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 Plage Hakuchou - Marais

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Chiyo Nakamura

Chiyo Nakamura


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MessageSujet: Re: Plage Hakuchou - Marais   Plage Hakuchou - Marais EmptyDim 7 Juil - 16:52

Le parc Hakuchou était décevant. Il ne s'agissait pas vraiment d'un parc d'ailleurs, mais plutôt d'une grande étendue marécageuse et nauséabonde. L'humidité et la chaleur environnantes rendaient l'air irrespirable et l'ambiance qui y régnait était menaçante.
Chiyo chercha du regard Mizuri. Cette dernière lui avait proposé de rejoindre son groupe d'élèves. La mystérieuse shinobi avait intrigué la jeune fille en lui annonçant que l'entraînement qu'elle animait pourrait lui apporter de la puissance, à l'instar d'une arme.

" La préhension est le terme courant qui désigne la capacité de saisir des objets. Chez l'homme, elle est rendue possible grâce au pouce opposable. "

Chiyo reconnut instantanément la voix douce et apaisante de Mizuri. Elle avança prudemment de quelques pas. Le sol était inégal et cachait sans doute quelques dangereuses surprises. Soudain, elle aperçut la blondeur de la chevelure de la kunoichi. Elle faisait face à trois jeunes gens qu'elle ne connaissait pas. Mais à la vue des bandeaux qui sciaient leurs fronts, elle les identifia immédiatement.

" Tiens, te voilà. "

Mizuri avait repéré la présence de la jeune fille sans même tourner son regard dans sa direction.
Si elle était surprise, Chiyo n'en montra rien. Elle écarta de la main les branchages qui la dissimulait du reste du groupe et s'avança encore un peu, à pas lents.

" Joints toi aux autres. " Ordonna Mizuri.

D'un regard à la fois méfiant et condescendant, Chiyo observa les trois jeunes ninjas qui buvaient les paroles éclairées du professeur. Deux filles et un garçon. Ils ne semblèrent pas apprécier l'audace de la jeune fille et ne prirent pas la peine de la saluer. Mais cela était sans importance pour Chiyo qui se moquait bien de leur présence. Ils n'étaient rien.
Mizuri se racla la gorge pour attirer l'attention de ses élèves. Instantanément, ils tournèrent leurs têtes vers elle.

" En tordant d'une certaine façon le pouce dominant de votre adversaire, vous réduisez à néant sa préhension. Il aura ainsi les plus grandes difficultés à tenir correctement son arme. "

" C'est brillant ! " S'exclama le jeune garçon d'une voix admirative.

Son compliment dessina un sourire ravi sur le visage de Mizuri. Chiyo décida qu'il n'était qu'un lèche-botte qui ralentirait le processus d'apprentissage de la classe entière avec ses remarques inutiles. Elle se serait volontiers passée d'un abruti tel que lui.

" Passons à la pratique. Mettez vous par deux. " Déclara Mizuri en frappant dans ses mains.

Chiyo observa les deux filles se réunirent en riant niaisement tandis que le lèche-botte croisait les bras sur sa poitrine en faisant la moue. Il n'avait pas l'air ravi de se joindre à la jeune Nakamura. Pour sa part, Chiyo se délectait déjà à l'idée de torturer ce morveux en lui arrachant le pouce avant de lui faire avaler.

" Je sais qui tu es. " Dit le jeune homme sur un ton mesquin, suffisamment bas pour que Chiyo soit la seule à l'entendre.

" Tu crois ? " Répondit Chiyo amusée.

" Tu es la traîtresse Nakamura. A cause de toi, ton clan à été exterminé. Ses yeux pétillaient. Il se régalait de la souffrance qu'il lui infligeait. Mais il parait aussi que quelques uns des tiens ont trouvé refuge dans la forêt de l'horreur... Tu dois redouter leur vengeance, n'est ce pas ? "

Chiyo éclata d'un rire macabre qui contrastait totalement avec son physique enfantin.

" Effectivement, je suis coupable de ce dont tu m'accuses. Mais je n'ai pas peur de leurs représailles. Répliqua-t-elle pleine d'assurance. Par contre, toi, tu devrais avoir peur des miennes. Je serais ravie de te massacrer, toi et les tiens. "

***

D’innombrables moustiques voletaient autour du petit groupe. Bien que le son qu'ils produisaient était des plus agaçants, les élèves étaient tous intensément concentrés. Mizuri les couvait d'un regard fier et protecteur. Ils avaient progressé depuis le premier cours.

" Tendez votre main à votre partenaire. "

Tous obéirent, plus ou moins à contrecœur. Chiyo tendit sa main vers le lèche-botte et recueillit la sienne avec fermeté. Un sourire étrange se dessina sur ses lèvres.

" Très bien. Maintenant, observez le pouce et ses deux articulations. "

Un silence profond s'installa. Seule la rumeur des marécages venait perturber le calme ambiant. Le vrombissement des ailes des moustiques, le clapotis de l'eau et le souffle du vent se mêlaient pour ne plus former qu'une unique mélodie caractéristique des lieux.

" Souvenez vous qu'en poussant violemment le pouce dans le sens opposé de son articulation, vous pouvez causer de graves dégâts comme la lésion des tendons extenseurs ou plus simplement, une fracture de l'os. Dans ces deux cas, votre adversaire se retrouverait sérieusement handicapé. " Expliqua Mizuri.

Cette technique était redoutable tant par sa simplicité que par les dommages à long terme qu'elle pouvait causer. Chiyo jeta un coup d'oeil vers le professeur. Son aspect candide et pur dissimulait-il un redoutable sadisme ? A la vue de ses traits quasi-angéliques, elle en vint à la conclusion que non. Elle n'était sans doute qu'une chercheuse, avide de savoirs. Quoi qu'il en soit, elle avait le géni que l'on ne pouvait octroyer qu'aux précurseurs.

