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 Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%]

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Shinjin Isatsu
Aspirant de Konoha
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Shinjin Isatsu


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MessageSujet: Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%]   Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%] EmptyVen 10 Mai - 23:14

Kakouko Senjago







Cela faisait maintenant un an, jour pour jour, qu'il était sorti des montagnes. Les moines l'avaient rééduquer, jour après jours, ranimant parfois des souvenirs de sa petite enfance... cela n'effaçait pas les souvenirs plus directs: un animal... de la neige... du vent... du brouillard... le froid et l'humidité brouillant des sens... encore cet animal... des flammes, noires, le consumant, et les dents de Kakouko, déchiquetant sa chair, sans attendre qu'elle soit cuite tant l'enfant était affamé. Plus rien. Encore ce souvenir. Un souvenir parmi tant d'autres. Des bêtes, il en avait tué. Des animaux, il en avait mangé. Était-ce mal? Les moines ne mangeaient pas de viande, ils lui enseignaient de ne pas tuer, de ne jamais se soumettre à ses pulsions, comme la faim. Certains de ses maîtres s'étaient exposés à la faim durant des semaines rien que pour y résister. Était-ce la même chose, que de se priver de nourriture volontairement, de savoir qu'on peut se nourrir mais de ne pas y succomber, et juste d'avoir faim parce qu'il n'y a rien à manger, d'avoir peur de mourir de faim. Oui, la peur de manquer... c'est cette peur qui dominait. C'est cette peur qui le domine toujours. Quelque chose était mort, durant ces sept années passées là bas. Il le sentait. Mais quoi? Les moines de sont âge, qui se souvenaient de lui, lui disait qu'il n'était plus le même. Qu'il possédait la sagesse des maîtres. Que que pouvait bien être cette sagesse qui le séparait des enfants qui étaient avant ses camarades de jeu?

Une deuxième chose le séparait des autres enfant aujourd'hui. Il devait partir. Quand il avait demandé s'il pouvait revenir, on lui avait dit que chaque chose venait en son temps. C'était une réponse sage, et Kakouko savait ce que ça voulait dire : son interlocuteur n'en savait pas plus que lui. Ils marchaient depuis une journée. Après être partis au petit matin, le soleil était rougeoyant et se couchait derrière eux. Ginmata-sama, un de ses maîtres, l'accompagnait. Ils avaient tous les deux le crâne rasé, et des frasques oranges et rouge, typiques du monastère du Temple du Feu. Leurs sandales ne s'enfonçaient maintenant plus dans la neige éternelle, et Kakouko ne comprenait pas pourquoi. Ils n'avaient pas énormément changé d'altitude, mais pourtant, il n'y avait plus de neige. Devant eux, derrière le col reliant les monts, s'érigeait une énorme montagne, noire et fumante. Derrière elle, on pouvait voir une rivière qui creusait une vallée jusqu'à la plaine. C'était la première fois qu'il voyait la plaine. Une étendue plate, sans montagnes, sans neige, à basse altitude. Quelle drôle d'idée? Comment les gens pouvaient se mettre en sécurité en cas d'attaque? Ils ne pouvaient ni monter, ni descendre à des altitudes que leurs attaquants ne savaient pas pratiquer.
Plus ils se rapprochaient de la montagne, plus des bruits, des sons, et des détails de précisaient. Il y avait des bruits métalliques, comme quand les enfants allaient chahuter le cuisinier en tapant avec des ustensiles en étain sur des casseroles en cuivre. D'autres couinement, qui lui faisait penser à ceux des sandales qui glisse sur de la pierre mouillée... mais à la fin du bruit, le son devenait strident, comme si la sandale était compressée par des forces démesurées. Kakouko pouvait également voir des conteneurs sur des roulettes, qui circulaient sur un petit chemin. Il déduisit vite que les conteneurs voyageaient sur le chemin car il y était fixé. Comment, ça, il ne le savait pas, et il comptait bien le découvrir. Il y avait plusieurs trous dans la montagnes, d'où sortaient de la fumée noire, ces wagons (Ginmata-sama avait eu la gentillesse de l'éclairer sur un peu de vocabulaire), et parfois des personnes, hurlant des choses à d'autres gens. C'était une fourmilière, comme il en avait parfois vu quand il accompagnait un frère en retrait dans les vallées les plus basses, recouvertes de forêt. Une fourmilière à échelle humaine.

À peine s'étaient-ils un peu rapprochés, que des hommes sortirent de nulle part, lourdement armés. Cela ne lui fit pas peur, et il se mit en position de garde, comme le lui avait appris les frères (quand les maîtres ne les surveillaient pas). S'ils voulaient se battre, il allait se battre.

Karnac – Ha Ha Ha?! Tu dois être le petit fils du Feu toi! Kakouko?

Comment savait-il son nom? Et surtout, que signifiait être le fils du feu?

Ginmata – Oui. C'est exact. Je suis Ginmata.

Karnac – Bienvenue au Senjagosan, Kakouko, je suis Karnac. On va vous conduire au Soushukyou Hai.

Kakouko était un peu déstabilisé. Flatté dans son égo d'avoir été salué et accueilli par une homme qui le connaissait, mais que lui ne connaissait pas. Cependant, il trouvait très impoli que ce Karnac n'est pas présenté ces mêmes délicatesses à Ginmata-sama. Il demanderait plus tard pourquoi. Ils prirent le chemin de la montagne fumante. C'était donc cette montagne qui s'appelait le Senjagosan. Cette montagne, dont de la fumée s'échappait du cratère. Un volcan, et celui là n'avait pas l'air d'être éteint. Karnac marchait devant, et l'appela. Quand Kakouko interrogea Ginmata-sama du regard, ce dernier acquiesça. Il courut donc jusqu'à Karnac, au devant de la troupe. Ginmata-sama ne pouvait maintenant plus être en mesure de les entendre. D'un geste ample, Karnac désigna le volcan, avant qu'on ne puisse plus la voir en entier, car ils descendaient de leur position dominante pour changer de mont.

Karnac – Je te présente le Feu qui vit. Voici ta maison, fils du Feu.

Le feu noir... Le froid, la neige qui tombe calmement, et pour une fois, un repas qui n'avait pas été improvisé par une attaque inopportune sur a sa personne. Non, cette proie, il l'avait chassé, cette proie, il l'avait tué, et il la dégustait maintenant. Absorbé dans la victoire de sa première prise, il n'avait pas vu le tigre blanc s'approcher, doucement, encore et encore, et se positionner dans son dos. Il lui sauta dessus de suite. La réaction ne se fit pas attendre... les flammes noires s'emparèrent de lui, il se retourna, et resserra l'étreinte de ses bras brûlants autour du tigre. Surpris, la bête grogna, voulu s'enfuir. Il ouvrit ses bras, et attaqua la gorge du félin avec la seule chose tranchante qui pouvait en venir à bout : sa mâchoire. Tranchante, brulante, implacable. Il avait maintenant un deuxième festin à préparer... la douleur... plus tard... le feu noir cautérisait toujours les blessures... mais la douleur...
Kakouko revint vite à la réalité. Les souvenirs le rattrapaient à nouveau. Non, ce n'était pas les souvenirs qui le rattrapaient, ils étaient là, simplement là, indéniablement là.

Kakouko – Vous savez manier le Feu Noir?

Karnac – Oui, nous savons faire ça. Et toi aussi bientôt, tu saurais l'utiliser. Même si tu as pris un peu de retard, les paris sont ouverts sur ton apprentissage.

Kakouko – Pourquoi n'aimez-vous ma Ginmata-san?

Il fut surpris de la question de l'enfant, mais se ravisa vite et le cacha. Effectivement, on posait rarement ce genre de question. Quand il n'aimait pas quelqu'un, on ne demandait pas pourquoi : soit on le savait, soit non.

Karnac – C'est un moine. Ils n'ont pas la même conception du monde que moi. Ici, on juge la valeur d'un homme par sa force.

Les hommes ont donc une valeur? Ils ne sont donc pas tous égaux? Oui, c'était ça. Kakouko réfléchissait. Dans la vision des choses de ce Karnac, il y en avait qui étaient communes au monde qu'il avait fréquenté durant sept ans. Là bas aussi chaque chose avait une valeur. D'ailleurs, son arrivée avait bouleversé cet ordre naturel. Ceux qui essayaient de la chasser mourrait, et finissaient par le nourrir. Alors il s'était fait petit à petit une place... il avait acquit une certaine valeur, et continuer d'en acquérir jusqu'à être l'être qui en avait le plus. Les autres animaux l'avaient vite craint, et Kakouko était vite devenu un prédateur.
Mais il avait déjà discuté de ça avec les maîtres, au Temple. S'il avait petit à petit gravit les échelons, il avait oublié les enseignements pacifiques que le temple lui avait inculqué, et était retourné dans un comportement purement grégaire et instinctif. Tandis qu'il gagnait de la valeur sur des sommets inhospitaliers, il en perdait sur l'échelle du Temple du Feu et de la civilisation.

Kakouko – Alors l'homme le plus fort est celui qui dirige?

Karnac – Oui. C'est ton oncle.

Kakouko – Au Temple, c'est l'homme avec le plus d'expérience qui dirige...

Karnac lui mit un calotte sévère. Digne d'un coup comme ceux qu'il recevait à l'entraînement secret avec les frères.

Karnac – Ici, c'est pas le cas. L'expérience ne protège pas un clan, 'tite tête!

Kakouko comprit que la conversation était finie car Karnac accéléra le pas. Il ne ralentit pas le sien pour autant. Il réfléchissait, et confrontait les deux organisations et les valeurs qu'elles avaient choisies. C'est celle du temple qui lui parut la plus logique. Car lors d'une attaque, c'est bien la force qui prédomine. Cependant un homme sage sait les éviter. Dans le cas d'un cataclysme, la force n'a aucun intérêt, c'est la sagesse et l'expérience qui servent le plus. En fait, tout dépend de que qu'on entend quand on parle de protection, ou de quoi on cherche à se protéger.
Karnac ne lui adressa plus la parole. Il paraissait déçu, et ses deux autres compères ne parlaient pas. Ils arrivèrent bientôt aux portes. Une première muraille protégeaient le Senjagosan. On ne la voyait pas d'en haut, car ici, ils étaient cachés dans le brume (d'ailleurs, Kakouko trouva qu'elle n'avait rien à faire là, cette brume). Si bien que Kakouko ne parvint même pas à estimer la hauteur de cette muraille. Les lourdes portes, ce fut Karnac qui les ouvrit. Il souffla dans un tube à côté de la porte, et elle s'ouvrit dans un bruit de pression. Oui, comme quand le frère forgeron appuyait sur son soufflet. Ici, parfois, on entendait un vrombissement venant des entrailles du Senjagosan, s'accompagnant d'une petite secousse. L'escorte ne réagit pas, alors Kakouko en déduisit que ce devait être une chose courante. Il se demanda néanmoins quel était ce phénomène, comment il s'appelait. Mais il n'osa pas posé la question à Karnac-san.

*

Derrière les lourdes portes se cachaient quelques habitations, collées à la muraille. En fait, ce n'étaient pas des habitations. De la fumée sortait des cheminée, et on entendait bien raisonner un bruit métallique. Du métal sur du métal, frappé avec force, et régularité, encore et encore. Kakouko en était très intrigué, il venait de découvrir les premières forges du Mont Senjago. Étonnement, derrière les murs, aucun son ne filtrait. Karnac se retourna, et du même lui mettre une tape dans le dos pour le sortir de sa rêverie. Cet homme était vraiment violent, plutôt que de l'appeler par son nom pour le rendre attentif, il privilégiait la violence. Un homme mauvais, selon tous les préceptes qui étaient enseignés au temple. Pourtant, Kakouko commençait à le trouver sympathique. Du coup, il commençait déjà à prendre du recul par rapport à l'éducation monastique. Les enseignements du Temple, de Ginmata-sama et des siens étaient très théoriques, très agréables, mais les lois qui régissaient cet endroit se rapprochaient beaucoup des lois qui avaient régi la vie de Kakouko durant sa survie là haut, dans les montagnes; c'est pour ça qu'elles le séduisaient et qu'elles l'attiraient plus que celles des moines. Un étrange paradoxe que de vouloir retourner dans l'enfer après avoir connu la sérénité d'un sanctuaire.

Karnac – Si t'es épaté là, va falloir qu'on te bande les yeux jusqu'à la suite. Ce ne sont que les premières forges, celles où le Feu s'apprend. C'est ici que tu te feras la main, j'en doute pas. Allez, continue 'tite tête.

Ginmata-sama ne disait toujours pas un mot, il se contentait de suivre, et d'observer. Oui... Kakouko était triste, car ici, il se dit qu'il était tout de même considéré comme un faible, et que donc, la valeur de son ami était réduite. Alors que pour l'enfant, Ginmata-sama avait beaucoup de valeur, qu'elle soit respectueuse ou affective. Le respect... une autre notion qui n'avait pas la même signification ici. Les frères, leurs maîtres et leurs guides se respectaient les uns les autres, mais ils avaient gagné ce respect sans la moindre violence, la moindre haine. Sans aucun sentiment néfaste. Ils avaient juste appris, avec le temps, à se faire confiance petit à petit. Contrairement à ici, ou le respect se gagnait et se perdait selon une défaite ou une victoire, un fait d'arme ou non. Le respect du Temple était beaucoup plus fort, plus durable, plus résistant. D'un autre côté, il était également beaucoup plus dur à gagner. Ce n'est pas le même monde que celui du monde Senjago et du Temple. Qu'en est-il du reste du pays? Des autres pays? C'est une bonne question. Kakouko voulait maintenant y répondre, et pour cela, il fallait voyager.

