C’en était devenue une obsession. On avait l’impression que le Wakizashi voulait posséder Sokka. En effet, c’était déjà la troisième nuit où il n’arrivait pas à dormir. Cauchemar à tout va, Réveil en plein milieu de la nuit en sueur. A croire que c’était une malédiction.

* Il faudrait vraiment que je sache d’où vient cette arme. En tout cas, une chose est sûre : J’ai volé un voleur… Ca sert à rien de le garder. Je dois donc le rendre à son propriétaire…

Enfin le soleil se leva. Ses rayons perturbaient les paupières du Genin, affalé sur son lit. Ce dernier alla à la salle de bain, et vit en passant devant le miroir les effets qu’avait son manque de sommeil. Ses yeux étaient bien plus que cernées, heureusement que son teint essayait de le cacher, enfin partiellement vu il n’était plus tout à fait mat, pour cause son absence de repos le rendait de plus en plus blanchâtre. Le Kawaki avait aussi un regard livide. Le shinobi se sentait aussi vif qu’en zombie.

Ensuite, Sokka tenta de se réveiller avec une bonne douche froide. Elle ne faisait pas tellement effet, vu qu’il se sentait toujours aussi énergique qu’un paresseux en pleine activité même après de longues minutes. Finalement il sortit de la salle de bain, ce n’était pas un drame, si il n’était pas réveillé, de toute façon il devait aller à la bibliothèque aujourd’hui, pour se renseigner sur cette arme mystérieuse. Pas besoin d’avoir beaucoup de ressources pour cette activité. Enfin il descendit pour s’apprêter à sortir. Sur le chemin, il eut la chance ou pas, de croiser sa mère.

Saori – Oh la la. On dirait que tu es malade. Retourne dans ton lit, je vais m’occuper de toi, tout de suite !

Sokka – (Il ne parlait plus, il chuchotait, mais cela restait assez compréhensible.) Non ‘man. C’est juste que, je suis fatigué…

Il finit sa phrase par un long bâillement à s’en décrocher la mâchoire. Sur ce geste, Saori le tira jusqu'à dans la cuisine, et l’obligea à boire un drôle de mélange de sa confection. Bourrée de vitamines qu’elle disait. Juste après l’avoir avalé, Sokka sentit d’abord un fort goût amer passé sa gorge, puis arriva une drôle de sensation. Il tremblait et avait envie… de sauter.

Saori – C’est peut-être un peu trop fort ce que je t’ai donné… Au moins maintenant tu as la pêche. Allez va mon garçon t’entraîner !

Le pauvre, il tenait plus en place, c’est vrai que c’était que son breuvage était idéal pour aller s’exercer, sauf que là, le ninja allait passer sa matinée à lire, et dans le plus grand calme. Il fallait trouver une solution. Elle était simple. Le Kawaki allait perdre du temps à se défouler. C’était parti pour un footing d’une heure.



Essoufflé, il l’a fallut qui le soit pour être enfin débarrassé de cette surexcitation. Le Genin se trouvait désormais devant la bibliothèque de Hatori. C’était un bâtiment assez conséquent, on pouvait voir aussi qu’elle n’était pas récente : des fissures parcourait librement les murs et même des plantes grimpantes avait commencé leur ascension sur la façade. Sokka faisait désormais face à une grande porte en bois, qu’il poussa pour pouvoir rentrer. C’était la première fois, qu’il pénétrait cette bâtisse, il n’avait rien d’extraordinaire mais tout de même, ça lui faisait drôle d’être présent en ce lieu. La bibliothèque était d’un silence plus que total. Le shinobi s’approcha doucement, pour déranger le moins de monde possible, de l’accueil où se trouvait certainement le gérant. Un homme assez âgé, le cheveux gris en bataille et des lunettes posées à l’extrémité de son nez. Il semblait à rechercher quelque chose dans une montagne de paprasse.

Sokka – Excusez moi…

Ses paroles résonnèrent dans toute la salle. Et ce fut les seules, en effet, le bibliothécaire ne lui avait pas répondu. Sokka s’éclaircit la voix et reprit.

Sokka – Hého ! Vous m’entendez ?!

Cette fois, le bibliothécaire avait entendu. Il leva les yeux en direction du Genin. Son visage avait pris un air à la fois surpris et dégoûté. Il faisait peur à regarder.

