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| Aller à la page : 1 ... 11 ... 18, 19, 20 | | Sujet: Salle de Littérature Sam 23 Avr - 12:49 | |
| Rappel du premier message :
ici sont entreposer tout les livres vous pourré les consulter quand vous voudrez il sont a votre disposition |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: Salle de Littérature Dim 26 Avr - 21:37 | |
| ¤,.°o°O Chapitre 7 : Croître et Grandir O°o°.,¤ « Par un jour de pluie » -6- Attentif, distant, Sho observait Ananda comme un stratège observe un champ de bataille. Il le regardait comme un égal mais se demandait s’il était à même de résoudre le problème qui venait de lui être posé.
Sho savait pertinemment ce qu’il était venu chercher. Cette carte n’avait donc aucun secret pour lui. Mais qu’en était-il pour Ananda ? Après tout, Sho avait eu tout le loisir de s’emparer de la carte et de remercier le genin pour l’avoir accompagné jusqu’ici. Il aurait tout autant pu prendre le chemin du retour après avoir refuser sa requête. Mais non, il avait décidé de prendre une toute autre route. Une route plus mystérieuse sur laquelle il avait amené le genin pour le pousser à réagir.
La mission qui attendait la Team n°2 de Kumo demandait peut-être une grande vigilance mais elle requérait également une grande capacité de raisonnement. Le dédale qui constituait les montagnes du nord ne leur serait accessible que par une porte d’entrée unique. Une fois cette porte franchie, chaque membre devrait agir avec précaution pour éviter de se perdre. Dans ce sens, réagir rapidement et efficacement était l’outil indispensable de cette mission.
Partant de cette constatation, il était évident que Sho souhaitait que son protégé arrive à des conclusions bien précises.
Le début parut quelque peu « bancal ». Ananda semblait difficilement capable de déchiffrer les kanji du coin supérieur droit. Étrangement, Sho ne parut aucunement surpris par cette constatation. Le taux d’illettrisme dans le quartier où Ananda était né comptait parmi les plus élevés du village. Lui-même ne considérait pas ça comme une lacune. Aussi se contenta-t-il d'hocher de la tête comme pour l'encourager à continuer sans s'arrêter à ce petit détail ; les chiffres qui s'alignaient tout juste au-dessus du mot Kamyo avaient bien plus d'importance. La suite de l'analyse confirma à Sho que sa nouvelle recrue possédait un potentiel tout à fait remarquable, comme il l‘avait tout de suite présagé en le rencontrant.
Ainsi, le genin avait vu juste malgré le doute affiché. Les chiffres inscrits sur la carte indiquaient bien des coordonnées. Pour être plus précis, il s’agissait là d’une latitude et d’une longitude. Sans elles l’équipe n’avait aucun moyen d’atteindre leur objectif prochain. Les avoir ne signifiait pas pour autant que trouver cette région serait aisé. Fort heureusement, Sho semblait avoir pensé à tout. Trois feuilletés de page plus loin et le chuunin dégagea une carte beaucoup plus grande dessinée sur un très vieux parchemin rongé par l’usure.
· SHO · Tu es doué. Beaucoup n’y aurait vu qu’une succession de nombre d’un moindre intérêt. D’autres encore, n’y aurait même pas fait attention, préférant sans doute s’attarder à l’analyse de la carte en elle-même pour trouver des similitudes avec des régions qu’ils auraient déjà visités par le passé.
La voix du chuunin aux cheveux de couleurs criardes s’éleva sur une note pleine de sympathie. Ses yeux étaient néanmoins restés sur la seconde carte à la recherche d’autres coordonnées. Quand il mit enfin la main dessus, un sourire discret se dessina sur son visage. Tout était là, sous ses yeux. Kumo et ses remparts, le versant des montagnes situées à quelques kilomètres au nord, et le chemin secret qui conduisait au Kamyo, tout était rigoureusement consigné sur ce bout de parchemin.
