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| [prison] Ce qui devait arriver, arriva.... | |
| Soujuu AisuAspirant de Konoha | Sujet: [prison] Ce qui devait arriver, arriva.... Mer 22 Aoû - 22:22 | |
| Tout c'était passé extrêmement vite. Il le laissèrent finir sa course pour ne pas inquiéter le public mais dès l'instant où il fut absorbé par la foule, il fut pris en charge par un anbu. L'arrestation se passa en douceur au point que nul ne la remarqua. Il avait eu le temps de reprendre ces esprits depuis l'accident et il se doutait bien qu'il n'avait aucune chance face à un anbu qui devait être à des millénaires de sa portée... pour l'instant, en tout cas.
Impossible non plus de contester, trop de preuves l'accusaient. Même essayer n'aurait fait que le ridiculiser et discréditer encore plus au près de ces supérieurs. Triste à avouer mais il ne pouvait rien faire pour le moment. Il ne pensait pas qu'il allait être condamné à mort. Au mieux, il serait réprimandé ou mit en prison quelque temps et au pire il serait éjecté de la ville pour devenir voyageur... Laisserait-il partir un ninja ayant appris plusieurs techniques propres à Kiri ? Cela, il ne le pensait pas non plus mais il espérait que se soit vraiment le pire cas possible pour lui car dans le cas contraire....
L'anbu n'avait pas parlé une seule fois, Soujuu n'aurait su dire si c'était une femme ou un homme si la poignée qui le retenait contre son gré n'était pas aussi ferme et solide que n'importe quel menotte. Il mena le meurtrier en dehors de l’attroupement. Soujuu devina rapidement qu'il les menait à la prison où il était déjà passé plusieurs fois devant durant ses derniers mois.
Elle était simple mais plutôt bien gardée, la plupart des cellules ne comportait même pas de fenêtre pour éviter toute possibilité de fuite. La majorité des gardes avait un niveau égal ou supérieur à un Chuunin moyen. Il n'avait pratiquement aucune chance de s'en échapper sans aide extérieur. L'intérieur était égale à l'extérieur, simple et sans aucune fioriture. C'était vraiment un beau bâtiment comme il les aimait, plus utile que beau et remplissait à merveille toutes ses fonctions.
- Tes armes ! Cette injonction, on ne peut plus claire et concise fut lancée par un garde qui travaillait à l'accueil. Il avait la voix d'une personne qui avait l'habitude qu'on lui obéisse naturellement, elle ne laissait pas de place à l'hésitation.
Soujuu n'aimait pas devoir se séparer de l'épée de son grand-père mais il ne pouvait rien y faire. Il laissa donc son précieux katana et le kunaï inutile au garde. Il mémorisa toute fois où se trouvait l'emplacement de ses armes "au cas où". Après tout, on n'était jamais trop prudent !
La suite se passa dans le noir. Soujuu n'avait jamais été plongé dans une telle noirceur. Même la nuit, il y avait toujours quelque chose pour éclairer la pièce, que se soit une bougie, la lune à travers la fenêtre ou même encore la faible lumière des étoiles. Là, aucune lumière ne pouvait être capté par l’œil de Soujuu... La porte comblait parfaitement le trou dans le mur de sorte qu'aucune lumière ne filtrait sans compter l'absence totale de fenêtre.
Il sentait que s'il restait là-dedans plus d'une semaine ou deux il deviendrait fou. Déjà, l'obscurité ravivait la flamme noir de son cœur. Un flot de mauvaises pensées envahirent sa tête et l'occupèrent durant sa séquestration... C'était sa seule compagnie avec la voix des gardes qui arrivaient à passer à travers la cloison pendant de rares moments. Il restait dos à la cloison durant un temps indéfinissable. Il avait déjà perdu toute notion de temps.
Son ventre, pourtant peu enclin d'habitude à louper un repas, semblait avoir peur de déranger les réflexions de son maître. Il ne savait même pas s'il en avait raté un. Peut être n'avait-il passer tout au plus que quelques heures quand il entendit le chuchotement d'un garde. Ce qu'il avait redouté le plus semblait se produire. Il serait donc exécuté.... En y réfléchissant bien, c'était sans doute la meilleur solution. Pourquoi s'embarrasser d'un Genin tuant ses propres congénères ? C'était plutôt courant d'éliminer la brebis galeuse avant qu'elle ne contamine tout le troupeau.
