Rikagi Setazama

- Bande de sous-merdes!!! J'vais vous montrer moi... beurrrrhhg

- Bon les gars, ce sera sans moi... j'le sans déjà pas terrible ce soir, si en plus il commence à nous gerber dessus c'est bon...

Il n'avait pas tord ce garde, et la scène qui se déroulait dans une petite rue animée du village lui donnait meme entièrement raison. Un troquet démolit du sol au plafond, des clients affolés, déjà trois soldats au tapis, et des prostituées qui avaient cessez le travail pour venir admirer la bète. Bref encore une grosse soirée pour Rikagi Setazama.  Autour de lui cinq hommes étaient encore debout, ils n'en menaient pas large mais ils savaient aussi qu'il fallait bien l'arreter , que ce soit pour le business de Kumo, et surtout pour éviter que ça n'aille trop loin, des visiteurs bléssés voir pires ne seraient pas du tout une bonne publicité en cette période.

Plus facile à dire qu'a faire, pensa Irako, le soldat buvait un verre seul, non loin de là dans petit restaurant qu'il appréciait particulièrement ces temps ci, lorsque le chuunin de Kumo était entré dans un état second dont personne n'était vraiment pas capable d'en expliquer la raison.
Irako jeta un regard vers le serveur du troquet accroupit sous une table et tremblant comme une feuille. Il a du lui présenter l'addition se dit le jeune homme. Ce qui dans certaines périodes de disette et vu la consommation de Rikagi avait pu conduire à ce déchainement de violence.

- Et qu'est ce qu'vous m'voulez... d'abord ?

Personne n'osa trop répondre se disant que ça aller etre compliqué de lui expliquer quoi que ça dans son état. L'un des gardes fit alors signe du regard à Irako d'y aller. En gros il comptait laissé faire diversion au jeune homme pendant que les autres sauteraient tous en meme temps sur le chuunin.
Ce plan ne plaisait pas des masses à Irako, mais bon il fallait bien mettre un terme à tous ça.

- Heu... vous avez tout cassez, Setazama sensei... il y a des gens inconscient et...

Le guerrier ivre le regarda alors comme un enfant pris la main dans le sac et pas très content d'etre grondé. Un enfant d'un mètre quatre vingt dix et cent vingt kilos, considéré comme l'un des tout meilleurs guerrier de Kumo.

- C'est paaas  mooooiii !!!!!

Hurla t'il en se jetant à un vitesse folle sur un Irako aux yeux écarquillés d'étonement par ce qui risquait de lui arriver dans les secondes qui suivraient.

Une tentative de parade infructueuse, un coup de poing à l'estomac et un coup de genoux violent dans la face envoyèrent l'aspirant de Kumo dormirent un peu plus tot que prévu, avant de sombrer il put quand meme voir vaguement quatre forme se jetant sur une énorme masse. Au moins il n'avait pas fait ça pour rien, c'était le principale pour lui.

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Deux jours passèrent et tandis qu'il marchait d'un pas décidé, deux choses le tracassait, premièrement la tronche qu'il devait avoir et les douleurs qui ne le lachaient toujours pas, deuxièmement le fait de s'etre pris une méchante raclée par un homme en état d'ivresse, après tout il s'estimait avoir quand meme une certaine expérience du combat. Il arriva enfin à déstination, il était là massif et tellement paisible pendant son sommeil, Rikagi Setazama, Chuunin instructeur de Kumo.
L'aspirant trouva un sceau, le remplis d'eau et le renversa sur la tete du saoulard qui se leva d'un seul coup et tomba nez à nez sur un visage meurtris et clairement pas content.
Il explosa de rire.

- Oh Oh!! Ah ah ah....!!!! Nom de dieu tu t'en ai pris une belle toi...

Etrangement ça ne faisait pas du tout rire Irako.

- C'est vous Setazama san...

-Oh ? Ah bah merde... c'était pas l'autre soir chez cet escroc à moitié macreau de Shinto ?

Irako fut plutôt surpris qu'il s'en souvienne encore.