Ils continuèrent jusqu'à une porte qui sortait de la montagne. Kakouko comprit vite que la majeur partie des habitations devaient se trouver à l'intérieur même de ce volcan. La porte était ouverte, sur deux énormes battant de métal, ouvragés. Les gravures représentaient des scènes de guerre ou des hommes crachaient du feu sur d'autres, avec des dragons et autres démons surplombant la scène. Il n'eut pas le temps de l'observer plus en longueur, il fallait suivre Karnac et rentrer. À l'intérieur, les murs étaient faits en pierre noire et poreuse, des torches y étaient accrochées. Aucun soucis d'esthétique, aucun soucis d'apparence. À intervalle régulier, cependant, des têtes de démon étaient sculptés sur les côtés, entre deux torches. Cela ne devait pas être très évident de sculpter cette roche poreuse, facilement friable. Ils commencèrent à marcher dans un dédale de couloirs.
Kakouko se souvenait avoir visité plusieurs grottes. Elles avaient toutes un point commun : le froid, l'humidité, parfois. Ici, il faisait chaud (et ce n'était pas l'effet des flammes des torches), et sec. Ils descendaient beaucoup dans la montagne, et plus ils marchaient, plus il faisait chaud. À tel point que Ginmata-sama eut de plus en plus de peine à se retenir de suer. Kakouko, lui, se sentait de plus en sécurité, et son corps n'était pas du tout agressé par cette chaleur suffocante. Elle lui rappelait les flammes qui brulaient tout sur leur passage, l'odeur de la chair brûlée, des corps d'animaux carbonisés. Ce feu cuisant la viande, la rendant savoureuse, chauffant le sang juste à la bonne température. Il sourit, mais se ravisa tout de suite. Aucun de ses frères moines n'aimait ce sourire là. Lui, il l'aimait, car il savait qu'il ne devait sa survie qu'à une seule chose : le feu.

Au détour d'un dédale, il y avait une autre porte, également ouvragée, également ouverte. Les dessins ne représentaient plus des scènes épiques, mais cette fois des artisans, sortant le métal d'une montagne où habitaient des dragons, et le travaillant pour le transformer en or. Là où il y avait de l'or dans l'histoire, il y en avait dans la gravure. Cet or, le dragon le mangeait, pour grossir, prendre de l'ampleur. Qu'arrivera-t-il quand le dragon aura assez mangé?
Dans la pièce se trouvait deux hommes, en train de discuter, autour d'une carte. À l'arrivée de la troupe, un des deux hommes salua poliment et sortit. Derrière lui, les portes se refermèrent, rendant la gravure beaucoup plus lisible. Il y avait un homme sur la gravure que Kakouko n'avait pas vu. Il se tenait toujours à côté du Dragon, et donnait les ordres aux autres artisans. Cet homme, par instinct, il se doutait bien qu'il l'avait maintenant en face de lui.

Karnac – Soushukyou Hai, je te présente ton neveu : Kakouko.

L'homme le rectifia.

Yoshinori – Kakouko Senjago, rectifia l'homme.. On parle beaucoup de toi.

Cela surprit beaucoup l'intéressé, qu'on parle autant de lui. Il ne se pensait pas si célèbre. Il y eut un petit silence, et Kakouko se rendit compte que Ginmata-sama n'avait pas été introduit. Personne ne semblait s'en soucier, personne ne semblait le respecter.

Kakouko – Mon ami est Ginmata-Sama, Vénérable du Temple du Feu.

Des rides apparurent sur le front de Karnac, et un des deux hommes qui les accompagnaient fronça les sourcil. Peut-être que cette prise de parole n'était pas celle à laquelle ils s'attendaient.

Yoshinori – Tu es ici pour répondre à une question, Kakouko. Veux-tu retourner au temple, ou rester avec ta famille ici.

Tout ce voyage pour une simple question? Pour cela, il aurait quand même pu se déplacer? Sa famille avait été des bêtes sauvages, la mort, puis les moines. On lui en proposait maintenant une autre, une nouvelle. L'homme en face de lui, alors âgé d'une quarantaine d'années, avait l'air grave, et la tension était palpable dans la pièce. Il n'y avait que Ginmata qui était le plus serein du monde. Kakouko s'assit en tailleur pour mieux réfléchir. Il posa un coude sur le genoux pour appuyer ses doigts contre son menton, et mit son autre main sur l'autre genou. La décision méritait une réflexion plus poussée, qui ne devait pas être prise de façon précipitée. Cependant, ils attendaient tous une réponse.
Dans leur monde, seule la force prévalait. S'il voulait exister de façon convenable, il fallait donc qu'il devienne fort. Mais en étant fort, d'après sa perception des choses, de moins en moins d'hommes seraient en mesure de lui dire quoi faire, ou de lui interdire telle ou telle chose. Il lui suffisait donc de briller, et d'atteindre un certain niveau de force pour un jour retourner au temple comme il le voulait. D'un autre côté, s'il choisissait le temple, il doutait être accueilli comme un frère s'il revenait un jour au mont Senjago. La décision était donc prise. Il allait se faire une nouvelle famille, et avait parfaitement confiance en les moines : ils ne l'abandonneraient pas, même si Kakouko mettait plusieurs années à revenir. Leur respect et leur amitié était druable. Il se releva, et s'épousseta son pantalon.

Kakouko – Je reste.

La tension retomba, et Ginmata-sama n'en fut pas le moins vexé du monde.

Karnac – Le moine, tu peux y aller.

Kakouko – Puis-je raccompagner mon ami?

Le Soushukyou Hai acquiesça. Dès lors, Karnac n'avait plus son mot à dire. Ils reprirent le chemin dans l'autre sens, à deux : Ginmata-sama et Kakouko. Il avait la désagréable impression que Ginmata était maintenant sous sa responsabilité, et plus l'inverse. De façon étonnante, l'enfant Senjago se souvenait de tous les dédales, et n'eut aucun mal à retrouver la sortie. Le chemin se passa cependant dans le silence. Ils passèrent la première porte, celles avec les gravures épiques, pour sortir de la montagne. Puis la deuxième s'ouvrit lentement. Ginmata s'avança et Kakouko le suivit, attendant de son ami un quelconque geste d'affection. Quand le moine s'en aperçut, il se retourna et s'accroupit pour se mettre à la hauteur de l'enfant.

Ginmata – Tu as la chance d'avoir retrouvé une famille, et tu as choisi un destin. On ne t'oubliera pas.

Il enlaça l'enfant, qui en profita pour lui murmurer à l'oreille.

Kakouko – Je reviendrai Ginmata-sama. Quand je serais assez fort pour revenir, je reviendrai.

L'étreinte ne se prolongea pas, et chacun respectivement de chaque côté de la porte, ils se regardèrent jusqu'à ce que la porte soit complètement fermée. De ce côté-ci de la porte, lourde, en métal, il y avait aussi une gravure, représentant une montagne, sans doute le mont Senjago, et des richesses qui arrivaient de partout dans le monde vers ce mont. Cette famille était riche, et aimait bien se le rappeler. Kakouko venait de saisir ce qu'était la loi du fer. Il se retourna. On venait de l'assigner à une nouvelle famille, et pourtant, il se sentait très seul. Son sourire, celui que les autres n'aimaient pas, revint comme un rictus sur ses lèvres. Oui, il allait se débrouiller seul maintenant. Il allait devenir fort, il allait leur montrer. Il n'avait pas peur... non, il n'avait plus peur. Quand on vit la peur sept années durant, ce n'est ni le feu, ni des hommes arrogants, puérils et idiots qui vont lui faire peur.


Dernière édition par Kakouko Senjago le Lun 27 Mai - 16:29, édité 3 fois
Shinjin Isatsu
Aspirant de Konoha
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MessageSujet: Re: Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%]   Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%] EmptyVen 10 Mai - 23:15

Il n'était pas retourné tout de suite dans cette habitation mi-luxueuse, mi-troglodyte. Il voulait voir les petites forges. Les portes n'étaient pas fermées, mais le bruit avait cessé. Il n'y avait personne. Quand Kakouko poussa la porte de plus de deux mètres de haut, les gonds grincèrent d'un son grave, raisonnant dans l'atelier. Une lumière rougeoyante éclairait la pièce. Le feu était encore dans l'âtre, enfoncé plus profondément que les cheminées habituelles. Plusieurs outils étaient accrochés au mur, un soufflet, une petite et une énorme enclume... Oui, une enclume. Quand un jour, il était descendu avec Ginmata-sama dans le village, en contrebas du Temple du Feu, il avait demandé ce que les chevaux avaient sous leurs sabots. C'étaient des fers, qui étaient forgés, et son maître lui avait expliqué ce qu'était, grossièrement la forge, et lui avait même montrer la petite, du village. Là bas, elle servait surtout à faire les fers, ou d'autres outils d'agriculture, comme des lames de charrues, des colliers, des arbres de traits... On l'avait initié à l'agriculture, car le temple devait être suffisant à lui même. Vivre de manière indépendante, en cas de guerre ou de pénurie dans le pays, afin d'assurer sa pérennité, et donc celle des moines.
Mais là, les outils étaient plus complexes, la salle plus grande, plus propre. Un bruit d'eau qui coulait s'entendait, et Kakouko fut admiratif devant ce qu'il avait sous les yeux : il y avait une fontaine dans la forge. Magnifique! Même les moines n'avaient pas réussi à amener une fontaine jusque dans le temple, il fallait toujours la chercher au puits. Ici, l'eau sortait d'un trou dans le mur, guidée par une gaine de pierre volcanique, et tombait dans gros bac de pierre, qui lui même déversait son trop plein au dessus d'une grille. Après cela, Kakouko ne put voir où était acheminée cette eau. Un bruit de pas se fit entendre, et une silhouette passa la porte.

Karnac – Ah, tu es là, je te cherchais 'tite tête. On va faire une fête pour toi ce soir, ha ha! Par contre, faut aller chasser la ripaille. Tu viens?

Kakouko n'avait pas compris que c'était une question, et il suivit son nouveau supérieur de clan. Chasser ripaille? Il fallait chasser pour avoir à manger?

Kakouko – Vous n'avez pas un garde manger?

Karnac – Ouais, il paraîtrait. Mais la viande fumée, ça va cinq minutes, mais faut pas abuser. D'autant qu'on va dignement fêter ton retour.

Kakouko – Pourquoi fêter le retour de quelqu'un qui a été abandonné?

Karnac s'arrêta, se retourna et regarda Kakouko d'un air grave... Ce dernier mit quelques secondes à comprendre ce qu'il avait dit de travers. Karnac arma son bras, et lui mit une baffe d'un revers de la main, qui le projeta à terre. Avant que Kakouko ne se relève, il était pris par le col pour être remis violemment d'aplomb, sur ses deux jambes. Il ne tremblait ni ne pleurait.

Karnac – Ravise toi encore une seule fois de manquer de respect à ton père, et ce n'est pas une baffe que je te collerai. Est-ce clair?

Cette fois, sa voix était froide, autoritaire, sèche. Cet ordre n'attendait pas de réponse. Kakouko allait s'excuser, mais cette fois, il réfléchit avant de parler. Dans un monde dominé par la force, la logique veut que le pardon soit une marque de faiblesse, alors il ne s'excusa pas, et se contenta de baisser le regard, ne soutenant plus celui de Karnac. C'est ce que son aîné attendait.

Karnac – Tu me suis, et tu la fermes.

Kakouko verrouilla ses lèvres. Karnac était le plus fort, il avait donc droit d'autorité sur lui. Il le suivit dans la maisonnée principale, pour cette fois se retrouver dans une sorte de grande pièce. Celle là était à l'intérieur du volcan, en majeur partie taillée dans la roche, car le plafond de pierre noire était soutenu par des piliers, eux aussi ouvragés. Kakouko avait déduit que c'en était une pièce à vivre, car on remarquait des touches personnelles sur les murs : des parures, des rideaux de différents rouges, des tapisseries, fresques et autres décorations. Les autres Senjago le regardaient bizarrement... ils avait tous les cheveux rouges ou noirs, voire les deux. Il était le seul à ne pas avoir de cheveux, mais contrairement à ce qu'il aurait pu penser, on ne le rejeta pas pour autant. Ce n'était pas de la peur, ni du mépris sur le visage de ceux qui l'entouraient, juste un instant de curiosité, puis ils se détournaient d'un air de dire ''bah, on demande à voir'.' Pas comme au temple, ou il avait du vaincre les préjugés de ses cheveux blancs car il était différent. Il se demandait ce qui allait se passer quand ses cheveux repousseront, mais il admit qu'il était fort probable que son clan n'en ait rien à faire. Quel était donc ce clan, violent mais surprenant? On lui donna un léger coup dans l'épaule.

Mitsuko – Alors c'est toi Kakouko?

Un garçon, du même âge que lui, lui souriait. Les cheveux noirs, attachés en un chignon encore petit, et dans un habit plus fonctionnel que décoratif. Il était armé de deux petits katanas dans le dos et d'une corde autour du buste. Son kimono était vert sombre, et il avait des mitaines noires. Kakouko s'inclina en signe de respect et de présentation.

Kakouko – Je suis Kakouko Senjago.

Mitsuko – Enchanté, je suis Mitsuko Senjago. Nous sommes cousins!

En signe de fraternité, il lui remit une petite bourrade dans l'épaule. Kakouko venait de se découvrir un cousin qu'il appréciait plus que Karnac.

Mitsuko – Tu viens chasser avec nous?

Kakouko – Oui.

Mitsuka le scrutantPourquoi tu te tiens aussi droit?

C'est la première fois qu'on lui posait cette question. Les moines lui avait toujours enseigné à bien se tenir, pendant la prière, en mangeant, en s'entraînant, en travaillant, en marchant, en ne faisant rien, et c'était devenu un réflexe que de de se tenir droit. On n'avait jamais souligné ce trait, tout le monde trouvait cela normal. Alors Kakouko regarda les gens, autour de lui. Il y en avait peu qui se tenait aussi droit et rigide que lui. Certains étaient plus fiers que les autres, bombant le torse, ou parce que très musclés, mais la plupart était détendue. Mitsuko tenta de lui asséner un coup, que sa victime para machinalement du plat de la main.

