Aire d'entrainement

J'ai toujours su que j'avais la fibre de l'enseignement. Non, au-delà de cela, je suppose que j'aime observer et comprendre les êtres humains. Moi compris. Alors quand je vois quelqu'un si proche d'un désastre qu'il n'imagine même pas, tout mon cynisme s'envole. Peut-être qu'un jour, ou dès maintenant, cela lui servira. Je n'en tire même pas de gloire personnelle. Il se sera sauvé tout seul avec, peut-être, peut-être seulement, un souvenir de cette matinée.

Matinée loin d'être finie pour moi, cela dit. Après un tel réveil, hors de question de travailler. Je vais simplement me poser sur une terasse et observer le spectacle jouissif - enfin, parfois - du village qui s'éveille.

[Akogare] - De rien.

Je m'interrompis une seconde avant de reprendre.

[Akogare] - Moi ce que j'ai eu le plus de mal à admettre, c'était la défaite. Mais perdre, c'est comme tout, ça s'apprend. Bonne continuation.

Sans plus de cérémonie - je ne suis pas comme ça - je repars en direction de Konoha. Je me demande ce qu'il fera de ce que je lui ai dit. De toutes façons, je suppose qu'il agrandira les perspectives de tout cela lui-même, avec le recul. Et qu'il tirera de nouvelles conclusions, adaptées à sa situation. Tant mieux.

Mais pour le moment, il est l'heure de manger.

Oroken regarda partir le Hyuuga qui s'était autorisé un dernier conseil avant de quitter l'étudiant. Oroken ne savait pas trop à quoi s'en tenir, mais il pensait qu'il le saurait en temps et en heure. Il fit simplement un signe de la tête pour remercier encore une fois et montrer qu'il souhaitait aussi une bonne continuation, même s'il doutait que ça puisse servir.

Il se tourna vers son sac qu'il avait déposé avant de se mettre à l'entraînement et en sortit le t-shirt de rechange qu'il y avait mis. Il le regarda un instant et après un léger haussement des épaules, il déchira une des manches longues, avant de s'en prendre à la deuxième. Il les enroula mutuellement et posa le pied sur l'arbre qu'avait utilisé Akogare.

Il entama une ascension verticale grâce à son chakra et rejoignit une branche qu'il considérait comme assez épaisse. Il se mit dessus et relia une de sa cheville droite à la branche avant de de mettre à l'envers, tel une chauve-souris en train de se reposer.

*Sécurité en place. Essayons un premier coup.*

En guise de test, Oroken cessa toute activité circulatoire du chakra pour voir si son sytème fonctionnait bien. Après une dizaine de centimètres de chute, les deux manches tressés se tendirent et empêchèrent avec succès que le jeune garçon n'aille plus loin.

*Bien, je re monte et je ressère. Et en avant la musique. Il vaut mieux que je m'assure, car avec la fatigue il se pourrait que je ne sois pas capable de rattraper ma chute.*

Tant bien que mal, Oroken se hissa sur la branche et resserra les liens. Il ne pouvait pas avoir plus de qualité avec un système aussi primitif, mais il s'en contentait, tant que ça pouvait éviter la mort.

Une fois qu'il se sentit prêt, il se percha de nouveau comme une chauv-souris et entama une première série de dix abdominaux.

*Un... Je ne dois pas trop faire confiance à mes yeux.

Deux... Vigilance à deux cents pour cent.

Trois... Tout mes sens doivent être en alerte.

Quatre... Je dois être conscient de mon environnement.

Cinq... Conscient de mes faiblesses.

Six... Observateur pour voir celle de l'ennemi.

Sept... Je dois savoir ce qui est bon pour moi.

Huit... Ce qui est mauvais.

Neuf... Je dois assumer mes actes et mes paroles.

Dix... Et être à la hauteur de ce qui se présentera. Putin qu'est-ce que c'est dur!*

Des abdominaux... Ce n'était pas un travail très difficile à la base. Mais essayez de les faire à quatre-vingt dix degrés par rapport au sol et vous viendrez me dire des nouvelles de la pesanteur. Elle était d'ailleurs si forte, qu'après cette maigre série, Oroken dut déjà s'octroyer une petite pause.

Oroken resta un moment la tête en bas, le regard vide se dirigeant vers les buissons, le pied des arbres au côté jonché de fleurs blanches sur un petit tapis d'herbe. Son esprit était encore à la rencontre avec le Hyuuga et le bref entraînement qui l'avait suivie.

*Savoir pourquoi je fais ce que je fais. Finalement, sait-on vraiment où l'on va? Pourquoi ai-je choisi de devenir shinobi? Ah... Shinobi. C'est un mot qui représente une idée propre à chacun. Tous ceux qui choisissent cette voie en ont une conception différente.

Alors, est-ce pour la renommée? Le... prestige. Tsubaki-san a dit que l'on ne reconnaît la valeur du ninja que lorsqu'il est en vie. Et encore... Si on la reconnaît. Est-ce pour la puissance? Akogare-san a sous entendait que ce n'était pas suffisant, et puis à quoi sert de poursuivre la force si l'on ne sait quoi en faire?*

Lentement, Oroken baissa les yeux afin de les tourner vers ses pieds et par la même occasion jeter un oeil au ciel où quelques nuages traversaient l'espace découvert de branches. Il les regarda passait lorsque l'un d'eux l'interpella. Ou alors était-ce sa réflexion qui l'assaillait ainsi. Quoi qu'il en soit, il cru voir pendant un moment un amas blanc dessiner les contours du visage d'Akane.

*Pour elle? La protéger sans doute. Mais elle n'est pas en danger ici... Konoha est un village plutôt calme. Alors... Est-ce vraiment une raison?*

Soudain, l'étudiant se rappela vaguement de quelques souvenirs du vivant de sa grand mère. Il la revit comme s'il se trouvait quelques semaines en arrière. Il se repassa brièvement sa façon d'être, sa sagesse qu'il trouvait presque infinie et son calme naturel.

*Protège Akane surtout. Elle est ta moitié, ton havre de paix.*

C'était certainement ça. Oui c'était ça qui l'avait soutenu dans sa décision. Non pas juste pour protéger son amie, mais pour acquérir cette force, cet esprit et les combiner à des aptitudes pour devenir un homme digne de ce nom. Mais il ne fallait pas se jeter sur la première solution qui se présentait, sinon la conviction servirait plus à se persuader soi même qu'autre chose.

Oroken soupira un bon coup, comme pour chasser toutes ces pensées de sa tête et jetta un regard puissant à la branche. Il fronça légèrement les sourcils et commença à changer sa respiration avant de se repartir pour une nouvelle série d'abdominaux.

Une fois bien fatigué, il descendit de son perchoir et s'allonga dans l'herbe pour encore une fois se reposer. Elle était tiède et agréable. Les petites fleurs blanches dégageaient un parfum plutôt agréable. Tout en le humant et se détendant, Oroken souleva son bras avec une dose de fainéantise.

*Déjà onze heures et demie... Allez, pause repas... Je reprendrai plus tôt cet après midi, si le coeur m'en dit.*

Il passa dix bonnes minutes étendu là avant de trouver le courage de se lever. Il s'approcha de ses affaires et les saisit et s'en alla en jogging direction son domicile pour se restaurer.

Oroken : +15 XP RP/Entraînement.
Akogare : +13 XP RP.

Oroken : Validation Apprentissage Taijutsu : +3 XP.

[Suite du cours sur le Bunshin]

Oroken se mit en marche au côté de l'autre étudiant. Il se laissait guider, pensant qu'il fallait accorder ce plaisir à ceux qui appréciaient les devants. Ainsi, il suivait tranquillement et silencieusement Ookami avec qui il arpentait travées, rues, ruelles et petits passages afind e se rendre le plus vite possible dans l'espace naturel d'entraînement des ninjas de Konoha.

En route, il s'était mis à se balader dans ses pensées tout en donnant l'air d'être toujours présent plus présent. Il savait que ce n'était pas vraiment poli de s'évader alors que l'on était accompagné. Il se l'autorisait rarement avec Akane et dans les cas contraires il se débrouillait toujours pour que tout deux pensent à la même chose. C'était d'ailleurs à elle qu'il pensait, et il revoyait, dans sa tête, la fois où il l'avait emmenée pour son entraînement à la transformation.

Soudain Ookami, qui prit la parole, le coupa dans ses pensées. Ces propos étaient assez surprenant et avaient tendance à surestimer Oroken qui ne se voyait pas comme quelqu'un de vraiment fort.

[Ookami] Tu sais… L’un de mes objectifs est d’arrivé à te surpasser… C’est pour ça que je me suis entraînais durant toute la matinée. Bien sur, je n’égale pas encore ton niveau, loin de là même !

[Oroken] Ce n'est pas un bien grand objectif. Mais malgré sa petite envergure et mon manque d'entraînement, ce n'est pas une matinée qui en viendra à bout. Je ne sais pas pour toi, mais j'ai croisé un ou deux shinobis du village ayant déjà passé l'examen. Ils me sont bien plus que supérieurs. De plus, il y a probablement d'autres étudiants à côté de qui je ne suis qu'un novice.

Oroken avait plongé ses yeux pâles et froids dans ceux d'Ookami. Il eût un petit sourire, marqué par un léger levé du coin de ses lèvres. Son expression pouvait être assez troublante. Elle mélangeait impatience, ambition et envie de force.

[Oroken] Mais si tu le prends ainsi, j'essaierai de faire ce qu'il faut pour que tu n'arrives pas à ton but. Nos voies son différentes, nos domaines de pratique aussi. Le plus fort sera celui qui en tirera la mieux profit et celui qui sera le plus sage.

*Faire preuve d'une qualité d'observation pour les autres, de discernement pour soi-même et de sagesse pour tous.*

Le trajet suivant qui mena jusqu'à une parcelle de forêt où les cendres étaient nombreuses se termina dans le silence. Oroken se demandait ce qu'il avait bien pu se passer à cet endroit. Des cendres en pleine forêt et par temps humide, c'était bien étrange.

*Quelqu'un a du fréquenter l'endroit... Serait-ce lui? Auquel cas il progresse vraiment très vite et a peut-être déjà atteint son but... Me surpasser hein?

Des pensées sauvage on déjà repoussé... Le chakra serait-il capable de faire ça?*

Ookami s'avança encore un peu et se mit en place face à Oroken. Il le regarda droit dans les yeux et semblait attendre. Oroken regarda lui aussi l'autre étudiant dans les yeux avant de s'en aller poser son sac. Lorsqu'il revint il pris la parole.

[Oroken] Comme je te l'ai dit j'ai une nouvelle technique à travailler, mais autant que ce soit bénéfique pour toi aussi. Alors que veux tu faire?

Dans le dos d'Oroken, on entendit un léger coup de tonnerre. La pluie semblait revenir, ce qui ne faciliterait pas les choses.

Dernière édition par le Ven 27 Juil - 4:52, édité 2 fois

Les cendres étaient inégalement réparties sur le sol, laissant au jeune homme le soin de se souvenir de tout ce qui s’était passé ici… Les premiers mots échangeaient avec Lys… L’intervention de son frère déguisé en ninja de Suna qui avait poussé la jeune fille à montrer de quoi elle était capable. L’entraînement qu’elle lui avait fait suivre quant à la maîtrise du Ninjutsu élémentaire. La danse sur l’eau. La rencontre avec Mokusoku… La découverte de la vérité quant à ses origines. La réconciliation…

Ses émotions qui étaient revenus comme avant qu’il n’ait perdu sa mère. Voilà ce qui était important… Retrouvé qui on était pour se réapproprié ce qu’on avait perdu. Il avait perdu sa famille, il ne la ferait pas renaître. Il en fonderait une nouvelle. Le clan le plus puissant de Konoha, les Hyuuga, il y avait bien quelqu’un qui avait fondé cette famille. Un homme qui avait créé des Jutsu puissants avant de les apprendre à sa femme ainsi qu’à ses enfants. Leur enseignant des préceptes qu’ils auraient à suivre en temps que membre de sa famille.

Lui aussi serait le père d’un clan, d’une famille, d’une idéologie. Dans cent ans, ses enfants seraient encore conscients de son existence passée, ils se souviendraient du nom de celui qui avait fait naître le leur. Kodoku. Oui, le clan Kodoku. C’était un beau rêve… Juste un rêve.

Un fantasme qui disparut alors que le sourire de son propriétaire s’agrandissait un peu à cette pensée. Quelle stupide idée que celle qu’il venait de voir naître en son esprit. Lui, fondé un clan ? Il faudrait qu’il arrive à battre Oroken avant ça et pour le moment il en était bien incapable… Tout du moins le pensait-il, à quel point cette matinée avait-elle accrue ses capacités ? Il n’en savait trop rien, ça rester à voir, mais pour le moment…

"Oui, j’ai bien compris que tu avais une nouvelle technique à maîtriser."

Son sourire devint un peu plus féroce… Son regard exprimait très clairement sa pensée : il maîtriserait ce Jutsu bien avant lui, il ne le laisserait pas progresser aussi vite qu’il le pouvait. Peu importe la nature de cette nouveauté, il en serait propriétaire avant son acolyte, tout du moins il s’arrangerait pour que ça soit le cas ! Il joignit tranquillement ses pieds et les cendres commencèrent à rougir autour de lui, palpitant au rythme de son Chakra qui gonflait au fur et à mesure de son excitation croissante. Ca allait être une journée particulièrement plaisante !

