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 [Mission D] - Diplomatie

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Suzukaze Eimi

Suzukaze Eimi


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MessageSujet: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyVen 18 Juil - 12:51

En voilà une affaire qui promettait d'être ennuyante... Suzukaze venait d'arriver pour une soi-disant urgence, et elle était à présent embarquée dans une aventure épuisante, inutile et grotesque. Elle avait autre chose à faire ! Des gens à sauver, par exemple !

Elle écouta pour la sixième fois la complainte de Togoro.

[Togoro] - Moi j'lui ai dis à c'te chêne, hein, qu'jlui ferai bouffer son magasin par les oreilles ! Elles vont siffler, hein !

[Suzukaze] - Pitié, parlez-moi comme à une être humaine, pas comme à votre porte de chambre...

[Togoro] - Z'cusez mam'zelle !

Suzukaze s'adossa au fauteil et ferma les yeux.

De ce qu'elle avait compris, voilà ce qu'il en était : Togoro était marchand. Kaere était marchand. Togoro voulait un contrat d'exclusivité avec une quelconque compagnie, actuellement en ville, dirigée par Isumo. Un gars mignon, et intelligent, mais intéressé. Par les femmes et l'argent, d'ailleurs, Suzukaze se souvenait non sans un certain dégoût de son regard et de son argumentaire basé sur l'élasticité des tenues féminines.

Bref. Kaere préférerait mourir plutôt que de laisser le contrat à Togoro, son concurrent de toujours - toujours étant la fois où le fils de Kaere a eu un "rapport contre l'avis paternel putain !" avec la fille de Togoro, "la p'tain de traînée, com' sa mère !". Depuis ce jour, une guerre sans merci opposait les deux plus grands marchands de Kumo.

Qu'est-ce qu'un contrat avec Isumo pouvait bien apporter de si extraordinaire ? N'était-ce pas qu'un moyen de s'écharper supplémentaire ?

[Suzukaze] - Ok, euh, génial, faut que j'y aille je vais, euh, j'ai soif.

Suzukaze partit en courant. Il fallait qu'elle arrête cette affaire. Elle en avait le tournis. La jeune fille était dans la rue, les gens la saluaient poliment. Ah ! Lui !

[Suzukaze] - Hep ! Arai ! Arai ! Hé, salut, ça va bien ?

La jeune fille lui fit son plus brillant sourire. Un confrère Chuunin ! Ce ne serait pas de trop pour cette affaire - même si Suzukaze comptait partir lâchement et lui laisser ça sur les bras, en jouant justement sur l'élasticité de ses vêtements, comme dirait l'autre vicieux.

[Suzukaze] - Je suis sur un gros coup, une histoire de marchands, mais mon petit-frère vient de manger une pleine poignée de pilule, alors je dois rentrer ! Je suis affreusement désolée que ça tombe sur toi Arai, mais tu voudrais pas t'en charger ? Tu serai un amour. Parle au marchand à l'intérieur de cette tente, et tiens, voilà toutes mes notes ! Bonne chance !

Elle se téléporta aussi sec. Chez elle. Son petit-frère dormait sur le divan. Elle s'effondra à côté de lui et se dit que si elle fumait, elle s'en allumerait une avec un petit verre d'alcool.

Mais elle ne buvait pas non plus.
Arai Tsumetai

Arai Tsumetai


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyVen 18 Juil - 14:17

Arai venait de finir son traitement quotidien lorsqu’il sortit de chez lui. Bien que légèrement épuisé, il se sentait d’attaque pour marcher profiter du temps. Rester enfermé chez lui, il n’en pouvait plus, Kazoku n’était de toute façon pas rentré depuis quelques jours, sûrement pris par son métier. Arai se laissa donc porter par ses envies, égoïstes mais profondes. C’est donc un pansement sur le nez qu’il pénétra les longues rues de Kumo.

Une vraie foule parcourait la ville, le centre principalement, suivant comme un fil invisible, et commun, qu’il soit suivit dans un sens ou dans l’autre, les guidant tous au travers de magasins précis, de bar spécifiques sans oublier de les faire esquiver les ruelles douteuses et les commerces peu honnêtes.

Alors qu’Arai suivait le troupeau, tous devant lui commençaient à ralentir le pas, puis s’arrêter, et siffler quelqu’un. Et à en entendre le type de sifflements, c’était assurément des hommes qui se stoppaient, et qui observait une femme passer.
Les deux trois personnes juste devant lui s’écartèrent à leur tour, dévoilant ainsi aux yeux d’Arai une splendide jeune femme aux formes généreuses. Cette dernière ne manqua pas par poser son regard, finalement, sur le chuunin. Et d’un raisonnement commun, ils comprirent chacun qui ils avaient en face l’un de l’autre. Leurs yeux s’écarquillèrent sous la surprise, mais deux des quatre semblaient afficher une once de soulagement.

[Suzukaze] - Hep ! Arai ! Arai ! Hé, salut, ça va bien ?

Et ce sourire, si splendide ! Comment Arai pouvait passer à côté de ça ?

[Arai] – Ha, salut Suzukaze-chan. Euh oui ça va…

[Suzukaze] (le coupant) – Je suis sur un gros coup, une histoire de marchands, mais mon petit-frère vient de manger une pleine poignée de pilule, alors je dois rentrer ! Je suis affreusement désolée que ça tombe sur toi Arai, mais tu voudrais pas t'en charger ? Tu serais un amour. Parle au marchand à l'intérieur de cette tente, et tiens, voilà toutes mes notes ! Bonne chance !

Elle se téléporta aussitôt, ne laissant guère de choix au pauvre Chuunin encore sous le choc. Visiblement Suzukaze ne s’intéressait pas à lui pour ce qu’il était humainement, mais pour le grade qu’il avait obtenu il y a peu.
C’était quoi encore cette connerie… Les relations extérieures, il détestait ça ! Il chercha donc du regard, assez rapidement, et… Là !

[Arai] – Hey ! Asuna ! Enfin, tu es bien Asuna non ? En tout cas tu lui ressembles beaucoup ! J’ai vu une photo à l’académie… Dis, tu… voudrais bien m’aider ?
Asuna

Asuna


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyVen 18 Juil - 15:32

C'était une image que peu de personnes dans l'entourage d'Asuna avait eu la chance de voir: et pour cause, le nombre de fois où elle était comme ça se comptait sur les doigts d'une main, et oui, qu'une seule main. Quelle était cette image? Et bien tout simplement, la jeune demoiselle habillée en yukata.
Même son père ne l'avait vu qu'une seule fois dans cette tenue, qui pourtant de l'avis de tout le monde, lui allait plus que bien. Mais c'était justement ce défilé de compliments sur sa personne, accompagné par une impression d'être sous les feux des projecteurs en permanence, qui rebutait la jeune élève de s'habiller plus souvent de la sorte.

Elle n'avait pourtant aucune honte à être une femme, et porter le yukata ne lui déplaisait pas. Mais Asuna n'avait pas l'habitude d'être au centre de l'attention ou de l'admiration, cela lui donnait une impression de vulnérabilité qu'elle ne pouvait supporter très longtemps.
Peut-être que si, dans son ancien village, la jeune femme aurait eu des amies de son âge, cela l'aurait décomplexée de porter le yukata. Mais il n'en était rien, aucune fille dans le village à coté duquel elle vivait n'avait le même âge qu'elle. Elle était même la plus agée, la plus agée des filles n'avait que six ans.
Et mis à part les filles, il y avait les mères également. Mais cela ne faisait pas les affaires d'Asuna, au contraire car niveau compliments et regards: les mères étaient pires que les hommes. La seule fois où Asuna s'était rendue à un festival organisé par le festival, elle ne cessait d'entendre les mères parler à leur fille

"Oh regarde Asuna comme elle est belle! Ma fille, prends exemple sur elle: Asuna est vraiment la plus belle demoiselle du village!"

Ce fut la seule et dernière fois qu'Asuna porta le yukata devant tant de personne. Mais alors pourquoi ce soir, en portait-elle un? La réponse est simple.
Ce matin, alors qu'Asuna déballait et rangeait ses dernières affaires qu'elle avait fait parvenir de chez elle par les habitants du village, la demoiselle tomba nez à nez avec le fameux yukata du festival. Inconsciemment, elle se mit à toucher le tissu du bout de ses doigts, les yeux hypnotisés par la couleur et les motifs du vêtement. Ce yukata lui avait été offert par les habitants lors du premier anniversaire de son arrivée chez son père adoptif. Mais il était trop petit aujourd'hui, et Asuna décida de le ranger précieusement avant de continuer son déballage. Le vêtement suivant qu'elle tira était exactement le même yukata, la même couleur et les mêmes motifs, cependant ce dernier était un peu plus grand que le précédant. De plus un message était accroché:" Pour que tu ne nous oublies pas. "

Asuna était touchée par la considération des villageois à son égard. Elle n'avait pourtant rien fait de spécial pour mériter autant d'attention de leur part, et c'est pour cela qu'elle se sentait plus que reconnaissante pour ce cadeau. Elle espérait sincèrement pouvoir les revoir un jour, et qu'elle s'intégrerait aussi bien à Kumo et parmi ses habitants.
Voilà pourquoi les habitants du village de la foudre avaient la chance de voir Asuna porter le yukata ce soir là. Elle avait décidé de sortir prendre l'air et pourquoi pas de dîner dans un restaurant, histoire de s'intégrer un peu plus.

Alors qu'elle déambulait le long des ruelles de Kumo, Asuna entendit qu'on l'appelait derrière elle.

[Arai] – Hey ! Asuna ! Enfin, tu es bien Asuna non ? En tout cas tu lui ressembles beaucoup ! J’ai vu une photo à l’académie… Dis, tu… voudrais bien m’aider ?

L'interessé se retourna afin de voir qui pouvait bien la remarquer parmi toute cette foule. C'était un chuunin qu'Asuna avait déjà vu auparavant, mais elle n'avait toutefois jamais réellement parler avec lui. La demoiselle réfléchit quelques secondes puis décida de s'approcher du ninja.

¤Asuna¤
Bonsoir Arai-sensei. En effet, je suis bien Asuna. En quoi puis-je vous aider? Que puis-je faire qu'un ninja de votre rang ne puisse accomplir?

Elle afficha un sourire légèrement taquin et se déplaça jusqu'aux côtés du Chuunin, attendant sa réponse.
Arai Tsumetai

Arai Tsumetai


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyVen 18 Juil - 16:43

[Asuna] - Bonsoir Arai-sensei. En effet, je suis bien Asuna. En quoi puis-je vous aider? Que puis-je faire qu'un ninja de votre rang ne puisse accomplir?

La jeune femme était magnifiquement vêtue. L’avoir reconnue dans cette foule fut un réel coup de chance. Cette douce apparence, qui aurait pu penser qu’elle faisait parti de l’académie, et non pas à une maison de courtisanes renommée. Son sourire resplendissait tandis qu’elle s’approchait. Arai balbutia et fini par sortir quelque chose de construit.

[Arai] – Très bonne question que voilà. Disons que… Je ne suis pas habitué à côtoyer du monde, et une affaire de problèmes commerciaux et diplomatiques m’a été confiée. J’avoue avoir besoin d’aide. Puis-je compter sur toi ? Enfin, en toute honnêteté j’aimerais te l’imposer, bien que ça ne soit pas dans mes usages.

