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| Quand l'alcool coule a flot par une nuit sans Lune | |
| | Sujet: Quand l'alcool coule a flot par une nuit sans Lune Mar 8 Juin - 22:28 | |
| Est-ce réel ? Est-ce une Illusion ? Lorsque même les murs qui nous entourent tremblent, à quoi peut on croire ? A quoi peut-on se rattacher ?
Une bouteille de sake dans la main gauche, Séji titubait dans sa maison. C’est la vision quelque peu troublée, et les réflexes amoindris que la jeune femme quitta la demeure familiale. Du moins elle voulait la quitter. Mais l’encadrement de la porte ouverte ne voulait pas la laisser sortir, il venait la cogner à chacune de ses tentatives d’évasion. Ou peut être était-ce l’inverse... Dehors il faisait nuit. Ombre mouvante et désorientée, la jeune femme laissait derrière elle une légère coulée de sang. Elle s’était ouvert l’épaule en essayant de sortir de chez elle. Petite flamme dansante dans l’obscurité, le briquet de la jeune femme s’alluma pour embraser l’extrémité d’une cigarette. Séji arpentait les rues sombres de son village, passait d’une rue à l’autre sans réfléchir, ne prenant pas gare aux hommes, encore plus amochés qu’elle, qui l’abordaient et l’assaillaient de paroles, dans un registre vulgaire et confus. A force de tourner dans la nuit, elle finit par se perdre. En même temps, le ciel sans lune ne facilitait pas sa progression. La jeune fille commença à s’inquiéter lorsque l’alcool qu’elle avait ingurgité se dissipa un peu. Et là se fut la panique. Elle était très peu vêtue. Son débardeur blanc et moulant, très décolleté, laissait le dragon d’ébène sur l’épaule de la jeune fille à la vue de tous, alors que sa jupe courte et échancrée dévoilait la majeure partie de ses jambes. De plus, ses escarpins à talons haut l’empêchaient de se déplacer rapidement. La jeune Konohéenne commençait à retrouver ses esprits, mais rien n’était encore clair à ses yeux. Elle courrait, totalement désorientée dans les rues du village qu’elle connaissait pourtant si bien. Dans la nuit, toutes les ombres se ressemblent, effraient les jeunes filles égarées. L’angoisse ruisselait sur sa peau au même rythme que ses gouttes de sueurs. Soudain, un choc. Séji fut violement projetée au sol, sa cigarette lui glissa des mains. Elle avait heurté quelque chose, quelque chose de dur et d’imposant. La jeune femme se releva doucement, tentant de découvrir ce qui avait brutalement stoppé sa course. En réalité elle était rentrée dans un arbre. Son bras droit était néanmoins en sang. Ce même sang ruisselait aussi d’une entaille sur sa joue, et venait tâcher son débardeur blanc, qui était maintenant couvert de poussière et maculé de sang du côté droit. Derrière le grand arbre, un rire rauque et sauvage s’éleva. Séji resta pétrifiée, apeurée. Un grand homme sorti de sa cachette. Il tenait son sexe dans ses mains, rependant sa pisse sur le sol. Cet individu s’agitait frénétiquement, son rire hystérique était à glacer le sang. Lorsqu’il tenta une ébauche de mouvement pour rejoindre la belle blonde, ses pieds s’entremêlèrent, et l’homme tomba au sol dans un concert de grommèlements confus. Pareille à une plainte, sa voix s’élevait doucement, ses bras étaient tendus dans la direction de la jeune femme. Cette dernière profita de la chute du gorille pour s’échapper en courant, sans prendre la peine de se retourner, serrant fortement le manche de sa bouteille. Silhouette solitaire, Séji se mouvait rapidement dans les rues mal éclairées de Konoha. Parfois, une petite larme s’échappait des ses yeux et coulait le long de son visage. La jeune femme avait finalement séché ses larmes, elle marchait à toute vitesse, espérant trouver un lieu qui lui fut familier. Mais dans la nuit, rien n’était plus reconnaissable, d’autant plus que le sake était encore présent dans son organisme. La rue dans laquelle Séji s’avançait était étroite, sombre. Ses talons claquaient en rythme sur le sol, sa respiration haletante rendait plus inquiétante encore l’atmosphère dans laquelle elle se trouvait. Soudain, un bruit. Un vacarme épouvantable d’entremêlement de ferrailles non loin de la jeune fille. Surprise, elle poussa un cri aigu, avant de se précipiter contre le mur le plus proche. Le choc la déstabilisa et la fit tomber au sol. Elle se mit à genou, brandissant sa bouteille comme s'il s'agissait d'une arme. Les yeux grands ouverts, elle attendait, tous sens en alerte. |
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| Sujet: Re: Quand l'alcool coule a flot par une nuit sans Lune Lun 14 Juin - 11:21 | |
| "Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais"
[Hideki] "Putain!"