Peu importe la pluie qui risquait de revenir, il apprendrait plus vite qu’Oroken. Son sourire toujours présent, il attendit alors qu’on lui indique ce que pouvait bien être cette technique au sujet de laquelle un Sensei avait fait un cours ce matin là… Une technique qu’il allait s’efforcer de maîtriser des plus rapidement sans même savoir alors qu’il en avait déjà commencé l’apprentissage. Qu’il savait déjà comment s’y prendre pour que sa progression le mène jusqu’à l’utilisation efficace de ce Jutsu.

Toujours aussi patient et calme, souriant et excité… Ookami savait cultiver le paradoxe sentimental. Autant auparavant s’agissait-il de son visage qui trahissait des émotions différentes de celles qu’il ressentait, aujourd’hui il arriver à laisser des idées contradictoires influées sur son corps sans pour autant entré dans la confusion. Le Taijutsuka allait devoir faire face à un adversaire de taille. Kodoku avait une faculté d’adaptation et de compréhension qui dépasser la moyenne. A vrai dire il disposait d’un QI tout particulier, son intelligence allait au-delà de la réflexion habituelle des gens.

La logique, comme les réflexes intellectuels du jeune homme n’avaient rien de ceux qu’on avait l’habitude de voir chez un être humain. Ces facteurs… Son intelligence toute entière était aussi difforme qu’efficace. Il n’entamait pas sa compréhension ainsi que tous, tout comme il ne procédait pas à une analyse courante de ce qui l’entourait. Il était différent et en soit, ça semblait le rendre supérieur. Non, ça n’était pas un facteur décisif dans un combat. Non. Mais par contre, pour l’apprentissage, ça l’aider largement. Oui, il apprenait plus vite que beaucoup d’autres. Arriverait-il à battre Oroken sur ce terrain-ci ?

[Pas grand chose à dire ^^. J'ai essayé de tourner les choses de façons inédites en ce qui concerne les rapports entre étudiants ^^.]

*Merde, il fait quoi là? Faire rougir les cendres humides? Il va me décalquer... Il faut que j'apprenne cette technique de diversion. Ca pourra m'aider en combat.*

Oroken ne savait pas du tout ce qui allait se passer. Il venait de se mettre en garde, les deux bras vers le bas, au cas où Ookami engageait le combat dans les secondes qui suivaient. Il commença à malaxer du chakra afin de se tenir prêt à toute eventualité. Alors qu'il ne sentait rien venir, il se relâcha un peu plus et forma un signe avec ses mains.

*Je ne sais pas si ça va l'intimider... Ce qui est bête c'est que ce soit Hitsuji, comme pour la transformation.*

Oroken tenta de faire migrer son chakra afin de l'extraire par toutes les ouvertures de son corps. Il l'avait déjà fait pour la transformation, aussi ce ne fut pas compliqué de le mener jusqu'à la surface de ses vêtements. La difficultés arriva lorsqu'il dut le projeter un peu plus loin. il avait réussi en combat, mais le contact avec le corps d'Ookami avait alors grandement aidé à guider le flux.

*Bunshin no Jutsu!*

Alors que le chakra avait lentement et difficilement parcouru l'air pour s'arrêter dix centimètres devant l'étudiant, il fut guidé pour une compression, afin d'obtenir une forme précise et une couleur précise. Cependant, n'étant qu'un voile de chakra, il n'aurait pas grande densité ni rien de matériel.

Un nuage de fumée se forma entre les deux étudiants. Il disparut après quelques secondes. Lorsqu'il se dissipa, Oroken n'était plus là. C'était un emplacement vide qui se trouvait à l'endroit qu'occupait le jeune Konomura juste deux secondes avant.

*C'est moche, mais même cette technique ratée peut me servir. Je me demande ce qu'il fait. Et comment il fait pour faire rougir des cendres éteintes... Ca demande de les assécher et de les enflammer, pas une mince à faire.*

[C'était bien marrant le "Il va me décalquer" ^^ Du coup, Ookami est devenu le.............. NINJA BLUFFEUR !]

Que venait-il de se passer ? Oroken n’était plus là ? Lui aurait-il fait peur ? Si c’était le cas, autant profité de l’occasion. Il avait bien compris ce qu’avait tenté de faire son camarade lorsqu’il avait créé cette forme gazeuse. Il avait reconnu l’un des premiers résultats de la technique de clonage lorsqu’il avait essayé de l’employer en compagnie de Doufi qui avait perdu ensuite la tête pour sombrer dans un état déplorable. Mais ça n’était pas la question… Il savait à présent quelle était la technique dont avait parlé le professeur du Taijutsuka ce matin même.

Le sourire d’Ookami se fit un peu plus féroce et il forma un symbole étrange au sol à l’aide du rougeoiement des sens. Ce que prenait son adversaire pour quelque chose d’extrêmement difficile et utile n’était rien d’autre que les débuts d’apprentissage du Ninjutsu Elémentaire. Un petit truc que lui avait apprit la jeune fille qui l’avait accompagné à midi lorsqu’il était venu à la rencontre de Konomura. Un des membres de la lignée noble maîtresse des cendres. Non, ça n’avait rien à voir avec Kaijin No Jutsu. C’était l’élément du feu qu’il employait pour réchauffer les cendres autour de lui de façon à ce que celles-ci deviennent rouges.

Le symbole une fois formé, Oroken put lire le mot "feu".

"Ichi !"
[Un]

Kodoku joignit ses mains en vitesse et fit alors circulé son Chakra rapidement pour le propulser sur le symbole que former ses mains, ce après quoi il lança l’énergie à l’extérieur en un faisceau particulièrement dense pour faire apparaître alors un bâton devant lui… Se concentrant alors avec force, il enflamma l’extrémité de l’objet qui venait d’apparaître, apparemment planté dans le sol. Non, ça n’était pas une technique d’invocation, juste un clonage assez simpliste qu’il arrivait déjà à contrôlé. La flamme était quant à elle plus difficile du fait du mouvement qu’elle devait avoir, c’était pour ça qu’il l’avait fait apparaître après en faisant croire à son adversaire qu’il l’avait elle aussi créer pour de vrai.

"Ni !"
[Deux]

Un second bâton apparu alors, plus loin que le premier mais aussi plus petit… La flamme qui y apparut ensuite était plus petite elle aussi… Cette technique n’était pas encore parfaitement contrôlée par le jeune homme qui faisait pourtant de son mieux pour la pratiquer. Une goutte de sueur coula doucement sur sa tempe… Il devait arriver à quelque chose de plus probant… Il ne devait pas voir la projection de Chakra comme un faisceau mais plutôt comme un Kunai. Il s’était d’ailleurs assez entraîné avec ceux-ci ce matin-là pour employer cette métaphore comme il se doit.

"San !"
[Trois]

Un nouveau bâton apparut alors, plus loin encore, et aussi grand que le premier… Il tenait le bon bout, en utilisant quelque chose qui se déplace tout d’un bloc il y arrivait encore mieux. Dire qu’ils se combattaient avec la même arme, le même Jutsu ! La flamme apparut alors aussi, plus réelle que jamais.

"Assez jouer maintenant…"

Il avait à peine murmuré cette dernière phrase, mais dans le silence ambiant elle était pourtant incroyablement bien passer… On l’entendait avec aisance, Oroken n’eût aucun mal à entendre et à saisir cette férocité dans la voix du jeune homme. Puis il comprit bientôt la nuance. Non, ça n’était pas de l’animosité, il avait juste envie de s’améliorer encore et ce grâce à ce petit duel de compétence. La déclaration de Kodoku resta en suspens, il attendait de voir les nouveaux essais de son camarade en matière de Bunshin No Jutsu.

*Bien joué Oroken, mais tu as flippé pour rien. Ookami est bon à ce jeu là. Je n'ai jamais entendu parler d'une telle technique et ce malgré la documentation fournie par la bibliothèque. Bien sûr, on n'est pas à l'abri de quelques secrets, mais un type de son niveau ne pourrait pas apprendre de techniques si bien cachées. Enflure...*

Dans le silence et le suspens laissés après la déclaration d'Ookami un nouveau nuage de fumée apparut. A son envol, Oroken se tenait debout juste en face d'Ookami. Il le regardait attentivement avec un regard neutre marqué par une très légère pointe vascillant entre la colère et la jalousie. Le jeune Konomura acceptait difficilement de s'être fait berner de cette façon.
[Oroken] C'était bien joué, mais tu n'as pas mon niveau.

Encore une touche de bluff? Certainement pas. Il avait réussi à se téléporter après tout. Un nuage s'était créé, il disparaissait, un nouveau nuage, il réapparaissait. Oroken avait les mains dans les poches. Il les sortit et se mit en position.

[Oroken] Tu as tout de même une longueur d'avance sur moi dans la maîtrise du Bunshin.

Pour l'étudiant, ça tournait à une sorte de petite compétition cammouflée derrière un jeu. Il ne s'en rendait pas vraiment compte, mais il ramenait ça à un concours de performance durant lequel il démarrait avec un handicap. Avec ses mains, il forma un signe incantatoire avant de se concentrer.

*Malaxer, extérioriser, imaginer, déployer et condenser. Il n'y a qu'une étape qui diffère du Henge no Jutsu. Il faut que je comprenne la logique qui me permettra de déployer plus facilement le chakra dans l'air. Pourtant, j'avais réussi contre Akogare. C'était grâce à mon chakra que je ressentais autour de moi. Pour quoi je n'y arrive pas?*

Oroken avait fermé les yeux. Il se tenait presque totalement droit, les jambes légèrement écartées bien ancrées dans le sol aec les genoux légèrement fléchis. Les épaules étaient descendues, la respiration lente et l'esprit calme. Dans sa tête, Oroken se concentrait sur le déploiement de son chakra comme il l'avait fait un ou deux jours avant.

Alors que sa concentration se faisait de plus en plus intense, son esprit était de plus en plus calme. Son organisme fonctionnait partout au ralenti sauf dans l'utilisation du chakra. On aurait pu croire qu'il s'endormait mais en fait, c'était une réaction normale dûe au contexte de l'entraînement et surtout à l'objectif poursuivi. Tout était ralenti, en train de sommeiller dans l'attente du signal donné uniquement sur ordre de la volonté.

Lorsqu'il se sentit enfin prêt, Oroken inspira un grand coup avant de contracter légèrement le haut de son corps est d'extérioriser le chakra qu'il avait malaxé jusque là. Une vague se déploya autour de lui, englobant tout ce qui se trouvait dans un rayon de quatre mètres.
*Bien, j'ai réussi. Comme si j'étais en situation de combat contre le clone d'Akogare. Maintenant passons à l'étape suivante.*

Les mains proches du visage, les yeux se baladant sur une zone translucide mais dont l'étudiant semblait connaître parfaitement la limite et les sourcils froncés, Oroken s'efforçait de maintenir une pression constante qui faisait persévérer le chakra dans son état de suspension. Pendant ce temps il se concentrait sur la forme d'une feuille de menthe, l'une de ses plantes préférées dont il avait pris goût à s'occuper, du temps où sa grand mère était encore.

L'étudiant plissa légèrement les yeux pendant quelques secondes. Il fixait attentivement ses doigts pendant qu'il terminait sa conception virtuelle de l'objet à créer. Soudain, il tourna les yeux vers un endroit en l'air, un peu au dessus de sa tête et sur sa droite.

*Feuille de menthe, Bunshin no Jutsu!*

Pendant qu'un petit nuage de fumée se créait, Oroken s'efforçait de rester concentrer sur le maintient du chakra. Lorsque celui-ci se dissipa, il laissa apparaître une petite feuille d'environ deux centimètres de long. Oroken regarda son résultat plutôt satisfaisant car il collait de près aux proportions qu'il s'était mises en tête. Il se reconcentra trois ou quatre secondes et tourna les yeux sur sa gauche.

Une nouveau nuage apparut puis disparu, se laissant remplacer par une feuille de trois centimètres. Conserver le chakra était dur lors de l'exécution d'une technique mais l'étudiant s'en sortait bien. S'il pouvait continuer ainsi, il n'aurait pas de mal à simplement exécuter les techniques futures sans avoir à se concentrer sur plusieurs choses en même temps.

Le jeune Konomura tenait bon, il s'efforçait d'être excellent dans ce qu'il entreprenait. Sa concentration était à la hauteur et elle lui permettait de progresser très rapidement. Si rapidement qu'il essaya bien vite de créer plusieurs feuilles en même temps. Il se concentrait et condensait dans deux endroits différents. Les nuages de fumée se succédaient par groupe de deux et laissaient derrière eux une feuille chacun, si bien, qu'au bout de quelques minutes, Oroken avait créé un nuage de feuilles entre lui et Ookami.

Ookami ferma tranquillement les yeux puis doucement joignit ses mains avant de faire tourner plusieurs fois le Chakra qu’il avait en lui le long de ses conduits vitaux… Il le fit parcourir ses veines jusqu’au cœur avant de le relancer dans les artères à forte concentration. Puis lorsqu’il alla assez vite, il mit un barrage sur les veines de son poignet de manière à ce que s’y concentre une assez satisfaisante quantité d’énergie immatérielle.