Bon, il se trouve que j’ai là un carnet explicatif de la situation à s’occuper. Une camarade chuunin me l’a confié, en prétextant m’aider, mais il n’en est rien elle est parti aussitôt. Ne t’inquiète pas, même si j’en meurs d’envie je ne ferais pas comme elle.


Arai sorti le dit carnet et en lu rapidement, et silencieusement, le contenu. Une fois fait il reposa son regard sur l’étudiante et repris.

C’est une affaire entre deux commerçants. Messieurs… Togoro et Kaere. C’est visiblement la guerre entre eux… Maintenant à savoir pourquoi ? Une histoire entre leurs enfants il me semble. Pourquoi ne pas aller leur demander directement ? Si ça se trouve les informations de ce carnet sont erronées…

Arai se dirigea donc vers la tente que lui avait montrée Suzukaze précédemment. Cette tente était étonnement grande, accueillant toute la marchandise du commerçant. On y trouvait de tout, vêtements, vaisselles, aliments… L’ensemble des objets en vente s’étalaient sur trois longs rayons, au début desquels se trouvait un comptoir où un homme plutôt large était assis. Les cheveux rapidement peignés, juste pour faire bonne figure devant la clientèle, une barbe emmêlée, un ventre bedonnant et une dentition à faire fuir un porc. Cependant son magasin était assez réputé. Pourquoi ? Peut-être de bons produits, ou de bons prix. Arai n’en savait rien, il ne faisait jamais les magasins. Kazoku s’en chargeait toujours pour eux deux, et quand il ne le pouvait pas c’est Izawa qui s’en occupait.
Le Chuunin s’approcha du vendeur, le carnet à la main pour faire sérieux.

[Arai] – Bonjour monsieur Togoro, je remplace le Chuunin Eimi dans cette affaire. Je suis Arai Tsumetai, Chuunin et voici mon assistante Asuna. Pourriez-vous nous parler de tout ceci ?

L’homme renifla bruyamment avant de répondre.

[Togoro] – B’jour mam’zelle ! Z’êtes bien mignonne dans c’yukata ! Et euh b’jour m’sieur Tsumetai. Bon, vous voulez savoir pourquoi c’te vieux chêne doit partir à la retraite ? Tout bonnement parce qu’il est mauvais ! Bougre d’âne que v’là ! Ca fait quoi, trois ans, peut-être six, qu’il s’est installé près d’chez moi et qu’il m’pique mes clients !

*c’est qu’il doit pas être si mauvais alors… Ces commerçants, tous les même à cracher sur le voisin.*

[Arai] – Bon, on se doute que le courant ne passe pas entre vous, comme tout commerçants étant voisins, mais de là à demander aux autorités de Kumo de vous venir en aide… Veuillez approfondir, je vous prie.

[Togoro] – Ouh qu’est-ce qu’il me baragouine ? Pourquoi la jeune fille elle parle pô ? Hein mam’zelle ?

Arai regarda son associée, insistant sur une intervention d’urgence.
Il chuchota :

Je t’avais dit que j’étais nul en relationnel…
Asuna

Asuna


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyVen 18 Juil - 17:47

[Arai] – Très bonne question que voilà. Disons que… Je ne suis pas habitué à côtoyer du monde, et une affaire de problèmes commerciaux et diplomatiques m’a été confiée. J’avoue avoir besoin d’aide. Puis-je compter sur toi ? Enfin, en toute honnêteté j’aimerais te l’imposer, bien que ça ne soit pas dans mes usages.

Bon, il se trouve que j’ai là un carnet explicatif de la situation à s’occuper. Une camarade chuunin me l’a confié, en prétextant m’aider, mais il n’en est rien elle est parti aussitôt. Ne t’inquiète pas, même si j’en meurs d’envie je ne ferais pas comme elle.


¤Asuna¤
Vous faites bien de ne pas fuir Arai-sensei. Si je me retrouve toute seule dans cette affaire, vous avez interêt a ce que je ne vous retrouve pas de sitôt, Chuunin ou pas Chuunin.

Il n'y avait aucune agressivité dans la voix d'Asuna, pas plus que dans l'expression de son visage qui avait conservé tout son naturel et sa neutralité. Mais n'importe qui d'assez intelligent aurait compris dans le ton qu'avait employé la jeune demoiselle qu'elle ne plaisantait pas... ou presque pas.
Elle se tut, attendant que le ninja lui explique plus en détails l'affaire qu'on lui avait refourgué.

C’est une affaire entre deux commerçants. Messieurs… Togoro et Kaere. C’est visiblement la guerre entre eux… Maintenant à savoir pourquoi ? Une histoire entre leurs enfants il me semble. Pourquoi ne pas aller leur demander directement ? Si ça se trouve les informations de ce carnet sont
erronées…

¤Asuna¤
Donc en résumé, on va devoir jouer les intermédiaires entre deux personnes qui sont pas capable de résoudre leur problème tous seuls... Mouais, faisons ce que vous avez dit: allons les voir, VOUS aviserez ensuite.

Elle se tut quelques secondes avant de reprendre la discussion.

¤Asuna¤
Bah quoi, c'est à vous que l'affaire a été confié... rien ne m'oblige à vous aider. Je vous accompagne juste pour le plaisir de voir comment vous vous débrouillerez avec tout ceci.

Asuna fixa le Chuunin avec un regard tout ce qu'il y avait de plus sérieux. Rien dans son paraître ne laissait croître qu'elle ne faisait que de plaisanter. Puis finalement, elle éclata d'un rire chaleureux et suivit le Chuunin dans la tente du premier commerçant.
Dès le premier pas posé à l'intérieur de la propriété du marchand, une odeur aigre arriva jusqu'au nez d'Asuna. Une envie qui lui donnait envie de faire rapidement demi-tour afin de respirer l'air frais de l'extérieur. Mais la jeune élève tint bon, et s'approcha d'Arai et donc du marchand... un certain Togoro-san. Asuna remarqua que l'odeur aigre qui planait dans la pièce émanait de cette personne, ce qui n'augmentait l'estime du bonhomme vis-à-vis d'Asuna.
Arai se présenta, ainsi que la demoiselle avant d'entrer dans le vif du sujet. Le vieil homme prit la parole et ses premiers mots furent pour Asuna.

[Togoro] – B’jour mam’zelle ! Z’êtes bien mignonne dans c’yukata ! Et euh b’jour m’sieur Tsumetai. Bon, vous voulez savoir pourquoi c’te vieux chêne doit partir à la retraite ? Tout bonnement parce qu’il est mauvais ! Bougre d’âne que v’là ! Ca fait quoi, trois ans, peut-être six, qu’il s’est installé
près d’chez moi et qu’il m’pique mes clients !

En temps normal, Asuna ne l'aurait même pas laissé continuer à parler tellement son accent grinçait à l'oreille de la demoiselle. Mais bon, cela n'aurait surement pas aidé Arai dans son enquête, aussi la jeune Asuna laissa passer, préférant se concentrer sur l'affaire plus que sur l'accent de l'homme.
Cas qui était tout ce qu'il y avait de plus classique dans le monde des affaires: deux commerçants voisins qui se tapaient dessus.

[Arai] – Bon, on se doute que le courant ne passe pas entre vous, comme tout commerçants étant voisins, mais de là à demander aux autorités de Kumo de vous venir en aide… Veuillez approfondir, je vous prie.

[Togoro] – Ouh qu’est-ce qu’il me baragouine ? Pourquoi la jeune fille elle parle pô ? Hein mam’zelle ?

*Pourquoi est-ce qu'il fait une fixation sur moi? Il peut pas se contenter de discuter avec Arai-sensei?*

Le dénommé Arai ne semblait pas non plus laisser Asuna tranquillement dans son coin, puisqu'il se tourna vers elle et lui lança un appel à l'aide avec ses yeux.

Je t’avais dit que j’étais nul en relationnel…

*Ok, je vois que j'ai plus trop le choix. Ca va être à moi de jouer cette fois-ci...*

Asuna décida d'aborder l'affaire tranquillement, même si l'envie lui démangeait de prendre le commerçant par le col et de lui secouer les puces afin de lui tirer les vers du nez. Elle s'avança jusqu'a se tenir près d'Arai et en face du marchand.

¤Asuna¤
Bonsoir Togoro-san. Ce que Arai-sensei essaye de vous dire, c'est de nous raconter comment toute cette stup... cette histoire a commencé. On nous a dit que tout cela a commencé entre vos enfants.

¤Togoro¤
Ouais, s'bien ca! Tout ça, c't'a cause de ce chien qu'sert de fils à Kaere. Il a trouvé ca marrant de v'nir séduire ma fille! Il a b'in détalé quand j'l'ai pris sur l'fait, l'a filé la queue entr' les jamb'! D'pis c'moment, il s'terre dans son trou en s'faisant dessus à l'idée que j'l'ui mette la main d'ssus.

*Bah voyons...*

¤Asuna¤
Et pourquoi êtes-vous contre le fait que vos deux enfants se fréquentent? C'est dans leur bon droit non?

¤Togoro¤
Alors là, ma p'tite mam'zelle. Ce bâtard ne s'approchera pas d'ma fille tant que j'srai vivant! C'est qu'un coureur d'jupon et ma fille est trop bien pour c'te gars-là.

¤Asuna¤
Mouais... Merci beaucoup Togoro-san. Nous allons nous retirer afin de réfléchir sur cette affaire.

La demoiselle prit le Chuunin par le bras et sortit de la tente. Une fois le nez dehors, elle inspira profondément l'air frais de la nuit. Puis elle leva les yeux en direction d'Arai et lui dit:

¤Asuna¤
Arai-sensei, cet homme ne nous a rien appris de nouveau, et je suis certain que parler avec l'autre parti nous amenera au meme resultat. Ces deux hommes sont tellement campés sur leur position qu'il est impossible pour eux d'essayer de trouver un arrangement autre que le départ de l'un ou de l'autre. Le mieux, à mon avis, serait d'aller discuter directement avec leur enfant afin de voir leur avis à eux. Peut-etre que tout le clé de l'affaire se trouve là. Ouvrez le chemin!

Asuna attendit que le Chuunin se décide à avancer. Inconsciemment, elle avait toujours laissé son bras autour du sien.
Arai Tsumetai

Arai Tsumetai


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyVen 18 Juil - 20:08

[Asuna] - Arai-sensei, cet homme ne nous a rien appris de nouveau, et je suis certain que parler avec l'autre parti nous amènera au même résultat. Ces deux hommes sont tellement campés sur leur position qu'il est impossible pour eux d'essayer de trouver un arrangement autre que le départ de l'un ou de l'autre. Le mieux, à mon avis, serait d'aller discuter directement avec leur enfant afin de voir leur avis à eux. Peut-être que toute la clé de l'affaire se trouve là. Ouvrez le chemin!

Arai était bien embêté, il avait échoué dans son approche des faits, et sa gestion de la mission. Asuna avait plus de jugeote que lui. Il se senti honteux, et cela se lu probablement sur son visage encore jeune. Bien qu’il était Chuunin et qu’il ait 19 ans, Arai n’avait pas essuyé beaucoup de missions et son inexpérience le rattrapa lourdement aujourd’hui.

