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| [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh | |
| | Sujet: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Dim 28 Déc - 20:51 | |
| C’était différent. De tout ce qu’il avait connu. Le soleil, n’avait pas le même sourire. D’ailleurs, il était de temps en temps coiffé d’un nuage inhabituel. Il y en avait toujours eu, bien sûr, mais ils ne résistaient que très peu aux vents chauds qui les poussent vers la sortie. Le coton était plus épais et semblait solide. Ce serait une journée étrange. Le simple fait de savoir qu’en tout point leur visage ne serait pas forcément chatouiller par les brûlants rayons de l’astre décevait. Sabi n’avait pas la mine triste. Il demandait à voir, si il était possible d’être heureux avec un temps pareil.
Il n’empêche qu’il y avait des questions à se poser. L’hiver était là, et avec lui de magnifiques plaques bleus, trouées d’un rond jaune étincelant. Effectivement, le morne blanc qui ruisselait entre les couleuvres d’un bleu profonds donnait une teinte grisée et triste au grand chapiteau qu’était Konoha. Il restait à savoir si on pouvait être heureux, dans une ville qui pleurait. Ca semblait compliqué, mais finalement, c’était un challenge comme un autre. Sabi ne chercha pas de plus ample explications à cela, et sortit rapidement du couloir d’escalier, déboulant dans la rue déjà vivante.
Des affiches crayonnaient les murs, les banderoles étiraient les toits, d’une rue à une autre. Quelques inscriptions, pour tout, et n’importe quoi. Konoha avait toujours été une fête, même dans les moments les plus sombres, et il y en avait eu, et pourtant, plus rien n’avait de sens avec ce ciel maussade. Il continua sa balade changeant de trottoir, découvrant toujours de nouveaux visages. C’était étonnant comment on pouvait en apprendre sur les gens, juste en les regardant marcher. Il ne s’était jamais vraiment exercer ainsi. La plus grande partie de ses journées était réservée à l’entraînement, l’autre à son lit. Le temps qu’il satisfasse, ses gouts, ceux de ses coéquipiers, les malsaines envies de leur lourdaud de voisin, et celle un peu plus profondes encore de Mia, et sa journée était terminée. Souvent même ne pouvait-il pas tous les combler. Mais ça, c’était une toute autre histoire.
Il était satisfait de profiter du maussade horizon pour prendre quelques jours de congés. L’Examen Chuunin ne tarderait pas, et il n’aurait servi à rien de s’épuiser juste avant. Ni de se prendre la tête. Akogare avait disparu depuis quelques semaines sans que jamais il ne le revoit, ni ne prenne ou donne de ses nouvelles. C’était étrange comment le masque remis, ces hommes devenaient de simples bêtes, dont on n’avait peu d’entrain à savoir ce qu’ils devenaient. Peut-être était-il mort ? Ou perdu, dans un coin paumé de ce monde. Leur obéissance au village était totale. Le Masque de l’Anbu en faisait jouir certains, mais cela ne faisait que conforter l’aspect uniquement physique de leur utilisation. Des bêtes de combats pour le village, de foire, pour ceux qui les envoie. Mais il parait que le monde ne pourrait pas tourner sans eux.
Celui-ci, sûrement. Mais un autre ?
D’un sommaire geste de la main il fouetta l’air devant son visage, comme si ses pensées s’étaient matérialisées, comme de grosses mouches qui lui tournaient autour. N’était-il pas en vacances ? Dans quelques jours il aurait de quoi se prendre la tête, pour des problèmes bien plus concrets et importants, comme sa survie, leur réussite, la mort de leur adversaire, du moins leur mise en échec. Bref, ces petits points qui meublent la vie du shinobi moyen, inscrite après l’astérisque tout en bas du contrat qu’ils ont tous signé à leur entrée à l’académie. Sabi sourit de ses pensées intérieures. Il n’y avait pas vraiment de contrat, mais tout était implicitement écrit. D’ailleurs, le code du ninja n’en était-il pas le meilleur des exemples ?
Le parvis de la mairie était toujours aussi fourni. Des gens de toute caractéristiques confondus s’y attardaient sans qu’on ne saisisse vraiment ni pourquoi, ni jusqu’à quand. Il s’avérait même que, parfois, on en retrouve parfois le lendemain, toujours en quête d’un objet administratif, qui par définition, sait se faire désirer. C’est comme un pléonasme. Sauf que celui-là il emmerde tout un village. Le genin se rapprocha un peu plus encore, découvrant les toits sur lesquels, Midona et lui avaient eu une course dont il n’oublierait jamais l’émotion, et se rendit vite compte que, contrairement à l’accoutumée, il y avait tout de même un peu trop du bas peuple plaintif pour révolutionner le système déglingué. Un amas plus jeune, un conglomérat différent. Plein de bandeaux qui abimaient le paysage sans que Sabi ne comprenne ce qu’ils faisaient là. Devant, que très peu de visages ne lui revenaient en mémoire, malgré les quatre années déjà passées dans les rangs du village. Certains portaient des vestes qui indiquaient avec fermeté un statut plus haut, d’autres semblaient peu assurées. Enfin, il y avait encore les esprits vifs et mal-tournés. Mais l’Uchiwa n’était pas là pour juger. Le tout formait un cercle assez grand pour accueillir l’idée d’un duel à main nu. Il s’y inséra sans difficulté, alors qu’on criait, ça et là. Les crapauds croassaient, de leur voix grave et redondante. Un cri plaintif et régulier, qui suivait de près la respiration lente et posée qui faisait fonctionner leurs corps sans intérêts. Les autres levaient les yeux au ciel, mue par une certaine naïveté, et regardaient le spectacle comme un troupeau de vaches dans un champ, quelques shinobis qui courraient le long des chemins pour accueillir leur ennui. Et leur satisfaction. Un premier homme haussa la voix, décrétant avec on ne sait quel argument bidon, que les crapauds n’avaient pas à se rabaisser à la politesse du caractère mammifère de la vache. Les autres rétorquèrent que sans leur lait, aucun ne pourrait vivre sur ce monde, quelles que soient les armes dont ils avaient la possession. Les torses se bombaient, et les pies face aux gorges enflées, personne n’aurait pu parier la victoire des premiers ou des secondes. Certains s’échauffaient et en venaient en main, bref, le tout sans savoir de quoi il était vraiment question.
Sabi tira le bout de la manche d’un juunin dont il savait le nom et le prénom, et d’un regard interrogatif lui posa implicitement la question que tout passant n’oserait quémander.
Nikiai – Pas grand-chose. Ils sont arrivés ce matin, et évidemment, ils faut qu’ils parlent de fierté. Tu sais, c’est partout pareil. A trois dans un même village, il y a forcément des problèmes. Je ne saurais pas vraiment te dire qui a mis la mèche et qui a fourni l’étincelle, mais dans tous les cas, il a fallu d’un peu de tout le monde. C’est tous les ans pareil…
Effectivement, crapauds et vaches ne font pas bons ménages. Il suffisait que les premiers soit béliers, pour que les secondes leur courent après, par pure réaction organique. Je ne savais pas si vous avez déjà vu un bœuf s’accoupler avec une vache c’est… Bref. Il s’avérait que Sabi ne comprit guère plus quel était vraiment la cause de tout ce marasme, jusqu’à ce que cela devienne évident. Sur les bandeaux métalliques, des insignes étranges se déployaient. Les crapauds croassaient d’un pays de la brume, où les nuages ne faisaient que recouvrir l’entière partie du ciel, les vaches, d’orages bien plus monstrueux encore. C’était tout ce petit monde, crapauds et vaches réunis, qui faisaient que sur leur village, le soleil n’avait de lumineux que son nom et sa place dans les mémoires de leur cœur. Kiri. Kumo. Konoha. Au milieu des amphibiens et des bovidés, quelques humanoïdes, des trois villages, qui épiaient la délicate et indigne situation avec un certain désarroi. Ou avec amusement. Sabi sourit devant les esprits échauffés. Le Chuunin Exam était donc finalement prêt. Il ne pensait pas que cela arriverait si rapidement, mais apparemment les émissaires venaient d’arriver, encore torturés par la longue route. Evidemment, chacun défendait son village, pour de stupides questions, comme la meilleure assiette de Ramen, où le plus beau nuage, chose que Konoha ne connaissait apparemment pas, à leur plus grand regret.
A gauche de Sabi, un jeune garçon sortit un shuriken. Sans que personne ne l’ait vu. Il fallait préciser qu’il n’était ni bien grand, ni bien épais. Sans réfléchir, l’Uchiwa traversa la foule, et posa sa main sur le poignet, bloquant tout mouvement. Quelques adultes et autres jeunes hommes froncèrent les sourcils. Le silence se fit. Quelques secondes. Et la vie reprenait son cours, chacun de son côté. Pourtant autour de lui, quatre gus au bandeau Kuméen ronchonnait. Il avait porté atteinte à leur village. C’était dur le relationnel du terrain…
Sabi – Pas d’armes ici, des morts, vous en aurez, je peux vous le promettre. Mais ni maintenant, ni ici.
Chuunin de Kumo – T’insinues quoi bonhomme ?
Genin de Kumo – Entre toi, et les autres ? Hé ! On fait encore ce qu’on veut non ? On a rien à se faire dicter.
Juunin de Konoha – Vous avez à respecter nos règles, c’est comme ça.
Chuunin de Kiri – Vos règles ?
Sabi fronça les sourcils.
Sabi – Il range son arme, le reste, je m’en fous.
Voila qu’il se faisait des amis. Pourtant, la raison reprit finalement ses droits, et le gamin rangea son arme. Devant tous, on le félicitait, derrière on lui collait la gifle qu’il avait mérité. On aurait fait pareil avec lui, bien que cela restait évidemment méprisable et inutile. Se faufilant à travers la foule toujours en ébullition, il aperçut quelques visages, dont il devinait qu’il ne les oublierait pas de si tôt. Finalement un banc, à quelques mètres du cratère humain eut raison de sa fatigue, et il s’y assit, s’amusant des frictions de chacun, de leurs mécontentements. C’était un magnifique jeu social à ciel ouvert, une expérience en laboratoire tout à fait exceptionnel dont Sabi ne voulait manquait aucune seconde. Certains partaient déjà, déçu par tant de violence, d’autres sortaient, se reposaient, puis repartaient dans le tas, défendre ses droits et ceux de son villages. Même si la plupart du temps, ils ne s’accordaient. Mais Crapauds et Vaches n’ont, de toute manière, jamais fait bon ménage. |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Lun 29 Déc - 1:13 | |
| ¤,.°o°O Chapitre 6 : Le Tournoi O°o°.,¤ « Cacophonie » Konoha s'offrait enfin aux deux autres villages invités à participer au tournoi. La route pour y parvenir - aussi longue fut-elle pour ces deux parties - n'embruma nullement la chair et l'esprit de ceux qui étaient venus y chercher la gloire, la reconnaissance, ou encore simplement le savoir. A l'entrée du village, les âmes fatiguées reprenaient automatiquement des forces quant aux autres, elles s'émerveillaient ou se contentaient simplement d'observer les premières façades s'offrant à leur vue sans grand étonnement. Il en était ainsi des personnalités de chacun, encore plus des kuméens dont le convoi arriva au même moment que les épais nuages venant voiler le ciel bleu et l'astre du jour du village de la feuille. A croire que l'esprit même du village des nuages avait voyagé avec ses fils et ses filles hors de leurs frontières pour ne pas qu'ils se sentent trop dépaysés.