Sho releva son regard vers Ananda et lui dit :
· SHO · Ces chiffres renvoient bien à des coordonnées ou peut-être même à davantage, je ne saurais le confirmer ou le réprouver. Pour autant, les coordonées sont les informations qui nous importent le plus dans le cas présent. Vois-tu, la région du Kamyo est perchée dans les montagnes bordant le village. C’est dans cette région que toi, moi, et le restant de l’équipe allons nous aventurer pour trouver des plans d’Akajiso réclamés par un important client du village. Cela fait office de mission de rang C. Des risques subsistent car comme tu peux le voir sur le feuillet, cette région est constituée de crevasses, de falaises escarpées, et d’autres pièges rocheux qu’il nous faudra éviter dans la mesure du possible.
La raison de sa venue dans la salle de littérature était désormais connue du genin.
· SHO · Quoi qu’il en soit, tu as répondu à mes attentes. Je suis heureux de pouvoir compter un garçon comme toi dans mon équipe.
Pour apporter encore une autre dimension à l‘instant, le chuunin replia soigneusement les deux cartes puis lui tendit la plus grande. Le feuillet, la plus petite des deux cartes, termina dans la poche intérieure de sa veste.
· SHO · Je te confie cette carte. Nous en aurons besoin pour la mission alors garde-la précieusement sur toi. Quand viendra l’heure pour nous de partir, tu nous guideras jusqu’au Kamyo en te servant d’elle et des coordonnées que tu as découvert sur l’autre carte en ma possession.
Sho s’appuya lourdement contre le dossier de sa chaise, son regard mielleux jaugeant celui d’Ananda.
· SHO · Te sens-tu à la hauteur de cette tâche ? ¤,.°o°O ... O°o°.,¤ |
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| Sujet: Re: Salle de Littérature Jeu 30 Avr - 1:34 | |
| · SHO · Tu es doué. Beaucoup n’y aurait vu qu’une succession de nombre d’un moindre intérêt. D’autres encore, n’y aurait même pas fait attention, préférant sans doute s’attarder à l’analyse de la carte en elle-même pour trouver des similitudes avec des régions qu’ils auraient déjà visités par le passé.
J'eus du mal à comprendre un tel compliment. J'arquai un sourcil avec perplexité devant l'explication qui ne me convainquait guère. Certaines personnes n'étaient donc pas capables de donner une réponse aussi nulle que la mienne ? Soit j'espérais trop du cerveau humain, soit ce Chuunin me complimentait sans raison, ce qui n'avait pas trop l'air son genre...
S'ensuivit une explication sur les données, la carte, ce qu'elle indique, qui ne me passionna pas des masses, tout comme n'importe quel long discours d'ailleurs. Dame nature ne m'avait clairement pas octroyé la capacité à supporter un effort intellectuel d'écoute plus de 30 secondes d'affilé. Alors imaginez mon dépit au bout de deux heures de cours magistral...
· SHO · Quoi qu’il en soit, tu as répondu à mes attentes. Je suis heureux de pouvoir compter un garçon comme toi dans mon équipe.
Un autre compliment... Ca devenait vraiment louche. Il voulait sortir avec moi ou quoi ? J'étais de plus en plus confus quant à sa sincérité, que je me refusais pourtant à remettre en cause. Cela devait d'ailleurs se voir dans ma gestuelle, et surtout dans mon regard. Je bafouillai ce que je pus, en me grattant la tête...
Ananda : Et bien merci...
Je ne pouvais pas vraiment dire que c'était réciproque. A vrai dire, j'apprivoisais ce nouveau monde dans lequel on m'entraînait avec toute l'anxiété et sutout toute la prudence possible. Je ne connaissais pas ce monde où l'on m'emmenait, ce qui décuplait mon envie, mais aussi mes craintes. Et sur ce balancier fragile mais pourtant nécessaire, le funambule que j'étais ne savait pas trop comment éviter la chute. Bref, le filin était maigre, il s'agissait d'agir au moment opportun, de saisir le Kaïros. Le chuunin roula ensuite la grande carte, puis me la tendit :
· SHO · Je te confie cette carte. Nous en aurons besoin pour la mission alors garde-la précieusement sur toi. Quand viendra l’heure pour nous de partir, tu nous guideras jusqu’au Kamyo en te servant d’elle et des coordonnées que tu as découvert sur l’autre carte en ma possession.
