Rencontre..
Ira -
« Contente de vous voir ouvrir les yeux, monsieur.. ? »
Kanji - « Kanji.. Kanji tout court m’zelle… »Etait-ce un ange ? La petite fille avait l’air d’y ressembler, enfin, si sa vision des anges était bonne. Mais après avoir inspecté les lieux avec des « gauches droites » du regard, ça n’avait rien du paradis. Et puis, les bandages qui parcouraient son corps ainsi que la douleur lui certifiait qu’il n’était pas mort. L’homme essaya tant bien que mal de se relever, mais en vain, il avait l’obligation de rester au lit, ce n’était pas pour rien.
« Oh attendez, non non non ! Papa a été clair, vous ne devez pas vous levez pendant une semaine encore.. »
« Encore ?? Tu peux me dire ça fait combien de temps que je dors sur le plumard ? »
« Euh… Eh bien.. si je me souviens bien, deux ou trois semaines monsieur. »L’homme aux airs irritants, impolies et grossiers, ne ressemblait plus à celui qu’il avait été.. Comment en avait-il pu en arriver là ? Bien que surpris par ce que pouvait lui dire la môme, son regard ne tint en place. Il regarda d’abord par la fenêtre et remarqua que la résidence surplombait l’immense forêt, avec que des arbres à perte de vue et pas un seul signe de civilisation. Puis, ses yeux se détournèrent subitement sur son sac.
« Oh oh ! Mon vieux copain… »Sans vraiment comprendre pourquoi, il se mit à fouiller son vieux sac à dos tout raccommodé, en jetant la quasi-totalité de ses affaires au sol jusqu’à trouver la cause de ce contentement.
« Ah ah ! Je savais bien que je t’avais mise là ! Vien voir papa ma belle ! »De son sac, il sortit une fiole, aux attraits si… Mystérieux… Il ne tarda pas à en boire son contenu, et d’une seule traite.
« Qu’est-ce Monsieur Kanji ? »
« Ca ? C’est de l’absinthe… Et de bonne qualité pour votre gouverne ! »
« Euh.. De l’absinthe monsieur Kanji ?”Après une gorgée bien mérité dirait il, l’ancien shinobi daigna lui donner une réponse quelque peu… Instructive…
« Tout à fait, c’est une belle liqueur qui me vient d’un voyageur qui revenait d’occident, qui perdait un peu la boule d’ailleurs… m’enfin passons… Pour faire simple, une seule goutte de ce breuvage vous réveillerait un mort ! »
« Ah… C’est donc un médicament… »L’homme riait de l’incrédulité de la gamine…
« Et bien… J’avais jamais vu ça sous cet angle, mais on peut appelé ça comme ça… »Il semblait que les bandits n’avaient pas voulu s’aventurer dans ce havre sac en loque et imbibé d’alcool puisque son contenu y était toujours.
« Tien, c’est pour te remercier, toi et… tes parents ? »
« Juste mon père monsieur.. » reprit la petite fille innocente.
« Ah.. bien.. Pour remercier ton père de m’avoir porté secours et de payer le médecin.. »
« Mais.. Vous n’allez tout de même pas partir maintenant ? »
« Et bien.. »
Kirian - « Monsieur Kanji nous fera le plaisir d’être notre hôte durant quelques jours. »
« Papa ! tu as vu il est réveillé ! C’est grâce à moi hein dit papa ! »
« Oui, oui ma chérie.. Dit moi pourrais-tu me laisser quelques minutes avec monsieur Kanji ? Je suis sûr que tu manques terriblement à ta poupée, ça fait longtemps que tu ne t’es pas occupé d’elle. »La fille acquiesça et partit jouer dehors avec sa poupée.
« Hé hé hé.. N’est elle pas à croquer ? »
« Et bien, si j’aurais très faim, certainement monsieur.. »
« Je vois que vous avez de l’humour jeune homme… Je me présente Kirian, et c’était Ira, ma fille. Je vous pris de me pardonner de cet accueil, mais vous comprendrez que nous n’avons pas l’habitude de croiser des étrangers, tellement ils se font rares.
Alors une question me taraude, pourquoi êtes-vous venu ici ? Que fais un shinobi de konoha, si loin de chez lui ? »
Parce que.. Je dois vous avouer que je suis bien surpris, nous n’avons pas grand chose dans notre humble pays : ni shinobi, ni riche, ni richesse... »
« Vous avez le mérite d’être direct, toutefois je peux vous retourner la question, que faites-vous au beau milieu d’une forêt perdue ? Ce n’est pas le meilleur endroit pour élever une fille.. »
« Cette maison me vient de ma famille, génération après génération, elle résida ici même. De plus, nous sommes loin d’être très riche, pour cause nous vivons de mon écriture et des biens faits de la nature. »
« Vous êtes écrivains ? »
« Tout à fait et cela fait longtemps que je n’ai pas rejoins la civilisation pour des achats.. A vrai dire je me fais vieux et il est de plus en plus difficile de traîner ma vieille carcasse en ville.
