Depuis la mort de Seiki, plusieurs jours auparavant, Kitsuke n’était plus que l’ombre de lui-même. On ne reconnaissait plus le jeune charmant qu’il était. On ne lisait plus sur son visage cet air aimable et souriant, contagieux. Ce jeune avait disparu ; disparu avec l’esprit de sa compagne. Aujourd’hui, il n’était plus qu’une âme perdue dans un monde sans lumière, dans un monde de souffrance et de solitude.
Plus que quiconque, l’annonce de la disparition et de la mort de la kunoichi, l’avait affecté. Lui qui avait fait serment de protéger les êtres chers à son cœur, depuis la tragédie de son passé. Voilà le but vers lequel il avait marché, la raison de ses efforts, l’accomplissement de ce qu’il était. Et ce monde était détruit, réduit en poussière par la cruauté du monde, et des hommes plus encore. La flamme de sa volonté avait été soufflé, balayé par le vent glacé de la mort. Son échec était total et faisait de lui un parjure, comme en témoignait la stèle funéraire sur laquelle était gravé le nom de « Seiki Naru ».
Quelque chose s’était brisée en lui. La vie avait semblé refluer en lui, se repliant dans un cœur qui luttait pour conserver la chaleur qu’un carcan de glace aspirait lentement. Et ce faisant, elle l’avait vidé de ses émotions. Voilà donc le prix du bonheur. Un cadeau empoisonné… Un poison suave… Une boîte de Pandore. Il en goûtait maintenant le tranchant aiguisé qui avait taillé dans son être une plaie qui ne se refermerait jamais. On le lui avait arraché à même l’âme, lui causant une telle douleur que son esprit s’était replié sur lui même pour se protéger. De l’ancien Kitsuke, il ne restait qu’une coquille vide.
Malheureusement, il est des vides qui doivent être remplis. Celui là en faisait partie. Au fond du trou, égaré, l’homme a besoin de se raccrocher à quelque chose pour se relever, pour continuer d’exister. Une lumière salvatrice ; une étoile dans la nuit. Mais hébété par les affres de la peine, il est aisé d’emprunter des chemins qui s’enfoncent dans les ténèbres, surtout quand cette étoile noire que vous poursuivez semble si douce et réconfortante, vous murmurant des paroles mielleuses à l’oreille. Elle susurre des mots apaisants et aiguille votre désir de vivre, pour elle. Les anciennes braises qui couvaient encore, lentement ravivées, avaient laissé éclore une petite flamme. Une flamme qui devenait de plus en plus vive au fur et à mesure qu’il s’abandonnait. Elle était avide de brûler plus encore, cette flamme, et réclamait d’être entretenue et attisée. Pour sûr, elle l’était. Venant à lécher les lèvres de la plaie de son âme, elle trouvait ici de quoi alimenter le brasier qu’elle devenait. Tout ce que le jeune homme avait toujours contenu au fond de lui, cette noirceur, se libérait à présent des entraves de sa volonté. Et la flamme brûlait plus fort encore. Il renaissait. Plus fort. Sa gentillesse et sa candeur étaient consumées par le ressentiment, la colère, la peine et un irrépressible désir de violence.
Il n’était plus le même aujourd’hui. Il avait changé à jamais.
Adossé au mur derrière son lit, les jambes allongées, Kitsuke releva la tête. La lumière qui baignait la chambre avait disparue avec la flammèche qui l’accompagnait. La bougie s’était éteinte, délivrant l’odeur légère de la mèche brûlée. A travers les volets fermés, les rayons du soleil s’invitaient à l’intérieur. La journée devait être bien entamée et il ne s’en était pas rendu compte, absorbé qu’il était par sa lecture. Kentaro Takano, le vieil apothicaire chez qui il résidait actuellement, avait retrouvé ce vieux manuel de sa jeunesse : « Techniques médicales avancées » ; qu’il avait étoffé de nombreuses annotations concernant des effets offensifs de ces techniques, appliqués à la destruction des corps. Le genin en apprenait plus en parcourant ces lignes que sur les bancs de l’académie, qu’il avait commencé à déserter. Ici, il pouvait même s’exercer avec son professeur talentueux. Décidément, il perdait son temps assis dans les amphithéâtres.