Ses yeux ne s’ouvrirent pas, mais bientôt un fuma shuriken identique à celui-ci qu’il avait vu à l’armurerie apparue et s’élança en direction d’un arbre. Tournoyant, le projectile semblait avoir été lancé par un géant à la puissance gigantesque, aucun doute, il allait trancher le bois puis continuer sa route ! Que nenni, l’arme alla jusqu’à l’écorce, mais ne passa pas outre, se transformant en un nuage de fumée sans avoir put entrer dans le bois.

Il avait saisit le principe du mouvement, maintenant il lui fallait apprendre à manier celui-ci sans le conditionner, ça risquait d’être assez dur. Suffisant… Oui… Le Chakra employait été suffisant. Rester à y mettre une certaine touche de talent à présent ! Il soupira doucement un air empli de concentration puis inspira calmement. Il concentra alors l’énergie le long de ses bras puis soudain la propulsa jusqu’à ses mains avant de la propulser vers l’extérieur.

Un nouveau projectile apparut, fuma shuriken de deux bons mètres d’envergure qui partit à l’horizontale en direction des cieux avant de soudain faire demi-tour… Le mouvement n’était pas parfait, le jeune homme le savait sans avoir besoin d’ouvrir les yeux. Pas besoin de garder de ligne de Chakra entre lui et l’invocation éphémère, il pouvait le maîtriser en utilisant le fluide immatériel dont il était la conséquence. Les pales doivent pivotés et le projectile accélérait tout en faisant un arc de cercle.

Le mouvement fut effectué, certes, mais l’esprit du jeune homme percevait bien ce qui n’allait pas. Un problème de coordination entre l’ordre et l’exécution. Et aussi… L’angle n’était bon qu’à 98%, ça n’était pas suffisant. Certes, pour un projectile ça passer mais pour un Bunshin non. Ses idées se dispersèrent en même temps que sa création puis il se concentra de nouveau.

Un nouvel essai, un fuma shuriken toujours, qui partit soudain vers le sol jusqu’à quelques millimètres de hauteur avant de brusquement faire un demi-tour… A peine entamé, ce mouvement se finit dans un nuage de fumée. Bien, ça n’était pas bon, mais ça aller venir. Une nouvelle tentative rendit le même résultat. Oui, il y avait bien un temps de latence entre l’ordre et l’exécution… Comment palier à ça ? Essayons, en gardant la même quantité de Chakra, de condensé celui-ci, peut-être que si l’invocation se faisait avec une pression suffisante la réaction à un ordre psychique se ferait immédiatement ?

Le jeune homme laissa son sourire s’élargir alors que son nouvel essai laisser place à une réussite magnifique. L’objet tournoyant s’abaissa puis fit soudain un demi-tour pour remonter vers les airs avant de faire des mouvements rapides et précis… Maintenant il fallait garder une précision optimale, il fallait viser le cent pour cent. Si jamais il voulait avoir un double de lui suffisant, il lui faudrait que celui-ci soit tout aussi réceptif à sa volonté que son propre corps… Sinon ça allé vraiment mal se passer, il serait immédiatement repéré.

Il n’eût pas grand temps à chercher, la réponse lui vint aussi simplement que son idée de prendre un fuma shuriken pour s’exercer… Merci à Lys pour cette réplique qu’elle lui avait envoyé ce matin alors qu’il s’exerçait au lancer de projectiles tranchants ! Le kunai était une arme de jet, pas une hache, il ne fallait pas un bras tendu, mais relâché. Il fallait que sa maîtrise soit plus relâchée maintenant qu’il avait compressé assez son Chakra lors de la création.

Ookami restait toujours concentré et silencieux, une nouvelle goutte de sueur perla à sa tempe tandis qu’il restait maître de son Chakra. Certes, il avait une bonne maîtrise de l’énergie et encore une fois il pouvait remercier Lys, mais il n’en avait pas une quantité infinie. Le souvenir de la danse sur l’eau lui revint alors, compensé la réaction du sol tout en maîtrisant la stabilité des particules aqueuses qui risquaient de se mettre en mouvement. Quel merveilleux moyen d’accroître les capacités d’un adolescent dans le domaine de l’emploi de sa puissance.

Bien, maintenant il allait relâcher doucement sa pensée, une idée de fluidité prédominé à présent en lui. Les mouvements de son shuriken se firent plus rapides mais aussi plus aisés, moins rectiligne, il tournait autour de points d’attractions invisibles, parcourant l’air avec la vélocité d’une véritable arme. Bientôt il en fut certain, il avait atteint le niveau qu’il se devait d’atteindre pour cette partie de son entraînement. Il rouvrit alors les yeux et remarqua les nombreuses feuilles qui l’entouraient. Son sourire s’élargit alors un peu plus puis ses yeux se fermèrent de nouveau…

Face à Ookami, Oroken adoptait une technique très différente. Son entraînement avait pour but de maîtriser la technique en même temps que son chakra. L'ensemble combiné donnait une difficulté si conséquente qu'il fallait bien du temps pour s'y habituer.

Oroken maintenait ses yeux ouverts. Il n'avait plus besoin de les fermer pour se concentrer car il avait dépassé l'étape de mise en route, seul moment où ça lui était nécessaire. A travers ses feuilles, il pouvait clairement voir les fuuma shuriken voltiger. Ookami faisait de très grands progrès, si grands qu'il était dur de les suivre. Quoi qu'il en fut, Oroken ne démordait pas et décida de passer à l'étape suivante.

Le chakra était encore en suspens, mais en moins grande concentration car il était consumé par les multiples créations. Le jeune Konomura s'apprêtait à nouveau à recourir à cette réserve qu'il avait déployée dans le but de continuer d'exécuter continuellement sa technique. Il se concentra un moment et releva les mains jusqu'à son visage, avant de les abaisser et de fixer Ookami.

*Bunshin no Jutsu!*

Un fuuma shuriken apparut. Il était certe statique mais n'avait rien qui le différenciait d'un vrai, mis à part qu'il pouvait être traversé puis qu'il ne s'agissait que d'un voile de chakra. Oroken le regarda attentivement en réfléchissant à la façon de procéder pour mettre en mouvement un amas de chakra. C'était simple de le faire dans son corps, mais une fois à l'extérieur, ça ne relevait pas de la même dextérité.

Conscient de cette nouvelle difficulté qui se dressait devant lui, il ramena à lui tout ce qu'il n'avait pas utilisé comme énergie et s'assit juste en face de son camarade. Il réfléchit un instant au protocole à adopter pour apprendre à gérer le mouvement. Il se rappela la proposition de Jujuko qui conseillait de s'entraîner en invoquant des animaux de petite taille. C'était une idée, mais un animal était un objet complexe à faire bouger. Il fallait commencer par une base.

Il fallut quelques minutes à l'étudiant avant de trouver une clé probable à son énigme. Il se releva et regarda l'albinos faire. Certaines choses pouvaient se découvrir en observant, juste en observant. Il était cependant assez difficile de déceler une solution dans le mouvement d'un fuuma shuriken car il allait déjà trop vite. Se résignant à ne pas perdre plus de temps, Oroken se mit en position et extériorisa une sphère de chakra juste devant lui.

Elle n'était pas très concentrée, mais suffisamment dense pour apparaître à l'oeil nu. Une fois en place à l'endroit où le jeune Konomura souhaitait la mettre, il commença à la faire bouger dans n'importe quel sens. Il effectuait différentes déformations et rotations afin de saisir les fonctionnements de base. Un peu à la façon d'un télékinésiste, il faisait remuer l'objet à base d'énergie.

Le temps passant, sa maîtrise augmentait et il arrivait même de temps à autres à dessiner une patte de lapin qui poussait avec vigueur l'air autour d'elle. Mais l'entraînement ne dura pas bien longtemps. L'estomac d'Oroken lui rappela qu'il fallait à un moment ou un autre s'arrêter. Il ne se fit pas prier et cessa tout exercice pour s'approcher d'Ookami. Il posa une main sur l'épaule de Kodoku.

[Oroken] Nous devrions manger et reprendre un peu après.

* La fatigue a vraiment du bon, ça fait du bien de sentir qu’on approche de la fin… L’ivresse qui en résulte… Lorsque tout tourne… Jusqu’à ce qu’enfin… Voilà… Ca vient. Les souvenirs, vous voilà donc ! Oui, je vous ressens. J’aime revoir ces moments là, lorsque ma mère était encore près de moi et me raconter de nombreuses histoires. Ha ! Je me souviens, le loup, le chant du loup. Ookami no Shooka. Tout ce qui est de la meute est bon… Tout ce qui fait parti de moi est bon…

Le monde est aussi beau que peut l’être une fleur au printemps. La rosée du matin c’est les yeux de celle que j’apprécie… La vie c’est ce que je fais… La chaleur c’est la lumière qui m’apparaît lorsque je fais ce qui me plait. Le bonheur, c’est le sang du gibier qui teint mes crocs. Mon but c’est de profiter de ce que j’ai sans chercher le lendemain. Mon passé c’est une chose sans importance.

Le loup possède le poil blanc, le croc blanc, les griffes blanches et son instinct est immaculé.

J’ai quelque chose à faire, fini la poésie. *

Ookami chancela légèrement sous l’effet de l’épuisement puis se reprit soudain en inspirant doucement. Son déséquilibre l’avait fait se déplacer, la main d’Oroken retomba dans le vide. Le jeune homme murmura "un instant". Il crispa doucement ses doigts, puis délassa ses mains, laissa ses poignets agitait un peu le tout puis reprit son symbole. Il était temps d’en finir ! Il allait gagner cette course et bien plus vite qu’on ne pourrait le croire !

* Je vais réussir là où j’échouais, je vais réussir… Oui. Pas parce que j’ai été élevé par elle et qu’elle m’a offert ma mémoire. Je suis né avec mon instinct et c’est à cause de lui que je porte mon prénom… Je ne serai pas… Le fils de qui que ça soit. Je ne serai pas celui qui porte la tristesse… Non… Ce que je serais… Ce que je deviendrai… C’est un Shinobi ! Konoha no Shinobi ! *

Son Chakra afflua doucement jusqu’à ses mains, puis de plus en plus vite, jusqu’à ce qu’il y ait la bonne quantité. Il compacta alors cette énergie avec l’attention et la force nécessaire, comme si c’était de l’air qu’il était en train de presser pour en faire quelque chose de plus aisé à transporter… Oui, c’était le même principe que les bouteilles d’oxygène… Mais là c’était du Chakra, et ça n’explosait pas, ça faisait juste partir en fumée ce qu’on créait lorsqu’on le frapper trop fort. C’était pour ça que les Bunshin étaient si fragiles.

Tel un kunai, le jeune homme projeta bientôt l’énergie emmagasinée dans ses mains et la bloqua net. Commença alors un processus instantané, mais psychiquement assez long. Il ne s’agissait pas d’une durée qui se prolongeait dans le temps, c’était juste sa conscience qui devait durant un court instant se développé afin de créer le clone. Pour la première fois seulement, après, il pourrait employer ses données qu’il était en train de dispenser de manière instinctive.

Le nez, le front, les pommettes, le visage était déjà prêt, c’était une, partie qu’il avait déjà bien travaillé en présence de Doufi. Maintenant les cheveux, puis le cou et les oreilles, ça aussi c’était déjà bon. La tâche la plus fastidieuse commença alors. Les pieds, les jambes, les genoux, les hanches, l’abdomen, les épaules, les bras, les coudes, les mains, les phalanges, les jointures. Puis de nouveau le corps dans son entièreté, avec attention, précision et maîtrise de soit. Puis c’était les vêtements, découpe, couleur, longueur du tissu, texture… Tout y passa, tout fut impitoyablement répertorié dans l’esprit de l’étudiant tandis qu’un nuage de fumée était en train d’apparaître. Brusquement, une image de lui apparue, se brouilla un court instant puis redevint nette.

"Bunshin No Jutsu !"

Ses nerfs lui envoyèrent une brève décharge qui le fit se redresser, il allait un peu trop loin… Il cherchait trop à employer son Chakra… Il n’en avait pas encore assez pour faire quelque chose de potable en si peu de temps. La limite était proche, mais il ne l’avait pas atteinte, à l’inverse de son but !

L’adolescent regarda son clone avec un sourire féroce puis le fit alors agir comme si c’était lui. Il projeta un instant le contrôle de ses muscles dans le corps de la réplique puis divisa les deux de manière à pouvoir faire bouger sa création sans pour autant avoir à l’imiter, lui-même. Le Bunshin crispa doucement les muscles de ses épaules puis fit un petit mouvement de relaxation avant de brusquement se retournait en direction de Konomura qui se trouvait prêt de Kodoku.

"Toi ! Je vais te faire regretter le jour où tu es né !"

Il bondit brusquement et s’élança en direction de sa cible avant de lancer un brusque coup de pied. Ookami leva alors sa main puis frappa avec force le tibia de son semblable. Immédiatement celui-ci fini en nuage de poussière. L’étudiant eût alors un grand sourire puis se retourna doucement vers son acolyte. Il n’avait qu’un œil ouvert… Puis soudain… Il bailla.

"Si tu prends les commandes…"

Il alla tranquillement s’adossait à un arbre, un petit sourire accroché aux lèvres. Puis il se laissa doucement glisser jusqu’à ce qu’il se retrouve assis sur le sol. Il fouilla alors ses poches tranquillement.

"Je prendrais…"

Le jeune homme eût un petit grognement alors que son bras l’élançait et tira son argent de sa poche. Il tendit alors avec peine la main vers Oroken tout en baillant de nouveau.

