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 Maison de Kogoro

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MessageSujet: Maison de Kogoro   Maison de Kogoro EmptyDim 12 Sep - 17:24

Dans une ruelle étroite, un homme marchait fièrement accompagné de trois personnes. D’une quarantaine d’années, il était habillé sobrement, une cape noire le couvrait. Une cicatrice parcourait son menton, du cou jusqu’à la joue. Ses cheveux étaient noirs comme la nuit et ses yeux bleus étaient d’une clarté rare. Il était plus grand que les hommes qui étaient avec lui. Un jeune garçon le précédait et le guidait, les deux autres hommes les suivaient comme de fidèles chiens, totu deux camouflés sous une cape. Le petit groupe atteint le fond de la ruelle, c’était un cul de sac. Un mendiant se trouvait là, inconscient.

« C’est lui » déclara l’adolescent. « Ca fait une semaine qu’il est ici. ».
« Qu’est-ce que tu sais d’autre sur lui ? » demanda l’homme à la cicatrice.
« Pas grand-chose en réalité » répondit le garçon. « C’est presque une légende ce gars. Certains m’avaient parlé d’un nouveau qui trainait dans Konoha. C’est probablement un type paumé qui a abandonné sa vie. D’habitude il ne reste pas plus d’un jour ou deux au même endroit. C’est pour cela que je n’ai jamais vraiment cru à son existence. »
« Une semaine… Ce n’est pas la première fois qu’un dépressif se réfugie dans la rue pour attendre que la mort vienne le chercher » dit le chef du groupe.

Il s’approcha du mendiant et le poussa avec son pied sans précaution, il n’y eut aucune réaction. Il le fouilla alors qu’il était toujours inconscient. Sa main toucha quelque chose de métallique, il sortit l’objet des haillons de la personne allongée dans la rue. Il jeta un coup d’œil à ce qu’il venait de trouver. Lorsqu’il s’aperçut de ce que c’était, il se dépêcha de le glisser dans sa poche sans que les autres personnes ne s’en aperçoivent. Il se releva, le regard toujours baissé sur le mendiant qu’il venait de trouver.

« Ramenez-le » ordonna t’il.
« Un poids supplémentaire à nourrir… » dit l’un de ses hommes.
« Faites ce que je dis » insista le chef. « Soyez discret, surtout »
Il partit en tête pendant que ses deux sous-fifres soulevaient le mendiant.

***

« Qui est-ce ? » demanda la voix d’une jeune fille.
« Quelqu’un qui nous sera utile, » répondit la voix du chef. « Il ne faut pas qu’il soit découvert ici pour l’instant. »
« Tu es sûr que c’est prudent de le garder ici, papa ? » demanda t’elle.
« Je n’ai pas vraiment le choix, Miu. Occupe-toi de lui pour l’instant. Et préviens-moi dès qu’il se réveille, » lui dit son père. « Fais en sorte qu’il reste ici. »

***

Les yeux du mendiant rescapé s’entrouvrirent pour la première pour la première fois, ils étaient blancs. Il était allongé dans un lit pas très confortable, la pièce était tout aussi austère, voir miteux. Une femme blonde lui faisait dos. La fatigue l’empêchait de se relever ou même de parler. Une mèche de cheveux châtains l’empêchait de voir plus en détail qui était cette personne qui le veillait. Il souleva avec difficulté son bras pour balayer cette mèche de la main. La femme blonde sembla sentir le mouvement de l’homme alité, elle se retourna et lui dévoila son visage. C’était une jeune adolescente aux yeux bleus. Son visage avait des traits agréables, tout comme les lignes de son corps.

« Bonjour, je m’appelle Miu » déclara t’elle. « C’est mon père qui t’a trouvé. Tu t’appelle comment ? »
Le malade avait du mal à parler, il balbutia quelques syllabes sans cohérence. Il ne comprenait pas tout ce qui lui arrivait, son esprit restait encore très confus.
« Je vais chercher papa ! » dit-elle avant de sortir de la pièce.
La fatigue était difficile à supporter. Son ventre lui faisait mal et ses muscles le tiraient à chaque mouvement. Ses paupières étaient trop lourdes pour qu’il puisse garder les yeux ouvert plus longtemps. Il se rendormit.

