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| | Sujet: Nous Sommes Un Dim 16 Jan - 4:27 | |
| Chapitre 2 : Grandir Partie 3 : Nous sommes un - Spoiler:
Dans ce RP est introduit le PNJ récurrent suivant : Hatsu OokamiDescription : Kumeen d'origine, d'humble naissance mais élevé à la manière des fils de clans prestigieux, Hatsu est un Chuunin Instructeur connu et respecté de la communauté shinobi du Pays des Nuages. Son enfance, paisible, lui inculque les valeurs fondamentales de la philosophie Bouddhiste, tout comme les prémices du maniement des armes, et de la manipulation du Chakra. D'un naturel pacifique, et philosophe, il s'est fait remarquer lors du tournoi de son examen Chuunin par trois victoires consécutives contre des adversaires sans jamais les blesser d'une seule égratinure. La force brute n'est pas son fort, et pourtant, c'est un spécialiste de Taïjutsu, autrement dit, un paradoxe vivant. Sa phrase favorite : "Tout en douceur", comme il se plait à dire à ses élèves dont la passion impulsive brouille la raison. Il aime cueillir les fleurs au petit matin et observer les animaux dans la nature. Un homme simple en somme, qui se contente de peu et dont la seule ambition est de mener une vie paisible et sans souffrance. Spécialité : Taïjutsu
La coupelle de thé s'approchait doucement de mes lèvres, qui appréhendaient le toucher brûlant qu'elles devraient contenir coûte que coûte. Au dehors, derrière la vitre, la pluie battait par à coups successifs d'épisodes orageux, saupoudrés d'éclaircies instables et peu attachantes. Installée dans mon gros fauteuil, le regard dans le vague, je commençais à m'endormir. J'aimais cet état de somnolence, cette sensation d'entre-deux de parvenir dans un monde parallèle où la réalité est toujours notre cadre de vie, et lorsque soudain l'imaginaire fait irruption et modifie nos perceptions, nos connaissances, nos règles du jeu. On est soudain là dans un univers qui n'est ni tout à fait un autre, ni tout à fait le même, une parenthèse de contemplation, une inertie de la raison qui nous échappe pour une fois, le temps d'un souffle.
Pouf, la bulle éclate, et nous voici de nouveau dans l'espace du réel. Au dedans, les serveuses répétaient inlassablement cette valse des commandes, plateaux en main, armées d'un sourire, d'un calepin et d'un stylo. Au délà le comptoir, refuge des errants solitaires matinaux, et encore plus loin, le grouillement de la brigade,affûtant ses armes en vue de la bataille déjeunatoire à laquelle ils devraient bientôt faire face.
Etsuko - Je vous avoue que je n'ai pas très bien compris le but de cette rencontre...
Hatsu - Et pourtant, vous êtes venue, mademoiselle Toshiya. Par curiosité peut être ?
Je haussai les épaules.
Etsuko - Je n'avais rien d'autre à faire, et votre carton d'invitation était suffisamment soigné pour que j'y prête attention. Rien de plus.
Hatsu - Curieuse donc, et franche. Deux lignes ambigues, parfois de merveilleuses qualités, parfois de vilains défauts.
D'un air amusé, il se plongea dans sa tasse de thé fumante, qui mit de la buée sur ses petites lunettes rondes. D'un air agacé, il les attrapa et entama un essuyage méthodique à l'aide d'un mouchoir en soie sorti de sa poche. Je le trouvai maniéré, précieux même.
Etsuko - Et qu'en concluez-vous ?
Hatsu - J'en conclus que vous me plaisez, mademoiselle.
Eurk... Heureusement qu'il avait une bonne bouille, parce que j'aurais pu prendre ça pour des avances finement loupées
Etsuko - Et ça ne me dit toujours pas le but de notre rencontre, monsieur... ?
Je n'avais pas encore son nom exact, il était vrai. Je n'avais eu qu'un Ookami-sama en guise de signature que j'avais dû décrypter pendant une bonne dizaine de minutes.
Hatsu - Ookami, Hatsu de mon prénom, pour vous servir mademoiselle Toshiya. Je suis chuunin instructeur de ce joli village, et nouvellement affecté aux opérations extérieures.
Au fur et à mesure qu'il sortait de son manteau ma fiche d'identification du village, je comprenais mieux où il voulait en venir.
Hatsu - Qui dit opérations extérieures, dit équipe. Et figurez-vous qu'il reste encore une place dans la mienne. Pour la remplir, je souhaite trouver quelqu'un qui pourrait compléter notre panel de compétences. Nous comptons déjà parmi nous un Eisei spécialisé dans l'offensive, une Eisei dédiée au soutien, et mon domaine personnel est le Taijutsu. D'après vous, que manque-t-il à cette formation pour être efficace.
Je répondis aussitôt, c'était évident.
Etsuko - Il vous manque de la portée. Un tel trio serait dévastateur au corps à corps, mais si vous ne pouvez pas vous frayer un chemin jusqu'à l'ennemi sans subir de blessures, vous ne ferez pas long feu. Vous avez donc besoin d'un shinobi capable de vous couvrir en phase d'approche ou de fuite. Cela manque également de ninjutsu, afin ne pas attaquer qu'avec la force physique.
Hatsu - C'est exact. Il nous manque quelqu'un comme vous. C'est à dire une spécialiste du ninjutsu...
Etsuko - Ecoutez, je ne crois pas que j'ai...
Le chuunin continuait, sans faire attention à mes répliques. Je me souviens d'un moment plutôt désagréable. Complètement perdue entre ma volonté et mes envies.
Hatsu - ... qui a déjà l'expérience du terrain... une mission de rang C...
Etsuko - ... l'expérience suffisante pour...
Hatsu - ... ainsi que plusieurs missions de rang D, passées avec brio si l'on en croit le rapport de mission des clients...
Etsuko - ... faire partie de votre équipe.
Hatsu - ... et qui plus est une marge de progression appréciable au vu de vos capacités héréditaires latentes. Vous êtes ce qu'il nous faut , made...
Etsuko - Vous allez m'écouter oui ? Je ne pense pas être capable de faire partie d'une équipe pour le moment.
Hatsu - Mais je ne vous ai pas encore choisi, voyons. Vous n'êtes pas la seule en lice, d'autres talents dans ce village attendent une affectation en équipe fixe. Comprenez que c'est une chance, qui ne se présente que rarement. Ne la gâchez pas, et acceptez mon rendez-vous.
Je restai plantée devant ma coupelle de thé. Tout cela allait trop vite. Je ne savais que faire...
Etsuko - Et... Et qu'y aura-t-il dans cette session de sélection ?
Hatsu - Oh, rien de bien compliqué. Quelques tests d'aptitudes physiques, logiques, de comportement en équipe. Rien que vous ne pourrez surmonter. Vous, ou la vingtaine d'autres candidats d'ailleurs.
Une vingtaine de personnes pour une seule place ? Je savais que l'intégration en équipe était le privilège des hauts potentiels, mais à ce point... Au moment de porter ma tasse aux lèvres, je me rendis compte qu'elle était finalement vide
Etsuko - Ookami-sama, je suppose que vous n'êtes pas allé rencontrer cette vingtaine de prétendants...
Hatsu - En effet...
Etsuko - Alors pourquoi cet entretien personnel ?
Hatsu - Parce que vous êtes la favorite de l'un de mes compagnons... Ah, tiens, le voilà justement.
Je tournai la tête lentement vers la vitre, d'où j'entendis un *schponk* sonore, puis entrevis le visage déformé par la glace, au nez de cochon et aux lèvres élargies d'un personnage familier...
Etsuko - Sunn ?!?
Dernière édition par Etsuko Toshiya le Mer 23 Fév - 2:49, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Lun 31 Jan - 17:59 | |
| Sunn était la dernière personne dont je m'attendais à subir la face déformée par la pression sur la vitre, maintenant tâchée de bave et de buée. S'il était un point qui ne pouvait être enlevé à cet idiot de Kuméen, c'était sa capacité à entrer en scène d'une manière toujours plus improbable. Ni une ni deux, il entra dans l'échoppe et nous rejoignit d'un air guilleret typique des enfants en bas âge.
Sunn - Alors, comment va ma licorne adorée ? On se fait un bisou ?
Alors qu'il se penchait vers moi toutes lèvres élancées et que mon poing gauche allait caresser son doux visage d'une façon imminente et profondément violente, je me ravisai, pensant que mon hôte de l'autre côté de la table apprécierait moyennement de voir une candidate perdre son calme à la moindre petite provocation. Aussi décidai-je de chuchotter :
Etsuko - Approche tes lèvres d'un centimètre encore et tu ne pourras plus faire d'enfants, suis-je clair ?
L'idiot se stoppa net, et envisagea le troisième fauteuil qui fermait le demi cercle de la table ronde. D'un mouvement nonchalant, il s'y affala, avant de répondre, dans un demi soupir
Sunn - Rahlala, toujours aussi farouche, hein...
Alors qu'il s'enfonçait encore plus bas, jusqu'à presque disparaître dans les aspérités cotonneuses d'un fauteuil un poil âbimé par le temps qui passe, il reprit aussitôt sans me laisser l'occasion de répondre :
Sunn - Non, ne t'inquiète pas, tu n'intègreras pas mon équipe. Pour la simple et bonne raison que j'ai été promu Chuunin, héhé. Yeaaaaah, baby !
Hatsu - Un peu de retenue, je te prie.
J'avais l'impression de regarder une pièce de théâtre, de regarder une scène sur laquelle je n'avais pour seul rôle que celui de la spectatrice. Une petite dispute, ou une chamaillerie, quoique, peut être un jeu entre eux, se déroula devant moi. Sunn d'un côté, râlait d'être réprimandé par son ancien supérieur quand Hatsu lui reprochait de prendre la grosse tête concernant sa promotion, le tout dans un florilège de mots audacieux. A la fin, les deux visages se tounèrent brusquement vers moi, presque de façon oppressante, et Sunn résuma en une phrase le contenu de la rixe rageuse. Je n'en entendis que trois mots : opportunité, fonce, meilleure. J'avais la tête ailleurs, mais j'avais compris le concept. En gros, un autre casting, après celui de la licorne magique qui lance des éclairs. Pourquoi pas après tout. Qui ne tente rien n'a rien, comme on dit.
Etsuko - Bon, c'est d'accord.
Sunn - Je le savais, tu as fait le bon choix ! Et moi sur ce, je vous laisse, j'ai ma nouvelle équipe à rencontrer ! Tchao les loustics !