[Arai] –Grumpf… Qu… Raaah, je devrais pas me comporter ainsi face à toi. Je descend ma propre image… Mais bon, il faut dire que je suis pas doué, et c’est ainsi. Si tu n’étais pas intervenu je serais resté un moment dans cette tente, et ensuite je serais allé voir le deuxième marchand. Mais toi, tu as de suite trouvé que c’était fort inutile. Comme tu l’as dit, aller voir leurs enfants est une bonne idée, mais, qu’en tirerons-nous ? A tous les coups ils vont nous dire qu’ils s’aiment et patati et patata… Et après ?

*Bordel ! Pourquoi je suis aussi nul ? Je débordais de motivation il y a trois jours et là, je sers à rien ! Que faire ? … Nom de diou !*

Arai hésita. Puis se dégageant du bras d’Asuna, il réintégra la tente, seul.
Quelques instants plus tard il en ressortit.

[Arai] – Bon j’ai dû me montrer persuasif, enfin, mouais pas crédible. Peu importe, sa fille habite par là.

C’est alors qu’il reprit le bras de sa compagne de l’instant, comme guidé par un automatisme non compris, mais pas nécessairement non perçu.
Ils s’aventurèrent alors parmi la foule, tentant d’atteindre la dite maison. Les gens qui les croisaient n’arrêtaient pas de se retourner, voire s’arrêter, afin de regarder la jeune demoiselle en yukata. Son esthétisme abouti semblait plaire à beaucoup, hommes ou femmes. Les enfants eux s’attardaient aussi, mais davantage pour tirer sur le pantalon d’Arai qu’autre chose. L’impression d’inutilité s’accentua encore plus dans son esprit.

Pendant leur périple ils pénétrèrent quelques fines rues pour amoindrir la foule les suivant. Puis, au bout d’un moment, ils arrivèrent devant une bâtisse de moyenne classe si on prend en compte la beauté de la personne se trouvant devant. Une somptueuse demoiselle, égalant presque Asuna, était en train d’arroser les miteuses fleurs des fenêtres entrouvertes.
Arai s’approcha délicatement.

[Arai] – Je vous salue bien bas jeune demoiselle.

Elle se retourna, et le chuunin se présenta après avoir introduite son amie.

[ ???] – B… Bonjour. Je, excusez-moi, c’est mon père qui vous envoie ? C’est parce que j’ai revu Komi hier soir ?

[Arai] – Ha, non, du tout. Veuillez nous excusez pour ce malentendu. Votre père ne nous a envoyé nulle part. Nous sommes venu vous voir de notre plein gré. Pour tout vous, dire il s’avère que vos parents, à vous, dont je n’ai pas saisi le prénom…

[ ???] – Minata, monsieur.

[Arai] (reprenant) – Donc, vos parents à vous, Minata, et Komi, qui semblerait être votre ami, sont légèrement embrouillés. Les tensions ont dû naitre lorsqu’ils se sont installés en tant que commerçant, mais j’ai cru comprendre que ça a empiré depuis que vous, leurs enfants, aviez commencé à vous voir. Je me trompe ?

Minata sembla rougir. Mais elle ne tarda pas à se resaisir.

[Minata] – Non, c’est exact. Mais, si mon père ne vous a pas envoyé ici, il ne sait surement pas pour moi et Komi, hier soir… Pourriez vous garder le silence, je vous en prie.

Arai semblait tout a fait disposé à accepter toutes les requêtes de la jeune femme mais Asuna sembla prendre les devants. Se sentait-elle menacée par tant de beauté ?
Asuna

Asuna


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptySam 19 Juil - 0:34

L'expression qu'affichait Arai lorsqu'il sous-entendit qu'Asuna menait rondement mieux l'affaire que lui-même, ne put que faire sourire la demoiselle. Sans qu'elle le veuille réellement, une image d'enfant pris en faute apparut dans son esprit. L'attitude et l'expression du Chuunin s'en rapprochait tellement qu'Asuna dut se retenir pour ne pas faire un câlin au ninja, dans le but de le réconforter.

[Arai] – Grumpf… Qu… Raaah, je devrais pas me comporter ainsi face à toi. Je descend ma propre image… Mais bon, il faut dire que je suis pas doué, et c’est ainsi. Si tu n’étais pas intervenu je serais resté un moment dans cette tente, et ensuite je serais allé voir le deuxième marchand. Mais toi, tu as de suite trouvé que c’était fort inutile. Comme tu l’as dit, aller voir leurs enfants est une bonne idée, mais, qu’en tirerons-nous ? A tous les coups ils vont nous dire qu’ils s’aiment et patati et patata… Et après ?

¤Asuna¤
Peut-être, mais il y a plus de chances de résoudre le conflit en passant par les deux jeunes tourtereaux qu'avec leur père respectif.

Pendant un instant, Asuna crut qu'Arai était fâché car il se détacha de l'étreinte de la demoiselle, avant d'entrer de nouveau dans la boutique. La jeune femme commença à penser que le ninja avait décidé de faire cavalier seul, jusqu'au moment où il revint avec une information fort utile.

[Arai] – Bon j’ai dû me montrer persuasif, enfin, mouais pas crédible. Peu importe, sa fille habite par là.

Pour un peu, Asuna se serait senti honteuse d'avoir douté d'Arai. Ce qui aurait put aisément expliquer le fait qu'elle rougissait, mais il n'en était rien. La demoiselle fut surprise que le Chuunin lui prenne à nouveau le bras avant de prendre la direction de l'emplacement de la jeune fille du marchand.
L'élève ne dit pas un mot, et ne retira pas son bras non plus. Elle avait les yeux humblement baissé et une douce expression se dessina sur son visage. Tout ceci semblait faire augmenter l'aura de mystère et de beauté qui émanait de sa personne, car une foule de personnes s'arrêtaient afin de regarder le couple qu'elle formait avec Arai.

Asuna capta plusieurs regards émerveillés provenant d'hommes et de femmes. En retour, la demoiselle esquissa un léger sourire... mais peut-être que celui-ci était dû au fait que certains enfants s'amusaient à tirer le pantalon d'Arai. Afin de le consoler, Asuna posa son autre main sur le bras avec une douceur bien féminine.
Finalement, les deux jeunes gens parvinrent jusqu'au domaine de la jeune fille. Honnêtement, Asuna ne s'attendait pas vraiment à rencontrer une beauté, ayant déjà fait connaissance avec le père. Mais elle se trompait, la jeune fille au centre du problème était d'une beauté qu'en la voyant, Asuna comprenait parfaitement pourquoi le fils de l'autre marchand en était tombé amoureux.

Arai prit les devants, et bizarrement cette fois-ci, il ne manqua pas d'éloquence face à la jeune demoiselle. Asuna ne ressentait aucune jalousie vis-à-vis de la jeune demoiselle, Minata. Cependant, en étant parfaitement sincère avec elle-même, la jeune femme dut admettre qu'elle éprouvait une pointe de jalousie mais elle n'en fit rien. Ce sentiment était parfaitement irrationnel, car il n'y avait aucune raison pour elle d'éprouver de la jalousie. Elle chassa rapidement ce sentiment négatif et reporta son attention à la conversation qu'Arai était en train de mener.

[Arai] (reprenant) – Donc, vos parents à vous, Minata, et Komi, qui semblerait être votre ami, sont légèrement embrouillés. Les tensions ont dû naitre lorsqu’ils se sont installés en tant que commerçant, mais j’ai cru comprendre que ça a empiré depuis que vous, leurs enfants, aviez commencé à vous voir. Je me trompe ?

[Minata] – Non, c’est exact. Mais, si mon père ne vous a pas envoyé ici, il ne sait surement pas pour moi et Komi, hier soir… Pourriez vous garder le silence, je vous en prie.

A le regarder, il était plus qu'évident qu'Arai était sous le charme de Minata. Avant qu'il n'aille manger dans la main de la demoiselle, Asuna décida d'intervenir le temps que le Chuunin refroidisse ses ardeurs.

¤Asuna¤
Excusez-moi d'intervenir, Minata-san mais je me dois de vous demander ceci: vous êtes bien conscientes que votre relation avec le fils de Kaere-san est au coeur de la dispute, mais vous devez bien également savoir que revoir votre amant en secret n'est pas le meilleur moyen de régler tout ceci...

¤Minata¤
Je suis bien consciente de cela, Asuna-san. Mais que pouvons-nous faire?

¤Asuna¤
Y'a plus qu'une seule solution: allez directement les voir et les faire changer d'avis.

¤Minata¤
C'est impossible! Ils ne changeront jamais d'avis, mon père comme celui de Komi.

¤Asuna¤
Je me charge de ce détail. Pour le moment, que direz-vous de nous montrer le chemin jusqu'à la maison de ce fameux Komi, qui a réussi à ravir votre coeur.

Minata rougit jusqu'à la racine de ses cheveux, un timide sourire dessiné sur ses lèvres. De part cette simple proposition, Asuna avait d'une pierre deux coups: d'une part, elle avait rangé Minata de son coté, lui assurant d'arranger son histoire avec son amant et d'autre part, elle avait clairement énoncé le fait que la demoiselle était déjà éprise d'un autre... au cas où certains ninjas l'auraient oublié.
Si Arai mangeait dans la main de Minata, cette dernière mangeait désormais dans la main d'Asuna. Inutile de demander qui contrôlait toute la situation à cet instant, n'est-ce pas?
Arai Tsumetai

Arai Tsumetai


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptySam 19 Juil - 15:52

Encore une fois Asuna avait pris les rennes de cette histoire. Elle orienta le groupe vers une nouvelle direction, laissant une fois de plus Arai dans les cordes. Minata allait les mener à la maison de son petit ami, Asuna désirait s’entretenir avec lui, puis par la suite emmener les tourtereaux devant leurs parents respectifs et tenter de les raisonner. ‘Pourquoi pas’ se disait le Chuunin tout en marchant, mais selon lui quelque chose clochait. Si les parents avaient été si radical quant aux rendez-vous de leurs enfants, faire rencontrer les quatre protagonistes sur le même terrain pourrait s’avérer être du suicide. Togoro allait probablement sauter sur Komi, le blesser voire le tuer, et dans sa charge effrénée, il toucherait surement sa propre fille, volontairement ou non, sans non plus manquer d’heurter Kaere. Cette solution était-elle si bonne que ça finalement ?
Arai laissa devant les deux demoiselles, toute deux belles, bien que le yukata d’Asuna l’emportait haut la main. Il observa un petit moment leurs silhouettes se mouvoir en face de lui, puis il retourna à ses pensées.
Quel était le début de tout ceci ? Suzukaze l’avait abordé dans la rue, l’interpellant et cherchant à trouver de l’aide. Le premier pékin qu’elle aurait trouvé aurait fait l’affaire, et il avait fallu que ça tombe sur Arai. Elle lui expliqua qu’il devait régler l’affaire entre deux marchands. Togoro, son employeur, et Kaere. Et, elle lui donna un carnet ! Celui là, il l’avait oublié. Si important. Il lui servirait de ligne directrice. Bien entendu il fallait tout lire, et passer les commentaires probables, chercher à prendre de la distance vis-à-vis du contenu pour ne pas tomber dans un trou, disons. Arai attrapa donc le carnet dans sa poche. C’était bien un carnet de jeune fille, il n’avait pas fait attention auparavant, mais la couverture était plutôt délicate, et le crayon l’accompagnant pas moins raffiné. L’ouvrant, il découvrit quelques informations déjà connues sur Togoro et son rival. Les deux plus riches marchands du centre ville, mais qui n’affichaient pas leur argent ouvertement. Ils étaient plutôt du genre à investir. Le chuunin s’en étonna, étant donné l’apparence de son employeur. Les deux commerçants se crachaient donc dessus, Suzukaze ayant été voir les deux, elle en écrit qu’ils n’étaient pas si différents que ça. L’un quelque peu plus… animal que l’autre dans l’aspect et l’éloquence. Cependant, depuis peu, deux éléments firent que la guerre éclata plus que d’ordinaire. Le premier étant la rencontre de leurs enfants respectifs, qui se transforma en batifolage maintenant non autorisé. Et l’autre raison était l’arrivée d’un marchand itinérant, Isumo.

