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| Ayena SatoruAspirant de Konoha | Sujet: Demeure d'Hakai Ven 29 Mai - 20:51 | |
| Ainsi son sort était scellé. Une vague de soulagement emplit son corps, bien qu'après mûre réflexion la jeune fille se rendit compte qu'elle mourrait prochainement. Un sursis était bien plus appréciable. Combien de temps aurait-elle tenu en forêt? Pas longtemps… Ses ressources s'épuisaient et ses pas ne la menaient nulle part.
L'Ombre sortie, Ayena regarda brièvement ce garçon qui devait l'emmener chez lui. Bien plus grand qu'elle, il semblait du même âge, voire un peu plus jeune. S'il avait fallu le qualifier en quelques secondes…
*Inexpressif…*
Rien ne se dégageait de lui. Hors mis son haussement de sourcil et sa posture désinvolte, il n'y avait rien de marquant. Si… il avait des cheveux noirs. À part ceux de l'Ombre, elle n'en avait jamais vus de semblables. Quoi qu'il en fût, il n'était pas engageant.
L'adolescente baissa les yeux sur les draps de son lit puis s'en saisit. Elle s'arrêta une seconde pour contempler ses mains sales et griffées de toutes parts. L'inquiétude la gagnait. Finalement, elle passait de vagabonde à prisonnière. Les termes de réfugiée politique n'étaient qu'un beau déguisement.
Elle tira les draps, retira ses bottines et se glissa dans les draps. Dans quels états seraient-ils le lendemain... Puis tournant le dos à Hakkai, elle lança d'une voix neutre:
- Tu n'auras qu'à me réveiller si jamais tu es levé avant moi…
- Bordel… Tu préfères pas dormir dans un vrai lit?
Surprise, elle se retourna pour le regarder. Il était vrai qu'il n'avait pas l'air si mal en point.
-… Tu devais pas passer la nuit ici?
-Nan, on doit rentrer, là. Ajouta-t-il presque bougon.
- Ah… elle descendit de son lit et remis ses chaussures. Saisissant l'espèce de baluchon qu'elle trimballait avec elle depuis sa fuite de Dari, elle s'approcha de lui. Je… pourrai me laver avant de dormir?
Le garçon regarda dans la pièce avant de revenir à l'adolescente.
- Je vois rien pour se laver ici.
*Hein?... Idiot.*
- … Laisse tomber. Je te suis, s'enquit-elle en se décalant d'un pas pour lui laisser le passage libre.
Ce faisant, le garçon passa devant elle et quitta la pièce sans un mot. Ils prirent le couloir de la tour Sud et en sortirent afin de gagner le village. Le quartier Toshiya semblait se trouver plus loin à l'Ouest. Ayena jeta un œil à œil à la lune, majestueuse en cette nuit de printemps. Il n'y avait pas grand-chose à dire, et de toute façon son guide du jour ne semblait pas près de décrocher un mot. Alors, dans ce silence de mort, elle se contentait de le suivre.
Ils parcoururent quelques ruelles mal définies à cause des travaux en cours, et suivirent un chemin un peu sinueux avant d'arriver au dit quartier. Foncièrement différent… c'était le moins que l'on pouvait dire. De prime abord, il semblait entouré d'une route. Aussi loin qu'elle eût pu regarder, Ayena constata que ce chemin périphérique encerclait la portion de quartier visible. Ils l'arpentèrent vers le sud quelque temps avant de bifurquer vers le centre du quartier. Le silence laissait l'occasion à la jeune d'imaginer les lieux en plein jour. Les aménagements… étaient plus que coquets. Tout ceci devait coûter une fortune.
Soudain il s'arrêta puis s'engagea dans un jardin où gisait un petit bassin. Le décor complétait celui qu'elle avait vu jusqu'ici et la maison trônant plus loin avait tout du… grandiose.
*… Ce sont les riches du village..?*
Ils marchèrent sur un petit pont et rejoignirent l'entrée de la bâtisse pour le moins traditionnelle. Hakai ouvrit la porte et se décala pour la laisser entrer. Se déchaussant de nouveau, Ayena passa devant et s'immobilisa sur le côté afin de laisser la place à son hôte.
A l'intérieur, la lumière nocturne jaillissait de toute part. De ce qu'elle y voyait, Ayena percevait des couleurs claires. Elle bailla un instant et attendit qu'il prenne les devants. Ce fait elle le suivit jusqu'à sa chambre du jour. Ils entrèrent sans un mot et Hakai alluma la lumière.
Jamais elle n'avait vu de chambre si grande. Tout ici sentait l'argent. Les volumes, les matières, le mobilier… Elle se retourna vers le garçon et lui adressa un signe de tête reconnaissant.
- Bonne nuit.
Et ce fut tout. Il quitta la pièce, laissant la petite réfugiée seule dans cet espace. Laissant tomber son baluchon, Ayena entreprit de faire le tour de la pièce, passant les doigts sur les chevets, la commode et les rideaux. Elle s'immobilisa devant la fenêtre donnant sur les jardins.
- Dire que d'autres courent les routes…
Laissant son regard dans le vague lointain, elle entreprit de se dévêtir. Rapidement sans plus grand-chose pour couvrir sa peau, elle éteignit et se glissa dans les draps. Quelques secondes suffirent… et le noir la happa.
Dernière édition par Satoru Ayena le Dim 31 Mai - 21:53, édité 1 fois |
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Hakai ToshiyaAspirant de Konoha | Sujet: Re: Demeure d'Hakai Sam 30 Mai - 0:19 | |
| Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'était de nouveaux une journée de merde pour l'aspirant qu'était Hakai. Tout d'abord, il se faisait littéralement broyer les couilles dans le cours du foutu Senjago, puis après cela? Autant dire qu'on lui avait demandé de jouer les nounous... Super. L'académie n'avait pas un tiroir avec tous les dossiers psychologique des aspirants quelque part? Ils n'avaient pas vu que de tous les élèves présent, Hakai devait être celui éprouvant le plus de haine envers ce village, les Senjago et... tout le reste? Bref, ce n'était pas la personne la plus sociable de ce foutu village. Autant dire qu'à nouveau, il était tombé au mauvais endroit, au mauvais moment. Le dos collé contre le mur, juste à côté de la chambre de son "invité", Hakai soupira. Croisant les bras, il méditait à la chose en fixant une peinture murale accroché sur le mur en face de lui. Vestige de l'ancienne vie du clan, loin de ce village, lorsque la guerre était encore la priorité. Cette dernière représentait un cavalier sur une monture d'un blanc étincelant ,tout comme l'était son armure faite d'or. Il était la parfaite représentation de ce qu'était un Toshiya partant en guerre selon les fables. Un soldat partant en guerre avec sa fortune sur le dos. La vérité était tout autre, mais cela, personne hormis les membres du clan n'en avait connaissance. Alors que de l'autre côté de la porte, la jeune femme se dévêtait et offrait ainsi sa peau délicate, ravagé par les éraflures, à la nature, Hakai se décollait du mur et parcourait les trois pas qui le séparait de l'escalier. Comme dans la plus part des maisonnées, les chambres se situaient à l'étage. Il y en avait trois pour être exacte. La plus grande, celle des parents qui occupaient la moitié de l'étage. Celle d'Hakai faisait face avec celle qu'occupée ce soir Ayena. C'était une chambre pour jeune femme, bien que c'était à présent une toute autre jeune femme qui occupait cette dernière. Laissant son amertume silencieuse dans le creux de son être, Hakai finit par poser le pied sur le sol du rez-de-chaussée. Face à lui se trouvait la porte par laquelle il était rentré il y a quelques instant avec une étrangère. Il pivota alors le pied vers sa droite