"… Ce que tu trouveras."

Un nouveau bâillement et sa tête tomba doucement sur le côté, ses yeux se fermèrent, puis dans un murmure il ajouta.

"Je t’attends… Ici… Il me faut un peu de repos…"

Le sourire qu’il avait s’élargit doucement.

"Je ne dors pas, je me repose."

Ookami releva son bras durant quelques instants afin que Konomura puisse prendre l’argent dédié au repas après quoi il le rabaissa et glissa tranquillement sa main dans sa poche.

* J’y suis arrivé… Mais quel mal de crâne ! Je n’ai pas dangereusement entamé mes réserves, mais de là à dire que je m’en sors sans trop de problèmes. *

Le jeune homme serra un peu les dents avant de doucement tourner la tête. Il dit alors :

"Oroken… Je te vaincrais… J’ai juste besoin de reprendre et…"

Sa main s’avança au dessus du sol couvert de cendres et quelques unes d’entres-elles commencèrent alors à devenir rouge.

"Je brûlerai… Notre écart."

Ookami chancela, le haut de son corps entama une courbe descendante qui fit manquer à Oroken l'épaule de son camarade. Il sembalit à bout de force, ou presque. L'exercice n'était pas simple et demandait de la ressource que tout le monde ne pouvait avoir dès le départ. Il fallait savoir fixer son chakra à l'image de son esprit, lui même absorbé par l'activité imaginative.

Le Bunshin recquiérait une matérialisation virtuelle avant la mise en place d'une image réelle. Quoi que réel ne soit pas le bon mot.

Face aux efforts déployés par Ookami, Oroken ne pouvait que penser qu'il s'agisait là d'une belle détermination et que certaints petits aspects des relations avec les autres étudiants pouvaient pousser à bien des choses. Ainsi, le jeune Konomura fut spectateur de la réussite de la technique de son camarade. Avec certainement beacoup de difficulté, comme le montraient la sueur qui perlait, Ookami avait créé une parfaite réplique de lui même. Il fallut juste quelques secondes de plus pour dissocier les mouvements du créateur et de son clone avant que ce dernier ne se mette à charger Oroken.

Devant cette approche, l'étudiant ne bougea pas. Il savait pertinamment qu'il ne s'agissait que d'un voile de chakra et qu'au pire il se ferait traverser par la masse d'énergie qu'il représentait. Ookami intervint lui même pour le faire exploser, en lui mettant un beau coup, digne d'un bon combat. Il arbora un sourire, sûrement satisfait de la différence qu'il montrait là avant de se mettre à bailler, complètement exténué.

[Ookami] Si tu prends les commandes… Je prendrais... Je t’attends… Ici… Il me faut un peu de repos... Je ne dors pas, je me repose.

Ookami tendit une main faiblarde renfermant quelques ryos susceptibles d'aider Oroken dans sa quête de nourriture. Cependant, l'étudiant les saisit pour s'accroupir et les remettre dans la poche du jeune Kodoku.

[Ookami] Oroken… Je te vaincrais… J’ai juste besoin de reprendre et... Je brûlerai… Notre écart.

Oroken n'avait rien dit jusque là. C'était l'heure de victoire d'Ookami et il n'y avait rien à redire sur cela. Il avait du bien plus travailler que lui et ça se ressentait. Certes, ça ne laissait pas Konomura indifférent mais il arborait toujours la même impassibilité, jusqu'à ce qu'un petit sourire lui décolle le coin de la lèvre.

[Oroken] Hmm... Il va te falloir un bon repas. On en reparle après.

Il se releva et alla chercher son sac, ce même sac qu'il trimballait depuis la nuit. Il revint doucement vers Ookami et déposa son barda au sol avant de l'ouvrir et d'en sortir un sandwich.

[Oroken] Commence déjà par manger ça. Si tu veux encore quelque chose, j'irai le chercher.

Il déposa le repas dans la main d'Ookami et en sortit un second identique. Il leva le papier qui l'entourait en pensant à toute l'affection qu'Akane avait pu mettre en lui préparant ce casse-croûte. Ce n'était rien face aux repas qu'elle lui concoctait lorsqu'elle venait manger chez lui le midi, mais la saveur était toujours si spéciale quand elle touchait quelque chose qu'il aurait pu se contenter d'un simple morceau de pain.

[Oroken] Tu marches trop vers ta limite. Si je devais reprendre les conseils de quelqu'un qui en vaut la peine je te dirais... "La limite vient bien assez tôt, autant ne pas la titiller de trop".

Il s'arrêta un instant, se rappelant chaque moment de cet entraînement matinal qu'il avait été chercher et qu'on lui avait grâcieusement octroyé malgré une arrivée impertinente.

[Oroken] Enfin, je suppose que tu sais où tu vas.

Il mordit dans son repas. C'était comme souvent bien délicieux, rien qu'en pensant à la personne qui avait pu confectionner ce petit plaisir qu'il le mangea assez rapidement. Il se releva ensuite pour reprendre l'entraînement. Au loin, l'orage continuait d'avancer.

*Allez, je dois réussir à faire bouger cette chose comme je peux choisir de faire bouger mon corps.*

A nouveau, la sphère de chakra apparut devant lui après avoir été extraitre de son corps. Il se sentait bien plus à l'aise dans l'exercice, comme si la faim l'avait jusque là empêché de profiter de ses compétences.

Peu à peu, les mouvements devenaient fluides, précis et sans disproportions. Evidemment, il était simple de faire un mouvement sans grand disproportions si l'on travaillait une forme plus abstraite qu'un véritable clone. Considérant qu'il maîtrisait l'espace qui entourait son flux projeté, Oroken décida de passer à l'étape suivante. Il fronça légèrement les sourcils, envoya un peu plus de chakra et dessina, au fur et à mesure qu'il le concevait dans son esprit, la silhouette d'un lapin. Un lapin noir aux yeux bleus qui apparut derrière un léger nuage de fumée.

Il était étonnant de voir comment ce lapin pouvait représenter son créateur. La couleur noire luisante aux reflets marrons qui rappelait les habits d'Oroken, les yeux bleus pâles à l'image de ceux de l'étudiant. Il était immobile à son apparition. Mais il ne fallait pas se presser et continuer de travailler la forme. C'est donc sans s'impatienter qu'Oroken procéda à la même manoeuvre plusieurs fois et sans avoir à déployer son chakra car il maîtrisait désormais la projection de celui-ci.

Le jeune homme accepta la nourriture sans trop se forcer… La prochaine fois ça serait à lui de s’occuper du repas, voilà tout. Il remercia son camarade avec un petit sourire et toujours sans ouvrir les yeux, lui lança la formule prévue à l’effet d’un repas proche. Ce après quoi il mordit avec entrain dans la nourriture après avoir ouvert un œil pour savoir si elle n’était pas emballer. Il mâcha un instant puis son sourire s’élargit doucement et il avala la première bouchée.

"Je ne sais pas qui a cuisiné ça, mais c’est délicieux."

Encore un de ses fameux petit hochement de tête dont il avait le secret pour exprimer ce qu’il pensait, un art qu’il avait développé alors que son visage était dans l’incapacité de produire les expressions adéquates. Puis il reprit son repas avec entrain, reprenant des couleurs au fur et à mesure de la quantité de nourriture ingurgité. Le jeune homme se releva bientôt, lui aussi et bailla de nouveau mais différemment… Comme quelqu’un qui se réveille et non quelqu’un qui va se coucher.

Il ne pouvait plus trop employé de Chakra pour le moment, il allait donc reprendre son apprentissage du lancer de projectile. Le jeune homme sortit le shuriken qu’il avait acheté un peu plus tôt ce matin là en sortant de l’hôpital et le lança avec adresse sur un arbre. L’objet se ficha immédiatement dans l’une des fissures de l’écorce, l’agrandissant et décrochant même tout un pan de l’armure sylvestre dont disposer le tronc.

Son sourire s’élargit encore puis il le fit disparaître et alla chercher son arme avant de revenir à l’endroit où il était auparavant. Son attention se fixa alors face à lui et il prit pour cible un infime trou qu’il voyait au milieu d’une des fissures de l’écorce. Fixé l’horizon lorsqu’on voulait parcourir les plus grandes distances. Resté aussi flexible que la branche d’un saule pleureur.

Son bras fit un mouvement de fouet et lorsque son poignet compléta le mouvement, le projectile parti à toute vitesse en tourbillonnant sur lui-même pour bientôt aller se fichait dans l’écorce. Une nouvelle partie de la couverture brune se détacha et s’écroula au sol parmi les cendres… Les cendres… Le jeune homme se souvint de nouveau de Lys et de tout ce qui s’était passé.

L’arme se planta dans l’arbre avec précision, détachant encore un peu de la couche protectrice qui y était. Le visage de la jeune fille était vraiment plaisant à observer, ses yeux tout autant, pourtant il n’était pas attiré par elle… C’était sans doute du à cette incertitude quant à ses origines. Sa mère qui ne l’était pas. Son père qu’il avait cru avoir perdu dans les premiers mois de sa vie alors qu’en vérité c’était un homme qui n’avait rien à voir véritablement avec lui.

Le tronc fut encore un peu plus dénudé au lancer suivant. Il avait pensé à fonder un clan, lui qui n’avait pas de passé voulait se construire un avenir. Lui qui n’était pas l’un des membres de ces puissantes familles que connaissait Konoha et dont les facultés héréditaires étaient jalousés de beaucoup, il avait pensé à fonder lui-même un système de même ampleur. Quel fou. Heureusement il s’était tiré de cette démence assez vite, comprenant l’impossibilité qui caractérisait ses désirs.

Les cendres recueillirent encore un peu plus de la victime des lancers. Ookami restait toujours aussi inexpressif, concentré sur ce qu’il faisait alors que ses pensées vagabondaient. Une autre de ses particularités, la possibilité de garder son attention sur une chose physique tout en se souvenant et en réfléchissant. Ca lui permettait souvent de progresser sans succomber à l’ennui.

Des parts inégales et sombres se virent elles aussi ciblées et succombèrent comme le reste des proies. Chercher à comprendre était parfois inutile selon certains. Ce n’était pas ainsi qu’on l’avait éduqué, ce n’était pas ainsi qu’il concevait la vie. Lui devait comprendre, ça en était presque une question de principe du fait de sa détermination à saisir le sens des actes dont il était la cause ou la conséquence. Sa vie n’était que le résultat de multiples embranchements, il le savait, mais plus il en saurait et mieux ça serait. Le jeune homme ne s’arrêtait pas pour autant de progresser en tentant de satisfaire un désir impossible comme celui de tout savoir. Non… Il savait à présent.

Il faisait parti d’une meute, d’un groupe, d’un ensemble. Konoha. Il serait une fierté pour le village, l’examen Chuunin lui permettrait d’y parvenir et il escomptait bien ne pas faillir à sa tâche ! Même s’il échouait, même si ça mission était mal menée, il saurait qu’il avait fait de son mieux. C’était l’une des choses les plus importantes à ses yeux, faire le plus possible tout en restant dans les limites de l’entendement. Il ne se sacrifierait pas. Non, mais il s’entraînerait avec acharnement, il y passerait ses journées et ses nuits si tant est que ça soit nécessaire ! Oui, il y arriverait ! Il le ferait !
Le jeune homme joignit rapidement ses mains après avoir ranger son arme dans sa sacoche. Son Chakra commença à tournoyer en lui, suivant ses veines, puis ses artères, bientôt l’énergie afflua vers son cœur avant de brusquement affluer dans tout son corps. Lorsqu’elle revint de nouveau à l’organe modulateur du flux sanguin, il en prit un morceau et le propulsa en direction de…

Ses poumons.

"Katon !"

Il expira brusquement tout en propulsant la puissance à l’intérieur de sa trachée puis de sa bouche. Ses mains se crispèrent alors, à deux centimètres de sa bouche l’air commença alors à vibrer. La chaleur augmenta, puis il y eût une petite étincelle et une maigre flamme apparue avant de s’évaporer. Ookami sourit doucement puis reprit les symboles. Cette technique, il ne l’avait vu qu’une fois, c’était Lys qui lui avait fait profiter de cette expérience. Sans aucune perversité il avait remarqué la poitrine de celle-ci se soulevait avant que le feu ne parte. Il en avait déduit un mouvement du diaphragme, un emploi des poumons. L’air qu’on expire est en parti composé d’oxygène, c’était donc un bon départ de feu. De plus la bouche était une partie du corps qu’on assimilait facilement au feu du fait des dragons, sans parler du fait qu’elle soit quotidiennement employée, même pour un muet.

Le regard du jeune homme se porta alors sur son camarade et son sourire se fit aussi féroce que celui d’un célèbre reptile légendaire… Son expression joyeuse perdura un court instant, lui laissant juste le temps de lancer à son acolyte :

"Ne t’inquiètes pas… J’y arriverai…"

Arrivé, sans mentor, à employer une telle technique… En une journée ? Ca prêtait à rire, mais plus que sa détermination, le jeune homme savait employer le peu de cervelle qu’il avait. Le peu de cervelle, c’était sa modestie qui parlait ainsi de son intellect, la plupart des personnes avec qui il ait étudié savait que c’était bien plus que cela. Ce jeune homme était surdoué, il n’était pas plus puissant qu’un autre, ni même plus terrifiant, non… Mais sa faculté d’adaptation, son esprit retors et pourtant emprunt d’une logique aussi efficace que déformée… C’était en soit une supériorité dans l’apprentissage. Il y parviendrait, oui, il arriverait à utiliser cette technique !