La chute avait été rude. Heureusement que les poubelles l'avaient amortie, d'ailleurs. Autrement, Bastard se serait probablement rompu le cou. Il profita d'être encore en vie et conscient pour ériger un état des lieux sommaire. Il bougea le bras gauche, puis le droit; il n'était pas paralysé. Il roula sur le dos, puis fouilla dans la poche kangourou de son pull à capuche. Ses bombes étaient toujours là, en bon état. Il l'aurait eu mauvaise si le choc les avait fait exploser; il plia les genoux doucement pour vérifier si ses jambes étaient toujours en état. Il poussa un râle. C'était douloureux. Cependant, il parvint à se relever dans un bruit métallique. Il espérait seulement que personne ne l'avait vu.
Pourquoi était-il tombé déjà? Ah oui. Il signait son nom sur un mur en hauteur lorsqu'il entendit quelqu'un approcher dans la ruelle. Une femme, vu le bruit de pas caractéristique des chaussures féminines. Une démarche rapide, la peur en était palpable. Bref, il s'était retourné pour voir à qui appartenait une telle démarche; mais la corniche sur laquelle il se trouvait à cet instant était étroite, si bien que dans l'obscurité, il était tombé.
Un rapide calcul lui fit prendre conscience que la femme se trouva encore dans la ruelle. Terrifié à l'idée de se faire prendre une nouvelle fois, il la chercha du regard. Elle était là, à quelques mètres, accroupie ou agenouillée, il en savait trop rien. Elle tenait quelque chose qui reflétait la lumière blafarde de la lune. Mais il ne pu distinguer ce dont il s'agissait vraiment. Tout ce qu'il pu voir d'elle, fut la couleur de ses vêtements, la légèreté de sa tenue et la blondeur de ses cheveux. Il ne parvint pas à déterminer son âge, ni sa beauté (ou sa laideur), ni la couleur de ses yeux.
Il senti quelque chose couler le long de son nez, avant que le fluide soit absorbé par le tissu du foulard qui lui couvrait la moitié du visage. Bastard posa sa langue sur le bout de textile. Le goût lui était familier. Du sang. Avec son doigt, il remonta le filet qui descendait sur son nez, histoire de déterminer l'origine de la plaie, apparemment pas douloureuse sur le moment. Sa phalange s'arrêta sur le haut de son front. Rien qu'au toucher, il su qu'il saignait beaucoup.
La femme n'avait pas bougé, sur le qui-vive. Ce n'était pas une shinobi, du moins, elle n'était pas très forte. Autrement, elle aurait déjà cherché à neutraliser Bastard au lieu de rester là. Il voulu s'en aller et la laisser là, mais la curiosité le poussait à découvrir l'identité de la femme, au moins son visage en tout cas. Rien de plus facile pour un adepte du Katon. Il concentra son chakra dans ses mains, puis elles s'embrasèrent. La lumière qui en résultat était juste assez intense pour voir le visage de la femme sans avoir à s'avancer. Et cela en valait la peine.