et pénétra dans le salon. A cette heure, la pièce était éclairé par plusieurs bougies. Ces dernières laissèrent la beauté d'une fresque éblouir la pièce. Sur un fond jaunâtre, des personnages, comme peint avec les doigts, chassaient du gibier. La fresque, couvrant la totalité du mur, semblait évoluer au fur et a mesure que le regard se baladait sur cette dernière. Des hommes primitifs, armée de lance vers la gauche, nous passions d'homme en armure armé de sabre vers la droite, tous portants l'étendard Toshiya. Il n'y avait pas à dire, le clan était imbu de sa personne et la famille d'Hakai probablement d'avantage encore. Pour sa part? Il n'en avait rien à faire. Contrairement à d'autre, il ne courait pas après la reconnaissance et la renommé. Tout ceci n'était que perte de temps et babiole à ses yeux. Sa rêverie fut interrompue lorsque le bruit d'un pinceau que l'on posait sur une autre surface en bois résonna. Son regard bleu se baissa sur l'homme qui était à genoux, ayant terminé d'écrire différente lettre sur la table basse. Son visage était naturellement sévère, crispé et ridé. Il n'était plus de la première jeunesse et sans nul doute qu'il avait l'âge d'être grand-père. Son visage portait les stigmates des guerres passé, comme ce cache-œil qui devait probablement masqué la plus terrible des cicatrices. Cet homme contrasté totalement avec le décor ambiant, comme s'il n'était pas à sa place. Il était son père. Dorashi - Qui était cette personne que tu héberges sous mon toit? Hakai conservait sa mine neutre, comme un glaçon au pôle nord, il fixait son père sans noter la petite pique. Hakai - Ordre des patrouilleurs. Nous devons héberger cette étrangère jusqu’à ce que le haut conseil du village c'est prononcé. Le père hocha simplement la tête avant de se remettre au travail. La discutions entre père et fils était très protocolaire. Comme si la seule chose qui les unissaient sous ce toit était ce sang qu'il partageait. Comme si le pont qui unissait père et fils c'était effondré depuis bien longtemps. Car c'était le cas. Hakai - Je monte me coucher. Tous ces examens m'ont fatigué. Sans attendre ni même un mot ou un regard de son père, chose qui n'arrivait pas de toute manière, il remonta les marches de l'escalier une à une, puis ouvrit la porte de sa chambre. La pièce était dans le noir le plus total, mais qu'importe, hormis un lit, elle était vide. Il se laissa tomber dessus, fermant rapidement les yeux avec toujours cette même image, ce même visage... Sa sœur. Les murs étaient blanc, l'ambiance ressemblait presque à celle de l'infirmerie, excepté l'odeur des médicaments et divers herbe. L'unique fenêtre de la pièce laissez paraître les rayons du soleil qui ne manquait pas de heurter les paupières de l'aspirant. Grommelant, il finit par se résoudre qu'on ne pouvait rien contre mère nature, si ce n'est a sa manière, c’est-à-dire un bon coup de pied dans sa gueule. Se redressant, assis, les pieds sur le sol, il se frottait les paupières tout en marmonnant. Hakai - Encore une journée de merde... Prenant son courage à deux mains, ou plutôt, à deux pieds, il se leva. Ses pieds foulaient le parquet de bois dans un bruit caractéristique, ce qui ne manquait généralement jamais d'informer sa mère, plus bas, qu'il arrivait pour le petit déjeuner. Se massant encore les paupières, c'est un Hakai un poil plus frais qui pénétrait dans la pièce à manger. Sa mère, une belle femme à la chevelure de jais lui souriait à son entrée. La seule personne sous son toit à qui il daignait sourire lui-même. Hakai - Mère.. Il se pencha, puis posa ses fesses sur le coussin à son nom. Sa mère s'empressa alors de poser devant lui son bol de riz blanc. Se trouvait sur la table déjà la soupe miso, les namasu et les œufs cru. Cette famille était très traditionaliste. Le père siégeait au conseil du clan et sa femme, bien plus jeune que lui, était le pilier de la famille. Celle qui s'occupait de la maisonnée, tout comme de leur enfant. Katsue - Alors dit moi... Cette fille? Sans le moindre mot, Hakai saisit un œuf cru et le plaça dans son bol vide, commençant à le battre alors avant de le verser sur son riz chaud. Il avait bien entendu sa mère, mais à dire vrai, il ne savait pas quoi en penser lui-même. Katsue - Ton père m'a expliqué. Je dois dire que j'espère qu'elle ne sera pas exécuté. Hakai se contenta de hocher l'épaule. Tout cela n'était pas de son ressort, ni de celui de sa mère après tout. Il but une gorgée de soupe, puis fixa sa mère. Hakai - Le monde est en guerre. Une vie de plus, une vie de moins. Des mots durs, mais réaliste. Il connaissait sa mère, il savait ce qu'elle pensait et c'était à tout autre chose que cette histoire d'étrangère menacé d'exécution. Elle n'était plus la seule femme sous ce toit. Hakai - Elle ne mourra pas... Je pense. Finit-il par lâcher. Devant les yeux doux de sa mère, comment aurait-il pu lui heurter sa sensibilité... Il savait sa mère forte, après tout, elle avait bien survécu à cela... |
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Ayena SatoruAspirant de Konoha | Sujet: Re: Demeure d'Hakai Dim 31 Mai - 5:41 | |
| Un repos court… bien plus court que ce qu'elle aurait voulu, que celui dont elle avait besoin. Dieu des jours, annonciateur des beaux temps, le levant pointait déjà à travers la fenêtre, diffusant ses rayons sur la couche de la jeune fille. Sensible à cette scintillante lumière où des particules de poussières voletaient paisiblement, Ayena se retourna pour s'en protéger; en vain. Où que sa tête se trouvât, un doux faisceau venait lui tiédir la peau.
Il était tôt à Konoha. Cela n'empêchait pas la maison de vivre déjà. Du rez de chaussée parvenait les sons d'une activité ménagère. Nettoyage? Non… À en croire l'odeur, il s'agissait plus de cuisine. Le délicat effluve éveilla un gargouillement profond dans le ventre de l'adolescente. Posant sa main dessus, elle se contenta d'un léger soupir. Dès lors, ses jambes glissèrent doucement hors des draps avant de l'extirper totalement du lit. Ce fut à cet instant qu'elle remarqua réellement la sobre splendeur de sa chambre.
Le soleil pointant aussi sur quelques pans de murs, elle put en admirer les teintes originellement beige mais dorées sous son influence. Si le mobilier se voulait sobre, il était disposé à la perfection, présentant par endroit une série de toiles aux formes et couleurs harmonieusement agencées et dont la représentation dessinait une… déesse. À les contempler, ce qu'elle fit durant de longues secondes, l'on se retrouvait empli d'une envoûtante sérénité. Il se dégageait un calme apaisant de cette chambre; tant et si bien qu'elle semblait imprégnée de l'âme d'un vivant.
Un frisson la parcourut. Ayena se retourna vers son lit et, alors qu'elle s'apprêtait à le remettre en état, s'immobilisa soudainement.
Derrière la grande baie vitrée qui servait de fenêtre s'étendaient les jardins. Les pastels qui avaient peint le ciel de ce matin-là avaient inondé de nuances le paysage qui s'étalait sous ses yeux. En oubliant sa tenue presque dévêtue, la jeune fille s'approcha de la vitre, subjuguée par le spectacle que la nature lui offrait. Le jour, ces lieux prenaient une toute autre dimension qu'elle resta là, à considérer pendant de longs instants.