Au milieu de cette foule informe, Sho Nagoshi avait levé son regard perçant vers ce ciel sans se préoccuper des quelques consignes d'usage. Il n'était pas de ceux qui avaient besoins de prérogatives de ce genre pour savoir se tenir correctement. Il savait bien que les enjeux et les relations entre les différents villages représentés, se refléteraient dans leur moindre faits et gestes. La leçon de moral n'était donc définitivement pas sa tasse de thé. Il n'était pas venu pour se battre avec le premier shinobi " étranger " ou même pour parader comme un coq devant les konohéens ou encore les kiréens. Il n'avait pas besoin de cela, ses raisons étaient ailleurs, plus profondes et sans doute plus intéressantes que cette politique du bien voir dont certains shinobis de son propre village semblait dors et déjà affiché fièrement sur leur visage. Pauvre d'eux ... et de leur bêtise.
Une fois le feu vert donné pour se balader à sa guise dans les ruelles de leur hôte, Sho se dirigea, seul, vers la plus petite des ruelles qui pouvaient s'offrir au groupe tout entier depuis les portes. Sa silhouette élancée disparut dans l'ombre projetée par les bâtiments qui la bordaient. Ses mains enfoncées dans les poches de son long manteau rouge brique ajusté à la taille, au col relevé et richement décoré, il se laissa aller aux découvertes qu'il avait toujours rêvé de faire : voir comment les autres villages vivaient.
Dans la ruelle qu'il arpentait, il ne découvrit rien de bien particulier qu'il n'eut déjà vu à Kumo. Quelques habitants regroupés au pied de leur bâtiment et occupés à discuter des dernières histoires de voisinage. Quelques femmes occupées à balayer la devanture de leur commerce, et souriant aimablement au moindre passant qui leur offrait une salutation vocale. Des animaux domestiques de toute sorte défilant à toute vitesse sur la chaussée au point d'en faire basculer ceux et celles qui ne les voyaient pas venir. Un village tout à fait normal, simple, sans fioritures ; des habitants comme on en trouvait aussi à Kumo ; une architecture quelque peu différente cependant mais des valeurs communes qui dressèrent un léger sourire aux coins des lèvres de ce touriste venue de terres situées plus au nord.
Au terme de cette ruelle, il déboucha sur une petite place au milieu de laquelle trônait un arbre à l'écorce entaillé de nervures profondes et au feuillage verdoyant. En voulant se rapprocher de cette oeuvre naturelle, il découvrit des regards étranges et persistants tournés dans sa direction. Ces regards venaient essentiellement d'un nombre restreint de shinobis arrêtés eux aussi sur cette place. Les plus proches de sa position étaient de Konoha, au signe qui recouvrait leur bandeau, quand d'autres, plus loin, étaient impossibles à identifier à cause de la distance. Bien que troublants, Sho n'apporta pas plus d'intérêts qu'il fallait en donner à ce genre de regards et poursuivit son chemin vers l'arbre. Arrivé à sa hauteur, il en caressa l'écorce de sa main droite. Au même moment, divers murmures s'éveillèrent dans son dos comme si son geste avait éveillé la surprise de certains. Il n'était pas compliqué pour lui de savoir qui en particulier.
L'air était lourd comme plombé par une ambiance malsaine. Resté dans cet endroit n'était pas une bonne idée. C'était en tout cas ce que pensait le jeune Nagoshi. Il ne cherchait nullement les conflits d'intérêts, mais au contraire le calme et à la tranquillité. Cet endroit n'étant nullement à même de lui apporter ces deux données, il ne s'y attarda guère plus longtemps et se volatilisa dans la première rue qu'il put emprunter.
Celle-ci était partiellement déserte, plus paisible et reposante que ne l'avait été la première ruelle qu'il avait visitée ou encore la place morbide par laquelle il venait tout juste de passer. Sho s'y balada pendant près d'un quart d'heure de temps avant de " s'envoler " vers les toitures avoisinantes. De-là, il obtint une vue imprenable sur l'ensemble du quartier dans lequel il se trouvait. Ses pas le portèrent ainsi de toitures en toitures jusqu'à se retrouver aux abords de ce qui semblait être une place commémorative, ou en tout cas une étendue bien trop importante pour n'être qu'une simple place. Aspect qui se confirma dès lors qu'il déposa ses yeux ambrés sur une bâtisse d'une démesure sans nom en comparaison de celles qui pouvaient la côtoyer. Ses façades ne ressemblaient à aucune autre, ce qui indiquait clairement que ce bâtiment n'était en rien comparable à tous ceux qu'il avait put voir jusqu'à maintenant.
Ce n'est pourtant pas cet édifice qui captura son attention, mais un groupe de personnes regroupées à ses pieds. Des bandeaux de toute sorte étaient attachés autour des fronts, des cous, des bras, des membres du groupe. De là où il se trouvait, Sho ne pouvait bien évidemment pas les distinguer les uns des autres mais à voir l'agitation qui planait sur eux, il réalisa que ces shinobis venaient d'horizons bien différents. A vrai dire si différents que le moindre de leur mot éveillaient les soupçons chez ceux qui les entendaient et vice versa. Une paranoïa générale se dégagea peu à peu de cet échange sournois, présageant la pire des finalités.
Intrigué par ce spectacle désolant, Sho s'installa sur le rebord de la toiture, de manière à être au plus près de l'action sans avoir à être vu par les personnes concernées. C'est à ce moment précis que tout s'emballa au sein du groupe. Des voix s'éveillèrent, se voulant plus fortes que les autres. Alors d'autres y répondirent avec fracas, jusqu'au moment critique où un reflet lumineux attira l'oeil aguerrit du médecin. Les armes étaient désormais de sortie. Terrifiant s'il en était pour les passant, peu étonnant pour qui était habitué à les voir luire à la lumière du jour dès que les avis se faisaient contradictoires. Il subsistait en cet instant la même ambiance électrique qu'il avait ressentit quelques instants plus tôt sur la place à l'arbre.
Une silhouette se dégagea soudainement de la scène. Elle n'en faisait pas partie à ses prémisses, mais elle réussit à calmer les esprits par sa seule présence ou n'était-ce seulement que par ses mots ? Difficile à affirmer pour Sho de là où il se trouvait. Son attention se braqua ensuite sur deux individus qui quittaient la petite foule d'un pas plutôt hâtif. Une étrange sensation de déjà vu lui parcourut l'esprit. Ses sourcils se froncèrent légèrement en cherchant à donner un nom à ces personnes. C'est alors qu'il décida de descendre de son perchoir pour retrouver la dureté du sol et sa cruelle réalité, tombant nez à nez avec les deux individus suspects.
· ? · Sho ?
· ? · Il ne manquait plus que toi ... un conseil, tu ferais mieux de quitter cet endroit, il n'y a que des crétins dans le coin.
Akinobu Miyoshi et Heiji Omura, deux genins de Kumo spécialistes du taijutsu. Le premier était plus grand que le second d'une dizaine de centimètres. Il possédait des cheveux courts d'une teinte dorée, un visage carré, et des yeux émeraude. Le second possédait une crinière brune et ébouriffée à souhait, ainsi que des petits yeux marrons semblable à des billes. Sho ne les portait pas bien haut dans son estime car leur tempérament dépassait souvent les limites du raisonnable, la preuve en était à l'instant même ( Akinobu étant celui qui s'était adressé à Sabi suite à sa remarque )
· Sho · Qu'est ce qui c'est passé ?
· Akinobu · Les crétins des autres villages ont voulus jouer les malins alors on voulait gentiment remettre leurs idéaux à leur place.
· Heiji · Oué ! Puis un Uchiwa est venu se mêler de ce qui le regardait pas justement au moment où les choses allaient devenir intéressantes ... ce village ne vaut rien, Kumo n'a rien à faire ici.
Sho jeta un regard en biais à Heiji avant de l'abaisser dans le vide. Ces deux imbéciles avaient entachés l'honneur de leur village en nourrissant l'euphorie de cette foule et de son dialogue de sourds. Pauvre d'eux et pauvre de ceux qui avaient du endurer leur crétinerie.
· Sho · Vous êtes stupides ...
· Akinobu · Quoi ?
· Sho · ... et en plus d'être stupides vous êtes sourds ...
Sur cette conclusion atypique, l'eisei-nin voulut se défaire de leur présence quand Akinobu lui obstrua le passage.
· Akinobu · Si tu crois que tu peux m'insulter comme ça, tu rêves.
Sho releva ses yeux vers ceux de son interlocuteur. Son regard était froid et impassible, comme emplie d'un mystère qu'il ne valait pas mieux découvrir. Sa main droite se décrocha violemment du fond de la poche de son manteau pour finir sur la poignée de son katana, attaché à l'horizontal dans son dos.
· Sho · Ôte-toi de mon chemin Akinobu ... garde ton mépris pour celui que tu auras peut-être la chance d'affronter dans ce tournoi.
Les deux shinobis se regardèrent fixement pendant plusieurs minutes avant que la situation ne se défasse d'elle-même. Akinobu marqua un pas de côté et Sho continua son chemin vers le groupe qu'il savait désormais habité de kuméens, de kiréens et de konohéens, mais surtout d'un Uchiwa, celui même qui était intervenu. Dans sa longue marche, il n'adressa ni aucun autre regard ni aucun autre mot à ses deux homologues, les laissant à leur ruminements pour se concentrer sur ce qu'il avait de mieux à faire dans les circonstances actuelles.
Il se fraya un chemin au milieu du groupe et finalement s'arrêta près du Uchiwa. Ses yeux balayèrent le sol un moment avant que ses fines lèvres ne s'entrouvrent pour prononcer ces quelques mots :
· Sho · Excuse les kuméens qui se sont mêlés à ce capharnaüm, beaucoup se pavanent comme des coqs en pattes depuis leur arrivé ici mais ils ne tarderont pas longtemps à essuyer la foudre de nos dirigeants. ¤,.°o°O ... O°o°.,¤
Dernière édition par Sho Nagoshi le Mar 20 Jan - 12:36, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Lun 29 Déc - 3:22 | |
| Le navire Kiréen était enfin arrivé à destination, à savoir le village caché de la feuille -malgré le fait que la plupart de leurs jutsus concernent le feu et les flammes-, de son nom Konoha. Peu de temps après le débarquement, une fois les diverses paperasseries administratives réglées, les Jounins décrétèrent un quartier libre jusqu'au soir, expliquant comment rejoindre le point de rendez-vous afin de se rendre dans les bâtiments prévus pour les Kiréens. Une fois ceci fait, ils se séparèrent, et chacun s'engagea dans une ruelle à la découverte de l'inconnu, ou bien ils rejoignirent leurs amis pour visiter ça en groupe...et être plus en sécurité. Dans le monde ninja, tout est prétexte à un backstab, surtout en période d'examen afin de s'assurer la victoire et le prix ou la promotion qui est au bout. Cette pratique est plutôt encouragée, car elle permet d'évaluer les différentes aptitudes de la personne : imagination, discrétion, efficacité,...En général, le véritable objectif n'est pas dévoilé clairement, c'est à la personne de le découvrir elle-même.