Le kamyo était donc un lieu, ou un objet... J'en savais pas beaucoup plus, mais j'aurais certainement l'occasion de me renseigner bientôt. Mais surtout au delà de ces informations insignifiantes, on venait de me donner ma première responsabilité. Et elle était de taille. Je devais tout de même guider un groupe de personnes dans une région pas forcément accueillante. Pour le coup, je ne pris pas la nouvelle avec enthousiasme, parce que le caractère effrayant d'une telle tâche me submergeait et avait largement pris le dessus sur la liesse. Du fond de sa chaise, pendant que je contemplais le rouleau avec un regard empli de gratitude et d'appréhension mêlés, mon interlocuteur me demanda enfin :
· SHO · Te sens-tu à la hauteur de cette tâche ?
Je remontai lentement les yeux à sa hauteur, armé d'une expression plutôt neutre, en tout cas la plus neutre possible, puis je rétorquai, avant tout :
Ananda : Je me demandais.
...
La question n'était pas évidente, mais elle méritait à mes yeux d'être posée.
Ananda : Comment pouvez vous confier votre vie et celle de vos hommes entre les mains d'un inconnu ? Qui plus est, quelqu'un qui ne connait même pas votre nom ?
Ca pouvait paraître bête, mais ce comportement me dérangeait toujours autant. Après tout, cet homme ne me connaissait que depuis une heure. Certes, il ne semblait pas avoir un mauvais fond, mais à y voir de plus près, cela ne recèlerait-il pas une certaine naïveté ? Ou plutôt, et c'est ce que je pensais, une once de folie ? Qui confierait sa vie au premier homme venu ? Et comment devait réagir l'élu de cette tâche ? En cet instant, là, assis sur ma chaise en bois, éprouvé par les efforts mentaux qui régissaient mon comportement depuis une bonne demi-heure, j'avoue que je n'en avais aucune idée. Je décidai alors de ne répondre qu'après avoir entendu moi-même une réponse. Qu'elle me plaise ou non avait peu d'importance. Savoir qui était l'homme que j'avais en face de moi, savoir si je pouvais accepter un tel présent que le soin de veiller sur sa vie, voilà ce qui m'importait pour l'instant...
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| Sujet: Re: Salle de Littérature Mer 6 Mai - 13:59 | |
| ¤,.°o°O Chapitre 7 : Croître et Grandir O°o°.,¤ « Par un jour de pluie » -7- L‘observation méthodique du chuunin mua à mesure que les secondes s’égrainaient - son intérêt se portant peu à peu vers la silhouette flouée qui traversait son champ de vision, tout juste au-dessus de l’épaule d‘Ananda. Au moment où ses iris se décalèrent légèrement sur le côté pour observer cette « anomalie », le visage d’Ananda bascula sous un linceul trouble. Son attention désormais fixée sur le décor, Sho remarqua les allées et venues incessantes de la bibliothécaires entre ce qui devait être le rayon alloué aux récits historiques et son bureau circulaire.
Si cette dernière repartait toujours les mains vides de son bureau, elle ne manquait pas non plus de revenir du dit rayon les bras chargés de gros ouvrages poussiéreux. L’inventaire étant toujours programmé pour le premier jour de la semaine - alors que nous en étions au quatrième - l’eisei-nin se demanda soudainement ce qu’elle pouvait bien mijoter. La suite des évènements l’amena rapidement à découvrir des détails plus intéressants.
