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| Appartement de Iba Hiyori | |
| Aller à la page : 1, 2 | | Sujet: Appartement de Iba Hiyori Mar 10 Jan - 20:20 | |
| Rappel du premier message :
[passage précédent : Iba Hiyori – Présentation]
Iba rendit sa feuille d’une main tremblante et avec un regard incertain et interrogateur. Shinobu le prit et se mit à la lire attentivement. Lâchant des petits « hum » de temps en temps, ce que ne manquait pas de faire frémir Iba
*De toute façon, il est trop tard pour faire marche arrière. Ce qui est fait, est fait.*
Iba était comme suspendu aux lèvres du ninja, attendant son salut ou sa déchéance sur un seul mot de sa part. A bout de quelques minutes, qui parurent une éternité à Iba, Shinubo prit la parole :
[Shinobu] « Bienvenu à Kiri no Kuni, tes cours commencent dès demain alors rentre chez toi, repose toi, la première journée te semblera la plus difficile de ta vie. Rendez vous dans l’académie je pense assurer moi meme tes débuts de formation. »
Le choc fut grand et Iba dû concentrer tout ces efforts pour ne pas laisser exploser sa joie. Il avait réussit là où d’autres avaient échoué. Son destin était en marche.
*Je l’ai fait…*
Il fallut quand même que quelques secondes s’écoulent pour qu’Iba puisse arriver à s’exprimer. Il essaya de prendre une voie neutre et une posture digne.
« Shinobu-sama, c’est un honneur que d’être accepter comme ninja. Je ferai tout ce que je pourrai, et même plus, pour me montrer digne du village de Kiri no Kuni et de vos préceptes. Merci. »
Ces derniers mots se brisèrent dans sa voie. Cette faiblesse laissait encore clairement transparaître son jeune âge. Shinobu le comprit tout de suite, esquissa un sourire et sans plus de cérémonie, ouvrit une armoire sur sa droite et sortit un bandeau frontal de Kiri et une veste d’aspirant, qu’il remit à Iba. Encore une fois, Iba le remercia, puis il sortit de la salle. Quand il fut sûr que personne ne pouvait le voir, il desserra sa mâchoire, se laissa aller à ces émotions et de la neige liquide se mit à rouler sur ses joues. Dehors, il neigeait encore.
*Aujourd’hui est un bon jour, Père… car il neige, comme tout les hivers à Kiri.* ____________________________
Iba était rentré chez lui. Il était couvert de neige, dehors, il neigeait fort. Mais cela n’avait guère d’importance. Ce passage à l’Académie lui avait prit beaucoup plus de temps qu’il ne l’aurait crût. Il était déjà l’heure de déjeuner. Iba posa son bandeau et sa veste d’aspirant religieusement sur la table de la cuisine, puis enleva ses affaires trempées, les mises à sécher et alla en chercher des sèches dans son armoire.
*Une chose est sûr, si je dois sortir encore une fois aujourd’hui je me couvrirai plus.*
Il se mit à faire chauffer de l’eau pour se préparer une infusion et rapidement mit son couvert. Il se prépara un repas léger car même une fois la pression de l’inscription retombée, la faim ne voulait pas le tirailler. Il ne s’en plaignait pas.
*Mes cours commencent dès demain. Je passerai donc cette après-midi chez un marchand d’armes. Il faut que je sois équipé pour l’entraînement.*
Une fois l’eau chaude, il la versa dans un bol puis y ajouta quelques herbes aromatisées. Il s’assit sur une chaise et se remit à penser aux événements de ce matin.
*Quel étrange individu, ce Shinobu.*
Puis son regard se porta sur son bandeau et sa veste. La veste était assez banale, noire et rembourrée par endroit. Elle devait néanmoins offrir une protection non négligeable en combat. Il prit ensuite son bandeau dans ses mains et astiqua un petit peu la partie métallique. Il y distingua les contours de sa figure. Machinalement, il passa ses doigts sur le symbole de Kiri. Un sentiment de vide et une tristesse sans âge l’envahirent. Ses yeux s’embuèrent pour la deuxième fois de la journée.
« J’aurai tellement aimé que vous soyez là… »
Il resta quelques minutes, sans un bruit, sans un geste, les yeux dans le néant….pleurant. Il finit pas sécher ses larmes, se leva et alla dans sa chambre. Il s’arrêta sur la pas de la porte et observa le sol. Au premier abord, on ne distinguait rien d’autres que les lattes du plancher. Mais en s’approchant un peu plus on pouvait voir les marques d’un meuble faites dans le vieux bois à cause de son poids. Les traces semblaient peu anciennes. Iba posa un genou à terre et mit sa main à plat à l’endroit où reposait le meuble disparu.
*Mya, j’y arriverai…*
Là encore il resta quelques minutes silencieux, se recueillant. Puis se leva. Il tenait toujours le bandeau dans sa main. Il l’attacha à son bras gauche, comme l’avait fait son père et son frère. Son infusion était plus froide que tiède mais il l’a but quand même. Il mangea rapidement son repas. Il débarrassa et nettoya rapidement le peu de vaisselle qu’il avait à faire, enfila sa veste en prenant soin de rattacher son bandeau par dessus pour qu’il reste visible. Il prit ses économies et sorti, direction le marchand d’armes. Il ferma sa porte à clé, descendit d’un pas posé les escaliers et arriva au hall de l’immeuble. Devant lui se tenait un homme d’un mètre soixante, le teint rougeâtre, un dentition horrible et un ventre gigantesque. Sa tenue vestimentaire laissait elle aussi à désirer, un tablier couvert de tâches de sang, un pantalon en lin miteux et un T-shirt qui puait la transpiration.
[???]« Alors, qu’est-ce que tu foutais, ça fait plusieurs jours que je ne t’ai pas vu au magasin… Je te préviens ça va barder ! »
Son haleine pestilentielle aurait put décimer un régiment entier de mouches, mais Iba resta de marbre.
[???] «- Alors tu vas répondre où je t’en colle une ! Tu vas revenir bosser au magasin tout de suite ! - Jamais ! - Quoi ? » l’homme, qui était déjà rouge, vira à l’écarlate sous le coup de la colère
*Pire qu’une écrevisse…pathétique.*
L’homme arma sa main pour battre le jeune garçon. Iba recula légèrement son pied droit pour laisser entrevoir son bras gauche. L’homme s’arrêta immédiatement.
[???]«- Comment ?…Où l’as-tu volé ? - Je n’ai rien volé, et maintenant disparaissez immédiatement de ma vue. -... -... Tu le regretteras un jour, je te le promets ! »
Iba ne fit même pas l’effort de répondre à sa menace, il était bien trop occupé à jouir de la scène. Il exultait intérieurement. L’homme sortit en courant de l’immeuble.
*Adieu, vautour de malheur.*
Iba sourit puis sortit à son tour de l’immeuble pour prendre la direction du marchand d’armes.
[note : La suite : Au marchand d’armes de Kiri note 2 : shinobu je répondrai plus tard à ton post, j’ai pas le temps.] |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Mar 14 Mar - 12:11 | |
| [Iba : + EXP REP] Edit shinobu : Iba +23XP |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Dim 19 Mar - 13:44 | |
| [continuité du RP (avant le post de Zabuza), toujours deux, trois jours après la sortie d’Iba de l’hôpital…ça peut sembler space, mais les réponses vis-à-vis de ce RP, viendront dans les prochains posts. Dsl pour l’attente. Attention, la fin du RP est quelque peu violente, personne sensible s’abstenir…]
Le calme régnait dans l’auberge. Les murs noircis de suie absorbaient la lumière de la lanterne et ne renvoyaient que peu de clarté. Le feu qui se mourait dans l’âtre n’offrait guère de chaleur et encore moins de gaieté, à en juger par l’attitude de ceux qui avait choisi de s’asseoir devant lui. Contrairement à la plupart des établissements de cette acabit, l’auberge était lugubre. Des hommes assis dans des recoins obscurs discutaient à voix basse, et il ne valait mieux pas surprendre leur conversation si l’on n’était pas concerné. Dehors, il faisait nuit noire, une nuit sans étoile, peu de lumière transparaissait par les deux et uniques fenêtres que comptabilisait le sordide établissement.
Au centre de la salle se tenait plusieurs tables de jeu, car, la plupart des clients du Loup Bleu n’avaient d’yeux que pour le jeu. Le poker était bien sûr l’un des plus présents et des plus appréciés. Il y avait d’ailleurs en ce moment même une partie. Cinq joueurs autour d’une table circulaire, juste éclairée par une bougie, en fin de vie. Les ombres jouaient sur les visages des protagonistes, renforçant leurs allures menaçantes. L’un des joueurs, un homme de forte carrure, barbe foncée, cheveux de la même teinte, tenait ses cinq cartes devant lui, les yeux plissés en signes de concentration. A en juger par les nombreux tatouages que ces bras arboraient et à l’odeur de poisson pas frais qui l’imprégnait, l’homme était un marin. Certainement venait-il jouer sa paye, en attendant son prochain départ. Toutefois, vu la vigilance et l’attention au jeu dont faisait preuve ce dernier, il ne semblait pas presser de la perdre. La tension entre les hommes autour de la table augmentait petit à petit avec l’écoulement du temps. Le marin le savait, aussi vrai qu’il pouvait sentir le vent qui tourne ou le tempête qui arrive, le temps allait virer au grabuge. Il regardait d’un œil distrait ses cartes, préférant glisser des regards furtifs à ses partenaires de jeu, cherchant à lire sur leur visage, leur jeu ou toute autre indication utile.
Il se sentait prit au piège, au fil du jeu et des parties, il était devenu certains que ces deux voisins de droite trichaient : ils gagnaient plus de trois parties sur quatre, bien qu’alternativement. Néanmoins : « pas vu, pas prit », pensa le marin. Il se mit à plier ses cartes machinalement, en proie à une montée d’adrénaline. Les autres attendaient qu’il mette une mise équivalente à la précédente, lui permettant ainsi de piocher jusqu’à trois cartes supplémentaires, ou abandonne la partie et toute ses chances de remporter les gains. Le marin était indécis, sa posture n’était que peu enviable, seulement une paire de neuf et une paire de valets, et plus de la moitié de son salaire déjà parié, cela ne laissait rien présager de bon, surtout si les deux autres continuaient de tricher. Ces deux hommes étaient simplement vêtu, une chemise en lin décolorée, et leur pantalon de coton flottait autour de leur corps maigre, mais musculeux. Toutefois, ils portaient tous deux, des bottes faites pour la marche. Tous les éléments indiquaient qu’ils étaient donc des vagabonds.
Le marin passa ensuite son regard sur les autres individus attablés avec lui. Sur sa gauche, un homme qui n’avait pas prononcer une parole depuis le début de la soirée. Il était très grand, une carrure d’athlète, noir de peau, les yeux de la même couleur. Il ne regardait pas son jeu, mais les gens qui l’entourait. Le marin trouvait qu’il y avait quelque chose de dérangeant chez ce personnage, cela venait en partie de sa faciès totalement inexpressive, néanmoins ce qui faisait le plus peur au vieux loup de mer était clairement l’objet qui pendait accrocher à son bras gauche. Seul un véritable ninja en portait un, ou une personne en quête d’une mort rapide. Arborer fièrement le bandeau de son village à l’extérieur de ce dernier pouvait s’avérer très dangereux si l’on n’était pas apte à se défendre. Effectivement, la politique menée, les exactions passées ou bien d’autres raisons encore étaient des motifs de rancœurs des populaces. Dès lors qu’un groupe de paysans pouvaient trouver un ninja à lyncher, ils s’en privaient rarement, même si le combattant en question n’avait rien fait ; il payait pour ses prédécesseurs.
Le bandeau était composé d’un tissu sombre, orné et rivé d’une plaque de métal, sur laquelle une rose était gravée. Il ne connaissait pas la signification de ce symbole, ni quel village il représentait. Une porte claqua, le marin sursauta sur sa chaise. Un homme venait d’entrer, l’appel d’air avait violemment refermé la porte. L’homme fut, un instant dévisagé par toute l’assemblée ici présente, puis petit à petit, chacun retourna à ses occupations, le marin en fit de même. Il se sentait de plus en plus oppressé, la sueur commençait à perler doucement sur son front. Il l’essuya d’un revers de la main et porta enfin son regard sur le dernier joueur. Des individus comme lui, le marin en avait rencontré, à de nombreuses reprises, un fils de riches marchands ou un cadet d’un petit noble vivant aux alentours, disposant de trop de temps libre et de peu de bon sens. Ses habits aux goûts excentriques et colorés correspondait sûrement à la toute dernière mode en vogue dans les salons de quelconques seigneurs. Le vieux loup de mer sourit, on était bien loin d’être dans un salon de thé… Le marin l’examina un peu plus, il était mal rasé, des cernes autour des yeux, apparemment il ne dormait pas bien; ajouté à cela la forte odeur d’alcool qui l’imprégnait, l’homme devait être assez préoccupé. Aux vus de sa façon de jouer, il avait parié toute la soirée, et dépensé des montants peu négligeable, même pour un nobliau, l’individu avait assurément perdu de grosses sommes d’argent et cherchait à se refaire ; ou pire il s’agissait d’un accro du jeu. De tous les joueurs, se devait être le pire des stéréotypes. Le « parieur fou » comme on l’appelait dans certaines villes, est un personne qui ne peut s’empêcher de jouer, même lorsque cela devint déraisonnable. Un individu qui se met en danger financièrement, voire pire, pour éprouver des sensations fortes, dans un certain sens, des têtes brûlées.
[Marin]*Le vieux John était comme ça aussi…encore un qui n’a pas fait de vieux os… Retrouver égorger dans son propre pieux, si je gamberge encore bien… On avait mit ça sur le compte d’un de ses innombrable prêteur sur gages qui n’avait pas dû être remboursé… Enfoiré de John, tu pouvais pas clamser plus tard…après m’avoir rendu mes milles yens… Celui-là aussi va pas tarder à passer l’arme à gauche, en plus il est totalement rond, c’est à peine s’il va pas nous refaire la couleur de la table… Pff ! Y a que les jeunots pour lâcher une galette alors qu’ils ont même pas bu une bouteille entière de rhum…pov’ fiotte…*
Le marin prit une profonde inspiration, quelque chose n’allait pas, aussi vrai que le soleil se lève à l’Ouest, ce n’était pas son jeu, ni l’atmosphère de cette taverne, ou plutôt taudis de campagne, non ça venait bien de l’homme au bandeau à ses côtés. Son regard était malsain, celui d’un dément qu’on aurait oublié d’enfermer. L’homme se racla le fond de la gorge et cracha un bon glaire sur le sol, secoua la tête, puis se leva. Il jeta ses cartes et l’une d’elles se retourna complètement avant de tomber sur la table.
[Marin] «- Sans moi… Il est temps que je lève les voiles, moussaillons…Au plaisir, mes gaillards ! » |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Dim 19 Mar - 13:44 | |
| [Dsl, je suis obligé de faire de posts, parce que cela ne passe pas en un seul…donc attention, il ya le début au dessus]
Il prit la direction de la sortie et s’en fut. Une fois le seuil de la porte franchie, il lui sembla voir des ombres dans le ciel. Le marin mit cette vision sur le compte de la boisson, et persuader de s’être éviter les ennuis pour la soirée, prit la direction du port. Dans la taverne, l’ambiance était toujours des plus lourdes. C’était au tour de l’homme au bandeau d’annoncer ce qu’il souhaitait faire. Pour la première fois, on put lire une expression sur son visage. L’homme fit la grimace, découvrant une rangée de dents blanches, les cartes le rendaient perplexes. Le dandy sur sa droite, excédé et excité par l’attente et la boisson, qui réunit lui donnait un teint vermillon, maugréa.