Son rêve allait-il s'arrêter ainsi, aussi simplement ? De toute façon, tous ses évènements l'avaient remis en question. Restaurer l'âge du kido ? Les samouraïs étaient son idéal de vie depuis toujours mais depuis peu, il commençait à comprendre pourquoi ils avaient été rayés de l'histoire. Ils étaient trop faible. Sans doute plus sages mais loin d'être aussi puissants que les ninjas qui savaient maitriser le Ninjutsu et le Ginjutsu. Sans oublier que ces ninjas savaient également manier parfaitement leurs armes bien que dans une moindre mesure qu'un samouraï.
Ils ne savaient vraiment plus où il en était mais il savait une seule chose. Son heure n'était pas encore venue, il ferait encore beaucoup de chose dans sa vie peut importe ses choix. Quitte à passer sa vie en tant que Nukenin et fuir toute sa vie, elle était beaucoup trop cher à ses yeux pour la perdre stupidement. Il ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour survivre même si pour cela il devait vendre son âme au diable. |
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| Sujet: Re: [prison] Ce qui devait arriver, arriva.... Jeu 23 Aoû - 0:57 | |
| Perché d'une allure féline en haut d'une toiture instable, Sainan scrutait le Village, assimilait le plus rapidement possible la valse des allées et venues des Shinobi sentinelles, qui effectuaient leurs rondes et leurs rotations. Il n'avait que peu de temps, et il le savait. Le clair de lune frappa lentement Kiri Gakure de sa lueur pâle, tandis que le nuage épais qui la masquait jusqu'alors continuait son chemin rectiligne dans les cieux étoilés. Le Chuunin portait son visage de mort, entièrement recouvert de son long vêtement noir, la tête dissimulée sous son profond capuchon. Sa respiration, bien que tranquille, résonnait derrière son masque d'Oi-nin. Cette nuit, il ne serait qu'un spectre, qu'un fantôme éphémère. Ce serait d'ailleurs surement la première fois qu'une ombre sauverait quelqu'un du Royaume des Morts.
Il était minuit, l'heure avait sonnée, et il n'était plus question de réfléchir davantage. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il accomplirait ce qu'il pensait être bon. Il avait toujours suivi son instinct, envers et contre tout, et cela avait toujours payé. Soujuu avait commis l'irréparable, et sans aucune raison valable pour le faire. Tuer, tuer de sang froid pour une simple course festive, ôter la vie d'un autre, avec délectation, sans aucune nécessité autre que celle de gagner une compétition supposée rude mais joyeuse. Son acte avait mérité la peine de mort, la seule conséquence logique. La famille de l'aspirant exécuté sommairement par Soujuu réclamerait surement une tête en échange, et le Village ne pouvait s'encombrer d'une personnalité aussi instable en ses rangs, tout autant qu'elle ne pouvait risquer le moindre incident politique, si mineur qu'il soit.
Sainan, paré de sa tenue de Chasseur de Déserteurs, s'élança en direction de la Prison du Village, où il avait déjà ses repères. Il était de coutume de ne jamais déranger un Oi-nin en mission, et il bénéficiait d'une couverture parfaite pour ce qu'il avait à accomplir. Il passa devant les gardes d'entrée sans grande difficulté, ceux-ci le saluant même au passage, puis pénétra à l'intérieur des geôles, constituées d'un dédale de couloir. A partir de cet instant, le Chuunin savait qu'il n'aurait aucun droit à l'erreur, au prix de sa vie. Tandis qu'il observait les lieux, et marquaient dans son esprit l'ensemble des effectifs qu'il y trouvait, il se rappela qu'il n'était pas seul. Il se savait soutenu, dans l'ombre.
Minuit et deux minutes s'affichèrent rapidement. Au début du couloir se trouvait la cellule qui lui avait été indiquée. Un Anbu gardait le corridor, et devrait bientôt entamer son chemin pour la relève nocturne. Sainan se tenait tapis dans l'ombre du couloir, caché des quelques torches accrochées contre les murs de pierre. Il se déplaçait ainsi que le faisaient les traqueurs, sans aucun bruit, étouffant le moindre de ses pas en les amortissant à la perfection. Sa main droite était constamment posée sur la poignée de son Kunai, prête à l'extraire avec furtivité.