" Combien de temps faut-il à la victime pour se remettre d'une telle blessure ? " Demanda le lèche-botte.

Chiyo l'observa attentivement. Ses cheveux auburn en bataille, ses yeux ronds inexpressifs, sa peau brunie par le soleil... Tout chez lui exacerbait son irritabilité. Elle baissa son regard sur le pouce de son partenaire qu'elle tenait dans sa main. D'un coup sec, elle le tordit et le ramena en arrière. Le doigt décrivit un mouvement inapproprié et émit un son à la fois sec et poreux. Aussitôt, un cri aiguë de douleur s’échappa du gosier du lèche-botte. Son hurlement extasiait Chiyo qui ne put réprimer un sourire satisfait.
Comme par réflexe, Mizuri accourut et écarta Chiyo de sa victime.

" Qu'est ce qui t'a pris de faire ça ? " Demanda-t-elle d'une voix fâchée et abasourdie à la fois.

La jeune fille souleva ses frêles épaules d'un air blasé. Le jeune garçon continuait de hurler à pleins poumons.

" C'était la meilleure façon de répondre à sa question. " Répondit-elle comme si cela allait de soi.

Alors que le professeur soignait et rassurait comme elle le pouvait son élève blessé, Chiyo tourna le dos au groupe, sous le regard réprobateur de ses membres. Elle avait obtenu ce qu'elle désirait : un peu plus de puissance. Plus rien ne la retenait en ces lieux.

Spoiler:
 
Ibuki Senjago
Aspirant de Konoha
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Ibuki Senjago


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MessageSujet: Re: Plage Hakuchou - Marais   Plage Hakuchou - Marais EmptyMer 7 Aoû - 21:53

Chiyo Nakamura : 9 xp's
Irie

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MessageSujet: Entraînement (1/4)   Plage Hakuchou - Marais EmptyVen 7 Mar - 5:54

La tempête de la veille avait traversé l'île. La mer était redevenue calme et le port fourmillait déjà de pêcheurs et autres marchands fraîchement arrivés à Kiri. Len dormait encore loin de l'agitation extérieure. La lumière diffuse pénétrait à peine par la petite fenêtre de son studio. Bien qu'encore complètement impersonnel dans la décoration, on pouvait décemment deviner quels membres de tribus vivait dans cette pièce exiguë tant l'odeur d'herbes brûlées tapissait l'endroit. On frappa énergiquement à la porte. Il se réveilla, sans se brusquer, s'assit quelques secondes sur son lit et alla ouvrir la porte au malpoli qui venait le réveiller à une heure si matinale. Il eut a peine le temps d'apercevoir une chevelure blanche et une silhouette fine qui apparaissait sous des vêtements de sport moulants qu'elle entra dans la pièce sans autre forme de cérémonie. C'était la Aisu.
Len se demanda comment elle pouvait connaître son adresse,son nom et pourquoi elle était venue lui parler la veille. Comme pour répondre à cette question, elle s'exclama :

[Aisu]-C'est ton clan qui m'a donné tes coordonnées, ne crois pas que je veuille t'entraîner, notre rencontre résulte de la volonté de la hiérarchie d'une coopération, au moins symbolique, entre les deux clans de Kiri. J'ai eu la malchance d'être désigné alors hier, j'ai profité de mon tour de garde pour te prévenir. Mais je n'ai pas que ça à faire, alors tu vas te dépêcher d'aller t'habiller. J'ai pensé à un lieu d'entraînement qui pourrait peut-être te rappeler Nagumo. Enfin bref tu as dix minutes pour te préparer ! Tu as de quoi faire du café ? Demanda-t-elle. Elle avait parlé vite et fort, c'était une véritable agression pour Len qui aimait le calme du matin.

[Len]-Non, j'ai une tisane aromatisée, c'est de la plantation de mon clan.

[Aisu]-Alors non merci répondit-elle j'ai eu du mal à me remettre de la première fois ou j'ai bu une simple tisane Yamanaka, c'était par erreur en plus, enfin bref je bavarde, je papote, mais on est pressés ! Len fut surpris du caractère de la jeune fille, elle qui paraissait la veille aussi froide que le lac Yamako en hiver, était souriante et décontractée. Elle posa les pieds sur la table et sifflota en attendant le jeune Yamanaka.

Il fit sa toilette rapidement, s'habilla, et enfila ses poupées sur chaque doigts en les saluant un par une sous les sifflements de plus en plus insupportable de la Aisu. En essayant de faire abstraction des remarques de Makoto qui parlait d'une vague histoire d'arrosage et de belle plante qui trônait dans son salon, il ferma la porte à clé et remonta sa capuche sur la tête. Son studio donnait sur une rue assez fréquentée, mais à cette heure-ci, il n'y avait pas grand monde qui foulait le chemin de terre qui commençait tout juste à être pavée. Le temps sec permettait d'apprécier, et cela était chose rare depuis qu'il était arrivé, un ciel sans nuages, d'un bleu profond. Il se laissa guider par l'Aisu qui lui posa quelques questions sur sa connaissance du chakra. Il avait eu un apprentissage théorique mais n'avait jamais réellement manipulé cette énergie et avait hâte de savoir de quoi lui et son Sei étaient capables.

En marchant Len se rendit compte qu'ils se dirigeaient vers la plage Hakuchou, ils passèrent devant le bar où ils s'étaient rencontré la veille, un temps, il crut, chose absurde, qu'ils allaient s'entraîner dans le bâtiment, mais elle passa devant sans même un regard sur celui-ci et continua de marcher à vive allure. Len se demandait quel grade elle avait, mais se ravisa de poser la question et se contenta de la suivre silencieusement. Il ne put s'empêcher d'admirer sa démarche, qui, tout en étant droite et fière, avait un coté bestiale, presque provocant. Len se détourna des pensées qui naissaient dans son esprit au grand dam de Makoto, il ne pouvait se perdre dans des fantasmes, il fallait rester concentré.