[Dandy] « Alors, tu suis où tu te couches ?! »
L’homme noir ne sembla pas prendre ombrage de la remarque, et continua à tripoter mécaniquement ses cartes. Il fit par répondre.
[Ninja] «- Eh bien, voilà ce que j’appellerai un casse-tête… J’aurai jurer avoir vu un roi noir quand le marin a retourné ses cartes…
[Dandy]- Et alors, il y a pas de malaise ?
[Ninja]- J’ai moi même un roi noir dans ma main… »
Certains spectateurs commencèrent à s’écarter des joueurs, au fur et à mesure. Il n’était pas normal de discuter ouvertement des cartes dont on disposait.
[Dandy] «- Je ne vois toujours pas ton problème, puisqu’il y a deux rois noir dans le jeu. »
L’homme au bandeau prit alors la chope de bière d’un des vagabonds et la vida d’un trait, puis un sourire sadique apparut sur son visage. D’un geste négligeant, il essuya sa bouche et pointa du doigt le vagabond qui venait de se faire déposséder de sa liqueur.
[Ninja] «- C’est que notre ami, ci-présent a lui aussi un roi noir, qu’il tente vainement de dissimuler dans sa manche… »
La scène tourna aussitôt au chaos, tandis que les spectateurs tentaient de mettre le plus de distance possible entre eux et les combattants. Le ninja souleva la table, d’un geste brusque et prompt, renversant ainsi les mises, la bougie et les boissons qui tenaient dessus. La table vint s’écraser sur les pieds des deux vagabonds, qui malgré leurs solides bottes, poussèrent un cri de douleur. Le dandy, qui n’était qu’à moitié lucide, se leva de sa chaise et commença à crier des plaintes, et des excuses. Cela ressemblaient plus à des couinements d’un rongeur qui vint de se coincer la queue dans l’ouverture d’une porte. Le ninja attrapa un kunai caché à intérieur de ses vêtements et le lança. L’arme alla se ficher dans la trachée du nobliau, qui s’effondra sur le sol dans des gargouillis écœurants.
[Ninja] «- La ferme, cloporte ! »
Suite à ce meurtre de sang froid, la panique prit les occupants de la taverne, qui commencèrent à crier, se marcher dessus pour sortir. Le barman tenta quant à lui, de rassurer les gens, avec des signes de bras et des paroles vaines. Toutefois il eut le malheur de s’approcher du ninja pour lui demander de s’en aller. D’un geste vif, la tête du tavernier s’en alla rouler sur le sol, la panique fit place à la terreur. Le ninja, un wakisashi ensanglanté dans une main, composa alors des sceaux avec l’autre. Sur toutes les sorties possibles, portes, et fenêtres, des ronces, des lianes se formèrent, bouchant hermétiquement toutes issues possibles. Pousser par les mouvements de foules et par la peur, qui lui imposant de sortir, un homme tenta quand même de passer au travers de la barrière naturelle. Le bouclier végétal ne cessait pas de s’épaissir, mais l’individu passa outre. Pour lui aussi se fut la dernière erreur qu’il commit dans cette vie. A peine s’était-il engagé parmi la végétation que des cris de douleurs inhumains, des hurlements, des lamentations, déchiraient les bruits de la foule. S’en suivit des pleurs de souffrances, l’homme réapparut là où il était entré dans le couvert végétal. Il était couvert de sang, entaillé, balafré de partout, les cris se perpétuèrent, il se griffa les visage comme s’il cherchait vainement à en enlever quelque chose, agrandissant ainsi les plaies qui tailladait déjà sa figure. Dans ses gestes dénudés de sens, il en vint à se crever les yeux, puis il se tortilla sur lui même, se cabrant par moment, prit de spasmes puissants. Plus personne dans l’assistance n’osait bouger ou proférer une seul parole devant ce spectacle macabre. L’homme criait encore et toujours, comme si cela pouvait le soulager de l’éternelle souffrance dont il était atteint. Les hurlement finirent cependant par devenir des cris rauques, puis des gémissements, et finalement le silence revint. L’individu était allongé de tout son long sur le sol, baignant dans son propre sang. Plusieurs personnes vomirent, des suites de cette représentation mortuaire. Le cadavre devant eut se mit alors à pourrir sur place, comme rongé de l’intérieur par un quelconque acide. Le ninja qui avait lancé le jutsu prit la parole, tout l’auditoire se retourna comme un seul homme, le temps semblait s’être arrêter, même les mouches n’osaient plus voler…
[Ninja] «- Les ronces sont recouvertes d’un puissant poison…, dit-il dans un sourire cruel. - Tout d’abord, une fois que le poison vous a pénétré, il s’attaque à vos cellules nerveuses, les détruisant, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une d’opérationnelle…la souffrance endurée est sans équivoque, vous recevez en moins d’une seconde plus de dix milles messages nerveux vous indiquant que vous souffrez le martyr…Et le plus drôle dans tout ça c’est que ça peut durer plus d’une dizaine de minutes…
Il explosa alors de rire, un rire de fou, de dément…machiavélique. Nombreux furent ceux qui s’effondrèrent en pleurs, d’autres ne réagirent pas, tétanisés… Il s’assit sur une table qui n’avait pas été renversé, et reprit avec le même ton enjoué.
[Ninja] «- Et ensuite lorsqu’il est mort, enfin pas tout à fait…il est presque mort à cause de la douleur, et bien vous savez quoi…un puissant acide se crée alors et fait fondre tout les tissus musculaires. Bref le gars se liquéfie de l’intérieur…une fois de plus, je vous prie de croire que ce n’est pas de tout repos, c’est d’ailleurs pour cela qu’il y a ensuite le repos éternel. »
L’homme éclata encore de rire suite à son jeu de mots assez pathétique. L’auditoire resta silencieux. Le ninja semblait désappointé.
[Ninja] «- Vous ne rigolez pas…ce n’est pas grave, nous avons toute la soirée… Vous êtes mes proies. »
Un sourire carnassier aux lèvres, la folie dans les yeux. Il ne restait plus rien de l’homme froid et distant qui jouait quelques minutes auparavant aux cartes. Les cris et les hurlements reprirent de plus belle. Dehors, un homme, encapuchonné, adossé à un arbre attendait patiemment, la fin de l’agonie des occupants de la taverne. Ce n’est qu’au petit matin que tout cessa, et que le silence revint. Les lianes et ronces de l’entrée, se dissipèrent, et le ninja, couvert de la tête aux pieds du sang de ses victimes, tel un boucher sortant de l’abattoir, il s’échappa de la taverne qui n’était plus qu’une maison aux horreurs. On dit que les premiers villageois qui arrivèrent sur les lieux du massacre en perdirent la raison devant tant d’atrocités, des corps mutilés, dépecés, pendus, étouffés avec leurs propres organes, et j’en passe des pires… L’homme appuyé contre l’arbre s’avança vers le meurtrier.
[ ???] «- Je suis sûr que tu as mieux à faire que de massacrer du bétail… »
[Ninja]- Tu es qui , toi ? »
L’homme enleva alors sa capuche. Le ninja sanguinolent eut alors un mouvement de recul.
[ ???] «- J’ai du travail pour toi…
[Ninja]- C’est bien payé ?
[ ???]- Plus que tu ne peux l’imaginer…
[Ninja]- J’ai énormément d’imagination…
Les deux hommes éclatèrent, d’un commun accord, d’un rire sinistre.
[la suite bientôt…] |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Jeu 23 Mar - 23:04 | |
| Iba était en sueur, allongé sur son parquet. Il reprenait vaguement conscience. Depuis combien de temps était-il dans cet état ? Allongé contre la parquet de sa cuisine, il tourna difficilement la tête ; sa chambre était toujours plongée dans le noir, il faisait donc encore nuit dehors…mais pouvait-il seulement savoir s’il n’avait pas été absent de la réalité plus d’une journée. Son estomac répondit à cette question, il n’avait pas faim, donc Iba en conclut qu’il n’avait pas put rêver de ses souvenirs plus d’une nuit… Ses souvenirs ? Non, les derniers n’étaient pas les siens. Ce qu’il avait vu, ce massacre, tout ce sang, cela ne faisait pas partie de sa mémoire…c’était juste trop horrible, il en avait la nausée. Il refoula un envie de vomir en repensant à de telles images, même un boucher n’aurait put faire pire. A qui appartenait de tels souvenirs ? Qui avait bien put commettre de telles atrocités ? Comment se faisait-il qu’il puisse s’en…
«- Aaaaaaah !!! »
Iba ne put continuer sa réflexion, la douleur revenant, encore plus forte, plus puissante. Son sang martelait à l’intérieur de sa tête. Il entendait des voix, des chuchotements, puis des crissements, des hurlements, un déluge de sons cacophoniques. Il gémit encore et encore, il avait mal, il ne pouvait rien y faire, personne ne pouvait l’aider…et surtout personne n’était là pour l’accompagner, le soutenir dans cette épreuve. Il ne résista pas longtemps, et sombra de nouveau dans les limbes de sa mémoire, ou plutôt d’une mémoire. __________________________
Il n’y avait plus un bruit parmi les spectateurs. Le silence s’était fait avec la montée de l’excitation à l’approche d’un combat. Les deux combattants se faisaient faces, chacun arborant une garde qui lui était propre. On aurait put aisément comprendre qu’ils se soient jeter des regards foudroyants, plein d’animosité, avec pour principale cause, leur affrontement imminent, cependant, il ne se passa rien de tel. Les deux rivaux se dévisageaient mutuellement, mais aucun stigmates particuliers ne pouvaient se lire sur leur visage ; ils étaient sereins et confiants dans leurs capacités. Le dénommé Akimichi était assez grand, mais pas assez pour compenser son abondante corpulence. Effectivement enrobé, il portait des tatouages familiaux sur les joues, tel ceux des tribus primitives et guerrières, dont Iba avait entendu parler dans ses contes pour enfants. Néanmoins, même s’il semblait un peu redondant, son regard n’en paraissait pas moins vif et ingénieux. Vêtu d’une veste simple, verte, d’un pantalon de toile, d’un brun sobre et de bandages, le long des ses deux avant-bras, signe de récentes blessures. Son adversaire, Teshiro Azaki, était petit, un mètre cinquante tout au plus, une longue écharpe rouge criard, autour du coup, sur laquelle était nouer le bandeau de son pays : Iwa. Un simple T-shirt gris pâle, une protection au coude gauche et un short noir, composait sa tenue vestimentaire. Bien que mesurant une bonne tête de moins que son opposant, il ne se laissait en rien dominer par sa stature imposante. L’arbitre , qui était à côté des combattants, fit un pas en arrière, leva la main, parallèlement à son buste. Les adversaires se crispèrent en s’arquant sur leurs jambes, prêt à bondir. Chacun retenait son souffle. D’un geste rapide mais marqué, la main du jounin s’abattit, signalant le début du combat et du tournoi. Le ninja d’Iwa se baissa promptement, en pliant ses genoux, et apposa sa main sur le sol. Il dégageait une grande quantité de chakra, le tout se concentrait dans son bras. La terre commençait à devenir molle, les pieds de l’Akimichi s’embourberaient dans quelques instants, néanmoins, en effectuant plusieurs petits sauts pour prendre du recul, il réussit à ne pas s’empêtrer dans le terrain boueux. Toutefois, le ninja de Konoha n’avait pas envisagé que cet assaut puisse être seulement une diversion de son adversaire visant à lui créer une ouverture dans sa garde. Le combattant d’Iwa l’avait tout de suite reperée et s’élançant vers lui, il attaqua l’habitant du pays de la feuille, en lançant son pied vers la tête de ce dernier. Un réflexe lui permit de parer le coup, en plaçant sa main gauche devant sa joue droite, amortissant le choc. Ses pieds glissèrent sur le sol, des suites de l’impact, son bras gauche quelque peu endolori, mais il tint bon. Son antagoniste, agile et rapide, prit un pied d’appui et effectua une vrille, jetant son autre pied vers la partie droite du visage de l’Akimichi. La meilleure défense c’est l’attaque, suivant ce précepte, le genin enrobé répondit à la frappe, par un assaut, cherchant à assener un coup de poing. Les deux protagonistes se touchèrent, et s’envoyèrent chacun rouler sur le sol. Il se relevèrent rapidement, puis se remirent face à face. Teshiro, le ninja d’Iwa, effectua les signes du clonage consistant, à une vitesse affolante, tout en chargeant Shô Akimichi. Deux copies apparurent et le genin de Konoha se retrouva attaquer sur trois fronts. Il contenait difficilement les assauts de ses adversaires qui l’obligeait à rester sur la défensive. Un puissant coup de poing fit rouler l’imposant ninja, jusqu’à un bassin d’eau, qui délimitait un bord du terrain de combat. Il était acculé, cependant il ne semblait pas s’avouer vaincu. Face à cet adversaire au regard confiant, malgré le fait qu’il soit malmené, les Teshiro stoppèrent leur course, s’immobilisant, cherchant du regard un piège éventuel. Il n’y avait rien, le combattant d’Iwa en conclut qu’il s’agissait de bluff et reprit son élan pour arriver au contact de l’Akimichi. Shô était en situation ardue, seul contre trois, le clonage n’avait jamais été un de ses points forts. Son sourire ne s’était pas effacé. Il sauta alors dans le bassin en décuplant son volume.
[Shô Akimichi] «- Technique du boulet humain. »
Le choc provoqua une vague de trois mètres de haut, qui recouvrit littéralement les trois Teshiro. Quand l’eau s’affaissa, et que la vue revint aux ninjas d’Iwa, l’Akimichi n’était plus dans le bassin. Il était derrière les ninjas du pays des roches. L’un eut à peine le temps de se retourner, qu’un coup de poing vint lui fracasser la mâchoire. Le clone partit en fumée. Shô effectua alors un pivot de quatre-vingt dix degrés, lui donnant un angle de tir parfait, et lança un kunai sur un autre Teshiro, qui, à son tour, s’envola en fumée. La supériorité numérique venait d’être annulée. Le ninja d’Iwa était maintenant seul, confronté à l’Akimichi. Teshiro recula d’un pas, et malaxa son chakra. Il s’extériorisait par tout les pores de son corps, la pression dans l’arène augmenta d’un coup, avec l’énergie libérée. Des failles dans le sol se créèrent, et des blocs de pierre s’élevèrent dans les airs, maintenus en suspension pour la quantité de chakra colossale dégagé par le genin d’Iwa. Il fut vite entouré par plus d’une quinzaine de blocs, puis tendit le bras, paume ouverte.
[Teshiro Azaki] « Doton ! Pluie de pierre ! »
Aussitôt les rocs furent propulsés en direction du ventripotent ninja. Surpris,ce dernier, eut réagit sur le tard. Il passa ses bras derrière sa tête, puis les rabattit violemment en direction du sol.