Le jeune homme ne devait pas rester en place, il multipliait ses chances d'être vu. Au niveau du carrefour duquel partait le couloir de la mort où était emprisonné son Kun, était ouverte une petite fenêtre, à travers laquelle il passa pour y rester en attendant le décompte final. En faisant le moins de bruit possible, il s'accrocha à la paroi de la prison, et entama un exercice d'endurance durant lequel il ne devrait pas se faire voir de l'extérieur. L'oreille attentive, il guettait les pas qui approchaient.
Minuit cinq. L'Anbu entama sa marche vers le quartier général de la prison pour se faire relever, comme prévu. A l'instant même où il lui serait impossible de voir Sainan, l'Instructeur repassa par la fenêtre et s'élança avec discrétion et célérité à travers le couloir. Il parvint très vite devant la porte de la cellule, et sortit l'un de ses outils à crocheter pour débloquer la serrure. Une telle manœuvre était monnaie-courante pour un Shinobi, passés maîtres dans l'art du vol et de l'effraction dès leurs premières années d'Académie. Sainan entama les gestes pour désactiver le mécanisme interne de la porte, mais au moment où il sentait qu'elle allait céder, son outil se brisa. Il termina de forcer l'affaire en défonçant le tout d'un coup de pied, après quoi il se hâta de retenir la porte pour ne pas faire de bruit.
Il avait déjà pris plus de temps que prévu, il ne lui restait qu'une quarantaine de secondes pour espérer passer inaperçu. Son apprenti était là, dans sa cage, mais ne le reconnaîtrait surement pas. Seul le bas de son masque taillé dans un crâne restait visible sous les ténèbres de son capuchon. Sainan plaqua Soujuu contre le mur, en étouffant sa bouche d'une main ferme et froide. Il approcha son visage mort près de son oreille, et lui chuchota des mots qu'il ne s'embarrasserait pas à dire deux fois.
[Sainan] « Tais-toi et ne fais aucun bruit. S'il advient que par ta faute nous risquons d'être repérés, je te tuerai. Maintenant, ne pose aucune question, et dépêche-toi. Il est l'heure de courir, si tu tiens à ta vie. »
Empruntant la direction inverse, Sainan était aux aguets, les sens en éveil. Il se dépêcha de refermer la porte derrière lui, ce qui lui permettrait de gagner un peu de temps. La couche sur laquelle se reposaient la plupart des prisonniers étaient enfouie dans l'ombre de la geôle, et la garde ne verrait surement pas tout de suite que Soujuu avait disparu. Remontant le couloir sur quelques mètres, tout comme il était arrivé, Sainan jetait un coup d'œil en arrière pour vérifier que Soujuu tenait le pas. Et cela semblait être le cas. Déjà il entendait la relève arriver, ce qui ne leur laissaient que quelques secondes restantes pour s'extraire de la prison. Sainan passa par la fenêtre, et sauta jusqu'au sol en s'amortissant du mieux qu'il pouvait. Son Kun devrait faire de même. A partir de maintenant, tout n'était qu'une question de minutes avant que le garçon soit recherché. Sainan avait reçu d'une main bienveillante de quoi éviter les Shinobi au nez affûté pendant une heure. Toutes les informations, visiblement fiables, qu'il avait reçues pour sauver Soujuu, il ne les tenait que d'une seule personne. Ayant avait déjà appliqué l'onguent sur ses vêtements, il ordonna à son apprenti de verser ce qu'il restait sur ses habits. Il fallait maintenant quitter Kiri.