Mais pas par des essais continus, non, il ne pouvait se permettre ça avec un Jutsu de cette ampleur, si jamais il déclenchait le feu trop tôt, il se brûlerait, si c’était trop tard, il gaspillerait de l’énergie pour rien et tomberait vite en rade. Il n’avait pas atteint sa limite, mais ne tenait pas pour autant à ce que celle-ci n’arrive trop tôt ! Le jeune homme devait s’économiser et prendre en compte chacun des faits qu’il avait ressentit durant l’utilisation de cette technique. Ses yeux se fermèrent doucement, signe de sa profonde réflexion.

Il avait vu apparaître devant lui une seule et unique flamme, ça n’était pas ce qui s’était passé avec Lys… Il devait repasser ce souvenir en boucle et le garder en mémoire pour l’exploiter. Tout d’abord, oui, il n’avait pas eût le temps de le voir à cause de la surprise, mais en repassant ce passage là… Une minuscule étincelle et une petite flamme. C’était ça qu’il avait fait, l’expulsion du Chakra était donc bonne.

Puis après, il y avait eût une traînée qui partait de devant la bouche de la jeune fille pour aller jusqu’à la flamme et ainsi l’alimenté, comme lorsqu’on fait couler de l’eau jusqu’à une flaque pour la voir s’agrandir… Oui, c’était un peu ça. Il y avait donc quelque chose à comprendre avec ceci aussi. Le jeune homme laissa libre court à son imagination, ses pensées fusant dans un Brain Storming particulièrement productif. Répété l’opération plusieurs fois afin que les flammes se superposes ? Non, ça ne pouvait pas vraiment être ça, ça ne ferait sans doute qu’un feu un peu plus puissant, mais pas plus gros ni moins éphémère. Essayer de condenser l’oxygène à l’endroit où on créait la flamme ? Non, ça n’avait pas grand-chose à voir avec le feu et celui-ci de toute manière naissait plus de l’emploi du Chakra que de la présence d’un quelconque gaz dans les parages. Du peu qu’il en savait, ça n’aurait fait qu’exploser et non fait un feu plus imposant.

Voilà ! La solution devait être de faire une sorte de cône de Chakra depuis l’endroit premier de la flamme jusqu’au centre du foyer qu’on tentait de créer. Là il ne restait plus alors qu’à condenser le tout pour n’en faire plus qu’un fil qu’on enflamme et prolonger le souffle jusqu’à ce que le feu commencer à augmenter en volume… Un essai ne serait pas de trop vis-à-vis de ces conclusions. Le jeune homme joignit rapidement ses mains et enchaîna les sceaux avec réussite, ce après quoi il propulsa de nouveau le Chakra dans sa trachée avant de le faire tourbillonnait, employant l’idée de la force qui se cachait dans l’œil du cyclone.

"Katon !"

L’énergie partie alors et au fur et à mesure de ses rotations se contracta sur elle-même avant que soudain ne parte les flammes. Une vive chaleur réchauffa alors les pommettes du jeune homme au point de les faire rougir. Un puissant trait de feu partit et percuta un mur invisible. La sphère apparue alors et commença à grossir avant de rapidement s’estompait.

Les glandes salivaires du jeune homme se mirent en branle, sa bouche n’était pas brûlée mais sa gorge était plus sèche que jamais. Il toussa un instant avant de retrouvait enfin une humidité buccale reposante. Le jeune homme haletant passa ses cheveux derrière sa tête et les attacha à l’aide d’un fil blanc qui se confondait avec le cuir chevelu. Il cligna alors des yeux avant de se frotter les paupières. Ca l’avait bien réchauffait, il avait l’impression de s’être approché un peu trop prêt de la cheminée. Non, pas une blessure, mais il fallait savoir s’habituer à ce genre de technique.

L’exposition au feu n’était pas vraiment une des choses les mieux prévenues par l’organisme humain. C’était sans doute une des raisons qui faisait que le dragon possédait une armure d’écaille, au moins il n’avait pas à se soucier des rougeurs dues à la chaleur de son souffle. Le visage humain quant à lui devait s’adapter, c’était le propre de l’homme après tout, la nature ne lui ayant pas fournit de griffes, il s’en était fabriquer en métal.

Le sourire du jeune homme se fit plus féroce que jamais, certes, la boule de feu n’avait pas été plus grande qu’un poing, mais c’était tout de même une bien merveilleuse progression vis-à-vis de son premier essai. Ses yeux se fermèrent de nouveau et il inspira doucement. Ses idées reprirent alors le cours de ses réflexions quant à la manière de réussir cette technique. Le Chakra était assez concentré, la méthode était la bonne.

L’adolescent avait même sut employer ce loquet que dont il avait spirituellement saisi le fonctionnement lors de son entraînement avec Lys. Le rougeoiement des cendres, c’était donc ça qu’elle entendait par économiser son Chakra ! Il savait quand est-ce qu’il fallait s’arrêter. Son esprit avait bien saisi l’endroit où se situer la bonne dose d’énergie à employer. Merci… Oui, il la remerciait de cette subtile attention qui lui servait à présent pour apprendre la boule de feu.

Reprenons l’étude du phénomène. Tout d’abord il y avait cette propagation des flammes jusqu’à la sphère incandescente, mais il fallait autre chose pour que celle-ci reste en place sans se dispersait et mettre fin à la technique comme ça venait de se produire. Des idées commencèrent alors à fuser en tout sens dans l’esprit du jeune homme qui se laissa aller au courant de ses pensées pour y trouver la solution. Réduire la quantité d’énergie ? Non… Il avait employé le strict nécessaire déjà. Faire un conduit de Chakra plus condensé encore ? Oui, c’était bien là une solution, mais en temps qu’étudiant il ne pouvait pas encore faire quelque chose de plus comprimer encore.

Alors peut-être devrait-il aspirer les flammes grâce au Chakra vers l’intérieur de la sphère ? Non, ça serait trop risquer, trop instable, si jamais il relâchait la pression de serait-ce qu’un instant alors ça partirait dans tous les sens et ça n’aurait plus aucun intérêt. En combat, il serait bien incapable d’avoir une concentration suffisante pour maintenir la boule de feu intact grâce à cette solution !

Dans ce cas, c’était sans doute une sorte de mouvement qu’il fallait appliquer aux flammes, les faires tournoyaient autour du centre pour qu’elles captent toutes celles qui tenteraient de s’évader de la zone d’effet ? Peut-être, oui. Surement, non. C’était là quelque chose qui pouvait marchait, malheureusement les flammes n’étaient pas véritablement matérielles, on ne pouvait toucher le feu même lorsqu’on y était insensible, c’était comme l’air. Mais après tout un coup d’éventail pouvait manier le vent.

L’éventail, le soufflet, ce qui permet d’attiser le feu ! Oui, l’emblème des Uchiwa ! Pourquoi n’y avait-il donc pas penser ? C’était bien ça, il devait garder à l’esprit ce coup de vent qui fait enfler le foyer dans l’âtre. Oui ! Voilà, c’était pour ça que Lys lui avait fait parvenir une telle idée lorsqu’il devait faire chauffer les cendres. La cheminée, ça n’était pas parce qu’il en avait souvent côtoyé, c’était aussi parce qu’on y trouvait des cendres et de quoi les faire rougir ! Le vent et le feu, si proche l’un de l’autre. Le souffle du dragon, on souffle de l’air en général et non du feu, pourtant c’était bien la chaleur qu’on expirait lorsqu’on réchauffait ses mains en hiver !

"Katon !"

Le cône jaillit soudain depuis la bouche du jeune homme et s’embrasa alors, puis de nouveau s’arrêta un peu plus loin. La sphère commença alors à se formait, prenant de l’ampleur, puis commença à se disperser. Une brusque expiration et soudain elle reprenait son évolution, grossissant encore et encore pour bientôt avoir la taille d’une tête. De nouveau la technique prit fin, les flammes s’étant trop dissiper pour laisser au jeune homme la gloire d’avoir atteint son but. Une nouvelle fois il se frotta les paupières et toussa un peu, mais bien moins que la première fois. Non, il n’était pas encore accoutumé, mais au moins il s’y attendait. Il attendit que la salive lui revienne puis que sa langue se décolle de son palais. Toujours haletant il laissa une petite goutte de sueur couler le long de son visage… Ce n’était pas de l’épuisement qu’elle venait, mais de la chaleur.

Certes, le souffle avait était bien utile et lui avait permit de commencer à se rattrapait, mais ça n’avait pas été suffisant pour autant. Il avait réussit à produire plus de chaleur et de feu sans employer plus de Chakra, c’était déjà un progrès énorme qui résolvait un problème qu’il aurait trouvé plus tard de toute manière, mais quoi qu’il en soit il lui restait le problème de la dispersion. Comment faire ? De nouveau les idées affluèrent et une lui vint, simple…

Fait une sorte de cocon de Chakra pour préserver la chaleur qui se trouvait à l’intérieur de la zone d’effet, une sorte de jarre d’énergie qui puisse contenir les flammes tout en leur donnant plus d’effet, ça n’avait pas besoin d’être épais et de demander de l’énergie… Pour reprendre l’exemple de l’eau, fait couler un filet de liquide jusqu’à la flaque ne permettait que d’avoir une étendue plus grande mais qui n’était pas contrôlée. Faire couler l’eau dans une bouteille permettait au contraire d’avoir quelque chose de compact et d’aisément utilisable.

Il commença donc par extérioriser son Chakra à travers ses mains qui commençaient déjà à former les signes incantatoires. Le jeune homme forma alors le récipient en forme de fiole dont il allait se servir pour lancer le Jutsu, puis une fois ceci fait…

"Katon !"

Ses doigts se crispèrent légèrement et il propulsa le tourbillon d’énergie à l’intérieur de la forme qu’il venait de créer. Les flammes apparurent bientôt et joignit le centre de sa création. Le feu se condensa puis commença peu à peu à former une sphère qui prit petit à petit un peu plus d’ampleur. Lorsque la taille commença à stagner, le jeune homme cracha une puissante vague d’air de manière à faire accélérer la propagation du Chakra à l’intérieur des airs incandescents. La boule de feu continua alors peu à peu à grandir puis prit sa taille normale.

La boule de feu disparut bientôt et le jeune homme eût un petit sourire en coin, ça n’était toujours pas ça ! Il avait dépensé trop de Chakra lors de la création du récipient, cette technique demander moins d’énergie que ça ! Le tout était de s’entraîner encore un peu à faire la fiole de manière à ce qu’il trouve un moyen de la faire s’intégrer à la boule de feu. Il joignit alors les paumes de ses mains, doit tendus, comme pour prier, puis il fit circuler l’énergie en lui.

A plusieurs reprises, le jeune homme fit apparaître cet objet invisible fait d’énergie immatérielle et s’arrangea pour rendre la couche de Chakra de plus en plus fine… Bientôt son loquet lui indiqua quelque chose, en y réfléchissant bien, il savait comment optimiser au mieux la technique de feu ! Il reforma les symboles rapidement et fit migrer son Chakra jusqu’à ses poumons avant de le faire remonter jusque dans sa bouche.

"Katon !"

Immédiatement craché, l’énergie fit son trajet habituel et commença à faire la boule de feu. Il expira au bon moment sans attendre que la progression ne stagne puis, dès alors commença à faire se contracter la fiole. Puis au dernier moment il la brisa, la faisant fusionner avec son Jutsu. Les flammes prirent alors soudainement plus d’ampleur et finirent par se dissiper.

Les tentatives répétées de création de lapins permirent à Oroken de maîtriser son chakra plus correctement. Même s'il avait déjà fait d'énorme progrès durant ses entraînements de base qui avaient précédés jusqu'ici, il ne s'arrêtait pas et persévérait afin de tendre vers une perfection certaine qu'il comptait atteindre dans l'avenir.

Afin de ne pas oublier le principe de condensation de la couleur, il s'exerça à créer des lapins par groupe de trois ou quatre en modifiant sur chacun quelques teintes toujours plus sophistiquées les unes que les autres. Il passa près d'une heure entière à faire ce genre d'opération à répétition, après quoi il s'arrêta un instant pour regarder Ookami travailler à côté de lui.

L'autre étudiant avait déjà basculé sur l'apprentissage d'une autre technique. Il resta stupéfait devant tant de progrès en aussi peu de temps, de plus, malgré qu'il s'agisse d'une voie moins axée sur la douleur, le Ninjutsu était quelque chose de dur et subtile. Tout résidait dans la maîtrise. Par temps humide, créer un souffle enflammé, quelle que soit sa taille, était un exercice ben compliqué pour des débutants.

*Alors c'est ça. S'il n'est pas aussi bon, c'est parce qu'il n'est pas aussi qualifié dans un domaine mais parce qu'il a touché à tout. Les résultats arriverons tous presque en même temps pour lui. C'est une façon d'aborder les choses intéressante qui demande des efforts astronomiques sur un court terme.

Si l'on doit comparer nos méthodes, j'utilise celle qui s'oppose à la sienne. Je me concentre sur une chose et la maîtrise avant de passer à la suivante. Je profite de ce que j'ai acquis pour lancer quelque chose de nouveau et perfectionner ce que j'ai déjà appris. Je base ainsi mon apprentissage sur un échange entre mes différentes techniques et expériences.