[Shô Akimichi] «- Bubun baîka ! Les poings ! »
Les deux poings de Shô triplèrent en taille, et vinrent percuter avec une force démesurée, la terre rugueuse, déterrant un immense bloc rocheux, en guise de couvert. Les premiers projectiles vinrent s’écraser sur la paroi rocheuse qui se fendillait et éclatait de part en part, sous les impacts multiples. La protection naturelle ne put contenir tout l’assaut, explosant complètement, avant d’avoir stopper tout les rochers. Shô accusa les coups, une pierre dans le bas ventre et une autre dans la jambe droite vinrent le heurter dans un bruit sinistre. Il s’écrasa lourdement sur le sol. Son adversaire, Teshiro, semblait, lui aussi en mauvais état. A n’en pas douter, la technique lui avait demandé une quantité de chakra impressionnante, et le petit individu avait du mal à reprendre son souffle. Même si ce dernier faisait des efforts pour dissimuler son apparente faiblesse, elle transparaissait ouvertement. Le genin de Konoha se releva, quoique difficilement, et, aussi paradoxale que se puisse paraître, c’était le ninja d’Iwa qui semblait être le plus affaiblit, la technique effectuée devait dépasser ses propres capacités. Il avait besoin de temps, pour retrouver des forces, et rapidement Teshiro Azaki se mit en quête d’un moyen pour en gagner. Ce ne fut pas long, l’Akimichi était maintenant parfaitement sur ces appuis, Teshiro allait jouer sur l’aspect psychologique du combat.
[Teshiro Azaki] «- Alors…tu es un Akimichi de Konoha… C’est un clan ? Sérieusement ? La seule chose qu’on nous enseigne à l’Académie, c’est à craindre les Uchiwa et les Hyûga… Jamais je n’est entendu parler des Akimichi et leur clan, et je comprends pourquoi. »
L’akimichi semblait bouillir sur place, Teshiro le remarqua, vite, parler d’autre chose ; le faire douter, encore quelques instants. Shô s’apprêtait à s’élancer.
[Teshiro Azaki] «- Non, mais regardes-toi… »
L’Akimichi s’arrêta, Teshiro avait toucher le point sensible. Il allait enfoncer le clou...
[Teshiro Azaki] «- Oui, regardes-toi ! Penses-tu réellement pouvoir être ninja ? Tu es gros et lent, c’est pour cela que tu n’as pas put éviter mes dernières attaques. Tu seras un poids pour ton équipe, et se doit même être déjà le cas… »
Azaki continua à parler, toujours sur le même sujet, l’aspect physique de son opposant. Ce dernier ne semblait pas l’écouter, il était ailleurs…La vue d’Iba se troubla, les formes ondulèrent, se séparèrent, pour en former de nouvelles. La luminosité, elle aussi, était changeante, on passait du jour à la nuit, en quelques instants ; par moment, il faisait clair, d’autres, tellement sombre, qu’on se serait cru aveugle. __________________________
De nouveaux souvenirs affluèrent dans le cortex cérébral d’Iba, formant de nouvelles images, mais ça ne vient pas de sa mémoire, mais celle de qui alors ? L’aspirant de Kiri voyait la scène à la troisième personne, tel un fantôme. Un enfant, avec des tatouages sur les joues, face à un groupe, composés aussi d’enfants, de tout âges, de tout milieux. Il semblerait que la scène se déroule dans une cour, ou peut-être un préau, entouré de grand bâtiment, couleur bitume. Celui qui apparemment était le meneur, le critiqua, le montrant du doigt, comme une bête en cage, comme une bizarrerie de la nature et donc tous, ils le houspillèrent, entre deux éclats de rires. Pourquoi ? Qu’a-t-il fait ? Rien, il est juste ce qu’il est, et certains voudraient lui reprocher.
[???] «- Tu ne sert à rien, tu es gros, lent, tu n’es qu’un boulet que l’on doit traîner… [??? n°2]- Tu es comme tout les autres de ton clan…inutile ! [??? n°3]- Heureusement que Konoha a d’autres clans pour se protéger, sinon le village aurait été détruit depuis longtemps. Non mais regardez le, il n’est même pas capable de finir la course avec nous… »
Le garçon aux curieuses marques sur les joues s’enfuit en pleurant, sous les huées et les jurons, mais il trébucha, et tous rirent de plus belle, de sa gaucherie. __________________________
[color=green]Une vive douleur. La scène devint brumeuse, les ombres s’en emparent et la transforme en autre chose, un autre lieu, dans un autre temps. Un éclair de lucidité, Iba était chez lui, sur son parquet… La cuisine, la chaise, la table, le noir…tout fut aspiré, et pour laisser place à une salle de combat. Encore un autre souvenir. Le même garçon était encore là, debout, et plus vieux. Il avait grandit, forcit et aussi conservé une démarche peu assurée et penaude. Il faisait face à un autre garçon, sensiblement de la même taille, mais d’un gabarit bien différent, il était beaucoup plus mince, bien que sa largeur d’épaule le décrive comme étant sportif. L’opposant du garçon aux tatouages, avait du rouge dans les yeux, enfin pas exactement, il avait plutôt les pupilles rouges, avec un peu de noir. Iba voyait mal, il ne pouvait pas se concentrer, avec cette douleur lancinante dans sa tête qui venait le torturer. Le garçon aux tatouages affrontait l’autre, il était clairement moins doué pour le combat que son adversaire et il se fit aisément vaincre, sous des cris d’encouragements, qui ne lui étaient pas destinés. Non, ils étaient pour le vainqueur, et non le vaincu. Iba remarqua soudain, l’arène est entouré de gradins qui sont pleins à craquer. Le garçon aux pupilles rouges s’approcha.
[???] «- Tu espérais réellement pouvoir me faire face ? C’est décevant Shô…C’est tout ce dont tu es capable…Si oui, renonces à être ninja. »
Le garçon aux pupilles rouges partit, accompagné d’autres. Le garçon aux tatouages lui resta seul, bien que, dès que tous les observateurs eurent quitter l’espace de combat, fut rejoint par les larmes. __________________________
La vision était en train de finir, et Iba se sentait aspiré vers un autre destination, inconnue mais déjà si douleureuse. Une fois de plus, l’obscurité se fit, accompagnée de son lot de souffrance. Cela n’avait-il donc pas de fin ? La lumière revint, sa vue aussi. Iba était de nouveau, dans le bassin aux Requins. Teshiro et Shô se faisaient toujours face. Le ninja de Konoha était toujours en proie aux troubles du passé, et à l’hésitation. C’était bien plus de temps qu’il n’en fallait pour le ninja d’Iwa, qui profitant du répit, bu le contenu d’une fiole, attachée à sa ceinture. L’Akimichi prit conscience de son état et sortit de sa torpeur pour foncer sur son adversaire, trop tard toutefois. Teshiro avait négligemment jeté le flacon et déjà finit les signes incantatoires de son jutsu. Posant la main sur le sol, ce dernier devint malléable, sous les pieds de Shô, qui prit dans son élan, ne put réagir pour esquiver le piège, une fois encore. Ses pieds s’enfoncèrent, il était à la merci de son adversaire qui recommençait à composer des sceaux, Shô devait s’échapper au plus vite de cette boue qui le retenait, mais il était comme prit dans du béton. Il gesticula vainement, comme un condamné se débat avant de monter sur l’échafaud. Teshiro venait de finir, et de longs piques de terre et de glaise s’élevèrent dans la zone boueuse où était retenu l’Akimichi, lacérant de tous côtés, ses jambes, et son bassin. Le ninja esquissa un sourire.
[Teshiro Azaki] «- Au fond, j’avais raison, tu ne devrais pas être ninja, et ton clan ne devrais pas exister… Allez, abandonne. C’est fini, tu as perdu… »
[La suite prochainement] |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Ven 24 Mar - 10:57 | |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Mar 28 Mar - 23:27 | |
| Des sanglots…Iba entendait des sanglots. Il ne voyait plus. La vue venait de lui être ôtée, il entendait renifler, pleurnicher. Plongé dans le noir, les sons semblaient venir de tous côtés. Iba n’était pas inquiet, son sens lui reviendrait bientôt, tout du moins il l’espérait. Un flash. Il se trouvait dorénavant dans une cage d’escaliers. Dans un immeuble ? Non, il se trouvait dans un escalier interne à une maison. Il tourna la tête en direction du haut de la structure en bois. Les bruits venaient de cette direction. Il souhaitait monter, mais il ne pouvait pas, quelques chose l’en empêchait. Il avait oublié qu’il n’était qu’à l’état d’ectoplasme. Son attention se reporta à l’étage d’en dessous, là où certainement deux individus discutaient. Il y avait une voix masculine et une voix féminine. Elles étaient engagées dans une âpre discussion. L’intonation de la voix féminine traduisait une vive inquiétude, mais aussi du remords ; quant à la voix masculine, c’était tout le contraire, elle était calme et posée. Des bruits de pas. Les deux individus se déplaçaient, et montèrent les escaliers. Il s’agissait bien d’une femme et d’un homme. Tout deux portaient des tatouages sur les joues et Iba en déduit qu’ils appartenaient au clan Akimichi. L’homme semblait taillé dans le roc, malgré sa proéminence ventrale. La femme était elle aussi légèrement ronde, toutefois cela soulignait ses formes, ce qui la mettait en valeur. Ils finirent par atteindre le haut de l’escalier. Iba retrouva alors sa liberté de mouvement et put les suivre. L’étage était simplement composé d’un couloir, donnant sur de multiples portes. Chacune devait receler une pièce, ou peut-être un placard. Les murs étaient d’un blanc uniforme et propre. Les deux Akimichis étaient maintenant silencieux. Ils ne bougeaient plus. Les pleurs s’étaient arrêtés dès que les deux individus avaient entamé la montée des escaliers. Le couple se regarda. L’homme dépassait d’une tête son interlocuteur. Il souriait, ce qui suffit à décrisper le visage de la femme. Elle lui rendit un faible sourire.
[Femme] «- Voilà plus de trois jours qu’il ne veut plus sortir de sa chambre. J’ai peur qu’il se renferme sur lui… Il faut vraiment que nous fassions quelque chose…
[Homme]- Ne t’inquiète pas. Je vais faire le nécessaire pour que cela n’arrive pas. »
La femme étouffa difficilement une quinte de toux. Elle cracha un peu de sang sur sa main droite. L’homme la prit dans ses bras et la réconforta, puis il murmura.
[Homme] «- Va te reposer…Je m’occupe de tout. »
La femme quitta lentement la douce étreinte et se dirigea vers l’extrémité droite du couloir, ouvrit une porte et s’engouffra dans une pièce. L’homme se tourna et prit la direction opposée, le bout du couloir gauche. Iba fut alors contraint de le suivre. Il ne pouvait s’y soustraire. Il était attiré comme prit dans le faisceau d’un aimant. L’homme arriva devant une porte, inspira profondément et toqua. Pas de réponse. Il descendit la main sur la poignée, l’abaissa et poussa la porte. Iba vit alors une chambre, d’enfant, très certainement. Correctement rangée, deux posters accrochés aux murs, sur lesquels on pouvait voir des ninjas adoptant des poses guerrières. Du chiqué, à n’en pas douter. Une étagère, dans un coin, et une autre à l’opposé. Les deux étaient remplies de livres. Il y en avait tellement que tous ne pouvaient tenir dedans et des piles se formaient aux pieds des structures en bois. Face à Iba, une fenêtre, avec des rideaux d’une couleur orangée tirés et qui ainsi tamisaient la lumière du jour. En dessous, un lit, avec un jeune garçon allongé dessus, des tatouages sur les joues. Il avait les yeux rougis par les larmes que l’on vient de sécher, ou ravaler trop vite. Il fixait le plafond, le regard morne et vide. L’Homme Akimichi s’avança dans la pièce et s’assit sur l’un des rebord du lit.
[Homme] «- Comment vas-tu aujourd’hui, Shô ?, sa question fut accueillie par un grand blanc.
[Homme]- Shô, ta mère et moi, nous nous inquiétons. Tu ne peux pas rester ainsi…personne ne le peut.
[Shô]- Tu…tu ne peux pas comprendre. Les autres…
[Homme]- T’ont insulté et se sont ris de toi. Shô…il y aura toujours des idiots sur terre, tu n’y pourras rien changer. Tu dois passer outre. Tu es au-dessus de ça, mon fils.
[Shô]- Papa…je ne veux plus sortir, je ne veux plus voir les autres et entendre leurs moqueries. Dans ma chambre, je ne risque rien…je ne veux plus aller dehors.»
Shô semblait avoir du mal à trouver ses mots, l’émotion se lisait sur son visage. Il n’y tint plus, les larmes se mirent à couler sur ses joues, altérant un peu les sigles apposés sur ses joues. Le père le serra dans ses bras, passant sa main dans les cheveux de son fils, essayant tant bien que mal, de le réconforter
[Père de Shô] «- J’ai un cadeau pour toi…Te souviens-tu de ce livre que tu avais tant aimé. Tu sais ce roman de cape et d’épées, où le héros est discrédité de tous, mais il réussit à la fin, à leur imposer le respect… Et bien, une suite est parue récemment. Je me suis dit que cela te ferait plaisir. »
Shô était toujours blotti contre son père. Entre deux hoquets et sanglots, il parvient à dire qu’il s’en souvenait. Il demanda où se trouvait l’ouvrage. Le père se leva, brisant momentanément son étreinte, tira les rideaux sur les extrémités, laissant la lumière du jour envahir la pièce, puis il pointa du doigt une direction, passant par la fenêtre. Shô se releva et regarda par la vitre. Dehors, se tenait des immeubles, des rues encadrées par des rangées d’arbres. Son père montrait un banc, juste de l’autre côté de la rue, un paquet était posé dessus. Cachant tout juste un malicieux sourire, le père de Sho dit.
[Père de Shô] «- Je crains qu’il ne te faille sortir de ton repère pour aller chercher ton cadeau. » __________________________
La lumière venait encore de disparaître comme on souffle une bougie, laissant Iba errer seul, dans un noir abyssal. La douleur ressurgit, Le jeune garçon s’y était attendu, mais bien que préparé mentalement, elle le broya complètement. Il en venait presque à regretter ses nausées du début de sa crise. Elles lui semblaient maintenant ridicules face à la souffrance dont il était accablé, en ce moment. Il avait l’impression que l’on marquait au fer rouge, son épaule gauche. Un flash. La douleur s’était estompée. Il était dans une pièce sombre, seulement éclairée par des bougies, a moitié consumées. Devant lui, un lit, une personne allongée dedans, deux autres êtres entouraient la couchette. Il ne fallut pas longtemps pour identifier les acteurs de cette scène. La femme qu’il avait vu dans un précédent souvenir, indubitablement la mère de Shô était sur le lit. Shô, avait grandi depuis, il avait peut-être douze ans, agenouillé tenait la main tremblante de sa mère. Son père, derrière, avait posé la sienne sur son épaule. Il connaissait cette atmosphère pesante, pour en avoir déjà vécu une similaire.
*…Mya…*
Des souvenirs, encore et toujours. Sa vie était-elle, serait-elle, guidée par son passé ? Il aurait voulu pleurer, cela l’aurait soulagé, mais sous cette forme, c’était impossible. Les trois Akimichis murmuraient des propos qu’Iba n’arrivait pas à percevoir. La femme fut soudain prise de spasmes et de convulsions.