Sainan conduisit le duo à travers des ruelles sombres et souvent malfamées. Il savait que sous cet aspect il était peu probable qu'il s'attire des ennuis. Ses exercices dans les rangs Oi-nin lui avaient permis de connaître les emplacements secrets d'où extraire les hautes personnalités du Village en cas extrême. Des endroits souvent sales et peu commodes pour les dignitaires, mais qui avaient au moins le mérite de leur permettre un avenir. Soulevant une plaque d’égouts de laquelle émanait des relents vomitifs, il s'y engouffra, attendant que Soujuu s'y glisse pour la refermer derrière lui. Il savait qu'en cas d'alerte, aucun garde ne penserait à venir fouiller ici d'emblée. Et il disposait d'une couverture efficace, celle de la preuve écrite qu'il était en entraînement. Tout ce qu'il avait à faire était d'accomplir à bien son devoir, et si tel était le cas, il ne courrait personnellement aucun risque. |
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Soujuu AisuAspirant de Konoha | Sujet: Re: [prison] Ce qui devait arriver, arriva.... Jeu 23 Aoû - 13:48 | |
| Jamais l'expression "broyer du noir" ne lui avait paru si vrai. L'obscurité était sa seule amie, sa seule nourriture à l'heure actuelle. Il pouvait entendre régulièrement les gardes faire leur ronde et s'échanger quelques banalités à chaque fois qu'ils se croisaient.
Soujuu avait trouvé un moyen de calculer le temps. Les rondes s'effectuaient à intervalle régulier de sorte qu'il estimait qu'il devait être au alentour de minuit. Il n'avait pas vraiment de plan pour s'enfuit mais c'était son habitude de rechercher la moindre donnée utile. Ile ne savait même pas qu'en allait avoir lieu son exécution. Serait-elle publique ou en petit comité ? Pendaison ? Poison ? Même cela il ne le savait pas. Il ne se souvenait pas avoir vu ou entendu une seule fois d’exécution dans le village. Cela devait donc être secret ? Ou alors il était le premier à être assez stupide pour faire l’irréparable.
C'est à la sixième ronde que quelque chose de bien se passa enfin. C'était un Oi-nin dans plus pure des traditions. Masque blanc et long vêtement noir, le combat parfait pour ressembler au parfait petit shinimigami. Après tout, le job se ressemblait beaucoup, assassiner leur cible de sang-froid allié ou ennemi pour le bien du village était leur principal travail. Celui-ci était peut-être venu m'exécuter immédiatement, sans doute que Kiri ne me considérait pas comme quelqu'un d'assez important que pour m'offrir une meilleur mort.
C'était donc le moment d'agir, le moment de voir s'il pouvait prendre son destin en main ! Mais avant de pouvoir agir, il remarqua que le masque du Oi-nin était différent des autres et reconnu son possesseur au moment ou celui-ci plaqua sa main contre la bouche du prisonnier.
- Tais-toi et ne fais aucun bruit. S'il advient que par ta faute nous risquons d'être repérés, je te tuerai. Maintenant, ne pose aucune question, et dépêche-toi. Il est l'heure de courir, si tu tiens à ta vie
Ok, c'était donc Sainan qui essayait de le sauver. Il se mettait donc en danger et s'opposait à la décision du village pour juste le sauver ? Lui qui avait commis une énorme faute ! Il est vrai que Soujuu avait souvent remarqué l’œil protecteur de son Senseï envers lui et Mizugiwa. Mais il n'imaginait pas qu'il irait jusque là pour lui et surtout ce qu'il ferait si Mizugiwa était en danger tant il était protecteur envers elle !
Pour sa survie, il s’empêcha de trop penser et se concentra au maximum pour ne pas faire de bruit et suivre les pas de son maître. Il eu juste une pensée pour le katana de son grand-père quand il sauta par la fenêtre du couloir. Il détestait le laisser ainsi mais il ne pouvait aller le chercher sans compromettre leur sécurité à eux deux. Il se promit toute fois de revenir le chercher une autre fois quand il serait plus fort.
Il atterrit sans soucis au coté de Sainan sous le regard bienveillant de la lune. Il se sentait revivre sous sa faible luminosité. Il n'était même pas resté une journée entière et pourtant il ne voulais plus jamais y retourner de sa vie. Il ne comprenait pas comment certaines personnes arrivaient à ne pas devenir fous dans ce genre d'endroit. Peut être la haine ou la vengeance leur permettait de s'accrocher à la vie ?