Quant à lui, Ookami essaie plusieurs voies et construit un savoir a partir d'origine multiple et simultanées. Il en fait un grand sac qu'il considère comme base. L'assimilation doit être difficile et laborieuse et malgré tout, il maîtrise le tout à une vitesse effarante. Son esprit doit être aussi pointu qu'un senbon.*

Oroken regardait faire son homologue albinos qui ne démordait pas et ne cessait de cracher ses poumons après chaque application. Il semblait très déterminé et n'hésitait pas à reprendre l'exécution de la technique avant d'avoir correctement récupéré.

*Je ne m'inquiète pas... Tu fais ce que tu veux et je te connais à peine et tu me sembles assez grand pour savoir ce que tu fais.*

Capturant un peu de cette détermination qu'il pouvait déceler chez son camarade, Oroken se remit à son entraînement. Il se positionna correctement respira lentement et se concentra en formant un signe incantatoire avec les mains. Le tonnerre gronda une fois, bien plus proche que précedemment et une première goutte tomba sur son front alors qu'il avait levé les yeux au ciel pour regarder la masse sombre qui couvrait le ciel.

*Une difficulté en plus pour toi... Ookami.*

Toujours en regardant le ciel, le jeune Konomura accumula du chakra qu'il déploya brièvement dans l'air pour créer un lapin plus gros que les anciens. Il posa les yeux dessus et se concentra sur l'énergie dont il tirait son origine. Peu à peu, le lapin se mit à marcher doucement, d'abord en boitillant puis plus naturellement par la suite. L'étudiant lui fit décrire des cercles, lui fit faire des saut, des arrêts et des départs avant de le faire courir autour de lui comme un électron gravite autour d'un noyau.

*Bunshin o Jutsu!*

Deux autres lapins identiques apparurent et après avoir suivit un protocole à peu près identique, il vinrent de placer à leur tour autour de l'étudiant pour suivre le même mouvement que le premier. Ils furent rapidement rejoins par deux autres et encore deux autres. Les sept petites bêtes noires se suivaient en maintenant des intervalles réguliers entre elles. Après quelque tours elle s'arrêtèrent brusquement sur ordre inaudible d'Oroken qui avait relaché le signe.

Tous les sept pivotèrent sur leur pattes et vinrent se placer dans une formation en triangle devant le jeune Konomura. Un nouvel ordre s'en suivit, toujours sans aucune expression vocale, et les mamifères changèrent de formation, d'orientation et intervertirent leur position. La phase suivante consista à faire des enchaînements de sauts et de mouvements bien précis, un peu à a façon d'une troupe de cirque qui répétait un numéro. Il fallut bien trois quart d'heures de plus pour que le jeune Konomura se sente apte à créer des répliques de lui même capable de bouger indépendamment de l'original et lui ressemblant pourtant comme deux gouttes d'eau.

*Je suppose que j'avance correctement. Mais pas assez rapidement pour lui. J'en connais un qui va être content.*

[Oroken] La pluie ne te dérange t-elle pas pour une telle technique?

Un problème se posait toujours, celui du temps que ça lui prenait et ça il ne pourrait l’arranger que d’une seule et unique manière : en rendant ses mouvements plus instinctifs de manière à ce qu’ils soient plus efficacement incorporés à la gestuelle de son corps. Les symboles pouvaient être encore plus rapidement effectué, de plus, lorsque son Chakra aurait à de multiple reprise suivit le même chemin il pourrait plus facilement suivre ses voies. Un homme qui vit depuis toujours dans la même maison sait, même dans le noir, où se trouve le porte-manteau.

Ookami poursuivit la création des récipients de Chakra où il laissait couler le torrent de ses flammes sans pour autant créer celles-ci, s’exerçant de manière à accélérer le mouvement. La quantité d’énergie employée tout comme la manière dont elle l’était étaient bonnes, pas besoin à partir de là de se fatiguer à autre chose qu’à accroître la vitesse d’emploi.

La puissance se condensa en infime quantité à l’intérieur de ses mains qu’il avait placé de manière à ce quelles forment le dernier symbole de l’incantation du Katon. Puis avec application il le projeta dans l’air dans une forme oblongue avant d’en gonflé l’extrémité comme l’aurait fait un souffleur de verre. Il forma ainsi cette fiole à l’intérieur de laquelle il emmagasinait la chaleur et les flammes lors de l’emploi de son Jutsu.

Il ne déversa pas le feu à l’intérieur cependant, il s’intéressait juste au garde-fou pour le moment, s’évertuant à s’exercer afin de ne plus avoir à trop se concentrer pour former l’objet à l’avenir. Puis il passa à la maîtrise de cette brisure qu’il appliquait au contenant pour renforcer le contenu. Broyant le réceptacle de l’enfer qu’il déchaînait durant le Katon pour en renforcé l’effet. De petites explosions commencèrent alors à avoir lieu, minime du fait de l’emploi d’une quantité de Chakra assez dérisoire pour former l’enveloppe dont il avait besoin pour contenir le feu.

Bientôt la pluie revint, faisant lever les yeux du jeune homme au sol pour en observait les signes d’humidité. Des nuages mi-sombre, pas de soleil en vu, un bel orage mais quelque chose de pire aller arriver : les rafales de vents et les éclairs allaient venir. Ca n’était pas vraiment gênant du fait de leur situation, ils étaient dans une clairière couverte de cendre après tout, pas sous un arbre… Chose déconseillée lorsque la foudre approcher !

Ookami reprit son entraînement, puis après avoir correctement travaillé la maîtrise de la sphère de Chakra qu’il brisait ensuite, il repassa à la création de feu… A ce sujet, son acolyte lui fit part de quelques inquiétudes quant à l’évolution d’une technique ayant trait aux flammes sous une pluie battante comme celle-ci. Un petit sourire aux lèvres, Kodoku se retourna vers Oroken et tout en croisant son regard lui répondit calmement :

"Lorsque l’eau traverse une flamme, elle ne l’éteint pas…En effet, elle n’agit en rien sur le feu lui-même mais sur ce qui le fait naître. Lance un jet d’eau au milieu d’un foyer et tu n’auras aucun résultat d’aucune sorte, si tu trempes le bois qui a fait naître le brasier alors il mourra. Ici, le bois, c’est mon Chakra et il n’est pas matériel, c’est juste de l’énergie. L’eau n’y change rien. De plus il ne fait pas très froid et la température semble bien être le seul facteur extérieur capable de nuire à ce type de flammes. Quoi que… Plonger dans l’eau, elles ne survivraient sans doute pas, mais plus à cause du manque d’oxygène que de la présence de liquide ! Sur ce…"

Le jeune homme envoya un petit hochement de tête à son camarade puis se tourna vers l’étendue d’eau encore assez proche d’eux. Il avança alors jusqu’à celle-ci et commença à marcher sur l’eau. Il joignit alors ses mains et commença à rapidement faire les signes du Katon, puis recommença, encore et encore, prenant bien soin de les effectué dans l’ordre et avec application. Il fallait que ça s’efface presque de ses pensées, que ça ne soit plus sa mémoire qui les fasse se suivre mais celle de ses muscles. Que même en y pensant pas, ses mains soient tellement habituées à les pratiquer qu’elles s’y appliquent seules.

Pourquoi être allé sur l’eau ? Pour y raison aussi simple qu’évidente, l’exercice qu’il était en train de pratiquer ne sollicitait pas d’apport en énergie quel qu’il soit, et il voulait garder l’effort constant de manière à pouvoir s’assurer une meilleur endurance lors d’un combat. La technique de la marche sur l’eau l’aiderait donc parfaitement pour cette partie-ci de ses exercices.

Ses doigts s’agitaient à une vitesse impressionnante à présent, dansant sur ses mains pour former des symboles incantatoires nécessaire à la réalisation du Jutsu dont il était en train de tenter d’accroître sa maîtrise. Peu à peu ses paumes commencèrent à se accélérer leur mouvement, chaque essai étant plus probant que le précédant. Ses mouvements se faisaient plus rapides au fur et à mesure des tentatives toujours parfaites dans la forme mais pas dans leur durée.

Puis, après un bon quart d’heure de travail, son évolution commença à stagner, les signes se suivant à intervalles réguliers sans plus entamer aucune forme d’accélération quelle qu’elle soit. Ses mains s’éloignèrent donc l’une de l’autre et il inspira doucement tout en fermant les yeux. Il agita alors tranquillement ses bras, le mouvement se propageant jusqu’au bout de ses ongles pour délasser tous ses muscles et les détendre.

Ookami expira alors doucement puis se dirigea vers la terre ferme. Là il fit face à l’étendue d’eau et reprit doucement une large bouffée d’air tout en joignant ses mains. Il effectua alors les signes précisément et avec une vitesse bien plus grande que précédemment, son Chakra se condensa dans ses mains et ses poumons puis il forma rapidement la fiole avant de faire suivre à l’énergie le trajet de l’air qu’il commença à expirer.

Tourbillonnant, la puissance se concentra tout en fusant vers le centre de la sphère de Chakra. Puis la trainée prit soudain feu, les flammes jaillissant vers l’avant pour ensuite commencer à former une boule. Celle-ci enfla, enfla et enfla encore puis, sans avoir le temps de s’arrêter, reprit sa croissance sous l’effet d’une brusque expiration de la part de son créateur. Celui-ci avait fini par saisir l’instant où le Jutsu nécessitait une vague supplémentaire d’énergie et de se fait optimiser la durée de création.

Le réceptacle se brisa et fusionna avec les flammes qui, de ce fait, se firent plus puissantes encore avant de se disperser à cause du manque de Chakra et de la destruction du garde-fou qui les maintenait en place. La boule de feu se consuma alors d’elle-même tandis que la chaleur se disperser. Ookami passa alors sa langue encore humide contre ses lèvres sèches et battit légèrement des paupières, ça y est, il commençait finalement à s’y faire !

Pivotant, il observa alors les résultats de son camarade.

Ookami semblait confiant et ne se relâchait presque jamais pendant son entraînement. Il savait de quoi il parlait et se doutait des moyens utiles pour palier à certains désavantages. Oroken haussa les épaules en se disant qu'il aurait le temps, plus tard, de s'intéresser à une étude théorique du ninjutsu, afin d'en connaître les vecteurs et pouvoir le battre plus facilement. Il se retourna et se concentra un moment.

*Passage à la dernière étape... Mon clone. Je sais faire un clone, je sais me transformer en un autre humain et je sais faire bouger une entité de chakra comme s'il s'agissait d'un être propre. J'ai réuni tous les ingrédients nécessaires. Je dois maintenant montrer un esprit vif et assez pointilleux pour mettre en place une réplique de moi même, quels que soient ses vêtements, son humeur et sa forme.*

Oroken joignit les mains pour former le signe incantatoire correspondant au jutsu qu'il souhaitait exécuter. Il se concentra et imagina brièvement mais avec exactitude les habits de son placard. Il matérialisa dans son esprit ce qui selon lui ressemblait le plus à son physique réel et l'habilla au choix. Pendant ce temps, il faisait partir son chakra de son abdomen pour le faire circuler jusqu'à son coeur pour une plus grande efficacité. Il monta le flux jusqu'à la surface de sa peau et le déploya dans l'air en le regroupant en un même point.

Une fois qu'il sentit que son énergie avait acquis une forme tridimensionelle correcte, il s'appliqua à la condensation de celle ci et extériorisa un peu plus de chakra afin d'en faire une fine couche qui jouerait le rôle d'un film protecteur et empêcherait la dispersion précoce et future de son travail. Pour finaliser le tout, il se prépara à donner son indépendance à sa future réplique afin qu'elle soit parfait dès son apparition.

Le jeune garçon inspira un peu et exerça une pression avec son énergie au moment de l'expiration. Une volute de fumée se forma dans l'air humide et disparut après quelques secondes. L'étudiant se redressa un peu et regarda en direction de celle-ci, attendant, avec une légère impatience, de voir son premier vrai résultat. Il ne fut pas déçu lorsqu'il remarqua qu'hors mis une mèche de cheveux un peu trop courte, un oeil légèrement plus foncé que l'autre ainsi que quelques petits détails du genre, il avait réussi la première partie de son entraînement. En face de lui, se tenait une forme indépendante à l'impassiblité impressionante et qui ressemblait dans les grandes lignes à la personne à l'origine de sa création.

*Mouais... C'est pas mauvais pour un premir essai, mais il faut que je corrige ça.*

La forme s'estompa et Oroken se remit en position. Il fixa l'air vide et se concentra à nouveau. Etape par étape, il réitera l'expérience en prenant soin de tout imaginer très vite et très précisément ce qu'il voulait, en essayant de faire la lumière sur les zones qui lui avaient faits précédemment défaut. Au moment de l'expulsion, un nouveau nuage de fumée apparut et derrière lui une nouvelle entité non vivante mais y ressemblant fortement. C'était bien meilleur pour un seconde essai et Oroken le savait. Sans s'exciter, il fit de nouveau partir sa réplique et se mis encore une fois en position.

*Il n'y a pas de secret, il faut en faire et en refaire. Mon cerveau prendra l'habitude, mon esprit ira plus vite, ma maîtrise du chakra aura un meilleurs rendement et au final je serai plus efficace et plus fort. Plus fort?