Les loustics... En plus d'être passablement malpoli et intrusif, Sunn me révélait un nouvel aspect déroutant : sa ringardise... Hatsu me détailla les informations pratiques pendant que le clown de service sortait du café en bousculant volontairement la serveuse, afin de reluquer sa poitrine longuement en se confondant d'excuses. Dans deux jours, sur l'une des premières falaises des montagnes du domaine de Kumo, au bord d'un dojo de bois abandonné. A midi, ni plus, ni moins, nous commencerions les choses sérieuses... |
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Sam 12 Fév - 1:35 | |
| - Spoiler:
Ayame Tateshima
Il y avait de cela deux jours, Ayame, une amie de Seiki, était venu chez elle, bondissant comme une folle. Elle avait eu vent qu'un dénommé Hatsu, chuunin depuis plusieurs années, avait l'intention d'organiser un test dans le but de former une équipe et elle voulait que Seiki participe au test avec elle. Bien que cela pouvait sembler atypique, la formation d'une équipe n'était pas quelque chose qui arrivait souvent. La grande majorité des chuunins instructeur avaient déjà leurs formation et les juunin n'étaient pas toujours très intéressés à prendre en charge des genins fraichement sortie de l'académie. En plus de tout cela, les promotions se faisait de plus en plus rare, réduisant ainsi le nombre de personne ayant les qualités requises pour diriger une équipe. De plus, la création d'une équipe suscitait un intérêt démesuré chez les genins, d'où le test que les futurs chefs préparaient
***
Midi moins vingt-cinq minutes. Seiki, prête depuis longtemps, fixait la fenêtre de la chambre de son amie, s'impatientant de plus en plus.
[Seiki] – Mais bon sang, on va être en retard, qu'est-ce que tu fais
Cria-t-elle... Aucune réponse de la part d'Ayame.
[Seiki] – Ne me prends pas pour une tarte Ayame, je sais très bien que tu m'entends
Même résultat. De plus en plus contrariée, Seiki commençait à faire les cent pas, elle savait pertinemment qu'elle n'arriverait pas à la faire sortir de cette façon. Aussi, elle ramassa quelques pierres éparpillés ici et là.
[Seiki] – Si tu n'es pas là dans cinq minutes, tu peux m'oublier, je ne viendrais pas à ton « truc ».
Cette fois-ci, les efforts n'avaient pas été en vain. Ayame, en colère, ouvrit les volets de sa fenêtre avec une telle violence qu'un des deux s'était détaché de son support pour aller se fracasser en quatre morceaux deux étages plus bas.
[Ayame] – De quoi ce « truc ».
Seiki connaissait Ayame depuis assez longtemps pour savoir que si elle voulait une réaction de la part de son amie, il fallait la provoquée. Chose très peu difficile à faire pour l'Eisei, puisqu'elle avait remarquée que les seules fois où Ayame perdait son calme, c'était quand on critiquait une de ses idées où qu'on dénigrait quelque chose qu'elle avait à coeur. En appelant le test « truc », elle banalisait l'importance de la situation et, par le fait même, les intérêts d'Ayame.
Le seul problème, c'était qu'Ayame n'était pas du genre douce et chaleureuse quand elle était en colère et la situation devenait très rapidement... électrique. Elle avait apprit, à ses dépends, que la seule façon d'empêcher Ayame de transformer l'objet de ses frustrations en pile électrique était de gagner du temps... De n'importe qu'elle façon. Ayame était impulsive et ne prenait pas le temps de réfléchir avant d'agir, aussi, il fallait la déconcentrer, même si pour ce faire, il fallait la frustrer encore plus... Juste le temps qu'elle réalise que balancer des volts n'était peut-être pas la meilleure solution.
D'où l'importance vitale des cailloux que Seiki avait ramassés. D'où l'importance de les lui balancer en plein figure, mais pas tous en même temps... Un après l'autre. L'idée était simple, empêcher Ayame de viser... L'Eisei n'était pas la meilleure lanceuse d'objet que Kumo avait connu, mais elle visait assez bien pour faire mouche une fois sur deux.
[Seiki] – Calme toi Ayame... Diantre que c'est intense quand tu te frustres. Pour une connerie en plus
L'idée était de ramener Ayame à l'ordre, même si Seiki allait devoir le payer un jour ou l'autre.
[Ayame] – Tu vas me le payer salo...
Une pierre en plein front la stoppa net
[Seiki] – Bordel Ayame, apprends à te contrôler un peu, tu vas me tuer si tu continue comme ça
[Ayame] – Raahhh ! Tu m'enrage
[Seiki] – Écrase, ta voulu me balancer, je ne sais pas combien de volt en pleine gueule parce que j'ai mal nommé le test. Allume... c'est démesuré.
Bien qu'elle savait qu'Ayame ne voulait pas vraiment lui faire du mal, Seiki ne pouvait pas s'empêcher de perdre son calme dans ce genre de situation et elle perdait son « bon langage ».
[Ayame] – Je te le jure, tu vas me le payer
Elle était du genre rancunière et en prenait un certain plaisir, selon Seiki. La dernière fois qu'elle le lui avait dit, elle s'était disputée sur : « qu'elle est la meilleure odeur » - elle s'énervait toujours l'une après l'autre pour les trucs les plus ridicules – et Ayame lui avait fait payer l'affront de Seiki – qui revendiquait la vanille comme meilleure odeur – en faisant éclater une bombe puante d'une puanteur incroyable... directement dans sa chambre... pendant qu'elle dormait. L'odeur n'avait pas encore totalement disparue.
[Seiki] – Arrête tes conneries et descend, on va être en retard.
[Ayame] – Raaawwwwrrrr, pas moyen de vivre quand tes là
cria-t-elle en claquant l'autre volet de la fenêtre qui, malheureusement, connu le même sort que le précédant.
[Seiki] – Oh là là, qu'elle enfant...
échappa-t-elle en soupirant. Définitivement, la relation qu'elles avaient vis-à-vis l'autre était... spéciale ?
***
Elles avaient en tout et pour tout perdu une bonne dizaines de minutes avec leurs enfantillages. Par chance, la maison d'Ayame était tout prêt du lieu de rendez-vous et elles étaient arrivées à l'heure. Midi moins quinze secondes, sertes... mais à l'heure. L'endroit grouillait de gens. Probablement tous des genins voulant passer le test. En tout, ils étaient dans la vingtaine.
Le lieu de rendez-vous faisait presque peur. Ils étaient perdu dans les montagnes, tous attroupés autour d'un vieux dojo miteux probablement infestés de termite. L'air était difficile à respirer puisqu'ils était en hauteur, ce qui n'aidait pas Ayame et Seiki qui venait de courir comme des folles. Une odeur acre infestait l'air autours du dojo, ils y avait plusieurs genin qui fumait, ce qui dégoutait Seiki. Il ne faisait pas très chaud, même que le froid commençait à s'installer, encore une fois probablement à cause de la hauteur.
Seiki n'avait même pas eu le temps de voir si elle connaissait quelqu'un d'autre qu'Ayame que les « festivités » commencèrent. |
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Lun 28 Mar - 14:04 | |
| Etsuko ( Niveau 10 ) : +20% Bonus Inclus : + 13 XP
Seiki ( Niveau 11 ) : +20% Bonus Inclus : + 8 XP
: Une bonne introduction à un personnage qu'il sera intéressant de voir évoluer dans vos RP. J'espère que vous poursuivrez votre idée jusqu'au bout =) |
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Mar 5 Avr - 4:59 | |
| [N'ayant plus de nouvelles de Sûu, je continue ce RP. Au pire des cas, si elle revient, on l'intègrera différemment à l'équipe 8]
Le fameux dojo abandonné avait de quoi foutre les pétoches au premier baladeur non-averti, mais à bien reconsidérer le chemin pour y parvenir, il y avait peu de chances que quiconque trouve cet édifice à moins de le chercher précisemment. Et pourtant, en cette journée grisâtre, tout en haut de ce plateau inaccessible sans un peu d'escalade, il était tout bonnement le point de rendez-vous d'une vingtaine de shinobis de rang inférieurs, invités par Hatsu-sama afin de sélectionner les trois ou quatre places qu'il réservait pour constituer l'équipe huit. Etsuko s'y trouvait déjà depuis une bonne trentaine de minutes, et n'avait pas encore aperçu la moindre trace de leur hôte, mais déjà les discussions allaient bon train sur les épreuves que le chuunin instructeur pouvait bien avoir concoctées. Les langues se déliaient, mais pas la tension palpable entre les prétendants. Pour entrer dans une équipe fixe, les places étaient chères. Beaucoup d'appelés, et très peu d'élus parvenaient à s'y faire une place. Quiconque avait étudié un peu les rouages de l'Académie shinobi avait compris que les corps d'élite actuels étaient composés d'anciens membres d'équipes permanentes, grâce auxquelles ils avaient bénéficié des meilleurs enseignements, et pu briller au cours des missions les plus ardues. Autrement dit, intégrer une équipe signifiait se tracer un chemin tout droit vers la gloire et l'ascension sociale.
La Toshiya, elle, voyait tout cela d'un oeil dubitatif. La récente kunoichi ne percevait pas encore tous les rouages de la machine du monde ninja, et elle venait plus par curiosité que par ambition. De telle sorte que lorsqu'on l'aborda pour diverses raisons, de la simple formalité à la menace déguisée, elle ne répondit pas ou peu, non par préservation pour les épreuves, mais par simple timidité et souci d'éviter les bains de foule avec des inconnus. Les participants se regroupaient peu à peu en bandes, aiguisaient leurs armes et l'on pouvait sentir une tension de plus en plus forte envahir les environs. Etsuko décida un bon gros arbre comme compagnon, et s'y adossa, en attendant le début des festivités. Bien entendu, il fallut qu'un intrus vienne tout gâcher...
Sunn - Mais c'est kiki fait un grododo sur son nanarbre ? C'est ma licoooor AAAAAAAIEUH !
Etsuko - Je dois avoir un aimant à boulets, ou être victime d'une malédiction, c'est pas possible...
Le coup était parti tout seul, d'une précision effroyable. Le bras gauche avait frôlé les cuisses, et s'était subtilement enfoncé du côté des testicules. Le temps que le chuunin se roule par terre en maudissant son destin tragique et l'injustice de ce bas monde, la Toshiya se releva et épousseta ses vêtements ternis par la terre sèche.
Sunn - Je suis un incompris de tout façon.
Etsuko - Tu seras bientôt un castrat si tu continues à me traiter comme une gamine et à me réveiller en pleine sieste.
Sunn comprit que ce n'était pas le bon moment pour répondre quoi que ce soit, à moins qu'il ne tienne vraiment plus à son anatomie masculine. Innocemment, il plaqua ses bras en provenance de son entrejambe vers l'arrière de sa tête.
Sunn - Je ne voulais simplement pas que tu loupes le début des sélections. Je viens d'arriver avec Hatsu-chan. Et fais gaffe, je suis dans le grand jury. Alors... non rien, rien rien !