Bibliothécaire – Qu’est-ce tu veux ? Pas besoin de crier, je suis juste a côté de toi. Allez, exprime-toi qu’on en finisse et que je puisse travailler tranquillement. Non mais !

Visiblement ça n’allait pas être facile du tout.

Il fallait à présent demander. Sokka réfléchit pendant un moment, pour que sa question soit juste et précise, le bibliothécaire lassé d’attendre commença à retourner dans son immense pile de papier au moment au le Genin sortit enfin sa demande.

Sokka – Excusez-moi, monsieur, mais je recherche des documents qui me permettront de découvrir l’origine de cette arme. Pouvez-vous m’indiquer où se trouvent les livres qui pourraient m’aider ?

Sur ces mots, le Kawaki montra au vieil homme, le Wakizashi, qu’il avait trouvé quelques jours auparavant. Le bibliothécaire remonta ses lunettes vers le haut de son nez, main sur un des verres, scrutant l’arme qui était à présent poser sur la table.

Bibliothécaire – Intéressant. C’est une belle pièce, d’une qualité rare. Hum ce symbole… Un chrysanthème. Sa signification la plus juste, serait que c’est un symbole d’une famille impériale… Hum… Tu trouveras ton bonheur, dans la colonne E, c’est là où se trouve la catégorie, que j’appelle «Personnages importants et leurs armes.». Voilà, je te souhaite une bonne recherche.

Sokka – Merci, monsieur.

Finalement, l’homme était plus gentil que prévu. Sokka reprit l’arme dans sa main et partit en direction de l’endroit indiqué. En effet, le Genin avait trouvé ce qu’il voulait au bout de quelques heures d’allers-retours entre les étagères et une table qui se trouvait non loin de là. Sokka commençait enfin sa lecture sur cet étrange Wakizashi.

Citation :

Livre Sur La Famille Haejou

Il y a de ça plusieurs siècles en arrière, la famille Haejou possédait un large territoire, faisant d’elle la famille gouvernante de cet empire.[…] Puis un jour une autre famille puissante tenta de renverser leur pouvoir. Ne voulant pas avoir un pays meurtri a cause de cette querelle, Goro Haejou, cinquième chef de cette famille, demanda au meilleur forgeron de l’époque, de lui faire un Daisho le plus pur, le plus léger, le plus maniable, le plus résistant qu’il pouvait. Le travail dura des mois, mais au final le résultat était là, il avait crée la perfection même (Voir photos.). Puis enfin le combat s’engagea, durant plusieurs jours, et le résultat était que Goro avait gagné cette bataille. Mais la famille adverse n’avait pas respecté le contrat et avait engagé des ninjas pour assassiner toute la famille Heajou.[…] Goro étant victime d’insomnies terribles même après sa vengeance, savait qu’il allait mourir. Sur ce fait, il ne voulait que personne d’autre, que sa famille use de ses terribles armes, et jeta un sort dessus. Toute personne, autre que la famille Haejou, possédant ces armes, se verra toucher par le même mal que lui : des insomnies.

Note : le Daisho est un ensemble d’armes composé d’un Katana et d’un Wakizashi.

Sokka feuilleta encore quelques pages pour savoir ce qu’était devenu cette famille. C’est vers la fin du livre, qu’il était noté, que la famille n’était plus vraiment puissante, que seul le daisho montrait leur pouvoir antérieur. Désormais, ils étaient devenus une famille de riches commerçants étant domiciliés dans Kiri et ces alentours.

*C’est sûrement à un de ces commerçants que Ryo a volés cette arme, il a même peut-être le Katana en sa possession. Puis peut-être que le commerçant a posé plainte au Bureau des Missions. Faudrait que je jette un coup d’œil là-bas ça m’aidera. *

Enfin, Sokka rangea sa pile de livre, avant de se diriger vers la sortie saluant et remerciant encore le bibliothécaire qui l’avait aidé. A présent, il devait se diriger vers le bureau qui donnait les missions pour avoir peut-être de plus amples informations. Le soleil était a présent haut dans le ciel, mais il ne pouvait pas s’exprimer librement, sans cesse déranger par des nuages épais cachant sa lumière. Il devait bien être midi. Sokka soupira, il avait passé toute sa matinée dans cette bibliothéque.

Après une pause déjeuner, Le Genin se trouvait a présent dans le bureau, et demanda si il n’y avait pas une personne qui avait demandé qu’on retrouve des armes perdues.