[Shô] «- Maman ! », hurla l’enfant, en serrant la main de la mourante.
[Mère de Shô] «- Il est temps pour moi de vous faire mes adieux…vous êtes ce qui m’est arrivé de mieux…Retsuo Akimichi, mon aimé, prends soin de notre fils…et toi Shô, mon fils, mon enfant…ne renie pas ton nom, tu ne dois pas en avoir honte. »
Iba avait dû s’approcher pour mieux entendre la conservation, tant la voix de la femme se mourait dans sa bouche. C’est à grand peine que des sons osaient en sortir. Les larmes roulaient sur les joues des deux hommes. Ils s’étaient tout deux rapprochés de la femme, pour entendre ses dernières paroles et volontés. Dans un effort qui lui défigura le visage, la femme articula quelques mots supplémentaires, accroissant les tristesse des deux autres Akimichis.
[Mère de Shô] «- Shô, Retsuo, ne me pleurez pas…je pars pour un endroit meilleur…[puissante quinte de toux]…nous nous y retrouverons…montrez à tous que le clan Akimichi est grand, même dans l’adversité. Retsuo ? »
Un hochement de tête, remplie d’affliction et de chagrin. Elle leva sa main et caressa le visage de sa progéniture, comme un dernier salut.
[Mère de Shô] «- Et toi Shô, le monteras-tu ? Aux yeux du monde ?…que nous… »
La mère de Shô n’eut pas le temps de finir sa phrase, qu’elle s’arqua sur le lit, pour y retomber quelques secondes plus tard, inerte, les yeux hagards…morte. Shô cria, pleura plusieurs heures durant, malgré le fait que son père essayait de le consoler. Ce dernier était tout aussi abattu. Le destin s’était joué de Shô, l’empêchant de répondre à la dernière volonté de sa mère. Puis la machine sembla s’emballer, les choses, les faits et gestes s’accélérèrent, la vision d’Iba se troubla légèrement, le décor changeait constamment, à une vitesse croissante. La douleur le transperça de part en part, un bref instant, et disparut, pour revenir frapper quelques instants plus tard, encore plus forte et sournoise. Iba perdit la notion de son environnement… Des voix, ils entendaient des voix.
[??? N°1] «- Il n’y survivra pas si vous continuez plus longtemps. Arrêtez cela immédiatement.
[??? N°2]- Je ne reçois d’ordre que de mon maître…Dégage si tu ne veux pas mourir… »
La douleur et la souffrance se mêlèrent, intensifiant la torture que subissait Iba. Tout son corps le brûlait. Il espérait au plus vite intégrer, plonger un nouveau souvenir, pour que son mal s’estompe, ne serait-ce que l’espace d’un instant., cependant ses prières ne furent pas exaucées. La jour et la nuit oscillaient, entrecoupés de flashs lumineux, puis de multiples couleurs. Il flottait dans un monde irréel, comme pris dans une illusion, dont il n’arrivait pas à s’échapper. Il avait l’impression de tomber, de plus en plus profondément, comme une bille dans un tube, inexorablement attiré vers le sol. Où tout cela allait-il le mener ? Il n’en savait rien. Le garçon était hors de l’espace et du temps, naviguant de l’infinité des possibilités passés et futurs. Des images apparurent, comme sur un écran. Il y en avait partout, de toutes les formes, présentant de nouveau, l’Akimichi dénommé Shô, adolescent. Il était avec son père. Ce dernier parlait.
[Père de Shô] «- Je souhaiterais te présenter quelqu’un… »
Le visage d’une jeune fille apparut, elle aussi avait des tatouages sur les joues, à croire que c’était la mode à Konoha…Shô la dévisagea, puis Iba se mit à ressentir les émotions du jeune homme. Impossible, et pourtant, il le sentait, Shô venait de tomber amoureux, il était envahie par une douce tiédeur. Un déchirement de l’espace, une déchirure de son esprit. Le lien fut rompu prestement. Iba se rendit compte qu’il n’avait pas de corps, seul son esprit, et la notion de son corps perdurait, mais il n’avait pas le temps de s’en soucier, de nouvelles images venaient d’apparaître, elles défilaient à une vitesse ahurissante, comme la bande d’un film passé en accéléré, puis elles ralentirent. Shô se trouvait face à un imposant ninja de Konoha. Il était entouré de deux autres adolescents, ayant sensiblement son âge. Tous portaient le bandeau frontal de Konoha.
[Jounin] «- A ton tour, Shô. Quel est ton nindô ? » __________________________
Un énorme choc, suivi d’un éclat lumineux. Iba était derechef dans le bassin aux Requins. Là où Teshiro et Shô se faisaient face. L’Akimichi prit au piège, parmi les lames terreuses. Son adversaire s’avança vers sa proie, sûr de sa victoire. Seulement un ou deux mètres les séparaient, comme si Teshiro souhaitait voir souffrir son concurrent. Quelques gestes et les lames s’agrandirent, s’enfonçant plus profondément dans les jambes et le buste de Shô.
[Teshiro] «-…Issue d’une famille de ratés…et d’un clan grotesque, tout comme ses techniques lamentables. Tu ne pouvais pas gagner.
[Shô]- Père, j’ose, la tête haute, sortir. Mère, je le montrerai, aux yeux des autres…Mon nindô…même aux multiples abrutis qui peuplent ce monde.
[Teshiro]- Tu délires ? !, demanda le ninja d’Iwa, à moitié surpris.
[Shô]- Je vais te faire ravaler tes insultes, quoi qu'il m’en coûte. Mon clan et ma famille sont et seront toujours grands, honorables et honorés ! C’est la première et dernière fois que tu salis notre nom., s’insurgea-t-il.
Shô, empreint de fureur, concentra son chakra dans ses jambes, faisant voler d’innombrables morceaux, la boue solide qui le retenait prisonnier. Son poing gauche quintupla de volume et frappa le torse de Teshiro. Des craquements sinistres dû à l’impact, révélèrent que le ninja d’Iwa venait de se faire casser plusieurs côtes. De plus, la force du coup l’avait propulsé à plusieurs mètres de hauteur. En un instant, Shô grossit son pied et tapa sur le sol avec une force inouïe, ce qui eut pour effet de l’envoyer, lui aussi dans les airs. Tout se déroulait très vite. L’Akimichi arriva, en un éclair, grâce à son saut, au-dessus de Teshiro, qui chutait dorénavant. Les deux poings de Shô augmentèrent de taille. Il les joignit au dessus de sa tête et les abattit sur le genin du pays des roches, qui des suites de l’attaque, allait s’écraser sur le sol rugueux. Immédiatement, il effectua un jutsu et la terre devint boue, amortissant un peu sa chute. Shô, l’élan de son saut s’étant dissipé, tombait lui aussi, dirigeant sa chute pour venir s’abattre sur son adversaire. Il arma son bras droit, le chargeant de chakra brut, visible à l’œil nu. Teshiro, voyant son adversaire fondre sur lui, recommença à utiliser un jutsu. Trois secondes s’écoulèrent. Shô frappa Teshiro en plein dans sa cage thoracique, l’explosant complètement, et encastrant son ennemi dans la terre molle, alors même que ce dernier avait fini d’incanter son sort. Des lames de roches s’échappèrent du sol, empalant complètement le flan gauche du genin rondouillard. Les deux opposants , ensanglantés, sombrèrent dans l’inconscience. Le combat était fini.
[Arbitre jounin] «- La première rencontre est terminée. Egalité. Le prochain combat opposera Naru Hiyori, du village caché de Kiri, à Yuya Kyoshiro, du village caché de Konoha » [suite à venir…] |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Mar 18 Avr - 21:31 | |
| [dans la continuité du post précédent. Ames sensibles s’abstenir^^. Avant dernier post du chapitre II, partie 1]
«- Père, pourquoi se sont-ils battus à un tel point ?
[Négami]- Oui, Père, ils auraient pu se tuer…
[Izaki]- Ils le devaient…chacun poussé par leurs convictions… »
La réponse de son père avait été grave, comme empreinte d’une certaine mélancolie, toutefois, Iba ne s’en rendit pas compte, et passa outre. Son père n’avait pas réussit à calmer la soif de connaissance de son fils. Ce dernier excité par l’ambiance survoltée qui régnait dans l’arène, gesticulait sur son siège.
«- Mais comment l’Akimichi a-t-il fait ? Il était totalement acculé et… »
Son père le coupa, avant qu’il n’eut put finir sa phrase.
[Izaki]"- L’honneur…d’une personne, d’un nom, d’une lignée…c’est un bien précieux qu’il faut défendre. Vous êtes encore un peu jeunes pour comprendre, mais un jour, j’espère bien que vous défendrez votre nom, notre nom…"
Iba et Nyami acquiescèrent, sans avoir bien compris la notion dont leur parlait leur père, toutefois Iba, l’aspirant de onze ans, lui, comprenait parfaitement, maintenant, le fardeau qui lui avait été assigné, la tâche, la mission qu’il devait mener et accomplir. Plusieurs hommes, en tenue blanches, avec une croix rouges dans le dos, arrivèrent sur la scène de combat, avec deux brancards. Certains lancèrent plusieurs jutsus pour soigner les blessures les plus importantes des deux genins, et une fois fait, ils les mirent sur les civières et se dépêchèrent d’évacuer la zone de combat. Deux silhouette émergèrent d’une porte. Iba en reconnut immédiatement une, et comme beaucoup d’autres se leva spontanément de son siège. La clameur des encouragements montait dans les gradins. Sa sœur allait se battre. Soudain tout se figea. Plus un son, plus un mouvement. Iba se vit alors à la troisième personne. Toute l’assemblée était immobile et muette, comme si une force surnaturelle avait bloqué le temps. Un crissement retentit, comme si l’espace même se déchirait. Iba sentit son épaule qui recommençait à lui faire mal, la douleur et la souffrance augmentaient progressivement, pour il finit par la ressentir dans chaque partie de son corps. Il ne voyait pas son corps, il devait être projeter dans un plan astral, où seul les sensations subsistaient. Un sifflement vint lui percer les tympans, l’espace au-dessus de la zone de combat se fissura, et des yeux au rouge sanglant, d’une longueur d’un mètre chacun, apparurent. La douleur augmenta encore d’un cran, ce qu’Iba aurait juger impossible quelques secondes avant. Son esprit était embrouillé, il ne pensait à rien, il avait juste mal, et il souffrait. C’était comme si son bras entier venait de s’enflammer, pour se consumer de l’intérieur. Une mâchoire embrasée aux dents proéminentes se créa en dessous des yeux de feu et de braises, le tout formait un visage tordu et maladif. Le décor perdit ses couleurs pour devenir d’un gris morne et mort, mais la tête restait d’un écarlate vif. Cette vision apocalyptique poussa un hurlement, qui rendrait fou sur le coup le plus aguerri des soldats, ce qui finit d’achever l’aspirant, qui se laissa sombrer dans l’inconscient, mais une force, une puissance venue d’ailleurs, l’en empêcha. C’était comme s’il était retenu par un cordon de sécurité qui lui interdisait de flancher. Il sentait ses os craqués, se fendre sous une pression incroyable, surnaturelle ; bientôt il ne pourrait plus respirer, sa cage thoracique complètement broyée. La tête s’élança brusquement dans sa direction, telle une boule enflammée, déchirant l’air, détruisant l’espace, brûlant et consumant l’atmosphère.
[Tête enflammée] «- Pas encore…Tu dois…te…sou…ve…nir ! »
Iba voyait l’objet de feu se rapprocher, à une très grande vitesse. Il sentit son souffle chaud sur sa peau, puis il fut carbonisé, en un instant, transpercés par la douleur et l’affliction. Sans qu’il eut le temps de pousser un cri, une plainte, il se disparut, réduit à l’état de poussière. ______________________
Un choc…un battement de cœur …un choc, encore…un autre battement… Les paupières collées par la fatigue, l’épuisement, peut-être autre chose. Un choc…un cri…inaudible…une douleur lancinante.
*…Où…suis-je…?*
Un souffle, le sien, peut-être…un bruit métallique. Ses yeux refusaient toujours de s’ouvrir, il était plongé dans le vide, comme aveugle. De nouveau, la douleur accaparait toutes ses sensations ; il ne vivait plus en souffrant, mais souffrait pour vivre, survivre. Sa respiration était difficile, sa gorge le brûlait, comme si on l’avait forcé à avalé du sable brûlant. Des bruits de pas qui s’éloignaient, une porte qui claqua…son esprit était brumeux. Il n’arrivait toujours pas à ouvrir les yeux. Bien que non-voyant, il retrouvait peu à peu le contrôle de ses autres sens. L’odorat fut le premier à se manifester, l’endroit était imprégné du doux arôme de la moisissure. Puis, se fut au tour de son toucher, mes mains étaient menottées, et, à n’en pas douter, suspendues, au dessus de sa tête. Il était donc prisonnier, de qui ? De quoi ?… Son esprit devenait un peu plus clair, il prit alors conscience que dans plusieurs parties de son corps étaient plantées des aiguilles. Il devait être sous perfusion ; des sédatifs et, qui sait, des minéraux vitaux ? Des bruits de pas, des mouvements près de lui…puis la fatigue, et enfin plus rien. Le temps n'existait pas. Mais les jours durent passer, heures après heures, minutes après minutes… Les périodes de sommeil succédaient à la semi-conscience, rythmées par les clapotis des gouttes d’eau s’écrasant sur le sol pourri. Le soleil avait cessé d’exister . Seul la souffrance perdurait, ainsi que quelques cris mornes perdus, provenant sûrement d’une ou plusieurs autres salles, rappelant l’existence d’un monde au dehors. La vue ne lui revenait toujours pas. Par moment, il recevait des coups et des décharges électriques, et les encaissait sans pouvoir rien dire ou faire, son état ne lui permettant pas : il était trop faible, son corps trop meurtri ; il devait juste attendre…la fin.
Puis, un jour, un moment, à un instant ; il arriva. Sa voix raisonna dans mon non-univers… Impersonnelle. Mon tortionnaire. Mon tour était venu. Il était entré dans la cellule avant même que je ne l'intègre à la réalité. La douleur vint d'abord, puis des mots me conseillèrent de ne rien risquer, tandis que ses doigts froids de métal retiraient mes entraves, et coupaient mes apports de substances vitales. Il dû alors me porter, lui ou peut-être un acolyte, vers une autre salle. Je ne voyait toujours pas, et maudissait les Dieux, pour mon triste sort, ce qui ne dû leur déplaire, car j’allais subir pire traitement que les sept plaies d’Egypte réunies. J’avais du mal à mettre un pied devant l’autre, malgré le rude soutien que l’on m’accordait. Après chacun de mes pas, la puanteur augmentait, on m’emmenait vers la Mort. Un crissement de porte, des gongs qui craquent. On me sangla derechef sur une latte de bois pourri. Mes pieds furent alors mordu, je grimaçais en entendait des couinements, des rats…Soudain, il s’approcha de mon oreille, et chuchota, d’une voix à peine audible.
[???] «- Tu l’as remarqué…hein ?…Oui, certainement. Tu ne vois plus… »
Quelque chose de froid entra en contact avec un épiderme. Je frémis, d’appréhension et de peur mêlées.