J’aimerais beaucoup en savoir plus sur vous et votre histoire.. Cela me permettrait de retrouver de l’inspiration, ma fois si ça ne vous dérange pas ?
Dites-moi, aimez vous jouer au xiangqi ? »
« C’est que.. »
« Vous ne pouvez refuser hé hé hé.. »L’homme sortit d’un placard de la chambre le jeu d’échec et installa ensuite la petite table.. Kanji ne dit rien, à vrai dire ça faisait si longtemps qu’il n’avait fait plaisir à quelqu’un ou même entretenue un bon moment..
« A vous de jouer cher ami ! »La partie commença et Kanji conta son histoire.
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Tout commença au pays du feu, après avoir quitté ma mère adoptive je partis à la découverte du monde. Arrivé au village de Konoha, je m’inscris à l’académie afin de devenir ce que j’avais toujours rêvé d’être : un ninja.
Une fois le grade de génin obtenu, je mis tous ce que je savais faire dans des missions très banales, ça allait de « rattraper un chat perdu» à « laver les toilettes publiques », rien de bien palpitant en soit, mais les corvées étaient obligatoires, avant qu’on en ai décidé autrement du moins.
Puis un jour vint où j’eus ma première mission dite « sérieuse ». Tout comme les autres jours, nous fûmes convoqués moi et mes camarades au bureau du kage. Qui nous fit un rapide briefing de cette dernière et de la cause pour laquelle les villageois avaient fait appel au service de Konoha. C’était simple à première vue, trouver un voleur qui la nuit durant, s’emparait du peu de richesses qu’avait le village. Seulement, sa discrétion était telle que personne n’avait jamais ne serait-ce put l’apercevoir.
C’est aux portes du village que démarra la vraie aventure. Ce jour là, le ciel était bleu, les plaines verdoyantes et la chaleur plus qu’étouffante.. Plus qu’enthousiastes, moi et mes deux compagnons partîmes à l’aventure sans vraiment savoir dans quoi on se fourrait…
Tout se passait bien, entre fous-rires et taquineries, le voyage se passa très rapidement, tout du moins jusqu’à son arrivée..
Inconnu -
« Bien le bonjour jeunes gens ! Je vois que vous êtes ninjas, fort intéressant, mais pouvez-vous me dire la raison de votre venue dans notre beau pays ? »Yuu, l’autre garçon et leader du groupe prit la parole.
Yuu -
« Nous sommes des envoyés de Konoha, nous avons pour mission d’aider le village de Kyotama pour un problème de vole. »
« Certes.. Vous avez des laissez-passer ? »
« Oui les voici ! »Il tendit les documents de sa main droite.
Je me demandais pourquoi on nous interpellait, nous n’étions pas encore à la frontière. Seulement mon compagnon n’avait pas pensé à cela et venait de donner toutes les informations qui étaient sensées rester confidentielles, à un ennemi potentiel. Je fis alors signe à Ming, mon autre camarade, de rester prudente. Elle comprit de suite ce qui me souciait et se tint prête au cas où il nous attaquerait. Un mélange de stresse et d’excitation me provoquait des frissons tout le long de mon corps, quel étrange sensation, c’était la première fois dans ma carrière de shinobi que j’allais être confronté à la mort, et cela n’allait pas être la dernière. Seul Yuu restait insouciant et ne s’attendait aucunement à un combat, étant le plus en avant, la première attaque lui serait dédié si confrontation il y avait.
L’adversaire esquissa un sourire dans le coin de ses lèvres, et à la grande surprise sa vitesse fut telle qu’il disparut et réapparut une fraction de seconde plus tard près de notre ami. Sans doute une technique de shinobi, mais étant novice dans le domaine nous ne sûmes pas déterminer ce que c’était. Ming qui était la plus proche para tant bien que mal le coût de kunai qu’allait se prendre notre compagnon.
Pour moi, tout se passait trop vite, et j’étais loin d’être un excellent combattant, donc pensez-vous que je ne suis pas allé au devant des coups. Je me mis en retrait dans un des buissons environnant, afin d’élaborer une stratégie en toute sécurité. J’observais le moindre mouvement non seulement de l’adversaire mais aussi de mes coéquipiers afin d’élaborer une stratégie. Nous étions certes supérieur en nombre, mais nos compétence étaient loin d’égaler celles de l’adversaire.
Le combat avait à peine démarrer, lorsque survint une explosion.. Ca venait d’un arbre alentour, enfin je crois. Je ne savais ni pourquoi, ni comment, ni de qui cela pouvait provenir.
Je me souviens juste qu’un bout du tronc qui était parti en éclat suite à la déflagration, me heurta et me fit perdre connaissance..
