.
Cette force, elle est produite par chaque corps de ce monde. On l’appelle le Ki.
[Oroken] Le Ki… D’accord mais à quoi ça va me servir de savoir cela ?
[Kaede] Bonne question. Pour beaucoup de personnes, une telle connaissance ne sert à rien. Mais pour toi, elle t’aidera à voir le monde différemment lorsque tu en auras la nécessité. Tu verras, elle t’aidera.
*En considérant qu’elle a raison, j’espère pouvoir trouver rapidement son utilité le jour où j’en aurais besoin.*
[A suivre] |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Sam 20 Jan - 21:42 | |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Dim 28 Jan - 21:49 | |
| [Suite Directe]
[Akane] Ouh ouh! Oroken tu te réveilles?
[Oroken] Hmm?
[Akane] Ca fait un moment que tu laisses couler l'eau sans ne rien faire.
[Takiko] Et sans ne rien dire surtout !
[Akane] Oui, et bien ça je suis habituée...
[Oroken] Takiko? Tu t'es battue ce matin, n'est-ce pas?
[Takiko] Pourquoi ça t'intéresses tout d'un coup?
[Oroken] Il y avait quelque chose de particulier dans l'entraînement d'Uruki?
[Takiko] Ca dépend ce que tu appelles particulier... Il essayait absolument d'utiliser un enchaînement rapide mais il n'arrivait pas à me toucher c'est tout....
[Oroken] Viens on va dehors... Il faut juste que tu gardes le secret.
[Akane] Et moi je...
[Oroken] Peux venir. Si tu veux regarder il n'y a pas de problème, tant que ça reste entre nous.
Akane et Takiko se regardèrent avec un air d'incompréhension. Elles tournèrent ensuite la tête vers Oroken qui venait d'attraper un torchon qu'il mouilla avec de l'eau fraîche. Il l'essora un peu et fit signe à Takiko de le suivre dehors jusque dans la petite cours à l'entrée de la pension. Il lui fit signe de prendre place en face de lui et se mit le torchon enroulé sur les yeux, pendant qu'Akane avait emmené un petit plateau avec des boissons fraîches, et qu'elle s'était assise à l'ombre.
[Takiko] T'es malade?
[Oroken] Non non, l'eau c'est juste parce que ça fait du bien de la fraîcheur sur le visage. Maintenant écoute moi. Tu me vois, je ne te vois pas. Nous allons nous battre, cependant tu vas y aller tranquillement au début.
[Takiko] Quel intérêt?
[Oroken] Sens et vigilence. Ne t'en fais pas pour moi, si tu dois me frapper, fais le sans te retenir. J'apprendrai plus vite.
[Takiko] Si tu y tiens... Je ne vais pas prendre le risque de te mettre en colère.
*Je dois apprendre à écouter et à ressentir. L'identité d'un corps est son énergie.*
Takiko se mit en garde. Face à elle Oroken fit de même mais était naturellement moins sûr de lui. Sa façon d'agir, d'être ne trahissait pas le fait qu'il était un peu perdu dans son propre entraînement.
*Je suis un aveugle. Je ne vois pas mais j'entends et je ressens. Je suis un combattant, je dois savoir me servir équitablement de tout mon corps et ne pas agir de façon irréfléchie.*
La jeune fille courut vers son adversaire qui ne bougea pas dans un premier temps. Quand elle fut assez proche, il put percevoir son pas léger qui foulait le sol. Il se raidit un peu sur l'instant et malgré sa garde encaissa un violent coup au visage qui le projeta au sol. Comme si de rien n'était, Oroken se releva. Après avoir mis ses deux pieds bien à plat, il leva la tête comme s'il se servait de ses yeux alors bandés.
[Oroken] Ne t'arrête pas surtout.
C'était confus dans l'esprit du garçon. Il n'arrivait pas à maîtrisé ses pensées qui l'empêchait de clairement se mettre à l'écoute de son environnement. Il entendait venir d'un côté alors que le danger prenait pour source l'opposé. Il se tournait dans une direction prêt à bloquer alors que s'il n'avait pas changé, il n'aurait pas était violemment frappé.
A chaque fois, le jeune Konomura se relevait, toujours un peu plus déterminé qu'avant. Les coups chassaient ses pensées et centraient son esprit. Bien que la douleur ne se fasse défaut elle même, elle n'était pas agréable à sentir. Et même si s'endurcir était une chose importante, il ne fallait pas en prendre trop sous peine de devenir totalement inutile pour l'avenir.
