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| |  Sujet: Entraînement en forêt Mer 4 Fév - 3:13 | |
| Quelqu’un arrivait. Ah, non, rectification : cette mystérieuse personne était déjà là. L’air avait porté aux oreilles du jeune ninja le son d’un bruissement de vêtement, juste derrière lui. Il fronça les sourcils, puis se retourna. Il était surpris. Étrange qu’il ne l’ai pas senti venir plus tôt. C’était une jeune femme. Belle, talentueuse : en effet, elle avait réussi à se glisser derrière lui sans qu’il ne la remarque, tout du moins avant qu’elle ne soit juste à son côté. Et pourtant, il avait l’habitude de porter une attention extrêmement importante à son environnement, afin de tenter d’en extraire tout ce qu’il pouvait : son, odeur, sensation...
Mais si elle était une des professeurs qui officiaient ici, son talent était son arme.
Elle devait être plus vieille que lui. Pas excessivement, par contre.
Lorsqu’elle parla, il hocha la tête lentement, et ses soupçons se virent confirmer : elle était bien professeur, et venait à son aide dans sa recherche pour l’instant infructueuse.
Hakuba Soba ? Un nom intéressant... Belle allitération en “a”, agréable à l’oreille. Les consonnes par contre... Les deux “b” formant les dernières syllabes du nom et du prénom, pensa Akizuchi, étaient plutôt agressifs ici, et le “k” accrochait désagréablement.
Intéressant, certes, mais plutôt difficile à écouter... Peut-être allait-il bien sûr de paire avec la personnalité du professeur qui le portait. Ou avec son attrait pour cet art violent et accrocheur que représentait le Taijutsu.
Il pourrait constater cela par lui-même dans peu de temps.
La jeune femme lui donna l’information qu’il désirait, il devait maintenant aller à la forêt.
Le sourire de son interlocutrice explosa dans son coeur. Il appréciait la beauté, comme tout un chacun... Mais il y accordait peut-être beaucoup d’importance.
Toujours est-il que la fin de la phrase le fit tiquer. Alors qu’elle tournait les talons et lui adressait un signe de la main en guise de salut, il ne put s’empêcher de murmurer :
“- Un air vicié ? Il inspira lentement, puis reprit, murmurant toujours. Comment pourrait-il l’être s’il est apprécié par une femme aussi belle ?”
Il s’interrogeait, et jamais il n’aurait pensé qu’elle l’aurait entendu. Et puis, si c’était le cas, il n’avait de toute façon rien à cacher de son sentiment. Il la trouvait belle. Pourquoi ne pas le dire ? Ainsi était la vie. Des rencontres, un coup de vent, le temps passe, et tout a une importance, même la plus insignifiante des paroles, même le plus insignifiant des ressentis.
Il haussa les épaules, et sortit de l’Académie en direction de la forêt.
Après quelques minutes de marche, il arriva finalement à la lisière du bois. Il avait le choix. Soit il essayait de faire le tour en espérant tomber sur le professeur, soit... Le ciel était clair, tout était calme. Oui, c’était décidé.
Il ferma lentement les yeux, commençant à mobiliser son esprit pour se concentrer sur ses sens et uniquement ses sens. Un oiseau piailla, à droite. Aucune importance. Le son d’un cours d’eau ? Ce n’était pas ce qu’il recherchait.
Il se donnait entièrement à son environnement, oubliant une nouvelle fois la réalité de son existence pour se plonger dans la contemplation des sens qu’il adulait tant. Un cri d’enfant, derrière lui. Les rumeurs de la ville n’était pas son intérêt. Un claquement.
Là. À gauche ! Il devait saisir ce son, capturer son instantané. Il se répéta. Il devait permettre à son ouïe d’identifier et de localiser cette mélodie. Un nouveau coup. Là, il y était. Des bruits d’entraînement. Un homme tapant sur quelque chose. Le tronc d’un arbre, peut-être.
Les yeux toujours fermés, il pivota son corps et se dirigea vers la source de la rumeur. Elle cessa. Avait-il fait une pause ? Peut-être.
Ses paupières s’ouvrirent, ses yeux rouges fixant l’espace devant lui. Il se mit à courir, doucement. Il arriva bien vite à l’endroit qu’il cherchait.
Le professeur était adossé à un arbre. Il venait de prendre une goulée d’eau dans sa bouteille. Akizuchi l’observa de loin, et put admirer son cors taillé dans la roc.
Il n’avait aucune tendance homosexuelle, mais il fallait bien accorder une chose à l’homme qui se tenait devant lui : sa musculature et sa carrure montraient sa force avant même toute démonstration de puissance. Il semblait fait pour le corps à corps, pour le Taijutsu. Le jeune ninja n’eut aucun doute, la personne qu’il avait devant lui était celui qu’il cherchait.
Et il se rendit compte aussi d’autre chose : si quelqu’un pouvait le faire progresser, ce serait bien cet enseignant. Ce dernier se releva et une nouvelle fois, le représentant des Hayasa put s’émerveiller de la silhouette du combattant. La sueur qui luisait sur son torse indiquait qu’il s’entraînait au soleil depuis quelques temps déjà.
Akizuchi l’enviait.
Si fort... Hors de sa portée. Pour l’instant.
Rien ne l’empêcherait de devenir le même que celui qu’il observait.
