-Description de l'appartement-

Je poussai la lourde porte d'un geste vif, ne posant que rapidement la main sur le bois sombre, et refermai tout aussi prestement derrière moi. La petite pièce circulaire était éclairée par plusieurs lanternes de tissu rouge transparent, qui faisaient un halo carmin sur les murs, ainsi que par une petite cheminée de pierre brute dans laquelle brûlaient quelques bûches... La pièce était axée autour du grand tapis épais qui occupait une bonne moitié de pièce, au centre de celle-ci. Sur ce tapis étaient déposés plusieurs coussins à carreaux noirs et blancs, ou bien avec des motifs assez psychédéliques.

* Bien dans mes goûts tout ça, hein... *

Au milieu de ces coussins trônait une table basse en teck sur laquelle était possée un assortiement de tasses de mauvais goût... Sur les murs étaient accrochés de nombreuses calligraphies d'un peintre célèbre dont les ignorants avaient oublié le nom au fil des âges.
On pouvait distinguer dans le clair-obscur de la pièce un petit coin cuisine, rien de bien onéreux, mais de quoi survivre régulièrement. Au fond de la pièce se dessinait deux petites portes:
la première ouvrait sur une salle de bain/toillettes, petite mais fonctionnelle... La deuxième laissait accès à ma chambre. La pièce était très petite, et une unique fenêtre apportait de la lumière à l'ensemble. Un lit rond était posé au centre de la pièce elle aussi circulaire à l'image du reste de l'appartement. La pièce n'était pas très agréable, et je refermai vivement la porte derrière moi, préférant m'installer dans le futon que je venais d'appercevoir dans le salon. Je portai un dernier regard sur cette pièce qui serait mon abri pour de nombreuses années, et m'apperçus d'une chose dont je n'avais jusque-là pas pris conscience.
Une petite étagère était couverte de rouleaux vièrges, entassés dans le désordre le plus complet. A côté, il y avait un petit écritoire ainsi qu'un coussin. La surface de l'écritoire témoignait d'une vie passée, en effet elle était constellée de taches d'encre.

« Voilà qui me plait plus, déjà. »

Un sourire s'était étalé sur mon visage malmené par les précédentes péripéties.En réfléchissant à l'usage de cet écritoire, je me dirigeai vers la cuisine, me préparai des ramens, un peu ratés, mais mangeables, et me posai dans le futon, perdu dans mes pensées...

-Les carnets de Shuo-

Cette première journée à l'académie avait été ardue... J'étais rentré après l'altercation (enfin, la fausse altercation) avec Takeo. La douleur dans ma main ne s'était révélée qu'après avoir poussé la porte de mon appartement... Malgré le soin très efficace du chuunin instructeur, la douleur persistait et j'avais donc appliqué sur l'ancienne plaie un peu d'eau froide.

« Je ne comprends pas... Comment ça c'est passé... Plein de petits détails aujourd'hui me troublent. Allez, un petit bol de nouilles, et au lit pour récuperer! »

Après avoir fini mon monologue parfaitement inutile, je m'apperçus à nouveau de la présence de l'écritoire. Attiré par cet objet étrange, je saisis un rouleau, et commençai à écrire.

« Les carnets de Shuo

Technique-Métamorphose:
Aujourd'hui , j'ai expérimenté la métamorphose... J'ai bien compris ce que Takeo m'a expliqué: en clair , tu penses à la personnes en qui tu veux te métamorphoser, tu te concentres, malaxes ton chakra et le propulses à l'extérieur de manière à ce qu'il t'entoure. Au bout de quelques instants tu auras pris la forme que tu désirais. La position de rupture met fin au sort.
Remarque: A mon avis, ne pas avoir d'autres pensées pendant la métamorphose est la clef de la réussite.. Quand je pense à ce qu'elle à donné, j'en ai encore des frissons dans le dos: une double allégorie, souffrance et félicité... Au fait, j'ai remarqué qu'on pouvait projeter son chakra vers autrui... Aussi la clef d'autres techniques probablement. Mais c'est trop dur. Ce serait pourtant intéressant à étudier avec plus de précision, mais je suis presque vidé de mon chakra, donc... »


[HRP] Vous l'aurez compris, c'est une manière de garder mes techniques à l'esprit...[/HRP]