[Takiko] Je ne comprends pas. Depuis tout à l'heure c'est comme si je frappais un mannequin de la salle d'entraînement. Où veux-tu en venir ?!
[Oroken] Contente toi de me frapper pour l'instant. Peu importe si je saigne et si j'ai mal. Tant que je tiens debout, continue de te battre.
[Takiko] Mais ça ne relève plus du combat là!
[Oroken] Bats toi!
Takiko avait beaucoup parlé. Trop pour Oroken, même si elle s'inquiétait pour lui. De fait, il avait clairement localisé son adversaire et avait frappé trois fois de suite afin de le propulser à distance.
[Oroken] Maintenant que je t'ai frappée, ça relève du combat.
La jeune fille se releva et se remit en position sous le regard quelque peu effrayé d'Akane. Celle-ci regardait son ami se faire cogner comme un être inférieur que l'on bat à volonté. Le pire, c'est qu'il cautionnait cela et qu'il l'avait lui même demandé.
[Akane] Arrête! Pourquoi tu fais ça?!
[Oroken] Ca fait partie de mon entraînement de ninja.
[Akane] Mais tu souffres! Tu te blesses et tu meurtris ton corps!
[Oroken] Tais toi! Tu me déconcentres!
Takiko ne faisait pas preuve de pitié. Pendant qu'Oroken parlait à Akane, elle attaqua avec toute sa technique. Revenu au combat moins d'une seconde avant l'impact, l'étudiant put minimiser les dégâts en interposant vaguement son avant bras. Il fut une fois de plus étalé par la violence du choc. Alors qu'il finissait de glisser sur la terre, sa partenaire fonça.
Oroken ne prit pas le temps de se relever. Il posa simplement sa main et son genou sur le sol afin de se donner suffisament de force pour le coup qu'il préparait. Lorsque Takiko lui sauta dessus, il envoya une violente frappe avec son pied gauche qui repoussa la jeune fille. Il sauta à son tour alors qu'elle était encore en suspens dans les air. Quand il arriva à quelques centimètres seulement, il eut une sensation bizarre.
*Qu'est-ce qu'il se passe?*
Il avait clairement l'impression de discerner la silhouette de sa camarade. Il fut un peu surpris mais n'arrêta pas pour autant son poing qui s'écrasa contre la jeune fille et la rabattit vers le sol qu'elle percuta de tout son corps. La sensation disparut juste après ce coup et Oroken se réceptionna et se campa sur ses deux pieds.
*Etait-ce ça? Ou simplement une impression?*
[A suivre]
Dernière édition par le Lun 29 Jan - 23:29, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Lun 29 Jan - 23:28 | |
| C'est dans un bruit sourd que Takiko heurta le sol. Akane poussa au même moment un petit cri de frayeur pendant qu'Oroken se repositionnait et se laissait aller à ses pensées. Il était plus que troublé et ne savait pas trop comment interpréter ce qui aurait pu être de rapides progrès.
*Non ce n'est pas possible... Il doit falloir énormément d'entraînement et un débutant ne devrait pas pouvoir.*
Oroken allait dans la direction totalement opposée à son entraînement. Il s'était enfermé dans une bulle qui le coupait du monde extérieur. Akane s'était figée, Takiko se relevait difficilement. Elle se redressa lentement, avec une grande douleur qui la lançait un peu partout où les chocs avaient été subis. Le temps de reprendre sa respiration, de remettre ses muscles en état de bouger. Elle se secoua un peu et chargea avec une seule idée en tête, se venger de cette attaque.
Ce fut très efficace, en tout cas pour sortir d'une rêverie partielle. Tellement, qu'Oroken crut un instant qu'il allait tomber sans pouvoir se relever de si tôt. Il se mit à quatre pattes, accusant le coup, et balança sa tête comme s'il s'agissait de celle d'un pantin. Il se dressa snuite sur ses deux jambes.
[Oroken] Tu vas le recevoir au triple...