La technique du "fais un bisou" s'était déjà soldée par un châtiment corporel la dernière fois, et Sunn avait compris la leçon. A la place, il lui tendit la main, comme à un simple ami, et finit ainsi :
Sunn - Bonne chance à toi, et à tout à l'heure.
Son visage se fit aussitôt plus sérieux, si différent d'il y a quelques secondes qu'Etsuko ne le reconnut presque plus. Le ton de sa voix lui avait également paru beaucoup plus tranché et grave. La kunoichi le remercia, et rejoint le petit attroupement qui se formait non loin du dojo, à une trentaine de mètres d'elle. Hatsu avait déjà commencé son petit discours d'accueil, mais la Toshiya n'avait rien perdu d'essentiel, car lorsqu'elle entendit nettement la voix de son potentiel futur sensei, il venait simplement de dire bonjour et de les remercier pour leur présence. Hatsu lui parut plus grand qu'elle ne le croyait. En même temps, elle ne l'avait vu qu'au café, alors qu'il était déjà affalé dans un confortable canapé. Sa stature en imposait beaucoup plus lorsqu'il dévoilait son amplitude. Toutefois, le chuunin était filiforme, et bien qu'il cachait sous un gros manteau marron sa stature, elle sautait aux yeux dès qu'on pouvait observer ses longs doigts fins, ou ses jambes si minces qui lui donnaient l'apparence d'une girafe égarée sur un plateau venteux en plein milieu du grand nord.
Hatsu - ... pour votre présence. Je vois qu'il y a parmi vous des têtes que je me rejouis de revoir, il insista lourdement sur quelques personnes, notamment Etsuko, à sa grande surprise d'ailleurs, puis reprit, ... mais tout reste encore à faire, et mon choix n'est pas du tout arrêté. Si vous êtes ici, c'est que vous avez encore tous une chance d'être d'ici quelques heures membres de l'équipe numero 8. Et j'ai d'ailleurs une bonne nouvelle. Mes deux coéquipiers qui devaient compléter l'équipe ont été finalement affectés à d'autres formations plus importantes, ce qui signifie que je viens avec vous avec trois places disponibles.
Un élan de bonne humeur se répandit comme une vague dans l'assistance, mais elle fut fracassée aussitôt par de nouvelles paroles, et le début des sélections.
Hatsu - Toutefois, il se peut qu'aujourd'hui, personne parmi vous ne me convienne. Je n'ai pas à remplir obligatoirement ces places en urgence. Autrement dit, si personne ne mérite de me rejoindre, je n'hésiterai pas à vous congédier tous.
Tout le monde comprit aussitôt que l'homme aux cheveux en bataille, et au serre-têtes fantaisiste, n'était absolument pas un rigolo, et que la sélection allait être très dure. A vrai dire, elle avait déjà commencé.
Hatsu - Tout d'abord, nous allons avoir un petit cours de logique très rafraichissant. Et vous allez participer. Première question : que faut-il avant tout pour être un bon shinobi ?
Un silence s'installa, tant l'audience sembla prise au dépourvu. Personne n'osait vraiment répondre car une mauvaise parole pouvait signifier la fin des sélections avant même qu'elles aient commencées. Un garçon blond, qui ressemblait d'ailleurs beaucoup à Sunn, prit finalement la parole.
Garçon - Hum... je dirais une bonne préparation physique avant tout, pour pouvoir réaliser ce qui nous est demandé.
Hatsu - Oui, pourquoi pas, c'est exact, et vous venez d'ailleurs de vous disqualifier vous-même.
Etonnement général. Personne ne comprit où le chuunin voulait en venir. Comprenant qu'il n'était pas suffisamment clair, il étoffa son raisonnement :
Hatsu - Je vous ai aperçu, monsieur, ainsi que sept autres personnes dans ce groupe, fumer en attendant mon arrivée. Une bonne préparation physique passe avant tout par le respect de votre propre santé. Si vous êtes assez négligeant pour laisser vos poumons s'encrasser, mais assez arrogant pour proférer des conseils que vous ne suivez pas vous même, vous n'avez rien à faire ici. Bonne journée à vous. Et pas la peine de resquiller, je me rappelle très bien des personnes que j'ai observées.
En une vingtaine de secondes, Hatsu venait d'éliminer sept personnes sur la trentaine. Parmi les 23 restants, Etsuko était toujours présente, non concernée par la remarque éliminatoire. Alors que s'écartaient de l'assemblée les exclus, un peu sonnés d'être venus ici pour rien, Hatsu enchaîna aussitôt.
Hatsu - J'aimerais que toutes les personnes restantes, une à une, énonciez en un ou deux mots ce qui vous parait le plus important pour être un bon shinobi. Je vous laisse dix secondes, puis nous commencerons.
Le temps passa si vite que déjà le moment des réponses était arrivé. La première personne qui fut interrogé fut une kunoichi, une certaine demoiselle du nom de Seiki Naru... |
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Mar 5 Avr - 6:48 | |
| La journée allait être longue pour la Kunoichi. Enfin, le premier test faisait tout de même partie des domaines de compétence de Seiki. La logistique venait généralement de pair avec la médecine et la réponse à la question allait tout de même être relativement facile. Elle pensait comme les autres, c'est bien vrai, mais contrairement à eux, sa santé, elle y faisait très attention.
[Seiki] – Selon moi, avoir une bonne forme physique, c'est trop peu globale. Outre tout ce que l'on enseigne au shinobi, la santé est le facteur le plus déterminant de notre carrière. Enfin, pas que pour nous, pour tout le monde. Tu aura beau avoir la plus grosse fortune au monde, elle te servira à quoi une fois décédée ? Tu es le shinobi le plus puissant de l'univers ? Soit atteint d'une maladie mortelle et ta puissance, tu l'aura dans les souliers. Tu as le bonheur ? Pour combien de temps ? Je suis certaine que si la personne possédant le bonheur venait à apprendre du jour au lendemain qu'elle souffrait d'un cancer ou de n'importe qu'elle autre maladie handicapant sa santé, son bonheur s'évanouirait dans un coin de son esprit, très rapidement accompagné par ses rêves.
En même temps, Seiki était loin de souhaiter la santé à tout le monde. Pour une raison bien précise. Sans la maladie, sans les blessures et tout le tralala, sa spécialisation à elle n'aurait plus lieu d'être. Elle ne faisait pas partie des médecins qui souhaitait faire de la prévention contre la cigarette. Elle pensait pertinemment que si une personne était assez bête pour aller foutre ses poumons dans les poubelles les plus proches, elle était trop bête pour vivre point. Radicale, serte oui, mais oh combien opportuniste quand il s'agissait de tenir cette personne en vie. Et puis, la curiosité est très intimement lié avec les maladies. Seiki partagait un sentiment avec une toute petite partie des médecins du monde. Selon eux, la plus grande extase au monde reposait sur l'inexpliqué. Le bonheur ressentit lorsque tu fini par découvrir de quoi une personne souffre était si stimulant, qu'il permettait de distinguer les meilleurs médecins des grosses merdes ne travaillant que parce qu'on leur à dit : « Travailler c'est bien, travail et tu aura tout » ou toutes sortes d'autre idiotie du genre.
[Hatsu] – Deux mots, ce n'est pas un monologue
Avait-elle réussit ? Enfin, faute de le savoir, elle savait au moins qu'elle n'était pas recalé... C'était déjà une bonne chose. La prochaine personne à passer sous le regard réprobateur du chuunin était Ayame. Une amie de Seiki depuis leur mission de plusieurs mois... Fille qui disposait d'un caractère... électrique.
[Ayame] – Respect des règles
Hatsu porta une de ses mains à son menton avant de se le frotter
[Hatsu] – M'ouais...