- Si c'est ça, je suis venu vous demandez votre aide pour mon entrainement, je dois progresser...

Rikagi regarda attentivement Irako de la tete aux pieds.

- Tu étais lequel ?

Irako sembla compter dans sa tete.

- Le quatrième.

- Hmm... ah si je vois!!! Oh j'tes mis un méchant coup dans la gueule toi.... m'en suis presque voulu après...

Il réfléchit quelques minutes, comme s'il consultait son agenda ou jugeait si cela pouvait etre utile.

- Ca marche !  Ca te coutera ma conso d'alcool pendant la durée de l'entrainement !

- Mais ça s'ra pas aujourd'hui... D'aut' trucs à faire et franchement t'es pas en état de progresser beaucoup dans cet état...

Ce n'était clairement pas faux, un avant bras douloureux, des cotes souffrantes et un nez et une pommette mal remis et meurtris, il était même en état de rien du tout pourrait on dire. Irako en voulait d'ailleurs pas mal à l'encontre du Chunin, qui malgré son statut au sein de l'armée du Daimyo n'avait l'air de pas du tout s’être retenu face à des camarades venus l'aider au final. Mais il était pour le moment inutile de se plaindre de quoi que ce soit. Il fallait progresser et Rikagi était très certainement le plus apte à cela.

- Pour le moment suis-moi.

Les deux jeunes hommes marchèrent une dizaine de minutes, plus à cause de la gueule de bois de l'instructeur que de la longueur du trajet pour dire vrai. Enfin au détour d'une ruelle à l'air paisible, Rikagi fit signe a l'aspirant de passer un portail et d'entrer dans une petite cour, c'est d'ici que l'on pouvait accéder à trois petites maisons à étages. Le chuunin en désigna une du doigt, les murs étaient sales, les quelques parterres du rez de chaussée et aux étages étaient abandonnés aux mauvaises herbes et le toit sans être délabré ne montrait pas de signe de bonne tenu.

- C'est chez moi.
- Jaurais deviné je crois...
-Mais c'est pas ici qu'on va...

Il s'engouffra dans une des deux autres maisons bien mieux entretenue et qui inspirait déjà bien plus confiance en faisant signe à Irako de ne pas faire de bruit. Il empruntèrent un escalier étroit et montèrent jusqu'au deuxième étage d’où des râles de douleurs leurs parvenaient. Un sentiment étrange parcouru notre héros, mêlant étonnement et curiosité, c'était plus existant qu'inquiétant.

En pénétrant dans la salle, sa première impression fut d’être retourné à l’extérieur, elle était pleine de plante et surtout baignée par la lumière. Une table basse où était disposait de quoi prendre le thé ainsi qu'une petite bibliothèque étaient le seul mobilier de l'étage. Mais ce que le chuunin était venu voir se trouvé dans une partie de la salle séparée du reste par une cloison en bois d’où émanés les fameuses plaintes. Un vieil homme étalait ce qui semblait être un onguent sur les anciennes brûlures impressionnantes d'un homme à qui il manquait un bras et dont les traces de la guerre semblaient être imprimées dans chaque chose de son être, de ses blessures à sa musculature en passant par son regard. Ce type n'avait pas du faire semblant.

- Bonjour Gingo-san.
- Oh Rikagi ! Cela fait plusieurs jours que je ne t'es pas vue.
- Oui... heu j'étais occupé par le travail et les ordres et...
- Par contre j'ai beaucoup entendu parler de toi... enfin...

Le fameux Gingo fit un signe au blessé qui se leva, s'habilla et salua tout le monde avant de s'en aller en tendant respectueusement une petite somme d'argent vers celui qui semblait être un soigneur. Celui ci regarda Irako.

- Qui est ce jeune homme ?

L'instructeur cherchant un nom qu'il ne connaissait pas , L'aspirant se courba légèrement.

- Irako Eiki.