Kitsuke marqua sa page à l’aide de la petite reliure prévu à cet effet, et déposa le livre, sur le lit, à ses côtés. Il s’étira longuement, savourant l’exquise douleur criée par chacun de ses muscles, et se dirigea vers la fenêtre. En rabattant les volets de bois, il constata que le soleil avait dépassé son zénith et commençait sa course descendante. On devait être au milieu de l’après-midi. Il se passa les mains su le cou et se pétrit la nuque lentement. Cela faisait des heures qu’il dévorait les pages emplies de schémas et d’explications, et son corps avait du mal à se défaire de son engourdissement.
Il traversa la chambre de long en large, saisissant au passage quelques vêtements propres et les déposa sur le lit. Méthodiquement, il enfila chacun de ses habits, noir pour la majorité, avant de passer sur ses épaules un long manteau, noir comme la nuit, en tout point semblable à ceux que revêtaient les forces spéciales. Il fourragea dans ces poches et en sortit une blague à tabac taillée dans un cuir fin de bonne qualité et fermée par un cordon du même cuir, cerclé d’argent à ses extrémités. Il l’avait aussi héritée de son bienfaiteur. Elle était bien plus vieille que le garçon car Kentaro lui avait révéler l’avoir acquise à l’aube de ses vingt printemps. Il ne l’utilisait plus désormais et préférait la voir entre les mains du jeune homme plutôt qu’à prendre la poussière, ceux qu’elle faisait magnifiquement bien depuis des années maintenant. Comme il avait l’habitude de dire : « A chaque âge, son plaisir ! », le tout en bourrant copieusement sa pipe.
En une série de gestes rapides et précis, il avait tiré une feuille et des brins de tabac qu’il tenait pincés entre ses doigts. Il en remplit la petite feuille avant d’opérer un mouvement de va et viens avec ses pouces. D’un coup de langue il acheva sa cigarette et la porta à ses lèvres avant de tapoter des paumes sur plusieurs parties de son corps. Contre son cœur, il devina la présence de l’objet qu’il recherchait ; un briquet.
Kitsuke alla s’asseoir sur rebord de la fenêtre tout en gardant son corps dans l’encadrement, les pieds posés sur l’autre montant. Il se calla confortablement avant d’allumer sa cigarette. Il fit sauter d’un coup de pouce le chapeau de l’étui avant de faire rouler la molette sur la petite pierre en dessous. Une main en guise de paravent, il fit jaillir une gerbe d’étincelles qui se jetèrent avidement sur la mèche imbibée de liquide inflammable. Celle ci mordit à son tour l’extrémité de la baguette tendue. Le kuméen inspira longuement une énorme bouffée, avant de renverser la tête et laisser s’échapper la fumée de ses poumons. Il appréciait cette première inhalation qui réveillait tous ses sens. On disait que ce n’était pas bon pour la santé ; et alors ? Qu’est ce que c’était bon.
L’eisei-nin avait découvert que la fumée ne le dérangeait pas, bien au contraire, elle avait des vertus apaisantes sur lui. Quand il se laissait dériver au grès des volutes tourbillonnantes, il n’y avait plus que ça qui comptait. Le ballet des langues sinueuses de fumée qui roulaient, tourbillonnaient, s’enlaçaient, emportées dans une chorégraphie sensuelle et voluptueuse, atténuait sa douleur profonde et lancinante.
Il tira à nouveau une longue inspiration. La fumée descendit dans sa gorge et afflua dans ses poumons où les alvéoles attendaient leur dû. La nicotine agissait progressivement, il se détendait. Son regard vagabonda à l’extérieur, vers les ruelles sombres en contrebas comme sur le labyrinthe des toits de chaume à la géométrie singulière. L’Asakura. Sa nouvelle vie.
