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 A la fin, nous parlions encore.

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Hokkinin
Aspirant de Konoha
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Hokkinin


A la fin, nous parlions encore. Empty
MessageSujet: A la fin, nous parlions encore.   A la fin, nous parlions encore. EmptyMar 29 Jan - 1:03

Dis-moi, Petite larme, portes-tu un objet que tu connais bien ?

Hmmm. Ma boîte ?

Non, je veux parler d’un objet matériel. Que tu pourrais toujours conserver sur toi par exemple et que tu serais le seul à connaitre ? Un tel objet te serais utile si un jour tu dois affronter d’autres personnes maitrisant notre art.

Hm ? Un peu comme une toupie qui tourne d’une certaine façon ou un dés pipé ?

Non. Pas quelque chose d’aussi extravaguant. Ce genre d’objet serait un phare dans tes pensées. Quelqu’un qui y rentrerait n’y verrait qu’une image, une pensée, un souvenir associé uniquement à cette conversation. Une chose aussi unique ne pourrait que l’intriguer, et s’il est suffisamment habile, cela lui suffirait à te la couper et te l’extraire dans sa propre boîte. Je te parle d’un objet, d’un outil dont tu connaîtrais parfaitement le poids. Dont la sensation au toucher te serait familière. Un objet ancré dans ta réalité à cause de son usage fréquent. De quelque chose d’anodin qui était déjà dans ta vie avant que l’on parle de ceci. Un objet auquel tu songerais en le reliant à son nom ou à d’innombrables souvenirs.
As-tu un tel objet ?


Oui.

Bien, alors ne me dis pas son nom, ne me le montre pas. Contente toi de l’avoir, de l’utiliser de t’en souvenir. Cet objet pourra devenir ta balise. Le chemin vers une sortie, dans laquelle tu entraineras l’envahisseur. Nul ne doit savoir de quoi il s’agit. Ne me le dis jamais, pas plus que je te dirais quels sont les miens. Si nous sommes amenés à nous affronter, nous faire savoir où se trouve notre porte de sortie reviendrais à nous la claquer au nez, est-ce que tu comprends ?

Oui. Un objet anodin sera noyé dans une masse d’information, même en sachant ce que l’on cherche, il faudrait du temps pour extraire le bon souvenir. De la puissance et du temps pour les arracher au hasard. De la chance pour y arriver. Un combattant qui reste docile pendant tout ce temps perdu. Noyer ce que l’on veut cacher est sans doute la meilleures des défenses face à un ignorant. Oui, je comprends pourquoi les petits secrets sont importants. Mais que faire pour cacher un grand secret ? Un objet pourra me servir d’ancre, mais peu de personnes peuvent se vanter de pouvoir s’hisser seul à de telle attache. Ils ont besoin de quelque chose pour les propulser. Et si notre envahisseur sais cela, comment l’empêcher de trouver et de détruire cette connaissance ?

C’est une bonne question. Sais-tu à quoi sert ta boîte ?

J’y enferme mes émotions pour clarifier mon jugement et ne laisser aucune prise à l’autre sur moi. Elle me permet de porter un jugement neutre sur le monde qui m’entoure et de ne pas laisser mon jugement se faire embrouiller par mes émotions, en adoptant la réponse la plus adapté et efficace.

Oui. Mais il s’agît d’une boîte, pas d’un trou. Tu n’y jettes pas tes émotions pour les faire disparaitre. Tu les ranges tout simplement. Une émotion qui reste libre et vraiment belle. Naturelle. Pleine de vie. Mais fragile. C’est pour cela que tu les protèges en les dissimulant. Mais tu peux te dissimuler derrière elles. Dresse une barrière de colère, de peur ou de joie. Bloque l’avancée dans ton esprit et enlisant le sien avec des émotions inattendus, violente et en nombre, puis contre-attaque.

Mais si je me défends de cette façon, n’y a-t-il pas un risque que cela se retourne contre moi ? Que mon adversaire manipule mes émotions et me fasse commettre une erreur. N’est-ce pas de cela que l’intérêt premier de notre boîte ? Devenir maître de nous-même. Conserver ce jugement si droit et juste qui fait des nous…

Des inhumains ? Des êtres rejetés à cause de la crainte ? J’entends ta boîte se fermer et ta clé se tourner. Ce n’était qu’un soupçon de méchanceté exacerber par une pointe d’aigreur. Vois maintenant comment ces sentiments si vulnérables que je t’ai envoyée me permettent de m’installer confortablement dans ta tête. Qui est cette fille ? Tu n’aurais pas pu me cacher ça très longtemps tu sais ? Maintenant tout disparait, tu cherches à tout cacher. Non, ne pense pas à ton objet tout de suite. Admire.
D’un simple revers de la main je balaye la neige qui dissimule tes pensées. Tu n’es rien. Parce que tu n’avais rien à m’opposer. La toute-puissance de ton détachement n’est rien si ton adversaire vois tes pleurs et entends tes hurlements, petite larme.


Qu’est-ce que vous m’avez donné… ?