Sa figure juvénile ne présentait quasiment aucun défaut. Une peau lisse, un beau petit nez de grands yeux clairs, et une bouche rose parfaitement dimensionnée. Pour Bastard, ses lèvres présentaient son principal atout. Il n'aurait pu lui donner un âge précis, mais ce qui était certain c'est qu'elle était plus vieille qu'elle. Il put aussi voir ce qu'elle tenait dans la main: une bouteille. Il rigola doucement: elle semblait considérer cette bouteille comme une arme. Etait-elle sérieuse?
[Hideki] "Bonsoir. Je peux avoir un peu de gnôle? Je suis blessé…" |
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| Sujet: Re: Quand l'alcool coule a flot par une nuit sans Lune Mer 16 Juin - 13:54 | |
| Comme si elle n’avait pas assez souffert en cette sombre soirée, il fallait qu’un inconnu masqué lui détruise la rétine … Il fit jaillir devant lui de grandes flammes dansantes dans l’obscurité. Mais, comment ? Par quel moyen ? Il avait embrasé ses mains ! En cet instant, Séji cru qu’elle avait perdu la raison. Au même moment s’élevait en elle un instinct meurtrier. Mais non, l’attaquer n’était pas une bonne idée, car aussi incroyable que cela pouvait lui paraitre, l’inconnu masqué avait allumé un feu… Elle essaya de réfléchir à la situation, mais en vain. Aucune pensée logique ne venait occuper sa tête.
* Ooooh ! Mais c’est pratique pour allumer les clopes ça ! *
Pratique ? Peut être. Mais finalement, elle avait peur. Il pouvait aussi bien brûler son corps que l’extrémité d’une cigarette. Elle essaya de reculer poussant un petit « Nyaaah », mais elle le mur dans son dos l’empêchait d’exécuter ce mouvement. Un nouveau moment de panique, elle ne pouvait pas s’échapper. Son petit point rageur vint frapper le sol avec fureur. Elle ne contrôlait plus rien, c’était dangereux. Tout se bousculait dans sa tête, c’était à n’y plus rien comprendre.
[Hideki] "Bonsoir. Je peux avoir un peu de gnôle ? Je suis blessé…"
Hein ?! Non mais, et puis quoi encore ? Comme si Séji avait l’intention de partager sa précieuse boisson. Quel culot. Il était en train de terroriser la jeune fille, et en plus il tentait de la racketter ! Quel horrible personnage. Le point positif, c'est qu'il avait dit "bonsoir", il devait être éduqué. Avec un regard de petit chaton apeuré, elle scruta ce petit bout de visage du garçon qu’elle voyait. C’était bien un garçon, a en juger par sa voix. De plus, il devait être assez jeune. Dans le cas contraire, il n’aurait pas une voix très virile. Ou alors… C’était un homosexuel. Il avait deux yeux. Deux yeux marron apparemment, une jolie couleur noisette. Il n’était ni très grand, ni très musclé. D’après Séji, il ne pouvait s’agir que d’un jeune garçon, ou d’un homosexuel. Séji aimait bien ces hommes là, ils étaient marrants. Le pauvre il saignait. Sans prévenir, Séji fut prise d’une crise de rire. Sa voix résonnait dans l’ensemble de la ruelle, et il semblerait qu’elle rigola de plus belle en entendant sa propre voix. Il n’y avait visiblement aucune raison valable à ce fou rire, mais pourtant, il était bien présent. Heureusement pour elle, la jeune femme ne parvenait plus à trouver le regard de celui qui demandait de l’aide. A vrai dire, Séji elle-même ne savait pas trop pourquoi elle rigolait, alors comment l’imbécile en face d’elle aurait-il pu le deviner ?