Quand ils s'arrêtèrent enfin, leurs pas les avaient menés dans un endroit qui lui était encore inconnu. Le bar n'était plus visible, mais devant lui se dressait une petite forêt de mangrove où l'humidité et la lumière qui transperçait le feuillage rappelaient effectivement, dans une certaine mesure, sa terre natale. Un carré de terre se dressait au milieu des troncs tortueux, il semblait assez stable, mais Len savait qu'il fallait se méfier de la terre ferme dans un marais, elle pouvait être un simple amas de déchets de plusieurs centimètres et s'affaisser sous le poids d'une personne, la laissant tomber dans une eau putride. Sans aucun signe annonciateur, l'Aisu, sautant de branche en branche avec une agilité déconcertante s'y posa avant de faire signe à Len de la rejoindre. Avec bien plus de lenteur et de difficulté, il parvint à se hisser sur le lopin sans se mouiller.

[Len]-Je ne connais même pas votre prénom dit Len avant que la jeune femme ait pu prendre la parole
Elle souffla en regardant dans les airs, et au bout de quelques instant, comme poussé par la fatalité de la chose elle lâcha:
[Aisu]-Je m'appelle Aemi, Aemi Aisu, tu es content? On peut commencer s'il te plaît ? Dit-elle d'un air impatient. Elle se plaça au milieu du l'espace, attachant ses longs cheveux blancs en un chignon qui laissait quelques mèches voler nonchalamment au vent. Bon je vais t'apprendre deux techniques de base du ninjutsu, reprit-elle, mais au lieu de les apprendre une par une de façon isolée, je vais t'enseigner un enchaînement. Je veux que dans quelques jours, tu puisses imiter parfaitement ce que je vais te montrer. Tient-toi prêt!

Elle s'éloigna encore de quelque pas puis fit face à Len. Un instant plus tard, elle déclencha une série de tao à une vitesse ahurissante et à la stupeur de Len se dédoubla. Il y avait maintenant deux Aemi parfaitement semblables. Il eut à peine le temps de se remettre de son étonnement que les deux Aemi se mirent à tourner autour de lui en effectuant de nouveaux taos. Laquelle était la vraie, laquelle était la fausse, cela semblait impossible à discerner. Len tournait la tête des deux cotés mais ne suivait pas les trajectoires apocalyptiques des deux Aemi, et alors qu'il était concentré par celle à sa gauche qui fonçait à présent vers lui, il sentit une rafale acéré lui déchirer la cape et frôler sa peau. La sensation lui coupa le souffle. Lorsqu'il se redressa enfin, Aemi avait perdu son double et se tenait droite devant le Yamanaka, rien dans ses yeux n'exprimait la moindre compassion pour ce qu'elle venait de faire, au contraire, son visage était marqué de traits sévères, elle semblait presque énervée du comportement du jeune Yamanaka.

[Aemi]-Tu as fini ton jeu? On peut commencer ? Déjà, range tes poupées, tu ne peux combattre décemment avec. Et ne baisse jamais la garde ! Quand tu te fais toucher tu dois être encore plus a l'affût de l'adversaire quel que soit les effets que tu subis! Si tu pleures pour une vulgaire caresse, je ne donne pas chère de ta peau ici. Len s'exécuta et accrocha ses poupées à la ceinture, ce qu'elle lui disait le touchait, mais il ne laissa rien transparaître, c'était une des traditions très utile de son clan pour se préserver du monde extérieur.
[Len]-Je vous écoute lui dit-il déterminé à prouver sa valeur.
[Tenchi]-Voilà qu' L nous traite comme du vulgaire gibier qu'il vient de chasser se plaint Tenchi qui espérait obtenir une gratifiante confirmation de ses dires mais les trois autres poupées, curieuses du spectacle à venir crièrent à l'unisson un «ta gueule» harmonieux et parfaitement synchronisé.
[Aemi]-Voilà la combinaison que tu vas apprendre, le bunshin, un clone de chakra qui a ton apparence et le fuuton qui constitue l'attaque de base de la voie du vent. Nous travaillerons d'abord sur le bunshin, je vais te montrer les Taos, si tu as étudié la théorie, le reste devrait venir avec le temps.

Il s'entraîna ainsi à malaxer son chakra tout en se visualisant lui-même et à libérer l'énergie, mais rien de ce qu'il produisait ne lui ressemblait vraiment. Le clone avait toujours un défaut grotesque, ou un attribut qui appartenait à des personnes de son entourage ; c'est ainsi qu'il vit son reflet affubler tour à tour d'un nez énorme, d'oreille tellement petite quelles en devenaient invisible, de la chevelure de Mitsuki ou du derrière de Kin. Malgré les consolations d'Aemi, qui, entre deux fous rire, lui disait que tout le monde était passé par là et quelle avait été sympa de ne pas ramener ses amis pour profiter du spectacle, il désespérait à chaque apparition du clone, et les effets bien que totalement absurdes, ne le faisait plus rire du tout.

Au bout de quatre heures sans une once d'amélioration, elle le pria d'arrêter pour la pause déjeuner.

[Len]-Ça ne vient pas ! Dit-il d'un air renfrogné en croquant dans son sandwich de manière rageuse.
[Aemi]-C'est parce que tu veux trop en faire, tu n'as pas besoin de visualiser chaque détail de ton corps, une idée, une empreinte, mon maître disait, suffit. Laisse ton instinct te guider, tout doit aller naturellement, presque par réflexe. Pour le moment, Relaxe-toi, tu peux fumer ta pipe, je te vois la regarder avec envie depuis le début de la pause, cela ne sert a rien de faire sans, alors que dans un combat réel tu auras sûrement fumé !