Mitsuko – Oui... je suppose que tu es encore sur tes gardes. Droit, et sur tes gardes. Tu as déjà chassé?

La première réponse qui lui vint, c'était non. Pas avec les moines. Mais avant, oui. Alors il fut honnête avec Mitsuko et lui répondit par l'affirmative.

Mitsuko – Alors on va voir qui de nous deux s'en tirera le mieux.

Ils partirent dans un groupe de cinq hommes. Lorsque Kakouko avait demandé s'il y avait d'autres enfants normalement, Mistuko le renseigna un peu plus sur les eusses et coutumes de son nouveau clan. La chasse était une sorte de privilège, et on considérait qu'y assister, ou y être invité était un honneur, un moyen de montrer son utilité pour le clan. Évidemment, pour Kakouko, c'est son père qui lui permettait encore d'accéder à cela. Aux questions sur le père, Mitsuko dit qu'il ne savait pas, la Loi du Fer le protégeait. La Loi du Fer, c'était une loi éditée par le Soushukyou Hai, son père et le chef du clan, qui protégeait beaucoup de choses : des endroits, des objets et des personnes, par le secret. Y déroger était passible de mort. Kakouko intégra plutôt facilement ses préceptes. Comparé à ceux du Temple, qui devait être compris et médités, c'était plutôt facile.

***

Il s'était écarté volontairement du groupe. Cette fois, c'étaient ses souvenirs de la solitude vécue dans les monts enneigés qui avaient pris le dessus. Ils n'avaient pas la bonne technique pour chasser. Pas la sienne du moins. Ils se regroupaient, regardaient des traces, commentaient, et décidaient de les suivre ou non. Kakouko n'avait jamais chassé comme ça. Il s'en était très vite lassé. Alors il s'était éloigné. Mitsuko le surveillait, et il ne s'était pas gêné pour partir avec lui.

Mitsuko – Tu sais... on devrait rester avec le groupe, sinon nous n'aurons plus le droit de chasser avec les guerriers.

Kakouko – Je ne chasse pas comme ça.

Mitsuko – Tu as déjà chassé?

Kakouko – Oui.

Mitsuko – Seul?

Kakouko – Oui.

Après un petit moment de réflexion.

Mitsuko – Et ça marchait?

Kakouko – Oui.

Mitsuko – Je te suis, mais dépêchons nous.

Kakouko avait vite appris les points stratégiques que recherchaient les animaux : sentiers fréquentés, point d'eau, ou alors simplement des endroits dégagés, ou lui, et donc d'autres bêtes, se sentaient en sécurité. Il opta pour le point d'eau, et en quelques minutes, son odorat et l'humidité de l'air le renseigna. Ils en trouvèrent un, chaud, qui ne gelait pas. De la fumée, même, s'en échappait. Cela en faisait un endroit de choix pour tous les animaux qui devaient boire, et qui ne pouvaient pas manger la neige pour se déshydrater. Il expliqua à Mitsuko, que l'idée, c'est de faire l'appât jusqu'à qu'un prédateur arrive, et de le tuer avant que ce ne soit le contraire qui se passe. Son cousin trouvait la méthode très risquée, mais Kakouko non. Cela avait toujours marché pour lui. Ils cachèrent Mitsuko, à l'abri du vent et de toute autre chose qui aurait pu le faire repérer, et Kakouko se mit bien en évidence. Son attitude changea complètement : il bougeait frénétiquement, ne cessait de regarder autour de lui, semblant fouiner par terre, à tel point que cela fit sourire le guetteur. Mais son sourire s'arrêta quand il prit conscience de la qualité de Kakouko : il était passé d'un état serein et reposé, comme l'avait laissé les prêtres, à un état de peur. Oui, il se débrouillait pour sentir la peur, et se placer dans l'état de proie. Maintenant, il fallait attendre. Une heure passa. Quand le regard des deux cousins se croisaient, avec un clin d'œil, ou un doigt sur la bouche, Kakouko expliquait à Mitsuko qu'il ne fallait pas bouger, et attendre. La patience du chasseur. Regarder dans tous les coins lui permettaient généralement d'identifier le prédateur sans pour autant changer de comportement. C'est ce qu'il se passa. C'était léger, sans bruit. Un félin.

C'était l'été. Ou ce qu'on appelle l'été dans cet endroit, ce qui correspond à une longue période sans blizzard froid, long et violent, et moins de neige sur les plus bas versants des montagnes. Kakouko mangeait, la bouche et membres supérieurs trempés du sang du prédateur devenu proie. Il se goinfrait du tigre blanc, rayé de noir, tant qu'il était encore chaud, à la température de son corps. Trois jours qu'il n'avait pas mangé, il se régalait de ses organes internes. Un frisson le fit se retourner. Un autre tigre était là, et l'enfant des neiges soutint le regard du fauve. Des yeux verts, avec une fente noire. La femelle regardait l'enfant se repaître de son compagnon. Elle savait qu'elle ne pouvait rien. Mais l'enfant se nourrissait, il ne la tuerait pas. Et Kakouko se demandait si elle allait attaquer. Après une longue minute à se regarder, la femelle rugit sur l'enfant. Elle venait de perdre son mâle, et ne pouvait rien pour le venger, alors elle s'en alla. Les tigres n'étaient plus maîtres ici, il fallait trouver un autre territoire. Kakouko sourit. Il finit son repas, l'enterra pour le retrouver, et retourna dormir dans un coin.

Le tigre avait attendu. Longtemps... mais il avait finir par bondir. Tout se passa très vite, au moment où il bondissait, Kakouko était déjà en train de rectifier sa position. Il avait assimiler une chose : les félins savaient, avant de sauter, exactement là où ils allaient retomber, ce qui rend toute modification de trajectoire difficile. Alors il se glissa plus en avant, de telle sorte que quand le tigre atterrit sur lui, il arriva à passer ses épaules entre les deux membres supérieurs de la bête, pour que sa tête se retrouve pile en face du cou. Il sentit la fourrure de l'animal sur son visage, mais n'en tint même pas compte, et le mordit, directement dans le tube du cœur. C'est comme ça qu'il avait appelé la carotide. Il ne l'entailla pas la première fois, et du recommencer. Cette fois ça y était. Il sentit ce jet sous pression gicler sur lui, réchauffant toute la partie haute de son corps, et tachetant de rouge le pelage blanc du tigre. De suite, un énorme choc l'abasourdit et le percuta de plein fouet, le collant au sol, faisant craquer des os du tigre. Une seconde plus tard, l'enfant moine réalisa qu'avant ce choc, il avait entendu un cri, et vu passer une ombre. La créature était maintenant de tout son poids sur lui, mais quelque chose la souleva. D'une main, Karnac envoya le tigre se retourner, et regarda l'enfant. Kakouko se demanda si c'était de la peur ou du dégoût qui passa, comme un éclair, sur le visage de Karnac. Les autres chasseurs arrivèrent, mais aucun d'eux ne parla. Kakouko se releva, et remarqua qu'une dépouille de sanglier avait été posée à côté. Comme personne ne parla, Kakouko ne voulut pas briser ce silence. Il se demanda ensuite si ce tigre avait une valeur aux yeux du clan.

Karnac – Il est rare de manger du Tigre.

- Il est tout aussi rare que quelqu'un arrive à en chasser un.

Un ange passa, puis c'est Karnac, le premier qui rit. C'était visiblement lui le dominant, car les autres acquiescèrent et sourirent également.

Karnac – Tu es bien un digne fils du feu, 'tite tête! Je te porte ta chasse, car je pense pas que t'y arriva.

Un lui donna une tape dans le dos, un autre posa une main amicale sur son épaule. Alors que Karnac chargeait le tigre sur son dos, Mitsuko, tout sourire, vint aussi le féliciter.

Mitsuko – Ouais, fallait y penser. Suis pas sure que je l'aurais fait pareil. Même Karnac, je suis pas sure qu'il l'aurait fait pareil. Bon... tu sais comment ça se prépare?

Sur le trajet du retour, Mitsuko vanta les effets et le mérites de la cuisine de la chasse, et de toutes les tâches qui s'accompagnent. Du coup, une fois arrivés, il montra à Kakouko comment s'occuper dignement de son tigre, en le dépeçant, et en le vidant. Pour les Senjagos, les organes n'étaient pas la meilleure partie du gibier, mais quand Kakouko demanda à son cousin de lui en mettre tout de même de côté, il accepta. On lui apprit également à tanner et traiter la fourrure pour pouvoir la réutiliser, et la peau fut accroché dans cette même salle qu'ils avaient quitté quelques heures plus tôt. Les deux enfants s'étaient débrouillés pour l'accrocher tant bien que mal, et admirèrent le résultat, plutôt réussir.

Mitsuko – L'idéal, ça aurait été de la faire sécher dans de meilleures conditions, mais là... bon voilà. Fallait quand montrer ce que tu as fait.

Des femmes dressèrent des tables, on amena des lumières, des femmes qui n'appartenaient visiblement pas à la famille Senjago arrivèrent, puis enfin les hommes. Le festin commença. Ils n'étaient pas nombreux, même pas une trentaine. Le Soushukyou Hai était assis en bout de table, du coup, Mitsuko était directement assis à côté de lui, et Kakouko ne quittait plus Mitsuko. Les adultes discutaient, draguaient, mangeait. Du vin et de la bière étaient servis à foison, et Mitsuko s'en servait avidement. Il remarqua que Kakouko ne buvait pas, lui en proposa, le servit quand même, et Kakouko goûta le vin. C'était bon, il en reprit. Le niveau sonore monta de plus en plus fort, jusqu'à que Django (un Senjago qui était allé chassé avec eux et dont Kakouko avait saisi le nom au gré des conversations) monte sur la table avec sa chope. Tout le monde se tut, et il commença à rythmé en tapant sur la table avec son pied, et il se mit à chanter sur ce rythme battant.

L'enfant du clan s'appelait Kakouko
Du monastère on nous le ramena
Rien à faire, c'est un Senjago
Il l'a prouvé et il le prouvera![center]


Sur cette dernière note, l'assemblé acquiesça, et commença à battre en rythme sur celui de Django, mais ils se turent pour écouter la suite.

[center]Là haut dans la neige il a vécu,
Seul, dans le froid, il ne s'est pas perdu.
Là ou sans doutes, j'aurais trépassé
L'enfant a appris à...

Sur le coup, on sentait comme une hésitation, une parole qui ne venait pas?
...se démerder!

La table s'esclaffa, et l'air repris de plus belle. Django n'eut qu'à commencer le refrain, qu'il était déjà suivi par ses frères.

L'enfant du clan s'appelait Kakouko
Du monastère on nous le ramena
Rien à faire, c'est un Senjago
Il l'a prouvé et il le prouvera!


À la chasse nous l'avons emmené
Blasés, Mitsuko et lui son partis,
Le Sanglier Kakouko en a fi
Il voulait un tigre pour son dîner!

L'enfant du clan s'appelait Kakouko
Pas n'importe quel clan! Il est des nôtres,
Un fils du Feu, un digne Senjago!
Shinjin Isatsu
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Shinjin Isatsu


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MessageSujet: Re: Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%]   Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%] EmptyVen 10 Mai - 23:15

La nuit avait été lourde. Kakouko avait été initié aux eusses et coutumes des fêtes Senjago. Le tabac et l'alcool en faisaient partis. Il avait donc subi cette nuit de plein fouet, et découvrait les affres de la gueule de bois le matin suivant. Les autres Senjago, bien habitués à cet inconvénient, ne bougèrent pas, et Mitsuko lui conseilla de faire de même. Aujourd'hui, le Mont Senjago récupérait de la fête en l'honneur de Kakouko : le clan du Feu retrouvait un de ses fils, il fallait s'en réjouir. Mitsuko et Kakouko passèrent la journée à jouer au go, une fois que le fils du Sushoukyou Haï en eut appris les bases à son cousin, et cela se passa bien. Kakouko apprenait vite, mais Mitusko n'était pas un Senjago des plus bêtes : il se défendait, et on parlait même de génie. Que fallait-il attendre de plus que le fils du Sushoukyou Hai? Ils commencèrent le nuit suivante plus tôt, et le surlendemain, tout le monde avait plus ou moins récupéré.

Mitsuko fit visiter les lieux à Kakouko, les deux enfants s'entendaient bien, et Kakouko ne demandait que ça : un guide dans son clan, qui lui montrerait quel rythme adopté, de quoi construire ses journées. Mitsuko se levait tôt, et faisait une série d'exercices pour se maintenir en forme, que Kakouko exécuta avec lui. Cela impliquait d'enlever sa chemise.

Mitsuko – Tu as beaucoup de cicatrices.

Kakouko – Je sais. Toutes faîtes pas des animaux. Les moines m'ont dit qu'elles s'estomperaient quand je grandirai.

Ils firent leurs exercices physiques. Pour les techniques du clan, cela fut plus difficile. Kakouko n'était pas très initié au chakra, ce qui étonna son cousin. Pour ce dernier, la vie du temple passait par un enseignement spirituel, et donc forcément par la maîtrise du chakra et des techniques qui en découlent. Ce n'était pas le cas.

Mitsuko – T'as intérêt à m'écouter. Je ne devrais pas perdre de temps à te ré-expliquer tous ces principes, mais il faut que tu saches te défendre. D'un autre côté, ça me fera réviser.

Kakouko trouva très gentil que son cousin prenne le temps de l'instruire, alors qu'il devait sans doute utiliser ce temps pour évoluer lui même.

Mitsuko – Le chakra circule dans tout ton corps. Dans le corps de chaque individu...

Kakouko – Et tous les chakras des individus sont en interaction avec le chakra du monde et de ses composants, créant un équilibre qui peut se résumer au cycle de la vie et de la mort.

Mitsuko – Mais si tu le sais, pourquoi tu me dis que non?

Kakouko – On m'a appris ce que c'était, mais pas comment s'en servir. Transcender la violence était à la suite de ma formation d'adulte.

Mitsuko – Transcender quoi?