Quand la ruelle reprit enfin son calme, la jeune Konohéenne avait mal à la tête. Elle s’était cognée contre le mur en rigolant. Mais au moins, elle avait retrouvé une partie de ses esprits. Elle réussi à se remémorer la phrase du jeune garçon. Cet exercice est en réalité plus dur qu’il n’y parait. Surtout pour un individu bien amoché. Il voulait donc de l’aide. Il avait sûrement mal. Séji senti qu’un nouveau rire incontrôlable s’apprêtait s’échapper d’entre ses lèvres. Elle serra ses lèvres aussi fort qu’elle pu, et tenta de réfléchir à la situation. Visiblement, le garçon n’était pas agressif. Tant mieux. Séji se senti tout de suite plus a l’aise. Bon, maintenant, il était temps de lui offrir l’aide qu’il demandait. La jeune femme réussi à se tenir a quatre pattes, et s’avança vers son blessé d’une démarche peu assurée. Ses grands yeux clairs fixaient tant et si bien les flammes du garçon qu’elle ne se rendit pas compte qu’elle lui rentrait dedans. Comme elle n’avançait pas à vive allure, le choc ne fut pas violent. Mais quand même, comme premier contact, on a vu mieux. M’enfin, passons sur ce petit détail. La petite blonde entreprit de s’assoir sur le sol, sans écraser le garçon qui la fixait désagréablement.
Elle ne le connaissait pas. Si ça se trouve, il pouvait très bien être un dangereux personnage. Il valait mieux prendre ses précautions avec les inconnus masqués. En même temps, maintenant qu’elle était assise a côté de lui, c’était un peu tard. Mais tout de même ; avant de lui offrir ses services, elle voulait faire connaissance, qu’importe qu’il se vide de son sang.
[Séji] "Alors … D’abord, avant de me demander de l’aide et de m’être redevable, je voudrais savoir qui tu es. La politesse voudrait que tu découvres ton visage et que tu donnes ton nom. Pour ma part, c’est Séji."
Lentement, elle dévissa le bouchon de sa bouteille. En attendant une quelconque réaction de la part de son interlocuteur masqué, elle préparait son alcool. Si le petit était sage, elle le soignerait. Dans le cas contraire, il serait aspergé de sake et attaqué avec un tesson de bouteille. |
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| Sujet: Re: Quand l'alcool coule a flot par une nuit sans Lune Mer 16 Juin - 18:26 | |
| Elle venait de se mettre à quatre pattes, et se déplaçait lentement vers lui. Il lui trouva alors quelque chose d'animal, de bestial, de terriblement séduisant quoi qu'il en soit. Il ne bougea pas pour l'éviter, même si leur proximité devenait dangereuse pour son équilibre; l'angle de vue qu'elle lui offrait pour observer ses formes était trop avantageux pour y renoncer. La tête de l'adolescente vint percuter ses genoux, et Bastard, dont les forces semblaient sapés par quelque chose d'inconnu, tomba sur les fesses. Elle s'assit à côté de lui.
Il la regardait, terrifié par ce qui venait de le paralyser. C'était donc ça le pouvoir des femmes? Arracher la victoire sans la force? De toute les façon, c'était redoutable, bien plus que le Genjutsu, et dans sa quête de puissance, Bastard se verrait bien forcé de trouver un moyen de s'en prévaloir. C'est alors que son sang ne fit qu'un tour dans son jeune corps. Il nourrissait déjà le fantasme de la voir souffler, le visage rougit par l'effort, les yeux fermés par le plaisir.
Il secoua violamment la tête pour chasser ces pensées malsaines. A son âge, les hormones prenaient souvent le pas sur l'intellect, et il avait pour ambition de ne se laisser dicter par rien ni personne d'autre que lui même. Mais dans ce cas, son propre désir était-il à réprimer? Un goût d'hémoglobine dans sa bouche, venant de son foulard maintenant écarlate, l'arracha de sa songerie.
[Séji] "Alors … D’abord, avant de me demander de l’aide et de m’être redevable, je voudrais savoir qui tu es. La politesse voudrait que tu découvres ton visage et que tu donnes ton nom. Pour ma part, c’est Séji."
Lui donner son nom... impossible. Elle avait beau posséder tout le charme du monde, il ne savait pas si elle l'avait vu faire sa nouvelle fresque. Si tel était le cas, valait mieux filer en vitesse avant d'être dénoncé. Hakai était déjà au courant de ses agissements, il n'avait pas besoin qu'elle aille grossir le rang des témoins. En revanche, il pouvait bien faire autre chose pour dévoiler une partie de son identité.