Le premier d’entre eux fut cet énorme ouvrage que la jeune femme eut bien du mal à porter jusqu’à son bureau. De mémoire, Sho savait que ce livre constituait une source quasi inépuisable de renseignements sur l’Histoire du village. Akai Juutai l’appelait d’ailleurs le Mémoire car tout ce qui pouvait se trouver dans ce livre avait attrait à la mémoire des familles du village. Chaque phrase, chaque paragraphe, chaque page de ce livre, relatait l’histoire des plus illustres personnages de Kumo jusqu’aux plus insignifiants dans une série de récits et de témoignages poignants. Il avait fallu des décennies pour réunir tous ces textes et voila que aujourd’hui il était possible à tout un chacun de les découvrir comme on découvre un vieil arbre généalogique dont on est l’ultime ramification.
Le second, et de loin le plus étonnant, fut l’entrée d’un homme assez grand qui portait sur lui une sorte de longue cape d’un blanc plus éclatant encore que ne l’étaient ses cheveux. La bibliothécaire parut aussitôt gênée et fut, pour ainsi dire, incapable de le regarder dans les yeux. La tête toujours abaissée, elle lui tendit le Mémoire en affichant un sourire qui relevait davantage de la crainte que de la gaieté. La crainte de quoi ? Sho n’aurait su le dire. Depuis qu’il avait fait la connaissance de cette femme, il l’avait toujours trouvé très réservée, discrète, et peu bavarde. Peut-être ne fallait-il donc voir dans cette scène qu’un moment de fébrilité de plus. Pourtant, une partie de son âme lui murmurait que cette crainte était justifiée et que cet individu lui insufflait réellement peur et effroi.
Faute de preuves concrètes, Sho se contenta d’observer la scène avec un plus grand détachement. L’homme partit, il reporta un court instant son attention sur la bibliothécaire qui s’afférait maintenant à ranger tous les ouvrages qu’elle avait eu tant de mal à réunir sur son bureau. Un instant qui prit fin lorsque la voix d’Ananda brisa le silence apparent.
Le flou qui planait jusque là sur son visage s’évanouit aussitôt. Maintenant que son attention était entièrement revenue sur le nouveau membre de son équipe, Sho distingua clairement le trouble auquel il était en proie à l’absence de lueur dans ses yeux. Était-ce la responsabilité qu’il venait de lui confier qui le plongeait dans un tel état ? Ou était-il déjà entrain de réfléchir à un itinéraire ? Sho pencha pour la première solution dès lors que Ananda marqua un temps d’arrêt entre ses deux interventions. Quelque chose le mettait mal à l’aise mais le chuunin ne pouvait encore deviner quoi. Il lui avait pourtant paru juste de penser qu’un garçon qui pouvait encaisser des coups sans broncher, pouvait aussi encaisser les responsabilités engendrées par une mission d’une telle ampleur. Dans ces conditions, s’étaient-ils trompés ? Son jugement était-il erroné ?
La deuxième réplique du genin l’amena à penser que la question n’était, tout compte fait, pas aussi proche que ça de son hypothèse de départ. En réalité, elle n’avait aucun rapport avec le fait que Ananda soit capable ou non de relever ce défi. La question qu’il se posait, c’est s’il était assez fou pour lui faire confiance au point de remettre le destin de l’équipe entre ses mains de novices.
Sho abaissa son regard. Pendant près d’une minute, il ne prononça pas le moindre mot. Plus rien n’était à même de circuler dans son esprit. C’était l’un de ces nombreux moments où Sho Nagoshi s’enfermait dans sa bulle hermétique, au calme. Là où il se sentait coupé du monde, loin de tous contacts. Jaillissant de nul part, les mots lui venaient alors naturellement comme s’ils lui étaient murmuré par une voix mystique tapit dans les ténèbres du monde.
Une mèche de cheveux violette glissa devant ses yeux couleur d’ambre. Après avoir tiré sa chaise en arrière, il se leva et enfonça ses mains dans les poches avant de sa veste.