Ce furent des pas dans le couloir qui la tirèrent de sa rêverie. Réalisant soudain qu'elle n'était pas seule dans cette demeure, elle s'empressa de faire le lit et de s'habiller de ses guenilles. Après tout, ses geôliers pouvaient entrer à n'importe quel moment.
Elle entendit les voix étouffées de deux interlocuteurs, sans arriver à distinguer clairement la moindre parole.
*Et maintenant…? Des gens, probablement haut placés, doivent être en train de décider de mon droit de vie ou de mort. Comme si de simples soldats n'avaient pas déjà choisi quelle vie je dois vivre…*
Il n'y avait rien à faire. Aussi saisit-elle la chaise qui se trouvait devant la coiffeuse et la disposa devant la fenêtre. Attendre le jugement, certes… mais l'attendre avec des étoiles plein les yeux, c'était mieux. Elle resta ainsi de longues minutes, jusqu'à ce que résonnent des pas dans l'escalier et qu'un cognement léger sur la porte se fasse entendre.
- Ou-oui…?
La poignée pivota doucement puis, le cliquetis passé, la porte s'ouvrit sans bruit. Dans l'encadrement apparut une femme brune, grande et incroyablement belle. Elle se tint debout après avoir fait un pas dans la chambre: ni trop, ni trop peu.
- Viendras-tu manger? Demanda-t-elle d'une voix calme et… chaleureuse, qui eut le don de désarçonner totalement l'adolescente.
- Je… entama la jeune fille en baissant la tête. Je suis désolée pour l'état du lit, termina-t-elle en pointant du doigt le coin de couverture laissée retournée et tâchée de toute la souillure qui recouvrait encore les vêtements et la peau d'Ayena.
Elle sourit, affable et douce.
- Oh, ce n'est rien. Nous changerons les draps après. Viens manger pour le moment.
Comme une réponse à l'invitation, un autre gargouillement s'éleva de l'estomac de l'adolescente, arrachant par la même occasion un autre sourire à la maîtresse de maison. Ayena s'avança alors vers Katsue prenant soin de la laisser la précéder dans le couloir.
Le couloir… Ici aussi il y avait des peintures. Elle n'y avait pas réellement prêté attention, la veille. Tout semblait exquis, dans cette demeure. Les deux femmes descendirent l'escalier pour se rendre jusqu'à la salle à manger. Le garçon se trouvait là, devant quelques plats classiques d'un petit-déjeuner. Ayena leva ses yeux gris sur lui, lui adressant un timide signe de tête en guise de salut.
- Installe-toi là, annonça Katsue en présentant l'emplacement situé face à Hakai. Surtout, sers-toi.
S'exécutant en silence, Ayena s'agenouilla face à l'aspirant, puis sans lever le nez, elle saisit le bol de riz le plus proche ainsi qu'un œuf. Alors que sa faim lui dictait d'entamer le repas dans l'instant, elle se ravisa et déposa l'œuf à côté de son bol et regarda, à tour de rôle, Katsue et son fils.
- Merci…
Si la maîtresse de maison répondit favorablement, sourire aux lèvres, Hakai, lui, resta impassible tout en poursuivant son repas. Dès lors, la jeune fille se contenta de garder le silence. Un silence gênant et pesant, au moins autant que l'attente de savoir si sa vie se terminerait bientôt. Elle ne manqua cependant pas de joindre les mains et d'adresser ses remerciements silencieux aux dieux et à ses ancêtres pour lui avoir accordé un toit et un repas. Si maigres ces lots étaient-ils, ils représentaient la meilleure chose que les derniers jours passés lui accordaient.
Dès la première bouchée les traits de la jeune fille se détendirent. Sa timidité crispée l'abandonna laissant place à une impassibilité proche de celle de Hakai. Elle leva néanmoins un regard empli d'une lueur à la fois de douleur et de soulagement vers Katsue. Mais si c'était un profond sentiment de gratitude qui définissait le mieux son état d'esprit, il n'en ressortait pourtant pas grand-chose.
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Hakai ToshiyaAspirant de Konoha | Sujet: Re: Demeure d'Hakai Dim 31 Mai - 22:29 | |
| Ses pupilles azurée bougeaient de gauche à droite, fixant, chacune à leur tour, les deux femmes se trouvant devant lui. Il plissait le regard vers sa mère. Décidément, cette femme était bien trop douce et ceux, même avec des étrangers. Que savait-elle de cette étrangère? Strictement rien, si ce n'est son nom et encore, qui pouvait affirmer qu'elle n'avait point mentit? Personne... L'a été tout le problème. Sans doute que Hakai était trop terre à terre, trop insensible, trop froid. Mais sa mère était tout l'inverse et cela le barbait. Comment pouvait-il rester insensible en voyant sa mère servir un bol de soupe miso à cette étrangère et lui offrir ce sourire qu'elle offrait jadis à... Un soupire se fit entendre. Heureusement pour l'aspirant, il venait de boire une gorgée de soupe et cela pouvait s'apparenter à un soupir de bien être. Il déposa le bol vide sur la table basse, évitant scrupuleusement de croiser le regard de l'invité. Tout ceci le dérangeait, mais comment le savoir alors que le jeune homme parait toujours inviolable dans ses expressions? Même sa mère ne se rendait compte de rien. Il fallait dire que depuis quatre ans, cette famille avait prit des tournures diverses. Chacun évoluant dans son coin et se retrouvant le soir, ensemble, autour d'une table, sans qu'une moindre parole soit dites parfois. L'invité hocha la tête vers sa voisine. Katsue la fixait alors manger, un sourire maternel aux lèvres, comme ci cette jeune femme était de son sang. Hakai se leva finalement de table, s'essuyant rapidement les lèvres. Hakai - Je me retire au bassin pour ma méditation. Sans un regard ni un mot, il se détourna de la pièce. Sobrement habillé d'un simple kimono noir, il sortit de la maison et franchit la petite route de terre qui le séparait du jardin et de ce bassin. Prenant soin de se positionner face au soleil, le jeune homme plia les genoux et s'assit sur ses talons, mains sur les cuisses. Il contemplait la beauté que le village de Konoha lui offrait, du moins, ce que le clan Toshiya avait offert à Konoha. Pour autant, son cœur resta lourd et quasi insensible à tout cela. Il ne pouvait oublier... Dans la maison, les deux femmes furent délaissaient, résolu à devoir rester ensemble pour terminer ce petit déjeuné. Pour autant, cela ne semblait en rien toucher Katsue, bien au contraire. Cela faisait des années qu'elle n'avait eut de présence féminine sous son toit. C'est donc tout naturellement qu'elle proposa à la jeune femme de l'assister en cette douce matinée. Katsue - Que dirais-tu de m'aider pour pendre le linge après ceci? La femme, qui devait être vingt ans plus jeune que son époux, ne pouvait s'empêcher d'être douce avec ce jeune femme. Son instinct lui disait que cette dernière n'était pas arrivé au village par hasard, que c'était le destin qui l'avait emmené jusqu’à cette demeure. Tout du moins, c'était un petit espoir pour cette dame de pouvoir retrouver cette complicité jadis perdu. Ayena - Est-ce que... je pourrais me laver avant? Je ne voudrais pas salir vos linges propres... Katsue - Bien sûr! Cela me laissera le temps de faire la vaisselle. C'était visiblement une belle journée qui s'annonçait pour la mère. Le petit déjeuné terminé, elle vint présenter la salle d'eau à son invitée. Cette dernière