De la joie. Une simple joie, brève et intense. Elle t’a fait mal ? Je le sais. J’aurais pu obtenir le même résultat avec de la colère, de la haine, du mépris, mais je voulais que tu comprennes. Dans notre monde, tout peut servir d’arme. Cette joie t’a étreint le cœur car tu ne l’as pas reconnu. Quand tu as réussi à l’identifier, tu l’as vu s’embrasser et brûler une partie de toi avec. Ton âme s’est serrée à l’idée d’un bonheur raté. A tel point que ton corps s’est en parti brisée. Les émotions sont peu de chose, mais même sans crocs, elles peuvent te mordre l’âme et t’infliger d’horribles tourments… ou te protéger.
Une émotion peut être manipulée, c’est même à cela que nous excellons. Et si quelqu’un la retourne contre toi, tu n’as rien à en craindre. Tu l’as connue, tu l’as déjà ressenti. Tu sais ce qui se trouve dans ta boîte qui sera susceptible de la contrer. Etouffe ta colère sous la peur ! Fais taire ton désespoir par tes rires.
Conserve cette boîte tout au long de ta vie, car quand l’acier sera inutile, elle restera toujours ta meilleure arme.


Mais, si je détruis moi-même mes sentiments pour me protéger, vais-je encore être considéré comme l’individu que j’étais ? Au bout de plusieurs affrontements, peut être après des années ou des décennies, ma boîte ne risque-t-elle pas de se vider ? Mon esprit de se détraquer ? Je deviendrais une carcasse vide, agissant d’un instinct que me dicte une logique froide. Une logique de monstre que nous prêtes les paysans ?

Non. Cela n’arrivera pas. Les émotions meurent, mais ne disparaissent jamais. Leur souvenir restera toujours vivant. Bien sur quelqu’un sera un jour capable de te les faire oublier. De les supprimer de ta mémoire. Le cerveau est une mécanique fragile qui se dérègle avec une facilité déconcertante. C’est pour cela que tout ce qui est important n’y est que copié.
Ton cœur définis l’individu que tu es. Qu’il soit noir, assoiffé, chétif ou puissant, il produira ce que te définiras et grandiras des choix que tu feras sur ses appels. Jamais il ne l’oubliera. Tout au plus il aura quelques difficultés à communiquer avec ta tête.


Mais, c’est stupide. On est bien placé pour savoir que le cœur n’est qu’une pompe à sang et à chakra ! Il n’y a aucun moyen qu’il puisse communiquer avec nous ?

Vraiment ? Et est-ce que tu t’es déjà demandé ce qu’était exactement le chakra ? Et si c’était ça qui te permettait en fait de penser ? Non, je ne dis pas que c’est l’explication, je ne dis pas que c’est même un raisonnement valable. Mais c’est un raisonnement. C’est une chose que tu as refusé de faire, tu t’es jeté sur une réponse que tu penses vrai sans même prendre en compte l’éventualité que cela pouvait être un mensonge que j’avais glissé en toi.

Mais, si vous dîtes cela, ça veut dire que je doute de tout. Si je ne suis même plus sur de ce que je sais, comment être sûr que je vous parle dans cette forêt ? Fait-il vraiment nuit ? Êtes-vous vraiment si belle ? Est-ce que je suis un fou enfermé quelque part, qui s’imagine tout cela pour laisser le temps défiler jusqu’à sa mort ?

Sais-tu comment certaines personnes nous nous ? Les maîtres des doutes. Car ils n’ont aucun secret pour nous. Avant de l’insérer dans l’esprit de nos ennemis, nous nous forçons à vivre avec, à le connaitre. Comme un prédateur apprends ce que représente son terrain de chasse. Tu apprendras à tisser des toiles de doute avec tes sentiments, et tu piégeras le monde entier à l’intérieur.

Mais, vous savez très bien ce que je ressens. Pourquoi m’apprendre. Pourquoi nourrir mon cœur qui veut se libérer de sa fratrie de destruction, de doute, et de peur ? Pourquoi faire de moi un monstre pire encore que ce que je suis ?

Parce que tu dois apprendre. Tu ne peux pas bâtir d’abri solide si tu ignores tous des risques de destruction qui encourt. La connaissance est un pouvoir. Le pouvoir d’éviter les erreurs. Tu dois connaitre l’horreur que tu peux répandre, en avoir pleinement conscience et en mesuré chaque petit impact si tu veux espérer un jour faire ce qui te semblera humain avec ta boîte.

Mais quand apprendrais-je cela ?

Quand tu seras en mesure de comprendre avec quelle facilitée tu peux détruire, quand rien ne semblera pousser autour de toi. Que ton cœur se serrera et dépérira au milieu d’un désert stérile. Quand tu auras mesuré la tâche que représente la naissance de quelque chose de magnifique. Et par-dessus tout, quand tu te sentiras capable d’assumer le poids que cela représentera, alors tu seras prêt.
Mais pour l’heure tu dois apprendre.
Tu dois apprendre à effrayer pour exister.


Daimyo de l'Eau

Daimyo de l'Eau


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MessageSujet: Re: A la fin, nous parlions encore.   A la fin, nous parlions encore. EmptyMer 30 Jan - 13:54

Hokkinin Satsubatsu : +23 exp, technique acquise

Pour le coup, c'est un entrainement assez unique dans son genre, mais pas déplaisant, d'autant qu'il nous oblige à rester bien éveillé pour suivre la logique de ta sensei. -
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