***

L’adolescent s’était rétablit. Il attendait dans une rue marchande, assis en tailleur, les mains ouvertes vers le ciel et habillé de haillons. Il mendiait. Cette activité lui plaisait bien, elle lui laissait le temps de réfléchir à sa vie, celle qu’il avait oublié, et en même temps de gagner l’argent suffisante pour se nourrir. C’est pour cela qu’il restait chaque jour, plusieurs heures, au même endroit. Il se souvenait de son nom, Naoki, et rien d’autre. On lui avait apprit à mendier d’une meilleure façon, en interpellant les passant et en s’approchant d’eux avec un petit air pitoyable qui en disait plus long que tout une litanie. Mais ça lui demandait trop d’effort, et puis la technique qu’il avait choisit était bizarrement plutôt rentable.

Il ne se souvenait de rien d’autre qui précède le jour où Miu s’était présenté à lui, alors qu’il était alité et très fatigué. Il avait ensuite rencontrer son père, et ensuite, on lui avait dit ce qu’il devait faire pour continuer à vivre parmi eux, les gens des rues. Etrangement, la première fois qu’on lui avait apprit à mendier, la rue lui emblait familière. Il avait l’impression d’avoir déjà vécut cette vie. Mais lorsqu’il demandait autour de lui, on lui répondait qu’il était apparut un jour, d’on ne sais où, traînant dans un coin, sans boire ni manger. Et à peine trois jours plus tard, il s’était effondré et Le père de Miu, Kogoro, l’avait pris sous son aile.

Kogoro et Miu faisaient partis d’une communauté peu fréquentable. D’après ce que Naoki avait comprit, Kogoro était à la tête d’une troupe de voleurs de mendiants ou de prostitués. La règle était simple pour rester parmi eux, il suffisait de rapporter un salaire. Le garçon commençait donc par mendier, le bas de l’échelle dans la carrière qu’on lui proposait. Miu avait insisté pour qu’il reste, il se sentait redevable et ne savait pas vraiment où aller, alors il était resté et elle lui avait apprit ce qu’il devait faire.

Encore une paire d’heures et il serait l’heure du repas.

***
Le gruau était plus que passable, mais ça avait le mérite de bien caler l’estomac. Il était le nouveau dans la confrérie donc il n’avait pas encore l’autorisation de manger avec les autres. Cela se méritait à force du temps et de l’argent rapportée, c’était le meilleur moyen pour le groupe d’éviter d’entraîner des opportunistes. Naoki se contentait donc de son gruau, tout seul dans le couloir de la bâtisse.

Quelques personnes passèrent devant lui, il baissa la tête avant même de les regarder un instant. Cela aussi était une des règles qui s’appliquaient tout particulièrement aux nouveaux. Un bout de papier chiffonné tomba devant lui après leurs passages. Naoki regarda les silhouettes s’éloigner, il reconnut Kogoro et deux autres acolytes mais il ne savait pas qui avait perdu le morceau déchiré. Le garçon continua de manger ce qui constituait son diné.

Une fois terminé, il regarda à nouveaux le bout de papier et remarqua que quelques choses était écrit dessus. Il prit l’objet et le déplia avec précaution, en jetant un regard à gauche et à droite pour être sûr que personne ne s’approchait. Il avait encore du mal à lire, cette partie de sa mémoire s’était aussi effacée mais tout revenait très vite, sauf pour les souvenirs de sa vie. Une écriture très légére mais composée principalement de coup vif de la plume décorait tout le morceau. Plus qu’un simple coin de page déchirée, le mot contenait un message qui lui était destiné :

« Naoki,
Rejoins-moi dans 5 minutes dans ma chambre, sans être remarqué par qui que ce soit. Détruit ce message dés que tu l’as lu.»

Aucune trace sur la feuille ne permettait de deviner l’identité de l’auteur, mais très peu de personnes avaient une chambre rien que pour elles, la plupart dormaient dans une sorte de dortoir. Parmi les trois qui étaient passées devant lui quand le papier était tombé devant lui, ce ne pouvait être que Kogoro. Naoki avait mit du temps avant de terminer son assiette et de lire le message, il réalisa seulement qu’il devait déjà être en retard. Il fourra le papier dans sa bouche et le mâchonna rapidement avant de l’avaler avec difficulté. L’adolescent se leva aussitôt pour aller dans la chambre de Kogoro.