Arai dû interrompre sa lecture. Minata et Asuna venaient d’arriver, et il ne tarda pas à les rejoindre. Ils ne se trouvaient pas devant une maison, on aurait davantage dit une cachette de dernière minute. Asuna ne sembla pas surprise, elles avaient dû en discuter durant le trajet. Arai ne tarda pas à comprendre cela dit, Komi se cachait là, comme Togoro l’avait suggéré. Cependant, le chuunin pensa que l’endroit était peu propice à des rendez-vous amoureux. Sa maison était bien plus agréable pour…
Un jeune homme sortit à l’appel de sa compagne. Il était d’un banal déconcertant. Arai qui s’était fait une image du somptueux amant, probablement blond aux yeux étincelants, mais il n’en était rien. Un habit de paysan et le garçon se transformait en bouseux de seconde classe. La confiance d’Arai remonta, même si un pansement régnait toujours sur le haut de son petit nez. Il paraissait surpris à l’idée de voir deux inconnus en plus de sa demoiselle. Minata lui expliqua le tout et Arai en profita pour susurrer quelques mots à l’oreille délicate d’Asuna.

[Arai] (chuchotant) – Je te laisse avec ces deux là, je vais m’entretenir avec ce petit carnet dans la ruelle d’à côté. Dès que tu as finis rejoins-moi. Je ne suis pas sûr qu’il soit nécessaire vis-à-vis de notre mission de continuer sur cette voix. Cela dit, si tu veux faire un geste humain, je te suivrais. Mais ce geste ne presse pas.

Puis il se retira, saluant Minata et Komi d’un geste noble de la main. Un clin d’œil fut décerné à Asuna, dans la plus tendre discrétion.

De retour seul, Arai repris son carnet et en continua la lecture. Isumo était un marchand itinérant qui passait en ville quelques fois par an, pas davantage. Et visiblement il proposait chaque fois un lot de produits plus que spéciaux. Des produits qu’aucun autre marchand ne pourrait posséder. Isumo avait pour habitude de vendre sa marchandise aux commerçants de la ville, en tant que fournisseur. Et il semblerait qu’autant Togoro que Kaere étaient intéressés par cette marchandise. Quelle était-elle ? Cela n’était pas inscrit, mais quoiqu’il en fut, Isumo ne tarderait à quitter Kumo, le lendemain si Arai en croyait les notes. L’affaire pressait donc ! Que devaient faire les ninjas ? Peut-être valait-il mieux rendre visite à cet itinérant. Perdre du temps était le risque, Arai continua donc sa lecture en attendant Asuna, essayant d’en apprendre encore un peu plus.

Isumo, l’année précédente avait vendu son exclusivité à Kaere. Et l’année postérieure, à Togoro. Visiblement, soit il faisait chaque année un marchand différent, soit… il vendait au plus offrant. Ce qui pourrait expliquer que cette année tout parte en sucette. Si on raisonne un instant, cette année la rivalité entre les deux commerçants de Kumo augmenta en flèche à cause de leur querelle familiale. Et si à cela s’ajoute la possibilité d’avoir mieux que l’autre en terme de vente alors les tensions explosent. Chacun se bat pour avoir l’exclusivité marchande d’Isumo. Et étant donné l’argent que chacun possède, le combat doit être rude. On pourrait donc penser qu’ils misent et remisent, augmentant les enchères, mettant leur fournisseur dans un choix difficile à prendre. Tout en prenant en compte que l’itinérant partirait le lendemain ! Pour ne pas ruiner son parcours annuel à Kumo il lui fallait trouver quelqu’un à qui vendre ses marchandises. Arai surchauffait, il devait trouver quelque chose, et vite.

Mais, si Isumo choisissait, par exemple, Togoro. Ce dernier s’enrichirait probablement, et Kaere ? Les tensions étaient aujourd’hui telles qu’on ne sait ce qui pourrait advenir devant la défaite. Chacun des deux hommes était à bout. Perdre cette bataille n’arrangerait probablement pas les faits.
Il leur restait plus qu’à demander à Isumo quelle solution il avait dans sa manche. A moins qu’Asuna ne soit plus rapide à questionner. Tiens, la voilà qui revenait. Lui révéler tout ceci aiderait le duo à résoudre l’affaire. Arai ne s’en priva donc pas.
Asuna

Asuna


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyLun 21 Juil - 3:41

Minata ne se fit pas prier pour se rendre chez Komi, son amant. D'ailleurs, Asuna était certaine que si elle ne lui aurait pas proposé à l'instant d'aller le voir, la fille de Togoro aurait trouvé une excuse pour le voir.
Certaine qu'elle devait rejoindre son âme soeur le plus rapidement possible, Minata marchait d'un pas décidé et pressé, très pressé. On aurait dit une souris attirée par un gros morceau de fromage.
Asuna devait presque courir pour rester à son niveau, un coup d'oeil derrière elle lui permit de voir que Arai-sensei les suivait. Cependant, ce dernier semblait absorbé par un carnet.

*Surement le carnet qu'on lui a transmis en même temps que le boulot*

La demoiselle laissa le Chuunin dans sa lecture, et repartit au pas de course afin de ne pas se laisser distancer par la demoiselle amoureuse. Arai étant un ninja gradé, il saurait les rejoindre s'il les perdait, ce qui n'était pas encore dans les capacités d'Asuna, d'où son choix de rester collée aux traces de Minata plutôt que d'attendre le chef de mission.
Parce qu'ils fallait bien qu'elles arrivent chez Komi, Minata s'arrêta finalement devant la cachette de son copain. Pendant qu'elle galopait, la demoiselle avoua à Asuna qu'en réalité, elles ne se rendaient pas réellement chez Komi mais vers l'endroit qui lui servait de repère en attendant que les envies de meurtres du père de la jeune fille se soient envolées.

Il était plus qu'évident, après avoir vu l'endroit, que ce n'était pas la demeure de Kaere mais Asuna s'en fichait, elle n'avait pas prévu de s'inviter chez le marchand de toute façon. Elle venait simplement ramasser la seconde partie du problème.
Derrière elle, Arai se rapprocha d'elle et bizarrement, Asuna se sentait plus à l'aise maintenant qu'il était près d'el.. d'eux, près du groupe maintenant agrandi par l'arrivée de Komi.
D'ailleurs en parlant de l'héritier de Kaere, ce dernier n'avait au premier abord rien de particulier: ce n'était pas une beauté fatale, mais pas une mocheté non plus. Mais en y regardant de plus près, ou en y faisant plus attention, on se rendait compte que le jeune homme dégageait une aura de charisme incroyable. Avoir avoir entendu les premiers mots qu'il prononça, Asuna était persuadée qu'il aurait pu faire acheter n'importe quoi à n'importe qui, en affirmant à son client qu'il était en train de faire l'affaire du siècle... en tout cas, Asuna l'aurait fait.

Minata présenta Arai et Asuna à son amoureux, ainsi que le plan que cette dernière avait mis en place avant de... ne plus rien dire du tout. Komi, quant à lui, se présenta également et fut transporté de joie en apprenant que la fin des problèmes avec sa bien-aimée allait bientôt prendre fin. Il remercia très brièvement Asuna avant de reporter son attention sur Minata... et lui non plus, ne prononça plus un seul mot.
Au départ, Asuna pensa qu'ils étaient tellement émus de se retrouver qu'ils ne trouvaient plus les mots pour s'exprimer mais lorsque la cinquième minute passa et qu'aucun son ou mot ne sortit de la bouche de l'un ou de l'autre, la demoiselle commença à se douter de quelque chose. Et elle avait raison: les deux tourtereaux se regardaient dans le blanc des yeux, éperdus d'adoration pour l'autre et Asuna commença à trouver ce silence bien pesant, et cela la mettait plutôt mal à l'aise.

Arai s'approcha du groupe, et Asuna en aurait presque poussé un soupir de soulagement car elle pensait qu'elle ne serait plus seule désormais et qu'ils seraient deux à supporter ce silence écoeurant. Mais ce dernier se dépêcha de les laisser à nouveau, prétextant devoir lire son carnet tranquillement. Il fut hors de portée avant même qu'Asuna ne puisse dire quoique ce soit.

*Le lâche! Il me laisse tenir la chandelle toute seule!! Attends que je lui mette la main dessus... ses oreilles vont siffler, parole d'Asuna!*

Le salut de la main qu'il fit à l'égard du couple ne fut même par remarqué par les personnes concernées, par contre, Asuna remarqua bel et bien le clin d'oeil du Chuunin qui lui était adressé. A cet instant, toute idée de vengeance la quitta et elle sentit rapidement le rouge lui monter aux joues. Etait-il en train de se jouer d'elle? Avait-il fait exprès de la laisser toute seule face au couple ou alors est-ce que ce clin d'oeil signifiait autre chose? Asuna se plaisait à croire à la seconde alternative si bien qu'elle se mit à supporter le silence débordant d'amour des deux amants sans aucun problème.

La demoiselle profita également de ce silence pour revoir son plan un peu plus sérieusement. C'était bien beau de vouloir forcer les pères à accepter la relation de leurs enfants, mais encore fallait-il trouver un moyen infaillible de leur faire avaler la pillule...

*Bah, on improvisera le moment venu... Qu'est-ce qu'est en train de faire Arai-sensei? A-t-il fini de consulter son carnet?*

Asuna décida de laisser le couple muet mais amoureux à en devenir écoeurant quelques instants, et se dirigea vers l'endroit où Arai s'était isolé pour lire son carnet en paix. Ce dernier semblait d'ailleurs en avoir fini avec la lecture puisqu'il avait les yeux levés vers elle alors qu'elle s'approcha de lui.

¤Asuna¤
Avez-vous trouvé quelque chose d'intéressant, sensei?

Apparemment oui, car le Chuunin lui parla d'un certain marchand ambulant qui serait plus ou moins au centre de la dispute également. Arai semblait penser que régler ce problème apaiserait les tensions entre les deux marchands... et dans ce cas, l'acceptation du couple serait plus facile. En gros, les deux problèmes étaient plus ou moins liés: il leur fallait résoudre les deux pour ramener la paix à Kumo.

¤Asuna¤
Comme vous l'avez dis avant, le couple peut attendre encore un peu. Si cet Isumo doit partir demain, il devient notre priorité. Que dites-vous d'allez rendre une petite visite à ce marchand ambulant, Arai-sensei? Je suppose qu'on ne risque rien à laisser ces deux tourtereaux tous seuls. Est-il écrit dans ce carnet l'endroit où loge cet Isumo? Ah oui, sachez également que je suis fort déçue de vous, Arai-sensei et que nous règlerons tout cela une fois cette affaire terminée. Bon, on y va?