Le tout, c'est de savoir pourquoi tu le fais. Demande toi toujours si ce que tu fais te rapproche de ce que tu veux être. Tu sais, ce que tu veux vraiment être.

J'ai douté un instant... Mais apprendre ça m'ouvrira des portes. Ca me rendra meilleur en tant que shinobi, et être shinobi c'est la clé de la force qui m'aidera à protéger ce que je veux voir perdurer...*

Un léger moment de doute et tout avait basculé. C'était désormais très perceptible chez le garçon et dans l'air. En lui on pouvait sentir que ça bouillonnait, dans l'air c'était percevoir une aura évidente et signe d'une grande détermination, une détermination qui le poussait en avant. Oroken était fermé, plus que jamais. Il ne voyait plus qu'une chose, un résultat parfait, qui donnerait tout à envier aux autres. Il fallait penser, imaginer, malaxer, extérioriser, condenser et rendre indépendant. Toutes ces étapes à moins d'une seconde d'intervalle. Ca devait aller aussi vite qu'une pensée qui traverse un esprit et est oubliée juste après.

Le chakra virevolta autour du corps de l'étudiant qui y allait sans retenue. Il savait que la limite était loin et qu'il pouvait tenter des essais répétés. Aussi, il créa un premier clone qui apparut à son côté et qui pouvait déjà se mouvoir. Un deuxième suivit de près avec une facilité qui avait de quoi rendre jaloux le premier. Le troisième qui apparut fit disaraître le premier et rendit jaloux le second. Les créations se succédèrent ainsi sans arrêt jusqu'à ce qu'Oroken puisse faire apparaître deux clones capable de se battre dès mise en circulation. D'abord dans un premier temps puis ensuite en même temps.

Il avait remarqué au cours de l'exercice qu'il n'arrivait pas à en contrôler plus que ce nombre simultanément. Aussi il ne s'en fit pas plus que ça et se dit qu'il y aurait l'avenir pour l'aider à maîtriser encore mieux cette technique. Le jeune Konomura répéta donc l'opération jusqu'à ce que ce soit devenu un automatisme déclanché par une simple stimulation : la volonté de créer un ou deux clones.

[Pas d'inspiration -_-]

Ookami avança tranquillement en direction d’Oroken qui faisait à présent face à deux copies de lui particulièrement bien réussies… Voilà, il y était arrivé, et ce sans aucune aide de la part de qui que ça soit. Lui avait eût la chance d’être épaulé par Doufi, qui malheureusement avait sombré dans la folie un peu plus tard. C’était dommage d’ailleurs, sans ça, l’adolescent aurait déjà sut comment créer un double avant même sa rencontre avec Lys.

Il se souvint alors les clones contre lesquels les deux jeunes gens avaient du se battre, de simples répliques du frère de la jeune fille métamorphosé en ninja de Suna… Il en connaissait d’ailleurs les techniques de toute évidence, mais ce n’était pas là la question qu’il se posait. Les clones que ce Junin avait créés, ils n’étaient pas aussi faibles que ceux qu’il avait apprit à faire. Non, ils étaient plus solides et de plus, ils se transformaient en bourrasque à leur mort. Du vent condensé pour faire un double de soi ? C’était assez… Puissant !

Alors qu’il avançait et sans trop savoir pourquoi, le jeune homme eût l’image d’un objet en verre, une relique qu’il avait vu à de nombreuses reprises accrochée au cou de sa mère. Oui, c’était du verre, pas du cristal et quelque chose lui revenait peu à peu en tête. Ca comprenait Suna… Mais aussi autre chose… Puis soudain les dires de la défunte lui revinrent : "Le verre, c’est la combinaison du sable et des flammes."

Cette femme qui l’avait élevée était-elle originaire du pays du vent ? S’agissait-il d’un déserteur ? L’homme qui l’accompagner, cet homme qui semblait assez attaché à elle pour la sauver d’une mort certaine en se sacrifiant, lui était du pays du feu. Il était d’ailleurs connu pour avoir tué là où on les avait retrouvés, alors qu’il était nourrisson, lui et sa mère. Mais si elle venait de Suna, si c’était vraiment son village… Alors… Peut-être était-ce là-bas qu’elle l’avait trouvé.

Oui, mais il ne pouvait aller en territoire ennemi pour le vérifier, après tout il n’était pas assez compétent et s’il allait dans un autre village caché… On le prendrait pour un traître. Non, il devait rester ici, tant pis pour ses parents biologiques, ceux-ci n’égalaient pas la personne qui l’avait élevé. Cette femme qu’il considérait encore aujourd’hui comme sa mère tout en sachant ne pas avoir de lien de sang quel qu’il soit avec elle. Il resterait dans le pays du feu, le pays des vents n’était pas un lieu pour lui.

Kodoku approcha paisiblement de son camarade et se mit face à lui, il lui envoya alors une petite tape sur l’épaule avant de soudain faire face à un nuage de poussière. Fronçant les sourcils, il se retourna subitement et observa les deux autres adolescents présents, véritable jumeaux. Il secoua alors la tête et donna une petite tape sur la tête de l’un deux… Lorsqu’il remarqua que l’Oroken choisit ne disparaissait pas il mima alors une expression d’effroi incontrôlable.

Comédien, Ookami fit un vif bon en arrière et plaça ses mains devant son visage, comme un enfant qui se protège d’un animal qui serait en train de lui sauter dessus. Il lança alors d’une voix tremblante de désespoir et de frayeur :

"C’était un moyen comme un autre… Ne me frappes pas !"

Konomura n’était pas vraiment un jeune homme très expressif, ça n’avait pas l’air d’être le genre de personne qui aime s’amuser avec ses amis en parlant de tout et de rien… Mais après tout, l’albinos exprimer autrefois son excitation et sa joie en étant inexpressif, c’était certes paradoxal, mais ça n’en restait pas moins contraignant. Peut-être que son camarade était ainsi ou peut-être qu’il n’arrivait tout simplement pas à exprimer ses émotions. Il était bien peu probable qu’il n’en ait pas. Ookami tâcherait de le rendre un peu plus convivial, même si ça devait se limiter à une seconde.

Il leva doucement sa tête au dessus de ses bras, un œil apparaissant alors pour regarder l’étudiant droit dans l’une de ses pupilles. Sans dire un mot et avec une expression particulièrement joueuse, le jeune orphelin attendit de son interlocuteur une réaction, quelle qu’elle soit, espérant quelque part que celui-ci réagisse comme une enfant plus que comme un adolescent, qu’il accepte d’être un peu plus "gamin" qu’à la normale.

L’entraînement avait été intensif, l’épuisement se faisait à présent bien sentir dans les muscles et les nerfs du jeune homme, il avait envie de parler un peu avec cette connaissance qu’il c’était fait. Tout en restant paisiblement assis de manière à reprendre des forces, l’eau ne serait pas de trop non plus. Toujours immobile, il attendait de savoir quel allait être la réaction de son acolyte.

Oui, Ookami avait bien changeait depuis cette nuit où ils s’étaient rencontrés. Il avait changé de motivations, il avait un nouveau but, de nouvelles envies et possédait à présent l’immense privilège de pouvoir exprimer ses émotions comme la plupart des gens. Il voulait s’ouvrir un peu plus aux autres, être moins seul, que son nom ne soit plus qu’un nom et non plus une restriction. Que Kodoku [solitude] ne soit plus aussi isoler qu’il l’était.

[La phase purement Rp va créer des posts moins longs c'est normal ^^]

Ookami avait cessé son entraînement. Oroken décidait d'en rester là mais tint quand même à maintenir en place les deux Bunshin qu'il avait si durement créés. Il reagarda son camarade s'approcher de lui et lui mettre une tape sur la tête avant de se replier sur lui même en mimant fort bien l'attitude d'un enfant qui craint un de ses copains de classe. Ookami glissa un oeil dans un petit interstice entre ses bras et regarda un des trois Oroken.

Il n'y eut d'abord pas de réaction de la part du jeune Konomura. Puis d'un coup, l'adolescent que regardait Kodoku disparut accompagné d'un autre. Le dernier restant regarda l'autre étudiant et eut après une seconde un petit sourire touchant les deux coins des lèvres. Oroken eut un léger changement dans ce regard d'habitude si froid qui laissa le bleu de ses iris indiquer une certaine plaisance à cette présence.

[Oroken] T'es plutôt bon joueur...

Oroken marcha vers son homologue avant de s'arrêter net et de lever les yeux au ciel. Décidément, la pluie le mettait nettement en valeur. Les mèches retombantes sur le visage, les yeux pâles plongés dans le gris des nuages et la tête zébrée par les fines gouttes qui perçaient l'air. Après quelque secondes de calme, toujours aussi appréciées par le jeune Konomura, il baissa la tête et revint sur Ookami.

[Oroken] Tu as beaucoup donné depuis cette nuit. C'est l'impression que tu offres. En tout cas, si j'étais toi, je ne me ferais pas beaucoup de souci quant au fait de me battre. Je me demande ce qui te pousse autant en avant si ce n'est une motivation mineure comme celle là...

Bien que ça n'ait pas été transcandant, on pouvait voir chez Oroken qu'il se sentait plus à l'aise après cet entraînement commun qui avait mené à une meilleure connaissance de l'autre. Les deux adolescents n'avaient certes pas énormément parlé mais leur présence mutuelle avait énormément influé sur la façon d'être de l'apprenti. Il semblait moins froid, plu sprompt à échanger mais encore dans une mesure moindre.

Ookami observa son acolyte avec un petit sourire qui s’élargit doucement face à celui du jeune homme qui lui faisait face. Qu’est-ce que ça pouvait être gratifiant que de recevoir une telle marque d’encouragement, quelqu’un comme Oroken n’offre pas souvent aux autres de signes extérieurs de joie, c’était plaisant de se voir gratifier de cet honneur-ci lorsqu’on appréciait celui qui l’offrait.

Un nouveau petit signe de la tête, comme un remerciement pour cette compassion même infime qu’il avait montré à son égard. Oui, l’albinos avait grandement apprécié ce sourire qui en quelque sorte lui ouvrait les portes de l’amitié. Une amitié loin d’être présente encore, mais c’était tout de même de la camaraderie et ça l’éloigner encore une fois de l’isolement dont il avait tant été le martyr.

Les iris de l’adolescent resplendissaient d’un bleu des plus clairs mais aussi des plus plaisant à observer, ce que se permit Kodoku sans trop entamer l’écart entre eux. Non, il n’y avait rien de déplacer dans cette activité, il ne tentait pas de "lire" en l’étudiant… Non, bien loin de là ! C’était juste une habitude chez lui que de regarder avec attention la formation de l’œil. Des petites striures de l’iris jusqu’aux lignes rouges visibles de part et d’autre du blanc de l’œil.

Le visage immonde de Mokusoku lui apparut soudain… Lui aussi s’intéresser aux yeux, mais pour leurs capacités et non pour leur beauté. Quel homme abominable. Le jeune homme se souvenait encore son visage marqué de fines cicatrices, comme si la plus aiguisées des lames était venu mutilée le regard de ce vieux fou. L’instinct d’Ookami lui disait cependant que la perte de la vue avait été volontaire chez ce psychopathe dégénéré.

Les sombres idées disparurent, son sourire revint.

"T’es plutôt bon joueur."
"Mieux vaudrait que je sois combattant que comédien… Impressionné son adversaire de par son interprétation théâtral est trop dur pour être une technique rentable !"

Il laissa son sourire s’élargir un peu plus, l’ombre de la crainte et du dégoût encore présente dans son regard tandis qu’il s’efforçait de paraître plus joyeux. Il eût un battement de sourcil, assez lourd, trop long pour ne pas avoir été un peu forcer… Lorsque ses paupières se rouvrirent, l’effroi et la répulsion n’étaient plus visibles dans ses yeux, purifiés par une petite pensée joyeuse. Il avait progressé.

"Tu as beaucoup donné depuis cette nuit. C'est l'impression que tu offres. En tout cas, si j'étais toi, je ne me ferais pas beaucoup de souci quant au fait de me battre. Je me demande ce qui te pousse autant en avant si ce n'est une motivation mineure comme celle là..."
"À vrai dire, j’ai envie de te battre… Il faut donc bien que je m’entraîne pour ça ! De plus, j’ai un autre objectif, autrement plus important : celui de devenir Genin et de participer au Chuunin Exam. Je veux faire la fierté de Konoha, être assez puissant pour éblouir les spectateurs. On m’a dit que c’était un facteur important pour le nombre de missions qu’on allait recevoir ! Je veux gagner, non pas pour devenir Chuunin, non, mais pour que le village prospère ! Que je devienne une des centaines de milliers de pierre qui consolide notre puissance."

Encore une fois, le jeune homme hocha la tête avec calme. Son visage souriant s’abaissant un très bref instant avant de revenir pour indiquer qu’il comptait vraiment là-dessus, ce qu’il venait de dire n’était pas une plaisanterie, il ferait véritablement de son mieux pour briller lors de cette compétition entre les Genin mais aussi entre les villages !

Il alla alors s’adossé calmement, éreinté de l’entraînement qu’il venait de suivre et glissa doucement jusqu’au sol où il s’assit paisiblement tout en gardant les yeux rivés vers son acolyte. Serein et ayant besoin de repos il ferma doucement les paupières tout en parlant à voix basse, invitant ainsi son camarade à s’installer lui aussi sur le sol sur un arbre environnant.