[Sakray] *Et bien, à part Iwa, j'ai fait le tour de tous les villages les plus importants jusqu'à nos jours. Je pense que les dirigeants Sunéens seront ravis des informations que je serais en mesure de leur apporter, aussi infimes soient-elles.*
[Tartanos] *Toujours à chercher le moindre profit, la moindre petite parcelle de bénéfice, n'est-ce pas ?*
[Sakray] *Il faut toujours d'abord penser à soi avant de penser aux autres, c'est bien connu. Il y a un juste équilibre à trouver entre égoïsme et générosité. Ou plutôt, non, naïveté serait plus approprié. Et puis, qui sait, peut-être qu'avec les services rendus, j'aurais droit à quelques traitements de faveur, pouvant me permettre d'accéder à des informations très intéressantes, et pourquoi pas à certaines techniques enseignées seulement aux personnes les méritant. C'est ce genre d'atout qui peut faire la différence, un shinobi aura beau tout savoir des techniques banales d'un village, lorsqu'il sera confronté à une technique inconnue, il ne saura pas comment réagir, laissant une opportunité parfaite à l'assaillant pour mettre à terre ceux qui se dressent sur son chemin. Il faut avant tout être en mesure de se défendre convenablement afin de sauver sa propre vie pour ensuite entreprendre des voyages, des projets, et j'en passe.*
[Tartanos] *Raisonnement sans faille, je n'ai rien à y redire.*
Sakray erra dans les rues, sans but précis. Pendant un instant, il avait suivi ce qui semblait être un Kuméen, avec un long manteau rouge brique. Cependant, l'agitation qui semblait régner dans les rues avoisinantes l'avaient attiré vers celle-ci, afin de voir ce qu'il s'y passait de plus prêt. Après quelques minutes, il ria intérieurement de toute cette confusion entre membres de villages différents.
[Sakray] *Et voilà, déjà en train de jouer les coqs afin de montrer qui sera le plus fort, de se vanter. Au moins, le tournoi précédent avait été plus...sérieux, de ce point de vue.*
[Tartanos] *D'un côté tu n'as pas assisté au début de l'examen, tu étais en retard.*
[Sakray] *Tu as raison, il est vrai que j'en avais raté une partie, cela m'était sorti de l'esprit. Voyons comment vont évoluer les choses.*
A peine avait-il pensé cela qu'un bref éclair argenté avait attiré son regard. Vu sa taille, il ne lui fut d'aucun mal de distinguer d'où cela venait. C'était apparemment un Genin Kuméen qui voulait profiter de toute cette confusion pour backstabber un potentiel adversaire. Cependant, un autre shinobi fut plus rapide que lui, traversant la foule et bloquant son futur geste. Quelques paroles s'échangèrent, le ton monta légèrement, puis le Kuméen s'en alla, suivi par un de ses coéquipier. Sakray les suivit du regard, et il s'aperçut que le type au long manteau rouge brique qu'il suivait venait à la rencontre des 2 Kuméens. Des brèves paroles, une main empoignant un Katana, et ce fut tout, le briqué passa et se dirigea vers celui qui avait empêché le lancé de shuriken, et qui s'était assis sur un banc. En un éclair, il se retrouva assis en tailleur à la droite de celui-ci, les bras reposant sur la garde de Tartanos, pointe posée sur le sol, ayant l'apparence d'un simple Katana.
[Sakray] *Finalement, j'ai l'impression que...*
[Sakray] "...c'est ça qui est le plus intéressant dans les examens, les présentations."
Pour une fois, Sakray était uniquement habillé avec un kimono violet aux extrémités blanches avec des manches courtes, laissant apparaître des bras puissants, étonnamment musclés pour quelqu'un qui paraissait aussi jeune. Car oui, cette fois, Sakray ne portait pas son casque, il était ainsi présent totalement incognito. Seuls ses yeux rouges pouvaient éventuellement le trahir. Il portait son bandeau sur son biceps gauche. |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Lun 29 Déc - 18:58 | |
| C’était ce genre d’expériences. Qu’on ne vivait qu’une fois. Dans sa maigre vie. C’était tout ce dont. Rien ni personne. Ne pouvait se pavaner d’avoir vécu. Ou d’avoir subi. Avec une étrange vision du monde, on pouvait s’accorder à dire, que dans un même amas, toute tendance s’y regroupait pour former la complexité même des hommes. Il y avait les brutes, les faibles, les puissants, les intelligents, sans aucun ordre hiérarchique. Ils se mêlaient là, attiré par quelque chose de plus fort encore, et dont on ne pouvait donner un nom, sans devenir un être prétentieux et un peu trop ambition pour réussir à se maintenir en vie sans sombrer dans la folie. Sabi ne savait pas vraiment où se situer dans cette vague humaine, et d’ailleurs, cela ne l’intéressait pas de se comparer. Plus il y pensait et plus il se ramenait dans une espèce d’anticonformisme assez délirant, qui ne lui collait vraiment pas à la peau. Il y en a qui dises que l’habit ne fait pas le moine. L’Uchiwa savait parfaitement bien que c’était presque en totalité faux, et que, la plupart du temps, les hommes changeaient lorsque leur statut évoluait, qu’il soit bon, ou mauvais. D’ailleurs, il fallait souvent voir un ami devenir mauvais en prenant du grade. Ce qui n’était donc pas nécessairement, une bonne nouvelle. Il espérait que rien ne changerait, sinon le nom de son rang et de celui de ses amis, une fois que les épreuves et leurs conclusions passées.
Il essayait simplement d’être conforme à lui-même, et non aux autres, ou aux situations qui en incombaient et dans laquelle, tous étaient impliquées, d’une manière ou d’une autre. Qu’ils le veuillent, mais surtout qu’ils ne le veuillent pas. Le genin se rendait difficilement compte de la puissance d’une absence de décision sur une suite d’évènement. Et que si on attribut souvent quelque chose à un fait, et donc à quelqu’un, on oubliait de préciser que si, tous ceux qui n’avaient pas levé la main, par peur, par ennui, ou par dédain, avaient répondu, il en aurait été tout autrement. En bien. Ou en mal. Mais il est toujours impossible de savoir ce qu’il en résulterait, et Sabi se perdait souvent dans ce genre de raisonnement abstrait, voir absurde.
Il savait une chose. C’est que devant lui, c’était l’inconnu. Grand, noir, profond. Le village allait changer, pour un temps long et certain. Tout allait être modifié par la venue de personnes et de tons nouveaux. L’orgueil, et la modestie se mêleraient pour former un nouveau cortex dont personne ne pouvait prévenir la teneur. Peut-être Konoha vivra-t-elle se plus belles semaines, peut-être seront-elles horriblement infâmes. Tout cela, restait à voir. Mais plus que tout, les épreuves restaient ancrées dans son esprit comme un point noir, si petit que personne ne le verrait, mais qui reste caché, indéfiniment, comme une tâche sur une veste qu’on laverait maintes et maintes fois. Enfin, il y avait l’après. Rien ne serait plus comme avant. C’était sa seule certitude. Si Riku passait Chuunin et non lui ? Ou l’inverse ?
Ou si tout simplement, il n’y avait pas d’avenir pour l’un des deux ?
C’était à prévoir. Il n’était pas question de jouer aux cartes et de relever des défis stupides. Il s’agissait d’armes, meurtrières. Leur dernière mission lui avait indiqué la réalité du champ de bataille. Et le Chuunin Exam était, à n’en pas douter, un véritable meurtre sur commande.
Il soupira, et leva les yeux au ciel. Caché, encore. Décidemment, cette journée était bien différente des autres. Mais il n’y avait pas de déception dans son regard. Peut-être que Mia passerait, il se souvenait à peine de ses paroles. Il aviserait. Il n’était pas vraiment conseillé pour un civile de se manifester de trop ici, surtout quand on a la beauté pour ami, le charme pour allié. Il décida d’arrêter de fantasmer sur la jeune fille qu’il congratulait sans qu’elle n’en ni besoin ni envie, et s’enfonça un peu plus encore dans le banc de bois. Devant lui, le conglomérat humain continuait de s’enthousiasmer sur tout et n’importe quoi, et peu à peu Sabi oublia qu’il avait été repéré par une dizaine de shinobis tous plus dangereux les uns que les autres. Il n’avait pas vraiment peur, ça l’amusait finalement. D’ailleurs, qu’il en sourit ou non, il n’était pas question de laisser leur sang teinter d’un rouge immonde les pavés des ruelles du village.
Il n’avait pas fait attention au jeune homme de son âge qui s’était installé à côté de lui. La seule et unique chose qu’il remarqua, c’était son bandeau. Presque souriant, le rictus agréable, Sabi comprit de lui qu’il serait d’une bien meilleure compagnie que les quelques autres rencontres de la journée.
Sabi – C’est toujours dangereux d’allumer une mèche, à Konoha… Héhéhé.
Sourire. Grinçant. Rictus. Fringant. Dents. Blanches. Le genin haussa les sourcils.
Sabi – C’était pas grand-chose. Cela ne changera pas l’issu des épreuves. Et puis… Quoi qu’ils en disent, le terrain n’est pas en leur faveur ici. Ils se calmeront, comme nous le sommes tous.
Il réfléchit, calmement.
Sabi – En presque tous…
Ses pensées se dirigèrent vers Kenji qui devait jubiler de toute cette nouvelle populace devant laquelle il pourrait puiser un peu plus d’orgueil et de prétention encore. Tout est facile ici, pour lui, comme pour Sabi. Il pourrait provoquer à son grès, tant qu’il ne portait pas le premier coup, il ne serait jamais en faute.
Sabi – Moi c’est Sabi. Genin de Konoha.
La voix sifflante à sa droite le surprit, cependant il essaya de cacher le frisson qui parcourut son corps. L’espèce de monstre de muscle qui venait de combler le banc se tournait vers les deux genins, jouissant dont ne savait pas vraiment quoi. Sabi ne parvenait pas à saisir s’il avait pensé trop fort, où s’il avait réellement parlé. Cependant il se contrôla, et sourit grandement à l’imposant personnage. Il n’avait heureusement pas entendu son nom, et de Sabi, il ne connaissait que son visage. Ce qui était réciproquement la même chose pour lui. Les deux yeux rouges restaient les seuls attributs qu’il avait, si on lui avait demandé qui il était.