· SHO · Ne te méprends pas. Je te demande juste de nous servir de guide, rien de plus.
Pour appuyer sur ce timbre de voix délicat, Sho leva ses yeux vers son protégé et lui adressa un sourire confiant.
· SHO · Je ne te confie ni ma vie ni celle de tes camarades. Je te confie simplement cette carte pour savoir si tu es capable de prendre des responsabilités.
Maintenant que Ananda avait prit connaissance de ses intentions, maintenant que les choses étaient clarifiées, Sho jugea qu’il était temps pour lui de quitter cet endroit et d’aller vaquer à d’autres occupations. D’un geste sensible, il referma soigneusement le classeur puis le cala sous son bras gauche. Il contourna ensuite la table d’étude autour de laquelle il était resté assit pendant près d’une vingtaine de minutes avec Ananda. Arrivé à sa hauteur, le chuunin fit glisser sa main droite sous sa veste et en sortit un bout de papier. Le même bout de papier sur lequel il avait écrit un message secret en entrant dans la salle.
Sans dire un mot, Sho le déposa sous le nez du genin, tapota amicalement son épaule, puis il s’en alla d’un pas langoureux avant de disparaître derrière les plus hauts rayons que pouvaient compter la salle. Il ne réapparut que quelques minutes plus tard, sans classeur sous le bras. Cette fois-ci, sa silhouette disparut pour de bon ... derrière la porte d’entrée.
Sur le papier, Ananda put lire en toutes lettres :
« Sho Nagoshi, enchanté d’avoir fait ta connaissance » ¤,.°o°O ... O°o°.,¤ |
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| Sujet: Re: Salle de Littérature Mar 19 Mai - 13:42 | |
| Sho venait de rectifier mon impression. Toutefois, ici encore, je ne trouvais pas l'explication suffisante. Enfin bref, j'étais certainement un peu trop attaché à trouver les réponses qui me convenaient dans celles de mon interlocuteur. Chacun a son point de vue, et je ne devais pas transposer ma réflexion sur celle d'autrui, sans quoi jamais je ne pourrais m'ouvrir au monde. La question était surtout celle de la motivation : avais-je vraiment envie de me dévoiler ? Quoi qu'il en soit, la carte était maintenant mienne, et ma mission définie : déchiffrer ce bout de parchemin pour y trouver le chemin voulu.
La prise de parole termlnée, je n'eus le temps de répondre que d'un simple signe de tête. Le chuunin se leva, comme attiré par autre chose, puis s'en alla, m'effleurant l'épaule d'un geste ample et simple. Au bout de sa main s'envola un petit papier, que j'eus, comme à mon habitude, beaucoup de mal à déchiffrer. Il fallut un soupçon de dictionnaire, saupoudré de quelques minutes, pour comprendre le message. Une simple formule de politesse, et un nom.
Je ne sus pas, et je ne l'ai jamais su, s'il s'agissait d'un honneur de l'avoir su par la voie des lettres plutôt que par la voie des mots. N'osait-il le prononcer lui-même ? Etait-ce simplement un geste de grâce, ou de fuite ? Je m'égarai, assis sur la chaise en bois, les mains sur le menton, pensif. Mille songes hantaient mon esprit : étais-je à la hauteur ? Pourrais-je approcher mon rêve ?
Les minutes passèrent, et sans m'en rendre compte, je restais là, immobile, impassible, dans son long voyage intérieur. Le retour fut brutal. Une heure était passée. Et il fallait que je travaille sur la signification des chiffres de la carte. J'allais passer une longue et dure soirée la tête dans les chiffres. Mais peu m'importait.
