Sujet: [Présentation] Saitama Kochiya Lun 12 Aoû - 12:45 Description Physique D’un bon mètre quatre-vingt neuf, muscles saillants, Saitama, vingt-trois ans, peut être intimidant. C’est sans compter son œil noir au regard paisible et le pli bienheureux de sa bouche. Généralement torse nu quand le climat le permet, il possède, dans le balluchon blanc qu’il trimballe toujours avec lui, un magnifique poncho noir à capuche, ainsi qu’une tunique, noire aussi, également dotée d’un capuchon. Il ne se sépare jamais de ses colliers bouddhistes et a aussi un chapelet en plus qu’il peut porter au poignet. Usuellement pied nu ou en sandales pas chères.
Description Psychologique Saitama est sérieux, sympathique, ouvert, intéressé aux autres, et bénévolent. C’est aussi dans son intérêt. Il ne manquera également pas de parler de sa religion, de la sortie de la Roue de la Réincarnation et de la prière obligatoire toutes les heures, plus ou moins, suivant le cycle solaire. D’ailleurs, si l’heure est venue, peu importe les circonstances, il arrêtera immédiatement ce qu’il était en train de faire, toutes affaires cessantes, pour prier, généralement une dizaine de minutes, et communier avec son Dieu. Parfois, ça peut être plus long, s’ils ont des choses à se dire. Saitama est relativement tolérant à la différence de religion et à la critique de la sienne, tant que c’est mesuré et argumenté. Mais s’il est interrompu pendant sa prière ou par un autre acte blasphématoire de type acte mauvais, il agira d’abord pacifiquement, puis un peu moins. Le châtiment divin peut s’abattre sur les infidèles. Ou pas. Parfois, également, le jeune homme confère à voix haute avec son Dieu des personnes qui l’entourent ou d’une situation sans le moindre rapport.Histoire/Post RP La nuit tombait sur le village ninja. Un petit vent frais, peut-être annonciateur de pluie, se levait. Aujourd’hui avait décidément été une bonne journée. Saitama avait bien fait de suivre son instinct et de venir s’installer à Konoha. La paye était bonne, le climat pas trop mauvais, et il aurait probablement de quoi s’acheter son nouveau logement demain dans la journée. C’était dire à quel point sa fortune augmentait rapidement. De fait, le jeune homme de 23 ans allait se lever pour rentrer chez lui quand il aperçut du coin de l’œil un potentiel client. La quarantaine, une canne, des vêtements de qualité, et un regard plein d’empathie. Quand l’inconnu passa à côté de lui, il le regarda, plein d’espoir et lâcha : « - Une ptite pièce s’il vous plaît… » L’homme lui jeta un regard où l’étonnement le disputait à l’ennui et continua sa route, allongeant même le pas, ce qui lui valu un ‘’connard’’ murmuré tout bas. L’homme avait dû entendre quelque chose, car il regarda une dernière fois par-dessus son épaule avant de tourner au coin de la rue. On avait rarement vu un boiteux accélérer autant. Avec un soupir, Saitama se leva finalement et s’étira longuement les bras, les jambes et le cou. C’était que rester assis toute la journée à quémander, c’était fatigant, à force. Mais ça en valait la peine, le village des commerçants était généreux pour les mendiants. Il y avait aussi toujours des petits trafiqueurs qui avaient besoin de quelqu’un pour regarder du bon côté, des fois que les autorités passent dans le coin. Et l’occasionnel petit boulot pas trop fatigant. Même s’il était tard, Saitama décida de passer chez le promoteur immobilier, histoire de voir s’il y avait moyen de négocier une réduction pour son chez-lui. Des semaines qu’il économisait de toutes ses forces pour s’acheter la demeure de ses rêves. Cela dit, le vendeur aurait peut-être déjà fermé boutique. Bah, il verrait bien. De toute façon, le vendeur ne se trouvait qu’à un pâté de maison d’ici, il y serait en quelques minutes. La saison estivale lui permettait de se passer de son habituel poncho, dont il se servait plutôt comme oreiller en raison de la température. Sa gourde lui battait le flanc, quasiment vide après sa longue journée de travail, et son sac avec ses possessions lui semblait aussi léger que d’habitude. Mais le joyeux tintement des pièces dans sa poche lui procurait un ineffable sentiment de joie et de victoire. Peut-être même d’euphorie. Finies les nuits à la belle étoile qui, bien que sympathiques et agréables, surtout avec ce climat, étaient quand même éprouvantes. Toujours rester sur le qui-vive, attentif à son environnement, était-ce réellement du repos ? Surtout qu’il fallait travailler le lendemain, tout le monde ne pouvant pas se permettre une vie d’oisiveté. Sur ces pensées déjà cent fois pensées, Saitama arriva chez le marchand. Le lampion était encore allumé, ce qui était bon signe, mais il semblait que le vendeur