La demoiselle apprentie-ninja avait dit tout ceci sur le ton normal de la conversation. On ne ressentait aucune colère, aucune menace, aucune froideur dans sa voix mais cela ne rendait pas pour autant ses paroles moins importantes.
Arai Tsumetai

Arai Tsumetai


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyMar 22 Juil - 17:34

[Arai] –*Merde qu’est-ce que j’ai fais encore… ?*

Cette dernière remarque d’Asuna l’avait perturbé. Il ne tarda pas à se poser beaucoup de questions. Avait-il mal agit ? Ou était-ce le fait qu’il l’avait laissé seule en compagnie des deux tourtereaux ? A moins que ça ne soit un regard mal placé, ou justement un regard qui n’avait pas existé, auquel elle s’attendait… Il en perdit donc sa concentration et se mit à guider la jeune fille dans les mauvaises rues. Il ne faisait plus attention à rien, et elle, ne sachant pas où ils se rendaient, ne se rendit compte de rien. Jusqu’à ce que le chuunin ne s’arrête en pleine ruelle, cherchant un point de répère.
Il venait de réaliser qu’il venait de les perdre…
D’un signe de la main, gêné, il lui demanda de rester sur place un instant. Concentrant son chakra une seconde dans ses jambes, il prit appuis en pliant ses genoux, et d’un coup sec il déchargea son énergie et sauta sur un toit à proximité. On aurait dit qu’il s’était envolé pour de bon, à la poursuite d’une lune naissante dans le ciel encore bleuté.
A l’atterrissage il manqua de tomber, glissant sur les tuiles humides. Cherchant du regard un édifice proche de sa destination il ne fit pas attention au chat passant à toute allure entre ses pieds. Emporté par son propre déséquilibre il glissa de nouveau, arrachant une ardoise du toit qui alla se perdre dans la ruelle… où se trouvait Asuna. Arai crispa sous l’attente d’un cri de douleur, et fort probablement d’un kunai envoyé en compensation mais rien ne vint.
Soit elle n’avait rien subi, la tuile ayant chuté à côté, soit il l’avait tué.
Cette idée soudaine ne l’empêcha pas de prendre son temps pour observer les alentours. Allez savoir pourquoi ! La peur tétanise parfois l’homme le plus courageux, dans d’autres cas on appelle ça de la stupidité. Ici, à vous de choisir.

Une fois leur destination, enfin, retrouvée, Arai descendit du toit en sautant comme à l’aller. Et il découvrit une Asuna un peu choquée, la tuile brisée au sol. Se l’était-elle mangée finalement ? Ou juste la surprise ? Arai paria qu’elle ne tarderait pas à lui révéler les secrets de l’histoire.

[Arai] – Euh… Pardon.

Il aurait mis sa main à couper que cela ne suffirait pas…

Quelques instants plus tard ils se remirent en route, le temps de s’expliquer probablement.
Arai les guida au travers des rues et boulevards, pénétrant quelques ruelles parfois mal fréquentée. Asuna dû répondre aux quelques vieillards lui ayant attrapé les fesses ou simplement le bas du yukata, espérant en distinguer les dessous.
Le groupe à l’allure de couple arriva devant une place de taille moyenne, une fontaine représentant une créature de la mythologie du pays figurait en son centre. Arai n’y connaissais pas grand-chose, mais l’animal était facilement identifiable. C’était le Kirin. Il se souvint avoir lu que des maitres dans l’art du Ninjutsu réussirent à dompter ce dieu des tempêtes et d’en faire leur allier durant une bataille. Cette voie était vraiment puissante. Elle pouvait raser un village entier avec un tel allier. Son rôle à lui, en tant que médecin, serait de récupérer les morceaux du carnage… Bien qu’il pensa aux nombreuses victimes que cela produirait, il fut soulagé d’être dans le camp des kuméens. Juste l’espace d’un instant.
Plusieurs caravanes jonchaient le long de la place, l’une d’entre elle appartenait à Isumo. Ils se retrouvaient parfois entre marchands ambulants, partageant quelques produits, quelques connaissances, et de temps à autres quelques clients. Souvent ils transportaient avec eux leur famille au grand complet. Ce qui fit que le spectacle qui s’ouvrait au chuunin lui apparu précieux. Des hommes organisaient leurs stands ou leurs stocks alors que leurs femmes leur apportaient eau et nourriture, s’occupant entre temps des enfants, et dansant à quelques occasions face aux passants.

Isumo lui était seul. Pas de femmes, fixe tout du moins. D’après le carnet il était connu pour sa frivolité et son caractère libertin. Suzukaze en avait mis des adjectifs le qualifiant dans son carnet. Et ils n’étaient pas tous de bon augure. Arai pensa alors à Asuna, et se demanda si elle résisterait à l’envie de tuer le marchand sous peine qu’il lui ait mal parlé, ou qu’il l’ait ‘mal’ regardé… C’était une ninja après tout, elle devait montrer une certaine impassibilité.

C’est ainsi qu’ils pénétrèrent la caravane d’Isumo.

Celui-ci leur sourit chaleureusement, affichant un sourire qui redoubla d’intensité lorsqu’il vit entrer la demoiselle en yukata. Arai se demanda même si l’homme n’allait pas être soumis au cliché du pervers, celui qui saigne du nez à la moindre excitation. Ne préférant pas assister à un massacre en public, le chuunin perça le silence.

[Arai] – Je vous salue marchand Isumo. Je me nomme Arai et voici Asuna. Nous avons été envoyés par une femme que vous avez rencontrée, elle s’appelle Suzukaze Eimi. J’imagine que cela vous parle. Nous aurions donc besoin de quelques éclaircissements quant à vos affaires au sein du village de Kumo.

Le marchand souriait toujours, d’autant plus qu’il se rappelait de la plantureuse Suzukaze. Arai poursuivit.

Nous savons que vous vendez chaque année une partie de votre stock à un marchand de la ville. Et que, depuis quelques passages ici, deux clients se battent pour s’arracher vos produits. Nous parlons évidemment de messieurs Kaere et Togoro. Après nous être renseignés, il nous est paru évident qu’aucun des deux ne lâchera l’affaire. Et si j’en crois les dire de mademoiselle Suzukaze (les yeux du marchands pétillèrent sous l’évocation de ce nom, et du souvenirs auquel il était attaché), chacun des deux marchands vous propose une somme exorbitante pour acquérir votre marchandise. Je me trompe ?

[Isumo] – Bien entendu que non, mais le premier marcassin venu l’aurait deviné.

L’homme avait retrouvé son sérieux en un instant. Quand on parlait affaire les marchands pouvaient se montrer très voraces. Celui-ci nageait entre l’ébullition de désir et la passion des affaires.

[Arai] – Je suis d’accord. Cependant, il va bien falloir choisir à quel marchand, entre Togoro et Kaere, vous allez vendre votre stock exclusif. Or, si vous en choisissez un, comment réagira l’autre ? Et ceci un marcassin ne peut encore y penser. Les conséquences d’un tel choix sont assez dérangeantes car non prévisibles étant donné la nature de ces deux hommes. La jalousie qu’ils ont l’un pour l’autre pourrait les mener à faire quelque chose d’interdit. Que cela soit un crime mineur tel le vol, ou majeur, comme le meurtre. C’est pourquoi nous sommes venus vous voir. Et ma question est la suivante : n’auriez vous pas une autre marchandise dite exclusive ?

Le silence tomba. Isumo fixa droit devant lui, et on ne pouvait distinguer l’intension de son regard. Arai se senti mal à l’aise, croyant que sa question n’avait réveillé de mauvaises choses. Isumo quitta son siège et disparut derrière un rideau dont les anneaux cliquetèrent à son passage. L’homme réapparut non longtemps après, une boite à la main. Il sembla attaché à ce qu’elle contenait, comme quelque chose auquel il tenait.
Il posa le tout sur la table et en ouvrit le couvercle, révélant son contenu.

[Isumo]- Disons que j’ai toujours ça en réserve…

*Des… sous vêtements en dentelle… ?*
Asuna

Asuna


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyMer 23 Juil - 3:46

L'air interrogateur d'Arai lorsqu'Asuna lui avait annoncé qu'ils avaient tous deux des choses à régler, une fois cette affaire au clair, fit intérieurement sourire la demoiselle. Mais cela ne se remarqua pas sur son visage, pas l'ombre d'un sourire ne vint pertuber l'air sérieux qu'elle s'était donné depuis la fin de cette conversation avec le Chuunin.
Asuna se contenta de suivre silencieusement Arai, le laissant mener la marche jusqu'à l'emplacement d'Isumo. Le ninja semblait marcher d'un pas assuré, aussi Asuna ne se doutait pas l'ombre d'un instant qu'il était en train de les perdre en plein milieu du village... jusqu'au moment où il s'arrête net. Arai demanda d'un geste de la main à ce qu'Asuna ne bouge pas de sa position, avant de se lancer le haut d'un toit, d'un seul saut.

*Frimeur...*

Alors qu'elle attendit le retour du Chuunin, Asuna en profita pour regarder autour d'elle. Elle n'eut pas le temps d'observer grand chose, car un mouvement au coin de son champ de vision attira son attention, et mis en marche ses réflexes. Asuna chercha rapidement quelque chose avec ses deux mains. L'une d'entre elles attrapa la canne d'un veilliard qui passa à coté d'elle, juste à ce moment et d'un ample mouvement de bras, la demoiselle frappa la chose qui était en train de tomber sur elle. Le projectile vola en éclats et les débris allèrent frapper une femme quelques pas plus loin. Cette dernière poussa un cri de frayeur sous l'impact de ce qui s'avérait être une tuile d'ardoise. Asuna ne mit pas longtemps à deviner qui était responsable de tout de bazar.

*Arai-sensei... Vous n'êtes qu'un idiot!*

Asuna rendit rapidement la canne au vieil homme en s'excusant humblement. Son sourire, mêlé à son yukata eurent l'effet escompté. Le vieil homme oublia immédiatement cette histoire et repartit d'un pas tranquille, un sourire béat accroché à ses lèvres.
Arai choisit ce moment pour revenir auprès de la demoiselle, et ses excuses confirmèrent qu'il était bien le responsable de la chute de la tuile d'ardoise, et par extension vraiment étendue, de son envoi sur la femme. Cette dernière avait d'ailleurs repris ses esprits, et avançait dans la direction des deux jeunes gens, les yeux remplis de colère à la recherche du coupable.
Asuna répondit aux excuses d'Arai d'un ton neutre.

¤Asuna¤
Ce n'est rien Arai-sensei... Comme on dit, bien plus de peur que de mal hein? Enfin, je dis ça pour moi parce que pour vous...

¤Femme victime de la maladresse d'un Chuunin¤
Qui m'a envoyé cette tuile ?!?!