Kakouko – Transcender la violence. Cela veut dire que pour la comprendre, je dois savoir l'exercer, à travers les arts martiaux. Puis, une fois que je l'ai compris, je dois l'ôter, pour que le mouvement ou la technique soit élevée au rang d'art.

Kakouko se garda de dire que ceux qui étaient capable d'une telle prouesse avoisinaient généralement l'âge des soixante ans, et qu'il était peu probable d'y arriver avant.

Mitsuko – Tu ne t'es jamais demandé si tu pouvais déjà t'en servir?

Kakouko – Je m'en sers déjà, mais je ne le contrôle pas.

Mitsuko – Il faut que tu fasses de petits exercices. Celui qu'on ma demandé de faire pour apprendre cette maîtrise, c'est de marcher sur les murs, puis sur l'eau.

Mitsuko lui fit signe de le suivre, et l'emmena vers les bains. Il y avait sans doute une source, chauffées par l'activité du volcan qui parcourait le Mont Senjago, et il se retrouvèrent dans une immense cavité souterraine où était lové un bassin enfumé.

Mitsuko – Je vais retourner m'entraîner sur des choses plus complexes. Toi, tu dois t'entraîner à ressentir, malaxer et expulser ton chakra pour d'abord mieux adhérer à une surface, puis arriver à marcher sur l'eau.

Sans de plus amples explications, il laissa le fils du Feu planter là. Kakouko se tourna vers ce qu'il avait appris à faire, la méditation. Il trouva un rocher adéquat, et se percha dessus, en tailleur, le dos de la main sur ses genoux. Il réfléchit, et se concentra pour ressentir son chakra, comme l'appelait Mitsuko. Les moines parlaient de ki. Il le ressentait, dans chaque partie de son organisme, occupé à en assurer le bon fonctionnement. D'abord, il le délocalisa, en provoquant des amas de densité de ci de là, puis s'amusa à la déplacer à l'intérieur même de son corps. C'était agréable, et si l'exercice aurait demandé plus d'efforts à un garçon normal, un apprenti du Temple du Feu, à qui on avait enseigné les bases de toutes choses comme si on l'avait gravé dans la roche, était à même d'arriver à maîtriser la technique en quelques heures. Kakouko ne dérogea pas à la règle. Au bout d'une heure, il fut satisfait de sa maîtrise intérieure du chakra, et se leva. Il fit quelques essais, et effectivement, sentait très bien son chakra sortir par les pores de sa peau, là où il le désirait, et à la vitesse qu'il voulait. C'était plus facile que le plupart des exercices qu'on lui avait demandé de faire jusqu'à présent.

Il comprit vite quel débit il devait adopter en faisant des essais : il posait son pied par terre, et analysait bien la sensation qu'il percevait, d'abord celle qu'il ressentait en étant directement en contact avec la roche, puis celle que lui procurait le chakra qui sortait et qui se heurtait au sol. Bientôt, il pouvait, sur une seule jambe, se pencher dans tous les sens sans jamais tomber, défiant ainsi les lois de la gravité. Le reste coulait de source, et il se retrouva la tête en bas, les pieds collés au plafond de la cavité. Il avait intégré la première partie de ce que Mitsuko lui avait demandé de faire. De la même façon, en faisant pénétrer son pied plusieurs fois de suite dans l'eau, et en prêtant bien attention aux sensations qui en découlent, il mit une heure de plus pour enfin faire ses premiers pas sur l'eau. D'abord une marche hésitante, puis il sautilla, et enfin, c'est tout le répertoire du taïshi du ciel qu'il exécuta sur l'étendue vaporeuse. La lourde porte en bois des bains du Mont Senjago s'ouvrit, et Karnac entra, une serviette à la taille. Il ne mit pas beaucoup de temps à remarquer l'enfant qui bougeait sur la surface de l'eau.

Karnac – Qu'est ce que tu fous la dessus?

Kakouko le vit et courra dans sa direction pour le rejoindre, pour lui parler en face, comme le voulait les règles de politesse et de respect : c'était lui le plus jeune, et donc à lui de se déplacer pour que la conversation se déroule en face à face.

Kakouko – Je m'entraîne, Maître Karnac.

Karnac – [color=blue]Appelle moi Karnac, ça suffira. Tu t'entraînes? On t'a appris à marcher sur l'eau, là bas?[/colo]

Kakouko – Non. C'est Mitsuko qui m'a demandé de le faire pour que je puisse m'entraîner avec lui, plus tard.

Karnac – haussant un sourcil, curieuxQuand t'a-t-il demandé ça?

Kakouko – Toute à l'heure.

Karnac – Comment ça tout à l'heure? Tu as trouvé comment faire ça en une matinée?

Kakouko – Oui, l'enseignement des moines m'a beaucoup aidé. Ils m'ont inculqué de bonnes bases, c'est pourquoi je n'ai eu aucun mal à vite progresser.

Karnac fit un geste de la main, saoulé que Kakouko lui parle encore de son temple et de ses moines. Il enleva sa serviette et entra dans l'eau. Il n'en restait pas moins que le gamin avait appris une technique en un temps record, enseignement monastique ou pas, et le mieux dans tout ça, c'est qu'il ne s'en rendait même pas compte. La porte en bois grinça, et Mitsuko entra. Sans doute pour venir chercher Kakouko et aller manger le déjeuner. Il allait être bien surpris, le petit génie, que son cousin ait assimilé une technique aussi rapidement que lui.

Mitsuko – Salut Karnac. Alors Kakouko, ça avance?

Karnac – Ouais, Kakouko a fini. Il sait marcher sur l'eau, je l'ai vu.

Contrairement à ce à quoi s'attendait l'homme, Mitsuko n'en fut pas jaloux le moins du monde. Il n'arborait pas ce petit air de pourri gâté (hautin), jaloux que quelqu'un soit aussi exceptionnel que lui. Non, au contraire, il restait beaucoup trop stoïque au goût de Karnac.

Mitsuko – [color=black]C'est vrai? Montre moi.[/colo]

Kakouko posa un pied sur la surface de l'eau. Puis un deuxième, et fit quelques pas sur la surface de l'eau. Il s'appuya sur sa main, leva les pieds, pour bien montrer qu'il avait également appris à se soutenir par d'autres membres que ses pieds. L'autre enfant le regarda, et acquiesça, satisfait.

Mitsuko – C'est bien que tu l'aies vite assimilé. Nous allons pouvoir t'apprendre rapidement les bases. T'as faim?

Kakouko – Oui.

Mitsuko – Allons manger. Salut Karnac!

Kakouko – Au revoir Karnac.

Karnac – Ouais, c'est ça. Salut les mômes, laissez moi une part, hein?

***

Si Kakouko avait pu penser que ses journée futures se passeraient aux côtés de son nouvel ami, il fut vite détrompé. En effet, il y avait beaucoup de tâches qui incombent à un fils de chef de clan, qui ne sont pas ouvertes aux autres membres du clan, du moins pas avant qu'ils n'aient démontré qu'ils étaient digne de confiance. Il fallait donc que Kakouko se montre digne de confiance, et pour ce dernier, cela ne rimait qu'avec me fait d'être sage, et d'attendre que la chose tombe d'elle même. Or ce n'était pas de comme ça que les Senjago marchaient. Le premier jour passa. Pour s'occuper, il avait continuer les exercices que Mitsuko lui avait demandé de faire, mais s'ennuya. Il ne savait pas s'il serait autorisé à visiter le domaine seul ou non, alors il s'en abstint. Le soir, il ne put s'empêcher d'angoisser sur ses journées futures. Même s'il avait découvert une nouvelle famille, la routine du Temple du Feu commençait à lui manquer, et il commença à se poser des questions sur son choix. Il avait préféré choisir la nouveauté – l'aventure – plutôt que la sécurité que lui apportait les moines. Était-ce le bon choix? Ginmata-sama semblait penser qu'il n'y avait pas de bon ou de mouvais choix, et l'aurait soutenu, quoi qu'il ait choisi.

Se tourmenter n'était pas une bonne chose selon lui, alors il prit la décision d'aller visiter le domaine, en nocturne. Après tout, on lui avait dit qu'il était un membre du clan, il en avait droit.
Shinjin Isatsu
Aspirant de Konoha
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Shinjin Isatsu


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MessageSujet: Re: Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%]   Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%] EmptyDim 12 Mai - 2:28

La nuit était claire, et les étoiles illuminaient le Mont de mille feux. C'était beau... Il n'y aurait sans doute prêté aucune attention, mais Ginmata-sama l'avait sensibilisé à ce que le monde avait de beau. Il connaissait donc la beauté, mais également la violence, la férocité. Les deux, en fin de compte, n'étaient pas incompatibles. Un combat est beau, de la violence est belle, et même l'acte le plus sanglant n'est pas dénué d'une certaine beauté pour celui qui aime le rouge. Cela, les moines ne lui avaient pas enseignés, Kakouko se contentait de le penser, simplement. Du bruit attira son attention. Une fête? Non, d'après lui, il n'y avait aucune fête de prévue. C'est en tant que fils du Feu qu'il se dirigea vers l'origine des clameurs. Plus il se rapprochait, plus les sons autour de lui devenaient audibles, et il ne tarda pas à distinguer des bruits de percussions métalliques, mêlés aux chants de ses frères. La musique sortait d'une habitation troglodyte que Kakouko n'avait pas visité. De là où il se tenait, il pouvait voir les fenêtre illuminées par une lumières rougeoyantes, à tel point que le centre de cette luminosité devait être d'un blanc immaculé. Il était intrigué, alors il continua d'avancer. Quel spectacle se présenta devant lui! Quelques Senjago, dans la salle, tapait chacun une lame sur une enclume, tous en rythme, et en chantant. Au milieu de la pièce, un homme plus grand et plus fort que les autres frappait plus fort. Les coups étaient parfaitement synchronisés, on entendait à chaque fois qu'un seul battement, et pourtant, on n'avait l'impression que l'on n'entendait uniquement l'homme au centre de la pièce.

Martèle le Fer
Martèle le chaud!
Ici on tape,
Ici on frappe!
Ce sont des Senjago
Qui forgent le fer!

Maître du Fer!
Maître du Fer!
Donne le Tempo,
À tes fidèles Senjago!

Martèle le Fer
Martèle le chaud!
Ici on tape,
Ici on frappe!
Ce sont des Senjago
Qui forgent le fer!

Un coup pour le Feu,
Un coup pour le Fer,
Et voilà une lame
Pour la fierté de la Flamme!

Martèle le Fer
Martèle le chaud!
Ici on tape,
Ici on frappe!
Ce sont des Senjago
Qui forgent le fer!

Kakouko se baissa, tandis que le chant reprenait, mais n'osa pas rester aussi prêt, de peur d'être repéré, et quand il jugea la distance suffisante, les chants de ses nouveaux frères ne lui parvenaient plus, alors il réintégra ses quartiers, la tête pleine de rêves autour du ballet qui venait de se jouer cette nuit, devant ses yeux. Le lendemain, personne ne le réclamait. Il devait avoir quartiers libres. Il retourna tout de suite où il y avait eu tant d'activités la nuit, mais il n'y avait plus que des braises fumantes là où s'étaient tenus la nuit les fours de la forge. Il remarqua également un énorme soufflet qui alimentait toute les forges, et un ingénieux système d'irrigation d'eau dans des tubes en cuivres, couleur or, luisants. Tous les instruments, enclumes y compris, avaient été rangés. Il continua de faire le tour discrètement, l'air de rien. En contrebas, deux pièces plus loin, une forge se trouvait encombré de tout un tas de choses. Elle ne servait visiblement plus, et les choses qu'on y mettait étaient cassées, ou alors de mauvaise facture, vue qu'elles étaient jetées avec négligence. En y regardant de plus près, en fait, cette forge avait tout le contenu nécessaire à forger, car Kakouko y trouvait les mêmes outils que dans la pièce principale.
Alors commença son dur labeur. Il rangea la pièce comme il le put. Ce qui n'était pas une mince affaire. Allez demander à un enfant de manœuvrer une enclume, ou d'accrocher plus haut que lui des outils pour libérer de la place au sol. Le soufflet aussi n'était pas très léger, mais Kakouko ne se décourageait pas pour autant. Il continua, sans s'arrêter, avec une ténacité hors du commun. C'était l'appel du Fer. À la fin de la journée, il avait tout fait pour pouvoir suivre les mêmes mouvements qui se tiendraient deux pièces plus hauts : le soufflet était monté sur le four, du charbon était dans le four, dont la cheminée était complètement dégagée. Il s'était servi de deux tonneaux qu'il avait rempli d'eau, et d'un balais pour rendre le sol moins poussiéreux. Du charbon avait été dérobé à la salle principale, ainsi que des pièces de métaux, visiblement la matière première dont la réserve ne disposait pas. Kakouko était anxieux, cette nuit, il allait forger!

Et cette nuit fut effectivement dédiée à la forge, mais pas de la façon qu'il espérait : ses grands frères ne revinrent pas. Mais l'enfant du Feu n'était pas du genre à renoncer... bien au contraire. Il admit qu'il avait peut-être vu un peu trop loin, et un peu trop vite. N'ayant jamais touché à un marteau de sa vie, comment aurait-il pu suivre le rythme? Il aurait sans doute fait trop de fautes, et se serait fait repérer, les bruits de martèlements de ses frères ne couvrant pas les siens. Alors il alluma le Feu, manipula le soufflet. Ce soir, il ne ferait que se familiariser avec les éléments qui l'entouraient : le feu, l'eau, le Fer. Prendre des choses, en portant un gant et se servant d'une pince, les mettre dans le feu, les sortir de l'eau. Donner un coup de soufflet pour éviter que le feu ne s'épuise, remettre la lame dans le brasier, la tremper dans l'eau, subir la vapeur. Si pour un homme normal la chaleur était un attaque ainsi qu'une raison de suffoquer, pour un Senjago, c'était une douce caresse du Feu qu'ils vénèraient. Kakouko ne faisait pas exception à la règle. Il adorait cette sensation, cette chaleur. S'il transpirait, c'était à cause de l'effort de tout manipuler en même temps. Et dire qu'il ne tapait même pas le Fer! Avant les premières lueurs du jour, il avait déjà rangé la totalité de la petite forge qu'il venait de s'approprier. Son rangement avait été méticuleux, quasi nerveux. Chaque outil avait maintenant sa place exacte, et il avait encore nettoyé le sol pour laisser la place propre comme un sou neuf. Il alla passer l'heure qui le séparait du jour dans son lit.