Sabi – Ah ? C’est une manière de voir les choses. Personnellement, je préfère ignorer les éventuels dangers. Il est déjà difficile de tuer un homme, si en plus on connait tout de lui. Aussi ne te force surtout pas hein…
Un brin provoquant, il venait de se rendre compte qu’il n’avait pas mis le genin de Kumo à sa gauche, comme un de ces potentiels adversaires. Il lui avait donné son nom. Cela signifiait en fait énormément. Même si tous deux savaient que l’un en face de l’autres, ils donneraient tout. Mais ce genre de combat était d’un tout autre type, et Sabi les appréciait. La mort n’était jamais guère qu’une impossible réalité. Alors qu’il prendrait un plaisir presque malsain à ôter la vie de certains… |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Lun 29 Déc - 23:08 | |
| Konoha... La grande Konoha et ses shinobis croyant dur comme fer à la volonté du feu. Le village caché de la Feuille et ses puissants habitants dont la spécialité était la maîtrise du feu. Des flammes ardentes et vives, qui consument tout ce qu'elles touchent... Mais qui ne peut rien contre la puissance de son élément opposé... L'eau. Findecano fut amusé lorsqu'il se rappella les significations que l'on mettait généralement sur les mots "Eau" et "Feu". Tous deux symbolisent aussi bien la vie que la mort... D'un coté, l'élément acqueux, si nécessaire à la Vie, avec un grand V. Et l'élément brûlant symbole de la force de vie et qui est dans chaque être vivant. Et de l'autre, le long fleuve qui mène au Royaume des Morts, ou encore la force de la nature qui inonde et noie tout. Et les flammes qui consument la matière, emportant avec elles la vie... Le jeune Kaisou savait que les Kiréens, ses semblables, amenaient avec eux mort et destruction sous des litres et des litres d'eau. Qu'allaient répondre ceux qui croyaient à la puissance ignée ? Que feu et eau forment vapeur ? Quelle ineptie... La vérité serait plutôt que eau et feu ne forme qu'eau. Findecano avait confiance en les lois naturelles de ce monde. L'eau éteind le feu, un point c'est tout. Cet orgueuil se retournera-t-il contre lui ? Lui, il savait que non... Qu'est-ce que dire l'avenir ?... De plus, il oubliait quelque chose... Un détail qui n'était pas négligeable ! Les Kuméens aussi étaient là. Findecano y avait pensé, certes, mais que pouvait la foudre face à l'élément acqueux qui le conduisait ? Il suffisait de dévier la trajectoire de l'éléctricité en créant un couloir d'eau, et ainsi on était hors de danger. On pouvait même retourner la technique de foudre contre son utilisateur. Quoi de plus simple ?...
Plongé dans ses pensées, et ne voulant se mêler à la dispute, dont le sujet portait sur la fierté des différents villages, Findecano était assis sur un banc de la place d'un grand bâtiment plus stylisé que les autres, et qui laissait penser que c'était la mairie. Le jeune Kaisou s'était détaché de son groupe Haya/Sokka/Liori et avait décidé d'errer seul dans les rues pour pouvoir profiter pleinement du paysage baigné par la lumière d'un soleil légèrement caché par des nuages qui venaient soit du Nord, de Kumo sans doute, soit de l'Est, de Kiri donc. Après quelques errances à travers cette ville à l'organisation et à l'architecture atypiques, le vieil étudiant avait décidé de se reposer sur ce banc de bois, pour se laisser dorer aux rayons de l'astre du jour, qui avait du mal à percer la brume, là-bas, à Kiri, mais qui n'avaient pas de mal à venir frapper les têtes des Konohéens, ici, au village de la Feuille. Peu de temps après s'être posé, et comme si tous les chemins menaient à cette place, un attroupement hétéroclyte s'était formé et simplement parce que l'insigne des bandeaux n'étaient pas les mêmes, la dispute avait commencé. Les joyeux lurons commencèrent d'ailleurs à devenir bruyants, chacun haussant la voix un peu plus pour couvrir celles de leurs rivaux. Ca en devenait assez agaçant, et le jeune Kaisou, tiré alors de sa rêverie à se dorer la pilule au soleil, avait ouvert un oeil et regardait maintenant ce petit manège qui ne voulait pas cesser. Une légère altercation eut lieu, et Findecano intrigué, se redressa sur son banc, alors qu'il avait été légèrement affallé, tête en arrière, sans pour autant que celà ne parusse être une position trop familière. Le jeune Kaisou regardait maintenant celui qui avait sut calmer les esprits. Un Uchiha... Comme c'était amusant. Après tout, ils étaient en quelques sortes les maîtres ici, à Konoha, se partageant le trône avec l'illustre famille des Hyuuga. Leur renommée était, concernant les deux familles, d'ordre mondiale. Et il fallait vraiment avoir été aveugle ou complètement amnésique, pour ne pas reconnaître l'insigne sur le vêtement de ce shinobi là. Un clan maudit qui possédait des pupilles mortelles. Findecano avait entendu des récits les concernant. Encore fallait-il savoir s'ils étaient réels ou pures inventions... Quoiqu'il en soit, il fallait se méfier de ces bêtes là. Tout comme des Hyuuga qui possédaient la faculté de voir à travers toutes choses... Cétait assez embêtant, surtout pour un ninja issu du clan Kaisou. Et Findecano les redoutait vraiment. Il espérait sincèrement ne pas en croiser un ou une...
Le jeune Uchiha vint alors s'assoir à sa gauche, à une vingtaine de mètres de lui. L'étudiant tourna alors la tête vers le Kuméens, qui, semblant ne pas apprécier le savon qu'un des siens lui passait, voulait jouer des poings. La disuasion fut immédiate : une main sur son katana rangé dans son dos, et le shinobi au manteau rouge brique put passer tranquillement, alors que derrière lui son compatriote lui faisait un geste vulgaire. L'étrange ninja de Kumo vint alors s'assoir au coté de l'Uchiha. Les présentations allaient donc commencé. Interressant... Un tas de muscles fut d'ailleurs de son avis et vint se placer directement à coté du Konohéens. Le jeune Kaisou le reconnu, c'était celui de Suna qui avait embarqué sur le bateau à Kiri. Qu'est-ce qu'il leur voulait ? Simple curiosité ? Ou envie pressante d'embêter les plus jeunes ?
Findecano, fronçant les sourcils voulut s'approcher pour savoir ce qu'il se disait, mais quelqu'un vint s'assoir sans vergogne sur le même banc que lui, entre lui et sa cible. Le jeune Kaisou dévisagea alors l'inconnu, avec un haussement de sourcil méprisant signifiant quelque chose du genre : "Ca va ? Tranquille ? Tu ne vois pas que tu es sur MON banc ?"... |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Mer 31 Déc - 14:31 | |
| ¤,.°o°O .2. O°o°.,¤
Bien que la situation avait déjà tout pour être la plus cocasse qui soit, elle évolua progressivement vers une sorte de " réunion " tout à fait délurée entre personnes qui ne s'étaient jamais croisés jusqu'ici. Prenez l'arrivé de cet homme musculeux au teint pâle et aux yeux rouge sang. Sho n'avait même pas eu l'opportunité de cligner des cils qu'il était apparu, tout juste à côté du Uchiwa. Se connaissaient-ils ? Tout semblait indiquer que non malgré leur don commun. L'homme en question arborait significativement son katana - ou en tout cas ce qui y ressemblait fortement - ce qui affirmait son désir de " paraître ". Quelqu'un qui ne voulait faire valoir sa force aux yeux des autres, se contentait simplement de garder ses armes dans leur fourreau ou dans les poches allouées à cet effet. Ce qui n'était pas du tout le cas de cet individu. En glissant subtilement ses yeux sur son kimono violacé, Sho remarqua immédiatement le bandeau attaché autour de son bras gauche. Le signe dont il était marqué, ressemblait vaguement à un point d'exclamation à l'envers. Suna ... cet homme venait du village caché du sable !
· Sakray · ...c'est ça qui est le plus intéressant dans les examens, les présentations.
Sho ne connaissait que trop peu l'histoire du Pays du Vent, mais il devait avouer que l'arriver et les manières de cet inconnu ne lui donnaient forcément pas un très bon oeil sur les intentions de ces contrées lointaines. Il y avait quelque chose de différent dans son assurance, quelque chose d'un peu provocateur en soit. Le Uchiwa et Sho n'étaient sûrement pas de ceux qui manquaient d'assurance pourtant ils l'exprimaient d'une toute autre manière, peut-être plus ... subtilement, via leur silence et leur regard détourné. Le shinobi de Suna, lui, voulait l'exprimer haut et fort comme une brute s'avançait au milieu du champ de bataille pour défier quiconque se sentait assez courageux de l'affronter. Une incohérence de plus au milieu de cette journée marquée par les étrangetés en tout genre.
De son côté, l'Uchiwa semblait perdu dans les méandres de sa pensée. Cela se notait à la lueur totalement absente qui habitait ses pupilles légendaires. Peut-être pensait-il aux récents évènements ? Peut-être pas ... quoi qu'il puisse en être, il avait montré sa valeur au cours du conflit. Il s'était interposé là où tous avaient décidés de se chamailler voir de se battre. Intéressant s'il en était, intéressant pour qui se faisait l'éloge de l'étude comportementale des nouveaux protagonistes de la scène.
Les mains enfoncées au fond des poches de son manteau, son regard perdu quelque part dans le vide, se relevant parfois tout de même pour contempler la façade de l'imposante bâtisse qui s'élevait à quelques pas de là, Sho Nagoshi était une source de néant dont rien n'émanait hormis le calme et la plénitude quasi absolue. En cet instant, il s'imaginait divers coins totalement imaginaires de Konoha : des places, des rues bondées, ou encore des académies de toutes sortes, où se retrouverait des shinobis d'horizons différentes, comme ici. Est-ce que cela mènerait au même genre de conflits auquel il avait assisté de loin ? Difficile à dire. Quoi qu'il était aisé d'imaginer l'itinéraire d'individus mal intentionné comme Akinobu et Heiji ; capables de s'arrêter au moindre regard qu'ils jugeraient déplacé et d'en faire un esclandre. Konoha n'allait sûrement pas vivre des jours très reposant en attendant le coup d'envoi officiel de la première épreuve du tournoi.
Un petit soupire, à peine perceptible, s'échappa des lèvres du jeune eisei-nin aux cheveux rouge brique tombant en mèches fourchues sur son visage. Son regard, aussi vif que celui d'un félin, se posa sur le visage du Uchiwa dès lors qu'il prit l'initiative de s'exprimer à son tour.
· Sabi · C’est toujours dangereux d’allumer une mèche, à Konoha… Héhéhé. C’était pas grand-chose. Cela ne changera pas l’issu des épreuves. Et puis… Quoi qu’ils en disent, le terrain n’est pas en leur faveur ici. Ils se calmeront, comme nous le sommes tous. Enfin presque tous…
Il avait raison en de nombreux points. L'issu des épreuves n'était pas en mesure de changer pour des querelles de rues. Autant qu'aucun shinobi, qu'il fut seul ou accompagné, n'était à même d'imposer sa " loi " à Konoha. Le village caché de la feuille était régit par des familles puissantes qu'il ne valait pas mieux irrité d'après les légendes. Ce n'était de toute manière pas la prétention de Sho, mais qui pouvait savoir s'il en était de même pour tous les étrangers qui se baladaient actuellement aux quatre coins du village ? Personne. Personne ne pouvait prédire la suite des évènements. Tous étaient spectateurs d'une situation plus grande qu'ils ne le seraient probablement jamais.