se situait juste à droite de l'escalier. Une pièce sommaire mais qui baignait tout de même dans l'extravagance. La baignoire, faites de bois, était au centre de la pièce. Une petite vapeur flottait au dessus d'une eau chaude qui était visiblement dans le récipient depuis peu. Sur les murs, aucun tableau cette fois ci mais une tapisserie représentant divers motifs oriental fait d'or et de rouge. Une petite fenêtre rectangulaire donnait sur l'extérieur et les bassins, d'où l'on pouvait observer le dos de l'aspirant Hakai. Katsu - L'eau est encore propre, Hakai y viendra après toi. Il y a un Kimono propre ici. La mère s'avance dans la pièce montre alors le fameux Kimono. Ce dernier est blanc avec une ceinture rouge d'apparence sobre. Ne remet pas tes vieilles guenilles. Tu dois faire bonne impression lorsque le représentant du village viendra à ta rencontre. S'inclinant alors devant Ayena, la mère sourit de nouveau. Katsue - Je m'en vais faire la vaisselle. Profite de ce bain. Sortant de la pièce, la porte se referma alors sans un bruit, abandonnant la jeune Ayena dans cette pièce. Rapidement, des bruits de couverts s'entrechoquant se firent entendre. Katsue semblait réellement faire vivre cette demeure à elle seule. Après tout, entre un mari vivant pour la politique de son clan et par conséquent, celui du village, et un adolescent à l'académie, la femme devait passer la plus part de ses journées seule. La cuisine, le ménage, les courses... Toutes ces activités que l'on dit de "femme", constitue pourtant le centre d'un foyer, d'une famille. Sans cela, sans cette femme, nul doute que cette famille serait disloqué aux quatre vents. Finissant de laver le dernier bol, Katsue se retourna et sourit légèrement. Trente minutes étaient passé et la jeune invitée n'était toujours pas ressortit. Cela voulait dire qu'elle se détendait et suivait les conseils de son ainée. Inutile de la presser, pensa Katsue, qui se dirigeait alors dans le couloir, saisissant un bac à linge propre. Elle laissa la porte ouverte, indiquant ainsi à Ayena qu'elle était sortit, cette dernière pourrait alors la rejoindre selon sa convenance dans le petit jardin qui bordait la route du quartier Toshiya. Katsue - Oui.. Ce sera vraiment une belle journée. |
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Ayena SatoruAspirant de Konoha | Sujet: Re: Demeure d'Hakai Lun 1 Juin - 0:43 | |
| A peine Ayena avait-elle accepté sa soupe que Hakai se levait de table, essuyant ses lèvres d'un revers rapide et s'attirant de nouveau le regard de la jeune fille. Elle s'attarda sur ses traits impassibles ne sachant que ressentir. Le garçon parlait de méditation… Recherchait-il des réponses? Quelque chose le perturbait-il? Enfin… à part sa seule présence. Si la question lui brûlait les lèvres, elle se ravisa avant même d'en avoir construit la formule.
La méditation ne servait qu'aux repentants, aux moines et aux guerriers…
Le kimono noir du shinobi voleta au gré de son mouvement puis disparut par la porte d'entrée. Les yeux de la jeune fille tombèrent alors dans sa soupe. Toutes ces choses… Une soupe pouvait-elle être si lourde de sens? Si oui, il fallait s'en débarrasser. Ayena en prit donc quelques gorgées avant de poursuivre son repas, toujours en silence.
Un silence qui semblait déplaire à Katsue. Elle qui, si douce, si agréable, s'employait corps et âme à rendre le séjour de l'orpheline aussi agréable que possible. L'aider dans les tâches ménagères? Voilà quelque chose qu'elle pouvait faire, et faire correctement: grand merci à ses précédentes fonctions. Elle acquiesça sans même y réfléchir, sachant que, de toute façon, l'on accèderait à sa demande de toilette.
La fin du petit déjeuner arriva dans le calme. Puis la maîtresse de maison guida son hôte jusqu'à la pièce dos, lui indiquant les directives à suivre.
- L'eau est encore propre, Hakai y viendra après toi. Il y a un kimono propre, ici. Ne remets pas tes vieilles guenilles. Tu dois faire bonne impression lorsque le représentant du village viendra à ta rencontre.
Hakai… C'était donc le nom de cet impassible garçon qui l'avait accompagnée jusqu'ici? A moins de la présence d'une autre personne…
Ayena posa les yeux sur le kimono. Bien que simple il lui semblait magnifique. Elle approcha la main pour en toucher l'étoffe mais s'arrêta soudain, se rappelant l'état de son corps. Elle ne se rendit pas même compte de la sortie de Katsue.
La porte fermée, elle fit un tour d'horizon de la salle d'eau. Elle se sentait entourée de fils d'or et de parfums. Les volutes de fumée s'extirpant du bain semblaient isoler les lieux dans un monde totalement différent du reste de la maison. Elle fit quelques pas pour arriver à la fenêtre. Au-delà trônait Hakai, face au levant, exhibant son dos, vêtu du noir le plus profond, à la vue de l'adolescente.
Une larme roula sur sa joue. Puis, réprimant un sanglot, elle s'essuya le visage et se détourna de la lucarne. Elle laissa glisser ses vêtements sales sur le sol puis se dénuda complètement avant de se glisser dans l'eau chaude.
Ses plaies se firent immédiatement douloureuses, lui requérant qu'elle prenne ses précautions pendant son ablution. Puis après quelques étapes de quelques minutes chacunes, elle finit par se retrouver immergée jusqu'au cou.
Elle n'avait plus ressenti ceci depuis si longtemps… si bien qu'elle se laissa rapidement enivrer par les douceurs du bain, par les odeurs, et par ce sentiment d'un ailleurs inatteignable par d'autres.
*Mes dernières heures… Elle aura au moins tout fait pour que celles-là soient agréables.*
Fermant les yeux, respirant lentement, Ayena s'isola à son tour en son for intérieur. Il lui fallait mettre de l'ordre dans toutes ces pensées, tous ces souvenirs récents qui venaient habiter chaque parcelle de son esprit. Peut-être y avait-il des choses qu'elle pouvait présenter de façon à obtenir un sursis, voire peut-être la vie.
Une longue introspection durant laquelle disparurent vapeurs et chaleur. Elle prit le temps de frotter délicatement ses blessures et de laver ses cheveux qui retrouvèrent leur étincelant originel. Enfin, elle s'extirpa en veillant à ne pas mettre trop de désordre dans la pièce.
Quelques minutes plus tard encore, elle franchit la porte de la salle d'eau. Ses vêtements étaient pliés au mieux et disposés sur le sol, dans un coin de la pièce. Elle passa une dernière fois la main dans ses cheveux afin de leur assurer de tenir leur place et, d'un pas fragile elle s'avança jusqu'à la porte d'entrée.
Il ignorait totalement le temps qu'elle avait passé à sa toilette; aussi se demanda-t-elle si elle n'avait pas trop traîné. Mais au loin, dans le jardin, tout proche de la route, elle put apercevoir Katsue encore à l'œuvre. D'un pas timide elle traversa les lieux jusqu'à rejoindre la dame de maison auprès de qui elle s'inclina maladroitement en guise de respect et de remerciement.
- Pardonnez… je ne voulais pas tant abuser du temps, annonça-t-elle avec un peu plus d'assurance que plus tôt dans la matinée. Après ce, Ayena saisit le premier linge qui lui tomba sous la main et s'enquit de l'étendre d'un geste visiblement assuré et habitué.
