Comme chaque jour, Kabashi faisait son petit tour du quartier, au calme, histoire de se rafraîchir le cerveau et de détendre un peu ses muscles. Il appréciait le silence, le chant des oiseaux, le bruit du vent dans les feuilles. Mais ce jour-là quelque chose de différent vint déranger ses habitudes, au début comme un bruit de fond qui vint lui titiller les oreilles, puis plus distinctement il entendait de la musique, quelques tournants plus loin il tomba sur un groupe de jeunes en train de regarder par-dessus une barrière, la musique semblait provenir de l’autre côté de celle-ci.
Kabashi s’approcha tranquillement, le regard suspicieux, que pouvaient-ils tous regarder comme ça ? Il grimpa sur une pierre qui lui permettrait lui aussi de jeter un œil à la scène. Sa touffe de rouquin dépassant de plusieurs centimètres au-dessus de la barrière, le spectacle auquel il faisait face lui fit rapidement monter le rouge aux joues. Une jeune ado aux cheveux blonds se dandinait de manière indécente tout en procédant au nettoyage d’une résidence. Une jupe trop courte pour la saison et des déhanchements à faire tourner la tête de plus d’un gamin.
Kabashi descendit, malheureusement le rythme des mouvements du fessier de la demoiselle ne voulait pas quitter son esprit.
Soudain l’un des gosses se tourna vers lui.
« Hé, mais ce ne serait pas le rouquin là ? Kabatruc ou je sais plus trop quoi, le chieur de l’académie. »
D’autres regards se tournèrent vers lui, il n’était pas vraiment apprécié dans le coin, « le rouquin » ou encore « l’épouvantail » était des surnoms courant pour lui. Une baston allait surement se produire.
« C’est Kabashi, minable. »
« On peut savoir ce que tu viens foutre dans le coin ? Ne me dis pas que tu es là pour mater les fesses d’Hanako toi aussi ? »
Kabashi hésita, la situation était plutôt gênante, il n’avait pas l’intention à de se livrer à du voyeurisme.
« Je me demandais seulement ce qu’une bande de macaques pouvaient bien faire ici c’est tout. »
« Mais bien sûr, tu te la joues « Monsieur Respect », mais on dirait qu’en fait t’es pas plus droit que nous autres. »
« Je n’ai pas de leçon à recevoir d’une racaille dans ton genre, retournes donc mater, on verra plus tard qui sait tenir un kunai. »
Kabashi lui tourna le dos et parti dans la direction opposé, il attendait le prochain mouvement de son adversaire. D’une roulade propre, il esquiva le premier coup porté par son adversaire.
« Tu vas passer un sale quart d’heure l’épouvantail. »
Kabashi n’avait pas le physique de sa force, mince et pas très grand pour son âge, pourtant la puissance de ses coups n’avait rien à envier aux gros pleins de soupe qu’il lui arrivait d’affronter. Il se retrouva nez à nez avec son adversaire, d’instinct il pencha son buste vers l’avant et colla un coup de boule monumental à son adversaire, qui recula en se tenant les nasaux.
« Alors ? D’autres veulent tenter leur chance ? »
Le groupe l’entourait désormais, sa pression sanguine augmentait et l’adrénaline commençait à se disperser dans son organisme. Un violent coup de poing vint le toucher au visage, il riposta avec l’un des siens, envoyant au sol l’un de ses adversaires, rapidement le combat dégénéra, seul contre cinq adversaires il ne pouvait pas tenir, il en envoya certains au tapis mais il était celui qui encaissait le plus, après un moment il se retrouva au sol, puis plus rien, il se réveilla le nez dans l’herbe. Il avait mal partout, son visage tuméfié lui donnait l’impression de porter une cagoule trop serrée, du sang coulait de sa pommette droite. Une sacrée baston, comme il les aimait, il s’en était pas trop mal sorti malgré qu'il soit tout seul. Il se posa dans l’herbe, évaluant le reste des dégâts.
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