Car aujourd'hui, ma vie reprennait un sens. |
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| Sujet: Re: Salle de Littérature Sam 23 Mai - 13:34 | |
| Ananda : +17 XP Sho : +27 XP |
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| Sujet: Re: Salle de Littérature Mer 23 Sep - 14:56 | |
| Vient de : Amphi de ninjutsu. Takeshi sortit de salle en courant, après le cours à propos du chakra, de Shinzo Megane, qui maîtrisait son cours à la perfection. Takeshi avait bien compris la leçon, mais le sensei avait demandé de faire un tour à la salle de littérature pour en apprendre plus sur la maîtrise du chakra, et par la suite s’entraîner. Takeshi, ne connaissant pas encore le bâtiment, était perdu. Il cherchait, cherchait, montait, descendait les escaliers. Plus cela durait, plus il commençait à s’inquiéter. Il allait abandonner quand il vit qu’à l’entrée de l’escalier, il y avait un plan du bâtiment. Takeshi s’y précipita. Il parcourut rapidement les noms et numéros, et repéra la salle de littérature. Takeshi se trouvait en fait à l’opposé de la salle. Maintenant plus sûr, il partit en direction de la salle, grimpa quatre à quatre les escaliers, et déboucha sur un grand couloir. Au bout, une porte entre-ouverte, la salle de littérature. Il s’avança et poussa doucement la porte. A l’entrée, une pancarte indiquait : « Ne pas faire de bruit. » Takeshi, qui n’aimait d’ailleurs pas se faire remarquer, respecta la consigne à la lettre. Son sac en bandoulière, il parcourut les rayons, ne sachant où chercher. Mais, alors qu’il passait devant un rayon, il tourna la tête. Il reconnut une chevelure particulière. Shinju. Il se dit que c’était ici que se trouvait le bon rayon. Il s’approcha de son ami. « C’est ici ?chuchota-t-il.-De quoi ? répondit Shinju sur le même ton.-Le livre sur le chakra.-Ah, oui. C’est là. Tu as le choix. Il y a une tonne de livres. -OK, merci.-De rien. »Après quoi, Takeshi passa en revue tout le rayon. Pleins de livres sur les bases du ninjutsu. Takeshi découvrit une série fort intéressante : « Les bases du ninjutsu pour les aspirants ninja ». Parfait ! Takeshi en prit le premier tome. Il ouvrit le livre et tomba sur le sommaire. *Introduction… Qu’est-ce que le ninjutsu… Ha ! Le chakra ! Page 26.* Il sauta quelques pages. Enfin, arriva à la bonne page. Le chakra. Mélange entre l’esprit et le physique. Des schémas. Tout une page sur la théorie. Mais c’était la page suivante qui intéressait Takeshi. « La maîtrise du chakra. Comment faire ? » Après avoir lu les quelques lignes, il ferma le livre. Il parla deux petites secondes à Shinju puis s’éloigna. Arrivé à la porte, il se dit : *Qu’est-ce qu’il y avait marqué déjà ? Bah, je m’en souviens plus. Faut que je le note sur un bout de papier.* Il repartit dans l’autre direction. Il retrouva facilement son livre, et la bonne page. Quelques secondes plus tard, il sortit un papier, un crayon. Il nota tout, sans rien oublier. Il rangea rapidement le papier, et ferma son sac. Il commença à partir, quand Shinju l’interpela. « Heu… C’est quoi le livre que tu lisais ?-Tiens ? Tu as besoin de moi ? Bon je vais te dire lequel c’est. »Il lui fit signe de le suivre. Arrivés au bon endroit, Takeshi prit le même livre pour la troisième fois. Il le tendit à Shinju. Ce dernier, après avoir lu les quelques lignes qui l’intéressaient, ferma le livre et le rangea. Takeshi proposa : « Ca te dirait de venir t’entraîner avec moi ?chuchota-t-il.-Pas de problème. Je viens. Mais attends, je vais prendre mes affaires. »Shinju revint sous peu. Ensuite, tout deux sortirent de la pièce. Ils regardèrent par la fenêtre. Des rayons de soleil perçaient la noirceur des nuages, illuminant le village et les contrées alentour. C’était signe que le mauvais temps allait laisser place au soleil. Takeshi demanda à Shinju l’heure. Quatorze heures cinquante. Avec un peu de chances, dans quelques minutes, ils seraient déjà en train de s’entraîner. L’ami de Takeshi partit dans une direction, et notre personnage le suivit. Continuation du RP : Montagnes de Kumo. |
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| Sujet: Re: Salle de Littérature Mer 23 Sep - 18:13 | |
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| Sujet: Re: Salle de Littérature Jeu 15 Oct - 20:45 | |
| On sort d’une salle. On tourne à droite. On avance, encore, encore, encore. Pourquoi on avance ? On avance, c’est tout. Il faut avancer, alors on avance. On tourne à gauche. On avale mécaniquement les mètres. Le mur à droite. Beige, une peinture rayée, mal faite. A gauche, un mur. Une peinture rayée, mal faite. En face, un couloir. A ses pieds, du carrelage, beige, de moyenne qualité. Il défile. Tout défile. On lève la tête. On voit quelque chose. Un carré de lumière sur le sol. Une fenêtre. On passe à travers le halo lumineux. On est ébloui. Mais on continue, on avance, on avance.