[???] «- Ils sont là…dans ce bocal. Ils ne sont pas très beaux, je n’ai jamais aimé le bleu…à la place je t’avais mis de la cire liquide. A présent, elle a durcit…
Je vomis sous le coup de la nouvelle et du dégoût qu’elle m’inspirais, lui éclata d’un rire sinistre. Je me mis à hurler, cependant cela ne dura qu’un temps. Il finit par se lasser, et m’arracha la langue, malgré mes suppliques. Se sentait le sang qui se déversait dans ma bouche, la suite ne fut que peine et souffrance. J’implorais que la Mort daigne venir me prendre, mais s’aurait été une fin trop douce. L'homme riait. Je n'étais pas mort. La mort aurait été un soulagement, un répit, au vu des milles souffrances et tourments que je venais de vivre...Il me demandait quelque chose, avec ferveur et fureur, toutefois, je ne comprenais plus. Il hurlait maintenant, il voulait que je fasse quelque chose : mais quoi ? Mon esprit ne comprenait pas. Il s’énerva encore et encore, augmentant sans cesse la torture, redoublant de créativité pour me faire souffrir, mais rien n’y faisait, je ne l’entendais plus, impossible de le comprendre. Enfin, il arrivait : mon dernier souffle. Iba s’extériorisa du corps. Il se trouvait dans une salle glauque, aux murs suintant, mal éclairée. Un cadavre gisait, enchaîné à un support, ce n’était pas son corps. Un autre homme l’empoignait et le secouait dans tout les sens, comme un dément, en hurlant à sans briser la voix : Ris ! Ris ! Ris !…Tu vas rire ! Au bout de plusieurs minutes, le tortionnaire se rendit compte de l’inutilité de sa démarche, et se calma, ne laissant plus que de la pulpe à la place d’un corps, ô combien mutilé. Le bourreau se mit à pleurer, et prit d’une rage incontrôlable, se mit à frapper les murs, jusqu’au sang. Le grincement de la porte retentit et une forme encapuchonnée entra dans la salle. L’homme au poing ensanglanté se calma et se releva, retrouvant ainsi toute sa stature : son accès de folie était passé. Les deux individus se dévisagèrent.
[Homme aux poings en sang] «- Qui es-tu ?…
[???]- C’est sans importance, ce qui compte c’est toi…Cinquième as…ou bien préfères-tu que je t’appelles Le Joker, ou encore Doctor maboul ?, une pointe d’ironie perçait dans ses propos.
[Le Joker]- Que me veux-tu ? Pourquoi es-tu venu ici ? Répond si tu ne veux pas mourir !
[???]- Des menaces ? Comme c’est amusant…passons. A ce que je vois tes expériences sur le rire sont encore un échec. Il te manque des cobayes…voilà ce que je te proposes. Tu travailles pour moi, et tu auras autant d’hommes et de femmes que tu désires pour… », l’homme, sous son capuchons semblait hésiter. «…tes expériences. Je te recontacterai, et j’espère que tu auras fait le bon choix. »
L’inconnu en cape s’en alla, Le Joker resta au milieu de la salle de torture, interdit. La vision se troubla, et Iba fut projeter dans un autre souvenir. ______________________
Un ninja de grande stature, en habit de combat, les cheveux en brosse, parlait à une infirmière. Ils se tenaient tout deux sur le pas de la porte d’une chambre d’hôpital. Autour de lui, Iba voyait une multitudes de gens qui s’affairaient dans tout les sens. Il était aux urgences. Une force surgie du néant le poussa vers le ninja, qui discutait avec l’aide soignante.
[Infirmière] «…malgré son état critique, nous avons put stopper les diverses hémorragies, toutefois, nous avons dû lui amputer la jambe gauche, et dans l’affrontement, il a perdu son œil et oreille gauche…Il…est encore en état de choc, on ne sait pas s’il passera la nuit. Etes-vous sûr que cela ne peut pas attendre ? »
L’infirmière paraissait nerveuse, et le ninja était hors de lui, bien qu’il cherchait par tout les moyens à ne pas le montrer, il tapait rageusement du pied sur le sol. Quand il se sentit assez maître de lui, il prit la parole.
[Ninja] «- Nous devons savoir ce qui s’est passé, on ne liquide pas une équipe de trois chuunins et un jounin comme cela…il est le seul qui puisse nous informer… »
Sur ce, il tourna le loquet de la porte, et entra dans la salle à la lumière tamisée. Sur un lit, gisait un corps, entouré de câbles, avec des perfusions, une aide respiratoire, et autres. Le ninja eut la gorge serrée devant l’état de l’homme, et dû retenir ses larmes. Il prit un tabouret qui traînait dans un coin et s’assit près du lit.
[Blessé] «- C’est toi, Akira ? », la voix de l’homme était faible, le dénommé Akira vit une larme roulée sur sa joue.
[Akira] «- Oui, Kubo…c’est moi…il…il faut que l’on sache…tu comprends, il faut que l’on sache ce qui s’est passé. Je sais que c’est dur, et crois-moi, si je pouvais…d’autres vies sont peut-être en jeu. Tu me comprends ? »,Akira semblait bouleversé, et Kubo hocha la tête. « -…Combien étaient-ils ?… »
[Kubo] «- En surnombre…un…il était là…non, deux…oui, ils étaient deux : lui et son sabre. Mon Dieu !, glapit-il.…j’ai rien eut le temps de voir, ça nous est tombé dessous comme le vent qui souffle. », la peur se lisait dans le dernier œil valide de la victime, son rythme cardiaque s’accéléra. Kubo agrippa Akira, l’empoignant fortement.
[Kubo] «- Pitié, frérot ! Ne le laisses pas me prendre. J’ai entendu les cris des autres, c’était horrible. Ce mec, c’est un monstre…ne le laisse pas me prendre…c’est le chasseur…et nous, il se mit alors à crier, la sueur coulait sur son front.…nous, on est les PROIES ! »
[Akira] «- Kuzo, calmes-toi. Dis moi son nom.», le cœur de la victime s’emballait, sa respiration devint de plus en plus haletante. Deux infirmiers se précipitèrent dans la chambre, pour administrer à Kuzo un calmant. Ce dernier allait faire un infarctus, pris de spasmes, il tenta quand même de répondre.
[Kubo] «- Son nom, c’est… », sa voix mourut avec lui. ______________________
[???] «-…Hoshigaki Hideo, déserteur de classe S, figurant dans le bingo book. »
Iba se trouvait dans une clairière ensoleillée. L’herbe était verte, sauf là où se tenait un homme à la stature gigantesque, il devait faire plus de deux mètres de haut. Un sabre aussi énorme que lui pendait dans son dos, ses habits étaient teintés de sang frais, et un cadavre, que n’était plus que de la pulpe et des morceaux éparses de chairs, gisait à ses pieds. Face à cette force de la nature, un individu encapuchonné. L’Hoshigaki poussa un grognement et posa sa main sur son sabre.
[???] «-…ne t’énerves pas. Je peux t’aider à te venger…d’Aku Hiyori et de Kido Hoshigaki. »
[Hideo] «- Qu’est-ce qui me prouves que tu ne mens pas ? »
Malgré le capuchon gris, on devinait aisément que l’homme souriait.
[???] «- Rien…mais la vengeance à un prix. Es-tu prêt à prendre le risque et me suivre pour l’assouvir ? »
La brute parut réfléchir un instant, puis acquiesça d’un signe de tête, et les deux individus, s’en furent dans les bois, laissant la clairière aux reflets verts et rouges, derrière eux. |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Ven 16 Juin - 18:05 | |
| [J’ai cinq minutes donc j’ai fini ce post qui restait inachevé depuis un bout de temps. Il clôture la partie 1 du chapitre II. Désolé si c’est un peu décousu, je m’y perds un peu moi même parce que cela fait trop longtemps que je n’ai pas continué mon RP perso. Je ne peux que vous encourager à lire (voire relire) mon RP si des passages sont peu compréhensibles. Je ferais sûrement un résumé dans l’introduction de la partie 2 du chapitre II.] Les lieux, l’espace et le temps changeaient encore, se modifiant à chaque instant. Iba vivait le martyr, il n’arrivait plus à se concentrer sur les éléments qui l’entourait. Il avait l’impression d’être dans le vide complet, froid, terne et silencieux. Il était en train de tomber, pour une direction inconnue. Tout défilait, les tons de noirs et de blancs s’unissaient pour se désunir, sans sens, sans but, aléatoirement. Par moment, la grande tâche noire grisâtre, dans laquelle il errait, se constellait de point blanc lumineux. On aurait dit la voie lactée. Il chutait inlassablement, dans le vide de l’espace. Il n’était rien, face à l’immensité dans laquelle on venait de le plonger. Il passait maintenant, à côté des météores, des comètes et des étoiles, sans pouvoir réagir ; juste admirer leur grandeur et leur majesté irréelles. Sa raison lui susurrait que tout n’était qu’illusion mais ses yeux refusaient d’y croire. Son esprit nébuleux et son jugement obscurcis par la souffrance, n’étaient à même de repousser cette folie.
Venus des eaux troubles de ce monde fantastique et intriguant, des voix sépulcrales oscillant entre les tonalités masculines et féminines, retentirent, mettant fin à l’état second de fascination dans lequel était plongé l’étudiant.[Concerto de voix n°1] «- Les grains de sables recommencent et finissent de s’écouler…[Concerto de voix n°2] - Il y a encore plein de chemins, mais tous mènent à la même conclusion…Le défilement des corps célestes s’accéléra, sa chute abyssale semblait prendre une toute autre ampleur. Les lumières et les couleurs se mélangèrent, aveuglant par moment le garçon. Tout ses sens lui envoyaient des informations sur son environnement, toutes plus invraisemblables les unes que les autres.[Concerto de voix n°3] - Le saint des saints abandonnera ce monde…[Concerto de voix n°2] - Les temps sont proches, le sablier se vide. Il tentera de le briser…Un trou noir apparut soudain aux yeux d’Iba. On allait l’y plonger, sans qu’il puisse rien y faire. Il n’avait même plus la force d’aller contre cette volonté, contrainte, ni même de protester : il était aspirer vers le vide béant…uniformément noir.[Concerto de voix n°1] - Oui, malheureusement. Et vite, trop vite…[Concerto de voix n°3] - Pour l’instant, il ne se doute encore de rien…[Concerto de voix n°1] - L’absolu s’arrête, pour reprendre son cours ensuite…il sera bientôt une pièce sur notre plateau…Le garçon fut alors projeter avec une puissance dépassant l’entendement, dans la fin de tous les mondes, la terreur des systèmes, l’orifice elliptique donnant sur le néant.
Iba s’éveilla sur le sol de sa cuisine dévastée. La lumière du jour pointait et illuminait fébrilement l’appartement ravagé. On aurait dit qu’un typhon venait de tout balayer sur son passage. La table et les chaises étaient renversées, les placards défoncés. Dans les murs, on voyait la trace de ses ongles, mêlée à du sang. Il avait les bouts des doigt dans un état lamentable, les ongles arrachés, retournés. Le sol était couvert lui aussi de sang et de vomi. Iba se releva et s’assit sur son postérieur. Son arcade sourcilière était ouverte, et il remarqua d’autres plaies, nombreuses et pour la plupart, sans grande importance. Que s’était-il passé ? Il se sentait mal, chacun de ses muscles lui rappelaient trop vivement qu’il était bien vivant. En rampant à moitié, il remit sur pied une des chaises les moins abîmées et s’assit dessus. De longues minutes s’écoulèrent, dans un silence des plus religieux. Iba ne pensait plus, il cherchait juste à calmer sa douleur. Sa vue lui était complètement revenue et sa respiration s’était faite plus calme, cependant, le jeune garçon redoutait plus que tout une rechute. Il ne comprenait pas ce qui lui était arrivé. Il avait eut mal à la tête, comme une grosse migraine, puis il s’était mis, soudainement à avoir des visions. Il s’était ensuite éveillé en pleine nuit, interrompant ses flash-back, pendant seulement quelques instants, puis il avait replongé… Il hésitait à se lever, et quitter cette quiétude éphémère. Oui, il aurait put rester des heures entières sur cette chaise branlante à écouter le vent frapper aux fenêtres, et lézarder les murs. L’immobilité semblait apaiser ses muscles exsangues ; ses paupières étaient lourdes, une soudaine fatigue venait de s’abattre sur lui. Il se sentait complètement vider de ses forces, mais aussi de son chakra, comme s’il n’était plus qu’une coquille vide. Le temps continuait de défiler et Iba ne bougeait toujours pas, son regard vide, posé négligemment sur un mur rougi. Il était bien, là, posé sans rien faire, sans but, ni objectif, à attendre simplement que le soleil se couche, que le sable s’écoule. L’étudiant semblait brisé, comme si ces visions lui avaient ôtées toutes volontés.