Len n'avait pas pensé à ce cas de figure, il s'était retenu de fumer pour être en forme et avoir toute sa conscience pour l'entraînement, mais il n'était pas lui-même ainsi, il angoissait facilement et réfléchissait trop. Les premières bouffées furent une libération pour son corps qui se détendit presque instantanément. La forêt de mangrove, le ciel et tout ce qui l'entoura se teinta de ce filtre qui faisait désormais partie intégrante de sa vision. La mélodie des oiseaux et de la mer reprit de plus belle alors qu'un voile épais de fumée l'entourait. Il ne s'attendait pas à ce qu'Aemi comprenne, seul un Yamanaka pouvait saisir l'illusion du réel, seul un Yamanaka comprenait qu'en altérant son esprit, on ne s'éloignait pas de la réalité, mais on rejoignait un peu plus la grande vibration, les racines du monde.
Il se releva quelque temps plus tard avec l'ambition de réussir le jutsu.

[Len]-Aller, j'y retourne lui dit-il. Aemi, elle, resta assise, elle observait le jeune Yamanaka, son clan l'avait prévenu du caractère étrange des Yamanaka, les recommandations étaient de se méfier de ce jeune homme qu'elle trouvait pourtant sympathique bien que trop calme. Ses gestes commençaient à être sûrs, mais il ne parvenait toujours pas à créer un clone digne de ce nom. Après des heures d'entraînement acharné, il dut se résoudre à rentrer.

Aemi le laissa à une intersection qui menait d'un coté, au port et à ses quartiers, et de l'autre, vers l'intérieur du village et la petite ruelle où habitait Len. Le soleil se couchait à peine, mais il se sentait exténué, il escalada les marches qui menaient à son studio avec difficultés puis sans même prendre le temps de manger quelque chose, se coucha sur son lit et s'endormit.

[Makoto]-Putain ! S'écria Makoto, on va encore dormir ballottés par les mouvements de sa main ! Personne ne gerbe et tout le monde sera content !
Cette nuit-là les poupées furent effectivement secoué à maintes reprises, Len se retournait, baragouinant quelque chose, les poupées qui ne dormaient pas encore tentèrent de deviner ce qu'il disait. À chaque fois qu'il se retournait il répétait le même mot, mais la difficulté venait du fait qu'au même moment, les poupées virevoltaient dans les airs. Pourtant dans la nuit noire, Himi cria de joie et s'exclama avec un grand sourire :

[Himi]-Ça y est ! J'ai trouvé, il dit Aetsuki!
[Pakkun]-Quoi ? Mais non, chère Himi, il doit rêver de sa dulcinée mais ce ne peut être qu'Aemi ou Mitsuki, Aetsuki n'existe pas, c'est ridicule!
[Makoto]-Beurk en tout cas s'il dit vraiment ça, c'est vachement glauque... À part s'il arrive à se les taper en même temps ! Makoto ria grassement en se tenant sur le doigt de Len.
[Pakkun]-Je pencherais plus pour Mitsuki, Himi n'a pu qu'entendre la fin du mot, c'est donc Mitsuki!
[Sena]-...
[Tenchi]-Demain, il fera moins beau dit Tenchi qui n'avait plus reparler depuis sa révolte du matin.
[Ma,Hi,Pa]-Ouais ouais ! Bonne nuit ! Lancèrent les autres en cœur.
Irie

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MessageSujet: Entraînement (2/4)   Plage Hakuchou - Marais EmptyVen 7 Mar - 6:27

Len se réveilla tôt le lendemain avec la ferme intention de réussir où il avait échoué la veille, mais ses efforts ne furent guère récompensés et il se coucha encore plus frustré. Il sentait sa maîtrise du chakra s'affiner, ce qui lui donnait une mince lueur d'espoir et il s'endormit avec la ferme intention de réussir le lendemain.
[Makoto]-J'ai déjà vécu ce moment...
[Len]-Quoi ?
[Makoto]-Non, rien laisse tomber, dort.

Le soleil venait à peine de se lever, mais Len était déjà à l'entraînement. Il pouvait effectuer les taos du bunshin aisément mais le clone était toujours la caricature de lui-même. Il prenait une pause, fumant doucement sa pipe quand Aemi arriva, les bras encombrés d'un objet plat recouvert d'un drap.

[Aemi]-Tu vas bien ? Lui demanda-t-elle avec un sourire. Je t'ai apporté un cadeau, tu le ramèneras ce soir, je dois m'absenter cette après-midi.
[Len]-Quoi ? Tu veux que je le ramène dans le quartier Aisu ?
[Aemi]-Oui pourquoi ? Tu as peur ? C'est la seule boutique de ma rue, tu ne peux pas te tromper.
[Len]-Et qu'est-ce que c'est ?
[Aemi]-Tadaa ! S'exclama-t-elle en dévoilant un large miroir étincelant. Bon, tu vas te regarder une bonne fois pour toute, regarde-toi comme un étranger, il faut que tu saisisses ton empreinte, tout, ne t'attarde pas sur les détails, ils viendront naturellement ensuite.
Len resta assis ainsi près d'une heure à s'observer, plus le temps passait, plus il semblait observer un étranger, lui qui ne se le plus souvent que dans le reflet de l'eau mouvante redécouvrait son visage, sa posture, ses habits.
[Makoto]-C'est vrai que tu es moche s'exclama Makoto.
[Len]-Bon, je pense que c'est bon ! Je ne sais pas si ça sera d'une grande utilité, mais je vais réessayer.
Les taos furent exécutés parfaitement et une réplique de Len apparut à son grand étonnement, il allait pousser un cri de joie quand il s'aperçut que le clone était habillé avec les habits de Mitsuki, il avait même une entaille au bras.
[Aemi]-Arrête de fantasmer et va-y ! Tu y es presque bordel !
Aemi se sentait plus libre avec lui et les mises en garde quotidienne de son clan n'y faisait rien, une amitié grandissante naissait dans son cœur pour ce garçon calmement drôle.