Asuna ne dit rien, elle se contenta seulement de pointer du doigt Arai, qui se tenait à ses cotés avant de reculer prudemment, dans le but d'éviter les dommages collatéraux. Ce simple doigt pointé dans sa direction fit du Chuunin, le responsable aux yeux de la femme, sans que ce dernier ne puisse se défendre. Cette dernière déchaîna toute sa colère sur le jeune homme, en le nommant de tous les noms d'oiseaux possibles et inimaginables. Sa voix grimpait de plus en plus haut au fur et à mesure qu'elle tapait Arai, jusqu'à atteindre un niveau sonore apte à être entendu dans tout le village aussi clairement que si elle s'était trouvée à cotés de chaque habitant.
Asuna se délectait du spectacle, même elle ne laissait rien transparaître. Ceci était la première phase de son plan destiné à punir Arai, la suite attendrait d'autres occasions comme celle-ci.

Une fois que la dame fut calmée et partie dans une des nombreuses ruelles, Asuna se rapprocha d'Arai, un sourire hautain dessiné sur ses lèvres.

¤Asuna¤
Cela vous apprendra, sensei! Et encore, vous n'avez pas tout vu... Bon, laissez-moi voir l'étendue des dégats: elle n'y est pas allée de main morte dites donc!

La demoiselle examina rapidement le Chuunin, puis une fois sûre qu'il ne mourra pas de ses blessures, les deux personnes reprirent leur chemin en direction de l'emplacement d'Isumo.
Sur le chemin, Asuna remarqua la statue d'un animal qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Elle aurait bien aimé questionner Arai mais ce dernier marchait trop vite pour qu'elle puisse en parler. Enfin bref, elle se renseignerait sur le sujet plus tard.

Le couple, si l'on pouvait les appeler comme cela, finit par arriver à l'entrée de la caravane du fameux Isumo. Cette dernière était placée en plein centre de dizaines d'autres caravanes qui appartenaient à d'autres marchands ambulants.
Alors qu'Asuna franchit la porte de la caravane du marchand, l'homme qui y vivait agrandit son sourire à la seule vue de sa personne. Mais plus que ce sourire à l'allure perverse, c'était le filet de bave qui commençait à apparaître au bord de ses lèvres qui révulsa la demoiselle. Cet homme avait toutes les caractéristiques d'un obsédé qui considérait les femmes comme des choses sans cervelle, dont le seul but était de rendre les hommes heureux... par toutes sortes de moyens.

Bien que l'envie d'enfoncer la tête de cet homme dans la boue démangeait Asuna, cette dernière parvint, au prix d'un incommensurable effort, à résister et elle resta stoïque face au regard avide d'Isumo. Arai vint à la rescousse de la demoiselle en emmenant Isumo sur le terrain des affaires. Pour le coup, Asuna s'autorisa à pousser un discret soupir de soulagement. Puis elle se concentra sur la discussion qu'Arai menait avec le marchand: le Chuunin lui expliqua la situation dans laquelle Isumo s'était impliqué et lui demanda s'il avait un second objet exclusif à présenter aux deux marchands afin que chacun puisse en posséder un. Ainsi, la tension entre ces deux-là diminuerait et les choses pourront peut-être s'arranger sans qu'il n'y ait une effusion de sang.

Isumo affirma qu'il avait peut-être bien un autre objet à présenter, avant de disparaître derrière un rideau sale. Il réapparaut très vite de nouveau devant eux, tenant dans le creux de ses bras un coffret qui semblait avoir beaucoup de valeur... a ses yeux du moins, si l'on en jugeait par l'attitude qu'il adoptait vis-à-vis de la boîte.
Le marchand ouvrit le coffret et Asuna se rapprocha afin de voir ce qu'il contenait à l'intérieur.

*Hein? Ca veut dire quoi tout ca? Pourquoi est-ce qu'il y a de sous-vetements feminins dans cette stupide boite?*

¤Asuna¤
C'est donc ça votre second objet exclusif ?! Qu'est-ce que cela signifie? Vous êtes une de ces personnes qui collectionne les sous-vetements de femmes?!

*Pervers...*

[HRP: désolé, je n'ai aucune idée de ce que tu avais en tête avec ces sous-vetements... Je te laisse donc le plaisir de mettre ton idée en place ^^]
Arai Tsumetai

Arai Tsumetai


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyMer 23 Juil - 16:51

(No prob poulette :p)

Asuna ne sembla pas très heureuse suite à cette proposition. Elle défendait les femmes comme une vraie chef ! Ses mots tranchèrent l’atmosphère d’un coup vif. Isumo la regarda d’un air blasé, et quelque peu offensé dans le fin fond de ses iris.

[Isumo] – Ce sont des objets de vente que je n’ai pas encore voul-… pu refourguer. Je ne les, hum, collectionne pas, je les achète et les revend. C’est ma vie ! Si je vous avais présenté une boîte pleine de jouets en bois pour enfants vous m’auriez traité de Gamin dégénéré ayant contracté le syndrome de … Me souviens plus du nom.

[Arai] – Bon, il suffit, arrêtez vos enfantillages, nous sommes en pleine affaire là. Donc reprenons Isumo-san. Si je comprends bien, nous irions alors proposer cette marchandise à l’un des deux marchands. Et, pardonnez moi cet écart mais, vont-ils accepter ? Je suis vraiment sceptique sur la question.

Isumo paru étonné du problème exposé.

[Arai] – Juste pour avoir une idée, quel est cette marchandise que vous leur avez proposé depuis votre arrivée cette année ? Celle pour laquelle ils se battent.

Cette fois-ci Isumo avait l’air tout gêné, et tout heureux. Son air fourbe s’afficha au grand jour. Toussotant délicatement, tel un marchand prude, il répondit :

[Isumo] – Ils ne savent pas ce que je vais leur vendre.

Asuna et Arai ne tardèrent pas à se regarder, incompréhensifs. Fixant ensuite l’itinérant, ce dernier se hata de s’expliquer davantage.

[Isumo] – Et bien disons que chaque année ils se battent sans savoir. Ils savent simplement que ce que je vais leur proposer va faire grimper leurs ventes. Ils ne se soucient pas de savoir ce que c’est. La compétition les emmène un peu loin. Mais regardez, voici ce que je compte leur vendre cette année.

Le marchand attrapa une autre boite qui attendait sagement sur le côté de l’armoire. Il la posa sur la table, poussant la première, et l’ouvrit. Isumo en sortit des sous-vêtements mais de cuir cette fois-ci. Sur certains des pointes étaient attachées, d’autres des fermetures en zip permettaient des aérations imprévues. Arai pencha la tête sur le côté, et Asuna semblait offensée, encore une fois. Mais à y bien regarder, on distinguait à la fois des accessoires femmes et hommes. Des anneaux métalliques titillaient la curiosité du chuunin qui n’osa cependant pas poser de questions. Asuna l’aurait probablement incendié.

[Isumo] – Ca vient de sortir, c’est de l’exclusivité pure ! Alors bon, pour combattre ça, il n’y a que les sous-vêtements raffinés que je vous ai montrés. Ils n’auront pas la même clientèle ainsi, sauf cas exceptionnels, et n’auront plus de raisons de se taper dessus. A condition que les femmes, et hommes, de Kumo aiment ces deux marchandises… Mais étant donné mon expérience passée, je pense que ça fera l’affaire. Le monde a ses secrets, et chacun sur cette terre a des envies à assouvir.

D’ailleurs mademoiselle, ne voudriez-vous pas que je vous offre l’un de ses bijoux ? Essayez-en un, une cabine se trouve sur votre droite. C’est cadeau !

Isumo désigna la boite de sous-vêtements, suivi de celle d’accessoires étranges de cuirs et de métal. Ses bijoux n’étaient probablement pas les mêmes que ceux d’Asuna. Arai attendit le clash… Et préféra intervenir avant que l’homme ne meurt.

[Arai] – Isumo-san, je ne doute pas qu’Asuna-san soit intéressée par vos produits, mais cela dit j’aimerais que vous en discutiez une fois l’affaire réglée. Avant cela, qui a proposé la plus haute somme entre les deux marchands ?

Isumo grimaça mais reprit son sérieux.

[Isumo] – Togoro m’a envoyé une missive de matin. Il est en tête, malgré celle que Kaere m’a faite parvenir il y a une heure. Le montant est différent d’au moins 15%.

[Arai] – Togoro devrait donc bénéficier d’ici peu de l’exclusivité. Et Kaere disposerait alors de l’issue de secours, disons. Comment pensez-vous qu’il réagira, en constatant être le « second » ?

[Isumo] – Vous savez, il suffit simplement qu’il ne le sache pas. Autant dire à chacun qu’il a eu son exclusivité, comme prévu. Ils se sont toujours disputé de toute manière, et chaque année, ils prétendent l’avoir reçu tous les deux. Seul un disait la vérité, l’autre bluffait pour faire en sorte que le premier ne prenne pas la grosse tête et n’ai gagné ouvertement la partie. Cette fois-ci ce sera identique, sauf qu’aucun ne mentira. Vous marchez ?

Arai signala qu’il allait prendre cinq petites minutes pour réfléchir. Ne sortant pas de la caravane, il se posa sur une chaise à côté de lui et médita. Togoro et Kaere allaient encore se mettre sur la face, c’était inévitable. Cependant, Isumo aurait vendu sa marchandise et le commerce de Kumo n’allait pas perdre un itinérant aussi important que lui. Autant régler son cas à lui en premier, et s’occuper des deux stupides marchands ensuite, quitte à leur rendre visite un mois plus tard pour réparer les dits dégats potentiels.
Le chuunin adressa un coup d’œil à Asuna, signalant qu’il n’allait pas prendre son avis pour cette partie de la mission. Il s’excusa donc discrètement.

[Arai] – Je marche. Je vous laisse apporter vos marchandises aux deux marchands. Cependant, il vaudrait mieux pour vous qu’aucun des deux ne sache que vous en apporter une à l’autre. Alors je vais vous laisser Asuna-san pour la première livraison. Elle restera avec le marchand vu, le surveillant, en attendant que vous apportiez le reste à l’autre. Moi, je vais aller faire mon rapport.
Asuna, je peux te parler un instant ?


Arai sortir de la caravane, suivit de peu par la jeune femme. L’air balaya leur chevelure, faisant entremêler un bref instant leurs cheveux.

[Arai] – Excuses-moi pour cette dernière initiative. Tu ne crains rien, je ne serais pas loin au cas où. Je vais simplement écrire mon rapport dans ce carnet et l’envoyer à Suzujaze-san. Je te suivrais n’ait crainte. Une fois la livraison faite des deux côtés, je repartirais. Si tu as besoin de moi tu me laisse un mot à l’académie ou tu viens directement me voir chez moi. Au cas où tu voudrais régler le problème des tourtereaux, par exemple. Ou simplement me rendre visite.

Un simple clin d’œil, un sourire chaleureux et une impulsion de chakra. Le chuunin venait de s’envoler sur les toits, une nouvelle fois.

Il entendit en bas :

[Isumo] – Alors, la demoiselle veut-elle essayer un de mes bijoux ?
Asuna

Asuna


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyMer 23 Juil - 23:40

Peu importe ce qu'il disait ou pouvait dire, Asuna était convaincue qu'Isumo n'était qu'un vieux pervers. Peu importe les justifications qu'il pouvait apporter pour sa défense, la demoiselle avait déjà fait son opinion sur la personne qui habitait dans la caravane.
La jeune femme préféra se taire, de peur de laisser ses émotions prendre le dessus sur le sérieux avec lequel elle devait aborder la mission qui, rappelons-le, était confié à Arai. Elle se contenta simplement d'écouter le Chuunin parler de l'affaire ainsi que de l'idée de vendre un second objet exclusif au marchand qui n'aurait pas eu le premier objet. Même si cela la répugnait de l'admettre, Asuna se devait d'avouer que le plan que les deux hommes avaient mis sur pied était brillant.