*Hein? Il s'énerve? Pourquoi? Pourquoi s'énerver pour si peu? C'est un entraînement après tout. En plus il se bat contre une fille. Il change... Trop vite, beaucoup trop vite.*
Oroken fronça les sourcils, serra les dents et les poings, contracta légèrement ses muscles et se tassa un peu. Tout ça en vue de mieux exploser juste après. Il n'eut pas à mener l'attaque car sa camarade en pris l'initiative. Elle sauta afin de ne plus faire de bruit avec ses pas. Le garçon en face d'elle la suivit comme s'il avait pu la voir ou lire son mouvement. Il sauta à son tour afin d'aller contre la chute de la kunoichi. Les deux se rentrèrent dedans avec force. Un équilibre des puissances s'opéra, si bien que chacun repoussa l'autre. Le mouvement suivant fut aussi parfaitement coordoné.
A nouveau le duel se solda par une match nul. Les deux combattants réitérèrent leur action. Cependant, la jeune fille changea au dernier moment de tactique. Elle dévia le coup de poing d'Oroken avec sa première main pour mieux frapper avec sa seconde. Dans le même instant, le garçon réagit instinctivement en envoyant son deuxième membre entre son corps et l'attaque adverse. Il attrapa le poing de Takiko et, avec son bras précédemment dévié, la saisit pour la projeter derrière lui avant de se retourner et de lui mettre un coup de pied.
*Je vois! Je vois ce que je suis en train de faire!*
Mais comme précedemment, tout s'estompa dès que l'étudiant prit conscience de sa perception. Il tenait quelque chose mais ne savait pas quoi.
*Il s'est calmé instantanément... Il agit bizarrement.*
Oroken se redressa, faisant mine de vouloir arrêter le combat. Il inspira puis expira un grand coup. Il laissa le calme l'envahir afin de mieux réfléchir à ce qui pouvait l'aider à ressentir le Ki. Il savait pertinament qu'il s'était énormément servi de ses oreilles, comme le lui avait conseillé Akogare, mais il essayait tout de même de trouver la voie qui le mènerait vers une aptitude qui serait plus qu'utile en situation critique.
[A suivre] |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Sam 3 Fév - 22:48 | |
| [Suite directe et fin]
Après une matinée et deux heures d'entraînement, les progrès étaient déjà très grands. Oroken pouvait se satisfaire de ce qu'il avait pu accomplir mais il n'aimait pas l'idée de ne pas comprendre le fonctionnement de quelque chose qu'il souhaitait acquérir. Pendant qu'il se perdait une fois de plus dans la réflexion, sa camarade le chargea.
Au moment où elle s'apprêtait à le frapper, quelque chose se déclancha chez le jeune Konomura. Il quitta ses pensées et se recentra immédiatement, déviant le coup avec sa main la plus proche. Il profita, juste après, du fait qu'elle soit restée proche de l'avant bras de Takiko pour le saisir. Il pivota ensuite sur sa jambe gauche et la balaya.
[Takiko] Comment... Comment t'as fait?
[Oroken] Pour?
[Takiko] Savoir que j'arrivais? Tu étais encore en train de planer.
[Oroken] Je ne sais pas moi même. Je ne comprends pas non plus comment j'ai fait pour me battre comme ça depuis que j'ai les yeux bandés, et je comprends encore moins ce qu'il se passe autour de moi, ou même en moi.
[Takiko] Tu ne tiens pas ta parole.
[Oroken] Je ne peux pas expliquer ce que je n'ai pas compris. Cessons là pour aujourd'hui.
Oroken tendit la main à la kunoichi afin de l'aider à se relever puis leva le torchon de ses yeux. Elle accepta volontier, tout comme elle accepta d'aller se remplir la pense avec un goûter. Les deux étudiants rejoignirent Akane et tout trois rentrèrent dans l'appartement.
[Akane] Vous êtes tout sales... C'est du joli travail. C'est étrange de voir que tu puisse te battre en aveugle.
[Oroken] Ce n'est pas ordinaire pour quelqu'un qui ne s'entraîne pas.
[Takiko] En parlant de ça, tu m'expliques pourquoi tu voulais faire ça?
[Oroken] Tout à l'heure quand on nettoyait la vaisselle, je me suis rappelé de cette vieille histoire que ma grand mère m'avait racontée. Elle disait que l'existence était caractérisée par une énergie que l'on appelle Ki. Il semble que certaines personnes soient capable de le ressentir. Soit naturellement, soit parce qu'elles ont suivi un entraînement rigoureux.
[Takiko] Ta grand-mère n'était pas un peu tarée?
[Akane] Ne parle pas de Kaede-san comme ça!