Soujuu suivit les instructions du Chuunin à la lettre et tout se passe apparemment sans encombre. Il put souffler quand il les fit rentrer dans les égouts. L'odeur était infâme et il eu tôt fait de bloquer son sens de l'odorat pour ne pas être malade. Sainan avait l'air de connaître l'endroit et son attitude montra qu'ils étaient pour le moment en sécurité. Soujuu profita de ce moment pour clarifier les choses à voix basse pour ne pas trop faire de bruit non plus.
- Merci pour votre aide, désolé de vous avoir entrainé ainsi. Avant que vous ne vous imaginiez des choses, ce n'était qu'un accident ! Je pensais qu'il allait parer l'attaque d'une manière ou d'une autre. Je n'ai pas réussi à évaluer sa force...
Il n'avait pas vraiment mentit, c'était réellement un accident. Pas une fois, son but n'a été de tuer qui que se soit. Ce qu'il avait ressentit après l'avoir tué par contre devait rester un secret et il enfuit donc se sentiment au plus profond de lui même. Il le ressortirait en temps voulu. |
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| Sujet: Re: [prison] Ce qui devait arriver, arriva.... Ven 24 Aoû - 1:08 | |
| Jusqu'à présent, tout c'était déroulé comme il le fallait. Cela confortait Sainan dans l'idée qu'il était viable de suivre ce qui était prévu sans ciller. Ayant pris soin de refermer la plaque d'égouts derrière eux, Sainan s'était positionné en tête de leur duo, pour ouvrir le chemin. De toute façon, il était le seul ici à savoir vers où ils se dirigeaient. Ils marchèrent quelques mètres dans le noir et Soujuu dû se guider au son de ses pieds dans l'eau souillée pour emprunter les pas de son Instructeur. Puis, ce dernier sembla ne plus avancer, et fouiller dans ses affaires. Au bout de quelques secondes, un crépitement suivi d'une étincelle redonna vie aux lieux, tandis qu'une torche s'était enflammée. Il ne fallut pas longtemps pour que Soujuu prenne la parole. Une hésitation parcourut l'esprit du Chuunin; son disciple comprendrait-il un jour les instructions, ou devait-il être privé de sa langue pour se prévenir de sa conversation inappropriée ?
D'un geste ferme et violent, Sainan fit volte face, avant d'asséner un puissant revers de main droit dans le visage de Soujuu. Cela aurait au moins le mérite d'être une réponse claire, et la marque d'un dernier avertissement. La prochaine fois qu'il parlerait sans qu'il en ait reçu l'autorisation, la sanction serait du degré supérieur. Pour être certain que tout avait été bien intégré, une bonne fois pour toute, Sainan eut à se répéter. Insistant sur chacun de ses mots avec une froideur qui ne rappelait plus rien du professeur protecteur qu'il avait pu être, il s'exprima à moitié en chuchotant.
[Sainan] "Tais-toi, je t'ai dis."
Sans se soucier de savoir si Soujuu était blessé et sans tenir compte du quelconque choque qu'avait pu provoquer sa réaction, le jeune homme reprit sa route dans les catacombes labyrinthiques de Kiri. Il empruntait chaque nouveau couloir délibérément, sachant parfaitement où il conduisait son Kun. Souvent, des rats fuyaient en poussant de petits cris à leur approche. L'environnement était des plus inhospitaliers, et l'odeur devenait de plus en plus insupportable. Durant un bon quart d'heure, tous deux déambulèrent presque en courant sur les pavés humides, à côté desquels s'écoulaient les eaux pleines d'excréments et de saletés en tous genres. L'Oi-nin n'en avait que faire, il supportait en silence, déterminé.
Au loin, l'on put apercevoir une grille lourde et imposante, à travers laquelle se déversaient les égouts à l'extérieur. Ils parvinrent devant et, à l'aide d'un jeu de clé, Sainan ouvrit la porte. Cette dernière était régulièrement empruntée par les Chasseurs de Déserteurs, aussi possédait-il de quoi franchir plusieurs passages secrets du Village. Puis, ils refermèrent la grille. Quittant peu à peu le bruit des écoulements d'eaux usagées, retrouvant peu à peu un air respirable, les deux hommes étaient déjà sortis du Village, sans que Sainan sache si l'alerte avait déjà été donnée. Il ne leur restait qu'une quarantaine de minutes avant que les Shinobi senseurs puissent le repérer Soujuu à l'odorat. Le dénouement approcherait donc très vite.