[Hideki] "Je ne peux pas te dire mon nom. Par contre, je veux bien te montrer mon visage."
Sur ces mots, il retira le bout de tissu de devant son visage. De toutes les façons, il comptait s'en servir de bandage. Le village était grand. Si il ne voulait pas la recroiser un jour, rien n'était plus aisé. Il lui tendit le bandage de fortune pour qu'elle l'imbibe d'alcool, avant de poursuivre.
[Hideki] "J'ai 14 ans. Que fais-tu part ici en pleine nuit?
Il avait désactivé l'éclairage que fournissait ses mains. Ils se retrouvaient à nouveau dans la pénombre qui les avaient rassemblés. |
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| Sujet: Re: Quand l'alcool coule a flot par une nuit sans Lune Jeu 17 Juin - 16:07 | |
| [Hideki] "Je ne peux pas te dire mon nom. Par contre, je veux bien te montrer mon visage."
Ah, enfin ! Il découvrait son visage. Un joli petit visage même, des cheveux brun, des yeux noisette (Séji en était sure à présent), un petit nez pointu, et du sang. Ce liquide rouge, chaud et poisseux au gout de fer inondait son petit minois d’adolescent. Il ne voulait pas lui dévoiler son nom. Mhm étrange… Pourquoi ? Vas savoir, il avait sûrement ses raisons. On a tous d’excellentes raisons de ne pas parler.
[Hideki] "J'ai 14 ans. Que fais-tu part ici en pleine nuit?
C’est donc cela. Il était jeune. Il était jeune, et posait des questions bien embarrassantes … C’est vrai quoi ! Mais voyons, pourquoi Séji trainait-elle dans le coin déjà ? Ah oui, elle était bourrée. Son cœur meurtri et abandonné avait besoin de réconfort, et seul la sake semblait pouvoir remplir ce rôle. La jeune femme avait donc bu jusqu'à n’en plus pouvoir tenir debout. Après être restée plus d’une heure dans sa chambre, elle avait voulu prendre l’air dans le village. Mais dans la nuit, un esprit embrumé perd tout ses repères. Elle s’était donc perdue. Ce n’est qu’après avoir fuit un gros pervers au détour d’une ruelle qu’elle avait filé a toute vitesse, pour finalement se trouver face au jeune garçon. Il avait éteint la lumière. Quel mystérieux personnage. Mais Séji détestait le noir. Elle avait peur du noir. Lentement, sa petite main chercha un endroit où se raccrocher. Elle sentit un contact avec le corps du jeune garçon. Sa cuisse ? Mauvaise idée, il fallait trouver un bras. La petite main remonta doucement et tomba sur quelque chose de dur. Cela avait une forme étrange. Quoique ce soit, elle n’avait aucune envie de s’attarder dessus. La jeune fille continua sa petite fouille, parvenant finalement au torse du garçon, d’où elle dénicha une épaule. Elle avait enfin trouvé un bras. Sans plus d’explication, elle s’y accrocha. Ce jeune garçon avait l’air marrant. Séji décida de rester à ses côtés ce soir.