Personne ne vint le réveiller, mais il ne pouvait se permettre de dormir toute la journée alors que ses frères s'affairaient autour de sa chambre. Il en vut quelques uns, et on lui proposa d'aller chasser. Il répondit par l'affirmative, mais resta distrait toute la chasse, pensant à la meilleure façon de manier le soufflet pour avoir un feu qui perdure, ou la quantité de charbon à mettre pour avoir le rendement le plus important. Si la veille il était pressé que ses frère reviennent forger la nuit pour qu'il puisse aussi forger avec eux, aujourd'hui c'était devenu sa plus grande peur : qu'ils arrivent alors qu'il n'était pas encore prêt. Il ne savait rien de la forge, et comptait bien apprendre à faire ça seul.

La nuit suivante, il recommença à occuper les différents postes de la forge, mais sans jamais frapper le métal. À son goût, il n'était pas encore assez familier avec tout ce matériel pour l'utiliser à la perfection. Cependant, c'est après minuit qu'il commença à tout ranger, de la même façon méticuleuse. Cela pour plusieurs raisons. La première, d'ordre physique, était qu'il ne pouvait vivre la nuit et le jour, sans jamais se reposer. Il allait donc passer la deuxième partie de la nuit dans son lit pour se régénérer. La deuxième était d'ordre matérielle. Le charbon, il le volait, et s'il en utilisait trop, cela allait forcément se voir. Pour l'instant, il l'avait piqué dans d'autres fours, mais il ne pouvait se permettre que d'en prendre une très petite quantité, et s'il venait à utiliser trop de charbon, il risquait de se faire griller*, hé hé.

Le lendemain matin, c'est Mitsuko qui vînt le réveiller. Cela faisait deux jours qu'il ne l'avait pas vu, mais avec sa nouvelle découverte, il l'avait un peu zappé. Il s'habilla en vitesse et le rejoignit dans le couloir alors que nos deux compères se dirigeaient vers la salle commune pour aller finir de manger la chasse de la veille.

Mitsuko – Bon Kakouko, faut que tu te trouves une activité.

Kakouko – Une activité... une activité... t'es marrant toi. Tu fais quoi comme activité?

Mitsuko, qui se mit à réciter sa leçon bien gentimentJe suis le fils du Soushukyou Haï, je suis donc formé à la bataille, à la stratégie militaire et commerciale, à la diplomatie et aux autres matières qui feront de moi un atout pour le clan.

Kakouko – C'est chouette. Je peux aussi être formé?

La demande surprit l'héritier du Patriarche des Cendres. Kakouko n'était pas le fils du Soushukyou Haï, ça non. D'ailleurs, il ne savait même pas qui était son père, on ne le lui en avait que très vaguement parlé, quelqu'un de très... conservateur, à cheval sur les traditions. Mitsuko n'avait même pas réussi à savoir s'il était aujourd'hui mort ou s'il était parti de lui même, mécontent des agissements que commençaient à prendre le clan sous la Compagnie du Fer.
Il ne s'était jamais demandé s'il serait possible qu'un autre enfant puisse assister aux mêmes cours que lui. Ce serait moins chiant, ça c'était sur, vue le potentiel de Kakouko à désennuyer son quotidien.

Mitsuko – Pourquoi pas, t'as cas me suivre après le p'tit déj'.

Ils mangèrent, et Kakouko mentit pour la première fois à son jeune frère, protégeant avidement le secret qu'il venait de se fabriquer. Après le petit déjeuner, il suivit Mitsuko jusqu'aux appartements du Soushukyou Haï. Cette fois, l'enfant retrouvé fit tout ce qu'il fallait pour ne pas paraître déplaisant. Il avait maintenant un secret à protéger, ce qui changeait sa vision des choses : il voulait le protéger à tout pris, et pour ça, mieux vaut faire profil bas, et pourquoi pas se lier d'amitié avec le fils du Soushukyou Haï, ce sont des liens forts qui peuvent compter dans le cas où il se ferait attraper. Ils entrèrent dans une salle où Kakouko reconnut certains de ses frères. Il y avait Karnac, le Soushukyou Haï, Django, et un des Senjago qu'il avait surpris la nuit, en train de forger.

Yoshinori – Bonjour Mitsuko. Kakouko.

Karnac s'adressant à l'intrus KakoukoOn peut savoir ce que tu fais là?

Mitsuko – On se demandait si Kakouko pouvait suivre les mêmes leçons que moi? Je suis sur qu'à deux, on retiendra bien mieux.

C'était bien tenté. Yoshinori prit un air songeur, et les fils du Feu pensèrent qu'il songeait à la question, pesant le pour et le contre de la proposition. Deux armes en valaient mieux qu'une, et les deux enfants avaient l'air de bien s'entendre. Dans une équipe, ils pourraient très bien posséder leur propre effet dévastateur, et plus tard, on chanterait leurs légendes.

Karnac – C'est impossible. Cela reviendrait à placer Kakouko au même rang que toi.

Mitsuko – Ne sommes nous pas tous égaux devant la loi du Fer, Père?

Comme d'habitude, Karnac n'aimait pas qu'on lui réponde, mais il avait un choix cornélien à faire, entre respecter le fils de l'homme (le Soushukyou Haï) qu'il respectait le plus au monde et se taire, ou bien appliquer la règle que venait de dicter le garçon. Pardon, c'est un Senjago en fait, donc la première possibilité est impossible. Il mit une énorme baffe à Mitsuko.

Karnac – Sois pas insolent avec tes pairs!

Une aura de flammes commença à apparaître autour de Mitsuko, et ses yeux rougeoyaient du feu du Senjagosan. Kakouko posa doucement la main sur son épaule.

Kakouko – C'est pas grave Mitsuko, merci quand même. Pas la peine de se mettre dans tous ses états, tu vas t'en prendre une deuxième.En plus, j'ai pas envie de voir Karnac se faire rétamer.... J'ai encore une partie de la montagne à explorer. Désolé de vous avoir ennuyé.

Il s'inclina en signe de respect, sans toutefois trop voûter son dos, une façon de rester fier qu'il avait adopté en observant sa nouvelle famille. Les flammes autour de Mitsuko disparurent, et comme Kakouko avait décidé de ne pas trop faire d'émoi, il décida d'attendre qu'on lui donne congé plutôt que de tourner le dos à ses paires.

Django – Kakouko vient de soulever un point intéressant.

Yoshinori – Explique toi.

Django – Ben il a strictement rien à foutre de ses journées.

Karnac – [color=blue]On a cas l'envoyer à Pep's, il a besoin de main pour le Daimyo et son projet.

Django – Il vient à peine d'arriver, et n'a aucune idée de comment les choses fonctionnent ici. C'est un des nôtres Karnac.

Karnac – Il apprendra sur le tas. Un Senjago, ça sait se démerder.

Cette fois, il ne mit pas de baffe à Django.

Yoshinori – Que veux-tu faire Kakouko?

Un long silence s'installa, durant lequel l'intéressé était, pour ainsi dire, le centre d'intérêt. Il ne répondit pas, car il ne savait pas quoi répondre. Il voulait rester ici pour continuer de forger en secret, mais connaissait tellement peu le domaine du Senjagosan qu'il ne pouvait prétexter aucune tâche pour continuer son petit manège. Si... il y avait quelque chose : la chasse. Il y avait participé deux fois, et ne s'en tirait pas trop mal. Au mur, derrière le Soushukyou Haï, il y avait des gravures, dessinées dans l'énorme plaque de bronze. Sur ce dessin étaient représentés, au milieu d'autres scènes, un tigre des neiges, à côté d'une enclume. Alors Kakouko pointa du doigt le tigre des neiges, sans rien dire. Être timide dans cette situation était un choix qu'il venait de juger propice. Toutes les têtes se retournèrent vers la direction du doigt.

Django – Au moins c'est clair.

Kanazuchi – L'appel du Fer. Le gamin veut forger.

Comment ça, forger? En fait, personne n'avait compris que Kakouko montrait le tigre, représentant la chasse, et tout le monde était concentré sur l'enclume. Rebondissement pour le moins intéressant, car l'enfant n'aurait jamais eu le courage de le demander explicitement, et maintenant la question se posait très sérieusement, si on en croyait le second silence qui s'ensuivit. C'est l'homme que Kakouko avait vu forger qui le brisa.

Kanazuchi – Si l'enfant veut forger, alors moi, Kanazuchi Senjago, j'apprendrai à mon frère à forger, je lui apprendrai le serment du Fer et la loi du Fer! J'ai dit!

Il se frappa énergiquement la poitrine avec son poing droit, et tourna son poignet un coup sec pour aplatir ses phalanges contre son pectoral gauche. Kakouko avait la nette impression que le serment venait d'être scellé.

Yoshinori – La question est réglée.

Karnac – Attendez. Qui va enseigner le Fer à Mitsuko?

Yoshinori – Mitsuko n'a pas besoin de connaître le Fer. Il y a un maître du Fer pour ça, et le maître du Fer et le Soushukyou Haï ne peuvent pas être la même personne. De plus, il ne peut prétendre à ces deux titres, car je lui interdis ce manque de fierté. Tu as quelque chose d'autre à redire Karnac?

Le ton laissait entendre une question rhétorique. On demanda à Kakouko de suivre le dénommé Kanazuchi, dans un déambule de couloirs, jusqu'à arriver à une forge (encore une!), cette fois sous terre. L'homme déposa ses affaires. Il se tourna vers l'enfant.

Kanazuchi – Viens voir, et regarde bien cette pièce.

Dans ladite pièce, un petit tas de charbon. Kakouko pouvait maintenant s'avancer en disant qu'il n'y avait même pas de quoi faire quatre heures de forges.

Kanazuchi – Je vais maintenant te montrer la réserve de charbon. Ta première mission, ce sera de remplir cette pièce de charbon. Quand je reviens demain, je veux que ce soit rempli.

Discrètement, Kakouko vola un bout de charbon, et suivit à nouveau l'homme dans le déambule de couloir. À chaque tournant, il marquer les murs avec son bout de charbon... pas folle la guêpe, il n'avait pas envie d'errer encore et encore à retrouver la forge de ce qui semblait être son nouveau maître. Ils ressortirent à l'air libre, traversèrent une cour pour arriver devant un énorme tas de charbon, sous un toit grand comme Kakouko n'en avait jamais vu. Un toit immense avec des tuiles. Si grand qu'il y avait des piliers qui le soutenaient à perte de vue, se perdant dans le charbon, tantôt nus, tantôt ensevelis sous cette caillasse noire. Devant, quatre brouettes trônaient. Il y avait un local, avec des balais, et des pelles. Il y avait aussi des cordes, et des filets, mais sur le moment, Kakouko n'en voyait pas l'utilité.

Kanazuchi – Bon courage mon gars!

Et il partit. Kakouko n'attendit pas qu'il soit hors de vue pour commencer son labeur. Il prit une pelle, et pelleta le charbon dans une brouette. Quand il jugea qu'il en avait suffisamment sans qu'il puisse avoir de pertes, il partit dans les couloirs, arriva de nouveau à la forge souterraine, et déchargea son chargement. Là, il comprit qu'il allait devoir courir sur les trajets, et sérieusement accélérer le mouvement. Alors il courut, pelleta, courut, déversa, recourrut, pelleta, courut à nouveau, déversa. Et ainsi de suite. Il suait à grosse gouttes. Ce n'était pas plus physique que ce qu'aurait pu lui demander les moines, mais c'était beaucoup plus aliénant. Il tint bon, et remplit la pièce beaucoup plus qu'il n'y fallait. De telle manière que sur les derniers voyages, il devait pelletait également pour la décharger, tellement la salle était pleine à craquer. Puis il se permit un petit arrêt dans sa propre forge à lui, le plus discrètement possible. Personne ne faisait gaffe... en fait, la nouvelle que Kakouko, l'enfant retrouvé, avait répondu à l'appel du Fer s'était vite répandue, et personne ne faisait attention à l'enfant au cheveux blancs qui se baladait avec sa brouette de charbon.

Le soir, il se lava, et alla manger. Il raconta sa journée à Mitsuko, qui lui raconta la sienne. Pas de doute, même si Kakouko avait fait un dur labeur, il préférait sa journée à celle de son frère. Par la suite, il refit tout le trajet avec un balais, une pelle et une brouette pour nettoyer ses éventuels cochonneries, et remis également en place ce qu'il avait utilisé, poussant le vice de la perfection jusqu'à réarranger l'endroit où il avait prélevé le charbon. La première partie de la nuit, il recommença à manipuler ses outils, sans allumer de feu, cette fois. Il voulait accumuler assez de charbon avant, et continuer de se familiariser avec tous ses outils. Il dormit quelques heures, et repartit en direction de la forge de Kanazuchi. L'homme était déjà là, contentant la pièce remplit.

Kanazuchi – Toi, quand je te demande un truc, tu te fous pas de ma gueule, hein? Pleine, et le chemin est nickel, tu n'as rien laissé traîné. Bravo.

Le compliment fit chaud au cœur à Kakouko, mais il espérait apprendre des choses maintenant.

Kakouko – Le clan compte combien de forgerons?

Kanazuchi – Ah, c'est vrai, t'es au courant de rien toi. On est sept. Parmi nous, le Maître du Fer, et son apprenti. C'est lui le plus talentueux, nous, les autres, nous occupons des commandes moins spécifiques, tu vois...

Kakouko – Pourquoi le Maître du Fer ne prend-t-il qu'un seul apprenti? Au niveau du rendeme...