Et on avance. On tourne à droite. Toujours le même mur, toujours les mêmes fenêtres, toujours le même carrelage. Le mur, le carrelage, les fenêtres. Le chemin s’étend, le but s’éloigne au fur et à mesure que l’on avance. Mais on continue. On ne sait pas pourquoi. On avance, on avance. Nouveau tournant, nouveau paysage, si familier. On ralentit le pas. Oui, on entend quelques sons, assez faibles. Mais on continue. On avance, on avance. Le bruit se rapproche. Cela devient des voix, cela devient des cris, cela devient des pleurs.
On pousse une porte à deux battants. C’est le choc. Le son envahit ses oreilles habituées au silence. Un brouhaha. Trop bruyant, trop puissant, trop discontinu, trop illogique. Mais on voit. On voit des personnes. On ne voit pas les couleurs. On ne voit pas les visages. On voit juste des formes. Qui étaient ces formes ? On ne le savait pas. Mais on continuait, malgré le son, malgré les images, malgré ce qui nous agace, nous assomme, nous détruit. On pousse une nouvelle porte à deux battants.
Les sons s’éloignent. On se sent mieux. On entend le bruit de ses pas. C’est bizarre. Le bruit des pas. Ca fait clac, clac, clac. D’une manière répétitive, un rythme, qui durait. Cela devenait agaçant. On n’en pouvait plus. Qu’est-ce qu’on cherchait déjà ? On ne le savait pas. Le corps guidait la marche. On suivait, de l’esprit. On sent un vent chaud nous parcourir les vêtements. La tête chauffe, le front brûle. Les membres tremblent. C’est bizarre, pourquoi on tremble ? Il faut chaud. On oublie les soucis. Et on continue. Mais, il y a toujours un moment où on ne peut plus continuer.
C’est le noir complet. On sent quelque chose de froid s’abattre sur le corps. Ou plutôt on s’abat sur ce quelque chose. On a mal. Mais on ne voit rien. On n’entend rien. On ne peut pas continuer. On ne peut rien faire. On ne peut rien faire ! On s’agace, on grogne de rage, on n’en peut plus. Il faut faire quelque chose !
L’agacement s’éloigne. On a l’impression de se libérer de ce noir complet, de cette douleur, de cet saleté d’impuissance. On est là, on se sent bien. Tout est blanc. On est mort ? Peut-être. Mais cela n’a aucune importance. On est bien, et rien ne peut nous en priver. On avance. On n’entend pas le bruit des pas. On sent une légère brise. On écarte les bras, on s’arrête. On inspire, et un air frais nous parcourt les narines et les poumons. On se sent revivre. C’est tellement bon ! Sans souci, sans problèmes, sans personne, sans rien. Que nous.
Mais tout a une fin.