Ce fut un bruit de verre brisé, à l’étage supérieur qui finit enfin par le tirer de sa stupeur. Il ne saurait dire combien de temps, il était resté assis, inerte…longtemps, sans aucun doute. Son esprit était brumeux et sa bouche pâteuse. Une vive douleur aux bout des doigts lui fit prendre conscience de son état calamiteux. Il s’appuya alors fortement sur le dossier de sa chaise et se releva, doucement. Son visage se crispa comme sous le coup d’un rude effort. Il tituba sur quelques pas pour s’avachir sur l’évier de sa cuisine. D’un geste hasardeux, il tourna le robinet actionnant l’arrivée d’eau, et peu de temps après un fin ruissellement se fit entendre. Il se redressa, avec difficulté, mit sa tête en travers du filet incolore, et but. Par petites gorgés, calmement, pour ne pas s’étouffer sous le coup de l’empressement. L’eau était très froide, et les gencives de l’aspirant le crièrent haut et fort, toutefois il passa outre ; chaque rasade le ramenait peu à peu à la vie, comme si le simple fait de boire soignait ses blessures. Iba se doutait bien qu’il ne s’agissait que d’une vue de son esprit, quoique…
Lorsqu’il fut complètement désaltérer il stoppa l’écoulement du liquide, puis en prenant soin de garder une main posée sur un support solide, il laissa son regard voguer sur la pièce qui avait été autrefois sa cuisine. Tout n’était que désolation et pourtant il pouvait distinguer de sa position que le verrou de sa porte était toujours fermé.*C’est donc moi qui ait fait tout cela… Pourquoi ?… Comment ?…*Il n’avait plus la force d’y réfléchir, son corps n’était plus que souffrance et peine. Ces visions l’avaient complètement assommées. De plus, il n’en saisissait pas le sens, comment pouvait-il voir ces choses ? Il verrait cela plus tard. Pour le moment il souhaitait juste se reposer… Juste un peu de repos, un petit peu… Il s’avança jusqu’à sa chambre, en zigzaguant et en s’appuyant sur la table ainsi que les murs. Il passa le seuil de sa chambre, réussit à mettre un pied devant l’autre, pour ensuite s’effondrer sur son lit et sombrer dans un profond sommeil, sans rêve, quelques secondes plus tard. Il finit par émerger de ses songes ; dehors, l’astre solaire avait déjà achevé sa course dans le ciel. Le garçon se mit sur le dos et fixa le plafond. Des doigts étaient ankylosés, recouverts de sang séché. Toutefois il avait les idées un peu plus claires, son repos y était pour quelque chose. Il lui fallut plusieurs minutes avant de décider de se lever de sa couche et encore plusieurs autres avant de s’exécuter. Il se traîna dans ce qui fut, auparavant sa cuisine. Malgré avoir déjà vu l’ampleur du carnage, il fut surpris, de nouveau.*Un vrai champs de bataille…*Il remit la table sur ses pieds, tout en évitant de marcher dans les liquides spongieux qui recouvraient le sol. L’étudiant se dirigea par suite vers le lavabo pour se laver ses mains couleur ocre. L’eau coulait lentement sur ses doigts endolories, puis prenait une teinte rougeâtre. Son esprit commençait à se laisser prendre par une douce langueur, comme attirer ailleurs. Le jeune garçon entendait le bruit des vagues, se fracassant inlassablement sur le rivage sablonneux. Il savait ce qui l’attendait : il allait retrouver le vieux. Effectivement, il ne lui fallut guère de temps pur pouvoir sentir le sable crissé sous ses pieds, ainsi que l’odeur d’écume venait sur le rivage au gré du vent. La plage blanche était déserte, silencieuse. Le jeune garçon fit un tour sur lui-même, s’attendant à voir apparaître le vieux à tout instant, mais rien ne vint. Sa fatigue additionnée au stress de ces dernières heures eurent rapidement raison de sa patience. «- Montre-toi ! Allez ! J’en ai plus que marre de ces hallucinations ! »Mais sa voix se perdit dans les dunes… L’aspirant était à bout, il avait envie de crier sa rage, jusqu’à ce que l’air lui manque, néanmoins il se contient, serrant les poings pour ne pas exploser.[Le vieux] «- Iba… »L’appelé sursauta, le vieux venait d’apparaître dans son dos. Sa voix semblait rocailleuse et déchirée. Il se retourna, et sursauta pour la seconde fois. Le vieux avait ses habits en lambeaux, des blessures sur tout le corps, qui semblaient très récentes. La stupeur et la frayeur se discernaient aisément sur le visage du garçon. «- Comment ?… »Le vieil homme posa son genoux gauche à terre. Aucun doute, il était épuisé et éreinté. Qu’est-ce qui avait bien put le mettre dans cet état ? Iba se surpris à trembler.[Le vieux] «- Iba… , il inspira fort et profondément.Je suis désolé…je n’ai pas réussi à l’en empêcher… »Le vieux posa la main sur le sol, haletant. Iba était comme pétrifié par ce qu’il voyait, il réussit cependant à articuler quelques mots. «- Qui ça ? »Même s’il n’osait pas le dire, le garçon redoutait qu’il s’agisse du nocher.[Le vieux] «- Une pièce de l’échiquier…le cavalier… Ils essayent de les forcer…pour qu’ils reviennent.- Le cavalier ?…forcer quoi ?Le ciel s’assombrit tout d’un coup, les eaux commencèrent à s’agiter violemment. Le vieux esquissa un sourire, si Iba posait toujours autant de question, c’est qu’il allait bien.[Le vieux] «- Nous n’avons plus le temps…il arrive…je l’ai blessé… Va et ne t’inquiète pas pour moi »Le vieux tendit le bras droit l’aspirant voulut protester, mais l’homme ne lui en laissa pas le temps. Cette réalité se brisa, et quelques instants après, Iba se retrouvait devant son évier. Il n’y comprenait rien. Que lui arrivait-il ? Qui était-il vraiment ? Pourquoi avait-il toutes ses visions ? Trop de questions et si peu de réponses. Une fois encore, la fatigue et la lassitude prirent le pas sur sa réflexion. Il avait de quoi s’occuper, ranger le taudis qu’était devenu sa cuisine, laver les murs, ainsi, au moins, il ne se torturerait pas l’esprit avec des réflexions abracadabrantes.*Pourvu que les hallucinations s’arrêtent…* [Fin de la partie 1 chapitre II. Pour ceux qui essayeraient de si retrouver temporellement, peu de temps après ce passage je rencontre pour la première fois le Mizukage dans la rue où j’ai explosé les canalisations ] |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Ven 16 Juin - 20:03 | |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Dim 18 Juin - 18:13 | |
| [Résumé : Iba est un jeune garçon de onze ans, presque douze. Il est le petit dernier de Yui et Izaki Hiyori. Suite à une guerre qui a opposé Kiri à Kumo, sa famille, ainsi que d’autres ont hérité de l’appellation « Réprouvés ». Ceux qui sont surnommés ainsi sont très mal vu et aussi très mal traité. Durant la guerre, Iba perdit sa famille proche, à savoir ses parents ainsi que son frère et ses sœurs. Le reste de sa famille ne vit pas à Kiri et ne veut pas entendre parler de lui : c’est réciproque. Il vit donc seul dans son petit appartement. Depuis peu il a été accepté à l’Académie ninja et à suivi l’enseignement de Shinobu, bien qu’il ignore réellement qui est ce dernier.
Dans « Les limbes, un aller sans retour », Iba est plongé dans un monde parallèle suite à l’utilisation intensive de la technique « Limites de chakra ». Il devra alors plongé dans les limbes pour trouver le nocher, Charon et négocier son retour dans le monde des vivants. Au cours de ce périples, il rencontrera deux gardiens : Al et Maï. Il affrontera aussi les âmes en peine qui errent dans les limbes en quête de repos. Enfin il se verra implanté un bout de l’index du passeur en dessous de son épaule gauche et remis une quête en gage de payement pour son retour parmi les vivants.
Dans les souvenirs qu’il revit au cours du chapitre II partie 1, on voit apparaître son grand frère Aku, qui a été nommé anbu quelques mois avant l’examen des classes chunin, il s’agit de l’aîné, il a dix-huit ans. Il a aussi deux sœurs, Naru et Nyami. Naru a quinze ans et passe pour la deuxième fois son examen chunin, qui se déroule cette année à Kiri. Nyami a douze ans et est depuis peu genin. Sous l’influence d’une force dont Iba ignore tout, il revoit des souvenirs passés, tel qu’une dispute entre son père et son frère contre deux individus inconnus, mais aussi la rencontre avec Raki Yasuo, membre d’une famille noble, qui avec son frère, passe à tabac Okubo, un ami d’Iba. Suite aux coups reçus, Okubo perdra la majorité de ses facultés mentales, se sera la cause principale de la rancœur de notre héros en vers Raki. Arrivent ensuite les souvenirs du tournoi chunin de Kiri, mais à peine le premier combat finit qu’Iba se met à voir des souvenirs sanglants qui ne lui appartiennent pas. Il semblerait qu’un homme recrute des mercenaires aussi redoutables que fous. Les visions s’estompent, laissant Iba à bout de force : toutefois il le sait, ce n’est pas fini, elles reviendront, mais quand ?
Quelques jours plus tard, Iba rencontre pour la première fois le Mizukage, puis est envoyé en mission.] |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Lun 17 Juil - 22:41 | |
| Chapitre II - partie 2: Souvenirs dépassés [Après l’entraînement avec Darok] Iba rentrait de mission, il était exsangue, las et sale. Les ninjas de Kiri étaient décidément peu communs. Il apercevait son immeuble au bout de la rue. Sombre, gris et triste comme tout les autres, dans les environs. On était bien loin de ce qu’il avait connu, une jolie petite maison, pleine de couleurs et de vie. Une fois encore, son passé resurgissait par des réflexions anodines, ce qui avait le don pour le plonger dans une morosité profonde. Quoi qu’il puisse faire la nostalgie serait toujours là, avec lui, présente à chacun de ses gestes, à chaque instant de sa vie. Il ne savait toujours pas s’il devait le prendre comme une bénédiction ou bien une malédiction… Car ne plus se souvenir, perdre cette partie de soi : son passé, son histoire, n’est-ce pas ce qu’il y a de plus terrible ? Oublier ceux qu’on a aimé, qui nous ont aimé, tout ce qui a fait ce que nous sommes, n’est-ce pas plus dur que de vivre avec un sombre passé… ?
Tout en ressassant ces pensées, l’aspirant arriva à la lourde porte de fer, plus ou moins rouillée par les années et les intempéries. Il la poussa et se retrouva dans le hall de son immeuble. Comme à l’accoutumée il jeta un regard dans la loge du gardien : personne. Il s’avança dans le hall, qui donnait sur les escaliers et grimpa ces derniers. Il finit par déboucher sur le palier du troisième étage, s’approcha de sa porte d’appartement, sortit ses clés, et déverrouilla le verrou. Il entra ensuite dans son logis. Il avait presque oublier, à cause de son entraînement, dans quel état lamentable il avait laissé ce dernier en partant. Pendant ses visions il avait saccagé sa cuisine, et les marques de ce carnage étaient encore bien visibles. Il ôta sa veste sali par les rigueurs atmosphériques et la déposa sur une chaise en piteuse état. Il se dirigea ensuite vers sa salle d’eau pour se décrasser un peu. Quelle utopie ! Et surtout quelle déception lorsqu’en tournant le robinet d’arrivée d’eau, il s’aperçut que rien ne coulait. Enfin, il faudrait bien qu’il aille y jeter un œil, voir s’il est possible de réparer ce ballon d’eau, mais en attendant il devrait continuer à se laver à la dure…
Sec et propre, il quitta la pièce, pour sa cuisine, s’y installa et grignota. Son repas fut des plus frugales, la faim n’était pas au rendez-vous, seulement le sommeil. Lentement, il débarrassa, d’un geste, monotone et coutumier, sa table. Quelques minutes plus tard, il se trouvait au fond de son lit, ses paupières, lourdes, se fermèrent sans peine, et son esprit sombra, à la recherche du repos.
Malheureusement il ne le trouverait pas cette nuit…
Les tourments revinrent, s’imprégnant dans les songes de l’enfant. Les yeux clos, se retournant sans cesse dans son lit, maintes fois défaits, il transpirait à grosses gouttes, son corps étaient pris de frissons.
Des « hourras », les bravos de la foule…un stade que l’on nommait « Le bassin des Requins »… Deux combattantes faisaient face, sur le ring de pierre. Iba se voyait, il avait quelques années de moins ; encadrés par sa famille, il criait à s’en casser la voix. Que criait-il déjà ? Pourquoi ? Pour qui ? «- Allez Naru ! »[???] «- Stop ! »Une voix inconnue venait de surgir de nulle part, couvrant les tumultes de la foule en délire, brisant les cieux, fendant le sol, arrêtant la course des astres. Le monde, ou plutôt le souvenir, devient terne et gris, enrayé comme une horloge fatiguée par les âges.[???] «- Cela doit cesser ! »Ces mots résonnaient tel le grondement du tonnerre, on aurait put jurer que la foudre venait de s’abattre à quelques mètres de l’édifice. Puis la vision d’Iba se mit à se craqueler, comme consumer par une force extérieure…le décor explosait sous ses yeux. L’image qu’on avait apposée à son esprit disparaissait, et bientôt seul le vide de son inconscient resta, noir, uniforme et froid.
Mais ce n’était que le calme avant la tempête…
Il était un jouet entre des mains puissantes et mystérieuses. Il était un des nombreux pions sur l’échiquier, attendant son heure dernière, envoyé mourir sur un ordre bête ou calculé… On l’appelait, son corps, son esprit ne pouvaient s’en détourner. Il était convoqué, telle une bête mystérieuse, un démon ou un élémentaire…attiré inexorablement vers un puits sans fond. Il ressentait des picotements dans chacun de ses membres, puis ils disparaissaient, petit à petit, happé vers un autre lieu, une autre époque, un autre monde.
Le prélude touchait à sa fin, l’œuvre pouvait débuter.
Il traversa l’espace, les âges, les mondes… Pour finalement rouvrir les yeux sur un ciel bleu clair, sans l’ombre d’un nuage. Bras en croix, il était allongé de tout son long, dans de la poussière fine et dorée. Pas besoin de se relever, il savait où il était, dans quelques instants, il en aurait la confirmation : il entendrait le bruit si singulier d’une vague se brisant sur le rivage, échouant doucement contre le sable humide, mourant sans cesse, pour renaître, un temps plus tard. Mais rien ne vint…pas même le murmure d’une brise. Intrigué, le garçon se redressa, des éclats d’or glissant sur ses habits et ses membres. Ce dernier resta interdit, bouche bée par la vision si insolite que se tenait face à lui. Les flots s’étaient arrêtés, ils ne se déplaçaient plus au gré du vent et de l’astre blanc. Fictif, improbable, chimérique étaient les seuls mots capables de qualifier cette vue saugrenue. La Mer était comme paralysée, immortalisée dans son immobilité.
Ouverture…
Pas de vent, pas de son…l’absence des cris d’oiseaux pourtant détestables devenait troublante. Le vieil homme allait-il se montrer, comme à chaque fois, en arrivant par surprise dans son dos ? Iba se releva, sans se presser, en prenant appuis sur ses mains ; il en venait à espérer la venue du « vieux », qui annonçait son retour imminent à la « dure » réalité. Sur ses gardes, il guettait l’arrivée de celui qui mettrait fin, comme à chaque fois, à ses illusions. Mais personne n’était au rendez-vous… Le temps passé, là, inerte et passif, face à ce décor incongru, lui sembla une éternité…si tant est que cette notion existe, dans cette dimension. Il n’était toujours pas venu…Iba décida donc de longer cette côte morne pour tenter de se changer les idées. Il marcha inlassablement sans sentir ni fatigue, ni faim, ni sommeil. Il marchait encore et toujours, droit devant lui, sans but.
Au bout d’une durée indéfinissable, le garçon s’aperçut que le décor environnant se répétait inlassablement, comme un film dont la bobine se serait enrayée. En effet, cela faisait trois fois déjà qu’il voyait le même talus de terre, surmonté d’un tapis éparse d’herbes blondes. Quand cela finirait-il ?…
Crescendo…
La lassitude commença à l’envahir, suivi de peu par le désespoir, où errait-il ? Pourquoi fallait-il qu’il subisse tout cela ? N’avait-il pas assez souffert ? Le destin ne s’était-il pas encore assez joué de lui ? Combien de temps encore ? Oui ! Combien de temps encore devrait supporter ses poids trop lourd pour son être ? Déprimé, il se laissa tombé dans le sable, attendant, le regard vide d’espoir…
Mezzo forte…
On dit que l’éternité, c’est un peu comme dénombré les grains de sable sur une plage, sauf que là on n’a le droit d’en compter un seul, un seul grain chaque jour… L’éternité c’est peut-être même plus long encore… Combien de temps depuis son couché ? Le garçon n’en avait vraiment aucune idée…
Soudain l’obscurité fut… Des nuages inexistants surgirent du néant pour peupler le ciel teinté de bleu, virant au noir. L’atmosphère s’alourdissait, comme lors d’une soirée d’été trop chaude…juste avant que l’orage éclate, de toute sa force, de toute sa puissance, dévastant habitation, paysage et humanité. Des gouttes commencèrent à tomber sur le jeune garçon, de plus en plus, toujours plus grosses. Bientôt les grêlons se joignirent à la partie, Iba en était martelé sous les chocs. Le vent s’était levé, soufflant des bourrasques monstrueuses, soulevant des quantités phénoménales de poussière, qui avait cesser d’être dorée. Les éléments ne semblaient pas vouloir se calmer, les grêlons étaient aussi gros que des galets, et bientôt Iba fut couvert de son propre sang. Le ciel se déchirait sous le joug d’éclairs meurtriers, s’abattant dans un fracas ahurissant. La mer reprit vie, d’abord lentement, pour finir rapidement déchaînée. Les vagues s’élevaient toujours plus haut, pour s’écraser de toute leur masse sur le sol. Des cyclones s’élevaient à l’horizon, sur la mer en furie.