Quand je me suis réveillé, un bandage ornait ma tête et mon torse. J’étais paralysé, cassé, brisé.. Mes premières blessures de guerre.. Je ne savais pas trop par quel miracle j’étais encore en vie mais je le remerciais de tout mon être.
Puis, la femme de l’aubergiste vint à mon chevet et appela mes compagnons en voyant que j’écarquillais doucement les yeux..
Ming -
« Tien un revenant.. Héhé »
« Eh mec ! C’est qu’on a failli se faire du souci.. héhé Comment te sens-tu vieux ? »
« Ma foi.. très bien.. »
« Je pense qu’il a besoin d’encore un peu de repos.. »
« Dites, où sommes-nous ? »
« A l’auberge des quatre saisons, on t’as porté jusque là après le combat. On pensait vraiment que t’allais y rester gars.. Heureusement qu’on était pas trop loin de cette auberge.. »
« Yuu, Ming… Désolé.. »
« Tu n’as pas à t’excuser voyons.. »
« Surtout qu’on peut dire que dans l’histoire c’est Yuu qui devrait avoir le mauvais rôle.. »
« Oui ba c’est bon… pas la peine d’en rajouter non plus !
Bon.. La nuit va bientôt tomber, dors, on te racontera tout demain. »
« Surtout que.. »
« Ming ! »
« Oui… »J’entends leurs dernières paroles comme raisonner dans mon esprit.
On ne tarda pas à s’endormir tous trois, sans perdre plus de temps en bavardage comme disait Yuu.. C’était la dernière fois que je les voyais, tout du moins vivant..
Le lendemain matin, la femme de l’aubergiste toqua à la porte. Etant bien fatigué, on ne répondit pas, d’une bonne intention elle ouvrit tout de même la porte pour nous porter le déjeuner.. Enfin d’après ce que j’avais pu voir sur le sol.
En entrant elle me trouva en compagnie de deux cadavres.. Ils étaient tellement mutilés qu’il était difficile de reconnaître des êtres humain.. Tandis que moi, recouvert par le sang de mes camarades, tenait l’arme du crime et dormait paisiblement comme si rien ne s’était passé. Mais croyez-moi, je ne suis pas fou.. Simplement victime d’une machination plus grosse que moi.. La femme cria et me réveilla brusquement, cette dernière prise par la peur descendit appeler de l’aide. J’ouvrais les yeux avec beaucoup de difficultés ce jour là, mon pire cauchemar avait apparemment eu lieu cette nuit et me laissait en plan, avec à la fois l’arme du crime et le sang de mes coéquipiers collé à la peau. J’étais perdu quand j’eus pris conscience de la situation, et encore aujourd’hui je ne sais pas qui est responsable de tout ça.. Une chose était sûr, je n’étais en aucun cas capable d’une telle boucherie et encore moins de tuer mes coéquipiers. Et puis, j’étais bien trop blessé pour être le coupable de ces actes atroces… Néanmoins, aucune porte ou fenêtre avait été forcé, comment leur dire que j’y étais pour rien ? Je devais fuir, après tout que pouvais-je faire d’autre ? Me rendre à la justice, dire que j’étais innocent, me faire prendre pour un fou et enfin finir dans une cellule ? Je me disais qu’ils auraient peut-être raison, que j’étais le meurtrier inconsciemment, mais j’avais beaucoup trop peur.. Et puis, je pense que c’était ce que je devais faire.. Je crois..
Complètement perturbé je partis sans plus tarder, je laissais le cadavre de mes deux amis à leur triste sort et me demandais ce qu’ils auraient fais à ma place.. Ne sachant plus vraiment où j’en étais, je décidai de m’isoler quelques temps afin d’y réfléchir.
Seulement, les douleurs que j’avais sur tout le corps me faisaient repenser à eux et en rajoutant le ventre vide, il était impossible de méditer ou même réfléchir sur ces derniers événements.
Alors pris par la faim et le désespoir, je partis me rassasier dans une auberge crapuleuse du pays du feu avec le peu d’argent qu’il me restait. Après avoir pris un repas, j’allai me changer les idées en écoutants les histoires du gars au bar.. Je pense que je n’avais jamais vu de mec aussi torché jusque là.. Je le regardais, encapuchonnée et enroulé dans mon grand manteau en lambeau.