· Sabi · Moi c’est Sabi. Genin de Konoha.
Respectueux, comme à ses habitudes, Sho inclina légèrement la nuque en abaissant son regard pour adresser ses salutations au Uchiwa. Sabi, c'est ainsi qu'il se nommait. Ils étaient tous deux du même rang, à savoir celui de genin. Il était donc fort probable qu'ils se retrouveraient tous deux à participer à l'examen chuunin. En était-il de même pour " l'Uchiwa du Sable " ? Rien ne pouvait vraiment l'indiquer bien que Sho supposait qu'il fut d'un rang certainement plus élevé à la manière qu'il avait de faire valoir son corps.
· Sho · Sho Nagoshi, genin de Kumo.
Cette brève présentation glissa entre les lèvres du shinobi avec un naturel certain. C'était en soit une fierté de pouvoir représenter le village caché des nuages, d'autant qu'il gardait attaché autour de son cou le bandeau de Kumo. Un bandeau tout à fait particulier à son sens car il avait été touché par deux Immortels, les mêmes qui avaient ouverts le chemin aux troupes du village jusqu'à Konoha. Leur nom autant que leur légende n'étaient plus à refaire. Lui, avait tout à prouver au cours de cet examen. Se montrer digne d'une telle offrande pouvait prétendre à une tache délicate, mais il n'en était rien pour Sho. Il avait médité des jours et des nuits sur la question, et savait parfaitement comment il devait s'y prendre. Certes, la nature des épreuves lui était encore inconnue, mais qu'importe du moment qu'il se sentait prêt à les affronter.
Quelque chose chassa les pensées du shinobi de Kumo. Une sorte d'impression tenace comme celle qui vous collait à la peau. Ses sourcils se froncèrent très légèrement au ressentit étrange que quelque chose, ou quelqu'un, l'observait. Ses yeux ambrés parcoururent la totalité de l'arc couvert par son champ de vision avec une rapidité presque affolante. Il nota trois éléments. Le premier était une jeune fille d'une dizaine d'années qui tenait la main de sa mère à quelques pas de là et qui les observait d'un oeil intrigué voir apeuré ? Le second rejoignait le troisième, puisqu'il s'agissait de deux shinobis installés sur un banc à quelques mètres de là. Si l'un d'eux ne regardait pas dans leur direction, il n'en était rien de l'autre. Sho abaissa son regard aussi subitement qu'il l'avait relever. Qui pouvait bien être cet homme et qui d'eux trois il fixait ainsi ?
· Sho · Je ne sais pas encore pour quelle raison, mais nous sommes vivement observés depuis le banc légèrement à votre gauche. ¤,.°o°O ... O°o°.,¤
Dernière édition par Sho Nagoshi le Mar 20 Jan - 12:35, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Mer 31 Déc - 16:30 | |
| [Sabi] "Ah ? C’est une manière de voir les choses. Personnellement, je préfère ignorer les éventuels dangers. Il est déjà difficile de tuer un homme, si en plus on connait tout de lui. Aussi ne te force surtout pas hein…"
[Sakray] "Tuer un homme n'a absolument rien de difficile, avant de devenir shinobi du sable, si je me souviens bien mon tableau de chasse s'élevait à...je crois que j'approchais de la centaine. J'avais eu énormément de chasseurs de prime à mes trousses, venant de tous les villages, à part Suna, d'où ma volonté d'y entrer. Quoiqu'il me semble que les chasseurs de primes à eux seuls forment cette centaine, il y a eu certains dommages collatéraux dans mon passé. Je vous épargnerais les détails."
Une moue dégoût et d'étonnement firent brièvement leur apparition sur le visage des deux autres semblables de Sakray, car si ce qu'il disait était vrai -et cela l'était-, il devait avoir de fabuleuses prédispositions au vu de son nombre de victimes malgré son jeune âge -tout juste 20 ans-. Ajoutez à cela les chasseurs de primes, voilà qui montre qu'il représente un certain danger, sûrement à cause de ses capacités. Mais, en soi, il n'en est rien, c'était surtout ce qui l'avait rendu aussi fort qui attirait les convoitises : une épée démoniaque possédée par un hôte millénaire, qui conférait à son propriétaire de fantastiques pouvoirs en échange de quelques obligations. Au vu de la situation qui se déroulait lorsqu'il a acquis Tartanos, le Sunéen ne s'était pas posé la question des conditions, et avait tout simplement accepté. Après coup, les conditions ne lui posèrent pas de problèmes : un besoin continuel de sang, transformé en absorption permanente des sentiments du propriétaire de l'arme, le sang devenait plus difficile à trouver, bien que Tartanos ne dise pas non lorsque l'occasion se présente.
[Sakray] "En fait, la meilleure attitude à adopter pour obtenir de meilleurs résultats lors de l'assassinat ou du meurtre de son adversaire dépend surtout de la personne qui tue. Vous dites vous-mêmes qu'il est préférable de ne rien savoir de son adversaire. Et bien personnellement, je me définirais plutôt qui quelqu'un d'adepte du principe contraire au votre. La façon que vous utilisez revient à foncer à plein vitesse et tête baissée dans un brouillard très épais, sans rien savoir de ce qu'il y a. C'est l'inconnu total. Je dois reconnaître apprécier cela, mais pas au point de risquer ma vie. Un philosophe a d'ailleurs dit une phrase très intéressante à ce sujet. Il a dit : "Connais l’adversaire et surtout connais toi toi-même et tu seras invincible." Tu remplis 0% de ces éléments, alors que moi j'en remplis toujours au minimum 50%, car la connaissance de soi est très vague, on ne peut avoir aucune certitude. Le plus simple étant de connaître ses limites, ce qui facilite grandement le combat, car cela complète nos connaissances sur l'ennemi. Je dirais qu'il y a 2 types de situation : l'assassinat commandé, et les petites surprises. Pour la première, il faut se renseigner, en savoir un maximum pour saisir le bon moment, alors que dans la deuxième, il ne faut pas se poser de questions et tuer son opposant, car on ne peut rien savoir de lui à l'avance. C'est de l'analyse en temps réel, sûrement le plus difficile, à mes yeux. Cependant il faut garder à l'esprit de viser les points vitaux afin de ne pas faire durer le combat et aller à l'encontre de problèmes, je pense que vous comprendrez."
Il fut coupé dans son élan par Tartanos, qui l'informa qu'ils étaient observés. Il faut dire qu'un groupe de 3 shinobis venant chacun d'un village différent, et qui ne s'étaient jamais rencontrés auparavant devant sembler plutôt suspect, alors qu'il ne s'agissait que d'une simple discussion amicale, un échange de méthodes quand à certains actes plus ou moins difficiles.
[Tartanos] *Je sens que vous êtes observés, mais je n'arrive pas à savoir où exactement se trouve la personne.*
Sakray se tût un moment, jetant un rapide coup d'œil avant de refermer les yeux en souriant, puis il reprit.
[Sakray] "Détrompez-vous, ce n'est pas Suna qui inculque ce mode de pensée, mais disons que l'atmosphère qui se dégage du village l'encourage plus ou moins. En fait, je dois surtout cela à mon "partenaire". Il a su me faire oublier les sentiments et m'a aidé à ne pas me poser de questions. C'est quelqu'un de très bien, peut-être serez-vous amené à le rencontrer par la suite, qui sait. Mais je parle, je parle, et les présentations traînent entre nous, ce n'est pas poli. Veuillez m'excuser pour cette monopolisation de la parole. Où en étiez-vous, aux présentations justement je crois, non ?"
[Sabi] "Moi c’est Sabi. Genin de Konoha."
[Sho] "Sho Nagoshi, Genin de Kumo."
[Sakray] "Je crois que c'est mon tour. Je suis Sakray, Chunnin de Suna, enchanté. Je suis issu de la dernière promotion de Chunnins, peut-être y avez-vous assisté ou participé ?"
Cependant, celui qui répondait au nom de Sho semblait préoccupé par autre chose. Il jeta rapidement un regard un peu partout autour de lui, puis il se retourna vers ses deux semblables.
[Sho] "Je ne sais pas encore pour quelle raison, mais nous sommes vivement observés depuis le banc légèrement à votre gauche."
[Sakray] "Vous l'avez senti, vous aussi ? Mon partenaire aussi l'a remarqué, sans pouvoir situer la personne. Pourquoi ne l'inviterions-nous pas à notre petite réunion ?" |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Ven 2 Jan - 17:20 | |
| Sabi décala son regard sur le grand shinobi à la tenue de parade somptueuse. Il savait déjà qu’il ne l’apprécierait pas. S’il était un simple genin, ce dont il doutait, alors son orgueil n’avait d’égal que la taille de son arme. S’il était plus haut gradé encore, alors il était simplement sot. Il parlait, de choses qu’il croyait pouvoir connaitre, alors qu’il ne suffisait que d’une fois pour comprendre. Qu’importe le nombre de victimes, et le nombre d’échecs, l’espace d’un instant est à même de relever toute la difficulté d’un tel geste. Le sang froid qu’il requiert d’avoir, les émotions s’emparant de toute sorte de chose sauf de cette main qui va s’abattre sur l’adversaire sans remords ni regrets. Il fallait être bien plus qu’un homme pour faire ainsi. Et pourtant Sabi avait déjà tué. C’était sûrement à refaire si la situation venait à se répéter, mais il pensait avant tout à l’échec du monde. C’était tout le système qui perdait peu à peu, un peu plus chaque jour, chaque combat, chaque vainqueur et chaque mort, de sa crédibilité et de son humanité.
Sabi – Je n’ai jamais dit ça. Un adversaire reste une bête qui en veut à votre vie, pour consolider la sienne. S’il n’y avait pas de question de survie, ou d’achat de la vie, nous ne serions pas à nous battre. Et je me fiche qu’il soit loup, ours, ou renard. Je préfère ne pas le savoir, parce que s’il a un nom comme on en a tous, il restera gravé à jamais de ma mémoire, et je ne saurais arrêter de penser à celui-ci, à la famille, les parents ou les enfants qu’il laisse derrière lui. Cependant je sais qu’il est loup, ours, ou renard. En ce sens je sais de quel stratagème il usera pour me vaincre, et cela j’en ai besoin. Il ne faut pas connaitre son adversaire, il faut savoir quelles armes ils utilisent. Parce que finalement nous ne sommes qu’une volonté qui permet d’user de caractères, rien d’autre.
Il réfléchit quelques secondes sur ce qu’il venait de dire. Le ton hautain du personnage aux yeux rouges mais qui n’avait rien d’un Uchiwa l’embêtait, sans qu’il ne sache vraiment qui il était, ni ce qu’il venait faire sur ces terres.