- C'est... quelqu'un avec qui je vais m’entraîner, mais quelqu'un d'autre l'a un peu esquinté donc j'aimerais bien que vous le répariez... heu comme vous savez faire Gingo-san...
- Les gens ne sont pas des boites que l'on peut briser puis réparer aussi facilement que tu as l'air de le croire... tu es encore jeune, tu devrais te méfier car...
-Je sais Gingo-san, mais là tout de suite je dois me dépêcher d'y aller... heu toi... Irako, retrouves moi dans la cour d'ici deux jours... On verra ce que tu vaux...

Comment un homme peut il changer à ce point en si peu de temps se demanda Irako. Ce n'étais pas la première fois qu'il le rencontrait l'autre soir, mais c'était la première qu'il pouvait le voir au quotidien. Enfin la présence du vieux soigneur ne devait pas être non plus étrangère à cette attitude douce du guerrier. Il devait il y avoir une histoire entre eux.

- Déshabilles toi, tu veux ? Voyons voir ce qu'il t'as fait...

L'aspirant enleva son kimono qui commençait à ne plus être tout neuf, et laissa le vieux l'examiner puis le soigner.

Finalement Irako n'aurait pas du douter de l'esprit de camaraderie de celui qui allait lui apprendre à changer de niveau, Rikagi Setazama.

- Merci.[/color][/color]

- Mais qu'est ce que tu branle putain.... Ça fait combien de temps qu'on s’entraîne hein ?

Il observait Irako haletant à genoux tout en disant cela. A peu près deux semaines, voilà depuis combien de temps il avait accepté d’entraîner l'aspirant de Kumo. Ils se rejoignaient non loin du lac quand leurs emplois du temps respectifs le permettaient, c'est à dire trois ou quatre fois maximum par semaine. Mais Rikagi commençait à s'impatienter devant les progrès d'Irako qu'il jugeait trop lent. Quelque chose l’agaçait...

- Qu'est ce que t'essayes de faire ? Tu joues aux artistes ? Tu cherches un style ? Pauvre crétin, j'en tues par douzaines des naïfs dans ton genre tout les jours...

Il fis quelques pas dans la direction de son disciple et para tranquillement le coup de poing que celui ci tenta de lui envoyer. Il eut un petit sourie.

- Me dis pas que t'y as crut franchement.... Ton chakra, tu dois l'utiliser sans cesse, de manière régulière et... heu... comment on dit...heu... bon enfin bref tu dois te concentrer sur la circulation de ton énergie... être prêt à tout... à un certain niveau, les choses ne se jouent plus qu'aux détails...

- J'crois qu'j'suis fatigué là....
- Va te faire fouuuuutre !!!

Et il envoya un coup de coude ultra rapide pendant qu'Irako peinait à se relever. Celui ci tituba une nouvelle fois puis tenta de calmer sa respiration. Il fallait qu'il arrive à s'oublier le temps de combat, à faire les choses plus machinalement, que l'art du combat devienne sa seconde nature.

- J'suis pas loin je le sais...

Il mis son regard dans le vide tentant de ne pas se focaliser sur Rikagi mais sur le panorama entier qui lui faisait face. Dénigrer la netteté du premier plan pour se consacrer sur l'essentiel, voir les mouvements de son adversaire de plus loin, cacher les siens, plus facile à dire qu'a faire.

Le chuunin attaqua de nouveau lançant un coup de poing vers le corps d'Irako, il vit la feinte, enfin, instinctivement son bras droit vient se placer près de sa tempe, il insuffla son chakra vers son avant bras et prépara son contre. Il avait vu juste, la jambe gauche de Rikagi vint frapper sa parade et cette fois elle avait tenue bon.

Une demi seconde plus tard la jambe de l'aspirant heurta la mâchoire de l'enseignant le sonnant brièvement. Il avait réussi, tenir un enchaînement et se défendre en utilisant son chakra, son expérience, son intuition...
Rikagi eut un rictus de satisfaction.

- C'est pas trop tôt... lambin !

Le reste ne fut qu'une raclée de plus pour l'élève, mais la maîtrise du Taijutsu devenait accessible.




-Demande de validation de la technique: Apprentissage du Taijutsu -