Sans doute n'étais-ce pas la meilleure réponse ? Mais c'était déjà beaucoup mieux que le suivant... qui fut recalé après avoir répondu : « Un éventail d'arme surpuissante »... Comme si cela changeait quelques choses... |
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Mer 6 Avr - 3:29 | |
| - Spoiler:
Demande de validation du Suimen Hokouno Waza
Kitsuke et Seiki s’étaient levés de bonne heure ce matin là. Le ciel se colorait des couleurs suaves des premiers rayons solaires, se teintant de rose et d’orange à l’orient. Au-dessus de Kumokagure no Sato, les rares filets blanchâtres de nuages semblaient absorbés ces teintes que seul le matin laissait éclore. Tout revêtait alors des nuances féeriques. Habituellement sorti, Kitsuke profitait de ces spectacles enchanteurs mais aujourd’hui, il n’avait pas le temps de suivre la course du soleil au-dessus des montagnes. *** Quelques jours plus tôt, la jeune kuméenne avait eu vent d’une sélection pour mener une mission de rang C, par l’une de ses amies. Un chunin répondant au nom de Hatsu Ookami avait organisé une sélection afin de s’assurer des capacités des shinobis qui formeraient l’équipe en charge de la mission. Selon Etsuko, une amie de Seiki avec qui elle avait partagée nombre de missions, Hatsu Ookami, qu’elle avait rencontré, réunissait un nombre important de shinobis pour n’en sélectionner que quatre au final. Autant dire que la lutte pour intégrer cette équipe allait être serrée. Quelle chance avait-il de répondre aux critères du chunin ? Le jeune homme ne connaissait que trop bien la différence qui le séparait des autres genin, pourtant sa vitesse de progression était fulgurante. Il se donnait à corps perdu dans l’étude de la médecine et des techniques qui y étaient associées, mais les quelques mois passés à l’académie ne suffisaient face aux années d’expérience et d’apprentissage des autres. Jugeant qu’il était inutile pour lui de tenter l’examen, il s’en était ouvert à Seiki et lui avait souhaité bonne chance. Il n’avait pas prévu sa réaction… Elle le tanna des heures durant pour qu’il se rende au lieu de rendez-vous et qu’il passe les sélection à ses côtés. Elle se montrait imperméable à tous ses arguments, usant de tous les siens pour le convaincre qu’il possédait les qualités et les capacités nécessaires à l’intégration d’une équipe. Il craqua…faible qu’il était devant son sourire et la douceur azur de son regard. Comment diable pouvait-il se laisser abuser par ses charmes qui lui ôtaient toute envie de la contre-dire… ? C’était le lot des hommes, paraissait-il… Quoi qu’il en soit, il venait d’accepter docilement de se présenter aux sélections. Se voyant gratifié d’un baiser de la jeune kunoichi, il resta bec cloué à la regarder quitter la pièce, tandis que qu’un murmure quasi inaudible vint siffler à sa ses oreilles. [Seiki] - …trop facile…Il sourit en entendant la remarque. Que pouvait-il lui refuser ? Il ne l’avait pas encore découvert… [Kitsuke] – Je t’entends, tu sais…Le gennin l’écouta filer dans un éclat de rire. *** Ayant préparé ses affaires, la veille, Kitsuke ne perdit pas de temps en préparatifs. Il procéda à une rapide toilette avant de s’habiller de son dogi et de son hakama. Il ne savait pas exactement ce que la journée réservait, mais il se sentait plus tranquille dans ses vêtements. En passant par la cuisine, il ingurgita un rapide petit déjeuner. Etant donné qu’il ne connaissait pas le temps que pouvait prendre l’examen, mieux valait se montrer prévoyant et absorber quelques sucres. Sachant que Seiki devait rejoindre une certaine Ayame avant de se rendre au point de rendez-vous, il s’y rendit seul. Bien heureux de profiter de cette solitude, il mit sa promenade à profit pour planifier ses activités des prochains jours. Entre l’académie et ses entraînements, et le temps passé en compagnie de la kunoichi, il n’avait pas encore trouvé le temps de revoir un vieil apothicaire qui avait beaucoup à lui apprendre. Car s’il venait à faire partie d’une équipe, l’apprentissage de certaines techniques allaient se révéler vital. Des bonnes résolutions plein la tête, il ne vit pas le trajet passer. Kitsuke se retrouva en bas de l’aplomb rocheux, sur lequel trônait le vieux dojo qui servait pour l’occasion de lieu d’examen. Pour le jeune homme qui avait vécu la majeure partie de sa vie dans un bâtiment similaire, c’était un vrai pincement au cœur. Il se promit de revenir honorer la mémoire de ce sanctuaire martial quand ses pas le ramèneraient par ici. Comme le temps pressait, il n’avait pas le loisir d’escalader la paroi dans le pur esprit du défi que cela promettait. Il disciplina son esprit et commença à malaxer son chakra. C’était l’une des premières choses qu’il avait appris en arrivant au village. Ce que son Maître appelait le ki, les ninjas le séparaient en deux catégories, l’énergie vitale et le chakra, et l’harmonie des deux leur permettait de réaliser des techniques qui dépassaient l’entendement. Du fait de son âge lors de son intégration à l’académie, il s’était entraîné avec acharnement pour maîtriser les fondamentaux ainsi que les techniques que se devait de connaître tout bon shinobi. Face à la paroi, il concentra le flux de son chakra dans ses mains et ses pieds, utilisant une variante du Suimen Hokouno Waza, l’art de marcher sur l'eau. Il savait que tout n’était que contrôle de la diffusion dans ses membres, ainsi qu’il puisse fouler les étendues aqueuses ou s’élever jusqu’à la cime d’un arbre se révélait n’être, en fin de compte, que le même exercice. Pourtant cette fois, il voulait expérimenter par lui-même une autre adaptation du Suimen Hokouno Waza, en concentrant de concert son énergie dans ses bras et dans ses jambes. Lorsqu’il sentit la chaleur de son chakra se diffusait dans chaque cellule de ses extrémités, il bondit contre la paroi. Le flux continu lui permettait d’adhérer à la roche, son contrôle était parfait. Tel un lézard, il rampa sur la roche jusqu’à prendre pied sur le plateau. Une dizaine de candidat était présent agglutinés devant les portes closes du dojo. Il se glissa silencieusement dans leur direction, se mouvant avec légèreté, sans attirer l’attention sur lui. En retrait, une kunoichi se tenait adossée à un arbre, tranquille. Il s’inspira de son attitude et alla s’asseoir un peu plus loin, adoptant la position seiza que lui avait enseignait Kaoru Kusanagi, lorsqu’il était encore disciple de son dojo. Une fois installé, il laissa son esprit vagabonder. Les minutes s’égrainaient et les gennins arrivaient au fur et à mesure, seul ou en groupe. Il ne tardèrent pas à former un ensemble bien hétéroclite d’une trentaine de personne. Les discussions prenaient de l’ampleur. A quel genre de test allaient-ils être soumis ? Comment se passeraient les sélections ? Qui avait le plus de chances d’être retenu ? Tous spéculaient, mais nul ne savait réellement de quoi il retournait au final. Les débats se firent murmures avant de s’estomper complètement. L’arrivée d’un homme mûre sur les lieux fit se retourner toutes les têtes. Comme son allure le suggérait, il s’agissait bel et bien de Hatsu Ookami, l’instigateur de ce rassemblement. Il se présenta rapidement avant de laisser apparaître la bonne nouvelle de la journée : des places supplémentaires au sein de l’équipe venaient de se libérer. Les sélections allaient donc être plus ouvertes, mais la compétition serait toujours aussi dure. Même si deux nouvelles places étaient à pouvoir, vingt-sept gennins rentreraient chez eux bredouille. Quelles que soient les épreuves à venir, seul trois d’entre eux se verrait gratifier de l’honneur d’intégrer l’équipe formée par Hatsu Ookami. Et encore, il laissait entendre qu’il n’était pas impossible qu’aucun d’eux ne conviennent… [Hatsu] - Tout d'abord, nous allons avoir un petit cours de logique très rafraichissant. Et vous allez participer. Première question : que faut-il avant tout pour être un bon shinobi ?La stupeur accueillit sa phrase. Bien sûr, tout le monde s’attendait à devoir se démarquer par ses performances physiques ou bien par un étalage ridicule des techniques qu’ils étaient capables de produire. Rien ne les avait laissés entendre qu’une interro serait la première épreuve. La premier à répondre creusa lui-même sa tombe par l’asymétrie de sa réponse quand à son attitude. Et dans sa chute, il entraîna nombre de ses camarades avec lui. En à peine une minute, sept candidats venaient d’être remerciés. La pression était montée d’un cran. Chacun pesait ses mots avec le plus grand soin, ou cherchait la réponse que pouvait bien attendre le recruteur, pour ne pas être sanctionné comme les malheureux jeunes kuméens qui empruntaient déjà le chemin du retour. Ce fut au tour de Seiki et de son amie, Ayame, de s’exprimer. Bien que leurs réponses n’eussent pas provoquer de réaction particulière de la part d’Hatsu Ookami, elles ne furent pas non plus renvoyées comme les autres. Comme personne ne connaissait les critères de jugement, leurs réponses pouvaient se révéler satisfaisantes, tout comme celle du gennin suivant lui avait fait grincer les dents. Pour le coup, cette réaction de la part du chunin recruteur s’avérait être un mauvais point pour le jeune shinobi en question. Quelques uns furent interrogés encore avant qu’Hatsu Ookami ne porte son attention vers le jeune homme restait silencieux, en retrait du groupe. [Hatsu] – Et toi là-bas, que penses-tu qu’il faille pour être un bon shinobi ?Les yeux se tournèrent vers Kitsuke, que presque personne n’avait remarqué. Il se leva et déplissa ses vêtements en quelques gestes de mains. Il détestait être l’objet de l’attention générale et la situation le mettait mal à l’aise. Il croisa le regard de Seiki qui l’encouragea d’un signe de tête à répondre. Il déglutit avant de lâcher ce qu’il concevait comme étant la meilleure réponse qu’il pouvait donner, courte, mais tellement profonde. [Kitsuke] – L’abnégation.Alors que tous le regardaient, muets, le jeune homme continuait de fixer le recruteur. Il parut au jeune homme qu’une lueur fugace passa dans ses yeux avant qu’il ne détourne son regard vers le prochain candidat. |
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Mer 6 Avr - 15:06 | |
| Jusqu'alors peu concentrée sur les évènements qui se passaient autour d'elle, Etsuko réagit aussitôt à la voix de Seiki, dont elle n'avait aucune idée de la présence à une telle réunion. Reprenant consistance, elle écouta la longue tirade, l'inarrêtable flot de paroles incompréhensibles de son amie, et rougit pour elle. La Toshiya tenta de se faire de plus en plus petite, consciente du visage du chuunin instructeur qui se tordait à mesure que Seiki ajoutait des mots au tas déjà amorphe qu'elle avait lancées depuis à peine dix secondes. Seiki devait très certainement être tendue, très stressée, car Etsuko ne l'avait jamais vu parler aussi vite. Elle était habituée aux monologues de son amie qui ne pouvait plus s'arrêter sur un sujet dès lors qu'elle avait commencé, mais là, même la prononciation était saccadée. Enfin, la jeune Eisei stoppa le massacre, et un silence de plomb s'abattit sur l'assistance. Etsuko était partagée entre l'envie de cacher son visage dans ses mains et de pouffer de rire tant le spectacle qu'elle avait vu lui semblait surréaliste.
Hatsu – Deux mots, ce n'est pas un monologue
Elle ne l'avait pas volée, celle là. Mais Hatsu semblait malgré tout satisfait de la réponse, ou alors, peut être lui laissait-il le bénéfice du doute et ne voulait pas l'éliminer simplement parce qu'il n'avait rien pigé de ce que la demoiselle avait dit. Le tour de l'audience continua. Hatsu-sama ne disait rien, ou presque, après avoir entendu les réponses des différents participants, et la Toshiya n'arrivait pas à percevoir la logique derrière tout cela. Attendait-il que tout le monde soit passé pour ensuite faire son choix ? Cela signifiait-il que tout le monde avait répondu correctement ? La Kuméenne ne pouvait pas le croire, surtout après avoir entendu des idioties sorties de la bouche de quelques imbéciles dont elle se demandait même la raison d'être shinobi. Un ninja n'est-il pas censé être l'élite dans tous les domaines, y compris dans celui qui réclame de faire preuve de sagesse et de réflexion ? Qu'est-ce qu'être shinobi, sinon qu'un pion au service de son village ? Tel était la vision de bien des personnes autour d'elle. Mais dès lors, si cette définition était la bonne, alors Etsuko ne pourrait jamais se considérer comme une kunoichi digne de ce nom. Car jamais elle ne pourrait agir contre ses convictions ou contre son entendement, même s'il s'agissait d'une question vitale à la survie du village. De même, jamais elle ne pourrait se sacrifier pour une idée ou une stratégie établie par un quelconque chef de guerre tout puissant. Non, elle était un être humain, douée de raison, et elle comptait bien s'en servir pour mener à bien sa vie. Et ce n'est pas un statut militaire qui ne signifiait rien pour elle qui l'empêcherait de poursuivre ses rêves. Aussi, quand Etsuko entendit une des seules paroles réfléchies depuis une bonne minute, sortir de la bouche d'un garçon qu'elle ne connaissait pas, elle arqua un sourcil et prêta une oreille attentive.
??? - L'abnégation
Autrement dit, le sacrifice de soi, pour une cause, pour un idéal. A l'entente de ce mot, la Genin resta pensive un petit moment. Quel était son idéal à lui ? La Toshiya éprouvait des émotions totalement ambigues à l'égard de l'inconnu. Si ces idéaux étaient ceux du village, alors il ne valait pas mieux que ces autres déchets incapables de penser par eux-même. Si toutefois, il était capable de se sacrifier pour ses propres rêves, alors il méritait tout son respect. Etsuko garda cette préoccupation dans un coin de sa tête, et se fit rappeler dans le monde présent par la voix d'Hatsu-sama qui lui posa la même question, après avoir hoché la tête avec un grand sourire à la réponse du jeune homme, qui semblait lui plaire.
