Akazami avait passé un long moment à s’entraîner avec Siya, et après avoir tant dépensé d'énergie, ils s'étaient assoupi l'un près de l'autre dans leurs petite clairière de rencontre. Il était devenu inséparable. Akazami avait enfin trouvé une amie.
Le rugissement de Siya le sortit de sa sieste réparatrice, il ouvrit les yeux, et se redressa à grande vitesse. Trois hommes approchaient de lui, l'un d'eux qui marchait en tête, avait une hache sur l'épaule, il était grand et massif, et ne semblait pas amical du tout. Les deux autres en retrait étaient beaucoup plus frêles, l'un jouait avec un couteau qu'il lançait dans les airs et qu'il s'amusait à rattraper par le manche, quant à l'autre il avait un arc a la main et un carquois de flèche remplit accroché au dos. Aucun doute possible, il s'agissait de braconniers. Le plus grand et fort qui semblait être le chef du trio, prit la parole.
Chef braconnier - Toi le gamin, écartes-toi de la bête, et fais pas d'histoire si tu veux pas être blessé.
Les deux autres ricanèrent, tandis que le chef se retournait vers eux avec un sourire en coin.
Braconier au couteau - Écoute le gamin, ont à pas de temps à perdre, on tue la bête et ont fou le camp, alors rentre chez tes parents voir s'ils n'ont pas besoin de toi.
Et ils se remirent à rire tous les trois, ce qui fit rugir Siya.
Akazami savait qu'il n'aurait pas le choix, il lui faudrait se battre pour les empêcher de faire du mal à sa panthère, c'est donc avec rage qu'il avança de deux pas rapides vers le chef braconnier qui ne le vit pas arriver et que d'un coup de poing en crochet lui cogna avec force la joue. Le chef braconnier recula et tomba toute fesse au sol, l'air perdu.
Akazami - Je suis orphelin, et ma sœur vous ne la toucherez pas ! hurla-t-il
Tout son corps tremblait, il était en proie à un accès de colère qu'il ne pouvait contrôler, et dans cet état-là, plus rien n'avait d'importance que sa proie.
Les deux autres braconniers reculèrent, l'un le couteau retourné dans le prolongement de l'avant-bras, l'autre flèche tendu vers Akazami, qui leurs souriait. Les deux hommes semblaient déstabilisés, ils ne pouvaient détourner leurs regards de la denture d'Akazami, qui avait deux petites canines qui avaient faits leurs apparitions, de ses ongles qui s'étaient rallongé et aiguisé en forme de griffe, et de ses yeux blancs qui avaient laissé apparaître un trait noir en guise de pupille. Le fauve ne savait pas ce qu'il lui arrivait et n'en avait que faire, la seule chose importante dans sa tête, était de mettre hors d'état de nuire ceux qui voulaient du mal à Siya, et c'est avec vitesse qu'il se rua vers le braconnier armé de l'arc qui décocha sa flèche. Elle effleura le bras d'Akazami qui avait esquivé avec une rotation des épaules sans pour autant qu'il ralentisse son allure ou ne change de trajectoire,tandis qu'il fonçait droit sur l'archer, il asséna un magnifique coup de genou dans la face du chef qui tentait difficilement de se relever, ce qui une bonne fois pour toute le mit KO. Le braconnier armé du couteau voulut intervenir pour intercepter Akazami, mais ce n'était sans compter sur l'appui de Siya, dont il avait cessé de se soucier, et qui a sa grande erreur, venait de le plaquer au sol et tout croc sortit, lui attrapa la gorge l'immobilisa instantanément, l'obligeant à lâcher son couteau et a imploré pitié tout en mouillant son pantalon. Le dernier braconnier avait la main à son carquois quand Akazami arriva à sa hauteur, ce dernier lui saisit le poignet, et lui lacera le torse d'un coup de griffe. L'archer hurla de douleur laissa tomber son arc au sol et s'écroula les deux mains sur la blessure fraîchement infligée. Il revint à hauteur de Siya qui n'avait pas lâché la position, lui demanda de s'écarter et d'un coup de pied magistral dans la tête, assomma le pleurnichar au couteau.
Il leva la tête au ciel, poussa un grand soupir et tout redevint normal pour lui, Siya n'était plus en danger, il ne comprenait pas d'où lui étaient apparues ses canines et ses griffes et se promit d'en parler à Hikari lorsqu'il le verrait. Il se retourna vers les trois bandits, et siffla avec agressivité à l'homme blessé encore conscient qui gémissait de douleur.
Akazami - La prochaine fois, vous ne vous en sortirez pas à si bon compte. Ne vous attaquez plus jamais à un animal où je serais là pour vous montrez que la nature peut aussi vous faire du mal.
Puis il tourna les talons, précédé par Siya qui d'un rugissement puissant, fit s'évanouir le fameux blessé, trop éprouvé par tout ce qui venait de se passer.
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