[Séji] « Ah, si tu savais… Je vais te résumer ça en quelques mots : je me suis bourrée bien comme il faut ! J’avais besoin d’oublier un certain nombre de choses. Maintenant ça va mieux hein. Ensuite, quand je suis sortie, je me suis perdu, et c’est tout. Enfin, c’est tout ce dont je puisse me souvenir… »
Clin d’œil. Même si il n’y avait que peu de chance pour que le gamin n’arrive à le discerner, clin d’œil. Voila, elle lui avait tout dis. En même temps, elle se sentait un peu libérée. Comme quoi, parler fait du bien ! Elle ne considérait pas son mystérieux inconnu comme un ami, mais quelque chose la poussait à lui parler, à se dévoiler un peu. D’un côté, vivre à son âge sans véritable ami n’avait rien de très plaisant. Toutes ces histoires de pubertés, de garçons, elle n’avait jamais plus eu personne a qui les raconter depuis le départ de deux membres de sa famille. Et ses histoires étaient bien nombreuses. Les petites filles autant que les femmes d’âge mur la jalousaient. Car il faut l’avouer, Séji était bel et bien un canon. Mais être belle comporte aussi des inconvénients. Les garçons par exemples. Ils étaient insupportables a toujours essayer de toucher ou ses seins ou ses fesses. D’autres, un peu plus discrets, se contentaient de poser leurs mains sur ses hanches, ou de caresser ses jambes. Après les garçons, virent les homes. Les hommes et leur sexe. Des bêtes en manque, voila ce qu’ils étaient ! Toujours à vouloir tripoter, à voler des baisers ou des instants intimes. Voila donc ce que renfermait Séji au plus profond d’elle-même. De la haine, du dégout, rien de très agréable en somme. Mais le petit garçon au visage tâché de sang lui inspirait de le sympathie. Elle avait envie d’en savoir plus sur lui. Maintenant, elle voulait une réponse. Elle voulait savoir le nom de son interlocuteur. La petite blonde entreprit donc de s’acharner sur la cuisse du garçon jusqu'à ce qu’il veuille bien lui dire son nom. Elle lui tapota donc la cuisse, dans l’attente d’une réponse. Ses coups étaient ponctués de « allééé ! Dis moi ton nom, dis moi, dis moi, dis moiiiii ! » Peu lui importait qu’il rigole ou qu’il se vexe. Elle voulait simplement savoir son nom. Et puis elle s’arrêta. Une autre question la taraudait en fin de compte. Elle avait révélé à son inconnu la raison de sa présence dans cette ruelle, mais lui, que faisait-il ici ? Il avait l’air louche en plus. Elle devait tirer ça au clair.
[Séji] « Maintenant que je t’ai tout dis, à toi. Tu ne veux pas me dire ton nom, ok, c’est ton problème. C’est pourtant une précaution bien inutile que tu prends là, je n’irais pas te balancer tu sais. Si tu ne veux pas te dévoiler, c’est que t’étais en train de faire des conneries, je me trompe ? Nan, jamais. Mais surtout, je trouve que j’ai suffisamment mauvaise réputation pour le moment, je ne tiens pas a me faire de nouvel ennemi. En plus, tu manies la Katon, j’ai remarqué, c’est comme mon grand frère, et moi je ne suis armée que de ma bouteille, alors je ne vois pas l’intérêt de te provoquer. Et puis, être perdu loin de sa maison, par ce qu’on a trop bu n’a rien de très classe non plus, hein. Pourtant je t’ai donné mon nom, et si tu cherches à me retrouver, quelque soit la raison, tu peux. Mais plus important que ton nom, j’aimerais savoir la raison de ta présence en ce lieu. Je t’ai dis que je ne te dénoncerais pas. Tu as ma parole. »
Ce fut un véritable effort pour la jolie Séji que de parler clairement. En effet, le sake était toujours présent dans son organisme, et aligner correctement des mots était pour elle un véritable calvaire. En tout cas, elle espérait avoir convaincu le petit brun de se laisser aller.
Dernière édition par Séji Saama le Ven 25 Juin - 10:34, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Quand l'alcool coule a flot par une nuit sans Lune Jeu 24 Juin - 20:56 | |
| Séji : +19 XP Hideki : +14 XP
Je me permets une petite pause XP. Continuez comme ça, jusque là j'apprécie beaucoup :') |
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| Sujet: Re: Quand l'alcool coule a flot par une nuit sans Lune Lun 26 Juil - 19:04 | |
| A présent, elle me touchait. Mon sang ne fit qu'un tour, mais je ne me laissai pas décontenancer. Cette fille sautait un à un les verrous de mon intimité, alors que je la connaissait à peine. Ma cuisse avait encaissé des touches, elle essuyait des frappes à présent. Je la retira hors de sa porté, et souffla d'impatience. Une vraie gamine. Je m'étais vieilli d'un an, peut-être avait-elle aussi menti sur son âge? Peut-importe, je ne voulais toujours pas décliner mon identité. Je gardais ainsi l'ascendant sur elle. Plus tard, je compris que garder l'ascendant sur une femme était vital; au cours d'une expérience douloureuse. La jeune femme n'abandonnait pas.