On se sent happé. On lutte, mais on ne peut rien y faire. La tranquillité disparaît. On est à nouveau assailli par cette douleur. Par cet agacement. La vie refait surface. Non, on n’était pas mort. On sentait le sol sous soi, on sentait la main froide sur sa joue. On entendait quelqu’un crier. Qu’est-ce que cela pouvait bien nous faire ? On avait marre. Mais la voix se faisait insistante. On finit par abandonner. On reprend le contrôle de son corps. On ouvre les yeux.
Takeshi fut assailli par la lumière qui illuminait là où il se trouvait. Il ferma les yeux. L’éclat lumineux lui parut moins insistant. Il ouvrit à nouveau les yeux. Il vit Shinju. Ce grand gamin brun, qui lui tapotait la joue. L’académicien lève les bras. Il ramène ses jambes, il s’aide du mur, il se lève. Il regarde à nouveau Shinju. L’ami était inquiet. Ses yeux trahissaient ses peurs.
« Qu’est-ce que… ? -Tu t’es évanoui. Comme ça. Je ne sais pas pourquoi. Mais… Tu es sûr que ça va ? -Oui, oui, ne t’inquiètes pas. »
Il avance, bouge un peu les bras. Il n’y avait personne à part eux. Takeshi se tourne vers son interlocuteur.
« Où est-ce qu’on est ? -En face de la salle de littérature. »
La salle de littérature ? Illumination. Elle était en face. La porte. Cette foutue salle de littérature qu’il voulait tant rejoindre. Et qu’est-ce que ça lui a coûté… Il était là. Il fallait l’ouvrir, cette saleté de porte ! Il s’avance.
« On fait quoi, hein, Takeshi ? »
L’interpellé arrêta net son mouvement. Quoi, qu’est-ce qu’on fait ? Il faisait ce qu’il voulait Shinju.
« Tu as eu cours ? -Bien sûr ! Il est midi ! -Quoi ?! »
Midi ! Quatre heures qu’il était comme ça ? C’était quoi la blague, bordel ? Il s’avance vers la porte, il fallait aller dans cette salle de littérature avant l’après midi. Il posa la main sur la poignée.
« Ah, et au fait, Takeshi… »
Il lâcha le bout de métal. Il se retourne violemment.
« Quoi encore ? -Le prof’ a dit que pour le cours de c’t’aprem, t’étais pas obligé de venir. Il a dit que tu devrais te concentrer sur ton affinité. -Tu me le jures ? -Je te le jure. »
Takeshi n’en croyait pas ses oreilles. On l’avait dispensé de cours !
« Ah ! Et il a aussi ajouté que pour la maîtrise du lancer de kunai tu étais assez expérimenté. »
En effet, Takeshi s’était entraîné dur sur ce point. Il pouvait lancer un kunai à moins d’un centimètre de sa cible, sur une distance, de vingt à quarante mètres. Il y avait passé des jours et des nuits. Finalement, l’entraînement allait payer. Mais, une chose le turlupinait. Comment le prof le savait ? Shinju, comme s’il avait lu en lui, répondit à sa question silencieuse :
« Il le sait parce qu’il t’a vu t’entraîner. C’est tout. Donc, va t’entraîner sur ton affinité . Bonne chance ! »
Sur ce, Shinju, s’en alla. Takeshi ouvrit enfin la porte. Il entra. Une grande salle avec des rangées de bouquins s’entassaient. L’académicien parcourut les rayons, et s’arrêta dans la partie « ninjutsu élémentaire de Kumo ». Cela occupait tout un rayon, avec toutes les techniques électriques élémentaires du village de Kumo. Etait-ce possible ? Takeshi parcourut rapidement les rayons, emprunta quelques livres, sans oublier de le signaler au documentaliste, puis sortit. Il partit en direction des montagnes, son terrain d’entraînement. |
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| Sujet: Re: Salle de Littérature Ven 16 Oct - 16:53 | |
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| Sujet: Re: Salle de Littérature | |
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