"Tu es né ici ?"

Puis, comme s’il trouvait impoli de poser la question sans y répondre d’abord il ajouta :

"Moi, non… Je ne sais pas trop où, ma mère… N’était pas vraiment ma mère et elle était amnésique…"

Ookami transmettait des choses avec son corps. Certainement comme la plupart des gens car le langage gestuel influe paraît-il à plus de cinquante pour cent sur la communication. Oroken se plaisait à le regarder. Il ne l'avait vu que brièvement et pendant la nuit, avec un clair de lune bien présent, mais il savait qu'il y avait quelque chose de différent, qui évoluait constamment. C'était normal après tout.

[Ookami] À vrai dire, j’ai envie de te battre… Il faut donc bien que je m’entraîne pour ça ! De plus, j’ai un autre objectif, autrement plus important : celui de devenir Genin et de participer au Chuunin Exam. Je veux faire la fierté de Konoha, être assez puissant pour éblouir les spectateurs. On m’a dit que c’était un facteur important pour le nombre de missions qu’on allait recevoir ! Je veux gagner, non pas pour devenir Chuunin, non, mais pour que le village prospère ! Que je devienne une des centaines de milliers de pierre qui consolide notre puissance.

*Un Examen Chuunin? Je savais que ça existait, mais je ne me suis jamais vraiment posé la question de savoir comment ça fonctionne. S'il s'agit d'un examen, ça doit être sûrement un minimum tenu au secret, pourtant selon grand-mère, c'était une fête.

Nous sommes encore étudiants... N'est-il pas un peu tôt pour se pencher là dessus? Où alors fait-il le bon choix? Je devrais peut-être y penser aussi après tout. Seulement, je ne dispose pas des connaissances et de la pratique suffisante pour oser me présenter.*

Oroken baissa la tête pendant qu'Ookami s'en allait adosser contre un arbre. Il se laissa glisser jusqu'à atteindre le sol humide pour s'asseoir. Il avait énormément travaillé et le ressentait. Aussi, il ferma les yeux et décida de se reposer ainsi. Il prit la parole à voix basse sûrement à peine audible mais qui ne fut cependant pas recouverte par le claquement de la pluie fine sur les surfaces environnantes.

[Ookami] Tu es né ici ?

Oroken ne répondit pas tout de suite. Le silence qu'il laissa planer donna l'impression à son camarade d'être impoli, ce pourquoi il ajouta quelques mots sur sa propre condition.

[Ookami] Moi, non… Je ne sais pas trop où, ma mère… N’était pas vraiment ma mère et elle était amnésique…

Encore un petit silence... Et soudain Oroken se décida à le briser. Ca voix était un peu mélancolique, fait totalement incontrôlé.

[Oroken] En effet je suis né ici. Je n'ai pas pour habitude de juger ou critiquer aussi vite... Mais je suppose que nous n'avons pas eu de chance avec nos mère. T'en rappelles-tu toi?

*Ce n'était pas vraiment sa mère mais il continue de l'appeler ainsi. Il doit y avoir quelque chose de profond là dedans. La plupart des gens auraient dit quelque chose du registre "la femme qui m'a élevé". Au moins pour laisser planer un doute pour les plus perspicaces.*

Etrangement, Oroken se livrait assez vite cette fois-ci. Il avai en face de lui quelqu'un qui avait connu quelque chose de similaire, et ça s'était vu dans sa façon de réagir pendant la nuit.

Ookami se souvenait parfaitement le visage de sa mère, ses yeux plus particulièrement. Ceux-ci disposés d’une marque bien distincte de la plupart des iris, en effet, les striures de celles-ci plutôt que d’être d’une couleur plus claire ou plus foncée était blanches. Ca lui donnait un regard aussi clair qu’impressionnant… Clairvoyant même, dans le sens prémonitoire du terme puisqu’il avait saisit le matin même ce que refermer ce regard si particulier lorsqu’il vivait encore… Lorsqu’on ne l’avait pas encore renfermé dans une plaque de métal afin d’en profiter.

Sa mère savait lire l’avenir et durant les derniers jours de sa vie lui avait donné des indices quant aux moyens de survivre à sa mort. Et même des indices quant à ses véritables origines… Des origines dont il n’avait que faire, après tout sa mère c’était celle qui l’avait élevé, non celle qui l’avait fait naître. Il ne savait pas encore ce qui l’avait mené dans les bras d’une femme qui ne l’avait pas engendré, mais pour le moment choisissait de prendre ce fait comme quelque chose d’inéluctable. Il était dans l’ignorance et n’allait tout de même pas aller jusqu’au pays du vent pour en apprendre plus ! Ca aurait été aussi stupide que dangereux.

Toujours sans ouvrir les yeux, le jeune homme serra doucement la main, prenant à l’intérieur de celle-ci quelques cendres qu’il réchauffa doucement sans pour autant les mettre à rouge, profitant de cette chaleur tandis qu’il rouvrait doucement la bouche pour reprendre la parole. Immobile durant un instant, il finit par laissait enfin entendre sa voix :

"En effet je suis né ici. Je n'ai pas pour habitude de juger ou critiquer aussi vite... Mais je suppose que nous n'avons pas eu de chance avec nos mères. T'en rappelles-tu toi?"

"Oui, je m’en souviens encore… A vrai dire, elle n’agissait pas comme la plupart des femmes qui doivent s’occuper d’un garçon… Non, si elle avait vraiment le rôle d’un membre de la famille, elle serait plutôt le père. J’ai remarqué quelques personnes agir ainsi ici, elle était vraiment très… Dur. Elle m’a entraîné plus qu’elle ne m’a éduqué lorsque j’y repense. Elle s’arrangeait toujours pour que je me valorise, ne m’offrant des compliments que lorsque je dépassais mes limites. A vrai dire, elle a travaillé ma compréhension, m’a fait développer ma mémoire et mes facultés d’analyse. Elle voulait vraiment que je sois meilleur…

J’ai peur qu’elle n’ait fondé trop d’espoir en moi. Oui, j’ai une bonne mémoire, meilleure que la moyenne, mais je suis stupide et naïf. Je n’ai jamais réussi quoi que ça soit seul, je n’ai jamais fait quoi que ça soit qui puisse aider une personne autre que moi… Je n’ai jamais fait preuve de courage ou de discernement. Je n’ai fait que vivre sans m’entraîner depuis sa mort, il aura fallut attendre que je sois ici pour commencer à m’exercer.

J’ai peur qu’elle ne soit morte en me surestimant. Elle connaissait sa mort, elle n’a rien fait pour l’arrêter afin de me protéger. Moi je n’ai jamais fait quoi que ça soit qui puisse mériter un tel sacrifice, tout comme je ne me suis jamais sacrifier. Je suis seul, je ne peux donc aider personne. C’est ce que je me disais toujours, mais plus aujourd’hui."

Il ouvrit doucement un œil et porta son regard sur Konomura qui se trouvait assez près de lui. On pouvait voir dans l’œil de l’étudiant, comme une énergie, une puissance qui n’avait rien à voir avec le muscle ou le Chakra. Quelque chose qui alla au-delà de tout ça, quelque chose de bien plus sauvage, instinctif et… Dévastateur.

"J’agirais pour le village. Konoha est ma famille, je la protègerai coûte que coûte… Un jour je serais… Une fierté pour les habitants, ils ne connaîtront pas mon nom, mais saurons que quelqu’un est là pour leur bien, qu’un homme est prêt à les aider, tous."

Il redressa doucement la tête.

"C’est pour ça que je veux la puissance, c’est pour ça que je dois te battre. Car…"
* Les paroles de ma mère reviennent sans cesse. Je me souviens, ce qu'elle a dit un jour : *
"Je ne pourrais jamais battre mon ennemi avant d’avoir vaincu mon allié."
* Je me demande si elle avait raison… *
"Car, si ça n’est pas le cas, je ne ferais jamais qu’une seule et unique chose, me reposer sur les compétences d’un autre."
* Pourquoi a-t-elle fuit Suna ? *
"Car, si ça n’est pas le cas, alors je resterai pour toujours et à jamais un fardeau et non une aide…"
* Pourquoi m’a-t-elle sauver ? *
"On m’a offert le pouvoir d’augmenter mes capacités… Je vais utiliser ce pouvoir jusqu’à ce que je sois digne d’être ninja… Puis, lorsque je le serais, je prouverais au monde que Konoha est le meilleur des foyers, mais aussi l’endroit où les ressources militaires sont les plus impressionnantes."

Ookami lâcha tranquillement les cendres sur le sol.

"Je brûlerai notre écart… Comme le feu embrase l’alcool."

Dernière édition par le Sam 17 Fév - 12:52, édité 1 fois

Un Genin entra dans la forêt interne.

* Le chraka il faut que je sente le chakra d'Ookami. *

Puis quelques secondes plus tard, le Genin trouva deux moyennes concentrations de chakra. Là bas il y avait Ookami... et Oroken.

* C'est l'aire d'entraînement d'Oroken par ici. Pfff peu importe... *

Le shinobi commença donc à se diriger vers l'aire d'entraînement de l'étudiant.
Une fois arrivée, il grimpa sur un arbre et observa les deux étudiants qui discutaient.

* Bon aller je me lance. *

Le Genin redescendit de son arbre sans se faire voir puis commença une rapide série de sceaux incantatoires et disparut sous terre.

[Doufi] " Coucou vous deux ! "

Doufi réapparut derrière Oroken et lança son poing en direction du haut de sa colonne vertébrale de toutes ses forces...

Dernière édition par le Jeu 22 Fév - 19:45, édité 1 fois

Ookami n'avait donc pas de passé bien précis. Certaines zones restaient floues à l'inverse des années consituant l'existance d'Oroken qui précédaient le moment où les deux étudiants échangeaient innocemment leurs propos. Il était assez impressionant de voir que Kodoku avait pu tenir jusque là. Sa motivation était en béton, c'était probablemet la raison de sa capacité de progression si rapide.

Malgré cela, le jeune garçon exprimait de séreuses réserves et de grands doute qui touchait sa perception de lui même. L'idée de sacrifice qui prédominait dans cet esprit avait pour incident de le rendre peu sûr de lui sur certaines questions.

Oroken avait compris que malgré ce changement qui s'était amorcé et avait très vite transformé Ookami, il faudrait encore du temps avant que son esprit soit en parfait accord avec ce qu'il énonçait. Mais même si les propos du jeune Kodoku étaient précoces par rapport à son avancement sur le chemin du shinobi, ils avaient fort bien résonné dans la tête d'Oroken.

*Konoha une famille... Il veut agir pour le village sans n'en connaître qu'une infime partie et n'hésite pas à prendre une voix qui fait de lui un objet. Il ne cherche même pas à être reconnu. Ce type...

Alors que je fais ça pour protéger certes, mais une personne ou à peine plus qui sait. Ajoutons à cela que j'ai un nom à faire valoir... Nous avons des esprits proches, des voies proches, une idée commune pour notre futur et une motivation en commun. Mais il creuse déjà un fossé entre lui et moi quand il dit, et pense, qu'il agit pour tout le village.*

Oroken regarda les yeux de l'albinos, ces yeux qui traduisaient tant d'énergie et de volonté, pendant que la personne qui les portait donnait parole de laisser l'étudiant sur le carreau. Le doute s'installait dans l'esprit du jeune garçon. Il pensait être plus avancé que la moyenne mais trouvait là quelqu'un qui avait su connaître réellement sa voie, enfin c'est ce qu'il ressentait.

Le jeune Konomura n'avait pas de mot à la bouche, comme bien souvent. Mais ça n'était pas par discrétion, ni par envie de ne pas parler mais bien parce qu'il ne savait pas quoi exprimer face à tel comportement. Il n'avait sûrement pas de mal à comprendre la logique suivie mais ne pouvait pas y adhérer juste en l'entendant. Ce genre de conviction s'acquiert d'elle même, avec le temps et l'expérience.

Un nouveau silence s'était installé, un silence lourd où l'on pouvait clairement sentir qu'Oroken nageait dans un lac de pensées , pas toutes positives. Ses yeux se perdirent dans le vide et il sembla s'envoler ailleurs. Si loin, qu'il s'égara un moment.

*Une grande famille hein?*

Un flash traversa l'esprit du garçon qui sortit instantanément de sa rêverie. Une silhouette prit forme dans son esprit. Et avant qu'il n'ait pu réfléchir plus longtemps à ce que c'était, quelque chose bougea derrière lui. Il n'eut pas le temps de tourner la tête ni de regarder correctement ce qui provenait de son dos. Tout ce qu'il fit résultat de son entraînement. En un très court laps de temps, il bombarda ses jambes avec du chakra qui traversa les membres en un éclair et s'extirpa par la plante des pieds. Les répulsion créée le balança dans les airs en direction d'une branche épaisse située un peu plus haut.

Durant sa voltige, il inversa sa position et reprit le contrôle de la circulation du chakra pour créer une adhérence contre l'imposant végétal vers lequel il s'était élancé. Il se suspendit à l'envers et regarda vers ce qui était le haut pour lui.

*Qu'est-ce que c'était?*

Il prit la parole avec une voix froide et aussi distante que la longueur physique qu'il venait de mettre entre l'origine des évènements et lui même.

[Oroken] Qu'est-ce que tu veux?

Aire d'entrainement

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