Hatsu - Et vous mademoiselle ?
Etsuko - Du recul
La réponse sortit toute seule, sans aucune aide de sa réflexion pour l'atteindre. Elle était apparue naturellement, comme une feuille qui flotte tranquillement et se fait emporter par le flot naturel de la rivère de ses pensées. Le recruteur arqua un sourcil, comme un appel à s'expliquer. Etsuko prit la balle au bond.
Etsuko - Sans recul, rien n'est possible, sans cette volonté de regarder plus loin, de discerner le bien du mal, le réalisable de l'impossible, la sagesse de la déraison, on ne peut rien accomplir de viable. Sans recul, il ne sert à rien d'être fort, d'être en pleine santé, d'être réfléchi, ou d'être stratège, car tant qu'on est pas libre, tous nos choix sont vains.
La jeune femme n'obtint comme réponse qu'un sourire. Elle avait l'impression qu'Hatsu avait deviné sa réponse avant même qu'elle ne l'énonce. Il s'établissait une relation très étrange entre la demoiselle et le chuunin, si bien qu'elle semblait voir clair dans son jeu, et lui dans le sien. Ils étaient tout bonnement incapables de se mentir l'un à l'autre, et cette idée figea Etsuko au plus profond de son âme. Elle n'avait jamais ressenti cela depuis la mort de son binome originel, Sokai... Hatsu se retourna, et fit quelques pas en arrière. Il commença son petit discours de dos, en se retournant lentement :
Hatsu - Bien, je vous remercie pour vos éclaircissements. Je vais demander aux neuf personnes que je vais désigner de rester avec moi. Les autres, je vous souhaite une bonne continuation.
Ainsi avait-il fait son choix, malgré ce que laissait penser son appréciation des réponses de chacun. Seiki fut choisie, puis deux autres inconnus, l'étrange garçon à la réponse ambivalente, six autres shinobis, enfin Etsuko. Alors que le groupe se scindait en deux, entre les déçus, les gromelants et la dizaine de chanceux, qui sans trop savoir pourquoi, avaient réussi le test.
Hatsu - Nous allons entrer dans le dojo pour la dernière épreuve, suivez moi.
La bâtisse en ruines qui s'élevait devant le groupe allait finalement avoir son utilité. La compagnie ouvrit les lourdes portes de bois grinçantes qui laissèrent place à un intérieur poussiéreux. Une fois tout le petit monde entré dans la bâtisse, il referma la porte aussitôt Un petit couloir sinueux les mena dans une salle immense, dallée de tatamis moelleux. Sur les murs, des masques de Kendo de toutes les formes étaient accrochés entre des lances, des épées de bois, et d'autres équipements qu'Etsuko devina être des jambières ou d'autres parties de l'armure traditionnelle des pratiquants de cet art.
Hatsu - Bien, nous allons nous servir de cette jolie petite arène pittoresque.
Au fond de la pièce, Hatsu ouvrit les grands panneaux de bois libérant une lumière salvatrice dans cet intérieur ruiné par le poids du temps. Il posa les fesses sur la rembarde et termina son explication.
Hatsu - Vous savez, je suis un partisan farouche du pacifisme, et j'essaie, dans la mesure du possible, de résoudre les problèmes en privilégiant la non-violence. Toutefois, il faut être réaliste, et un shinobi qui part en mission doit être capable également d'user, avec discernement, de la violence raisonnée quand les circonstances s'imposent. Ce que je souhaite aujourd'hui, c'est vous voir combattre chacun une autre personne de l'assistance pour un combat amical. Mais j'impose également une contrainte. Vous m'avez énoncé chacun votre valeur primordiale en tant que shinobi. Que vous gagniez ou que vous perdiez m'importe peu, mais je veux que votre style de combat, que votre comportement, et que vos décisions reflètent cette valeur que vous portez en vous.
Voyant les moues dubitatives de son audience, Hatsu s'expliqua mieux par un exemple.
Hatsu - Monsieur, par exemple, vous m'avez proposé l'abnégation. Eh bien, je veux voir votre sens de l'abnégation dans votre lutte. Est-ce clair pour tout le monde ?
Le message semblait être passé. Sunn apparut aux côtés d'Hatsu en passant par la fenêtre ouverte, et observa les individus.
Hatsu - Je vous présente Sunn, il est chuunin et m'aidera à vous observer aujourd'hui. C'est également lui qui décidera de vos adversaires.
Sunn - Salut la compagnie ! Alors alors, voyons voir...
HRP : Explication de ce qui va suivre dans un topic au coin RP[url][/url]
Dernière édition par Etsuko Toshiya le Jeu 5 Mai - 3:21, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Jeu 7 Avr - 10:35 | |
| Dix genins seulement avaient retenu l’attention d’Hatsu Ookani, un tiers d’entre eux. La vingtaine d’autres candidats rentraient chez eux, sans avoir l’occasion de démontrer leurs capacités. Déçus d’avoir subi un jugement sur la base d’une question plutôt que sur une prestation plus personnelle, ils s’en retournaient au cœur du village, leur enthousiasme envolé. Combien avait pensé s’illustrer par la maîtrise de leur art ? Le taijutsu, le genjutsu, le ninjustsu…autant de voies qui conservaient les créations ancestrales de leurs aînés, autant de techniques qu’ils s’efforçaient d’assimiler depuis leur prime jeunesse. Mais aujourd’hui, toute préparation, aussi acharnée qu’elle fut, n’était récompensée lors de cette pré-sélection. Hatsu Ookani avait finement préparé sa manœuvre, tant pour évaluer l’esprit des genins réunis que pour éliminer tous les candidats qu’il ne jugeait pas apte à intégrer une équipe, et sa stratégie s’était révélée payante.
Kitsuke éprouvait une certaine fierté à s’être démarqué des autres pourtant plus expérimentés. Sa réponse, il ne savait pas vraiment si elle était la plus adaptée à la question qui lui avait été posée, mais c’était comme cela qu’il concevait la nature profonde et l’esprit du combattant. Shinobis, samouraïs, guerriers, tous étaient semblables au final, ils avaient embrassé la voie martiale. Mais les enseignements de son Maître, ainsi que son vécu l’avaient poussé à s’immerger dans la spiritualité de sa discipline. Cette force qu’il avait acquise en s’entraînant sans relâche dans le dojo familial des Kusanagi, perdu dans les montagnes de Kumo, à quoi était-elle destinée entre ses mains ? S’illustrer en tant que combattant ? Devenir un guerrier de renom ? Défaire des légendes pour bâtir la sienne ? Tout cela, Kitsuke n’en avait cure… Il s’en était ouvert à Seiki lors de cette nuit qui les avait tant rapprochés. La seule force qui l’intéressait était celle qui lui permettrait de ne plus jamais perdre les êtres qui lui étaient chers, de ne plus voir mourir quiconque sous ses yeux quitte à devoir sacrifier sa propre vie. Voilà la profondeur que revêtait sa réponse, voilà pourquoi il avait répondu le mot « abnégation », voilà le chemin qu’il avait emprunté.
[Hatsu] - Nous allons entrer dans le dojo pour la dernière épreuve, suivez moi.
Le chunin ouvrit les grandes portes à battant usées par le temps et le manque d’entretien occasionné par l’abandon des lieux par ses anciens résidents. Un par un, les dix kuméens restants entrèrent. Parmi eux se trouvait Seiki, son ami Ayame ainsi que la kunoichi qu’il avait vu adossé à un arbre avant que le recruteur n’arrive. Il devina en elle la jeune Toshiya, se référant aux souvenirs qu’il avait des descriptions que Seiki lui en avait fait.
A l’intérieur, il vit que les ravages ne s’était pas seulement portés sur l’extérieur du bâtiment. L’équipement d’entraînement trônait encore sur les murs, armes et armures, les lances, les épées, les protections…Tous ces éléments réveillaient en Kitsuke une indicible mélancolie. Fouler le parquet de ce dojo le ramenait bien des années en arrière, quand il avait commencé sa formation dans un endroit similaire, à des lieux de là. Son regard parcourut l’ensemble de l’aire de combat, si étrangère et familière à la fois, et pourtant il se sentait triste, triste de voir un endroit qui lui évoquait tant délaissé de la sorte.
[Hatsu] - Bien, nous allons nous servir de cette jolie petite arène pittoresque.
Kitsuke serra les dents en entendant la remarque. Comment le chunin pouvait-il montrer aussi peu de respect pour cet endroit que le jeune homme considérait comme un sanctuaire ? Il ne pouvait laisser passer l’affront et se jura intérieurement de montrer à Hatsu Ookani quel esprit lui inspirait l’énergie des lieux, tout en le regardant traverser la pièce pour ouvrir les panneaux de bois. La lumière pénétra la bâtisse, réveillant la chaleur qui sommeillait entre ces murs.
Le recruteur alla s’appuyer contre une rambarde et expliqua au petit groupe devant lui, comment allait se dérouler la seconde épreuve. La surprise générale accueillit la petite règle qui donnerait aux combats à venir une tournure intéressante. Ainsi donc, tout avait été orchestré depuis le début… C’était dans un but bien précis qu’Hatsu Ookani avait posé sa question, il avait préparé la suite des évènements en tenant compte du facteur aléatoire des réponses qui lui avait été données. Il désigna à l’assemblée son acolyte, un dénommé Sunn, qui serait chargé du déroulement des affrontements. Il exécuta une salutation grotesque avant de dévisager chacun des genins en se frottant les mains.
[Sunn] - Salut la compagnie ! Alors alors, voyons voir...
Son choix ne tarda pas à s’arrêter. Rebondissant sur les dernières paroles de son compagnon, il désigna du doigt Kitsuke.
[Sunn] – Mr.Abnégation…contre…
Il scruta les visages tendus avant de désigner du menton un autre jeune homme à moitié caché derrière ses camarades.
[Sunn] - …toi là !! Et tire pas cette tête, on dirait que tu vas mouiller ton pantalon.
Il manqua de s’étouffer de rire à sa propre remarque tandis que le genin interpellé s’avançait, rouge de honte. Kitsuke lui emboîta le pas et vint se placer à côté du jeune homme en question, face au shinobi qui les avait convoqués.
[Sunn] – Bon, je vais répéter les instructions au cas ou vous seriez idiots. Vous vous affronterez en incarnant le principe par lequel vous avez répondu tout à l’heure. N’oubliez pas non plus que le but est de gagner la rencontre, hein ?!
Les deux genins se jetèrent un rapide coup d’œil avant d’acquiescer d’un signe de tête.