[Oroken] Akane... Ne t'énerve pas s'il te plait. Il est normal que l'on réagisse comme ça. Pour te répondre Takiko, elle était tout à fait normale. Je reconnais que le concept du Ki est étrange mais il semble réel. J'ai pu sentir quelque chose de similaire venant de toi.
[Takiko] Pardon?
[Oroken] Aussi farfelu que ça puisse paraître, j'ai ressenti à deux reprises quelque chose qui émanait de ton corps, et de ton esprit peut-être. Ce fut assez bref et à très courte portée, mais les deux fois où je m'en sui rendu compte, j'ai pu de frapper très précisément.
[Takiko] T'es en train de blaguer là?
[Oroken] Non, mais je comprends que tu sois sceptique. Nous essaierons avec toi comme cobaye, dès que j'aurais un minimum cerné le fonctionnement et que je puisse te guider un peu. Bien que je pense que ce genre d'apprentissage ne peut pas être générique car les perceptions de chacun sont différentes.
[Takiko] Très bien. Ca me remémore à ta question de tout à l'heure, à propos de l'entraînement d'Uruki. Et comme je l'ai dit il n'a rien fait de spécial, encore moins dans ce genre de direction.
[Oroken] Puisque tu parles d'Uruki, je te demanderai de ne pas lui divulguer cette information.
[Takiko] Je comprends. Et puis, même si je le lui disais, je ne pense pas qu'il comprendrait.
[Akane] Vous devriez soigner vos blessures. Elles pourraient s'infecter.
[Takiko] C'est pas une mauvaise idée.
[Oroken] Ne bougez pas.
Oroken quitta la cuisine pour se rendre dans la salle de bain. Pendant ce temps, les dex filles restaient entre elles. Elles sortirent quelques ingrédient ainsi qu'un moule avant qu'Akane ne se mette à faire de la pâte. Oroken revint après une ou deux minutes.
[Oroken] Voilà la boîte à pharmacie. Utilise ce que tu veux.
[Takiko] Merci.
Le jeune garçon s'approcha de son amie pour voir ce qu'elle faisait. Il jeta un oeil avant de demander s'il pouvait aider. Il se lava les mains avant de se mettre au travail. Il s'agissait en fait plus de plaisir que de travail. Après s'être prodiguée un ou deux soins, Takiko rejoignit les deux autres dans leur tâche. A eux trois, il cuisinèrent une bonne tarte aux pommes.
Il prirent le temps de la déguster dans la bonne humeur et avec un bon accompagnement. Le soir arriva rapidement, renvoyant les deux jeunes filles à leur domicile. La maison se retrouva soudain très calme à côté des deux tornades que représentaient Akane et Takiko. Ca faisait même un peu mort au goût du jeune garçon.
Le dîner fut simple, aussi simple que la fin de sa journée fatiguante. La première chose avait été de se laver et de se panser là où le besoin s'en ressentait. Ensuite il avait fallu manger et enfin se coucher. Le jeune Konomura s'était autorisé un passage par la table de Go, où il s'était livré à une partie contre lui même, avant de retrouver le confort de son lit. |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi Lun 5 Fév - 23:59 | |
| C'est grand, très grand. Au dessus ça s'élève très haut, plus haut que la portée du regard. En dessous, ça descend très bas, si bas qu'on ne peut y poser le pied. Le chemin est étroit et le risque de tomber aussi grand que l'envie d'avancer qui nous envahit. Cependant, on hésite, on veut poser le pied devant nous mais on sait qu'à chaque pas on joue notre vie.
Alors, on lève les yeux pour chercher du réconfort quelque part. Mais seul un ciel noir aux nuages pourpre et au soleil couleur sang s'ouvre à nous. Un firmament qui nous rappelle qu'à chaque instant on est susceptible de mourrir. Alors, on est frêle et faible. On sent que notre corps n'est plus soumis qu'à notre volonté et que notre âme risque chaque instant de s'éteindre comme une bougie est soufflée par un brin d'air.
Maintenant plus que jamais, on cherche un soutien. On quitte le ciel et on regarde la paroi qui nous pousse. Cette paroi qui, collée à notre épaule, nous fait sentir si petit et si insignifiant que l'on n'essaie même pas de la déplacer ne serait-ce qu'un peu pour nous ouvrir une voie plus praticable. Nos yeux glissent alors sur cette route sineuse, dangereuse et malfaisante. Elle donne une telle image d'elle, qu'on ne s'y attarde même pas une seconde.