Ce n'est que dans l'après-midi qu'il réussit enfin à créer un clone digne de ce nom. Mais il était trop fatigué pour tenter d'autres essais et voulant rester sur une note positive, il rentra. Le miroir sous le bras, il pénétra dans le quartier Aisu et se dirigea droit vers la boutique qu'Aemi lui avait indiquée. La température dans ses rues était rudes et Len pressa le pas.

[Pakkun]-Oulah ! Il y en a partout cria affolé Pakkun qui se cachait les yeux avec son tissu.
[Makoto]-T'inquiète Pak ! Que des fiottes qui fuient dès qu'ils voient la puissance, les gris, j'en bouffais au petit-déj' moi!
[Len]-Ouais Makoto on connaît l'histoire, tu ne vas pas encore nous l'a répéter !

Il entra dans la boutique en prenant soin de s'essuyer les pieds sur le palier. De nombreux objets étaient entreposés, pour la plupart des miroirs assez anciens, qui semblaient bien plus précieux que celui que ramenait Len. Un vieil homme, le dos courbé comme si le temps était monté sur ses épaules se tenait derrière un comptoir, les quelques cheveux qui lui restaient étaient d'un blanc pur et reflétaient la lueur jaunâtre de la bougie qui brûlait sur le comptoir. La flamme demeurait petite, comme restreinte par l'aura du vieil homme et de son pouvoir ancestrale.

[Len]-Bonjour monsieur, je viens de la part d'Aemi vous remettre ceci.
[Vieux]-Merci jeune homme approchez, je vous prie. Je ne vous mangerais pas aujourd'hui promis ! Lui dit-il.
[Makoto]-Putain, mais c'est moi ou tous les viocs ont les mêmes répliques ? Dit Makoto.
Le sourire chaleureux du vieil homme tranchait avec son regard froid. Len restant méfiant s'approcha tandis que Pakkun tentait de se cacher dans sa manche. Il attrapa le miroir vigoureusement et le posa sur le comptoir.
[Vieux]-Va-y, dit-il a Len en désignant l'amas de bric-à-brac qui composait la pièce, tu peux regarder si tu veux ! Il y a des trésors la- dedans! Il montrait les objets posés anarchiquement dans la pièce comme s'il faisait une faveur au Yamanaka.

Len était fatigué et regarder des dizaines de miroirs ne le fascinait pas, il fit un léger tour de la pièce en faisant semblant de s'intéresser à quelques pièces sculptées puis revint saluer brièvement le vieil homme avant de s'éclipser prétextant un rendez-vous.
[Vieux]- reviens me voir ! S'exclama le vieillard qui se rassit alors que la porte se refermait.
Len était de bonne humeur, il avait réussi à créer un clone enfin crédible, même si ce n'avait été qu'une fois. Il décida de s'accorder un plat de calamar grillé, c'était un de ses plats préférés et il n'avait pas eu beaucoup l'occasion d'en manger un braisé, comme on en faisait sur les derniers quais du port de Kiri.

Le soleil était couché, mais la vie ne s'arrêtait pas au village de la brume, et le port continuait de fourmiller de marchands et autres marins. Il se dirigea vers les derniers quais, qui, étant trop petits n'étaient pas utilisés. Des marchands ambulants c'étaient donc installés sur ces petits bouts de bois et vendait des calamars ou des petit poisson frit à emporter. Une caisse à leur coter avec les produits vivants attestait de la fraîcheur de leur marchandise.
L'odeur mit l'eau à la bouche de Len et il mangea presque la moitié du plat sur la route du retour en se brûlant les doigts. Il s'exerça chez lui avant de dormir et créa des clone de plus en plus ressemblant. Au milieu de la nuit, il s'endormit avec le sourire aux lèvres, il montrerait ses progrès demain à Aemi, et surtout, il avait hâte de les montrer à Kin et Mitsuki.

Le jour était frais mais ensoleillé, Len fumait à son habitude en se rendant sur le chemin de l'entraînement. Il n'y avait presque personne sur le petit sentier menant aux marais car c'est ainsi qu'on nommait le lieu. Len pouvait apprécier avec sérénité la nature de Mage qui s'offrait à lui. L'air marin soufflait sur sa cape, et Len s'arrêta quelques minutes, admirant la beauté du paysage et respirant à pleins poumons la douce odeur iodée qui flottait.

Aemi l'attendait sur le petit bout de terre, avec son habit d'un bleu clair qui se mariait parfaitement à la blancheur de sa peau, ses yeux, l'un vert, l'autre bleu qui le fixaient et son corps fin moulé dans sa tenue, elle était resplendissante.

[Aemi]-Tu es prêt ?
[Len]-Je le suis. Je crois avoir compris le principe, regarde. Les mains de Len formèrent habilement les différents taos que contenait la technique et quelques secondes plus tard un clone de Len apparut à ses côtés
[Aemi]-Oh bien ! Fais le bouger maintenant.

Len avait déjà pratiqué chez lui et se contenta de donner des ordres mentaux à son clone qui s'exécutait. Aemi s'empara d'un caillou et le jeta nonchalamment sur le clone qui disparut aussitôt.

[Aemi]-On va donc passer à la deuxième étape, c'est un peu différent cette fois-ci, tu vas devoir faire appel à ton affinité. Len avait appris l'affinité de son Sei durant une de ses premières transes à Nagumo, il n'avait pas du tout été étonné d'apprendre que son Sei appartenait au vent, et la pensée de ses dialogues avec les rafales l'avait fait rire à l'époque quand il s'était rendu compte que quand il parlait aux rafales, il parlait déjà avec son Sei.
Donc, le principe est simple, les taos, puis tu concentres le vent avec ton chakra en fermant les mains, enfin, tu relâches le tout. Ce qui donne ça.