- Ce n'est rien, répondit-elle en souriant. Alors dis-moi, comment trouves-tu le quartier Toshiya?
Ayena se retourna pour attraper une autre pièce de tissu, s'arrêtant passagèrement sur le jardin et les étendues alentours.
- Magnifique… même si les raisons de ma présence en ternissent le caractère, dit-elle avec la voix légèrement tombante. Puis ces quelques secondes passées à y penser s'envolèrent pour qu'elle poursuive dans sa tâche.
- Ne te préoccupe pas de cela. Tout le monde est à cran au village car tu es la première étrangère, à ma connaissance, qui découvre le village.
La jeune fille marqua un temps pour réfléchir ces paroles. Elle leva la tête pour regarder le bout du quartier ainsi que la part de village visible depuis l'endroit où elle se trouvait.
- Il est pourtant perdu dans une immense forêt. Mais… tout à l'air neuf, ici.
Même si la pénombre, la détresse et la fatigue ne l'avaient pas aidé à avoir un œil clair sur l'architecture de la ville, les constructions et l'état des structures qu'elle avait pu voir lui en disaient long.
- Ça l'est. Ce village a commencé à être construit il y a seulement trois mois, affirma la maîtresse de maison.
- Ah… en effet, c'est tout jeune, constata la jeune fille. Un moment de silence passa; un moment durant lequel toutes ses pensées s'interrogeaient sur ce village. Elle secoua légèrement la tête négativement, attrapant une autre étoffe.
- Je comprends pas… Pourquoi vouloir être si isolé? Elle leva la tête pour regarder autour d'elle. Essayant de retracer le chemin qui l'avait menée jusqu'ici.
À l'évidence cette question-là ne devait pas être posée. Le visage de Katsue s'assombrit ostensiblement, et sa voix changea de ton.
- Un ennemi puissant est là, dehors. La guerre des clans fait rage et seuls, nous n'aurions jamais pu survivre. Alors les ennemis d'hier sont devenus les alliés d'aujourd'hui.
Comme un retour de flamme… La guerre n'épargnait personne. Parfois il fallait faire des compromis. Des compromis blessants. Ces paroles, plus dures que les simples bonnes manières dont Katsue avait fait preuve jusque-là, renvoyèrent immédiatement Ayena à sa réalité. Son visage se teinta d'une ombre facilement décelable tandis que sa mâchoire se serrait légèrement. À côté d'elle, Katsue soupira.
- Toi aussi, tu es une victime de cette guerre.
- J'aime autant ne rien en dire… coupa-t-elle sèchement. Après un instant, elle réalisa son manque de respect vis-à-vis de cette main tendue. Excusez-moi…
Chacune saisit un nouveau linge et s'employa à le placer sur la corde. Visiblement sa remarque n'avait pas été relevée. Un léger silence s'installa qu'une fois encore Katsue brisa.
- Je comprends ta rage. J'ai perdu une fille dans cette guerre, annonça-t-elle la voix légèrement plus faible, plus mélancolique.
Ayena s'immobilisa, posant son regard sur cette femme. Il était évident qu'elle était une solide personne, son comportement suffisait à le comprendre. Pourtant impassible, la jeune fille éprouvait une large et soudaine compassion; jusqu'à ce qu'elle réalise que la chambre qu'elle occupait…
Elle baissa les yeux sur son kimono. Lui aussi? Puis elle revint au linge.
- Est-ce que… elle était jeune? Elle ne comprit pas pourquoi cette question était la première sortie parmi toutes celles qui se bousculaient.
- Environ ton âge.
La réponse tomba comme un couperet malgré la tristesse qui emplissait subitement la voix de la femme. Ayena ne put qu'y être sensible. Elle baissa la tête sur le tissu qu'elle pliait, le dernier de la bassine. Et bien qu'abrupte, son "Désolée..." parut sincère.
La dernière étoffe rejoignit les autres, dans un dernier mouvement accompagné probablement d'une ultime phrase.
- Je vous dérange probablement… |
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Hakai ToshiyaAspirant de Konoha | Sujet: Re: Demeure d'Hakai Lun 1 Juin - 20:05 | |
| Loin de tout, loin de cette conversation épineuse qu'entretenaient les deux femmes. Hakai rêvait encore et toujours, comme s'il vivait dans le passé, comme si la méditation lui permettait de retrouver ce qu'il avait jadis perdu. Sa vie, comme celle de ses parents, avait été bouleversé il y a maintenant quatre années. Il n'estimait pas être à plaindre, être le bouc émissaire de cette vie. Il savait que la guerre des clans qui faisaient rage avait arraché d'innombrable vie, que d'autre devait être dans la même situation que lui. Il dirait que chacun réagit de façon différente face à la faucheuse. Pour sa part, aucun pardon n'était possible. Tous les éléments avaient été présent pour causer un massacre. Ce n'était pas une bataille mais une boucherie ce jour là qui eut lieu sur le bord de cette rivière. Pour toute ces raisons, le jeune homme n'irait pas dans le sens de la marée, pardonnant à son voisin ses fautes passé pour se tourner vers l'avenir. Il ne voyait plus d'avenir car quoi qu'il arrive, ce dernier aurait un gout de cendre dans sa bouche. Loin des supplices de son fils, Katsue ressentait pour autant le même trouble dans son cœur. Mais elle n'était pas une combattante, c'était une mère. Et bien que la douleur d'avoir perdu son premier enfant était encore vif, et qu'elle souhaitait probablement au fond d'elle-même que le meurtrier soit punit, elle avait un second enfant et elle ferait tout pour protéger celui-ci. Pinçant le linge pour le faire tenir à la corde, elle fixa un instant la jeune femme qui l'assistait. Cette dernière semblait être destinait aux taches ménagère, à épouser un homme, lui faire des enfants et prendre soin d'eux. Rien ne semblait indiquer que son destin serait différent. Cette petite pensé fit sourire Katsue qui voyait en Ayena ce qu'elle était elle-même jadis. Bien sûr, Ayena ne faisait pas partit du clan Toshiya, mais cela n'avait guère d'importance de nos jours. C'est en reprenant son ton de mère douce et aimante qu'elle balaya littéralement les doutes de sa jeune amie. Katsue - Je suis heureuse que tu sois sous mon toit. Cela me change les pensées que d'avoir une jeune et ravissante fille à qui faire causette. La bonne humeur semblait avoir reprit la mère qui, avec un sourire aux lévres, reprenait son travail. Le bac à linge se vidait rapidement grâce au travail des deux femmes. Pour autant, le trouble restait là à menacer son invité. Ayena - Vous semblez être la seule... Suivant le regard que portez au loin Ayena, Katsue fixa le dos de son fils. Elle resta ainsi un long moment qui dura pratiquement une minute entière, sans dire mot. Visiblement pensive, elle se doutait bien de ce qui passait par la tête de ce jeune homme qui était son fils. C'est sûr une intonation de voix bien plus neutre qu'elle recommença à répondre. Katsue - C'est un gentil garçon. Mais de tous, il doit être celui qui souffre le plus de cette tragédie. Lui et sa sœur étaient très proche. Le coin de l'œil s'humidifia, alors que discrètement, elle passe le doigt pour récolter cette unique larme et la faire disparaitre d'un mouvement de main. Comment pouvait-elle en vouloir à ce garçon de vouloir venger sa sœur? Les Senjago la lui avait arraché en plus de souiller ses