[Séji] « Maintenant que je t’ai tout dis, à toi. Tu ne veux pas me dire ton nom, ok, c’est ton problème. C’est pourtant une précaution bien inutile que tu prends là, je n’irais pas te balancer tu sais. Si tu ne veux pas te dévoiler, c’est que t’étais en train de faire des conneries, je me trompe ? Nan, jamais. Mais surtout, je trouve que j’ai suffisamment mauvaise réputation pour le moment, je ne tiens pas a me faire de nouvel ennemi. En plus, tu manies la Katon, j’ai remarqué, c’est comme mon grand frère, et moi je ne suis armée que de ma bouteille, alors je ne vois pas l’intérêt de te provoquer. Et puis, être perdu loin de sa maison, par ce qu’on a trop bu n’a rien de très classe non plus, hein. Pourtant je t’ai donné mon nom, et si tu cherches à me retrouver, quelque soit la raison, tu peux. Mais plus important que ton nom, j’aimerais savoir la raison de ta présence en ce lieu. Je t’ai dis que je ne te dénoncerais pas. Tu as ma parole. »
Des informations en toute somme intéressantes. Un grand frère? Raison de plus pour ne pas donner son nom. Tandis qu'elle parlait, une effluve d'alcool parvint jusqu'à mes narines; Séji venait sérieusement d'entamer son capital glamour. Lorsqu'elle eu fini, je lui pris la bouteille des mains, sans même prêter attention à une quelconque réaction. On se racontera nos vies plus tard. Je retirai le bouchon de liège qui émit un son caractéristique. Je pris le temps de regarder le contenu, lorsque la stupeur m'envahi. Par quel miracle tenait-elle encore debout, compte tenu de la quantité de boisson absorbée? Il ne restait qu'un fond de bouteille. Je supposait qu'elle l'avait consommé seule. En effet, si un homme l'avait bu avec elle, elle n'aurait pas été dehors, mais dans un lit à l'heure qu'il était.
Je posai le sake à côté de moi, hors d'atteinte de la jeune femme. Vu son état, il était possible qu'en voulant en boire, elle fasse tomber la bouteille débouchée. De mes deux mains à présent libres, je dépliai le morceau d'étoffe ensanglanté qui me servirait de bandage. Alors que je m'appliquait à trouver un zone de tissu dépourvue de mon hémoglobine, coupai court au suspense.
[Hideki] "Pour mon nom, tu ne l'auras pas. Et ce que je faisait ce soir avant ta venue, ce ne sont pas tes affaires."
Je me tus. J'eus envie d'enfoncer le clou un peu plus mais je jugeai alors la chose suffisante. En plus, je venais de trouver le bout de bandana à imbiber d'alcool. Je pressa le tissu contre le goulot d'une main, puis renversa la bouteille de l'autre. Ma paume devint humide; je remis la bouteille en place. J'apposai alors mon bandage sur ma blessure. Mon corps se raidit d'un coup. Les picotements de l'antiseptique me surprenaient toujours, mais là, j'avais l'impression que mon front prenait feu. Les brûlures. Il était temps que je m'accommode à ces sensations, en ma qualité d'utilisateur du Katon.
La douleur passée, je pus me remettre à réfléchir. J'étais soigné, je pouvais à présent repartir. Je tournai la tête vers Séji. Je pouvais aussi rester et m'amuser un peu. Pendant que je me relevais, je sortis un bombe de peinture de ma poche kangourou. Si on la pousse au crime, elle ne pourras pas témoigner en ma défaveur, et si je suis assez habile, je pourrais même la faire chanter par la suite.
[Hideki] "Tu sais peindre?" |
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| Sujet: Re: Quand l'alcool coule a flot par une nuit sans Lune Mer 22 Sep - 12:41 | |
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| Sujet: Re: Quand l'alcool coule a flot par une nuit sans Lune | |
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