Elle joignit l'action à la parole et effectua la technique. Le vent expulsé fut si violent qu'il creusa une petite tranchée de quelques centimètre dans la terre.
[Aemi]-Encore une fois ne réfléchit pas trop, laisse ton instinct te guider, ou ton esprit. Dit-elle avec un rictus ironique.
[Makoto]-T'as vu comment elle parle ? Dis-lui ! Encore un mot et j'y pète la gueule moi !
[Len]-Makoto, j'essaie de me concentrer. Répondit calmement Len.

La journée fut épuisante mais vers la fin, il parvenait à envoyé un vent qui pouvait ébouriffer les cheveux d'une personne proche.
[Makoto]-Tu m'as pas l'air doué! dit Makoto d'un air narquois alors qu'ils rentraient chez Len après avoir fait quelques courses.
[Himi]-Arrête ! L'interrompit Himi, L se débrouille bien ! Il commence à peine.
[Makoto]-Ouais, mais bon, franchement, vu la merde que c'est en dehors du village, sans un bateau pour fuir, je parierai pas chère sur notre pomme.
[Pakkun]-Ben voyons ! S'exclama théâtralement Pakkun. Remplace Tenchi! Comme si on n'avait pas assez d'un pessimiste !
[Makoto]-Alors-là, je rêve ! C'est le roi du royaume des trouillards qui me parle, le seigneur de la vallée des fiottes, le messie des mous du fi...
[Len]-Bon arrêtez maintenant ! Ordonna Len en rapprochant sa main de son visage pour les fixer d'un air qu'il voulait autoritaire.

En rentrant, il pensa à Kin et Mitsuki, il ne les avait vues qu'un jour, mais déjà, le quotidien sans eux lui paraissait avoir la morne monotonie des débuts. La mine teintée d'une joyeuse folie et le rire de Kin se reflétèrent furtivement dans le nuage de fumée, il se releva et s'assit sur le rebord de la fenêtre, il imaginait maintenant ce que pouvait bien faire Mitsuki ces jours-ci. Elle devait sûrement s'entraîner à détruire des mannequins de bois comme si c'était de vulgaires brindilles. Il alla se coucher pour ne pas trop penser à elle, et tenta en vain de réviser ses taos mentalement.

En deux autres jours, Len parvint à maîtriser correctement la technique fuuton. Il avait trouvé un endroit près des marais où les roseaux avaient élu domicile. Les longues tiges offraient une résistance bien utile. Son fuuton, lorsqu'il était mal exécuté, ne faisait que plier les roseaux qui possédaient une souplesse à toutes épreuves. C'est lorsqu'il parvint à les couper net qu'il se sentit enfin prêt. Il rentra chez lui en faisant un détour par l'endroit où il avait vu Mitsuki s'entraîner, il espérait la croiser, mais il ne rencontra que quelques mouettes sur la plage. C'est avec une certaine appréhension qu'il se coucha, tout ne se passait pas comme il l'avait espéré, mais il avait confiance en lui et son Sei.
Irie

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MessageSujet: Entraînement (3/4)   Plage Hakuchou - Marais EmptyVen 7 Mar - 15:34

Le jour de l'affrontement entre Aemi et Len avait sonné. Elle lui avait ordonné de bien réviser l'enchaînement des deux techniques, et l'avait prévenu que le lendemain ne serait pas aussi reposant que les jours précédant.

Ils se tenaient tout deux face-à-face quand elle donna le top départ. Les deux lancèrent leurs taos le plus vite possible, bien-sûr Aemi était la plus adroite et elle commença à tourner autour de lui avec son clone en s'entrecroisant régulièrement si bien que se concentrer sur les trajectoires et effectuer les taos se révélait bien plus compliqué que prévu. Lorsqu'il créa enfin son clone, il reçut une bourrasque tranchante en plein abdomen qui le coupa légèrement. Il aperçut les deux Aemi sur le point de lancer fuuton une deuxième fois, mais n'ayant pas le temps d'esquiver, une plaie fine apparut sur son bras droit. Len savait que l'Aisu n'allait pas s'arrêter, et lorsqu'il sentit un nouvelle bourrasque arriver il se décala vers la gauche, heureusement pour lui, elle visa son clone et celui-ci disparu dans un bruit sec. Len était seul et démunit, sans aucune condition physique. Le reste du combat fut une formalité pour Aemi.

La pause déjeuner ressembla à un cours de premier soin. Aemi et Len pansaient les coupures que l'Aisu lui avait infligé. Il ne lui en voulait pas, elle voulait le préparer à la guerre et ne voulait pas le ménager, c'était une preuve de confiance pour Len.
Après s'être restaurés, ils reprirent leur affrontement. Aemi s'arrêtait entre deux attaques pour lui donner des conseils, mais Len ne parvenait jamais à faire ce qu'elle lui disait. Finissant par s'impatienter, il alla s'asseoir quelque temps à l'ombre pour boire quelques gorgées d'eau fraîche.

[Len]- Tu me dis de faire des choses dont je suis incapable, saute par-ci ! Envoie un coup de pied retourné avec ton clone, je ne sais même pas ce que c'est un coup de pied retourné moi ! Dit Len, son ton laissait transparaître, choses extrêmement rare, de la colère.
Aemi s'assit à côté de lui et regarda le ciel comme si elle réfléchissait à quelques choses. Soudain, elle se leva, un grand sourire ornait son visage.
[Aemi]- Bon ! J'avoue que je bloque mais je vais demander à mon maître, peut-être saura-t-il m'aider. Tu t'en ais bien sorti aujourd'hui, dis toi que tu as travaillé ta résistance! Tu es libre pour la journée. Je sais que je vais te paraître chiante et répétitive, mais entraîne toi aux taos, tu n'es pas encore assez rapide. Et à demain tôt ! Lui dit-elle en s'éloignant.