Lentement, nos deux pupilles reviennent vers nous pour se poser sur nos pieds. L'un derrière l'autre, ils s'efforcent de suivre ce sentier tout tracé. Cette seule issue puisque derrière nos pas, tout s'efface. Sans que l'on ne puisse rien y faire, on finit par regarder en dessous. Ce ravin, aussi grand que l'antre d'un dragon, qui n'attend qu'une chose : nous avaler tout entier. Nos yeux se perdent dans l'obscurité du gouffre qui paraît presque vivant et intelligent. Quelque chose gronde au fond, quelque chose qui sait que l'on a peur, qui en est tellement conscient qu'il allume un par terre de flammes violettes qui n'ont qu'une seule utilité : consumer notre corps, notre âme et notre esprit.
La frayeur est à son comble et l'on ne sait pas pourquoi, c'est lorsque l'on est le plus instable que l'on décide de se tirer de là. Alors on devient courageux. Non, on devient téméraire et inconscient et sans calculer ce que l'on fait et où ça nous mène, on pose un pied devant l'autre. On réitère la même action une seconde fois puis une troisième et une quatrième. Sur ce chemin escarpé, on se retrouve en train de courir comme un dératé. On court, on court, comme pour fuir quelque chose qui nous poursuit. Qu'est-ce qu'on peut être con... Ca s'étend à l'infini devant et derrière nous. Mais on continue de courir en pensant qu'on va y échapper.
Et soudain, la chance nous sourit, on ne sait pas ce qu'elle fait là mais il y a cette brèche dans la paroi. On s'arrête l'espace d'une seconde pour regarder qu'il s'agit bien d'un chemin sûr. On nous tend une main. Elle semble amicale, on ne cherche pas plus loin, on l'attrape. Elle nous tire avec une force incomparable. Et alors qu'on s'accroche autant qu'on le peut, cette saloperie nous lâche et disparaît. On voltige au moins cinq secondes. Cinq secondes de noir absolu pour se retrouver totalement aveugle... Quelle saleté.
On atterrit sur quelque chose de dur, très dur et très sec. C'est brûlant et il fait très chaud. La luminosité est impressionante. Oroken ouvre les yeux mais les conserve très plissés car ils ne se sont en aucun cas habitués à autant de clarté. Il sent à côté de lui une odeur étrange, une odeur faible qu'il connait déjà. Soudain, à travers toute cette sécheresse, quelque chose mouille son haut.
Surpris, il se relève aussi vite que possible. Il pose ses yeux sur le sol et remarque avec effroi qu'il baignait dans une marre de sang et de cadavres. Au final, ça resemble à un grand bol de céreales, où elles ont presque toutes été mangées. Seules quelques unes continues de flotter. Le sang souille la terre aride, les tissus imbibés recouvrent la chair ouverte, déchirée ou coupée. C'est vraiment horrible de voir ça. Les kunai, les shuriken, les katana, les armures, les bandeaux, les vestes et les corps. Ils ont tous été mêlés à ce carnage et chaque homme ou femme ici présent a connu le destin universel, sans doute trop tôt.
Un peu égaré, Oroken marche dans ce lac de la mort. Il soulève un ou deux cadavre avec son pied pour constater qu'ils n'ont pas de visages. Il décide de continuer sans trop se dégouter en nourissant sa vue de ce spectacle. Il marche sur cinq cent mètres facilement et parmis toutes les ombres remuantes avec la chaleur, seule une se tient debout.
[???] Je t'attendais, petit.
[???] Je voulais te montrer, ô combien tu n'es rien et ô combien tu es à ma merci.
[Oroken] Qui êtes vous?
[???] Hmm? Tu es l'un des premiers à arriver en alignant une phrase d'une traite... Tu me sembles bien confiant.
[Oroken] Je ne suis pas sûr d'avoir quelque chose à craindre, tant que je ne sais pas ce qui les a tous mené à ça.
[???] Alors tu choisis d'être confiant... Tu es un petit audacieux. Mais tu vas apprendre à ne pas faire preuve de trop de courage. Tu vas aussi comprendre que ce genre de chose rime parfois avec stupidité.
[Oroken] Qui êtes vous?
[???] Pour commencer, tu vas connaître l'angoisse.