Sabi – Vous qui êtes de Suna, n’avez peut-être que de mépris pour la mort et pour celui qui vous fait face. Que vous sachiez qu’il tombe, ou que vous tomberez vous importe peu. Je le respecterais. Mais ne vous croyez pas plus fort par ceci. Car par cela nous saurons riposter. Les émotions, les sentiments, la peur, la crainte, l’envie, la passion, ce toute sorte de donnée qu’apparemment vous préférez oublier et que je n’ai jamais omis de rappeler.
Sabi pensait évidemment à sa dernière mission, celle où ils avaient tous tremblés devant un danger un peu plus grand encore qu’ils ne l’avaient imaginé. Et s’ils en avaient ris, de leurs stratégies pourtant bonnes, de leurs frasques éclatantes, du caractère ironique de leur senseï, lorsque Bakemon et son frêle partenaire étaient sorti de terre pour prendre leurs chevilles et transpercer leur peau d’une gerbe d’onde, la mort n’avait rien de bien hilarant. Bien au contraire.
Sabi – Je n’ai tué qu’une fois. Et encore, je ne suis pas bien sûr qu’il soit mort aujourd’hui et à vrai dire je m’en fiche. Mais lorsque j’ai vu mon coéquipier, celui que j’aime, que j’apprécie et que je compte comme un frère, celui pour qui j’irais bravé la terre et la mer bien qu’il n’aura suffit que d’une montagne de muscle et d’un esprit sournois, tomber à terre, le regard livide un filet de sang longeant les plis de ses lèvres, je n’ai su retenir ce que j’avais tout enfermé pour ne pas devenir fou. Tuer de sang froid peut-être est-ce une méthode. Mais elle n’est pas infaillible. La haine est profitable, la peur aussi. La première repousse nos limites, la seconde les contrôle. Et bien que je tremblai de tout mon corps, que je passai d’envie de vengeance à peur de mourir, nous réussissions.
Ses yeux se remplirent d’une ou deux perles transparentes, qui ne coulèrent finalement pas.
Sabi – Cela va sûrement au dessus de vos espérances ou de vos croyances. Tuez autant que vous voudrez, vantez-vous de tous vos morts passés, et de vos prochaines victimes, vous ne changerez jamais le cours de la vie. Parce que s’il n’y a ni amour ni haine, vous n’avez de vie à protéger que celle que vous imaginez. Je ne ferais jamais le sacrifice d’un être cher pour le bien d’une communauté. Si cela arrive un jour, il faudra que celle-ci se passe de moi.
Tout était dit, et Sabi espérait ne pas avoir à répondre une deuxième fois au personnage qui se présentait comme chuunin. Une appréciation leur empêcha, fort heureusement pensa Sabi, de continuer sur ce débat. Et si Sakray avait envie de fantasmer, ils n’avaient de l’avis commun que peu de choses. Il y a certains points où les hommes ne seront jamais d’accord et il sera impossible de les en dissuader de leur point de vue. Il fit un léger signe de la tête à Sho, en remerciement de sa présentation, et se tourna finalement vers l’objet de leurs convoitises, à eux deux.
Sabi – Quelle importance ? Faites comme bon vous semble, n’êtes vous pas ici chez vous ? |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Sam 3 Jan - 22:37 | |
| Cette masse énorme portait sur son front un bandeau de Konoha, et sur son bras gauche, un kanji étrange dans un cercle. Ce shinobi appartenait au célèbre clan Akimichi, mais celà, Findecano l'ignorait. L'énorme shinobi le toisa du regard et bombant le torse faisant de lui un être encore plus imposant il lacha au jeune Kaisou avec une once de violence dans la voix :
[Akimichi de Konoha] Qu'est-ce t'as ? Un problême ?
Findecano regarda l'inconnu dans les yeux d'un air parfaitement neutre quelques instants et secoua la tête lentement. Il n'avait pas vraiment envie d'user de sa salive pour quelqu'un qui le prenait de haut comme celà. De plus provoquer des problêmes ici et maintenant ne ferait que nuire au bon déroulement du tournoi et à la réputation du village de Kiri. Le jeune Kaisou se décolla du banc, et pour pouvoir regarder au delà du ventre de son voisin de droite, posa son coude droit sur son genou et sa tête sur son poing. Et encore, il ne pouvait voir que de l'oeil gauche. Les faisceaux de lumière qui partaient des trois shinobis ne pouvaient atteindre l'oeil droit du jeune Kaisou, car ils rencontraient les plaques de métal qui protégeaient le tronc du shinobi assis sur son banc. C'était tout une histoire de physique, mais quoi qu'il en soit, à demi-caché par son voisin, Findecano regardait avec intérêt l'échange qui se faisait à un peu moins du vingtaine de mètre de lui, entre les trois shinobis venant d'horizons différents. Le débat semblait d'ailleurs assez actif, et l'Uchiha parla longtemps. Lachant des paroles censés et qui lui tenaient visiblement à coeur, mais ne pouvant atteindre les oreilles du Kaisou.
L'Akimichi ne se précocuppait même pas du moucheron à sa gauche, et croisant alors les mains sur son torse, ferma un oeil, laissant l'autre ouvert, regardant son voisin. Findecano laissa son colocataire prendre un peu de repos et observait toujours les trois shinobis. Tout à coups, le jeune Kaisou croisa le regard de celui qui portait le manteau rouge brique. Ce dernier rabaissa alors immédiatement les yeux. Conscient qu'il avait été repéré, Findecano ne changea pas pour autant de cibles. Une légère agitation s'empara alors de ce petit groupe et ce fut au tour de l'Uchiha de remarquer qu'ils étaient observés. Cependant celui-ci ne semblait pas vraiment s'en faire. Findecano ferma alors les yeux et se réadossa contre le banc. Quelques secondes passèrent avant que celui-ci ne se lève et prenne la direction de l'atypique trio. Il regardait tour à tour chaque protagoniste, se demandant à quoi ils pensaient en voyant leur observateur se diriger vers eux. Ce fut donc à son tour d'être observé, voire peut être dévisagé, mais celà n'affecta pas le jeune Kaisou, qui se demandait alors comment aborder ces trois individus. Il s'imagina alors jouer le rôle d'une groupie, fan de l'Uchiha et lui posant alors plein de questions en ignorant alors complètement les deux autres. Ou bien, jouant le rôle du type louche, observant alors méticuleusement chaque individu avec intérêt désinteréssé. Ou encore, le prétentieux blessé dans son orgeuil et voulant demander réparation pour avoir été repéré dans son observation... Findecano sourit intérieurement. Son visage, lui, était le plus neutre possible. Et lorsqu'il fut arrivé à environ cinquante centimètres du groupe, il lacha sur un ton monotone :
[Findecano] Pardonnez moi, mais... Il est bien rare de voir trois ninjas de villages rivaux réunis et commencer une discution. Vous vous connaissez ?
Le jeune Kaisou, enveloppé dans son grand manteau noir, était donc là, devant les trois personnes, qui l'avaient intrigué. Il attendait une réponse à sa question. Il se doutait qu'elle fut négative, mais ne sait-on jamais ! Le jeune Kaisou évalua alors rapidement et discrètement chaque individu de la tête au pied, mémorisant alors chaque partie qui les composaient. Cette étude pouvait s'avérer utile, s'il voulait retranscrire à ses camarades Kiréens, gràce au Henge, les personnes qu'il valait mieux éviter d'irriter ou au contraire, qu'il fallait irriter pour les forcer à faire le mauvais pas... Le jeune Kaisou s'adonnait donc à une prise d'informations cruciales sous ses airs de curieux poli... |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Dim 4 Jan - 14:15 | |
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Il y a souvent quelque chose d'assez étrange dans ce genre de rencontre : le besoin de s'exprimer, parfois même de se révéler à de parfaits inconnus sans aucune craintes d'aucune sorte. C'est une donne pour le moins particulière dans un monde où les informations ont toujours grand mal à parvenir aux oreilles de ceux qui les cherchent. Ici pourtant, aucune limite ne semblait freiner le shinobi de Suna. Les mots étaient sur ses lèvres comme des fractions de seconde qu'il fallait à tout prix relâcher sous peine peut-être de les perdre. La franchise et surtout le naturel avec lesquels il s'exprimait pouvaient laisser penseur, la véracité de ses mots n'en était pour autant présente. Un coup de folie, se serait certainement convaincu les plus expéditifs ; une preuve de plus que cet homme avait le besoin de faire valoir sa force et son idéologie, voila ce que pensait Sho Nagoshi. La faire valoir ne voulait pas dire qu'elle faisait force de loi. Bien au contraire. Ici, elle semblait prendre un virage appuyé dans ce que la psychologie avait de plus redoutable : les extrêmes.
Que dire, que faire, que penser de tout cela ? Chacun avait sans nul doute sa propre réaction, le choix pouvait aller de la parfaite approbation au refoulement total, en passant par la neutralité profonde d'un esprit partager entre le tort et l'acceptation. Le genin de Kumo était lui dans un état d'esprit n'appartenant à aucun de ces nuanciers. Avec respect, il écoutait. Sans aucune conviction, il logeait ces informations dans un coin de sa tête. Et finalement avec un profond neutralisme, il restait figé dans un état méditatif apparent.
C'est donc sans dire un seul mot, ni même adresser un seul regard à ses interlocuteurs qu'il analysa leurs tirades avec un soin particulier, bien que cela ne se nota aucunement, plongé qu'il était dans une observation partielle des environs. Le shinobi de Suna n'éprouva aucun remord à parler des centaines de victimes qu'il avait faîte au cours de son existence. Une centaine tout juste avant de devenir officiellement un ninja du village des sables, d'après ses dires. Étonnant s'il en était, voir peut-être même choquant pour certain, mais " prévisible " d'après l'eisei-nin qui l'écoutait avec attention. La continuité de ses actes et de son passé collait parfaitement au profil qu'il avait fait de sa personne en le voyant pour la première fois. Cet homme était habité d'une volonté de tuer qui semblait presque inhumaine, comme si elle s'était transformée en besoin ou quelque chose qui s'en rapprochait. La simplicité avec laquelle il en discutait, la fermeté avec laquelle il campait sur ses positions, l'indiquaient très clairement.
Les premières réponses qu'apporta le dénommé Sabi, laissa Sho dans une position quelque peu inconfortable. Quelque chose dans sa riposte laissait entendre que son idéologie allait à l'encontre même du shinobi de Suna. Bien qu'ils étaient tous deux issus du même clan, aucun lien de reconnaissance envers l'autre ne semblait habiter ni le premier ni le second. Était-ce donc le destin d'un membre de ce clan que d'agir, de penser, et de vivre seul ? Sho savait qu'en cette observation il ne devait pas faire une généralité, mais le doute avait de quoi subsister.