Kanazuchi – Il peut en prendre deux... mais il faut qu'ils soient jeunes pour une meilleure formation. Tu causes beaucoup, hé hé. Moi tu vois, je me fais vieux, alors je vais t'enseigner ce que je sais, et tu feras un bon forgeron.

Kakouko – J'aimerai bien être l'apprenti du Maître du Fer. Ça a l'air intéressant.

Kanazuchi sourit – Tu ne sauras probablement jamais qui il est, comme moi. Trois, quatre avec Mitsuko Senjago seulement le connaissent.

Seulement aussi peu? Kakouko, qui pensait d'abord que la petite cérémonie qu'il avait vue une nuit avait pour meneur le Maître du Fer, était détrompé. Mais s'il n'y avait pas alors le Maître du Fer, qu'est-ce qu'ils étaient en train de faire*?

Kakouko – Pourquoi vous ne creusez pas de tranchées autour du hangar à charbon?

Kanazuchi – Quoi?... Pardon? Qu'est-ce que tu me racontes?

Kakouko – Le hangar à charbon n'a pas de mur. Si il pleut, l'eau risque de ruisseler en dessous du charbon, et de rendre inutilisable tout le charbon en contact avec le sol. Si on creuse des tranchées, l'eau ne ruissellera pas sous le hangar.

Kanazuchi – C'est pas con ça, j'y avait jamais pensé.

Ils avait un système de gouttières autour du hangar pour acheminer l'eau vers on ne sait pas où, mais le coup de la tranchée, personne n'a été foutu d'y penser. Du coup, Kanazuchi, Kakouko et d'autres fils du Feu réquisitionné par Kanazuchi passèrent les jours suivant à creuser la tranchée. Sur ce travail, Kanazuchi avait été tout à son honneur, et avait dit à tout le monde que l'idée venait de Kakouko, c'est donc ce dernier qui dirigeait les opérations. L'enfant surprit tout le monde avec un professionnalisme à toute épreuve. Il fit les plans très rapidement : profondeur, distance avec le hangar, largeur et longueur. Il donna les premières instructions, appris à tout le monde comment lire ses croquis, et se lança avec autant d'ardeur (sinon plus) que les autres dans le labeur. Ils eurent même le droit à la visite du Soushukyou Haï, qui félicita Kakouko pour son trait de génie. Fait assez inhabituel, l'enfant fut même félicité par Karnac. Évidemment, Mitsuko était très fier de lui. De son côté, il redoublait d'efforts dans la maîtrise des techniques ancestrales du clan avec un but très précis : les transmettre à Kakouko, un jour. Les deux enfant passaient beaucoup de leur temps libre ensemble (si on enlève les sorties nocturnes de Kakouko vers son lieu de prédilection), et se rapprochaient de jour en jour. Du coup, Mitsuko s'était mis à compter non plus sur lui dans le présent, mais également dans le futur quand il serait – peut-être – amené un jour à diriger le clan. Déjà, on parlait d'un futur Soushukyou Haï et de son futur Maître du Fer.


* Attention, jeu de mots!
Shinjin Isatsu
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Shinjin Isatsu


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MessageSujet: Re: Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%]   Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%] EmptyLun 27 Mai - 16:25

***
1ère ellipse narrative
***

Cinq ans passèrent. Les choses se déroulaient comme elles devaient se dérouler. Kakouko était maintenant devenu un adolescent plus responsable que certains hommes de la plaine. Comme pour s'exorciser du jour de sa venue, ou il avait le crâne rasé, il s'était maintenant doté d'une longue chevelure blanche, soignée, et peu courante. Plus responsable, plus puissant, moins ingénu. Mitsuko également, et tous deux s'acquittaient des tâches qu'on leur donnait avec autant de zèle que si leur vie en dépendant. Le couple Mitsuko-Kakouko avait déjà son répertoire de chansons martiales. Ayant embrassés deux voix différentes, on ne voyait guère les deux adolescents ensembles... C'est un jour où la neige tombait sur le Senjagosan que Kakouko dut se rendre dans les appartements du Soushukyou Haï. Là, quelques Senjagos étaient présent : Karnac, Mitsuko, Jango, le Soushukyou Haï et quelques autres dont il ne sert pas à grand chose de les présenter. Ils étaient tous agités, comme avant un départ pour un long voyage.

Yoshinori – Kakouko, Mitsuko, Jango et moi allons partir. Je laisserai à ton frère les soins de t'expliquer les choses calmement. Quoi qu'il en soit, Karnac dirigera le domaine en mon absence, et s'il ne le peut plus, ce sera à toi qu'incombera cette tâche. Je peux te faire confiance?

Kakouko tapa son point sur son pectoral, et inclina la tête de l'honneur qui lui était fait. Ils sortirent vaquer à leurs occupations. Tout de suite, Kakouko alla saluer Mitsuko, les deux adolescents s'étreignirent, cela faisait pas moins de six mois qu'ils ne s'étaient pas vus.

Kakouko – Je suppose que ça un rapport avec ton indisponibilité.

Mitsuko – Oui. Les choses sont en train de changer. Je vais prendre la direction de la compagnie du fer.

Kakouko haussa un sourcil – c'était lui qui pensait avoir le poste, mais c'était sans doute mieux ainsi. Il ne s'estimait pas encore assez fin pour occuper un poste aussi prestigieux au sein du clan.

Kakouko – Et donc, que va faire ton père?

Mitsuko – Il part à la tête d'un village, avec d'autres chefs de grandes maisons.

Kakouko se tourna pour regarder la gravure en métal derrière le bureau du Soushukyou Haï. Les rumeurs étaient donc vraies, et un village caché allait voir le jour. Ce ne serait pas une mince affaire que d'assister à sa création.

Kakouko – Konoha?

Mitsuko sursauta – Comment connais-tu déjà son nom?

Kakouko – Les rumeurs vont bon trains, que ce soit ici, ou dans la vallée, on parle beaucoup de ce renouveau. Je ne pensais pas qu'il serait si imminent.

Mitsuko – Les premières pierres sont déjà posées, et nous allons y assister. Et toi? On m'a dit beaucoup de bien de toi, mon frère.

C'était exact, Kakouko Senjago avait fait un sans faute depuis qu'il avait trouvé un maître dans l'art de forger. Non seulement il comprenait d'emblée tout ce qu'on lui demandait de forger, et pouvait reproduire au bout de trois ou quatre essais seulement une réplique parfaite du modèle, mais en plus il s'acharnait à la tâche comme un démon. Du talent, et du travail, les deux choses qui, prises séparément, donnent déjà de très bons forgerons. Ensemble, Kakouko était tout simplement le meilleur apprenti de tout le Senjagosan.

Mitsuko – À ce propos, suis moi. Il sortit de la pièce et commença à marcher. Kakouko le suivit sans broncher. Il est prévu que tu rejoignent Konoha, mais avant, tu dois encore apprendre beaucoup de choses. On aura surement besoin d'un forgeron digne de ce nom là bas, et d'une personne digne de confiance. Je crois savoir qu'en plus de forger, tu combats plutôt bien?

C'était un reproche. En effet, depuis deux ans, Kakouko retournait régulièrement au Temple, maintenant, ou Ginmata avait fini par accepter de lui enseigner la science des armes. Une science que peu de Senjago maîtrisaient, et pourtant, Kakouko ne cessait de penser que tout ce qu'il pourrait apprendre sur les armes de métal, que ce soit sur leur composition, secret de fabrication ou même sur le maniement pourrait lui servir à en créer de meilleures. Ils débouchèrent devant une porte en métal, derrière, un sas, avec une seconde porte en métal, qu'ils durent pousser à deux tellement elle pesait lourd. Une pièce ronde, avec au milieu, un marteau de forgeron, plus gros que la moyenne, posé par terre, le manche en l'air.

Mitsuko – Mes nouvelles fonctions m'ont amené à discuter avec une personne importante, qui te rencontrera lorsque tu arriveras à soulever ce marteau.

Ils savaient tous les deux qui étaient cette personne importante? Kakouko jubilait, il se précipita, attrapa le manche du marteau, et tira de toutes ses forces. Impossible de le soulever, ni même de le bouger, comme s'il faisait partie intégrante de la pièce. Kakouko regarda Mitsuko, se demandant même si ce n'était pas une blague.

Mitsuko – J'ai essayé toute la nuit de le bouger – pas réussi. Je te souhaite bien du courage, on se revoit à Konoha, Kakouko.

Kakouko – Le feu brûle en toi.

Mitsuko – Le feu brûle en toi.

***
2ème ellipse narrative 
***

Cinq autres années passèrent, et se fut bientôt le temps pour Kakouko de rejoindre un Konoha dont on commençait à peine à savoir que de la rumeur, le village existait maintenant bel et bien. Deux de ses frères : Otranto et Bagel; l'accompagneraient dans son voyage jusqu'à Konoha. Ils partirent en plein hiver, la période la plus rude, et un soir de blizzard. Ils étaient emmitouflés comme ils le pouvait. Kakouko avait superposé différents couches de vêtement, pour finalement mettre au dessus de son manteau de feutre la peau du tigre blanc qu'il avait tué il y a dix ans. À son côté gauche, deux magnifique sabres arrivaient avec peine à montrer qu'ils étaient là sous l'amas de tissus, de cuir, de peaux, et d'un marteau de forgeron accroché non loin d'eux. Ses deux frères avaient essayer de faire de même, eux aussi sous des peaux de bêtes – c'est ce qui tenait le plus chaud, en plus d'être imperméables. Ils partirent dans le blizzard. On n'avait aucune façon de savoir s'il faisait jour ou nuit, si ce n'est la montre à gousset en argent, nouvelle possession de Kakouko.

Contrairement à ce que ses deux frères croyaient, ils ne partirent non pas dans la direction de la pleine, mais dans celle du Temple du Feu. Le blizzard était trop fort pour qu'ils puissent chouiner. Si, en jour de beau temps, Kakouko mettait moins d'une journée pour aller jusqu'au Temple, ils mettraient deux jours jusqu'au temple. Ils s'arrêtèrent quelques heures dans une cavité, firent un Feu, et Kakouko expliqua qu'ils allaient chercher quelqu'un. Quelqu'un qui méritait de devenir shinobi. Ils s'encordèrent, et arrivèrent enfin au Temple, ou Kakouko fit raisonner le claquoir de laiton. Un moine vint lui ouvrir.

Kakouko? Senjago? T'es plus le bienvenue ici...

Kakouko força la porte, et rentra. Les deux autres le suivirent, sous les exclamations du moine qui criait déjà au profane pour alerter ses frères. Kakouko se dirigea vers le cloître intérieur, y sortit à nouveau sous le blizzard. Là, par terre, il y avait des barreaux, et dessous, un jeune homme du même âge que Kakouko : Aïdan, trop violent, trop sanglant, incompris des moines. Il avait connu Kakouko jeune, et depuis que le Senjago était revenu ici, il ne le connaissait qu'en captivité. Quand on lui avait demande ce qu'Aïdan avait fait, on lui avait répondu qu'il devait comprendre que voler des vie n'était pas bien. Combien? Il en avait pris dix. À neuf ans. Il sortit son katana, et fit voler en éclat la serrure, ouvrant la trappe, et tendant sa main vers Aïdan. Il dut crier pour se faire entendre dans le vent et la tumulte de la glace.

Kakouko – On part, et je t'emmène!

Plusieurs coups successifs raisonnèrent dans la vallée, malgré le vacarme de la tempête, comme si on avait tapait sur un gong. Kakouko savait de qui il s'agissait, et il aurait aimé ne pas avoir à l'affronter, que ce soit verbalement, ou physiquement. Kihi Nota Ying, le père supérieur, venait de frapper son très lourd bâton contre les pavés. C'est ce qui avait produit ce bruit, sans pour autant que ledit pavé ou ledit bâton n'aient le moindre dommages. Sa barbe blanche et son habit orange, rouge, et bleu volaient et claquaient sous le vent. Il se dressa, seul, devant les trois intrus, armés, sous leurs peaux de bêtes. La scène était historique, et Kakouko pensa brièvement qu'il devrait la faire graver, un jour.

Kakouko – J'emmène Aïdan. Pour une ère de sang, et qu'il apprenne la valeur de la vie!

Plusieurs moines, armés, avaient commencé à entourer les fils du Feu. Kakouko était prêt à combattre, mais n'en avait pas pour autant la main sur son pommeau. Nullement besoin de montrer de l'agressivité. Le moine et le fils du Volcan se regardèrent longtemps. Ils savaient qu'Aïdan ne pouvait vivre toute sa vie en captivité, ce n'était pas aux moines de faire ça, et leurs lois les empêchaient de le tuer. Konoha allait se construire sur le sang, pour une nouvelle ère d'oppression, de régime, de guerre. Ironiquement, les moines avaient essayé d'adapter Aïdan au monde du monastère, mais finalement, c'était le monde entier qui s'était adapté à Aïdan. C'est le doyen du Temple qui capitula, te acquiesça. Kakouko se pencha dans la prison pour retendre sa main, et Aïdant la saisit. Il était en frasque, juste sous une couverture de feutre dans le blizzard. Kakouko sortit de son sac un manteau de feutre, au long col, ainsi que de quoi se couvrir la tête. Ils partirent sans échanger un mot.