La ruée pour la vie dura encore une trentaine de minutes, jusqu'à ce que la petite troupe atteigne l'extrémité de l'île principale du Pays de l'Eau, celle de Kiri. Leur union toucherait bientôt à sa fin, ce serait ici que Sainan donnerait ses derniers mots à Soujuu, et il espérait qu'il soit bien entendu. Tandis qu'il observa la Lune, comme pour lui demander conseil, il sortit le parchemin qu'il possédait. Lentement, il l'ouvrit, et le parcourut.
Relevant son visage masqué, il se dressait devant Soujuu de toute sa stature. Les derniers instants solennels avaient sonnés.
[Sainan] "Tu as tué un homme, sans défense, et tu ne connais pas le prix de l'existence. Pour ton égoïsme et ta gros grande envie d'être reconnu, tu as abattu quelqu'un de sang froid. Crois-tu seulement que tout est aussi simple, même pour ceux à qui l'on a confié la tâche de tuer ?Aujourd'hui, tu échappes à ton destin, au risque de ma mort. Le Village a eu la réaction légitime, celle d'ôter une vie pour une vie. Quelques soient tes excuses, je ne souhaite pas les entendre. Il est bien trop tard pour discuter. Je souhaite juste que tu retiennes de nos derniers instants que jamais je n'aurais laissé l'un de mes disciples à son sort, quitte à devoir répondre de mes actes un jour. Maintenant, je peux t'offrir une dernière possibilité, à toi de la saisir ou non."
Sainan se tut quelques secondes, avant de reprendre.
[Sainan] "Je te donne aujourd'hui le moyen de te venger. Quelqu'un par delà les mers souhaite tuer le Mizukage, qui a lui-même choisi de te condamner à la peine ultime. Souhaiterais-tu que je te donne les moyens de contacter cet homme ?"
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Soujuu AisuAspirant de Konoha | Sujet: Re: [prison] Ce qui devait arriver, arriva.... Ven 24 Aoû - 13:34 | |
| Il ne lui fallu qu'un seul regard envers son maître pour qu'il comprenne qu'il n'aurait pas du ouvrir sa bouche. La baffe et la phrase qu'il sortit alors le convainquis ne plus prendre initiative tant qu'il serait dans cette situation. Il devait vraiment être sur les nerfs, ce que Soujuu comprenait aisément.
Sainan ne ressemblait plus du tout au Senseï qu'il avait apprit à connaître durant sa précédente mission. Si pendant tout ce temps, il avait vu la surface de l'eau. Maintenant, il voyait la partie immergé, froide et tranchante comme une plaque de glace. Il n'était pas vraiment sûr d'apprécier cette facette de sa personnalité. Soujuu devrait prendre garde à ses actes, l'homme qui se tenait devant lui pouvait le tuer aussi bien que le village. Il s'imaginait tel funambule sur une corde où la moindre chute serait mortelle. Garder l'équilibre était alors primordiale.
Ils marchèrent en silence dans les égouts sous une odeur pestilentielle, il imaginait sans problème que personne ne vienne les chercher dans un endroit pareil. Cela devait débouler sur un des nombreux passages secrets qui menaient en dehors de la ville. Ils avaient entendu assez de rumeurs sur ces endroits pour être un peu près sur qu'ils existaient et il prit soin de stocker dans un coin de sa tête le chemin qu'ils prenaient. Si un jour, ils devaient revenir à Kiri en cachète il n'aurait aucun problème pour rentrer grâce à ce passage.
Le chemin était tout de même assez long et ils arrivèrent après un bon quart d'heure devant une lourde grille. Elle était fermée à clef mais Sainan eu tôt fait de la déverrouiller grâce à un porte-clef bien rempli. L'air était plus respirable derrière celle-ci au plus grand bonheur de Soujuu qui avait failli vomir à plusieurs reprises en reprenant sa respiration. Apparemment, il n'étaient pas encore arrivé au bout de leur aventure.