[Sunn] – Le combat finira par l’abandon de l’un de vous, ou lorsque nous déciderons que nous en avons vu assez. Pas de restrictions particulières, vous pouvez vous donner les gars, mais tâchez quand même de pas vous tuer, hein ?!
Il leur adressa un clin d’œil avant de reculer vers Hatsu Ookani qui les observait déjà d’un œil attentif. Les deux kumméens se séparèrent pour rejoindre, l’un comme l’autre, les extrémités de la surface de combat.
Face à lui se tenait un shinobi un peu plus jeune et un peu plus grand, kitsuke le détailla des pieds à la tête. Dans son physique, on retrouvait l’archétype du ninja, grand, élancé, athlétique… Son visage fin, alors teinté de l’anxiété du combat à venir, semblait pâle sous ses cheveux blonds en bataille et ses yeux aussi bleu qu’un ciel d’été abritait la volonté de vaincre. Kitsuke chercha du regard chaque élément qui aurait pu le renseigner sur les techniques et la façon de combattre de son jeune adversaire. Hormis l’étui à shurikens attaché sur sa cuisse droite, il ne semblait pas posséder d’autres armes. Voilà qui ne renseignait pas beaucoup le jeune eisei… Tout ce dont il était quasi certain, c’était que son vis à vis ne pratiquait pas le taijutsu. Il se tenait trop sur ses talons et sa posture ne laissait pas de place à l’erreur. Sur une intimation de Sunn, ils se saluèrent. Et le combat commença.
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Ven 8 Avr - 0:28 | |
| La deuxième épreuve ne faisait pas le bonheur de Seiki et pour une bonne raison. Seiki n'avait jamais été douée pour se battre et elle n'avait jamais aimer cela non plus. N'importe qui dirait qu'elle était dans la mauvaise profession et ils n'auraient par tord puisque le travail d'un shinobi nécessitait, même assez souvent, un combat. La mort était le quotidien qu'eux devaient affronter et Seiki, une jeune femme pleine d'ambition n'aimait pas combattre. Il y avait effectivement de quoi dire qu'elle n'était peut-être pas à sa place dans les forces militaires.
Si par la plus grande des curiosités, le plus fortuite des hasard ou la plus obscure raison, vous vous décidiez à lui demander pourquoi elle continuait son service au sein du corps Shinobi, elle vous répondrait, avec un immense sourire, qu'elle était médecin avant d'être Shinobi. Que sa priorité n'était pas de tuer, mais de soigner les gens. Elle vous expliquerait aussi que si elle y est obligée, qu'elle n'hésiterai pas une seconde, mais que si un choix s'imposait, le sien serait catégorique et définitif. Ensuite, elle prendrait congé, vous laissant méditer sur cela. Même si elle savait au fond d'elle qu'elle parlait pour parler et que ce qu'elle disait n'aurait aucune répercutions, cela lui faisait du bien d'y répondre et l'aidait à se rappeler pourquoi elle restait.
Cette fois-ci, elle n'avait pas le choix. Enfin, si, mais cela ne serait pas sans conséquences. Soit elle acceptait de se battre, soit elle retournait chez elle. D'un côté, elle brisait ses convictions au sujet des combats, de l'autre elle acceptait passivement d'abandonner et reniait par le fait même ce pourquoi elle était encore ici. Un rêve futile me direz-vous, mais qui est tout de même le siens. Sertes, je vous l'accordes, c'est un rêve enfantin et naïf, mais c'est le sien et elle y tient. Elle tient à faire comprendre aux gens qu'être shinobi ne voulait pas nécessairement dire être un assassin sans pitié qui tue avant de penser. Va-t-il un jour être réalisé, ce rêve ? Le futur est incertain, mais tends vers le négatif.
Son adversaire ne lui inspirait pas confiance. J'irai même jusqu'à dire qu'elle lui faisait peur, mais dans ce cas, je m'avancerais sur un terrain glissant. Son opposante n'était pas une montagne de muscle, elle n'était pas forte. Elle était assez maigre et donnait une impression de fragilité. Ses cheveux étaient long, ils étaient noir et cassant. Ses habits étaient traditionnelles et ils étaient bleu. Elle ne semblait pas avoir d'arme, mais ne semblait pas en avoir de besoin. Son regard était confiant, il était perçant et agressif. Sa démarche était déterminé et pleine d'assurance. Par contre, ce n'était pas cela qui intimidait Seiki.
Kuroe, sa concurrente, n'était pas agréable. Elle avait une attitude acre et exécrable. La politesse, elle ne semblait pas la connaître, comme si elle ne la connaissait pas. Je dis cela parque qu'à l'annonce des concurrent, elle s'était levé pour se diriger vers le centre du dojo. Elle n'avait jamais regarder Seiki dans les yeux, elle ne lui avait jamais adresser la parole. En bref, elle l'ignorait tout simplement. Lorsque l'Eisei lui présenta sa main accompagner d'un sourire, il expira un « pffff » accompagné d'un coup du revers de la main. Elle n'estimait personne et semblait détester les gens. En bref, ne soyez pas son amie ou vous le regretterez.
Le combat pouvait commencer et Kuroe ne semblait pas l'ignorer. Toutes les deux exécutèrent des taos. Seiki n'était pas assez rapide et sa concurrente les finirent en premier. Pour la première fois, elle regarda Seiki. Son regard perçant pénétrait dans les profondeurs du cerveau naïf de l'Eisei pour aller y mordre à plein dent. La douleur fut intense, mais Seiki restait concentrée. À son tour, elle termina ses taos. Elle ressentait en elle un bien être paisibles. Outre la douleur à la tête, elle se sentait bien. Son chakra voguait agréablement partout en elle et cela lui faisait du bien. Même que trois petits oiseaux verdâtre firent leurs apparitions. Ils volaient autours de l'Eisei attendant tranquillement d'être appelés.
Le combat continuait de vive voix et les taos volaient dans tous les sens. Kuroe termina en premier, encore et s'infiltra une nouvelle fois dans Seiki. Son but était simple, elle voulait la faire souffrir. La douleur qu'elle ressentait s'amplifia. Si bien que son visage se crispait. Cela ne lui empêchait pas de terminer sa technique. Une fine lame de chakra prit la direction de Kuroe. Cette dernière l'encaissa sans broncher.
La douleur est si intense que Seiki appela les colibris. Tous les trois n'attendaient que cela et se posèrent sur Seiki. Petit à petit, il s'infiltrèrent en elle, lui faisait le plus grand bien. La douleur semblait moindre, mais cela n'était qu'éphémère.
La douleur est trop forte et Seiki n'en peut plus. Elle essaya désespérément de rappeler ses nouveaux amis, mais sans succès, elle avait oublié comment faire. Elle tomba sur les genoux, incapable de se relever. Ses deux mains soutenait sa tête, elle hurlait de douleur. Son adversaire, Kuroe en riait au éclat. Une chose était certaine, son esprit était tordue et son plaisir dépendait de la douleur des autres. Pourtant, elle voyait bien que Seiki en avait assez. Elle savait bien qu'elle allait abandonner, mais elle ne lui laissait pas ce plaisir. Elle maintenait son emprise sur Seiki, l'empêchant de formuler autre chose qu'un tas de phonème incompréhensible.
Seiki commençait à perdre connaissance, elle n'arrivait plus à se souvenir comment se soigner. Tel était les vices du Genjutsu. Incapable de se relever, elle sommait son adversaire d'arrêter. Celle-ci refusant d'arrêter le spectacle se fit arrêter par le sensei. Hatsu libéra Seiki des emprises de son adversaire. C'était fini, elle n'avait plus mal. Elle relâcha la tentions dans ses muscles avant de s'écrouler quelques secondes sur le sol, elle était triste d'avoir perdu,. Une fois apte à tenir debout, elle se releva et salua Kuroe. Cette dernière se retourna sans la regarder. Seiki se retira et alla s'assoir dans un coin de la salle. |
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Jeu 5 Mai - 2:10 | |
| [Sunn] – Fiiiiiiight !!!
L’ordre retentit, brisant le silence pesant qui s’était installé à l’approche du combat. En une fraction de seconde, les deux combattants, face à face, réagirent. Kitsuke s’élança vers son adversaire tandis que celui-ci exécutait une première série de mudras. Bien que l’eisei-nin soit rapide, son vis à vis termina ses signes incantatoires en un temps record, disparaissant derrière un nuage de fumée, rapidement dispersé par les courants d’air allant et venant d’un panneau à l’autre. Kitsuke plissa les yeux et distingua deux silhouettes qui se précisaient au fur et à mesure que le souffle du vent balayait l’écran de fumée. Un clone. Le plus jeune des deux genins était maintenant indiscernable, et bénéficiait de la protection toute relative que lui procurait son leurre.
Kitsuke ne s’en troubla pas, c’était une technique élémentaire, un double sans consistance. Il bondit sur celui de gauche, le plus près. Il avait une chance sur deux ; face, le bon ; pile, le clone. Pile. Son bras jaillit à une vitesse fulgurante, et sa paume ouverte alla s’écraser sur la poitrine du clone qui se déchira dans une nouvelle explosion de fumée. Encore en suspension, il repéra son adversaire sur sa droite. Tout allait vite, très vite, mais son esprit était concentré à son paroxysme, et ses réflexes physiques, exacerbés. Il était calme ; il connaissait ses capacités, durement éprouvées par son Maître, Kaoru Kusanagi, et ses longs entraînements. Et par dessus tout, il avait un don inné pour le combat.
Son pied effleura le plancher du dojo, et déjà le chakra s’y concentrait. D’un pivot, il se retourna vers le kuméen à la tignasse blonde, un peu désemparé par la vitesse de son adversaire. Le contact, toujours le contact, il y avait été formé, il y excellait. Libérant la charge de chakra, son impulsion l’emmena rejoindre le jeune combattant qui commençait à reculer. Kitsuke envoya ses mains auréolées du halo vert pâle caractéristique du chakra médical, à la rencontre du corps de son opposant. Il en avait restreint la concentration pour ne pas le blesser trop sévèrement, ce n’était pas dans son caractère, ni dans l’objectif du duel. Il souhaitait seulement lui infligé une vive douleur sans trancher dans ses chairs, car tel était le visage du Jinsei Noshi, une lame d’énergie acérée. Faisant appel à tous ses réflexes, le genin exécuta un kawarimi, pour se dégager du corps à corps, laissant les paumes meurtrières heurtées l’une des vieilles cuirasses jusque là accrochée au mur. C’était un mouvement simple, et pourtant l’un des plus indispensables à tout shinobi ; l’art de la permutation, se substituer par un objet de l’environnement proche pour éviter une attaque. Il avait été bien inspiré.