Très bonne initiative! Shuo: +7 XP RP

La médecine était décidément un art bien controversé. Les connaissances s'accumulaient, et les yeux s'ouvraient tout aussi réciproquement. Cette progression dans la voie du savoir n'était pas sans conséquences. L'homme était, à l'origine, plus qu'un animal. C'était une créature ignorante, et donc, un animal qui vivait en paix. L'ignorance amène la paix, le savoir, quand à lui, ne cause que le malheur. J'avais décidé d'emprunter cette voie. Mourir sans avoir satisfait une certaine soif de connaissance, cela, je ne pouvais pas le supporter.
M'asseyant devant l'écritoir en bois, je pris un moment de réfléxion, avant de me lancer. Saisissant un rouleau posé sur l'étagère que j'avais installée il y a peu, je le posai devant moi, et l'étalai. Ce traité parlait de la myologie. Tout ce qui concernait les muscles du corps humain, en fait. Toutes les informations aidant à la connaissance du corps étaient bonnes à prendre. Elles pourraient me permettre d'améliorer mes capacités à soigner les autres.
Prolonger la vie des personnes. Somme toute,l'art complexe de l'Eisei n'était pas si éloigné que celui, non moins complexe, du Genjutsu. A travers des soins,l'on offrait au patient l'espoir de sa survie, et une illusion, la plus grande des illusions, celles qu'un genjutsu ne saurait produire: l'illusion de la vie éternelle. Chacun, dans sa jeunesse, se sentait immortel. Puis venaient avec l'âge les premières désillusions. L'Eisei aidait à maintenir cette chimère, ô combien fausse, mais pourtant, si humaine!

« Au boulot! »

Parcourant rapidement du regard le rouleau, je décidai de commencer par le plus important: le coeur. Il était le centre de la vie. Bien que le cerveau soit le réceptacle de l'âme, une protection pour nos capacités, le coeur demeurait une machine formidable, qui, à elle seule, parvenait à faire fonctionner tout un corps humain. La nature avait inventé des choses formidables, et l'humain ne serait jamais dans la capacité de l'égaler. Je savais qu'il était possible pour un médecin de ranimer quelques instants le coeur d'un mort: mais cela était très limité, et relevait des arts les plus sombres du domaine ninja. Un art auquel je ne devrai jamais me prêter. Bien... Qu'il soit, si attirant! L'homme avait toujours été trop fou. A l'instar d'Icare, l'espèce entière volait vers le soleil. La déchéance viendrait. Et l'humain avait commis la folie de vouloir défier la mort. Baissant les yeux à nouveau, je jettai un oeil sur un schéma assez réducteur du coeur humain. Une fausse coupe. Elle mettait en évidence les deux ventrucules, ainsi que tout le système de pompe qui avait rendu ce coeur si célèbre: les veines, qui apportaient au coeur du sang afin de l'enrichir en oxygène, et les artères qui, quant à elles, acheminaient ce même sang vers les muscles.
Le corps humain était une machine de coopération extraordinaire. Tout fonctionnait en même temps, tout s'ajustait. Et si un élément n'allait pas, le corps humain réagissait en conséquence, et réparait l'inconvénient. Vraiment étonnant. La première étape de ce traité mettait en évidence le rôle du coeur. Une révolution cardiaque. Intéressante à lire, pour connaître son fonctionnement.

Citation :

Première étape :les oreillettes se contractent et éjectent du sang vers les ventricules . Une fois le sang expulsé des oreillettes, les valves auriculo-ventriculaires entre les oreillettes et les ventricules se ferment, évitant ainsi un reflux du sang vers les oreillettes.

Deuxième étape: les ventricules se contractent, expulsant le sang vers le système circulatoire. Une fois le sang expulsé, les deux valves sigmoïdes se ferment. Ainsi le sang ne reflue pas vers les ventricules. Les oreillettes se remplissent à nouveau de sang.

Troisième étape: le coeur se relâche, et les oreillettes achèvent de se remplir.

Un cycle de plus dans le corps humain. Tout était très intéressant. Lors d'une hémorragie, par exemple: si l'on arrivait à stopper quelques instants l'hémorragie en influant sur le coeur... Mais ces connaissances pouvaient faire preuve d'une plus sombre utilisation. Le médecin n'était pas qu'un vecteur de soin. Il causait aussi la mort. Plus loin.

Citation :

Fonctionnement du muscle cardiaque et de ses contractions:

Le coeur fonctionne en totale autonomie dans le coeur humain, ses contractions sont automatiques, et ne nécéssitent pas de stimulus divers afin de s'exciter, à la différence d'un biceps, par exemple. Ce muscle pourra, durant une vie, battre au total plus de deux milliards de fois. Ces battements peuvent être régulés à l'aide de plusieurs moyens. Tout d'abord, le système nerveux central intervient dans la régulation de ces battements: des nerfs sensibles aux conditions du sang (son pH et sa concentration en dioxygène) servent à réguler cette activité. Lors de l'affectation du système nerveux par une technique d'Eisei par exemple, si la technique utilisée est trop puissante pour l'organisme du receveur, celui-ci peut encourir de graves problèmes cardiaques.
De plus, cette action est modifiée par les hormones: certaines peuvent accélérer les battements, telles que l'adrénaline ( ce qui explique les battements de coeur s'amplifiant lors d'un effort ou de la présence d'un danger) , ou peuvent au contraire le ralentir.
Cette action peut bien sûr être modifiée lors de l'usage de techniques de médecine, à l'aide du chakra de son utilisateur. Toutefois, une utilisation sans danger de ce chakra nécéssitera une grande maîtrise de son art pour l'Eisei-nin concerné.