Le trajet dura encore une demi-heure où ils débuchèrent sur l'extrémité de l'île où se trouvait kiri. La lune était encore là pour nous accueillir de sa lumière bienveillante. Soujuu se sentait beaucoup mieux et Sainan profita de ce moment pour engager la conversation.
- Tu as tué un homme, sans défense, et tu ne connais pas le prix de l'existence. Pour ton égoïsme et ta grande envie d'être reconnu, tu as abattu quelqu'un de sang froid. Crois-tu seulement que tout est aussi simple, même pour ceux à qui l'on a confié la tâche de tuer ?Aujourd'hui, tu échappes à ton destin, au risque de ma mort. Le Village a eu la réaction légitime, celle d'ôter une vie pour une vie. Quelques soient tes excuses, je ne souhaite pas les entendre. Il est bien trop tard pour discuter. Je souhaite juste que tu retiennes de nos derniers instants que jamais je n'aurais laissé l'un de mes disciples à son sort, quitte à devoir répondre de mes actes un jour. Maintenant, je peux t'offrir une dernière possibilité, à toi de la saisir ou non.
Soujuu rageait intérieurement. Sans défense ? Ils étaient tous armés. Ils devaient tous censé avoir le même niveau. Si son adversaire avait été trop faible pour esquiver ne fut-ce qu'un simple coup de katana, il serait de toute façon mort dans une prochaine mission par un simple bandit. Pourquoi ne voulait-il pas comprendre que ce n'était qu'un regrettable accident ? Quelle injustice ! Mais au moins, maintenant, il avait compris... Il ne tuerait plus... sans faire exprès. Chaque mort qu'il causera sera de sa volonté et totalement assumé. Il devrait s'entraîner dur pour ne plus causer de tel accident.
Il réprima sa rage et écouta les dernières paroles de son Senseï.
Je te donne aujourd'hui le moyen de te venger. Quelqu'un par delà les mers souhaite tuer le Mizukage, qui a lui-même choisi de te condamner à la peine ultime. Souhaiterais-tu que je te donne les moyens de contacter cet homme ?
De mieux en mieux, il voulait que je complote contre le Mizukage en personne maintenant ! Rien que ça ! Il avait plusieurs raisons de s'opposer à cette proposition. La première est qu'il ne ressentait aucun besoin de vengeance envers le Mizukage. Il avait prit une décision juste et logique pour son village. A sa place, Soujuu aurait probablement fait la même chose...si cela n'avait pas été un accident bien entendu comme c'était le cas pour lui.
Deuxièmement, que pouvait-il faire, avec sa force actuelle, pour aider à l'assassiner ? Il ne serait sans doute qu'un poids mort pour l'opération. Si c'était des informations qu'ils voulaient, cela il pourrait les vendre à n'importe qui au marché noir.
Dernièrement, comment Sainan avait-il eu vent de cette personne ? Soujuu avait deux hypothèses pour répondre à cette question. Avait-il envie de lui même assassiner le Mizukage ? Ou alors, il enquêtait sur cette personne pour la village et dans ce cas, elle devait être déjà surveillé de très près. Quelque soit la véritable raison, cela ne pouvait être que quelque chose de louche et pouvait le mettre dans un situation encore pire que celle dans laquelle il se trouvait.
- Je n'ai aucune raison d'assassiner le Mizukage. Donc, non. Inutile de mettre en contact avec celle-ci. Je comprend les difficultés que vous avez du éprouver à me sauver malgré mes dernières actions que vous avez grandement désapprouvés. Je vous remercie de tous ce que vous avez fait pour moi et pour tous ce que vous m'avez appris. Que se soit les techniques ou autres. Vous pouvez dire à Mizugiwa que j'ai passé un bon moment en votre compagnie même si ce n'a pas été toujours facile. Je sais qu'elle va certainement me détester maintenant mais ce qui est fait est fait.
Soujuu regardait son maître, sans savoir comment il allait réagir à ses paroles.