était en train de fermer boutique. Les yeux du jeune homme se posèrent avec espoir sur sa cible, puis il détourna le regard et s’adressa au marchand : « - Bonsoir, vous êtes encore ouvert ? - Je suis en train de fermer, faites vite. - Combien pour ça ? - 90 Ryo, monsieur. - C’est cher, ça les vaut pas, regardez, ces angles, pas de peinture sur les murs… - Hé mon bon monsieur, c’est le prix d’un carton de bonne qualité avec angles renforcés, et fermeture hermétique, taille 1m20x1m20x1m. - Mais il n’est pas waterproof ! - Monsieur, si vous voulez du waterproof, nous avons une gamme spéciale qui, bien qu’un peu plus chère, reste tout à fait abordable. En effet, provenant tout droit de la fabrique du grand Atsugami -son petit-fils en tout cas , ils sont résistants aux éléments, et aux chocs ! Pour pas plus de 210 Ryo ! Une occasion en or, si je puis me permettre. - C’est un peu hors-budget pour le moment, je vous prends l’autre, mais à 61 Ryo. - Ecoutez monsieur, c’est impossible, vous voulez me mettre sur la paille ? 85 ! - Mettez-vous à ma place, j’ai besoin de ce carton, c’est une question de vie ou de mort. Je peux monter jusqu’à 68 Ryo mais je mets ma vie en danger, en faisant cela, vous savez… - Ah, je suis navré, si je vous vends ce carton pour un prix aussi bas, même si je le ferais volontiers par bonté d’âme, j’ai peur que ma femme ne comprenne pas et qu’elle m’en veuille, vous savez ce que c’est, les grognasses… Cependant, je peux vous proposer cet incroyable carton qui, bien que moins résistant, a les mêmes mensurations et ne coûte que 50 Ryo tout rond ! - Je le connais, ce carton, c’est du Shin'bun'shi, une qualité méprisable ! - Voyons, monsieur, vous exagérez ! La qualité n’est certes pas aussi bonne, mais elle reste de bon aloi, surtout pour un prix aussi bas. Vous sachant dans le besoin, je peux même vous faire une incroyable réduction de 10%, pour passer le prix à 45 Ryo, une offre exceptionnelle que je vous fais car il faut que je rentre chez moi, ma femme a mis la dinde au four, elle va être trop cuite si je tarde trop. - Navré, monsieur, je ne peux acheter un produit pareil qui ne correspond pas à mes standards en matière de logement. Je vous souhaite tout de même le bonsoir. - Bonne soirée à vous. » Sur ces regrettables paroles au goût de défaite, Saitama se dirigea vers la zone périurbaine servant de parking à charrettes. Le vieux Niguruma était arrivé en début de semaine pour livrer des marchandises, et ça ne le gênerait pas de l’héberger une nuit de plus. Il lui dirait que la journée était mauvaise, le charretier comprendrait. Peut-être. D’ailleurs, le vent avait continué de se lever, et les nuages d’un gris menaçants commençaient à s’accumuler à l’horizon. Manque de bol, le vent poussait les cumulo-nimbus droit sur le village. Saitama se rappela alors ce qui l’avait réveillé ce matin : un rayon du soleil droit dans une fissure entre les planches du plateau de la charrette. Si le vieil homme n’avait pas réparé sa charrette dans la journée, comme il avait dit qu’il ferait, la nuit serait encore plus humide. Quand Saitama arriva enfin au parking, il découvrit le charretier en train de s’enfiler des godets à l’entrée d’une tente. Vu comme il venait de renverser la moitié de son gobelet en se servant, il était là depuis un moment, donc peu de chance qu’il ait bouché les trous. Le jeune homme soupira, puis alla se glisser dans l’espace étroit sous le plateau du véhicule. Il remarqua tout de suite le même interstice que ce matin. Difficile de le manquer, avec la lune qui brillait tout droit au travers. Une lune banale, pas ronde, pas demie, pas quart, juste une lune. Elle était aussi banale que celle qu’il avait vu avant de partir de chez lui, il y avait déjà toutes ces années. Il ne regrettait pas, sachant ce à quoi il avait échappé, mais tout de même. Pour le plaisir de penser au bon vieux temps, il partit dans ses souvenirs. Ses parents avaient été d’accord pour qu’il parte en voyage. De toute façon, ils allaient lui envoyer de l’argent si le besoin s’en faisait sentir. Son sac de marin sur l’épaule, il avait dit au revoir à sa famille, en promettant de leur ramener des cadeaux de son tour du monde. Sa sécurité serait même assurée par les caravanes avec lesquelles il voyagerait. De son propre point de vue, il serait plutôt peinard. Il aurait juste un peu de manutention et de conduction de chariot à faire, le reste du temps les doigts de pieds en éventail. Puis même conduire une charrette, c’était pas sorcier. Comme petite note à part, il se dit que les charrettes d’alors étaient au moins trois fois moins moches et en meilleur état que celle sous laquelle il allait passer la nuit. Au final, ça n’avait pas été