Ninja – On en a pas mal de ces missions. Je me souviens même d’un marchand demandant qu’on retrouve le plus rapidement possible un Katana et un Wakizashi, d’une grande valeur. Il dit qu’on lui a volé, mais il ne sait pas du tout qui c’est. Pour moi, il l’a tout simplement perdu.

Sokka – Cette mission m’interresse. Puis-je m’en occuper.

Ninja – Si tu aimes perdre ton temps, chercher des objets dans le village… Tiens voilà, la mission avec le nom et l’adresse du commerçant.

Sokka – Merci, beaucoup. En revoir.

Le shinobi rendit son salut alors que le Kawaki traversait la porte. Maintenant, il devait aller voir le marchand, en question et vérifier si c’était bien lui, si il faisait parti de la famille Haejou.

* Hum, même si c’est lui, je ne lui rendrais pas de suite le Wakizashi. Il pourrait m'être utile, si c’est bien Ryo qui a volé le Katana. *

C’est en pensant à ceci, que le Genin se dirigeait vers le centre-ville, là où se trouvait la demeure du volé.

* Alors, c’est bien cette rue. 24, 22, 20, 18. Voilà c’est ici. *

Sokka s’arrêta devant ce numéro et toqua à la porte. Ce fut un homme assez âgé, avec de drôles d’habits qui lui avait ouvert.

Sokka – Bonjour, Excusez-moi, vous êtes bien Monsieur Haejou ?

M. Haejou – Oui c’est moi. Pourquoi, vous êtes de la police, ou alors vous avez retrouvez mes armes ?

Ces paroles avaient été dites sur un ton qui montrait qu’il était impatient. Impatient que le Genin lui réponde et cette réponse était affirmative. Le Kawaki aurait parié qu’il aurait sauté de joie. Mais bon, cela n’allait pas être le cas.

Sokka – Non, désolé. En revanche, c’est bien moi qui m’occupe à retrouver vos biens qui ont l’air cher à vos yeux. Je voulais savoir si vous n’avez pas des informations qui pourraient m’aider à les retrouver. Par exemple, quand et comment on vous a volé ces armes ?

M. Haejou – Alors, c’était il y a deux semaines, alors que je dormais, j’ai entendu un bruit suspect. Mais à peine j’ai eu le temps de regarder, que j’ai vu la fenêtre ouverte de la pièce qui contenait mes armes. Vous savez, ce sont des armes extrêmement rares. Un héritage très important de ma famille.

Ceci, Sokka le savait déjà. Maintenant qu’il avait eu quelques précisions, il remercia et salua le marchand, apparemment éprouvé de cette disparition. Désormais, il devait encore une fois changer d’endroit. Décidément à croire, qu’il allait visiter tout le village aujourd’hui. Hum, il fallait encore qu’il puisse se renseigner où se trouver la maison ou l’appartement de Ryo, ce voleur. Sokka n’enleva pas l’éventualité qu’il devrait certainement le combattre à nouveau. Il n’aimait pas cela. La violence gratuite. Et pourtant, avec ce gars là, il semblait ceci, nécessaire, pour qu’il comprenne, car on avait l’impression qu’avec les mots ça ne marchait et ne marcherait jamais. Une peine perdue, en somme. Bref, le Kawaki l’avait rencontré à l’académie. Peut-être était-il là bas aujourd’hui ? A traîner sur un banc pour trouver un souffre douleur ? Le Genin pensait ainsi car il se souvenait de son coup volontaire sur lui, et ses propos racistes. Oui, Ryo était xénophobe voilà tout. L’eisei-nin pensait qu’il ne pouvait pas être pire, mais si il était aussi un truand.

Sokka attendit une dizaine de minutes avant que ses hypothèses se révélèrent être vrais. Il devait le suivre en filature, et c’était pourquoi, il était sur un toit d’une maison avoisinante à le guetter tel un aigle fixait sa proie. Il le suivit en essayant de ne pas trop éveiller ses soupçons. Enfin, Ryo s’arrêta devant ce qui semblait être chez lui, quant au Kawaki, il était pas loin sur un arbre. Le Genin sauta pensant que c’était le bon moment pour intervenir. Mais avant d’agir, il allait réessayer encore une fois les paroles. Après tout, il se voulait pacifiste.