Len passa le reste de la journée a réviser les taos des techniques, il parvenait à les faire presque instinctivement, mais il devait les apprendre et les exécuter comme on respire, sans même devoir y penser, et il était encore loin de ce niveau. Son studio était devenu un sacré foutoir, les fuuton s'enchaînaient, projetant tous les objets de la pièce et écorchant les murs. Il se promit de ranger le tout une fois que tout serait terminé et s'endormit en pensant que cette quête de puissance avait quelque chose d'excitant. Il avait hâte de progresser.

Le lendemain, Aemi l'attendait, mais elle n'était pas en tenue de sport comme à son habitude, elle portait la tenue de garde des Aisu, celle-là même quelle portait durant leur première rencontre. Elle le salua en baillant et l'invita à marcher à ses côtés.

[Aemi]- Aujourd'hui, tu t'entraînes tout seul, j'ai fait une erreur, je l'admets, je voulais t'apprendre l'enchaînement comme on me l'avait appris, sans tenir compte de tes spécificités. Donc tu vas passer cette journée à chercher comment adapter cet enchaînement à ton style. Tu n'es pas très agile, tu vas donc devoir jouer sur d'autres facteurs. Demain, on reprend et j'espère plus de combativités de ta part. Elle lui donna un léger coup d'épaule et s'éloigna en remettant son casque de garde.
[Len]- Mon style ? Lui cria-t-il. Qu'est-ce que tu veux dire ? Mais déjà l'Aisu disparaissait au loin.

Len s'entraîna consciencieusement toute la matinée, il effectuait le bunshin sans difficulté et son fuuton était proprement exécuté bien que d'une puissance assez réduite. Mais il ne parvenait pas à visualiser ce qu'il pouvait faire ensuite. La chorégraphie de l'Aisu semblait apprise par cœur, il avait pris le temps d'analyser la trajectoire de son clone et il semblait toujours bouger de la même façon. Mais lui ne pouvait se déplacer ainsi, il fallait trouver autre chose. Il décida de manger et de partir se promener, l'entraînement technique ne pouvait pas l'aider, une méditation le pourrait peut-être et cela faisait très longtemps qu'il n'avait pas communié avec son Sei. Il s'assit sur le sable de la plage Hakouchu face à la mer. Le vent soufflait fort ce qui facilitait la communion. Doucement, Len se relaxa et fit abstraction du monde extérieur. Il allait plonger au tréfonds de lui-même quand une voix le ramena à la réalité.

[Clochard]-Z'aurez pô une tite pièce par hasard? Len tourna la tête, un vieillard en short se tenait devant lui, la peau couverte de crasse comme s'il ne s'était pas lavé depuis des semaines, il se tenait avec un mince bâton de bois flottant. Il l'invita à s'asseoir à côté de lui, et lui proposa la moitié de sandwich qu'il lui restait. Le vieux le toisa d'un regard suspicieux, s'assit, arracha littéralement le sandwich des mains de Len et le porta à sa bouche d'un air vorace. Il s'exclama ensuite la bouche pleine.Veux pas d'ta pitié! C'pas un tit morveux comme touô qu'va m'prendre en pitié!
[Len]- Vous êtes tous comme ça ? demanda Len à Makoto qui fit semblant de ne pas entendre.
[Len]- Je n'ai pas de pitié pour vous dit Len de son ton monotone. La pitié ne fait pas partie de mes vices.
[Clochard]- Pourquoi tu fais ça alors ?
[Len]- Si tu as pu boire à l'océan de la vie, tu mérites de boire à mon petit ruisseau.
[Clochard]- T'es poète ou ben ? Cria le crasseux.
[Len]-C'est un dicton de mon clan.
[Clochard]-T'as l'air sincère, jte crois mais que pour cette fois! Le vieux paraissait atteint d'une folie légère, ses yeux scrutaient le loin comme s'il attendait quelqu'un. Qu'est-ce tfout là touo?
[Len]-J'essayais de me reposer un peu dit-il et vous ?
[Clochard]-J'cherchais un tuc à grailler dans l'secteur mais y'a pô grand chose, pis jt'ai vu alors jt'ai demandé un ryo? T'as pas un ryo?
Len lui tendit une pièce usée par le temps et les multiples mains par lesquelles elle était passée.
[Len]-Pourquoi vous êtes comme ça ?...Sale.
[Clochard]-J'sais pas nager et j'ai la pétoche dla flotte répondit il en avalant tout le reste de sandwich d'une bouchée. Et puis, ben avant j'tais pô comme ça, mais cette foutu île m'a tout volé! La guerre ! La guerre ! La guerre ! Et vla qu'ils s'mettent à construire un village pour la guerre, capitale d'un pays fait pour la guerre! Le vrai problème mon ptit, c'est qu'dès le début on nous impose des règles, on nous ment en nous fsant croire qu'leur choix est une des lois de la nature! Mais c'est que du vent, il montra la pièce que Len venait de lui passer, que du vent! Répéta-t-il. La vérité c'est que tout est possible, c'est l'choix quf'ait peur au peuple, alors ils restent où on leur dit tvois?
[Len]- Qui-êtes vous? Demanda Len
[Clochard]- C'est au jeune de s'présenter en premier, j'connais encôre les bonnes manières Msieur jeparletoutbas!
[Len]-Je m'appelle Len Yamanaka.
[Clochard]-Moi js'ui qu'un vioc qui traîne dans le coin des fois. Merci pour le geulton et la pièce. Jme câsse.
Il s'éloigna s'aidant de sa canne qui s'enfonçait dans le sable pour traverser la plage jusqu'au chemin.