Une nouvelle fois, Kitsuke pivota sur ses talons et s’élança vers le combattant dans son dos. Il l’obligeait à puiser dans ses réserves de chakra à chaque mouvement, ce qui était un bon point, mais lui-même consommait son énergie et pour l’instant il n’était pas parvenu à porter un coup à son adversaire. En l’espace des quelques secondes qui s’étaient écoulées depuis le début de l’affrontement, il avait pu déterminé le style de combat de son adversaire. Le ninjutsu. Lui restait seulement à savoir de quel type élémentaire le garçon tirait ses techniques. L’eisei-nin chargea de nouveau ses mains quand il le vit composer. Un à un, il décoda les signes initiés par le garçon, la suite ne lui était pas familière, pourtant il comprit tout à l’apparition du dernier mudra ; le tigre, le feu…Katon.
Les yeux du jeune homme brûlait d’une nouvelle détermination, il ne voulait plus fuir, plus reculer, sous les assauts de Kitsuke. Il allait se lancer à corps perdu dans ce combat, pour prouver sa valeur, devant Hatsu Ookani, devant les autres membres du village rassemblés ici, et surtout par respect de son adversaire. Leurs regards se croisèrent et chacun d’eux put y lire la volonté qui les animait. Ils ne lâcheraient rien.
Le spécialiste du ninjutsu s’élança alors à la rencontre de son vis à vis. Les lèvres de Kitsuke se retroussèrent en un rictus féroce ; les décharges d’adrénaline qui pulsaient dans ses veines exacerbaient ses émotions, et par dessus tout son plaisir de se battre. L’attitude du jeune kuméen comblait toute ses attentes, il ne tremblait pas, n’hésitait plus, et semblait partager cette même excitation transcendante. Quelle que soit l’issue du combat, il voulait se battre. Les risques encourus n’était plus que des détails dans leurs esprits, seul comptait la frénésie qui les habitait. Puissante. Enivrante.
Plus rapide, plus expérimenté, Kitsuke parvint à lire le mouvement de son adversaire, et se ramassa sur lui-même pour éviter le coup. S’il avait bel et bien réussi à esquiver l’attaque, il ne connaissait pas les effets de la technique que le genin avait employé. Il écarquilla les yeux quand une soudaine déflagration explosa à sa gauche, déchirant son hakama et brûlant son épaule dénudée. Le Bakuyatachi, le toucher explosif ; une arcane de corps à corps du répertoire Katon. Il s’était montré imprudent, il aurait pu le payer bien plus cher ; la blessure était légère et l’adrénaline inhibait la douleur provoquée par la morsure du feu. Sa riposte fut immédiate. Son poing percuta violemment le ventre exposé du combattant. Terrible, dévastateur. Le Jinsei Noshi se déchargea en une vague douloureuse dans les tissus de son adversaire. Grimaçant de douleur, ce dernier mit un genoux à terre et tentant de reprendre son souffle. Le combat avait gagné en intensité.
Kitsuke recula de deux pas pour désengager le corps à corps et quitter par la même occasion le périmètre du jeune homme. Une goutte de sueur roula depuis sa tempe et vint s’échouer à la commissure de ses lèvres. Du bout de la langue il en apprécia le sel qu’elle contenait. Sa respiration haletante reprenait un rythme plus régulier, plus profond. De son côté, le shinobi à la tignasse blonde semblait lui aussi avoir calmé son rythme cardiaque. Le combat allait reprendre, et les deux kuméens s’observaient, tendus, prêt à réagir au moindre mouvement adverse. Les secondes semblaient s’étirer en minute tant la pression était écrasante. Le jeune homme craqua le premier, bondissant en arrière pour prendre un peu plus de distance encore tandis que ses mains dessinaient les signes d’une nouvelle technique. Kitsuke se rua sur lui en produisant lui aussi ses mudras. Dans un espace aussi restreint, sa proie ne pouvait lui échapper, ce n’était qu’une question de secondes avant qu’il ne s’abatte sur lui. Leurs déplacements accélérèrent encore et la course poursuite approchait de son terme. Traversant l’aire de combat de long en large, l’eisei harcelait son adversaire qui avait de plus en plus de mal à conserver la distance qui les séparait.
Son bras frappa, la poitrine cette fois. La fulgurance de son geste avait déjoué la garde du combattant, le projetant en arrière. Il glissa sur le plancher avant de retrouver son aplomb, le visage crispé par la décharge du Jinsei Noshi qu’il venait d’accuser. Kitsuke aurait souhaité que son coup fut décisif mais le garçon faisait preuve d’une admirable résistance, ce qui n’était pas pour lui déplaire.
Profitant de la distance qui s’était créée, le jeune kuméen s’arqua en arrière en prenant une grande inspiration. Malgré la violence du coup encaissé, il avait réussi à maintenir le flux de chakra qu’il malaxait jusque là. Sa technique était prête et dans son malheur, Kitsuke lui avait octroyé la distance qu’il recherchait en vain.
[ ???] – Katon no Jutsu !
Sa bouche invoqua l’enfer. Il expira le chakra qu’il concentrait dans sa gorge en une boule de feu destructrice. Malgré la surprise, Kitsuke aurait pu éviter le contact des flammes, mais c’était sans compter la présence des spectateurs autour de l’aire de combat. Il avait conscience de leur présence dans son dos et ne pouvais envisager de les exposer à la technique ninjutsu. Lui-même avait les réflexes aiguisés par l’intensité du duel qu’il livrait mais les autres ne pourrait peut être pas échapper au feu s’il décidait de simplement l’esquiver. Il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus longtemps, l’orbe incandescente était sur lui. Il fit face.
Avec la vitesse et la fluidité qu’il avait acquis au fil de ses entraînements, les deux lames jumelles qu’il portait dans son dos jaillirent de leurs fourreaux, dans un crissement aigu, et tranchèrent dans les flammes. Il dansa parmi les langues embrasées qui venaient lécher son corps de toute part, taillant et tournoyant sur lui-même pour diminuer l’impact du katon que venait de lancer son adversaire. Le brasier se dissipa, révélant une silhouette chancelante. Ses vêtements avait entièrement brûlé par endroits et fumaient encore. Il jeta un coup d’œil en arrière afin de constater que ses efforts n’avaient pas été vains. A première vue, personne n’était blessé, plutôt hébété qu’autre chose. Kitsuke reporta son attention sur son adversaire et constata que celui ci venait d’invoquer un nouveau clone le rendant indiscernable.
Il haletait, souffrant du contre coup de l’attaque qu’il venait d’embrasser à corps perdu. Ses genoux tremblants avaient du mal à soutenir son poids et des centaines de points blancs dansaient devant ses yeux, emportés dans un ballet chaotique. Plus que sa propre santé, Kitsuke s’inquiétait de l’état de ses deux nodachis. Les lames, qu’il avait hérité de la descendante des Kusanagi, sifflaient, encore fumantes de la chaleur à laquelle elles avaient été exposées. Il les rengaina précautionneusement en espérant qu’elles n’avaient pas trop souffert. Les sabres devraient passer par l’armurerie dès que possible, c’était une évidence, mais pour le moment il ne pouvait rien faire. Le combat n’était pas fini.
Rassemblant ses forces déclinantes, l’eisei-nin fondit sur l’ennemi aussi vite que le lui permettait son corps torturé. Son impulsion l’amena directement au contact mais une nouvelle fois son coup se perdit dans l’écran de fumée que laissa le clone en se déchirant.
[Hatsu Ookani] – Cela suffit messieurs !!
Sa voix les stoppa net tous les deux dans leur élan. Il le regardèrent, incrédules, attendant la confirmation qu’il avait bel et bien prononcé la fin du combat.
[Hatsu Ookani] – Je vous félicite tous les deux pour l’ardeur que vous avez montré. Vous avez du cœur. Un cœur de combattant.
Les deux jeunes hommes s’adressèrent un sourire épuisé. Le chunin reprit la parole, rappelant leur attention sur sa personne, et plongea son regard dans celui de Kitsuke.
[Hatsu Ookani] – J’ai pu voir que les anciennes valeurs n’ont pas disparu et brûlent encore dans le cœur des jeunes générations. Allez vous reposer maintenant, vous le méritez bien !
Les deux genins s’inclinèrent devant le superviseur de l’examen et se quittèrent en se saluant de la tête. Kitsuke traversa les rangs, sous les murmures que son passage suscitait, et alla s’asseoir au fond du dojo, ou plutôt il s’écroula. La pression du combat s’était dissipée et son corps endolori le rappelait à l’ordre. Il s’adossa contre le bois de la structure tandis que le prochain affrontement était annoncé. Il le suivrait de là où il se tenait ; il avait vraiment besoin de repos.
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Ven 6 Mai - 2:03 | |
| Calée dans un coin, Etsuko n'en mena pas large en voyant un à un les shinobis prétendants s'essayer à montrer leur valeur au cours de combats plus impressionnants les uns que les autres. Elle nota aussitôt le fossé qui la séparait de la majeure partie des candidats. Un écart énorme, creusé au fil du temps qu'elle n'avait pas passé à l'Académie, nommé expérience. A première vue, Hatsu-sama avait pioché dans à peu près tous les répertoires. Seiki, visiblement peu préparée à rencontrer une spécialiste du Genjutsu un peu psychopathe sur les bords, se fit ratatiner sans trop pouvoir faire grand chose. Etsuko ne la blâma pas : elle aurait péri de même, sans aucune échappatoire. Elle se promit d'ailleurs de palier cette faiblesse dès que possible. La Toshiya put même voir pour la première fois un manipulateur de Katon, et se retrouver ébahie par son potentiel destructeur. Son Raiton n'avait rien à y envier cependant, mais elle doutait avoir un degré de maîtrise aussi important que le jeune homme, qui parvenait à se mouvoir tout en incantant ses jutsus, sans y perdre, ni en concentration, ni en efficacité. En face de lui, le jeune homme au répertoire plus classique, puisque digne descendant des nombreuses écoles Eisei du village des Nuages dont c'était la spécialité, n'en déméritait pas. Monsieur abnégation. Il avait décidément très bien choisi sa qualité : il encaissait sans sourciller, et ripostait avec autant de véhémence que son adversaire. D'ici quelques mois, avec plus de pratique, il deviendrait un dangereux adversaire... Quatre combats en tout se déroulèrent, et Etsuko n'était toujours pas passée. Lorsqu'elle refit le compte, elle remarqua soudain : ils étaient neuf, autrement dit, aucun shinobi n'était disponible pour elle. Enfin, presque aucun shinobi...
Sunn - Tu ne croyais pas pouvoir t'échapper sans combattre quand même, ma chérie ? Allez, montre moi de quoi tu es capable, je serai ton adversaire !
La kunoichi fit les yeux ronds, suivi d'un sourire carnacier
Etsuko - Tu rigoles ?