La pire des tempêtes faisaient rage…
Iba, terrorisé, hurlait de peur mêlée étroitement à sa souffrance. Il ne trouvait pas de refuge où s’abriter en attendant l’accalmie. Subitement l’espace devant lui se déchira, se fendant de tout son long, explosant…ouvrant une brèche venue d’un autre monde. Deux combattants, aux allures divines s’en échappèrent. Ils planaient dans les airs, mus par une force invisible et s’affrontaient avec une rage inhumaine, démente. Ils étaient couvert de plaies, de sang, leurs habits mis en pièce, flottaient autour d’eux. Des auras d’énergie pure et brute, des halos, quasi-consistants, brillant de milles feux, les entouraient.
Apogée…
A chaque échange de coup entre les deux individus, la foudre tombait, les monts tremblaient, le sol se gelait, pour exploser de toute part, ensuite. Deux Dieux s’affrontaient-ils ? Un coup d’estoc de l’un, et une partie de la mer devient glace. Une parade de l’autre et la neige tomba, comme lors du pire des hivers. L’un hurla, pire qu’une bête, plus fort et plus terrifiant que le rugissement du lion, tentant d’empaler son adversaire. La parade…une garde… Contre-attaque ? Un arc circulaire…la tête d’un des deux protagonistes s’envola, séparée de son corps, qui chutait.
Tout s’arrêta, c’était comme si rien ne s’était jamais passé. Le ciel redevint bleu, la mer calme…les éléments se calmèrent.
La tête roula, encore et encore…et arriva non loin du garçon. Réprimant un profond dégoût, il porta son regard dessus… Iba ne voulait pas le croire, non, c’était impossible. C’était le visage du vieux apposé sur cette tête. L’autre individu se dirigeait vers lui. Le genin paniquait, il voulut s’enfuir, mais ses membres refusèrent de lui obéir. Allait-il mourir ? Le sinistre personnage s’avançait vers lui, d’un pas souple et maîtrisé. En le voyant de plus près, il ne semblait pas si blesser que cela, ce qui ne fit qu’augmenter l’état de panique dans lequel le jeune garçon se trouvait plongé. Plus que quelques mètres, la silhouette se détachait bien de l’horizon…Son visage…non…Ce ne peut pas ! L’homme ressemblait à Aku… Comment ? L’individu lui faisait maintenant face, ce n’était pas son frère, pourtant, il…il lui ressemblait étrangement. Tremblant de tout son être, Iba bégaya… «- Qui êtes-vous ?Le sombre personnage ne répondit pas dans l’instant, il dévisageait Iba… Comme si’l cherchait à trouver ou retrouver quelque chose en l’observant.[Protéus] "- J’ai d’innombrables noms…mais l’un des plus usités est Protéus."
Dernière édition par le Jeu 20 Juil - 20:16, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Lun 17 Juil - 23:23 | |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Jeu 20 Juil - 21:13 | |
| Iba avait peur, très peur, terriblement peur. Il l’a sentait se distiller dans tout son être, dans chacun de ses membres, s’infiltrer dans son esprit. Ses dents claquèrent, il était pris de tremblements. Son corps ne répondait plus. Il n’avait jamais ressenti une telle terreur, sauf devant le nocher lui-même. La comparaison, dans un sens, était flatteuse. Il déglutit lentement. Qu’allait-il se passer ? Que voulait ce « Protéus » ? Des larmes se mirent à couler sur son visage sanguinolent, il ne songeait pas à s’enfuir, c’était impossible face à un tel individu. Le garçon remarqua alors qu’un sourire malsain se peignait sur le visage de l’homme, il ne cessait d’augmenter, tout comme l’effroi qu’éprouvait Iba.
[Protéus] «- Suis-je à ce point terrifiant ? », la phrase glaça complètement le sang du garçon.
Le genin avait beau regardé l’homme, il n’arrivait pas à le décrire… C’était comme s’il n’était pas humain, les éléments ne concordaient pas, pourtant personne n’aurait su dire pourquoi. L’homme leva la main au niveau de son front, l’apposa. Iba fut alors éblouit un court instant. L’homme se tenait toujours devant lui, imperturbable… Iba était abasourdi, Protéus n’avait plus une seule marque de blessure, ou autre, ses habits étaient comme neufs.
[Protéus] «- Bien…nous… »
L’homme s’arrêta soudain de parler, tombant à genoux, se tenant la tête entre ses bras et hurlant de douleurs. C’était incompréhensible…que se passait-il ? Puis il se tut, l’individu était haletant, une ou deux gouttes de sueur coulaient sur son front. Sa mâchoire se crispa et ses yeux perdirent tout trace d’humanité.
[Protéus] «- Misérable démon de pacotille… Tu me payera cher cet affront…, sa voix était devenu un sifflement, bourdonnant dans les oreilles du garçon.
L’homme se releva, son visage venait de reprendre un allure naturelle… Il eut un rictus mauvais, puis éclata d’un rire dément… Il était pris d’une crise de folie qui fit reculer Iba…mais ce dernier ne parvenait toujours pas à s’enfuir, ses yeux rivés sur la scène irréaliste.
[Protéus] «- De toute façon, tu n’y pourras rien changer, il est déjà devenu mon pion… Tu m’entends ? L’échiquier sur lequel nous jouons dépasse de très loin tout ce que tu peux imaginer !
Protéus venait de lever son poing vers le ciel, comme s’il le défiait. Les secondes se passèrent et le bras fut rabattu, pour projeter un regard noir sur le genin ce qui suffit à le mettre à bas. Il pointa son sabre, arborant la couleur bleue azur, mêlée à des reflets métalliques…
[Protéus] «- Maître de l’Eau… »
La pointe de la lame collait au thorax du garçon, qui reculait vainement, s’empêtrant dans le sable. Des inscriptions indescriptibles ornaient l’arme… Bientôt le garçon sentit le contact froid du métal contre sa joue, puis celui plus chaud de son sang… Protéus venait de lui entaillé la joue ce qui fit rouler sur le côté le pauvre Iba, mutilé.
[Protéus] «- Le gêneur n’est plus… »
Il plaqua son pied gauche sur le buste du garçon pour l’empêcher de trop bouger. Il approcha son arme de l’épaule droite du garçon. Ses traits s’étirèrent pour laisser apparaître un sourire inhumain, terriblement sadique.
[Protéus] «- Malheureusement je ne peux pas rester… »
Protéus, appuyait un peu avec son sabre, entaillant l’épaule du genin, lui arrachant une plainte et une giclée de liquide rouge. Il se pencha un peu plus vers sa victime pour qu’elle puisse quand même entendre ses murmures. Il susurra d’une voix suave et envoûtante…
[Protéus] «- Tu vas te souvenir… »
Il enfonça complètement sa lame dans l’épaule du garçon qui hurla de douleur et de souffrance, cracha du sang…Le personnage se dissipait son image disparaissait morceaux par morceaux. Ces dernières paroles finirent de terroriser le garçon, agonisant… Elles restèrent à jamais graver dans son esprit.
[Protéus] «- J’ai vu mourir ton frère… »
Devant l’air pétrifié et terrifié du garçon, il rigola…c’était un rire mesquin, perfide, vicieux… Une grande partie de son corps s’était volatilisée, seul restait un bout de son buste, son bras tenant fermement l’épée…et sa tête…démoniaque.
[Protéus] «- Nous nous reverrons bientôt, Maître de l’Eau… »
Son corps finit de complètement se dissoudre…pour laisser seul Iba, mourant sur la plage… Mais il était encore bien trop tôt pour se reposer…et encore moins pour mourir. |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Jeu 20 Juil - 22:11 | |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Dim 23 Juil - 12:31 | |
| Alors c’est cela mourir ? L’absence de tout…plus de sensations… Disparus ouïe, vue, odorat, toucher ?…Juste le vide, immense et incommensurable… Au fond ce n’est pas si désagréable, on est soulagé de tout poids, de toutes contraintes… Oui, après tout, maintenant je m’en fout… On dit que mourir c’est comme une seconde naissance, tu parles ! J’ai beau ne pas me souvenir de comment je suis né, ça, cette absence de tout, cette inexistence, cela ne ressemble à rien de connu. Je le retiens celui qui a dit que la mort était tout un art de vivre… Quand même qu’est-ce qu’on peut déblatérer comme bêtises sur ce sujet, juste pour se rassurer. Non, mais vraiment… En fait, c’est plutôt comme avant le départ d’une course, ou bien comme avant sa première représentation. On angoisse comme c’est pas permis, montée d’adrénaline… « On a la pression »… Et puis…et puis, une fois fait on se dit que c’était vraiment rien… Tiens, voilà le fameux tunnel blanc…apparemment je suis sur le bon chemin. Il aurait quand même été ennuyeux de se tromper, arrivé à ce stade. Comme quoi la vie, enfin la mort n’est pas de tout repos…ça y est je commence à dire n’importe quoi… Faut dire aussi que le néant le plus complet c’est pas forcément ce qu’il y a de mieux pour l’esprit… Ah !…on m’acclame, finalement il y a peut-être un paradis ? Je ne pensais pas qu’il y aurait un comité de bienvenue, quoique, depuis le temps ils doivent être rodé là-haut…si c’est bien en haut que l’on va bien sûr. Le contraire aurait quand même de quoi m’angoisser un peu… Il me semble logique qu’on ait tous une petite réticence à passer toute l’éternité en enfer… Bon, apparemment j’arrive au bout…les clameurs s’intensifient, c’est à croire que je suis un héros… Mais je n’arrive pas bien à percevoir ce qu’ils disent… Faut articuler un peu les gars !
J’y suis…
Alors c’est cela le paradis…un espèce de stade, avec une foule immense dans des gradins. On dirait en fait que c’est pas moi qu’ils scandent…on dirait qu’ils encouragent les deux personnes qui sont au milieu de l’arène… Bizarre les coutumes des cieux… Le pire ça doit être ce gamin, oui, celui-là…vous aussi vous l’avez tout de suite remarqué, c’est dingue comment il sautille sur place, en hurlant… Je ne pensais pas déchaîner une telle hystérie, toutefois, pourquoi ne me regardent-ils pas si je suis la cause de tout ce chambardement ? Et puis ce gamin…qu’est-ce qu’il fait comme bruit, c’est pas croyable, mais trouvez le bouton d’arrêt ! C’est drôle, il me ressemble un peu, vous trouvez pas, enfin bien sûr, il a quelques années de moins que moi… « Allez Naru ! Allez Naru ! », mais c’est tout ce qu’il sait dire ? Allez Naru ? ------------------
L’éternel Dieu forma l’Homme de la poussière de la Terre. Il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’Homme devint un être vivant.
Vivant ? Apparemment il l’était encore… Ses blessures ? Elles avaient disparues…incroyable…Iba venait de comprendre, il était dans son esprit, encore une fois… Comme lui avait dit Protéus, il allait se souvenir, revoir des passages de sa vie… Celui-ci, en était un parmi tant d’autre : le deuxième examen chuunin de sa sœur Naru à Kiri. Il y avait quelque chose de dérangeant à revoir ses brides de passé…on en connaît déjà la fin et l’on ne pourra rien y changer, pourtant… Pourtant on ne peut s’empêcher de regarder, d’espérer et qui sait…de rêver à une nouvelle issue. C’était comme s’il l’on offrait à Iba, une chance de revivre des moments heureux de son existence, de revoir clairement ceux dont le visage s’effaçait lentement dans sa mémoire. Il avait peur, qui pouvait bien être derrière tout cela ? Mais aussi…pour l’instant il n’avait revécut que des instant de bonheur, mais qu’en serait-il après ? Devrait-il revoir ce qu’il cherchait tant à oublier, à fuir ? De plus il ne s’expliquait toujours pas les autre visions qu’il avait eut… Ces actes de barbarie sans nom ne pouvait pas appartenir à sa mémoire.
Son attention finit par se reporter sur l’affrontement. Sa sœur allait-elle gagner ? Il avait déjà la réponse, mais ne pouvait quand même s’empêcher de frémir à chaque assaut de son adversaire, une jolie kunoichi de Konoha. Cette dernière venait d’invoquer, pour s’aider, deux copies, mais sa sœur ne lui laisserait pas le temps de les utiliser à profit… Deux shurikens filèrent sur les trois genines de Konoha, faisait disparaître dans un nuage de fumée, les clones. Toutefois un telle perte ne semblait pas gêner considérablement l’opposante, qui grâce à cette petite diversion avait put s’approcher, tout en effectuant des signes incantatoires… Stoppant sa course, elle bomba son torse, cabrant vers l’arrière son dos, pour relâcher une grosse boule de feu en direction de la sœur d’Iba. Nullement impressionnée, elle joignit les mains, puis les écarta presque immédiatement créant ainsi un mur d’eau pour la protéger, la masquant totalement. La sphère incandescente alla s’écraser contre le rempart aqueux, qui sous l’impact se désagrégea lentement. La kunoichi de Konoha avait repris sa course, un kunai à la main, pour se rendre au corps à corps avec son adversaire. Le mur venait de se dissiper, la fille du pays de la feuille frappa, entailla profondément le torse de Naru, qui explosa dans un nuage de fumée… La manœuvre avait été très habile, en profitant de l’absence de visibilité de son adversaire à cause de sa protection d’eau, elle s’était clonée…puis concentrant sa chakra dans ses jambes, elle s’était propulsée en hauteur, juste au moment où son mur finissait de disparaître découvrant ainsi son clone… Elle avait complètement abusé son adversaire, et l’effet de surprise était total, son adversaire la cherchait du regard, et lorsqu’elle s’aperçut que Naru se trouvait dans les airs, cette dernière avait déjà eut le temps de décocher trois senbons à son encontre. Un atteignit sa cible et les deux autres furent esquiver à l’aide d’une permutation…
Les spectateurs étaient littéralement scotché par le combat…si seulement il savait ce qui allait ensuite venir…
Grâce à la permutation, la genine de Konha avait put se replacer dans une position des plus favorable, alors que Naru incantait pour lancer un terrible dragon d’eau… Cependant elle ne fut pas assez rapide pour la kunoichi du pays de la feuille qui lança dans sa direction, deux petits shurikens, tout deux reliés avec du fils métallique… Cela eut le même effet qu’un bolas, s’enroulant autour de la sœur de notre héros, l’empêchant de continuer sa préparation… Ainsi immobilisée, elle faisait une cible parfaite au prochain jutsu de son opposante, à savoir un souffle enflammé, qui fut heureusement permuté. Ce combat entre deux spécialistes ninjutsu ne semblait pas pouvoir prendre fin.