Ses yeux se voilèrent quand revinrent des images dans sa tête, celles de son arrivée. Celles où il titubait dans ces rues, abattu, à la recherche d’une main secourable.
***
Il avait fui.
Quittant la demeure qui l’avait accueilli depuis des mois, depuis son intégration au village, il avait fui vers la ville basse. Une ombre de plus dans un monde sans lumière, quelle différence cela faisait ? Aucune. Alors il avait couru, vers cet endroit, s’engageant sur quelques sentiers bien dangereux, qui s’enfonçaient, toujours plus profondément.
Il ne savait comment la famille de la défunte avait réagi face à son départ soudain, il n’était jamais revenu en ces lieux. Il s’en voulait bien sûr, mais il lui était impossible de demeurer dans la bâtisse où tout lui rappelait ce qu’il avait perdu. La présence de Seiki imprégnée chaque chose, chaque pièce ; il la sentait où qu’il aille. C’était étouffant. Il tituba sous la violence des souvenirs qui revenaient l’habiter en même temps que ses pieds, foulant le plancher ciré, l’emmenaient à travers la maison. Partout autour de lui, Kitsuke percevait des images et la voix de la jeune femme. Le genin tournait et se retournait sur lui-même, victime de son esprit fiévreux. Il souhaitait désespérément que tout ceci ne soit qu’un mauvais rêve, c’était un fait ; mais sa mort était une réalité, ça aussi c’était un fait.
Il arpentait les pièces et les couloirs comme un spectateur de sa propre vie au milieu des images de son passé, des moments appartenant à un autre temps. A droite, à gauche, tous les instants partagés avec Seiki se matérialisaient en mirages éphémères ; apparaissant, disparaissant, le tourmentant jusqu’à l’insupportable. Il déambulait maintenant en direction de l’escalier qui menait à l’étage tandis que se succédaient les apparitions, chacune d’elles laissant une image rémanente sur sa rétine. Son esprit embrumé semblait s’être dissocié de son enveloppe charnelle tant il avait de mal à avancer ; ses jambes étaient de plomb et son corps engourdi, presque insensible. Il dut se saisir de la rambarde pour se hisser de marche en marche. Et les voix, les rires, résonnaient dans sa tête. Il refoulait la peine qui menaçait de le submerger, serrant les dents pour contenir les sanglots qui montaient dans sa gorge.
Après de longs efforts, il prit pied sur le pallier. Une fine pellicule de sueur trempée sa peau, collant à lui ses vêtements dans une désagréable sensation de malaise. Il suffoquait, victime d’une crise de claustrophobie. Ce n’était pas tant l’espace qui en était la cause, mais bien l’atmosphère étouffante et le poids des souvenirs qui venaient le torturer.
Là, au bout du couloir, sa chambre, ce pourquoi il était venu. D’un pas lourd, il rejoint la porte qu’il poussa lentement, hésitant. Elle s’ouvrit et révéla l’horreur qu’elle contenait. Le décor changea au fur et à mesure qu’elle se dévoilait. Non. Ce jour…et plus particulièrement cette nuit… Pourquoi devait-il endurer tant de souffrances ? S’ils dansaient tous dans la paume d’une conscience supérieure, alors celle-ci avait un sens de l’humour bien cruelle, et semblait se jouer de la vie du jeune homme depuis sa naissance.