Je m’approchai de l’homme, pris un verre et me mis à écouter ses fabuleuses histoires. Je me disais que c’était le meilleur moyen de penser à autre chose, de partir ailleurs.. Mais après deux trois ragots comiques et impensable, l’homme reprit : « Tu connais la meilleure ? Il paraît qu’un génin aurait buté ses potes pendant un entraînement ou une mission cher plus, mais en tout cas ils ont ramenés les corps au village et c’était pas beau à voir.. Tout le monde ne parle plus que de ça au village surtout que le meurtrier n’a pas été retrouvé et que.. Et un fou en plus dans notre monde *hips* hé hé »
J’étais crispé et encore plus anéanti qu’initialement je crois.. La colère me prit soudainement et je lui plantai un kunai en plein milieu de sa main avant qu’il ne puisse finir sa phrase. L’homme était accro et accroché au bar, sale alcoolique.. Tout le monde était bourré et personne ne remarqua quoi que ce soit, j’en profitai donc pour repartir.
Je n’y revins plus depuis lors, plus rien ne m’y attendait.. Je décidai alors de recommencer une vie ici, dans le pays du riz.. Je faisais petit boulot sur petit boulot, puis je fis la rencontre d’une femme, pas très honnête mais l’étais-je plus à ce moment ?
Elle s’appelait Lynn, elle était belle, intelligente quoi qu’un peu vicieuse sur les bords.. Le repère de tout homme désespéré.. hé hé hé.. En la rencontrant je me sentais tellement au dessus de tout : que ce soit des événements, des lois ou du monde.. On ouvrit bien vite un petit commerce d’alcool à base de riz, tel que le saké. On avait toutes les cultures de riz possibles et imaginables près de nous, alors pourquoi s’en priver disait-elle.. On devint vite populaire des ivrognes et redouté des agriculteurs de la région. Sans m’en rendre vraiment compte j’étais devenus l’un des plus grands contrebandier du pays du riz, ma dite « petite amie » et moi étions devenu assez riche, de quoi nous installer et vivre heureux.. Seulement un jour, quand je suis revenu d’une vente, elle n’était plus là.. Je fouillais désespérément la résidence en ruine, mais sans réussite.. Il semblait qu’elle s’était emparé de la quasi-totalité de nos biens.
Quand soudain on toqua à l’entrée. J’entendis une voix inconnue m’ordonnant d’ouvrir la porte.. Je me hâtai de rassembler quelques affaires afin de sortir par la fenêtre menant derrière la maison abandonnée. Avec bien de la chance, je réussis à m’enfuir jusqu’au village d’Akano.
Je traversais les rues insouciant du danger qui pouvait y avoir..
Je n’entendis qu’une chose : « Eh les gars ! Vous voyez qui vient là !? C’est le patron qui va être content », avant de me faire matraquer et emmener là où vous m’avez trouvé, je crois. Là leur chef, qui était l’un de nos plus gros consommateurs en alcool, me tortura pour me soutirer des informations sur l’emplacement non seulement de notre cave mais aussi de notre butin. Je leur ai dit, mais quand ils y sont allés, il n’y avait plus rien. Alors en croyant que je me payais de leur tête, ils se mirent à me torturer avant de s’apercevoir que je ne savais rien et me laisser aux côtés de la mort, quelques jours plus tard.. La suite vous la connaissez..
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Kanji -
« Je crois avoir gagné Kirian-sama.. »
Kirian - « Oh… oui, en effet, je suis tellement distrait hé hé.. Merci de m’avoir raconter votre histoire Kanji. »
« Et moi qui m’attendait à me faire trucider.. Je dois avouer que je suis assez surpris.. »
« Vous savez.. On a tous fait des erreurs un jour ou l’autre, et puis vous m’avez pas l’air mauvais ou même dangereux pour tout vous dire. »Le jeune homme souriait, il était tellement surpris et content à la fois..
« Vous avez faim ? Ma femme faisait tout le temps du suri au dîné, je crois que j’ai pris son habitude.. hé hé.. Vous aimez j’espère ? »
« Bien sûr » Il n’allait pas jouer le difficile, on lui offrait à manger..
Deux semaines passèrent, les rires entre Kirian, sa fille et le shinobi animaient la résidence, cela faisait longtemps que l’habitat n’avait vécu d’aussi heureux jours.
Il vint l’heure où Kanji préféra les quitter dès qu’il se sentait mieux. Il n’aimait pas abuser de la gentillesse des gens, surtout quand ceux-ci ne sont pas spécialement riche. Midi sonna l’heure des adieux. L’homme lui serra vivement la main avec un : « adieux mon ami.. ». Kanji n’avait jamais aimé les adieux et préféra un « au revoir » suivit de tous ses remerciements.
Il ne savait pas trop comment lui donner l’argent, il avait peur d’un refus. Il se contenta donc de se servir de ses talents de pickpocket, pour lui laisser tout l’argent de la dernière vente, pour ne pas dire une sacrée somme. Cette famille en avait beaucoup plus besoin que lui et puis, que faire de l’argent si ce n’est pas pour le partager ? Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fait une bonne action.. Il ne se souvenait même plus du plaisir que l’on pouvait avoir à faire plaisir aux gens..
Il partait, avec toute l’après midi pour réfléchir à sa destination, à sa nouvelle vie…