Maintes fois, Asuna s'était retenue de balancer son poing, voire les deux sur la face du vieil obsédé. Et toutes ces fois, elle était parvenu au prix d'un effort plus que surhumain, à réfréner ses pulsions meurtrières. Heureusement, dans la plupart des cas, Arai avait eu l'initiative à chaque moment, d'emmener le marchand sur un terrain beaucoup moins dangereux... pour sa santé. En réalité, à chaque moment où Isumo provoquait ouvertement Asuna, en lui proposant par exemple d'essayer un des sous-vêtements qu'il possédait en "exclusivité", Arai eut l'intelligence de ramener l'attention du vieil obsédé sur l'affaire des deux marchands. Ce qui fonctionnait tout le temps, au grand soulagement de la demoiselle.

Arai finalisa le plan et chargea Asuna de finir la mission, sans en parler au préalable à la personne concernée. La jeune femme ajouta cet "petite" erreur à la jolie liste des erreurs qu'il était considérablement en train d'allonger au fur et à mesure que la mission avançait. Asuna se dit mentalement qu'il n'aurait peut-être pas les moyens de la dédommager de tout ça... Mais ce n'était pas le lieu ni le moment de parler de tout ceci.
Le coup d'oeil que le Chuunin lui adressa en signe d'excuse rencontra un mur de glace... très froide la glace. Le visage d'Asuna s'était refermé et ses yeux, d'ordinaire chaleureux, étaient à présent aussi durs que des agates et arboraient des reflets tranchants. Mais la demoiselle ne dit rien, pas plus qu'elle ne piqua de colère ou frappa la première personne à sa portée. Lorsque le ninja demanda à lui parler en privé, Asuna suivit Arai, résistant à l'envie de lui défoncer le derrière du crâne avec ses poings.

[Arai] – Excuses-moi pour cette dernière initiative. Tu ne crains rien, je ne serais pas loin au cas où. Je vais simplement écrire mon rapport dans ce carnet et l’envoyer à Suzujaze-san. Je te suivrais n’ait crainte. Une fois la livraison faite des deux côtés, je repartirais. Si tu as besoin de moi tu me laisse un mot à l’académie ou tu viens directement me voir chez moi. Au cas où tu voudrais régler le problème des tourtereaux, par exemple. Ou simplement me rendre visite.

¤Asuna¤
Vous aucunement besoin de me suivre, Tsumetai-sensei. Je saurai parfaitement me débrouiller toute seule. Retournez à vos affaires et laissez-moi tranquille.

Même un abruti aurait noté qu'Asuna avait appelé le Chuunin par son nom, et même l'être le plus abruti que pouvait porter cette terre en aurait déduit la signification de ce changement. La jeune élève ne dit pas un mot supplémentaire et attendit que le ninja disparaisse de son champ de vision, avant de reprendre son calme. Asuna inspira puis expira profondément, décidemment les hommes étaient tous pareils: pas un pour rattraper l'autre. Dans sa vague de colère, la demoiselle était certaine qu'Arai finirait pareil que le vieil obsédé qui se tenait dans son dos, à l'intérieur de la tente. Ils étaient faits dans le même moule!
Une fois un peu plus calme, Asuna décida de porter le colis dont elle avait la charge, à son nouveau propriétaire. Mais alors qu'elle s'apprêtait à faire le premier pas, la demoiselle entendit une voix derrière elle:

[Isumo] – Alors, la demoiselle veut-elle essayer un de mes bijoux ?

C'était la phrase de trop... Asuna stoppa net son début de marche, et resta figée plusieurs secondes. Puis lentement, elle tourna la tête en direction du vieil obsédé, un sourire crispé qui sentait bon la colère, était gravé sur ses lèvres. Une veine tambourinait de façon machinale sur une de ses tempes, et le vieil homme commença à transpirer sous le regard furieux d'Asuna.
Ce dernier tenta de présenter ses excuses à la demoiselle, avouant qu'il était aller beaucoup trop loin et que cela ne se reproduirait plus et plein d'autres choses encore. Mais sa langue s'emmêlait dans sa bouche et il bégayait de plus en plus, alors que la jeune femme s'approchait lentement vers sa position. A présent, Isumo suait à grosses gouttes et tourna la tête à sa gauche puis à sa droite dans l'espoir, de trouver une issue de secours mais rien ne semblait pouvoir le sauver du courroux de la demoiselle en furie qui se tenait devant lui.

Une bonne dizaine de minutes s'était écoulée depuis qu'Asuna s'était avancée en direction d'Isumo, avant que la jeune femme ne ressorte avec un air satisfait et serein dessiné sur son visage. Elle tenait en ses mains les deux boîtes qu'elle devait livrer aux deux marchands.

Le lendemain, on rapporterait que le marchand ambulant avait été retrouvé dans sa caravane dans un état pitoyable. Ses deux bras seraient cassés et son visage totalement tuméfié. Il aurait été impossible de lui tirer un mot de cette histoire, et le pauvre homme entrait dans une crise de panique à la vue d'une fille. Mais cela ne se savait pas encore à l'heure qu'il était.

Asuna se rendit dans la boutique de Togoro, et lui donna la boîte contenant les sous-vêtements en cuir. Elle lui expliqua qu'il avait gagné les enchères et qu'Isumo l'avait chargé de lui livrer le colis en mains propres. Togoro exultait à l'annonce de sa victoire contre Kaere, et ne prit même pas la peine d'ouvrir la boîte pour admirer la fameuse exclusivité qu'il venait de remporter. Après s'être suffisamment auto-félicité, le marchand retrouva son instinct de marchand et son oeil expert avait remarqué qu'Asuna tenait une autre boîte. Il lui demanda d'un ton suspicieux ce que c'était, et ce que la boîte contenait.

Sans se démonter, Asuna posa la boîte sur le comptoir et l'ouvrit devant ses yeux. Elle lui dévoila les sous-vêtements en dentelle sans aucune gêne, ni aucune peur.

¤Asuna¤
Ce sont des cadeaux d'Isumo-san. Il a insisté pour me les donner, certain qu'ils m'iront très bien. Vous voulez peut-être que les essaye devant vous, pour vous convaincre...

Le regard qu'elle lui lança, annonçait plus que clairement que le marchand devait prendre cette question au second degré, sous peine de représailles. Togoro semblait bel et bien avoir compris le message.

¤Togoro¤
Heu...N..non non, je suis sûr que cela vous va à ravir.

¤Asuna¤
Je suis bien de votre avis, Togoro-san.

Pour la peine, le marchand ne s'intéressa même plus aux sous-vêtements d'Asuna, et se dépêcha de les remettre dans la boîte sans demander son reste. La demoiselle reprit la boîte et salua le marchand avant de quitter son magasin. Mais elle ne fila pas pour autant directement chez le marchand rival, cela risquerait d'attirer l'attention de Togoro. Au lieu de cela, Asuna décida d'aller manger un peu. Avec tout ce bazar, elle n'avait même pas pris le temps de dîner. Aussi se posa-t-elle et commander un thé et des nattos.
La jeune femme prit bien son temps pour manger, et dût repousser plusieurs assauts d'hommes qui la comparait à la lune, aux étoiles, au soleil et bien d'autres merveilles encore mais Asuna ne prit même pas la peine de les écouter et les ignora superbement.

Une heure plus tard, Asuna décida qu'elle avait attendu suffisamment longtemps et qu'elle avait brisé bien assez de coeurs pour cette nuit. Elle paya donc l'addition et entreprit de se rendre maintenant chez Kaere-san, le père de Komi.
La demoiselle prit bien soin d'éviter de passer devant le magasin de Togoro et pour cela, elle n'avait pas hésité à faire un détour pour arriver par l'autre côté de la rue. Asuna entra dans la boutique et remarqua qu'elle contenait les mêmes produits que celle de Togoro.

¤Kaere¤
Bonsoir, Mad'moiselle! Que puis-je faire pour vous servir?

¤Asuna¤
Bien le bonsoir. Etes-vous bien Kaere-sama?

¤Kaere¤
Le seul et l'unique, mad'moiselle! En quoi puis-je vous aider?

¤Asuna¤
Je viens de la part d'Isumo-san pour vous remettre ceci.

Asuna lui montra la boîte et lui annonça sa victoire aux enchères face à Togoro. La réaction du marchand était calquée sur celle de son rival et lui non plus, ne tarissait pas d'éloges sur sa propre personne. Une fois calmé, Kaere remercia la demoiselle et lui fit promettre de revenir si elle avait besoin d'équipements. Il lui assura qu'elle aurait droit à un prix d'ami sur ses produits. L'apprentie-ninja se hâta remercier le marchand puis sortit du magasin. Une fois à l'air libre, elle poussa un long soupir de soulagement. La mission était terminée... ou presque, mais elle décida que le reste pouvait attendre un peu plus tard. Elle était même certaine que cela ne dérangerait pas les deux tourtereaux qui semblaient bien apprécier cette situation plus que mélodramatique, dignes des histoires à l'eau-de-rose que dévoraient les jeunes adolescentes.

La demoiselle marcha quelques pas, jusqu'à se retrouver dans une ruelle moins fréquentée. Elle repensa à l'attitude qu'elle avait eu vis-à-vis d'Arai, et se sentit un peu mal pour lui. Il n'avait vraiment rien fait de mal, mais Asuna avait déchargé sa colère du moment sur son supérieur.
La jeune femme leva les yeux au ciel, espérant secrètement apercevoir la silhouette d'Arai mais elle ne vit rien de cela, d'où la raison de ce long soupir.

¤Asuna¤
Arai-sensei... où êtes-vous en ce moment?

Bien qu'elle l'avait murmurée, ces paroles étaient parfaitement audibles dans le silence de la ruelle. Mais Asuna ne cherchait pas réellement une réponse à son interrogation, elle pensait plus à voix haute qu'autre chose.
Arai Tsumetai

Arai Tsumetai


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyJeu 24 Juil - 2:19

Arai c’était pris la soufflante de sa vie. Il ne s’était vraiment pas attendu à une telle réaction de la jeune femme. Lui qui pensait avoir bien fait ce qu’il fallait, avoir pris les bonnes décisions, agit au bon moment et délégué les tâches à d’autres instants, tel un chuunin. Mais il lui sembla tout d’un coup qu’il avait échoué quelque part.
Bien que vexé, il tenta de sauver les meubles une dernière fois. Un clin d’œil et un sourire. C’est tout ce qu’il put produire. Un saut salvateur lui permit de s’éclipser et de sombrer dans le doute.