souvenirs. Ayena - Je comprends... Ne vous en faites pas. De toute façon, peu important la façon, je ne serai bientôt plus ici. Sans réagir à première vu à cette affirmation que cette jeune femme s'appliquait à d'écrire, Katsue continuait de fixer son fils. Ayena - Il fait souvent ça? Katsue - Tous les jours. C'est sa façon de ne pas l'oublier. Qui mieux qu'une mère pour comprendre et savoir ce que ressentait un enfant? Bien que cela faisait quatre année, observer Hakai dans sa méditation était toujours un événement pour la mère. A quoi pensait-il? Que voyait-il derrière se rideau obscurs que formait ses paupières? Seul lui le savait et jamais, oh non jamais, Katsue n'avait osé le lui demander. Katsue - Il pense que tu vivras. Que le village t'autorisera à vivre parmis nous, peut-être même dans se clan, si tu le souhaites. La mère revint poser son attention sur la jeune femme. Elle souriait de nouveau, telle une mère bienveillante. Elle s'avançait peut-être. Après tout, c'était au conseil du village et des Toshiya de décider si la femme pouvait rester parmi eux, sous son toit. Mais cela la comblerait de joie. Les parôles qui suivirent ne manqua pas de rendre fier Katsue. Ayena n'était pas sa fille et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de l'apprécier comme telle. Alors l'entendre prodiguer de sage parôle était probablement le plus beau cadeau qu'elle pouvait lui faire. Celui de savoir que quoi qu'il arrive, Katsue sera certain qu'elle ne ferait pas de folie. Ayena - Chacun défends les siens. Je comprendrais que l'on m'enferme ou... pire... pour cette raison. En attendant, je peux faire autre chose pour vous aider? La mère sourit, encore et toujours. Elle n'avait vraiment aucune raison de pleurer aujourd'hui. Lorsque l'on fait de pareil rencontre, on peut retrouver le gout de la vie. Elle secoua alors négativement la tête, hors de question qu'elle n'exploite son invitée. Katsue - Simplement allez rappeler à Hakai qu'il a un bain à prendre. Dans un ultime sourire, elle fléchit les genoux pour se saisir du bac à linge vide. Il était sans doute temps que l'héritier de cette maisonnée face honneur à leur invitée par sa présence. Elle s'éloigna alors, rejoignant le porche de la maison puis disparut au détour d'un couloir, laissant alors la jeune Ayena dans le jardin avec une tâche simple mais peut-être appréhensif: Parler à Hakai. |
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Ayena SatoruAspirant de Konoha | Sujet: Re: Demeure d'Hakai Lun 1 Juin - 23:39 | |
| Elle sourit et prit congé. Ayena ne comprenait pas pourquoi Katsue se montrait si bienveillante; finalement, même si la présence de l'adolescente bousculait son récent quotidien, rien ne les liait; à part leurs malheurs. Mais ce malheur-là devait être le pain de tout un chacun en ces temps de tourments.
La jeune fille ajusta son kimono. Elle n'avait pas l'habitude d'en porter car, bien que traditionnel, les kimonos – particulièrement ceux d'une telle qualité – valaient une petite fortune. Quant à leur utilité au sein d'une communauté d'ouvriers, d'artisans et de paysans, elle atteignait facilement le zéro. Mais il fallait rester présentable…
Doucement elle se mit en marche, traversant le jardin pour se rapprocher de l'étendue d'eau où le jeune shinobi se dresser, immobile depuis de longues minutes. Ce fut à pas feutré qu'elle s'approcha, ne voulant le surprendre. Alors qu'elle se trouvait à quelques pas, elle s'immobilisa et annonça d'une voix pleine, et pleinement mal assurée:
- Hakai…? Ta mère me fait te rappeler que la salle de bain est prête pour toi.
Le garçon sursauta puis se retourna comme pris sur le fait. Pourtant… il ne faisait rien de mal. Il la regarda un instant, l'air presque perdu; probablement encore dans un monde qui échappait à quiconque sauf lui.
- Entendu.
Elle s'inclina légèrement dans le but de s'excuser, comme l'aurait fait Katsue, avec moins d'habitude cependant.
- Je ne voulais pas te surprendre… lui assura-t-elle. J'espère ne plus vous imposer ma présence d'ici peu.
C'était un mensonge, du moins pour une part; cette part d'elle qui voulait absolument échapper à la mort mais qui se manifestait sans cesse à l'improviste et lui rappelait que la réalité n'était absolument pas un conte de fées.
Le garçon se leva et fit volte-face.
- Et où comptes-tu aller? Demanda-t-il.
- Je n'ai pas encore la réponse… répondit-elle simplement en le regardant droit dans les yeux. Pour l'instant, la décision ne m'appartient pas.
- Tu n'as ni ami, ni famille, ici. Tu es arrivée nue comme un ver… Tu survivras.
Déjà peu expressive, la mine de la jeune fille s'affaissa. Une lueur sombre s'inscrivit progressivement dans ses yeux gris habituellement brillants. Les manches de son kimono bougèrent légèrement tandis que son visage terminait d'arborer, bien malgré elle, une expression assassine.
- J'y compte bien, lança-t-elle presque sèchement. Je n'oublierai quand même pas que ta discipline aura été une main tendue.
Ce disant elle lui adressa un léger signe de tête puis lui tourna le dos sans qu'il n'en fasse rien.
*Petit con…*
Elle entreprit de s'éloigner de l'aspirant, préférant une marche paisible dans les jardins; du moins autant que faire se pouvait. Chaque pas remuait cette infâme réplique qu'il lui avait servie. Elle se répétait chacun de ses mots, appuyant même sur les plus gênants, les plus blessants. À chaque pas l'envie de le passer à tabacs grandissait, consumant ses entrailles comme un feu de cheminée dévore une bûche sèche.
Après quelques dizaines de mètres elle s'immobilisa, de nouveau au bord du bassin. Sans rien fixer de particulier, ses yeux stoppèrent leur course sur l'eau où dansaient petits insectes, poissons, fleurs et les ondes que tous provoquaient à sa surface.
La douleur pouvait rendre stupide…
Sa mâchoire se serra une ultime fois, puis se résignant à accepter l'idiotie du gamin, elle se détendit comme elle le put. Une profonde inspiration vint calmer les battements de son cœur puis elle ferma les yeux. Dans son esprit la rage formait une large tâche d'un rouge vif… Elle y dessina une marque centrale noire comme l'ébène. Puis chaque inspiration devint un souffle qui repliait les bras que formait cette tâche. Ce ne serait pas le travail d'un jour, d'une semaine ou d'un mois… mais l'essentiel était de l'entamer.
Sans s'en rendre compte elle s'assit dans l'herbe à son tour, les yeux toujours clos.
C'était la première fois qu'elle découvrait ce monde. Il y avait là comme un noyau d'où partaient de grands lés aux couleurs variées. Certains se croisaient une, deux, trois fois voire bien plus. Certains s'évitaient continuellement. Tous remuaient de façon frénétique ou lente. Elle y percevait de l'énergie, des images, des odeurs… des souvenirs. Des bons, des mauvais, des terribles ou des magnifique.
Ce noyau d'énergie trônait dans une immense grotte. Ses murs étaient bruts comme la roche de montagne. Des aspérités infinies les décrivaient, cavités où résidaient parfois des connaissances, parfois des convictions, comme les antichambres de son savoir, de sa sagesse… de son identité.