Il toqua timidement à la porte, le propriétaire de la pièce lui ouvrit quasiment aussitôt avec un regard noir. Naoki comprit qu’il était effectivement en retard. Il rentra dans la plus belle pièce du bâtiment, on se croyait ailleurs que dans un repaire miteux pour voleur. Le style était sobre mais très propre et les tatamis et les quelques décorations murales rendaient les lieux très traditionnelles. Le moindre détail était soigné.

Kogoro commença par ordonner au garçon de rentrer et de s’asseoir par terre alors qu’il alla lui-même s’asseoir sur un coussin rouge vif juste à côté. L’homme expliqua à la nouvelle recrue pourquoi il lui avait demandé de venir si discrètement. Il avait besoin de lui qui n’était pas encore connu dans le milieu pour tuer un confrère dans une autre planque ou plutôt son supérieur en réalité.

Kogoro – L’homme que je souhaite voire disparaitre est à la tête de notre organisation. Il dirige plusieurs divisions comme la mienne et habite lui-même dans un QG mieux gardé que le notre. Certain le considère comme le roi de l’autre facette de Konoha, celle où nous vivons. Est-ce que tu t’en sens capable ? Tu as des questions ?

L’adolescent n’en revenait pas de ce qu’on lui confiait, ses épaules lui semblaient s’être alourdies d’un seul coup. La surprise dans laquelle il se trouvait le laissait totalement coi et il ne savait pas ce qu’il devait répondre. Le silence s’installa ainsi pendant quelques secondes.

Kogoro – Bonne réponse… Tu dois le tuer sans laisser aucun témoin de ton passage derrière toi. Je le veux dans la tombe dans moins de trois jours. Et il ne va sans dire que si tu tentes de te défiler ou que tu échoue, je te retrouverai et je te le ferai payer. Prend ce sac, il contient tout ce dont tu as besoin pour réussir. Sort maintenant et reste discret.

Naoki saisit le sac qu’on lui lança, il était tout léger. Quoi qu’il puisse contenir, ce ne serait surement pas suffisant pour le dépêtrer de la situation dans laquelle il s’était fourré. Il ne prit même pas le temps d’ouvrir le sac et obéit aussitôt aux ordres de son chef en sortant immédiatement. Une fois le chef des voleurs seul, une ombre sortit de derrière un paravent, sa voix jeune résonna dans la pièce.

Miu – Je suis sûre qu’il le ferra. Je lui avais déjà parlé du roi en lui disant qu’il m’avait violée plus jeune. Il est trop honnête pour se défiler, ça se voit dans ces yeux. Il le tuera en croyant bien faire.

Kogoro – J’espère que tu as raison…

***

Un couteau, une photo, et une adresse… C’est donc tout ce que Naoki avait à sa disposition pour tuer un homme extrêmement bien gardé. Et pour tout cela, il n’avait que 72h. Son rythme cardiaque accéléra tout d’un coup et il trouvait ça plutôt agréable. Il avait le choix entre tuer l’homme sur la photo, ou bien trouver un nouvel endroit ou se réfugier. Le garçon avait décidé de ne pas fuir.

***

Au final, ça s’était révélé être plus dur que prévu. Il retira le couteau de sa victime, du sang gicla sur son visage et coula dans sa bouche. Ce goût particulier, il se souvint qu’il en avait déjà eu l’expérience. Naoki ne s’était jamais senti aussi proche de se rappeler sa vie passée. Donner la mort ressuscitait sa mémoire perdue, et il en était encore tout excité. Il pensa également à Miu, elle aurait sûrement contente de savoir qu’il avait réussit à aider son père et elle l’aurait serré dans ses bras encore une fois si il avait pu lui en parler.

L’adolescent se reconcentra sur la situation présente. Il était couvert de sang, et il fallait encore qu’il réussisse à s’enfuir. Tout cela serait surement encore plus facile que pour y rentrer, il n’aurait plus à tuer le garde devant la porte. Naoki arracha le collier de sa victime qui semblait être assez précieux.

Un cri retentit. Finalement, ce ne serait peut-être pas aussi évident que cela de sortir du bâtiment sans être vu…

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