Dix jours de froid, et trois autres sous le soleil. Encore dix, selon Kakouko. Ils descendaient maintenant dans la pleine, et parcourait les hauts plateaux qui menaient à la plaine d'Hebi. Ils trouvèrent les premières habitations, et les premiers commerces. Depuis cinq ans, le comportement de Kakouko avait radicalement changé. Il était toujours aussi travailleur et doué, mais n'affichait plus du tout la même image. Il sortait beaucoup voyager, et s'était découvert une passion pour le luxe : vêtements, mets, musique... à chaque descente dans la plaine, il se réfugiait dans deux ou trois maisons closes où il disait trouver toutes ses choses – certes, il fallait les chercher, mais il les trouvait. C'est Jango, par avant, qui l'avait emmené dans la première maison de joie, et depuis ce jour là, Kakouko dépensait beaucoup de son argent là dedans, se faisant une réputation d'hédoniste auprès de ses frères.
Les premiers villages leurs firent part d'une mauvaise nouvelle : une secte – ou un clan de brigand, attaquait, toujours avec succès, les voyageurs qui passaient dans les luxuriantes plaines d'Hebi. En effet, les herbes étaient hautes, atteignant parfois la hauteur de deux hommes, et les détrousseurs la connaissaient parfaitement, profitant du manque de vision pour frapper. Cela préoccupait assez les Senjagos, car ils ne connaissaient ni leur nombre, ni leur niveau.

Otranto – On ferait p'tet mieux de rentrer Kakouko, et revenir avec du renfort.

Kakouko – Non. Ma venue n'a que trop tardé. C'est non négociable.

Ils ne bronchèrent pas, habitués aux excentricités de Kakouko, et continuèrent leur voyage. C'est bientôt qu'ils descendirent dans les plaines d'Hebi. Effectivement, l'herbe était très haute. Là, ils furent rejoins pas trois commerçants, qui profitaient d'avoir des Senjagos sous la main pour passer ses plaines. Ils commencèrent à avancer, sur leurs gardes, mais rien. De toute façon, Kakouko pensait bien que le temps qu'ils soient repérés set surveillés, personne n'attaquerait. Effectivement, plus tard, les hommes en armes se sentaient épiés, voire entourés. Juste avant que le sentier ne touche à sa fin, devant un mur d'herbe jaune. Les commerçants ne claquaient pas des dents, mais ils y étaient presque.

Otranto – Vous avez plus de chance avec nous, que sans nous? Vous le comprenez?

Ils acquiescèrent. Peine perdue, Kakouko pensait qu'ils allaient filer dès que ça commencerait à chauffer, et donc se faire détrousser plus loin. Quelque chose passa très vite derrière le mur d'herbe. Ils purent le voir car en hauteur, les sommets dorés s'étaient couchés, tous dans le même sens. Aussitôt, les trois hommes partirent devant, laissant Aïdan et les commerçants derrière. Kakouko se retrouva seul. Il sourit. Seul, séparé, et dans un terrain à visibilité quasi nulle. Un piège plutôt grossier. Aujourd'hui, la pleine allait bruler. Au loin, on entendait les herbes se coucher, des enemis arrivaient, et couraient droit sur eux. Kakouko se débarrassa de sa peau, et frappa sa main, orné d'une grosse bague en métal, contre son armure, faisant raisonner un rythme rapide de percussions dans la plaine. Une seconde plus tard, les deux autres Senjagos faisaient de même. Le rythme raisonnait.

Kakouko –
Nous sommes
Les Senjagos de la montagne.


Pour la suite, ses frères l'accompagnèrent en cœur.

Guerriers du Feu,
Maître du métal
Nous venons de la montagne
Pour brûler nos ennemis

Ils n'allaient pas avoir le temps de finir le couplet, alors Kakouko prit les devant. Tous comprirent que c'était le bruit du sabre de Kakouko qui sortait de son fourreau.

Kakouko – Aujourd'hui, la plaine va brûler!

Il en sentit un droit devant. Ses ennemis se sentaient tellement à l'aise qu'ils en oubliaient qu'on attaque pas une droit avec le vent dans le dos. Il envoya une boule flamme sur la gauche, son marteau droit devant, et attaqua, lame dehors, sur la droite. Personne sur la droite, il revint au centre, personne non plus. Finalement, c'est un homme en train de brûler vif qui sortit des fourrés et se consuma dans hurlant à la mort. De leurs côtés, ses hommes n'avaient pas fait durer le combat longtemps non plus. Un attaquant avec la tête broyée, et un autre transpercé pas une lame noire Senjago. Quand ils revinrent vers les commerçants, il y en avait même un quatrième. Les yeux écarquillés, un peu baveux, Kakouko n'aurait pas su dire s'il était maintenant un légume, inconscient ou autre. C'était l'œuvre d'Aïdan. Ils remballèrent leurs armes, fouillèrent les cadavres, rien de valeur, aucune information. La prochaine étape serait Konoha.


Dernière édition par Kakouko Senjago le Lun 27 Mai - 16:31, édité 1 fois
Shinjin Isatsu
Aspirant de Konoha
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MessageSujet: Re: Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%]   Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%] EmptyLun 27 Mai - 16:29

Chapitre 1 - Paola

Le bruit que faisait son briquet s’aligna parfaitement sur l’ombre qui passait à proximité. Il ne savait qui c’était, ni d’où sa venait, mais tandis que sa main plongeait dans sa poche pour le ranger, l’autre commençait d’hors et déjà à incanter. Le katana de son futur adversaire n’augurait rien de bon. Son interlocuteur faisait de même, mais il y en avait un deuxième, visiblement ce gars connaissait beaucoup au raiton, ça sentait l’éclair à plein nez. Kakouko n’aimait pas ça. Deux adversaires incantant des nin-jutsu, ça ne présageait rien de bon, car cela voulait dire que c’était des shinobis. Effectivement, ce genre d’arcane n’est pas maîtrisé depuis bien longtemps… et ces techniques sont, paraît-il, jalousement gardé dans le pays de la Foudre ou un autre village caché se construit.
L’épée de son adversaire s’illumina, et en une fraction de seconde il fut sur lui. Un éclair lui tomba dessus. Bon sang, que cette sensation était désagréable. Mais la sensation disparut, car elle venait de faire apparaître quelque chose qui dessina un sourire sur le visage de Kakouko. L’odeur de son propre sang, qui coulait le long d’une entaille que lui avait faîte son premier adversaire. Pour toute réponse, Kakouko finit enfin les taos. Néanmoins, il ôta sa cigarette, disposant le bout non allumé vers sa bouche, et cracha du feu à la tête du bonhomme. Il eut à peine le temps de remettre sa cigarette allumée en bouche qu’il recommença à incanter. Cette petite dépendance allait le perdre un jour. Un autre éclair… ce gars allait prendre très cher une fois qu’il en aurait terminé. Il balança un autre truc de son répertoire, histoire de voir la réaction.

Non, ils n’en démordaient pas. Une guerre ? Peut-être ? Contre Kumo ? Il prit encore un éclair, et on lui taillada la chair. Presque instinctivement, son corps se mit à flamber… les mêmes réactions qu’autrefois. Il jaugea à nouveau ses adversaire, tout en reconcentrant son chakra dans es poumons, les faisant bouillonner. Il s’en foutait maintenant. Du sang, de l’agressivité. Il voulait les griller, les carboniser, les détruire. La suite ne le fit pas trépigner. Ce n’était pas un combat essoufflant, pas du tout. Il continua le feu face aux éclairs et à l’acier, ayant de plus en plus de mal à rester debout face aux éclairs qui tombaient du ciel. Finalement, il vint à bout du deuxième, chopa son katana pour aller charcuter le dernier, mais lui-même n’y croyait guère. À bout de souffle, épuisait, lassé… il allait falloir une bonne dose de courage pour le tuer… Un dernier grésillement lui ôta tout espoir, alors que ses poumons enflammés étaient prêts à expulser un dernier morceau de Feu… Il tomba comme une masse, et n’eut le temps de voir que sa cigarette, en apesanteur devant lui pendant la chute, comme si le temps s’était arrêté. C’était un mégot maintenant.

Il neige, mais ce qui tombe sur sa peau n’est pas froid. Qu’est-ce ? Il en prend un, c’est de la cendre, des flocons de cendre. Autour de lui, tout est vide dans la pleine, dont il ne peut même pas distinguer l’étendue, perdue dans un brouillard blanc, épais, électrique, un peu. Une silhouette se dessine dans le brouillard. Plus elle avance, plus ses traits se distingue. C’est Paola. Paola… celle qui lui fait passé de merveilleuses nuits, et il n’a pas toujours payé. Des mots s’envolent, comme impossibles à retenir.

Kakouko – On enterre qui ?

Paola passe à côté de lui, sans même lui dire un mot, et avant de disparaître à nouveau dans le brouillard énigmatique, elle se retourne, pour mettre un doigt sur ses lèvres.

Kakouko – C’est un secret ?

Un clin d’oeil, et la brume fantomatique la ravale. Au revoir Paola. Tout d’un coup, en un point, la brume se fait plus sombre. L’obscurité croît, encore et encore, et fond sur lui à une terrible vitesse.


C’est dans un sursaut que Kakouko se réveille, mais les sangles le tiennent coller au lit sur lequel il se trouve. Il n’a plus ses habits, ne voit plus ses affaires. Les sangles sont trop bien attachées pour céder à ses tentatives.

Kakouko – Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? OH !! IL Y A QUELQU’UN ?!

Qu’est-ce qu’il se passe. Quels sont les derniers évènements ? Le combat, la chute. Puis plus rien. Encore une fois, cela ne présage rien de bon.

On déverrouillait la porte. Au moins, c’était clair, si d’abord, les liens auraient pu laisser penser que ses hôtes avaient peurs de lui, cette serrure (plutôt bruyante et donc grosse – logiquement) était là pour l’empêcher de partir, pour l’empêcher de faire de mal à autrui. Un femme, plutôt mignonne, me ne valant pas Flora, malheureusement, entra dans la pièce, et ouvrit les rideaux d’un coup. Un rai de lumière traversa la pièce, et Kakouko dut plisser les yeux, ne pouvant se les protéger. Il lui fallut quelques secondes pour s’habituer à la lumière.

Le petit oiseau s’est réveillé ?

Le petit oiseau… le petit oiseau… c’était la première qu’on l’affublait d’un tel surnom. Il ne voyait pas, en fait, ce qu’il avait avoir avec un oiseau. En fait, il ne s’était pour ainsi dire jamais posé cette question : à quel animal pouvait-il bien faire penser ? Un ours mal léché peut-être ? La femme le regardait. Il était torse nu, mais vu le combat et la chute qui s’en était suivi, il ne devait pas rester grand-chose de ses frasques. Son armure et son matos, par contre, l’inquiétait. En parlant de matos…

Kakouko – Vous avez une cigarette ?

- Le petit oiseau accorderait donc si peu de valeur à la vie ? Pourtant, le petit oiseau s'est débattu de toutes ses forces pour survivre il y a quelques jours...

Kakouko – le petit oiseau s'apelle Kakouko. Après avoir regardé les liens qui l’entravent, désolé, d’un air de dire « je vous aurez bien salué, maaaais… », Enchanté.

Allez, voilà. La réponse avait été du tac au tac, naturelle. Il fallait bien en finir un jour, avec ce petit oiseau. Et puis cette belle femme se présenterait-elle ? C’était grossier, comme figure de rhétorique… non, on n’appelle pas ça une figure de rhétorique, c’est de la manipulation verbale. La question n’est pas là, ça reste grossier, peu de chances qu’elle tombe dans le piège. En fait, vue que Kakouko ne savait pour combien de temps il en avait ici, ni même ce qu’on lui voulait, fallait préparer le terrain. Si les gens se méfient des simplets, ils jugeaient très vite les petits malins insolents qui draguent à tout va dans la catégorie ‘‘con’’. Kakouko savait parfaitement jouer à ce jeu là. D’autant que la femme était vraiment mignonne (encore une fois), et qu’elle avait l’air d’avoir et du caractère, et un semblant de neurone, ce qui se fait assez rare chez les Senjago.

- Kakouko, pour un pyromancien, voilà un nom tout trouvé.

Kakouko – C’est vous que je dois remercier pour avoir le plaisir d’être encore de ce monde ? dit-il avec son sourire le plus joueur.

- Oh ne me remerciez pas. Je n'ai peut-être que prolongé votre souffrance... Elle se retourne. Tout dépend si la horde de pantins derrière vous accèdera à nos demandes.

Kakouko – Abah... ça tombe bien, j'aime qu'on profite de moi.

C’était plutôt équivoque, comme réplique ça, elle se devait d’avoir perçu le sous-entendu. Sans être grossier pour autant. Ce qui le chagrinait un peu, par contre, c’est qu’elle avait salement l’air de vouloir faire casquer le village. Sur ce plan là, c’était plutôt cool. Le mauvais côté, c’était les Senjago. Eux, il n’allait pas du tout aimer casquer pour sa gueule. En parlant de gueule d’ailleurs, il se réservait intérieurement le petit minois qu’il avait en face de lui. Il ne laisserait aucun membre de la Flamme approcher cette femme, c’était maintenant sa propriété.

- Vous serez ravi alors. Elle s’approcha de la fenêtre, sans le regarder. Rêveuse ? [color:ea6f=firebrick ] Kakouko Senjago donc…

Abah. Il se rendit compte que ça ne le surprenait pas en fait, il était parti du principe que les Senjago était inclus dans son prix , mais il la vit serrer le poing. Oups, il ne faisait pas bon d’appartenir à son clan devant elle. Il arriverait bien à lui démontrer le contraire. Une autre personne entra dans sa chambre avec un plateau. Beaucoup moins jolie, ayant l’air beaucoup moins drôle. Zut.

- Vous m'excuserez, j'ai un autre petit oiseau à envoyer.

Kakouko – Vous êtes excusée, je ne bouge pas.

Elle le quitta, aussi peu réactive à son humour que la personne qui venait d’entrer, avec la ferme intention de lui donner la becqueté. Ça tombe bien, il se faisait faim.

Kakouko – Et toi, t’aurais une cigarette ?