Sokka – Yô !

Il ne fallait pas un mot de plus pour que l’autre shinobi se retourna d’un geste. En voyant son interlocuteur, il froncit les sourcils et un regard haineux envahit ses yeux. Finalement, cela n’avait pas marché, et Ryo bondit sur l’eisei-nin, en essayant de le frapper de son poing. Sokka l’évita de justesse en reculant.

Sokka – Hé ! Mais je t’ai rien fait, pourquoi tu m’attaques ?

Ryo – Tu sais très bien pourquoi. Je veux ma revanche. Et puis, je ne doute pas une seule seconde que tu n’es pas venu discuter gentillement et me rendre ce que tu m’as pris.

C’était vrai, sa question était complètement stupide. Néanmoins, il avait essayé de régler cette affaire sans user de ces poings. L’affrontement était là prêt a éclater à tout moment. La tension était a son paroxysme. On pouvait voir quelques gouttes de sueur perler sur le front du Genin. Les deux shinobi tournaient en rond comme des lions en cage. L’un d’eux allait sûrement rugir avant de sauter sur l’autre. Mais à quel moment ? Sokka essaya tout de même de détendre l’atmosphère avec quelques paroles.

Sokka – Sache que je ne t’ai rien volé, je l’ai juste repris pour le donner à son réel propriétaire. Et oui, c’est toi le voleur, je le sais. Et si tu veux savoir pourquoi je suis ici, c’est parce que je sais que tu as aussi détroussé la même personne de son Katana. Je viens donc le récupérer. Donc si tu pouvais simplement me le donner ça m’arrangerais fortement…

Cependant ses paroles eurent l’effet inverse qu’espérait le ninja, puisque son opposant avait bondi, d’un vrai saut de félin pour se ruer de nouveau et essayer de lui assigner un direct du droit. Seulement, il était tellement prévisible, que le Kawaki n’eut aucune peine à esquiver son coup si basique. Désormais il n’avait plus d’autres alternatives il fallait combattre. Mais comment être sûr de récupérer l’arme après ? Il en aurait peut-être pour des heures à chercher dans cette maison dont la porte était toujours ouverte.

Sokka – *Un pari, peut-être? Oui, c’est ça. * Hum, j’aimerais te proposer un pari. Si je perds le combat je te rendrais le Wakizashi, mais si tu perds, tu n’auras plus le Katana. C’est d’accord ?

Sur ces paroles, Sokka décrocha de sa ceinture l’arme qu’il avait soigneusement cachée auparavant, et la jeta sur le sol, le montrant bien en évidence. A la surprise générale, Ryo, lui aussi montra son arme accrochée dans son dos en enlevant sa veste. S’il ne l’enleva pas, c’est sûrement qu’il allait l’utiliser durant le combat. Néanmoins, il avait montré où le Katana se trouvait. C’était un signe que l’accord avait été fait. Chacun savait où se trouvait sa récompense. Il ne manquait plus qu’une chose : le combat en lui-même. Donc quelques instants après l’avoir montré, Ryo dégaina son arme, et le shinobi aux cheveux blonds se précipita sur son adversaire. Un choc entre deux métaux se fit sentir, l’eisei-nin avait sorti Heiwasensou pour parer l’attaque. Et déjà on pouvait voir une différence de puissance. En effet, l’attaque portée sur le Kawaki a été faite à deux mains, alors que ce dernier eut besoin juste d’une seule et eut assez de force pour intercepter la lame. Et oui, c’était le manieur en cause, car les deux armes avaient été forgées par les meilleurs de leur époque respective.

* C’est bon à savoir, qu’il sache utiliser moins bien que moi, se servir d’un katana. Mon entraînement paye encore une fois. Je t’en remercie, Papa… *

Il n’eut pas le temps de soupirer qu’il essaya de nouveau une approche mais cette fois pointe vers Sokka. Il voulait juste l’embrocher et en finir. L’eisei-nin se déplaça sur le côté mais n’arriva pas à éviter totalement la lame qui coupa son T-shirt, et une écorchure apparut sur son flanc droit. Le shinobi riposta par un coup de manche sur la tempe de Ryo. Désorienté par ce choc, il ne vit pas le Genin le désarmer avec une certaine dextérité. L’épée sous cette action, vola en l’air avant de se planter durement dans la terre. Sokka rangea son arme, pensant le duel terminé. Il se dirigea vers l’autre Katana pour le récupérer.