Sunn - Ben alors, Etsuthon, c'est pas toi qui voulais m'en coller une, m'expédier sur Jupiter, et tout un tas d'autres trucs douloureux ? Vas-y, c'est l'occasion !
Hatsu - Si toutefois tu es d'accord pour que Sunn-san soit ton adversaire.
La demoiselle se décolla du mur et décroisa les bras, pour nouer plus fort son bandeau de Kumo qui ornait alors son front. Elle se rapprocha du centre de la pièce où son ancien équipier se dandinait en prenant de fausses postures d'étirement, tout en lui affichant un grand sourire moqueur.
Etsuko - C'est un cadeau inestimable que vous me faites. Je t'attends, Sunn.
Hatsu - Dans ce cas, je donne le départ. Trois, deux, un...
Tous ses muscles se contractèrent d'un coup. Etsuko prît sa posture aussitôt, typique des enseignements de son clan. Deux paumes ouvertes, bras droit en avant, presque tendu, légèrement penché vers le bas, l'autre main, celle qui constituait la force de frappe de la gauchère, proche de la joue. Les jambes quant à elle se trouvaient étonnamment proches l'une de l'autre, dans une stance qui rappelait l'attitude stoïque des statues de Shiva. En face d'elle, Sunn paraissait prêt à bondir. La kunoichi se rappela qu'il apprenait la médecine offensive, et s'attendait donc à le voir fondre sur elle dès le top départ. Opposition de style, car tout ce qu'allait fuir Etsuko lors de ce combat, ce serait le corps à corps...
Hatsu - Partez !
Et ce qui devait arriver arriva. Dans un élan furieux, Sunn se propulsa au contact de la Toshiya, qui commença à charger du chakra Raiton dans ses doigts. L'Eisei sortit un wakisashi de son fourreau qu'il tenta d'appliquer le long du corps de son adversaire. La réplique n'attendit pas : Etsuko profita d'un mouvement un peu trop ample pour placer son pied sur son épaule, et pousser de toutes ses forces, afin d'entammer une impulsion vers l'arrière. Le coup fut évité, et la situation originelle réapparut.
Sunn - Vilaine !
Etsuko - Mauvais perdant ! Raiton !
L'aura violette maintenant présente sur chacun des doigts de la candidate s'échappa d'un coup, et de multiples petits éclairs fondirent sur le chuunin qui se contenta d'encaisser, sans pour autant cacher sa douleur. Néanmoins, le choc n'était largement pas suffisant pour s'éviter la contre-attaque, qui remit les compteurs à zero. Si Etsuko avait pu éviter la première lame, elle n'avait pu prévoir que le mouvement serait double et dans un deuxième élan, Sunn entailla son bras droit.
Etsuko - C'est dangereux ça !
A mouvement similaire, punition similaire : le bras de l'Eisei avait de nouveau trop marqué la courbe, et le temps qu'il le replace pour asséner un nouveau coup, Etsuko avait déjà pu bondir sur le côté et gagner quelques mètres de répit. Les taôs se composèrent à une vitesse folle, et à l'instant où Sunn venait de combler l'écart entre lui et la kunoichi, une barrière magnétique vint perturber son schéma d'attaque. Elle n'était pas suffisamment dense pour l'empêcher d'attaquer, mais tout de même handicapante, car elle ralentissait ses mouvements. Il n'avait toutefois rien pour contrer cette carte dans le jeu de la Toshiya, et se contenta de relancer une stance du haut de sa lame affûtée, qui virevolta dans les airs avant de tenter une estocade éclair en plein dans le ventre d'Etsuko.
Sunn - Touchée !
C'est du moins ce qu'on aurait pu croire. Le corps d'Etsuko avait eu le temps de permuter avec une chaise présente dans un coin de la pièce. Usant de son pied comme cale pour décrocher la pointe de son wakizashi, Sunn tourna la tête, un long sourire d'excitation dessiné sur son visage.
Sunn - Tu as de la ressource, mais tu es coincée !
Et la course folle reprit. En trois bonds, le chuunin avait déjà avalé l'espace qui le séparait de sa cible. Etsuko sentit la faille apparaître aussitôt dans le jeu de Sunn. Il était devenu trop confiant. A jouer au chat et à la souris, il en avait oublié que la Toshiya avait elle aussi une puissance de frappe et que foncer tête baissé allait lui causer des désagréments. La jeune femme décida d'entrer dans son jeu, et prépara de nouveau un Raiton, de manière à faire croire à son adversaire que le prochain coup serait similaire, et classique. Ce qu'il n'avait pu anticiper résidait dans la force de frappe toute nouvelle de la technique.
Etsuko - Zofuku, Raiton !
La salve de foudre qui sortit des paumes de la kunoichi paraissait bien plus grosse qu'autrefois, si bien que le choc relatif auquel Sunn s'attendait s'était transformé en un bien joli piège qu'il prit de plein fouet. La course des éclairs lui fit dévier sa route, et roulant sur le côté gauche pour se rattraper d'une chute plus lourde, il ouvrit tout un espace à Etsuko pour qu'elle se replace en position au centre de la pièce.
Etsuko - Ne me sous-estime pas.
La situation semblait plus incertaine que jamais. Même si jusqu'ici, Etsuko était parvenue à contenir une majeure partie des assauts de Sunn, elle n'aurait bientôt plus d'atouts à faire valoir, et elle avait bien conscience que ses techniques lui coûtaient bien plus d'énergie que celles utilisées par le chuunin.
Sunn - Le même conseil s'applique à toi !
Aussitôt, un petit grappin sorti du nulle part s'accrocha au bras droit d'Etsuko, qui ne put que suivre le mouvement vers l'avant qui lui fut imposée. Quelques secondes plus tard, elle ne put également qu'observer sans rien faire la tempête de lames qui s'abattit sur son épaule gauche et la fit saigner abondamment. Elle tenta bien de contrer l'enchaînement par la réalisation d'un Bunshin en catastrophe, mais le premier coup de lame balaya l'illusion et taillada la chair de la Genin dans une même passe imparable. Le chuunin s'approcha de la kunoichi, dorénavant à genoux, et l'air moqueur, lui asséna quelque chose du genre :
Sunn - Alors ma licorne, on...
Etsuko - La voilà ta licorne !
La blessure d'Etsuko ne lui empêchait pas de réaliser des taôs, et feignant de se lever, elle prit impulsion, mains jointes, pour décocher un éclair fendu qui traversa la pièce sur plusieurs mètres en un rayon violet qui toucha de plein fouet l'entrejambes de Sunn, qui tomba au sol à quelques centimètres de la Genin, et se tordit de douleur...
Sunn - Aaaaaaaaaaie ! C'est pas du jeu !
Etsuko - Ben alors, Balls Of Steel ?
Hatsu s'interposa entre les deux shinobis, qui de toute manière ne comptaient pas reprendre le combat dans l'immédiat, tous deux à terre et occupés à s'insulter plus qu'à combattre.
Hatsu - Arrêtons nous là, je crois qu'il y a eu assez de dégâts de part et d'autre...
Etsuko se releva péniblement, usée par l'accumulation des jutsus qu'elle avait employés. Sunn commençait de nouveau à sentir ses testicules, à son plus grand bonheur. Il reçut la main amicale de la Toshiya pour se mettre debout.
Etsuko - Je t'avais dit que je t'émasculerais pour tout ce que tu m'avais dit.
Sunn - Espèce de tricheuse, c'est tellement déloyal de s'attaquer à mes précieuses bouboules...
Face à face, yeux dans les yeux, ils ne purent tenir longtemps le sérieux de la situation, et lâchèrent en même temps un rire sincère et chaleureux. Sunn se proposa pour soigner les blessures de la jeune femme en échange d'un massage des testicules, ce qu'elle refusa net. Seiki vint à la rescousse.
Seiki - Laisse moi m'occuper de ça.
Etsuko - Tu es sure que ça va mieux ?
Seiki - Oui oui ne t'inquiète pas.
Hatsu-sama réunit alors les candidats de nouveau. Une mine joyeuse rayonnait de son regard, signe qu'il avait certainement trouvé chaussure à son pied, et que les combats qu'il avait pu observer lui avaient donné satisfaction. Son discours confirma l'impression :
Hatsu - Je vous remercie pour votre participation, et je vous annonce que plusieurs d'entre vous m'intéressent au plus haut point. Par souci de discrétion et de politesse cependant, je vous transmettrai les résultats ultérieurement. Par courrier pour ceux qui ne sont pas retenus, et je me déplacerai en personne pour les membres qui composeront ma future équipe. La séance est levé, je vous souhaite un bon retour !
Un petit silence s'installa, rythmé par les bruits de pas en direction des coins de la pièce où la majorité des candidats avaient laissé leurs affaires et équipements. La guérison d'Etsuko était terminée, et seules trois petites traces rouges subsistaient à la place des blessures. Sunn ne vint pas parler à la Toshiya, et se contenta d'un petit geste de la main, avant de tourner les talons vers la fenêtre et de marcher jusqu'à elle à la manière d'un canard. Puis il s'éclipsa, en compagnie du chuunin instructeur qui leur adressa un dernier salut auparavant, empli de respect et d'amitié.
Etsuko - Bon, on devrait partir nous aussi. Tu rentres en ville également ?
Seiki - Oui, mais je suis accompagnée.
Derrière sa silhouette, un jeune homme attendait patiemment, sac en main, le retour vers le village. Etsuko reconnut aussitôt le garçon qui s'était battu lors du combat précédent le sien, contre le manipulateur de Katon. La Toshiya pencha la tête pour mieux l'observer. Il semblait timide, et pas vraiment à son aise, mais il hocha tout de même la tête en guise de salut.
Etsuko - Etsuko, enchantée.
Seiki - On lui donne un coup de main en l'hébergeant à la maison, il vient d'entrer à l'Académie.
Etsuko - Bienvenue au club alors !
D'un sourire sincère, Etsuko fit un premier pas vers le jeune homme et lui présenta sa main droite. Elle ne le savait pas encore, mais elle venait de rencontrer l'un des futurs membres de son équipe de shinobis.
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un Mar 17 Mai - 12:13 | |
| Etsuko ( Niveau 11 ) : +20% Bonus Inclus : + 40 XP
Seiki ( Niveau 12 ) : +20% Bonus Inclus : + 13 XP
Kitsuke ( Niveau 5 ) : +0% Bonus Inclus : + 33 XP - Technique validée
: Une session que j'ai pris plaisir à lire avec une belle formation d'équipe en ligne de mire. Je valide donc la Team 8 en espérant qu'elle ira le plus loin possible et qu'elle se renforcera peut-être de quelques membres à l'avenir =) Seiki, l'XP de ce RP sera ajouté à ton XP de réincarnation. |
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| Sujet: Re: Nous Sommes Un | |
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