La seconde tirade du shinobi des sables se fit alors plus incisive encore. Il exposa le panel entier des méthodes qu'il avait l'habitude d'user pour tuer ses adversaires. Ses paroles n'avaient pour ainsi dire aucun sens concret que celui d'un homme qui souhaitait se faire philosophe d'une pensée qu'il était pourtant le seul à servir. Comment pouvait-il réussir à convaincre son auditoire ? Comment pouvait-il même espérer le faire ? Les réponses à ses questions demeuraient introuvables autant que Sho ne réussissait à trouver la ou les raisons d'un tel emportement. Qu'est ce qui pouvait bien motiver cet homme à s'exposer de cette manière à des tiers étrangers ? Pourquoi cherchait-il à les convaincre en mettant en valeur sa propre expérience et en allant même jusqu'à juger faux, ou peu adapté, le raisonnement de son vis à vis ? Cet individu devait cacher quelque chose. En l'observant furtivement du coin de l'oeil, Sho entrevu de nouveau son katana. Au vu de ses dernières paroles, et de son assurance toujours aussi vivace, il était clair que cet homme possédait une confiance en soit infaillible, mais jouissait également d'une confiance totale en son arme, au point de l'exposer aux yeux de tous. D'une certaine manière, il ne faisait qu'un avec elle. Peut-être parce qu'elle l'avait aidé à tuer toutes ces victimes ? Aller savoir.
Pendant ce temps, les propos du konohéns continuèrent à s'opposer vivement à ceux du sunéen, révélant une marque sentimentale plus prononcée. L'Uchiwa de Konoha parlait avec son coeur là où le sunéen s'était exprimé avec sa tête. Il y avait quelque chose de touchant dans cette affaire, ou peut-être tout simplement de plus humain. Là où le sunéen avait tué sans pitié, là où il exposait toute l'affinité qu'il avait pour les bienfaits de la guerre ; le konohéen ne voulait se résoudre à tuer par nécessité, allant même jusqu'à faire preuve de valeurs somme toute plus chevaleresques en évoquant la possibilité de quitter son village si ses hautes instances venaient à lui demander de tuer un proche.
N'acquiesçant ni à l'un ni à l'autre des deux discours, non pas par peur de prendre partie mais parce qu'il ne se sentait l'âme de prendre part au débat, Sho se contenta de sourire légèrement en hochant de la tête à l'intention du sunéen dès lors qu'il se présenta.
· Sakray · Je crois que c'est mon tour. Je suis Sakray, Chunnin de Suna, enchanté. Je suis issu de la dernière promotion de Chunnins, peut-être y avez-vous assisté ou participé ?
Un chunnin, il avait donc vu juste depuis le début ... ce Sakray jouissait d'un certain confort dû à son rang et au passé qu'il avait librement exposé. Pour combien de temps encore ? Dur à prédire. Tout ce qu'il espérait c'est qu'aucun affrontement n'allait découler du débat entre les deux Uchiwa.
· Sakray · Vous l'avez senti, vous aussi ? Mon partenaire aussi l'a remarqué, sans pouvoir situer la personne. Pourquoi ne l'inviterions-nous pas à notre petite réunion ?
Son partenaire ? De qui parlait-il ? Sho plongea son regard perçant sur le visage du sunéen avant de l'abaisser irrésistiblement sur son katana, oubliant toute trace des questions qu'il avait posées. Avait-il perdu la tête ? Il était seul, à quel partenaire pouvait-il faire allusion ... si ce n'était ... impossible ... son épée ? Sho avait déjà lu quelque part que certaines armes possédaient leur volonté propre de par le monde. Ces armes étaient certes très rares mais pas imaginaires pour autant. Se pouvait-il que cet homme soit en possession de l'une d'elles ? L'eisei-nin devait avouer qu'il n'était pas un expert en la matière. Il se chargea simplement de dévier son regard vers Sabi en espérant peut-être qu'il noterait dans son regard le même sentiment qui le parcourait à cet instant précis.
Mais ses interrogations se dissipèrent subitement quand une ombre recouvrit ses jambes.
· ? · Pardonnez moi, mais... Il est bien rare de voir trois ninjas de villages rivaux réunis et commencer une discussion. Vous vous connaissez ?
Quelle question, il lui semblait logique que non mais peut-être pas autant à cet inconnu vêtu entièrement de noir. L'inconnu du banc s'il faisait la correspondance entre ce qu'il avait vu et le banc désormais habité que d'une seule personne. Prenant partie pour le trio, Sho entrouvrit légèrement ses lèvres et répondit sur un ton accueillant, ponctué d'un sourire sincère :
· Sho · Non, nous ne nous connaissons pas, mais joignez-vous à nous, quelque chose me dit que vous n'appartenez à aucun de ces trois villages au vu de votre remarque. Un quatrième village représenté ne fera qu'accentuer toute l'étrangeté de la situation, n'est-ce pas ? Car c'est bien pour cette raison que vous nous observiez de loin ? ¤,.°o°O ... O°o°.,¤
Dernière édition par Sho Nagoshi le Mar 20 Jan - 12:34, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Sam 10 Jan - 14:08 | |
| · Sho · Non, nous ne nous connaissons pas, mais joignez-vous à nous, quelque chose me dit que vous n'appartenez à aucun de ces trois villages au vu de votre remarque. Un quatrième village représenté ne fera qu'accentuer toute l'étrangeté de la situation, n'est-ce pas ? Car c'est bien pour cette raison que vous nous observiez de loin ?
Fut la seule réponse à son interrogation. Findecano fut d'abord légèrement surpris par le ton acceuillant de celui qui avait répondu. Un sourire qui se voulait sincère s'était même dessinné sur le visage de son interlocuteur. Le jeune Kaisou avait alors essayer de pénétrer dans l'esprit du jeune homme habillé en rouge en soutenant son regard. Ne disait-on pas que les yeux sont le reflet de l'âme ? Quoi qu'il en fut, le Kirréen ne lu rien qui se voulait dangereux pour sa propre personne, aucune menace donc. Ce Kuméen était soit un excellent acteur, sachant parfaitement dissimulé ses émotions derrière des rideaux infranchissables, ou alors soit il était vraiment sincère. Et ce fut cette dernière hypothèse qui fut retenue par le seule shinobi debout dans ce quadrio. Bien que la possibilité qu'il se trompait demeurait encore très grande. Il ne fallait pas oublier que ce monde-ci était celui des shinobis et donc de la dissimulation et du mensonge...
Findecano répondit alors sur un ton très légèrement reconnaissant à celui qui l'avait questionné avec ce tintement de voix qui s'était voulu bienfaiteur :
[Findecano] En effet, je ne suis pas de Konoha. Je viens d'une île près du village caché de Kiri, et j'ai profité du fait que les fils de le brume embarquent sur un bâteau pour venir ici... en simple visiteur.
Un sourire presque imperceptible se dessinna sur les lèvres du Kaisou à l'attention du Kuméen. Il continua à répondre sur le même ton :
[Findecano] Je n'ai malheureusement pas de bandeau, comme vous, qui puisse attester de mon origine maritime. Mais cet insigne serait futile, l'étrangeté d'un rassemblement de trois shinobis étrangers à eux-mêmes attirent bien plus l'attention.
Un haussement d'épaule et ce sourire qui se voulait un tout petit peu plus prononcé répondit alors à l'affirmative à la première question qu'avait posé le ninja rouge-brique. Findecano pouvait se permettre un tel comportement, lui qui était d'habitude froid, distant et parfois méprisant. Premièrement, car il n'était pas ici en tant que shinobi de Kiri, mais plutôt en tant que civil qui visitait un village étranger. Les devoirs imposés par son clan pour les ninjas n'était donc pas en vigueur pour lui. Et deuxièmement parce qu'ainsi il pouvait refroidir cet atmosphère tendu, polariser ce jeu d'aimant entre l'Uchiha et le Sunéen, détendre l'élastique qui allait peut-être bientôt cassé... En effet, le débat avant son arrivée avait semblé être assez corcé, chacun pensant que ses propres mots étaient la vérité objective qu'il fallait rechercher. Le jeune Kaisou ne connaissait pas le sujet de cette discussion qui semblait passionnante. Il aurait cependant aimé y participé... Findecano continua sur un ton maintenant plus neutre :
[Findecano] C'est en effet pour celà que je vous regardais... Et je n'était surement pas le seul. Je suis peut-être même le plus courageux d'entre tous vos observateurs.
La dernière phrase aurait peut-être été pluq percutante et surtout plus humoristique, si elle avait été mieux prononcée. Findecano n'avait cependant pas du tout fait d'effort. Il avait simplement ponctué la fin de cette succession de mots par un haussements d'épaule discret. Les deux autres ne semblaient pas vouloir discuter et Findecano sentait que deux pairs d'yeux le dévisageait plus ou moins méprisemment. Cet Uchiha... Findecano ne savait pas vraiment quoi pensé de lui. D'après ce qu'il avait vu, il était un fièr Konohéen un tantinet orgueilleux. Disons qu'il ne se prenait pas pour n'importe qui. Même si celà était naturel chez lui. Un peu comme le Sunéen, mais en terriblement différent. Ce jeune Uchiha était une force tranquille, ne demandant aucun règlement de compte. Un chat allongé dans son panier, sortant les griffes si on venait le titiller un peu trop, sans se déplacer tout du moins. A moins vraiment d'avoir fait quelque chose de grâve. Le Sunéen, lui, était plutôt du genre, gros lion exposant sa crinière et écrasant de sa grosse papatte les plus faible sur son passage sans distinction aucune... Le jeune Kaisouse tira de ses pensées et fit alors le premier pas, se présentant en inclinant légèrement le chef, espérant que tous prennent la même initiative :
[Findecano] Je me nomme Findecano. Findecano du clan Kaisou. Et je viens de l'île portant le même nom. |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Mar 20 Jan - 15:16 | |
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Étrange sensation que celle de se sentir épier, scruter de tous côtés, comme ci nous n'étions qu'un corps profane. Peut-être l'inconnu debout le trio ressentait ces méfaits désagréables plus qu'ils n'étaient douloureux. Il était la cible de tous les regards et avait attiré toute l'attention du groupuscule sur lui en seulement quelques mots. Maintenant, il ressemblait à un objet d'exposition qu'on dépose devant les yeux perçants de quelques voyageurs intrigués. Le contexte voulait que ce soit ainsi et non autrement. Chacun avait sa place à tenir parmi sa délégation, mais en dehors, ils devenaient tous des inconnus, parfois même des étrangers au regard de certain. Alors, on les regardait, les étudiait à peu près sous toutes les coutures puis quand on les jugeait inintéressants, on changeait tout simplement de cible pour mieux regarder ailleurs et ainsi de suite.
Figé dans sa position assise, Sho n’entrait pas tout à fait dans ce mode de réflexion plutôt « primitif » dirons-nous. Si le tournoi voulait qu’il soit là pour montrer ses capacités de réflexion et de combat, le lieu suggérait qu’il soit là pour établir des liens plus ou moins durables avec des gens en qui il pouvait avoir confiance. Car n’était-ce pas là le but premier de cet évènement que de réunir les différentes nations du monde autour d’un même défi ? Sho voyait les choses ainsi. La première épreuve commencerait bientôt et pourtant rien ne semblait moins l’occuper que cette affaire. Alors il avait profité de cette journée, et accessoirement des autres, pour découvrir les autres horizons, les autres points de vus, mais surtout les autres personnalités du monde. Connaître les choses dans leur globalité apportait toujours une vision plus juste à celui qui prenait le temps de toutes les étudier, c’était un fait. Un fait que le kuméen avait acquis depuis un certain temps déjà. Aujourd’hui, il appliquait les leçons et tentait d’élargir son champ de vision au maximum. En cela, l’inconnu qui se tenait devant lui avait une valeur toute particulière qui irait en augmentant ou en chutant selon ses faits et ses dires.