Sokka – Beau combat.

Ryo- Ce n’est pas fini. Celui qui perd est celui qui tombe inconscient !

Le voleur avait désormais les paumes recouvertes d’une fine couche de chakra bleu. Scalpel de chakra … Il tenait réellement à en finir.

*Bon, je vais peut-être utiliser mon petit combo Scalpel/Danse Mortelle… Il est assez bien.*

C’est ainsi que lui aussi, le Kawaki recouvrit ses mains de ce chakra d’une lueur bleutée. Puis il enchaîna par une série de signe, pour pouvoir utiliser Shi no Mai. Il espérait que comme avec le combat avec Mitsu, ses quelques coups devrait suffir.

* Et c’est parti… *

Sokka courut vers Ryo. Ce dernier attendait simplement que son adversaire arrive. Mais, le Kawaki le surprit, en accélérant brusquement. Le Genin enchaîna donc ses coups. Des flux verts s’échappaient de son opposant, signe que la technique l’avait touché. Il chuta face à ses chocs. Le voleur ne s’attarda pas à se relever et se dirigea vers ce qu’il avait le Katana dressé, fièrement. L’eisei-nin le suivit en essayant une nouvelle fois de l’infliger Shi No Mai. Il sauta donc, prêt à tomber sur son ennemi.

*S’il ne l’évite pas, ça va lui être fatal ou presque… *

Ryo évita de justesse avant de récupérer l’arme. Quant à Sokka, il atterrit en dérapant. Il s’était accroupi pour éviter de chuter. Son rival, lui, était par terre, encore une fois. Il fallait profiter de cette occasion. Etant derrière son dos, le Kawaki n’eut aucun mal à le cogner une nouvelle fois, toujours avec la même technique. A nouveau, une couleur verdâtre apparaissait et fuyait le corps. L’antagoniste roula au sol quelques mètres. On pouvait vraiment dire, qu’il commençait à ne plus gérer ce qui lui arrivait.

Le Genin profita de ce petit moment de répit pour stopper le scalpel. En effet, il sentait qu’il épuisait trop d’énergie et devait ne pas épuiser ses réserves aussi rapidement. Des douleurs se faisait sentir dans ses doigts et parcourut le reste du bras. Quelle sensation désagréable. C’était comme si, il avait jeté ses deux bras en entier dans des orties. Sokka n’avait pas remarqué mais le paysage de Kiri était inhabituel. Tout d’abord, cas rare, il y avait peu de nuages, et le ciel avait pris une couleur orangée, le soleil se couchait. Il était déjà si tard. Quelle Journée. L’eisei-nin, pensant le combat terminé, à cause de l’immobilité de son adversaire, se rapprocha donc de ce dernier, doucement, pour récupérer ce qu’il avait dépouillé.

Mais, ce n’était que ruse, car Ryo empoignant la manche du Genin, le blessa au bras gauche. Surpris, Sokka recula, en voyant se lever l’autre shinobi, qui semblait à nouveau prêt à se battre. Il avait beau être méchant, il avait apparemment une des qualités principales pour un combat, la volonté, la détermination d’arriver à ses fins. Après n’était-ce pas cette force d’assouvir un désir, qui permettait de se surpasser ? Sûrement. Il n’y avait pas que lui, qui pouvait en avoir. Cependant les raisons changeaient d’une personne à une autre.

Le combat reprenait de plus belle. Ryo se précipita à nouveau sur Sokka, les mains en l’air tenant le Katana. A croire qu’il n’avait aucune logique, aucun raisonnement, qu’il se jetait à corps perdu. Comme s’il n’avait plus rien à perdre, en fait. C’était peut-être ça sa force, le fait de n’avoir rien et donc de combattre librement sans contrainte. Sous une certaine manière, on pouvait dire qu’il était libre… L’autre ninja dégaina son arme, à nouveau, pour bloquer l’attaque vaine de son opposant. Ce dernier réessaya une nouvelle attaque à l’horizontale cette fois. L’eisei-nin eut juste le temps de se baisser. Puis c’était à son tour de répliquer. Il entailla la cuisse à l’aide de son épée. L’attaque avait été amplifiée. En effet, la blessure était plus profonde. Comment se faisait-il ? Tout simplement grâce à Hien.