L'ombre est désormais clairement descriptibe. Elle est vêtue de noir, d'habits ninjas. Elle porte un bandeau de type cagoule et ses habits sont aussi souillés que la terre. Elle se tient de dos et ne dispose d'aucun insigne qui permet de la caractériser. Aucune parcelle de peau ne se découvre à la vue. Elle décide de se retourner lentement et pose un regard lourd sur le jeune garçon. Un regard qui fait sortir toute la noirceur qu'un être renferme au plus profond de son âme, et qui la fait monter en surface. Oroken a plongé ses yeux dans une paire aussi sombre qu'une nuit sans lune. Il ne peut plus bouger. Ses muscles s'excitent tout seuls. Ses paupières ne clignent plus ses mains se crispent.
Il tremble, il tremble partout. Il arrive à rester figé mais il tremble. Il ne peut plus détourner le regard. Celui-ci semble avalé par ces deux cercles noirs qui lui font face. On dirait que toute la faim du gouffre est regroupée dans ces deux disques pleins, entourés de blancs. Quelque chose d'étouffant le submerge désormais. Il sent qu'il est en train de s'essoufler. Il voudrait mieux respirer mais rien ne répond. Il avait senti de la crainte quand l'homme s'était retourné. Elle s'était transformée en frayeur, en peur puis en terreur. Là c'était indescriptible.
[???] - Petit rire grave et sadique - Ca te plait? Tant mieux, tu vas ressentir désormais.
Alors que ça continue de l'étouffer, il se met soudain à saigner par la bouche. Ses habits se déchirent lentement et son torse se découvre. Il sent soudain que le soleil lui brûle la peau. C'est invivable. Les brûlures grandissent et au même moment, la peau se découpe. Il saigne de toute part. Sur son visage, ses paumettes se tranchent, ses arcades sourcilières s'ouvrent. Soudain, il retrouve le contrôle de ses lèvres. Tout ce qu'il peut faire, c'est hurler. Hurler autant que ses poumons le lui permettent. Il faut qu'il évacue tout ce qu'il endure.
[???] Maintenant que tu souffres, tu vas faire souffrir quelqu'un.
Tout se calme. L'homme est toujours debout en face d'Oroken qui est supendu dans les airs sans trop savoir comment. Il ouvre difficilement les yeux mais ne voit rien. Le sang lui coule partout sur le visage et l'empêche de scruter.
[???] Elle est arrivée. Regarde là... Regarde la bien.
La couche de sang qui nous obtsrue la vue est désormais bien plus mince. En face de nous, on voit cet homme, grand sadique, une sale enflure qui adore torturer et tuer. Il rit. Malgré sa cagoule, on le voit rire. A côté de lui, une jeune fille faible, aux cheveux à reflets bleus se tient debout, les mains jointes, enchaînées et reliées à des chevilles tout aussi bien liées. Cette jeune fille, vous le sentez tout au fond fe vous, c'est votre vie. Elle représente tout ce qu'il vous reste. Vous ne souhaitez pas la perdre et faites tout pour la préserver.
[???] Regarde la pleurer. C'est magnifique... J'en ai presque les larmes moi aussi vois tu.
Alors, on exécute. De toutes façon nous ne pouvons faire que ça. On regarde cette jeune fille qui nous aime et que l'on aime. Elle souffre en nous regardant, et nous souffrons de la voir pleurer. Elle cède et se met à hurler. Etrange, nous n'entendons rien. Soudain nous sentons le sang couler à nos oreilles. Ah c'est donc ça. Il y en avait tellement que l'on n'a pas senti nos tympans se percer et pisser autant que ce que le ciel peut lâcher en eau les jours de pluie.
[???] Tu as mené à la mort ce que tu voulais protéger. Bravo. L'exemple même de la débilité humaine.
La fille essaie de courir vers nous, mais cet enculé la retient par ces chaînes. Elle force, elle pousse sur ses jambes, mais il ne démord pas. Elle tire tellement fort et le désespoir l'envahit tellement qu'elle commence à s'étrangler elle même. Dans un dernier mouvement, le type tire un coup sec et la nuque de la jeune fille se brise. On veut pleurer mais lon n'y arrive pas. On veut crier, mais il a usé volontairement nos cordes vocales en nous faisant hurler. Alors, on se laisse aller à la mort en pensant que l'on a raté notre vie. Son rire sadique retentit dans notre tête, et l'on s'endort.
Dernière édition par le Sam 10 Fév - 0:05, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Konomura no uchi | |
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