· ? · En effet, je ne suis pas de Konoha. Je viens d'une île près du village caché de Kiri, et j'ai profité du fait que les fils de le brume embarquent sur un bateau pour venir ici... en simple visiteur.
Une entrée en matière plus qu’intéressante. Comme il l’avait remarqué à ses premiers mots, ce garçon ne venait ni de Konoha, ni de Kumo et encore mois de Suna. Il était issu du pays de l’eau éparpillé en une multitude d’îles sur les mers de l’est. Sho ne connaissait que très peu de choses sur ce pays et son village caché de la brume. De nom, tout le monde connaissait cet endroit, mais peu étaient ceux qui avaient eu l’occasion d’y mettre les pieds. Le kuméen n’échappait à la règle, bien que sa curiosité le poussait fortement à se demander à quoi pouvait bien ressembler ces contrées lointaines tapis derrière l’écume des vagues.
· ? · Je n'ai malheureusement pas de bandeau, comme vous, qui puisse attester de mon origine maritime. Mais cet insigne serait futile, l'étrangeté d'un rassemblement de trois shinobis étrangers à eux-mêmes attire bien plus l'attention.
Les rêveries du seul représentant du village caché des nuages s’évanouirent lorsque le kiréen poursuivit sa présentation. Ainsi, il ne possédait encore le bandeau distinctif de son village, signe incontestable qu’il était encore un étudiant. Cela ne semblait le déranger outre mesure face aux deux genins et au chuunin ici présents. En soit, cela n’importait que trop peu, toujours selon le point de vue de Sho. Après tout, qu’il soit étudiant ou pas, ne faisait pas de lui quelqu’un d’inintéressant bien au contraire. Sa vision avait de l’intérêt car comme simple visiteur - comme il se le disait si bien lui-même - il avait davantage de temps à accorder aux particularités des lieux et à celles de leur résidants que n’importe qui d’eux trois.
Son attention n’était pas entravée par l’approche du tournoi puisqu’il ne pouvait, vraisemblablement, pas y participer. Son jugement n’en était donc que plus réaliste et ses observations plus attirantes.
Difficile, pourtant pour Sho de savoir à qui il avait à faire. Il ne s’agissait pas là d’histoire d’identité, mais davantage de mentalité. Cet individu avait une part de mystère dans son comportement. Son sourire, au semblant sincère venait appuyer chacune de ses répliques avec une insistance peu commune. Dire qu’il se forçait était très certainement un peu tiré par les cheveux, mais en tout cas, il semblait répondre d’un code éthique qui n’était habituellement pas le sien. Quelqu’un qui n’était pas habitué à sourire se démarquait toujours par les sensibles changements de ses expressions faciales. Le kiréen semblait emprunter cette voie à chacune de ses interventions. Son sourire oscillait sensiblement entre un trait légèrement courbé et une courbe plus accentuée. Les gens qui souriaient aussi souvent que faire se peut, ne répondaient que d’un seul et même sourire tout le long d’une conversation. Bien sur, sous certaines conditions, ce sourire pouvait changer, mais lorsque cela arrivait c’était un changement radical et non une nuance délicate comme celles dont faisaient preuves le kiréen à cet instant même.
Une conclusion donc ; une seule. Ce garçon n’était pas ce qu’il laissait paraître d’habitude. Était-ce un rôle qu’il se donnait ou bien était-ce la particularité des évènements qui le voulait ? Cela, personne ne pouvait le savoir qu’il fut un fin observateur ou non.
La réponse qu’il apporta toutefois à sa question permit à Sho de distinguer clairement son audace. Il s’était exprimé avec justesse. Lorsqu’il jeta un nouveau coup d’oeil circulaire à la place qui s’ouvrait devant et tout autour de lui, il remarqua cette fois-ci ni un ni deux regards mais bien une multitude d’eux tournés dans leur direction. C’était à croire qu’ils étaient l’attraction même de la journée. Pourtant, ce kiréen était le seul qui avait osé faire le premier pas vers eux. Courage ou curiosité, il y avait certainement un peu des deux dans cette action, mais quoi qu’il pouvait en être vraiment, il se tenait là, devant eux et cela méritait bien leur attention. Sho le croyait en tout cas. Difficile à imaginer qu’il en serait de même pour le sunéen s’il ne se calmait pas rapidement. Quant au konohéen, aller prédire sa réaction. Elle semblait aussi imprévisible que ne l’était les siennes.
Amusé par la situation, Sho accueillit les présentations un peu plus officielles de cette nouvelle rencontre par un hochement de tête respectueux.
· Findecano · Je me nomme Findecano. Findecano du clan Kaisou. Et je viens de l'île portant le même nom.
Kaisou ? Bien que Sho n’avait aucune connaissance particulière sur ce clan - ignorant même l’existence de ce nom jusqu’à aujourd’hui - il jugea que c’était une information à loger dans un coin de sa tête. A son retour, il trouverait peut-être quelques informations intéressantes sur ce clan. En attendant, les particularités qui lui étaient liés, restaient totalement inconnues. En soit ce n’était de toute façon pas quelque chose qui suscitait particulièrement son intérêt. Il avait beau exister bon nombre de clans à Kumo, il n’avait pourtant jamais cherché à en côtoyer les membres. Lui était issu d’un milieu modeste et ne jouissait d’aucune spécificité génétique. Tout ce qu’il connaissait, il ne le devait qu’à lui-même. Cela expliquait peut-être pourquoi il ne vouait pas forcément un intérêt profond pour les clans qui étaient encrés dans ce monde.
Voulant se faire respectueux pour autant, il s’exclama comme suit :
· Sho · Dans ce cas, soit le bienvenue Findecano.
Plongeant son regard couleur ambre dans le sien, il ajouta finalement.
· Sho · Sho, Sho Nagoshi du village caché des nuages.
Un léger sourire, identique à celui qu’il arborait depuis son arrivé, c’est tout ce qu’il laissa filtré. ¤,.°o°O ... O°o°.,¤ |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Mar 20 Jan - 21:28 | |
| Vivre ou mourir, telle était la question, la problématique. De ça, pas une seule autre solution que le combat. Combattre pour survire. Combattre pour vivre, de choix il n’y en avait pas d’autres. Roucouler sous les drapeaux, insigne de gloire, beauté fantastique que le sang sur les mains. Les yeux perfides fixés sur l’objectif, le tireur s’enfuit de lâcheté derrière son arme, tandis que les corps se déhanchent dans une danse mortelle.
Imbibé d’une onde nouvelle, parcourant le courant du corps, longeant avec passion les contours d’hommes et de femmes qui lèguent leur vie, une parmi tant d’autres, d’un objectif dont ils n’ont aucun sentiment. De la connaissance, le seul appât du gain, la seule réussite de l’entreprise « mort ». Un processus complexe, qui d’une manière comme une autre, qu’importe laquelle en fait, ralentit le cœur. Ses pulsations se font lentes et lourdes, il peine. Cœur des âmes, cœurs des amours, recélant le seul pouvoir de vie, et qu’on assimile à toute sorte d’émotions dont ne saurions mettre d’autres termes afin de les qualifier plus justement.
Assis sur un banc, inopportun, enfance tranquille quoi qu’il puisse en dire, l’enfant candide ne voit que de l’iceberg, que le bol qui ressort de l’horizon, la masse noueuse cachée sous des litres d’eau, froide. Combien de poches encore, pour recouvrir les âmes ? Combien de morts pour comprendre ? Fureur de la révolte qui s’éteignait devant l’ordre. Injure de la parole, des muscles qui ordonnent. Injonction ferme et studieuse, requiert concentration et méthode. Le propre du shinobi.
Obéir ou mourir.
Il y a déjà tant de façons de céder sa place sur ce monde, que parfois il faut oublier, devenir le légume que chacun n’a jamais désiré être. Oublier et apprécier d’être dicté par la seule vertu des armes, par le seul dicton d’un homme ou d’une femme qui se la pète un peu plus que les autres, et qui léchant les bottes d’on ne sais quel autre, se permet de commander. Il ne suffisait pas d’être haut gradé pour ne plus sentir le fluide de la modestie enflé dans ses chevilles. Des exemples, il en avait.
D’un tour de main, réflexion poussée vers les sommets, il suffit d’inverser les rôles. Vivre ou survivre telle est encore la question. Ici, aucune autre solution que le combat. Le combat pour survivre. Le combat pour mourir. De choix, il n’y en avait pas d’autres. Et pour vivre ?
L’amour, mon frère.
Le regard insolent de Sakray ne frappait Sabi, dubitatif sur le sérieux de son interlocuteur, qu’avec une parcimonie modérée. La longue veste blanche, couverture d’apparat, à défaut d’embellir le visage noueux du personnage et de son rictus tendu et révélateur de ses songes les plus profonds, ravissait le chuunin des sables d’une couche plus épaisse d’orgueil. Sabi oubliait tout, c’était une réaction bien étrange, mais chronique. S’il avait été seul, face à lui, cet inconnu qui ne l’était finalement pas, parce que de classe il n’en avait pas, mais de provocante piques aigues, il l’aurait sûrement mis à mort, avec la plus grande sérénité, une confiance en soit propre à tout amour débordant. Il n’aurait pas trembler comme il avait tremblé face à Bakemon, il n’aurait pas dit une parole. Juste son poing sur la joue, quelques traces de sang. Une façon de parler comme une autre, en soit. Yasu ne le lui avait-il pas toujours appris ?
Parle avec ton corps, et reste muet devant la couardise des mots.
Devant le canari des îles, Sabi lâcha un maigre sourire, bien amer.
Sabi – Salut, Findecano, bienvenue à Konoha. Moi c’est Sabi Uchiha.
Dans son esprit, Sabi n’avait pas révélé la qualité de son nom. Il l’avait caché, ne sachant pas vraiment pourquoi, ni comment. Il avait peut-être dis Sabi, tout court, sans autre forme de procès. Le regard des autres l’importait peu. Celui de Sakray moi que tous les autres. Et puis une pulsion, une impression de déjà-vu, et un sommeil nerveux qui le prenait à la gorge.
Sabi – Heureux d’avoir fait votre connaissance. Je dois m’en aller. A plus tard sûrement.
Il détala, sans un autre mot. Un soupçon d’air chaud qui brassait le fil de la place, et il avait disparu. |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh Lun 26 Jan - 14:50 | |
| Sabi : +26 XP Sho : +29 XP Findecano : +14 XP Sakray : +14 XP |
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| Sujet: Re: [CE2] Les Crapauds Font Croaa Mais Les Vaches Font Meuh | |
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