Il se vit, là, debout à la fenêtre, enlacé par une Seiki dont les mains parcouraient son corps. Il frissonna ; sa peau se souvenait de ce contact si doux, de la course de ses doigts sur son torse et sur son ventre sculptural, suivant avec la légèreté d’une plume le contour de ses muscles. Elle le tira vers le lit où ils s’allongèrent, collés l’un à l’autre, dans le rempart de ses bras. Il ne se rappelait que trop bien ce moment particulier qu’ils avaient partagé sous l’œil de la lune. Les mots sonnaient dans son esprit, douloureux. La scène devint floue à travers le voile des larmes qui habitait ses yeux. Il ne voulait pas revoir ce moment intime qu’ils avaient vécu. Il préférait en garde l’image et les sensations du moment plutôt que de revivre son souvenir dans son état. Leurs baisers, leurs caresses, leur étreinte… Les images défilaient à l’intérieur de son crâne, le mettant au supplice. Il voulait lâcher prise, s’abandonner à ses tourments, tant cela aurait été préférable à sa pathétique résistance. La peine…toujours la peine…et le trou béant qui s’abreuvait de ses pleurs sans jamais être rassasié.
Il serra les poings pour contenir ses larmes et se libérer de sa léthargie. Un liquide tiède coula le long de ses phalanges serrées. Quand il rouvrit les yeux, il aperçut les perles de sang à ses pieds ; son propre sang. S’échappant de ses paumes meurtries, les gouttes allaient s’écraser sur le plancher, une à une. Il passa sa manche sur ses yeux afin d’en essuyer le fluide lacrymal qui lui brouillait la vue. Il rassembla ses affaires : ses vêtements, ses manuels, les divers objets qu’il possédait, maculant tout ce qu’il touchait d’une teinte carmin. Il n’en avait cure. La priorité, maintenant, était de sortir d’ici au plus vite.
Kitsuke rebroussa chemin, dévalant les escaliers et traversant chacune des pièces qui menaient à la porte d’entrée avec toute la célérité du désespoir. Sur son passage, les images revenaient, encore et encore. La sortie était proche. Seulement quelques pas le séparaient de la porte en bois massif, finement ouvragée. Il accéléra, main tendue, prêt à saisir la poignée qui le délivrerait de cet enfer. Il se figea alors qu’il allait empoigner la manette métallique. L’eisei-nin avait senti un courant d’air glacé traverser son être et le rire de Seiki caressait ses tympans. Il déglutit lentement avant de se retourner, raide et anxieux de ce qu’il allait découvrir. Deux silhouettes, lui tournant le dos, s’éloignaient en devisant joyeusement. Cette nouvelle hallucination le mettait en scène avec une Seiki souriante, accrochée à son bras. Ils riaient, ensemble, heureux de la compagnie de l’autre.
N’en supportant pas davantage, le kuméen se détourna de l’apparition en s’enfuit en claquant la porte derrière lui. C’est ici qu’il abandonna le jeune homme qu’il était, lui, et tout ce qu’il représentait. Les larmes étaient revenues et son esprit torturé semblait noyé dans le brouillard de son chagrin. Il courait, encore et encore. Il courait vers un endroit où il pourrait s’abandonner. Kitsuke, bien qu’apprécié, n’avait que peu d’ami au village, mais il était sûr de pouvoir compter sur deux d’entre eux, dans cette passe difficile. Les visions le poursuivaient toujours, où que se posent ses yeux, où que le mènent ses pas. Au coin de la rue, il vit une jeune fille assisse sur un tapis de neige. Par réflexe, il se dirigea vers elle afin de lui offrir son aide, mais il fut devancé par un vagabond à l’aspect sale et fatigué, son dogi ainsi que son hakama maculés des traces d’un long voyage. La jeune fille prit la main tendue et accorda à son bienfaiteur un sourire éclatant. C’était le jour de leur rencontre, le jour de son arrivée à Kumokagure no Sato.