Arai se stoppa net une fois sur le toit, comme bloqué. Ses yeux se perdirent dans le vague de l’horizon brûlée par le soleil couchant, le vent s’engouffra dans ses vêtements, les faisant virevolter à son gré, fouettant l’air avec douceur. Tout était si beau. Mais Arai ne put en profiter, il était trop absorbé par ce qu’il venait de se passer en bas.
Où était son erreur ? A part celle de s’être laissé faire lorsqu’elle lui avait parlé ainsi. Il était son supérieur, il aurait dû la remettre en place et lui imposer ses ordres. Mais il ne le put, et ce fut sans surprise qu’il se laissa transpercer sans réagir. Sa première expérience de chef d’équipe, bien qu’une épreuve improvisée, une équipe improvisée, était donc un échec … ? La mission semblait avoir été succès, mais en ce qui concernait son rapport à l’équipe c’était clairement raté.
Voilà pourquoi il avait eu si peur de ce statut de Chuunin.

Les rapports humains n’avaient jamais été son fort. La preuve en était ce soir. Alors qu’il pensait s’être bien débrouillé auprès d’Isumo, ayant négocié comme il l’avait pu pour sauver la réputation du village vis-à-vis des marchands itinérants, il se retrouve là, perdu face au vent de soirée.

Au-delà de son raisonnement fumant, il perçut des sons auxquels il ne fit pas attention. Des bruits de pas, des grognements, puis finalement des coups, des cris de douleurs. Mais rien de cet atroce spectacle musical ne put le sortir de sa torpeur émotionnelle.

Elle avait prit tellement de distance tout d’un coup. Elle l’avait même appelé par son nom de famille. Un réel coup de froid, un blizzard, un typhon d’eau glacée faisant voler de lourds morceaux d’iceberg et ravageant tout sur son passage, silencieusement. De son regard elle l’avait transformé en statue de glace, comme soufflé par un vent magique, et de ses mots elle l’avait brisé, tel un éclair disloquant la roche à même la montagne gargantuesque.

Il en vint même à se poser des questions sur sa réaction actuelle. N’allait-il pas un peu trop loin, figé dans ce silence, n’ayant toujours pas bougé un pouce depuis qu’il avait posé les pieds sur ce toit. Son comportement n’était-il pas légèrement démesuré ?

‘Je suis là pour être médecin, pas pour essuyer des discussions foireuses avec des petites capricieuses’ se dit-il alors. Reprenant ses esprits, il desserra les poings et se retourna. Contemplant la vue qui s’offrait à lui, son sang se glaça un instant. Elle avait osé.
Arai descendit de son perchoir et accouru dans la caravane d’Isumo. Ce dernier se trouvait évanoui dans un milieu ravagé. La table était brisée en deux et l’homme siégeait en son milieu. Des blessures étaient ouvertes sur son visage, ses bras étaient cassés. La violence du dialogue avait dû être surprenante.
Arai pria pour que cet incident ne nuise pas aux rapports entre kumo et Isumo, voire les autres marchands itinérants. Il en serait alors de sa responsabilité… Non, celle de Suzukaze ! Et si elle venait à lui en vouloir, il n’aurait qu’à reporter la culpabilité sur Asuna, après tout, ça ne serait que lui rendre ce qu’elle lui avait infligé ce soir…

Le chuunin désira tout de même prendre soin du marchand avant de prendre lâchement ses jambes à son con.

Joignant ses mains, il dégagea un flux de chakra au sein de son abdomen. Malaxant la dite énergie il activa une série de signes qu’il connaissait de par son métier. Une fois les préparatifs terminés, il appliqua la paume de ses mains sur le thorax du blessé. Une lueur blanchâtre aux multiples reflets verdoyants s’en échappa et vint rétablir les cellules endommagées. Parcourant petit à petit le corps d’Isumo, Arai en soigna une grande partie. Il s’attarda quelque peu sur les bras, tentant de les ressouder un minimum, et sur le visage afin que le marchand puisse continuer son métier. Une fois les soins terminés, il souleva son patient et sortit de la caravane. Peinant sous le poids de son corps lourd, Arai se rendit à l’hôpital. Pas après pas.

Durant le trajet l’homme grognait par moment mais à aucun instant ne s’était éveillé. Arai avait pris l’initiative de laisser un mot sur la caravane voisine, signalant qu’Isumo était emmené à l’hôpital suite à une attaque de mendiants. Il s’étonna qu’accuser Asuna était plus difficile que prévu…

Le centre hospitalier était enfin à portée. Arai y pénétra et demanda un médecin plus qualifié que lui. Comme par hasard, le seul qui descendit à sa rencontre était son tuteur. La discrétion sur l’événement allait être compromise.

[Arai] – Soigne cet homme s’il te plait. Des mendiants l’ont attaqués dans sa caravane, par chance ils n’ont rien eu le temps de voler, je suis arrivé à temps. Mais son état à lui était déplorable. J’ai pu lui adresser mes premiers soins, mais comme il me manquait de quoi compléter le traitement, finaliser les soudures osseuses et tout le tointoin j'ai préféré m’en remettre à vous.

[Kazoku] – Laisse le moi, je vais m’en occuper. Merci de me l’avoir amené. Nous en discuterons demain.

Arai avait saisi que son tuteur n’était pas tombé dans le panneau. Ils se connaissaient trop bien pour se mentir si aisément. Cependant, il comprit aussi que l’enfant n’avait pas eu le choix, des infirmières s’étant trouvées non loin de là, révéler la vérité, quelle qu’elle soit, aurait pu poser soucis. C’est ainsi que le médecin posa son patient sur un lit que deux subordonnés venaient d’apporter, et tous disparurent dans les couloirs blancs de l’hôpital.

Le chuunin se retrouva seul, du sang sur les mains, toujours dépité. Il repartit alors dans la rue, trainant les pieds. C’est arrivé à un coin de rue qu’il se stoppa. Quelqu’un n’était pas loin, dans l’avenue voisine. Après avoir entendu un long soupir, c’est une voix de femme qu’il perçut au travers de la nuit silencieuse.

[Asuna] – Arai-sensei… où êtes-vous en ce moment ?

Son cœur se serra, sa tête implosa, son ventre se retourna. C’est mal à l’aise qu’il regarda le ciel et les étoiles naissantes. Il n’était pas loin, c’est ce qu’il pensa, et ce qu’une partie de lui aurait voulu dire. Mais, comme à son habitude, tel qu’il a toujours été, il se renforça dans son mal être et disparu dans la nuit, pénétrant davantage sa tristesse.
Asuna

Asuna


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyJeu 24 Juil - 14:12

Asuna était restée au même endroit depuis plusieurs minutes déjà, une bonne dizaine environ pour être plus précis mais la concernée ne s'était pas rendue compte du temps passé à rester debout ainsi, l'air absent et le regard perdu dans le vide.
La rue était restée totalement déserte et donc, rien ne vint perturber le silence qui planait depuis qu'elle s'était arrêtée dans cette allée. Mais un craquement lointain ramena la conscience d'Asuna dans son propre corps, et la demoiselle regarda autour d'elle, comme si elle ne savait pas où elle se trouvait. Comme si, pendant un court instant, elle était devenue somnambule et qu'elle serait venue jusqu'ici sans en avoir réellement conscience. Mais la jeune femme se rappela comment elle était arrivée ici, et pourquoi elle s'était arrêtée.

S'infligeant une gifle mentale, Asuna se reprit et repensa à la mission de ce soir: les plus grosses tensions avaient été apaisées, ne subsistait qu'un léger problème qui pouvait encore attendre un peu.

*Attendons que cette histoire de vente aux enchères se soit calmée avant de leur présenter le couple que forme leur enfant respectif... Evitons une guerre civile, si nous en avons la possibilité.*

Jugeant qu'elle en avait terminé avec la mission, du moins pour ce soir, Asuna réfléchit quelques secondes à la suite des événements: à présent que la nuit était tombée et qu'il se faisait de plus en plus tard, la demoiselle se mit à penser qu'elle n'avait plus rien d'autre à faire que de rentrer chez elle. Mais à cette idée, un profond sentiment de remords envahissait son être, Asuna était certaine qu'elle ne parviendrait pas à dormir correctement avec un tel sentiment ancré en elle. Aussi décida-t-elle de régler ce problème avant de rentrer chez elle.

La demoiselle regarda autour d'elle, essayant de se repérer et ainsi emprunter la rue qui la mènerait jusqu'au lieu voulu. Une fois l'allée déterminée, Asuna pressa l'allure, évitant tout de même de courir car sa tenue ne se prêtait pas à un tel exercice mais elle marchait aussi vite que son yukata et ses getas le lui permettaient.
Il ne lui fallut pas vraiment longtemps à Asuna pour arriver jusqu'à l'endroit désiré. La demoiselle s'arrêta quelques minutes au pied du batiment, afin de reprendre son souffle et accessoirement, se masser les pieds. Elle se jura intérieurement de ne plus jamais courir avec de tels chaussures...

Une fois qu'elle eût calmée les battements de son coeur, Asuna leva les yeux sur le bâtiment vers lequel elle avait couru. C'était une maison tout ce qu'il y avait d'ordinaire mais l'aspect ou la grandeur de l'habitation n'interessait pas Asuna, enfin pas ce soir tout du moins. L'apprentie-ninja avait le coeur qui battait très fort à nouveau, mais cette fois-ci, ce n'était pas parce qu'elle avait couru ou fait un effort physique: Asuna redoutait un peu la rencontre avec son supérieur. Elle l'avait si mal traité, qu'elle ne savait pas réellement comment la conversation allait tourner. Même si elle était consciente de mériter un tel comportement de sa part, la jeune fille craignait de rencontrer un Arai froid et distant. Aussi froid et distant qu'elle ne l'avait été quelques heures auparavant.

Pendant plusieurs minutes, la jeune femme en yukata resta bloquée devant la porte de la maison, hésitant à frapper. Faire ce premier geste l'empêcherait de reculer et elle se devrait de poursuivre sa démarche. Pour être tout à fait honnête avec elle-même, Asuna crevait d'envie de faire demi-tour et de courir loin, loin de cette maison et de ce problème. Mais ce ne serait que retarder l'inévitable, et la demoiselle était consciente que plus elle attendrait, plus il lui serait difficile de rétablir le contact avec Arai.

Mais était-il chez lui? Avait-il terminé son rapport, ou bien était-il toujours en train d'errer ici et là dans le village? Asuna n'en savait rien, et c'était une des raisons de son hésitation. Et si elle tombait sur quelqu'un d'autre en frappant à la porte? Comment expliquerait-elle sa venue, et comment se présenterait-elle?
Asuna avait à présent la tête remplie de questions, et il semblerait qu'elle allait exploser tellement il y en avait. La demoiselle secoua vivement sa tête, chassant ainsi toutes ses interrogations et hésitations puis se concentra à nouveau. Mais avant de frapper, elle décida de préparer son discours.

¤Asuna¤
Euh... Arai-sensei, je... euh... à propos de ce qu'il s'est passé tout à l'heure... je veux dire... enfin... Aaaaaaaah !!!! Pourquoi c'est si difficile ?! Pourquoi je me suis comportée comme une imbécile aussi ?! Qu'est-ce qu'il m'a pris de lui parler de la sorte ?! Asuna, t'es vraiment qu'une idiote...

[La suite ici]
Shigeo Koyama

Shigeo Koyama


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Diplomatie   [Mission D] - Diplomatie EmptyDim 3 Aoû - 0:52

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Asuna: +63 XP
Arai: +76 XP
Akogare : +9 XP

C'était vraiment bon Smile J'avais la flemme de lire, mais c'était vraiment très bon. Bon boulot vous deux, la jeunesse vivante de Kumo Very Happy
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