Il s’approcha donc, sûr de lui. Il voulait apprendre, il voulait suer. Il voulait devenir plus fort, il voulait simplement ressentir l’adrénaline doper ses membres.
Il sourit, et lorsqu’il fut à bonne distance, adressa un signe de la main au professeur pour qu’il le remarque.
Il s’approcha encore, et lui parla pour la première fois :
“- Hakuba-sama ? Je viens de l’Académie, une femme m’a dit que je pourrais vous trouver ici...”
Il leva le poing devant lui, un sourire aux lèvres.
“- Je suis un élève. Je veux progresser, et faire du Taijutsu ma voie. Et j’aimerais que vous m’aidiez à devenir le meilleur. Il s'inclina ensuite, déférent envers son supérieur. J'aimerais bénéficier de votre enseignement, si je le mérite.” |
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| | Sujet: Re: Entraînement en forêt Sam 7 Fév - 19:56 | |
| La sueur, l’effort de tendre son bras et de frapper. Hakuba n’en était jamais assez rassasier, et à vrai dire il préférait bien plus s’activer dans les forêts de Konoha que dans les amphithéâtres de l’Académie. Il y avait ce petit quelque chose qui étrangement, le motivait. Et de sa courte mais intense vie de ninja, le chuunin n’avait jamais rarement combattu entre les gradins des grandes salles…
La nature est la meilleure des arènes, autant y prendre ses marques rapidement.
La période de l’examen chuunin avait vu les cours rapidement se ternir, et bientôt les étudiants ne parlèrent que des duels qui allaient y régner, et les genin se réfugiaient dans les bras de leurs senseï, pour les touts derniers conseils qu’ils puissent avoir. Hakuba avait toujours préférer s’occupait des petites bouilles attendrissantes que des gros bras hautains. Le genin, cet être étrange, qui pense toujours pouvoir faire plus, et qui regarde toujours plus haut. L’insolence de l’adolescence.
Clichés, certes, mais Hakuba avait un gros problème avec la hiérarchie.
Le chuunin avait la même passion que Reïko, et que beaucoup d’autres collègues pour l’enseignement. Mais l’enfance est tellement plus profonde, elle cache des qualités indéniables, et l’être qui vous regarde avec ses petits yeux brunis et humides, ne demande qu’à apprendre.
Que veut-on de plus ?
Hakuba doutait encore cependant, de la capacité de la directrice de l’académie, à respecter les voies qui ne lui pas siennes. C’était, tout à fait compréhensible, il en aurait sûrement fait de même si on lui avait demandé d’envoyer d’éventuels étudiants attirés par les voies de l’illusion. Pourtant enfin une ombre vint. Le chuunin se releva alors qu’il laissait le soleil dorer son teint blanc, et fixa son regard sur le nouvel arrivant. Il n’oublierait pas de la remercier, la Reïko, une fois rentré de sa journée. Et l’ombre s’allongea et s’allongea encore pour s’étirer vers les pieds des grands arbres.
Qu’est-ce que c’est que cet étudiant ?
Il s’approcha vers celui qui venait se présenter à lui, et colla son visage contre le sien. Puis son poing vint prendre son col et Hakuba le souleva doucement, décollant avec une facilité déconcertante ses pieds du sol.
- Hakuba - Attends, je cherche encore l’erreur. T’es presque plus grand que moi, et tu veux me faire croire que t’es étudiant ?
Il plongea son regard dans ses deux yeux puis constata que c’était bien impossible. On ne lui avait donc pas menti… Il visa l’œil gauche. Toujours viser l’œil gauche. Le bonhomme ne bronchait pas. Tant mieux.
Il le reposa aussi doucement qu’il l’avait soulevé. Hakuba avait toujours été très bon pour s’envoyer en l’air. On remarquait régulièrement son doigté phénoménalement souple…
- Hakuba - Toi aussi t’as pris du retard ? T’es autant étudiant que je suis chuunin, presque pitoyable. Enfin…
Il se reprit à râler de ces dernières mésaventures. Tsubaki avait bien de la chance tient : qu’avait-elle de plus que lui ?
Une forte poitrine.
Hakuba n’avait jamais fait l’impasse sur cette injustice passée qui lui valait encore de « dégradant » rang de Chuunin alors que d’autres portes devaient s’ouvrir à lui. Pourtant il s’était juré de ne plus revenir là-dessus. Le garçon qui lui faisait face n’avait rien de bien motivant, sinon qu’il faisait remonter à la surface des souvenirs qu’il voulait oubliés. Il passa.
- Hakuba - Je… Je ne peux pas te dire si tu le mérites, tant que tu n’as pas commencé. Tu saisis ? Mais je suis ouvert à tout, même si j’ai rarement fait cours à des bonhommes de ton âge. M ais au moins tu n’auras pas de problème de physique. Enfin… espérons. Et pas de Hakuba-sama avec moi, j’suis aussi aristocratique que t’es un lapin qui mange une carotte. Compris ?
Bien.
- Hakuba - Quel est ton nom ? Quelles sont tes connaissances sur le Taijutsu ?
La pédagogie, c’est un enchaînement meurtrier que le Soba aimait maîtriser à son paroxysme. Pas besoin de chakra, pas besoin de génie, juste une pointe d’humanité et quelques coups rapides et donnés avec précision. Hakuba lança un petit sourire confiant au bonhomme et se perdit dans ses pensées. |
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