Puis, encore plus loin. Je continuai, alors que le soleil commençait à décliner, dissimulé par les nuages qui avaient commencé à s'accumuler au dessus du pays de l'eau...

Citation :

Mesures de premiers soins à adopter en cas de défaillance du coeur

Appliquer des premiers soins efficaces à un organe tel que le coeur est pratiquement impossible, et cela relève d'un doigté que seul les meilleurs Eisei-nin ont réussi à maîtriser. Il nécéssite de longues études. Toutefois, nous avons rassemblé ici plusieurs risques que pouvaient encourrir des patients.
Lors d'un arrêt cardiaque, le sjet est soumis à un état dit de mort apparente: il sombrera dans l'inconscience totale, ne sera plus capable de répondre à un interlocuteur. Puis il cessera de respirer. Prendre le pouls du sujet dans de telles conditions est adru, à moins que le médecin dispose d'une volonté de fer: le stress falsifiera les données obtenues.
Les chances de survie d'un sujet soumis à une telle crise sont faibles s'il ne bénéficie pas d'une intervention de professionnels directe, toutefois elles peuvent êtres améliorées, à l'aide d'une réanimation cardio-respiratiore, à savoir une association d'une ventilation artificielle ( bouche-à-bouche, bouche-à-nez, etc...) et d'un massage cardiaque.

J'abandonnai là ma lecture sur le coeur. Il restait encore de nombreuses pages à lire, mais elles portaient sur des techniques d'un niveau bien trop élevé pour que je puisse les apprendre. Je préférai m'arrêter là en ce qui concernait ce muslce, centre du corps humain, une véritable clef de voûte. Il tenait tout le corps en place, et le faisait survivre. Je choisis de poursuivre ma lecture sur les autres muscles principaux du corps humain. Le chapitre suivant traitait des muscles biciptaux, qui se situaient dans les bras. Deux schémas fonctionnels montraient un assemblage de tissus, assez simples. C'étaient de tels muscles qui étaient le repère de la force de l'être humain. Pas de sa force réelle, toutefois. Sa force physique uniquement. Sa force réelle résidait ailleurs. Elle était plus profondément enfouie, elle ne pouvait se permettre de rester si près de l'extérieur d'un être humain...
C'est reparti.

Citation :

Les muscles des membres.

Les muscles biciptaux sont des muscles se trouvant dans les membres supérieurs du corps humain. Ces muscles sont des muscles composés principalement de tissus cellulaires, en plusieurs couches: lorsque un muscle reçoit un message nerveux, un stimuli, de l'encéphale, il se met en action en se contractant, et consomme ainsi plus de nutriments. Ces muscles ont un rôle principal de flexion. Ils sont divisés en deux muscles principaux: les biceps brachiaux, à l'intérieur des bras, ainsi que les biceps fémoraux. Ces muscles ont un rôle principal de flexion.
Ces muscles peuvent être endommagés de manière grave par des techniques ninja. Ainsi, lors de l'utilisation d'un scalpel de chakra, l'Eisei-nin pourra sectionner des fibres musculaires importantes au mouvement du muscle, et rendre celui ci presque inutilisable, causant des dommages irréversibles aux mouvements. Il en sera de même pour les muscles des membres antérieurs, qui, quand à eux, disposent d'une construction presque similaire, si ce n'est qu'ils sont divisés en faisceaux, les rendant plus vulnérables aux techniques de section.

L'architecture des muscles était décidément bien complexe. Une gigantesque machinerie, faite de bric et de broc. Un assemblage hétéroclite de cellules. Comment est donc né l'être humain? Un beau jour, un groupe de cellules, qui se balladait, a dû se réunir en colloque et donner naissance à un humain. Ces gigantesques androïdes vivants. Chaque organe a sa fonction, chaque chose est à sa place. Une société bien hiérarchisée, somme toute. Avec ses forces, et ses faiblesses.
Et surtout ses faiblesses!
Le corps humain est si faible. Une simple incision suffit à le tuer. Une simple incision suffit à l'immobiliser. Une simple injection, suffit à l'empoisonner. Voilà pourquoi l'être humain est l'une des plus belles oeuvres d'art. Enfin, le corps humain. Une construction extraordinaire, mais pourtant si éphémère. Je fermai le rouleau, et me dirigeai vers le futon. J'allais prendre un peu de repos, je l'avais bien mérité. En m'allongeant, une phrase, que j'allais retenir toute ma vie, me traversa l'esprit.

Nous sommes entourés d'oeuvres d'art.

Shuo : + 9 XP (bonus genin inclus)