[On va voir où le ridicule peut me mener… Parait que le rythme ça augmente l’AGI…]
Aujourd’hui, j’ai consulté les résultats du test de la semaine passée (oui, je vois dans le futur). Deux choses ressortent : L’injustice du hasard, et mon manque clair d’agilité. Pourtant j’étais bon jusqu’il n’y a pas longtemps. Qui aurait pu penser qu’on pouvait devenir mauvais en continuant de s’entrainer. J’avais même fais une plutôt bonne démonstration chez Takki il y a quelques semaines. J’étais un roi du rythme et de la dance. Serait-ce du seulement à la quantité immodérée d’alcool ingéré cette nuit-là ?
Non, je ne l’accepte pas. Si j’ai été le roi du dancefloor, je peux le redevenir. Mon programme d’entrainement était simple. La voix, je n’avais pas besoin de la retravailler, mon séjour matinal aux bains suffisait. Oui, je chante dans des bains communs à l’académie, mais jusque-là personne ne s’en n’est plein. Ou en tout cas personne n’a eu le courage de s’en plaindre. Non, ce qu’il fallait travailler, c’est mes mouvements de danse. Et en particulier celui qui m’apporterait la gloire éternelle et le respect de tous les artistes de Konoha. Le mouvement que seuls les plus grands pouvaient espérer réussir : le Marche-Lune.
Un mouvement aussi légendaire que difficile. Le tour était plutôt simple : Il fallait lever un pied, et reculer un autre posé bien un plat contre le sol. La vraie difficulté résidait dans le fait que ce mouvement était tout sauf innée. Il fallait combattre sa mémoire musculaire pour effectuer le geste. Et ça n’était que la première étape, il restait à le faire en rythme. Honnêtement, je n’ai jamais eu beaucoup de problèmes à effectuer ce genre de mouvements. Des années à danser comme un Dieu dans la rue pour grappiller quelques pièces ont fait de moi quelqu’un capable d’habituer rapidement son corps à de nouveau mouvements. Mais le Marche-Lune, c’était le sommet de la montagne, le mouvement à la fois difficile techniquement et rythmiquement. Si bien qu’il m’a fallu presque trois heures d’entrainement pour réussir à fluidifier le mouvement.
Et oui, trois heures pour un danseur aussi doué que moi, je sais, c’est étonnant. Mais c’était parce que j’avais cette idée en tête : intégrer le mouvement dans une chorégraphie de deux minutes que j’avais déjà fait chez Takki. J’y étais arrivé à temps pour duel hebdomadaire avec Haku. Le perdant choisissait son domaine : chant, danse, combat, menuiserie, peu importe. Le but était surtout de stimuler l’autre, et de prouver que c’était bel et bien moi le meilleur des deux jumeaux. Comment en douter d’ailleurs ?
Les lumières des bougies du salon-chambre-maison éclairaient à peine la pièce avant mon passage. Cela donnait un aspect mystique à ma dance. Pendant qu’Haruhi jouait de sa guitare – elle nous sert aussi d’arbitre – j’imposais le silence par mes mouvements. J’étais agile, rapide, précis.
J’étais de nouveau le roi du dancefloor.
[stat visée : AGI]