Elle, telle une araignée sur son fil de soie, se baladait sur ces tissus tendus dans ce palais. Elle tomba sur le visage de sa mère, souriante comme toujours, douce et bienveillante. L'image lui arracha un sourire. Elle marcha encore sur cette route aux tons pastel pour trouver les voix des enfants qui jouaient, la réclamant pour qu'elle les accompagne. Des rires, des cris, de la joie… Ayena leva les yeux. Plus loin se trouvait une masse noire, dont les tentacules venaient se greffer sur les autres routes.
Un frisson la parcourut…
Quelque chose l'attirait mais elle ne voulait pas voir, pas entendre, pas sentir. Elle tourna les talons puis sauta sur un autre fil. Bleu… il semblait la mener vers la maison. Elle en poussa la porte pour se voir assise sur son lit, son père se tenant près d'elle. Un livre ouvert sur les genoux, elle se faisait expliquer les légendes et les vieux mythes.
Mais la sphère noire l'appelait… Elle la regarda de nouveau, puis observa les environs. De nombreux points y convergeaient… Impossible de l'ignorer. Elle s'en approcha… Bien vite une clameur familière s'en éleva. Le tintement du métal, l'odeur de combustion, le désordre le plus absolu. Plus elle s'en approchait plus ces sensations devenaient puissantes.
Elle allait passer la main à travers le voile pour en découvrir les images… Quand soudain… |
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| Sujet: Re: Demeure d'Hakai Mer 3 Juin - 1:00 | |
| Elle se tenait droite, les bras croisé sous sa poitrine, le dos collé au mur fait de chambre et de bois. La tour central du village ne resplendissait. Elle avait été bâtit rapidement afin que les instances dirigeante du village aient un lieu convenable et atypique pour mener à bien leurs tâches. Surélevés sur trois étages, la tour était le plus haut bâtiments du village. Pour éviter que cette dernière ne servent de point de repère à toute armée, elle ne dépasserait jamais, tout du moins, pas en tant de guerre, cette taille. Par conséquent, des bâtiments annexes couvraient ses pieds, lui donnant presque une allure de château. Comme un champignon, des ailettes faites de tuiles bleu nuit et de bois couvraient les extrémités du bâtiment à chaque étages. Cela lui permettait une meilleur stabilité, en plus d'être esthétique dans un style traditionaliste. L'intérieur du bâtiment était d'une simplicité déconcertante. Un plancher en bois fait de pin, le bois des alentours; des murs fait de meutes de paille, bon isolent thermique et sonore; recouverte alors ensuite du Washi, le papier traditionnelle sur lesquels divers caractère et dessins viennent être appliqué. Très peu de tableau et autre forme d'art viennent embellir les couloirs de cette tour administrative. Tout comme le village de Konoha, son cœur allait droit au but, car leur survie en dépendait. Lorsque la guerre ne sera qu'un lointain souvenir, alors le temps sera à la décoration. La jeune Kunoichi avait monté une à une les marches des trois escaliers afin de se rendre tout en haut de la tour, vers l'unique salle qui comblait cette étage, celle du grand conseil. Faisant son rapport de la patrouille de la veille, elle avait alors parlé de cette jeune fille qui s'était écroulé devant la porte de l'académie. Comme elle s'y était attendu, les traditionaliste avait d'emblé exigé son exécution afin de préserver l'intégrité du village. Mais tout ceci n'était que du vent brassé. Pour qu'une décision soit prise, il fallait que le conseil se réunissent. Chaque "représentant" des quatre clans et probablement d'autre encore, autour d'une table à exiger telle ou telle chose. Ce n'est que par un vote que la vie de cette gamine allait être décidé. Ce qui ne manqua pas d'interpeller Takki. Finalement, la lourde porte s'ouvrit. Takki n'avait rien entendu, pas un haussement de voix. Ce qui voulait dire que la plus part des conseillés étaient plus ou moins d'accord. Qu'aucun débat houleux n'avait eut lieux. C'était le représentant du clan de Takki qui vint la voir. D'un simple hochement de tête, il lui indiqua le verdict: Ayena était invité à rester au village. Cela arracha un maigre sourire à la femme. Elle écouta avec attention alors les ordres du conseil et ce qu'allez devoir annoncer la Kunoichi à la tenue rouge à la petite femme et nouvelle pensionnaire du village. Un dernier hochement de tête, puis elle entreprit la descente de la tour, bien plus vite qu'elle n'en était monté. Elle espérait que tout c'était bien déroulé au sein du quartier Toshiya. A dire vrai, le représentant de ce clan n'avait guère été ravi qu'une Isatsu avait prit la décision de prendre en otage son clan, mais peu importe, ce clan avait toujours la fâcheuse tendance à être péteux. Seuls les paroles de la petite Ayena allait indiquer si elle avait prit ou non la bonne décision. Péteux... Oui, c'était le mot. Lorsque Takki posait son regard sur leur quartier, elle se disait que même en temps de guerre, ces personnes là chercherait à crever les poches emplit d'or. Il y avait un dicton qui disait: "Un cercueil, c'est quatre planche de bois. Pour un Toshiya, c'est une cage d'orée". A croire que ce n'était pas réellement que des ragots. Marchant d'un pas calme et détendu, la Kunoichi se dirigeait droit vers cette demeure que le conseillé Toshiya lui avait indiqué. Cette dernière appartenait à l'un des membres du conseils Toshiya, un traditionaliste. Probablement l'un de ceux qui aurait désapprouvé la venu de cette gamine au village. La mâchoire de Takki se serra à l'idée de rencontrer le maitre de maison. Alors qu'elle était en pleine appréhension, son regard se posa sur une silhouette de jeune femme. Un petit sourire étira ses lèvres, finalement, elle n'aurait besoin de le rencontrer. Elle se dirigea vers cette élégante jeune femme, la détaillant de haut en bas. Le Kimono lui sied à ravir, si bien que Takki eut du mal à reconnaitre la personne. Takki - Te voilà. Tu me facilites la tâche d'être dehors. Le silence qui s'en suivit surpris quelque peu la Kunoichi avant de finalement voir Ayena se relever en sursaut, passant ses bras devant son visage dans une position maladroite. La Isatsu ne pouvait lui en vouloir, après tout, elle s'attendait à être a tout instant victime du village. Elle sourit alors légérement, comme pour la rassurer. Takki - Ce n'est que moi. Haussant un sourcil, Takki ne pu que constater l'état de stress dans lequel se trouvait Ayena, a moins qu'il n'y avait quelque chose d'autre. Quelqu'un chose qui l'avait amené a voyager et qui l'avait amené tout droit à Konoha. C'était les raisons de sa présence ici. |
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Ayena SatoruAspirant de Konoha | Sujet: Re: Demeure d'Hakai Mer 3 Juin - 10:38 | |
| La voix qui s'éleva n'appartenait pas à ce monde-là. Intruse au milieu de la clameur, elle attira immédiatement l'attention d'Ayena qui se détourna du voile noir. Mais sans qu'elle n'eût pu discerner son origine, la jeune fille se retrouva happée par un halo lumineux.
Prise d'une quasi-panique, elle se redressa d'un bond tout en se retournant. Faca à elle une silhouette plus massive que son propre corps se tenait debout. Elle recula d'un pas et se mit en garde. Sur sa poitrine se serrait un étau surpuissant. Dans son ventre s'animait un feu de peur, de détresse et de colère. Ses mains tremblaient, sa vision se perdait dans un monde entre elle et la silhouette et sa respiration admettait un rythme irrégulier et saccadé.