si intéressant que ça. Enfin, moitié intéressant, moitié pas. Dur à définir. Chaque endroit était nouveau mais un peu comme avant. Puis il avait reçu la nouvelle que sa famille était morte pendant la guerre. De maladie, ou un truc comme ça, il savait pas trop, mais il était sûr que c’était vrai. Du coup, il avait été perdu en terre étrangère, sans rien ni personne. Bah, il s’était débrouillé, mendiant ou travaillant à moitié pour continuer son tour du monde. Après avoir trainé ses guêtres pendant quelques mois dans le pays du feu, sans s’attarder à Goya, il squatta une caravane vers le village à peine fondé de Konoha. Alors qu’il marchait à côté de la caravane, un des gardes à l’entrée l’arrêta sec au moment de passer la grande porte. « - Hola, du calme, garçon, pourquoi souhaites-tu entrer dans le village de Konoha ? - Eh bien c’est très simple, je souhaite vivre dans un village en paix et prospère dans lequel je pourrai travailler pour gagner mon pain quotidien et vivre décemment. - Hmpf, bon, passe, mais gaffe à toi ! » Grâve à cette magnifique phrase apprise par cœur et répétée avec candeur, les yeux grand ouverts, regard fixe et bave au coin des lèvres, Saitama était rentré et avait travaillé la première semaine à construire des maisons. Ensuite, il s’était retrouvé au chômage technique parce qu’un petit génie avait mal prévu les quantités de matériaux de contruction nécessaires. Du coup, pas le choix, il avait quitté les barraquements dans lesquels il dormait avec les autres ouvriers et était allé gagner sa vie autrement. Pas de bol, hein. Le reste n’était que les jours qui se suivaient et se ressemblaient, plus ou moins, et puis le sommeil le gagnait. Bonne nuit moi-même, se murmura-t-il en se renfonçant dans la terre battue. C’était diffus. Un genre de chaleur sur sa joue, pas désagréable. Sans doute le soleil qui passait par la fente. Saitama se repositionna de sa position fœtale sur le dos et laissa s’échapper un soupir de satisfaction, se renfonçant dans les bras de Morphée. Une légère poussée sous sa tête, puis la sensation d’une griffe sur son cuir chevelu le réveilla en sursaut. Sursaut qui s’acheva rapidement quand sa tête s’écrasa contre la charrette, qui s’ébranla pile à ce moment-là. Le jeune homme se roula précipitament sur le côté pour esquiver les sabots du cheval qui lui adressa un hennissement moqueur. Le claquement des rênes et les jurons du charretier achevèrent de le sortir de sa somnolence, mais déjà quelque chose d’autre occupait pleinement ses pensées. Plutôt que quelque chose, c’était quelqu’un. Pas une personne, mais un Dieu. Son passé, auquel il avait repensé avant de s’endormir, tout lui réapparut sous un jour nouveau. La statuette dans la caravane de marchands pour son premier voyage. Toutes les autres qu’il avait croisé pendant ses vagabondages. Celle qui se trouvait à l’entrée de Konoha, aussi. Son Dieu n’avait cessé de veiller sur lui, attendant qu’il mûrisse assez pour devenir son Héraut. La taupinière n’était que la dernière étape, véritablement, de sa Révélation. Mais maintenant venait le plus dur, le plus long. Un voyage initiatique et un changement de révolution pour le monde. Il était temps de transmettre le savoir qu’il avait acquis en un instant aux habitants de la planète. Mais d’abord, commencer par la rue, puis le quartier, le village, le pays, le continent, les mers, et enfin le monde. Cependant, trêve de planifications oisives, c’était l’heure de la prière. Saitama commença ses incantations, qui durèrent bien une dizaine de minutes, sous les regards d’abord étonnés puis moqueurs de la populace. Après, il se rendit chez un antiquaire et acheta les chapelets bouddhistes que son Dieu lui commanda d’acheter. Enfin, il était temps de prêcher. Sans succès, hélas. Mais un jour, ils comprendraient qui était le vrai Dieu et suivraient ses pas. Après une heure revint le temps de la prière. Saitama s’agenouilla là où ses pas et son Dieu l’avaient porté, et concentra toute sa force mentale, sa dévotion et son être-même dans ses paroles. Il sentit une douce chaleur l’envahir des pieds à la tête, et crut voir un genre de point bleu évanescent juste devant ses yeux. « - Hep, toi, là, viens ici ! » Saitama l’ignora, la prière horaire étant un des premiers préceptes de son Dieu. Pas question de se laisser interrompre, et le passant s’en aperçut rapidement quand, après avoir essayé de lui parler pour la troisième fois, il essuya une nouvelle rebuffade muette. Du coup, l’inconnu attendit stoïquement à côté de lui. Une fois la prière finie, l’homme lui posa la main sur l’épaule. « - As-tu déjà entendu parler du chakra, jeune homme ? »
Dernière édition par Saitama le Mar 13 Aoû - 2:38, édité 1 fois