Cette fois, c’était son sang qui coulait lentement, avant de s’écraser goutte par goutte sur le pavé de cette rue isolée. Ryo était à genou, et clignait des yeux. Il était sans doute, sujet à des vertiges. Il allait s’évanouir.

Sokka – Allez, Abandonne…(Il rangeait son Katana dans son fourreau situé sur son flanc droit.) Cela vaut mieux pour nous deux.

Mais dans un dernier élan, son ennemi leva le bras qui détenait l’arme, visant le torse du Genin. Néanmoins, ce dernier l’aperçut et se tourna vers la gauche pour esquiver cette attaque. Il fut tout de même touché à la poitrine. Il devait se soigner de ces blessures, de ces égratignures. L’eisei-nin utilisa le jutsu appelé Saisei. Cela faisait qu’il augmentait la production de certains éléments lui permettant ainsi de se soigner rapidement des blessures superficielles.

Pendant ce temps, Ryo avait rangé le Katana, et effectua une série de signe. Le Kawaki reconnaissait cette technique. Ainsi, lui aussi, savait activer Shi No Mai. C’était un peu logique, vu qu’ils avaient assisté le cours ensemble, avant que cela dégénère. Bizarrement il avait gagné aussi, en rapidité, un autre jutsu se cachait-il là-dessous ? Sûrement. C’était le tout pour le tout. Il tenait réellement à gagner ce combat, qui n’a que pour récompense un équipement. Non, ce n’était pas ça, c’était autre chose qui lui permettait de rester debout.

Ryo –Je… Je ne peux pas… Perdre contre quelqu’un comme toi !

La haine, c’était donc ça. Il le connaissait à peine, mais sa xénophobie avait déjà rangé l’autre shinobi dans la catégorie «à éliminer». Il avait réussi à dégoûter Sokka. Cependant, il devait pas devenir comme lui, et commencer à le maudire. Il fallait plutôt le libérer de ces noirceurs ténébreuses dans lesquelles, il s’était enfermé. Mais il ne pouvait pas le faire, car il ne savait rien de lui. Il n’avait que seule solution de le calmer.

Le Kawaki n’eut pas le temps de réagir qu’il sentit son énergie le fuir. Il baissa les yeux. C’était Ryo il avait réussi à le toucher avec cette danse mortelle. Il fallait qu’il riposte. Il allait utiliser Jinsei Noshi. Il injecta du chakra dans sa paume droite. Etant proche du sol, il visa la plaie du membre inférieur. La lésion s’aggravait. Il le sentait. La victime de ce dommage recula avant de réeffectuer une série de signe. Il allait encore une fois «danser». Cependant avant qu’il puisse porter son attaque, Sokka, visant le nerf sciatique, lui avait fait goûter un peu de chakra éléctrique. Ryo tombait impuissant et dans l’incapacité de répondre à la question «Quelle était cette technique ?»

Sa jambe se mit a se contracter et se relâcher violemment. L’eisei-nin avait provoqué un spasme musculaire. Le combat pouvait être considéré comme fini. Mais par précaution, Sokka réattaqua visant l’abdomen. Il visait le diaphragme. Ainsi, son adversaire serait hors état de nuire. Ce qui se passa. Il se trouvait presque dans l’incapacité de respirer et fit voler le Katana plus loin.

Sokka – Au plaisir, de ne pas te revoir, Ryo-kun…

Voilà, c’était enfin fini. Le Kawaki, vainqueur, récupéra le Katana. Il n’eut pas le plaisir de regarder la fon du coucher du soleil. Il faisait nuit. Et le calme dominait Kiri. La mission arrivait à son terme.



Le shinobi était enfin rentré chez lui. Sa mère était, elle aussi, là. Elle se trouvait dans la cuisine à faire le repas. Entendant son fils rentrait, elle posa la question.

Saori – Alors ta journée ?

Sokka – Oh… J’ai passé ma matinée à la bibliothèque. Puis après j’ai fait une mission dans laquelle il fallait retrouver des armes perdues. (Il prit une pause avant de lancer.) Ah oui… J’ai aussi failli mourir aujourd’hui…

Saori – Une journée banale, quoi.

Sur ces paroles, Sokka monta dans sa chambre, pour prendre enfin un repos amplement mérité. Il allait rendre le Daisho et récupérer la récompense le lendemain. Oui, sûrement.

[Mission finie ^^"]