La poitrine agitée de sanglots incontrôlables, il continuait de courir, bifurquant dans les venelles qui menaient à l’Asakura. Il n’avait qu’un seul endroit où aller, un seul endroit prêt à l’accueillir et il espérait que ses poumons brûlants puissent l’emmener jusque là. Les bâtiments défilaient et la prochaine intersection l’amènerait à l’allée de sa destination. Sachant qu’il était proche, Kitsuke redoubla d’allure et faillit percuter un passant lorsqu’il prit son virage. Il ne se retourna pas pour s’excuser, il fonça vers la pharmacie sur sa gauche. Son entrée fit retentir la petite clochette destinée à annoncer la clientèle. Derrière son comptoir, Kentaro Takano releva la tête pour prendre connaissance du nouvel arrivant. Kitsuke. Quelque chose n’allait pas, il n’avait jamais vu le jeune homme dans cet état. Chancelant, le genin poussa son corps vers l’avant mais chuta à genoux aux milieu de la salle. Il était secoué de violents tremblements et tenait son visage dans ses mains ensanglantées. Kentaro réagit à la seconde. Il contourna son comptoir et vint aux côtés du shinobi accablé. Il posa une main sur son épaule pour l’avertir de sa présence. Quand Kitsuke se redressa, il arborait les traits de l’avatar de la tristesse et le vieil apothicaire en fut presque effrayé.
[Kitsuke] – Takano-sama…Aidez-moi…
***
Kitsuke ressentit une vive brûlure à l’index qui le sortit de sa rêverie. Son regard se posa sur sa peau meurtrie ; il avait consumé sa cigarette jusqu’à la limite de ses doigts, il payé maintenant son inattention. D’une pichenette il expédia la fin dans la rue en contre-bas, ce n’était pas comme si cela dérangeait, sur le sol jonché d’immondices. Son épiderme le chauffait douloureusement et une cloque commençait à se former, aussi décida-t-il d’y reporter son attention. Il exécuta ces signes tant de fois répétés, et fit naître ce chakra vert pâle qui nimba ses mains d’un halo brillant. Le chakra médical ; on ne pouvait en ignorer la maîtrise tant cela semblait vital. En l’espace d’une poignée de secondes, la peau avait retrouvé son intégrité, cicatrisant sans laisser la moindre trace de brûlure. L’eisei-nin stoppa le flux de chakra qui parcourait ses extrémités pour frotter vigoureusement son nouveau derme qui devait encore s’assouplir.
Le jeune homme descendit de son perchoir, et se mit à errer dans sa chambre d’un pas lourd. Il demeurait traces de fumée qui embrumaient encore son esprit, l’empêchant de mettre aussi vite qu’il le souhaitait de l’ordre dans ses pensées. Son bureau ; oui, c’est là qu’il voulait aller. Il se laissa lourdement tombé sur la chaise tirée devant lui, laissant reposer son poids sur le dossier. D’une main, Kitsuke éparpilla les notes dispersées sur le plan de travail, des cours, des copies de manuscrits d’archives, des livres de médecine, à la recherche d’un rouleau de l’administration kuméenne. Un ordre de mission. Il avait été affecté dans l’une des six équipes dépêchées pour assurer l’escorte et la protection du Daimyo, pour le sommet qu’il devait tenir avec deux de ses homologues. Il la relu pour en mémoriser le contenu.
« …Vous êtes affecté à l’équipe six, sous la direction du Juunin, Sho Nagoshi. Votre mission consistera en l’escorte et la protection du Daimyo. L’opération sera supervisée par un membre des forces spéciales, Masashi Mura, qui coordonnera l’ensemble des équipes. Les détails vont seront communiqués sur place par vos chefs d’équipes respectifs.
Le rendez-vous a lieu devant les portes du village aux aurores, à la date indiquée ci-dessus… »La nuit allait être courte. Et il avait encore beaucoup de chose à faire. Lui aussi avait des priorités, et il ne pouvait se permettre de les délaisser. L’assassin de Seiki courait encore dans la nature ; la traque était lancée. Il prit les divers renseignements qu’il avait trouvé sur les marchés noirs, ainsi que les fiches des principaux criminels qui s’y trouvaient. Kitsuke ne pouvait oublier si facilement les récents évènements qui l’avaient plongé dans le tourment. Il continua de classer et de synthétiser toutes les informations qu’il avait pu obtenir, en suivant distraitement la chute du soleil.
Demain allait être un jour important.