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| Sujet: Re: [prison] Ce qui devait arriver, arriva.... Ven 24 Aoû - 14:39 | |
| Sans que Soujuu puisse un jour le savoir, Sainan sourit derrière son masque macabre. Son cœur, jusqu'à présent emprisonné dans le givre, se réchauffa un instant, et Sainan leva la tête vers les étoiles. Les Astres avaient toujours été les muses privilégiées des Aisu et, aussi loin que remontaient les souvenirs du jeune Chuunin, jamais il n'avait eu à prendre de décision importante sans qu'il soit imprégné de leur grâce somptueuse. Ses ancêtres le scrutaient de leurs hauteurs illustres. Sainan savait qu'il avait accompli son devoir, et qu'il ne jamais il n'aurait à rougir de cet acte devant personne. Son Kun venait de prouver qu'il n'était pas un être de vengeance. Il avait pris l'entière conscience de sa faute, et aurait peut-être accepté sa condamnation s'il n'avait pas été libéré. En ce jour, renonçant avec sincérité à porter ultérieurement atteinte à Kiri, Soujuu montra qu'il avait l'âme courageuse et droite d'un vrai Shinobi.
L'Oi-nin enroula son parchemin encore déplié entre ses mains, le ficela, et le tendit doucement à son élève. L'instant serait difficile et très lourd de conséquences, mais tel était le destin de Soujuu. Sainan n'espérait plus qu'une seule chose : que son apprenti fasse preuve de l'attention la plus parfaite envers ce qui serait ses derniers mots à son égard. Et comme ils étaient pris par les minutes, l'Aisu entama ses adieux. Son ton avait radicalement changé, pour redevenir bienveillant, comme Soujuu l'avait toujours connu.
[Sainan] « C'était la bonne réponse. J'aurais accompli mon devoir jusqu'à la fin Soujuu. Dès l'instant où nous avons échangé nos premiers mots j'ai scellé ton nom en mon âme et nul n'aurait pu causer ta mort sans que je sois ton dernier rempart. Je veux que tu te souviennes de cela, et que tu ne cherches jamais à te venger, sans quoi ce que j'ai fais aura été vain. Tu as bien d'autres sentiers à emprunter que ceux de la rancœur... Tu le comprendras vite. »
Le Chuunin laissa ses premières paroles se graver dans l'esprit de Soujuu, avant de continuer.
[Sainan] « Les jours qui vont suivre seront pour toi l'épreuve d'initiation au monde rude et impitoyable qui t'attend. Cache-toi avec intelligence, et n'oublie jamais que c'est souvent au plus près du chasseur qu'il ne s'attend pas à te trouver. A partir de maintenant, chacun de tes actes pourra mettre ta vie en jeu, sache-le. Quand tu estimeras que c'est le moment, navigue vers le Continent. Tout ce dont tu auras besoin pour construire une nouvelle vie s'y trouvera. Ce n'est qu'une fois que tu te considèreras en sécurité que je souhaite que tu ouvres ce parchemin. »
La fin approchait.
[Sainan] « J'aurai été fier d'avoir été ton Senseï. Il est peu probable que nous nous revoyions un jour, mais tu dois savoir que jamais tu ne devras conter cette nuit à quiconque, même à la personne en qui tu fais le plus confiance. Il en ira de nos vies. Ne faillis pas à cette dernière instruction Soujuu. Maintenant pars, fonce aussi vite que tu le pourras, et sois une ombre parmi les bois, comme je te l'ai appris. Et avant que tu n'ouvres le parchemin sache que, quoi que tu te dises pour l'instant, Kiri ne t'aura pas oublié. Adieu Soujuu. »
Sainan disparut dans le néant ambiant, rapidement perdu parmi les ombres. C'était maintenant à Soujuu de lutter pour sa vie, à lui de prouver que le risque en avait valu la chandelle. |
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Maître du jeuAdministrateur | Sujet: Re: [prison] Ce qui devait arriver, arriva.... Ven 24 Aoû - 17:22 | |
| Détail de l'intervention: Soujuu a été libéré et se retrouve seul. Doté d'un mystérieux parchemin, il est livré à lui-même. A peine à quelques centaines de mètres du village, l'alerte vient d'être donnée. Sa disparition a été remarquée. Soujuu est dorénavant considéré comme un Nuke-nin.
Soujuu n’est pas considéré Nuke-nin pour les RP qui ont eu lieu avant ce scénario.
Sainan : + 34XP Soujuu : + 29XP
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| Sujet: Re: [prison] Ce qui devait arriver, arriva.... | |
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