Alors la voix retentit de nouveau…
Ayena leva les yeux, sa vue délaissant le trouble qui l'affectait. Le visage de Takki lui apparut enfin nettement. Elle haletait encore quand ses mains se baissèrent. Puis les secondes passant, se transformant en minutes, son cœur cessa de battre la chamade. L'incendie qui consumait ses entrailles s'éteignit, la cohue des fourmis qui emplissait ses membres s'estompa. Le retour de ses pupilles à leur taille normale indiquait dès lors que le temps de crise était passé. La jeune fille s'essuya rapidement le front d'un revers de manche puis posa son regard sur la kunoichi; attendant le verdict.
- J'ai le plaisir de t'annoncer que…
Enfin... La délivrance. La bombe juchée dans le corps de la jeune fille s'apprêtait à exploser.
- Tu vas mourir…
Finalement non… Les épaules d'Ayena s'affaissèrent soudain. Elle pâlit ostensiblement tandis que ses yeux tombaient vers le sol.
- Non je déconne! Le conseil t'accepte au sein du village! Félicitation, citoyenne!
Et puis quoi? Une tape sur l'épaule en guise de camaraderie? Se foutait-elle de sa gueule? Ayena devait-elle vraiment se réjouir de la nouvelle? Y avait-il seulement de quoi?! En réalité… oui. Après tout, combien de fois avez-vous été persuadé que vous êtes sur le point de mourir et que l'on vous annonce la vie?
*Ils sont tous aussi cons, ici?*
- Et sinon… on peut arrêter les blagues? Lança-t-elle froidement. Qu'est-ce qui m'attend, désormais?
- Et bien j'ai besoin de savoir quelques détails de ta vie passée; de ce qui t'a poussé à voyager. Puis une fois fait, on te trouvera du travail.
*Mais je reste vraiment?*
- Évidemment… répondit-elle en détournant les yeux vers le bassin. Si j'avais encore un foyer je ne serais pas ici. Si ma famille était en vie, non plus…
Ce qu'elle ne disait pas, c'était qu'elle conservait l'espoir d'en retrouver des membres; un jour. Mais il semblait que ce jour-là viendrait bien plus tard.
- J'ai besoin de plus de détails…
Elle soupira.
- Je m'appelle Ayena Satoru. Entama-t-elle. Je vivais dans une communauté de l'Est faite de paysans, d'ouvriers et de chasseurs. Cette communauté regroupait plusieurs familles, comme vous ici. Les années passant, nous nous sommes ouverts aux régions voisines. Certains sont devenus de riches commerçants, d'autres sont restés plus simples. Mais notre ascension générale a attisé les convoitises. Et les conflits qu'elle déclencha…
Son poing se serra momentanément.
- C'est pareil partout. La guerre… Des villages brûlés, des enfants égorgées et des femmes violées avant leur exécution. Enfin… sauf si elles s'en sortent.
Ce disant, elle jeta son regard dans celui de la jeune femme. Un regard qui témoignait d'une expérience personnelle profondément blessante. Dans ses yeux s'inscrivait aussi l'image de la mort et du meurtre, accompagnée de toute la froideur qu'ils requéraient pour être mis à exécution.
- Le bourg entier a disparu. Je me suis échappée et j'ai filé vers l'Ouest. Ce n'est que par chance que je vous ai trouvés.
- Comment t'es-tu échappée?
- J'ai tué celui qui me montait. Cet idiot avait posé sa lance bien trop près…
Cinglante et spontanée. C'était le moins que l'on pouvait dire de cette réponse. Transpirant la vérité, ou mensonge bien déguisé. Mais elle était trop jeune pour maîtriser un tel art. Takki grimaça puis opina du chef.
- Tu te souviens du moment où tu l'as tué?
Ayena eut un rictus malsain et se tourna vers le plan d'eau.
- Comment oublier…? J'ignore si ce n'était que de la rage... mais mon corps entier bouillonnait. Chaque afflux de sang, chaque muscle crispé... Tout se ressentait au centuple. J'en oubliais presque sa présence… Presque.
Un frisson la parcourut, dressant jusqu'au duvet de sa nuque. Son poing se serra tandis que se dégageait d'elle une envie de vengeance et de mort contrastant étonnamment avec son petit gabarit. Sa voix était... glaciale.
- Son visage a changé l'espace d'un instant. Et la pointe s'est logée dans sa gorge…
Une vie de moins. C'était aussi rapide et aussi simple qu'un claquement de doigt. Même pour cette adolescente. De son côté, Takki hocha simplement la tête.
- Est-ce que cela te dérange de rester encore quelque jours dans cette demeure?
- Demandez-le-leur. Vous venez de me trouver un toit, ici ou ailleurs dans le village, je ne vois pas comment je pourrais dire non. Elle marqua un temps. Mais je ne suis pas la bienvenue dans cette maison. Sauf pour sa maîtresse.
- Je ne connais pas cette famille, mais tu te débrouilleras, j'en suis sûre.
Elle releva brusquement la tête.
- Donc j'y reste?
- Pour le moment. Répondit-elle en hochant la tête une fois de plus.
- Soit. Ai-je le droit de visiter, désormais?
- Tu es chez toi à Konoha, même si on te garde à l'œil. Ne quitte pas le village.
- J'en ai assez de la forêt… et je ne voudrais pas abîmer mon kimono.
Sans attendre d'avantage, elle passa devant Takki et entama une balade le long du quartier Toshiya. S'éloignant, la jeune se retourna après quelques pas, n'oubliant pas de souhaiter la bonne journée à son aînée.
Dernière édition par Ayena Satoru le Jeu 4 Juin - 19:23, édité 1 fois |
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Hakai ToshiyaAspirant de Konoha | | |
Ayena SatoruAspirant de Konoha | Sujet: Re: Demeure d'Hakai Dim 7 Juin - 22:50 | |
| Une fois sortie du quartier Toshiya, tout semblait un peu plus fade, plus rustique. Le village avait son charme, particulièrement grâce à son aspect de chantier. Certains endroits semblaient boueux et peu engageants, mais la jeune fille ne doutait pas d'un avenir plus radieux, et propre.
Elle marcha dans les allées sinueuses, contemplant cet endroit qui deviendrait – un jour peut-être – réellement un nouveau foyer. Sans s'engager au plus profond de chacun des quartiers – après tout ils étaient suffisamment éloignés les uns des autres – elle s'efforça d'en avoir un aperçu; au moins une façade.
Mais la journée passait rapidement et elle tenait à être rentrée à temps pour prêter main forte à Katsue. Elle rebroussa chemin en veillant à ne pas se perdre et arriva jusqu'au quartier Toshiya. Comme la veille, elle emprunta la voie qui la menait vers le sud du district et parvint jusqu'au domaine de la famille d'Hakai.
La jeune fille s'engagea dans le jardin privé, passa le pont et atteignit l'entrée de la demeure. Elle fit discrètement coulisser la porte après s'être déchaussée. Son regard, une fois entrée, balaya le logement. Tout y semblait toujours en ordre et les sons qui se dégageaien:t des cuisines indiquait que Katsue était déjà au travail.
D'un pas léger, l'adolescente gagna la pièce des fourneaux et se présenta à la maîtresse de maison en s'inclinant respectueusement.
- Y-a-t-il quelque chose que je… puisse faire?
Katsue nota son arrivée et lui indiqua que le repas pouvait se faire à deux plutôt que seule. Ce fut presque souriante qu'elle accepta sa chaleureuse invitation; évidemment, il y avait toujours une bonne raison pour avoir de la compagnie. |
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| Sujet: Re: Demeure d'Hakai | |
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