Libérée de ses entraves, Naru se relança dans une incantation de jutsu…tout comme son opposante. Elles allaient lancer leur dernier atout, les cartes étaient abattues…
[ ???] «- Elles se débrouillent plutôt bien…n’est-ce pas Aku ? »
Qu’est-ce que ?… Depuis combien de temps n’avait-il pas entendu cette voix ? Très longtemps… Il avait même finit par l’oublier, lui…Hasegawa Kaito… Il était assis, là, à côté de son frère. Quand était-il arrivé ? il n’avait rien vu ; certes il regardait le combat, mais aussi proche de lui, il aurait dû l’entendre, mais non. L’homme était de carrure normale, de grande taille, les cheveux un peu ébouriffés, blanc de peau… Les yeux ébènes, et un sourire qui faisait des ravages parmi les demoiselles : il se vantait de ne plus compter ses conquêtes et aventures d’un soir… Peut-être ne savait-il pas compter après deux, voir trois ? Toutefois Iba en doutait, cet homme était vraiment un Don Juan réincarné.
[Aku] «- Oui, elles sont doués…mais ne devais-tu pas être de garde à la porte Sud ?
[Kaito]- Si, on va dire que j’ai eut une permission…il faut bien que je veille sur mes petits gars… Tu es le dernier promu de notre équipe, Aku…
[Aku]- Je n’ai pas besoin d’être materné…
[Kaito]- Ne le prends pas mal…j’avais besoin d’une excuse pour assister au tournoi, et surtout voir le nouveau prodige d’Iwa…, puis il afficha une des sourires aguicheur… «- Allez ! Regardes la fin du l’affrontement, c’est un ordre. »
En effet, le combat atteignait son paroxysme. Le chakra que dégageait les deux concurrentes étaient visibles à l’œil nu. Elles comptaient toutes les deux relâcher leur plus puissant jutsu. « Suiton ! Daibaku no jutsu » « Katon ! Gokyakuu no jutsu »
Un torrent d’eau déchaîné rencontra alors une boule de feu immense. Lorsque les deux attaques rentrèrent en contact, il y eut une puissante explosion, projetant de nombreux gravats ainsi que des quantités de poussière colossales, sur tous les alentours.
La genine de Konoha n’avait cependant pas perdu le Nord et à peine, s’était-elle remis du choc qu’elle fondit telle un fauve enragé sur son adversaire, malgré les tumultes nuageux de sable, mêlés à la poussière qui lui rendait sa vision nulle. Elle n’avait pas besoin de voir, elle avait mémorisé la position de son opposante et comptait bien sur l’effet de surprise, ainsi que sa vitesse pour gagner ce match. Comme elle l’avait prévue, son adversaire décontenancé par le souffle de l’explosion n’avait pas eut le temps de réagir et avait conservé sa position. Armé de son poing kunai, la concurrente du pays de la feuille s’apprêtait à pourfendre son adversaire.
[Aku] «- Elle a parfaitement joué…
[Kaito]- Oui, la feinte de ta sœur Naru était excellente… »
La genine du pays du feu venait de tomber pour la deuxième fois, dans le même piège. Elle venait d’éclater un bunshin, qui explosa comme un ballon de baudruche. Naru avait profité de l’écran de fumée pour se cloner, et changer de position, en se décalant sur la droite, attendant l’attaque adversaire. Maintenant que sa protagoniste était déstabilisée c’était à elle de contre-attaquer. Courant pour rejoindre son ancienne position, Naru frappa avec son poing, crépitant de chakra brut. La bruit d’une mâchoire fracturée retentit soudain.
La fumée se dissipait, dévoilant la sœur d’Iba, droite et fière, malgré la fatigue, et à quelques mètres, son adversaire, sur le dos, mit KO.
[Jounin organisateur] «- Naru Hiyori remporte ce combat… Le prochain combat est annulé à cause de l’absence du concurrent de Kumo no Kuni… Le combattant de Yuki no Kuni est donc directement qualifié. »
Kaito tourna son regard vers Aku…inquiet.
[Aku] «- Il n’y a rien de suspect…j’ai déjà vérifié deux fois l’enceinte du bâtiment…et le reste de l’équipe est en faction.
[Kaito]- Je sais Aku…je sais… Tout cela ne présage vraiment rien de bon… »
Tous reportèrent leur attention sur la fosse de combat. Le prochain combat était sujet à de gros paris…
[Jounin instructeur] «- Le prochain combat opposera Watanabe Akira de Iwa no Kuni, à Kuroda Shun de Suna no Kuni… » |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Dim 23 Juil - 12:52 | |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Jeu 27 Juil - 0:49 | |
| Suite à l’annonce, la foule s’était tue… Tous voulaient voir le champion d’Iwa. Les lourdes portes d’entrée s’ouvrirent, soulevant de minces nuages de poussières…Deux adolescents firent alors leur apparition. L’un était vêtu d’habits chatoyants, oscillant entre des teintes orange pâle, jaune…et un peu de brun. Il s’agissait d’une des tenues de camouflages propres à Suna. L’autre était habillé avec un longue toge ocre, couvrant la moitié de son torse, qui faisait, apparemment aussi office de pagne. De simple sandalette aux pieds, et les yeux clos. C’était lui, celui que tout le monde souhait voir en action, pourtant de loin, Iba ne le trouvait pas très agressif, son visage était dépourvu de toute expression, comme si l’individu était mort.
[Yui] «- Quelle horreur ! Alors c’est donc vrai ?!
[Aku]- Oui, les Watanabe se brûlent les yeux pour bénéficier des pouvoirs de leur lignée…mais on dit que ce n’est pas tout, la flagellation et l’endoctrinement sont les maîtres mots de leur apprentissage. Rares sont les enfants qui survivent à de telles… … « méthodes d’apprentissage ». »
Il y avait de quoi glacer le sang de plus d’un en apprenant pareille nouvelle ; pourtant le garçon dénommé Akira semblait tellement calme, serein…chétif et faible, que l’on aurait jamais crut possible qu’il puisse enduré ce que venait dénoncer mon frère. Iba le voyait mal venir à bout de son adversaire dont la carrure était beaucoup plus impressionnante.
[Kaito] «- Le pauvre…le gamin de Suna n’a aucune chance contre le petit Watanabe. Ça va être une véritable boucherie… »
Les deux genins étaient en position, ou plutôt le concurrent de Suna était en garde ; celui d’Iwa se tenait droit, une main tenant sa toge…pas le moindre signe de crispation ornait son visage, ni même un soupçon d’agressivité, à quelques secondes d’un combat sanglant. Il était littéralement ailleurs, ce qui semblait énerver profondément le participant du village du sable, qui devait prendre cette nonchalance pour un manque d’intérêt… Ce garçon du pays des roches le sous-estimait-il donc tant que cela ?
Un signe de tête du jounin et le combat était lancé… Prenant un pas de recul, le ninja de Suna décrocha le fuma shuriken sur son dos, arma son geste, visa et projeta avec force le projectile métallique… Toutefois il ne comptais pas s’arrêter en si bon chemin ; l’arme avait à peine parcourut la moitié de sa distance, que l’assaillant aux couleurs sables, finissait de réaliser des sceaux, libérant un puissant jutsu.
[Shun] «- Averse mortelle ! »
Le projectile se dupliqua et maintenant deux armes blanches filaient à grande vitesse, dans la direction du petit Watanabe. Ce dernier ne faisait rien pour esquiver l’attaque. Il allait certainement permuté…mais rien… Alors que les fuma s’apprêtaient à le transpercer, ils s’arrêtèrent subitement, leur rotation complètement stopper, puis tombèrent aux pieds du genin d’Iwa. Qu’avait-il fait ? Il n’avait même pas bougé le petit doigt… Etait-ce là le pouvoir de sa famille ?
[Yuki] «- C’est impressionnant… Et cet enfant n’a que dix ans ? »
Personne ne répondit à ma mère, tous étaient trop absorbés par l’affrontement… Plus un souffle, pus un bruit…Seul le martèlement des pas du genin de Suna, sur la surface de combat. Il cessa de courir autour de son adversaire, en voyant qu’il était dans une immobilité des plus totales, ne tournant même pas la tête pour suivre le son de ses pas. Vexé par une telle attitude, le genin se mit à effectuer de nouveaux signes… Les vents commencèrent à souffler au centre de l’arène, et cela de plus en plus fort. Le sable et la poussière sur la surface de combat se mirent à tournoyer créant des petites tornades. Les bourrasques s’intensifièrent, encore et encore…
[Shun] «- Cette fois, il te faudra plus qu’un tour de passe-passe miteux pour venir à bout de ça ! Futon ! Kama Itachi ! »[La lame du vent]
Un véritable typhon se matérialisa soudain et se dirigea vers le Watanabe, qui n’avait pas même hausser un sourcil… Alors que la tornade déchirait tout sur son passage, le genin du pays des roches ne bronchait pas, il allait littéralement se faire déchiqueter par une telle attaque.
[Akira] «- Kamikaze no Kokyuu… »[Le souffle divin], souffla-t-il dans un murmure…
Les vents lui passèrent dessus, soulevant des quantités de gravats, de poussière et de sable… Lorsque l’intempérie se dissipa, il se tenait droit, il n’avait toujours pas bougé. Il n’avait rien, absolument rien, pas une égratignure… La terre était retournée, déchirée, méconnaissable, sauf autour du garçon… Là, le sol était comme avant, comme si le vent n’avait jamais souffler… Incroyable, tout autour du garçon se tenait un cercle, marquant clairement la délimitation entre la zone où le jutsu avait fait de l’effet et là où il ne semblait ne s’être jamais rien passé…
[Izaki] «- C’est donc ça…il lui a suffit de trois mots pour contrer l’attaque de son adversaire…
[Aku]- Non, il a carrément annihiler l’attaque… De plus c’est loin d’être le seul jutsu au répertoire de cette lignée… »
A peine avait-il finit de prononcer ses mots que le genin de Suna chercha à déstabiliser son adversaire par des paroles…A le courroucer, à l’énerver, à lui faire commettre des fautes…
[Shun] «- Je te fais si peur que tu n’oses me faire face ? Serais-tu juste un lâche ? »
A la grande stupeur des spectateurs, Akira effectua un demi-tour, se retrouvant juste face à face avec son détracteur… Il y eut une autre murmure…une voix faible et cassée…
[Akira] «- Kami no Te… »[La Main de Dieu]
Le dénommé Shun se cabra alors sur lui-même, comme sous le coup d’une force surnaturelle, puis fut éjecter dans les airs avec une puissance phénoménale, et se fracassa sur l’un des murs de l’arène. Ses os craquèrent et il se mit à cracher beaucoup de sang. On aurait dit qu’il venait de recevoir un titanesque coup de poing. Le genin vomit...le choc avait été rude, le mur était marqué et quelques fissures le zébraient…
La colère et la fureur se lisait sur dans les yeux du représentant du pays du Sable, mais son visage restait lui, contrit par la douleur. Le genin d’Iwa était toujours dans son cercle, il n’avait pas fait un seul signe incantatoire depuis le début du combat. Il semblait toujours aussi imperturbable. Soudain ses lèvres se mirent en mouvement et prononça un autre mot…un seul.
[Akira] «- Abandonnes… »
Cela avait été prononcé sur un ton parfaitement neutre, d’une voix totalement contrôlée, reflétant une profonde indifférence… Shun, le combattant du vent se releva, grimaçant sous le coup de la souffrance que lui infligeait ses côtes meurtries.
[Shun] «- Jamais…tu m’entends, jamais ! »
Ses bras qui soutenaient jusqu’alors son buste meurtri, furent tendus. La main gauche vint saisir le poignet droit… Ce garçon allait jouer son dernier atout, sa dernière cartouche… Du chakra se mit à crépiter, puis à former des arcs électriques autour de sa main gauche. La peau qui recouvrait cette dernière se craquelait de part en part, s’ensanglantant abondamment.
[Shun] «- Je suis un shinobi de Kaze no kuni, je ne permettrais pas que l’on bafoue ainsi mon honneur et celui de ceux que je représente… »
Ses traits étaient marqués, par la concentration et la douleur. Son visage blêmissait à vue d’œil, il tomberait bientôt inconscient s’il persévérait, et conservait cette attitude. Kaito hocha la tête, négativement.
[Kaito] «- C’est peine perdue…
[Shun]- Chidori ! », s’égosilla-t-il…
Le sol se craquelait sous ses pieds à cause de la trop grande pression exercée par l’énergie déployée. Un sifflement puissant bourdonnait aux oreilles de tous. Ce n’était pas pour rien que l’on surnommait cette technique : « Les milles oiseaux ». Il s’arqua sur ses jambes, et s’élança pour couvrir la distance qui le séparait, lui et sa victime. La terre se fendait puis explosait sur son sillage, creusant un profond sillon. Le sifflement devenait de plus en plus aigu, strident, et ce bruit, vient se mêler le hurlement de rage du combattant de la contrée du vent. Il continuait d’accélérer sa course, puis tendit le bras vers l’avant, pour « pourfendre avec son éclair », son ennemi. Moins de deux mètres les séparait dorénavant…
[Akira] «- Sanban Me ! »[Le troisième œil], sa voix venait de changer, on aurait dit qu’elle venait d’un autre monde…qu’elle ne lui appartenait pas.
Dans l’instant, au-dessus des ses deux yeux meurtris, un troisième œil apparut sur son front…il était clos, et s’ouvrit d’un seul coup, juste avant que son adversaire ne frappe. Leurs regards se croisèrent, une demi-seconde… Il fut arrêter net dans son action, la main crépitante d’énergie à moins de dix centimètres du cœur du guerrier des roches. Du sang s’échappa à flots de la bouche de Shun, mais aussi par ses yeux et son nez…l’énergie entourant sa main se dissipa…et il s’effondra en arrière, ses yeux vides de vie.
[Kaito] «- C’est fini, il est mort… »
Une équipe médicale arriva au pas de course sur l’aire d’affrontement, un médecin prit immédiatement le pouls de la victime, puis aider d’un autre, ils commencèrent à faire un justu, pour tenter l’impossible.
[Aku] «- Il n’y arriveront pas…personne ne survit à l’ouverture du « Troisième œil »… »
Les médecins peinaient, puis celui qui semblait être le chef de l’équipe, fit un signe clairement compréhensible au jounin organisateur… Le combattant de Suna s’en était retourné dans un monde meilleur, rejoindre, peut-être, ses ancêtres. Le corps médical prit alors le corps, le déposèrent sur une civière amenée, pour repartir avec lui. Le jounin annonça la victoire du concurrent d’Iwa, ce n’est qu’à ce moment là que le garçon s’autorisa à se déplacer pour regagner la loge des combattants.
[Izaki] «- Il est vraiment effrayant ce gosse…Il n’a pas bougé d’un millimètre durant le combat…
[Yui]- Oui…c’est indéniable…j’appréhende beaucoup la suite. Il est le prochain adversaire de Naru. » |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Jeu 27 Juil - 0:56 | |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori Lun 11 Sep - 18:30 | |
| [Note: A la fin de la guerre ce bâtiment n'existe plus. Toutefois j'ai pas encore eut le temps de finir mon RP perso qui s'y déroule avant la guerre... Je posterais donc encore ici (et j'éditerais ce message par suite.) Donc si vous souhaitez faire du RP avec moi, c'est plus possible ici... Envoyez moi un Mp et on s'arrangera.] |
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| Sujet: Re: Appartement de Iba Hiyori | |
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