L'homme était parti, le laissant seul avec lui même. Il regarda le décor... non, regardait, c'était peu dire en fait. Il scruta les moindres recoins de ce qu'il pouvait voir. En même temps, quand on est sanglé à un lit comme il l'était, à part dormir ou regarder le monde autour de soi, il n'y a pas grand chose à faire. D'ailleurs, en parlant de dormir, il ferma les yeux, et s'obligea à se reposer. Il était sorti d'un combat en sa défaveur, mieux valait se reposer, car on ne sort pas d'une incarcération après un tel combat.
C'est le même homme qui le réveilla en ouvrant la porte, pour le repas. Le dîner, à en croire la fenêtre et l'obscurité qui l'emportait sur les lueurs du Feu qui éclaire. Nourri, l'homme le laissa en remportant le plateau et en fermant les rideaux de la fenêtres. Kakouko s'aperçut qu'il possédait déjà meilleur appétit. Ça ne voulait dire qu'une seule chose, il se remettait. Il ferma les yeux... il fallait encore qu'il dorme. Sauf que là, il eut du mal. Trop d'idées. Une en particulier.

Il inclina la tête pour regarder ses liens, et surtout ses mains. Les liens n'était ni trop serrés, ni trop lâches pour le laisser partir. Un effort de mémoire l'attendait. Il savait parfaitement la technique, quitte à l'apprendre, là, tout de suite, c'était peine perdue. Mais dans cette situation, rester sans rien faire rime avec subir, aussi pourquoi ne pas tenter le coup?

La technique s'appelait Kojin no, plus couramment : le style de la main libre. C'est une technique qu'il projetait d'apprendre, et s'était ''un peu'' renseigné dessus. Pas assez, malheureusement, pour l'avoir apprise. Elle permettait d'exécuter des taos d'une seule main, pile ce qu'il lui fallait. Une petite aura enflammée, et ses liens n'auraient pas résisté indéfiniment. Le problème résidait dans le fonctionnement de la technique. Qu'est-ce que c'était? Il enchaîna les taos pour un katon – un petit katon. Évidemment, rien ne se passa, ce n'est pas à ça qu'il fit attention, mais plutôt la façon dont le chakra se répartissait dans son corps. Manipuler les taos permettait d'envoyer des sortes de pulsions dans tout le corps, ouvrant des nœuds de chakra, en fermant d'autre, de façon à ce que le chakra aille là où il devait aller, mais surtout, qu'il se transforme en quelque chose de pas trop nocif. C'est pour cela que du feu sortait de sa bouche, à la place d'eau ou d'un autre élément. Dans le cas du katon, ça devait sans doute connecter son affinité avec son corps, et son chakra. Oui, ''sans doute'', car Kakouko ne savait pas trop où il mettait les pieds.

Donc, en reprenant son raisonnement, il se rendit compte qu'en plus de moduler des flux de chakra, les taos permettaient d'harmoniser corps, chakra, et esprit. La petite question qui trottait quelque part, c'était de savoir si ça pouvait aussi faire déconner le corps, le chakra et l'esprit? Bah... Allons... qui ne tente rien n'a rien. Il recommença, en faisant en sorte que cette fois, sa main droite fasse tous les signes, sa main gauche inactive. Il se passa un petit truc. Pas à l'extérieur de son corps malheureusement. Le chakra ne se répartissait pas du tout de la même manière. En fait, avec les deux mains dans un taos, les bras faisaient un cercle qui permettaient aux ondes de circuler de façon continue durant la durée des taos. Ici, pas de cercle. En regardant le plafond et en essayant de trouver une solution, il s'endormit à nouveau.

Encore ce bruit de porte. Kakouko ouvrit les yeux avant que quelqu'un n'entre. Et non, ce n'était pas sa charmante logeuse, mais sa nourrice.

Kakouko – Salut. Toujours pas de cigarettes?

Pas de réponse, comme d'habitude. Il s'assit à côté du lit après avoir rouvert les rideaux, et se prépara pour la becqueté.

Kakouko – Bien dormi?

Il se mit à nourrir son prisonnier.

Kakouko – Moi ça va.

Du silence, encore du silence, et des bouchées qui s'enchaînent. Il sortit enfin, et cette fois, Kakouko n'avait plus sommeil. Il réessaya, mais cette fois, en étudiant chaque taos, un à un. Le chakra arrivait, mais se bloquait, et repartait ensuite dans n'importe quelle direction. Il continua ainsi à malaxer et à faire tourner en boucle son chakra dans son corps. Ce qu'il y avait de bien, c'est qu'il se débrouillait pour ne pas en faire sortir, mais cela lui demandait beaucoup de concentration. Au bout de deux heures, il en avait marre, et se rendormit. Autant joindre l'utile à l'agréable non? Des pas dans le couloir. Déjà midi? Quand la porte s'ouvrit, un courant d'air rentra dans la pièce, amenant avec lui une once du parfum de sa logeuse. Mais non, ce n'était pas elle. Foutue nourrice.

Kakouko – Toujours pas de clope?

Toujours pas de clope. Après son départ, il entreprit à nouveau de s'entraîner. Ça venait... il ne savait pas pourquoi, mais la sensation du chakra tournant dans son corps tendait de plus en plus à se rapprocher de celle qu'il connaissait quand il faisait un katon. Peut-être qu'en fait, faire des taos à une main, ça se résumait à faire passer son chakra dans la main, lui donner des ordres à l'aide des taos, et le faire repartir. Et ainsi de suite. Le cercle, c'était son bras, son corps... pas idiot. Il fit quelques petits exercices. Effectivement, les taos appellent et regroupent le chakra pour le redistribuer. Seulement différents signes donnent des signes différents. Il modifia comme il put les signes qu'il connaissait pour le katon, et se fit de cette manière une petite table de code : tel signe donnait cet effet, tel donnait celui là, et ainsi de suite. Au bout de quelques heures, il avait seulement réussi à noter les effets une vingtaine de signes. Mais il se rapprochait, il le sentait.

C'était là. Le moment où normalement, tout s'emballe, et on fait une connerie. Il arrêta net. N'ayant aucun moyen d'évaluer le temps jusqu'au soir, il jugea cependant qu'il n'avait pas le temps de dormir, et resta éveillé à rêvasser en attentant que sa nourrice vienne le nourrir. Ça ne manqua pas, il arriva, il mangea (non, toujours pas de cigarettes), ferma les rideaux, bonne nuit les petits. Il ne mit pas trop de temps, et se rendormit. Il se réveilla plus tôt. Ses muscles commençait à lui faire mal, sa vessie aussi. Les rare petits exercices qu'il pouvait faire pour s'étirer, il les fit, attendit. Non, personne. Bon, il recommença son petit manège de chakra, se remémorant les effets de la veille, en cherchant d'autres. Il s'arrêta quand le cliquetis, maintenant familier, du cadenas, se fit entendre.

Sa nourrice, toujours pas de logeuse... à se poser des questions. Qu'en était-il des revendications? Qu'allait-il devenir? Et puis la bouffe aussi, commençait à l'exaspérer. L'homme partit, comme à son accoutumée. Kakouko s'en voulut, il avait oublié de demander pour sa vessie. Il continua à malaxer son chakra, mais moins efficacement : vessie pleine, manque de nicotine, ça faisait beaucoup. Il essayait des signes au hasard, et parfois, son chakra s'interrompait, rien de grave. Puis ça vint, il ne sut comment, n'ayant anticipé ni fait attention à ses taos, mais c'était la sensation tellement familière de chaleur dans les bronches, puis dans la gorge, il expulsa... une flammèche. Pas quelque chose de grandiose. De toute façon, il s'amusait avec une quantité dérisoire de chakra, mais cela voulait dire que ce n'était pas peine perdue. Des pas dans le couloir. Kakouko tourna la tête vers la fenêtre, vers le Feu qui éclaire. Midi, à nouveau. Sa nourrice entra.

Kakouko – J'ai sérieusement besoin de pisser.

Une micro-expres​sion(cf : lie to me) passa sur le visage de son geôlier, ce qui fit rire Kakouko, car il savait exactement pourquoi : il ne lui avait pas demandé de cigarette.

Il allait enfin pouvoir aller aux toilettes. L'homme le détacha, et l'amena dans le couloir. À quoi bon s'enfuir, Kakouko était pour le moment bien trop heureux de se dégourdir les jambes. On l'introduisit dans un cabinet. Alors qu'il se soulageait, il était désolé pour la femme. Elle aussi, allait souffrir de l'incompétence de cet homme, qui laissait les mains libres à un expert du ninjutsu. La commission finie, il enchaîna les taos, et ses membres s'enflammèrent. Une sensation de chaleur envahit le corps du Senjago... cette belle sensation que procurait le Feu. Il sortit du cabinet, mais l'homme n'était plus là. L'homme n'était plus là? Kakouko comprit vite pourquoi, il y avait du grabuge. Soit l'homme était allé en renfort, soit il avait fui. Il fallait parier sur la fuite. Du coup, il partit à l'aventure dans le couloir. Finalement, une autre porte, séparant le couloir du hall d'entrée. Une mezzanine donnait sur le rez-de-chaussée, où des hommes se battaient avec d'autres. Il y avait Mitsuko. Il ne l'avait pas vu, mais avait senti cette odeur brûlante bien particulière. Une autre odeur, aussi : celle du parfum de la femme. Il fonça : c'est elle qu'il voulait se farcir. Il suivit son odeur dans un dédale de couloir, les rares hommes qu'il croisait n'approchait pas son aura de flammes. Il tomba sur une porte cachée, donnant dehors. Des traces, un cheval? Deux. Deux personnes s'étaient échappées. Deux personnes seulement.

Dans son état, il lui était impossible de continuer. Il avait mal à la jambe, et une vive douleur le reprit au crâne. Quelqu'un arriva derrière. Au moment où Mitsuko posa la main sur l'épaule de son cousin, Kakouko désactiva son aura de flammes.

Mitsuko – Content que tu sois encore des nôtres.

Kakouko – Sympa d'être venu. Il y a quelqu'un que je dois tuer.

Mitsuko constata les traces dans la terre molle.

Mitsuko – Je te laisse traquer ta proie. Tu aimes ça. Préviens moi quand elle sera consumée.

Tout était dit, et le juunin avait sans doute d'autres chats à fouetté que de réparer les conneries de son cousin. D'autres hommes arrivèrent, et la suite se passa comme dans une histoire, dont Kakouko n'était que le spectateur. On l'entoura, on l'ausculta, en lui posant des questions sur ses ravisseurs. Il y répondit précisément, mais distraitement. Une seule envie, pour le moment, c'était de retrouver les bras de Fiora, puis d'enquêter sur ses ravisseurs. On ne l'agressait pas comme ça, sans s'en tirer. Il n'aimait pas ne pas savoir. Oui, il allait savoir, un jour ou l'autre. Un homme se démarqua des autres. Toute un de ses côtés était ensanglanté, comme si quelqu'un avait littéralement explosé à sa droite. Lui se léchait tranquillement les lèvres, se délectant de l'effet produit sur tous les autres protagonistes qui l'entouraient. Aïdan. Il arriva au niveau de Kakouko.

Aïdan – Il va falloir m'expliquer, bébé.

Kakouko – Il y a des shinobis qui traînent, et qui ne devraient pas traîner. Trop puissant, même pour moi.

À la mention d'un pouvoir dépassant les leurs, les yeux d'Aïdan s'allumèrent. Les combats gagnés d'avance sont d'un ennui... tandis que ceux qui possèdent un challenge sont si intéressants. Mitsuko réapparut. Il s'adressai à Aïdan. Même s'il s'excusait, il n'était pas mécontent du sang avec lequel Aïdan paradait.

Mitsko – Je suis désolé pour cette éclaboussure.

Aïdan – Pas de soucis... tu m'as laissé l'achever, tu es tout pardonné.

Mitsuko acquiesça, ne réagissant pas au tutoiement. Alors Kakouko sut qu'Aïdan avait prit part au combat, et agit de telle façon à s'être approprié le respect de Mitsuko. Deux personnes importantes pour lui venaient de se rencontrer, et la rencontre s'était plutôt bien passée. Aïdan lança une veste de kimono à Kakouko, qui, torse nu, avait été couvert d'une couverture par un des hommes du Daimyo. Il mit le kimono, et les Senjago s'en allèrent avec le leur, tandis que des hommes du Daimyo fouillait l'endroit à la rechercher d'indices. Kakouko doutait qu'ils en trouvent.

Maître du jeu
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Maître du jeu


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MessageSujet: Re: Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%]   Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%] EmptyJeu 30 Mai - 14:23

Devant la quantité ahurissante de caractères de cette présentation, je ne peux décemment pas tout lire. C'est beaucoup trop long, c'est le sentiment que ça m'inspire.

J'ai remarqué que tu avais en plus repris ton ancienne présentation (déjà bien conséquente à l'époque) pour implanter de nouveaux passages.

Je ne prends pas beaucoup de risques en te validant, étant un ancien du staff, mais je ne lirais ta présentation que par passages, à la façon d'un gros bouquin qui traîne sur la table de chevet. Je viendrais donc vers toi par MP si certains détails me posent problème.

Je laisse également à l'hokage de décider de ton rang, welcome back.
Yachiru Susuka

Yachiru Susuka


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MessageSujet: Re: Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%]   Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%] EmptyDim 2 Juin - 11:50

Désolé pour le décalage. J'ai été retenu cette semaine par un projet d'étude.

J'en avais parlé avec le Maître du jeu il y a quelques temps, je n'accepte pas de juunin via les présentations. Pour diverses raisons, la première étant qu'un tel rang se mérite sur le terrain pour moi. La seconde que les effectifs sont bien trop serrés pour que je me permette de donner à quelqu'un ce rang sans même m'être assuré d'une présence rôle play intensive dans le village. Je t'accorde donc le rang de chuunin et te souhaite la bienvenue chez toi.
Shinjin Isatsu
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Shinjin Isatsu


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MessageSujet: Re: Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%]   Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%] EmptyDim 2 Juin - 16:35

ça va se payer Lyu
Ibuki Senjago
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Ibuki Senjago


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MessageSujet: Re: Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%]   Kakouko, né dans un cratère de volcan...[100%] EmptyJeu 8 Aoû - 20:28

Ren a écrit:
Bonjour Kakouko,

Pour cette présentation, tu te mérites 179 xp's.
Cordialement,
Moi
Contenu sponsorisé



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