Len rentra chez lui quelque temps après, la conversation qu'il avait eu lui trottait dans la tête. Ce vieux avait dit une chose que Len avait du mal à appréhender, ce truc à propos des lois de la nature qu'on nous imposait...Non, ce n'était pas ça, décidément, il avait du mal comprendre. L'esprit occupé, il rentra chez lui et fuma longuement sa pipe à la fenêtre regardant les passants d'en bas sans les voir vraiment. Il réfléchissait toujours à ce que le vieux lui avait dit, quand il fut attiré pas une dame qui criait sur son jeune enfant. Il ne parvenait pas à distinguer ce qu'elle lui disait, mais le petit semblait acquiescer contraint et forcé. Lorsqu'il passa devant la fenêtre du jeune aspirant. Len perçut un regard de défi dans les yeux du petit qui glissa quelque chose dans sa poche, par l'emballage coloré et la taille de l'objet, c'était sans doute un bonbon. Il regardait sa mère la toisant comme s'il savait qu'elle avait tort. Lorsqu'elle l'attrapa par la main, le regard disparut et l'enfant se laissa traîner hors du champ de vison du Yamanaka.

Len ne dormit pas cette nuit-là, trop occupé à s'entraîner et réfléchir sur ce qu'il avait appelé la première trahison. Il avait compris ce que le vieux lui avait dit. Il avait saisi face au jeune enfant en quoi cette trahison pouvait l'aider dans la voie du combat. Il notait ses idées et tentait de les appliquer ensuite, si bien qu'au matin, son studio ressemblait à un village de la plaine du chaos encore une fois. Il se dirigea vers le lieu de l'entraînement pendant que le soleil était en train de se lever et ne put s'empêcher de s'arrêter quelques minutes sur la plage pour admirer le paysage. L'appréhension du combat à venir avait quelque chose de grisant. Plus l'heure avançait et plus Len se sentait aussi impatient qu'angoissé. Mais plus que tout, il se sentait prêt.
Irie

Irie


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MessageSujet: Entraînement (4/4)   Plage Hakuchou - Marais EmptyVen 7 Mar - 16:00

Aemi c'était arrêté voir une amie, c'est pourquoi elle était un peu en retard sur l'heure du rendez-vous,.Elle se dirigeait vers le lieu où elle entraînait Len et était curieuse de voir ce qu'il lui avait préparé. Elle espérait que Len ne s'était pas top emballé et qu'il allait respecter les fondamentaux. Il n'était ni rapide ni agile au combat, mais lui dire de trouver sa façon d'exécuter la technique était un risque de voir son clone aussi amorphe que lui. À cette pensée, elle ria toute seul et accélérera le pas vers les marais.

Quand elle arriva sur le lieu, Len se tenait déjà debout. Il l'a regardait s'approcher, paraissant toujours aussi calme et imperturbable, même ses étirements étaient lents.

[Len]- Je t'attendais, tu en as mis du temps. Lui dit-il souriant légèrement.
[Aemi]-Ah oui ? Lui répondit-elle en déposant ses affaires à ses pieds. Tu vas enfin pouvoir lancer une technique avant de te faire harceler par mes fuuton? Len ne répondit pas et se contenta de sourire. Il attendait patiemment dans ce qui avait été leur arène de combat.

Ils se toisèrent du regard quelques secondes et commencèrent leurs taos presque en même temps. Voyant que Len ne pouvait pas encore égaler sa vitesse d'exécution, Aemi commença une rotation, avant même d'avoir finit ses gestes incantatoires. Son regard exprima la surprise et l'incompréhension quand elle vit le jeune Yamanaka interrompre ses taos et se jeter sur elle sans aucune défense. Elle esquiva le coup-de-poing maladroit de justesse et d'un saut, se mit à distance de Len.

[Aemi]-Ce n'est pas l'enchaînement que je t'avais appris ! Lui dit-elle d'un ton faussement réprobateur.
[Len]-Je crois au contraire que c'est exactement ce que tu m'as demandé de faire. Lui dit-il.

À peine eut-il terminé sa phrase qu'elle recommença la chorégraphie du bunshin avec ses mains. Son clone apparut et ensemble, elles commencèrent leur bal, se confondant l'une l'autre dans une danse aussi belle que déroutante. Soudain, une des deux Aemi s'arrêta et dans un dernier mouvement, ouvrit ses mains d'où jaillirent des rafales de vent acérées. Len n'avait même pas encore invoqué son clone pourtant, son regard paraissait serein alors que le souffle tranchant se dirigeait droit sur lui. Il ferma les yeux comme pour prier en écartant les bras au moment de l'impact. Aemi le regardait bouche-bée, elle et son clone étaient immobiles observant le garçon embrasser la défaite. Elle sentit tout-à-coup une rafale dans le dos, elle se retourna et fut légerment entaillée par le fuuton que Len venait de lancer derrière elle. Son ventre saignait, mais elle n'y prit pas garde. Elle regarda les trois Len qui se tenaient derrière elle avec un air satisfait.

[Aemi]-Tu as mis un clone dès le début du combat, c'est malin, mais classique, j'aurais dû m'en douter.
[Len]-Oui, mais ça à marcher, lui dit-il d'un air détaché.
[Aemi]-alors continuons pour voir, si passer l'effet de surprise, tu sais te défendre !

Elle se rua sur lui avec son clone. Ses mains formant des taos à toute vitesse, les trois Len se séparèrent devant l'attaque de l'Aisu mais un des clones fut touché et disparu aussitôt, Aemi se tourna vers celui du milieu qui dans la seconde d'après se dédoubla. Le Yamanaka avait encore utilisé le bunshin et Aemi en était réduite au hasard pour choisir sa cible. Elle était au moins contente du fait qu'il avait bien compris l'intérêt de la technique. Du coin de l'œil, elle remarqua que deux des clones effectuaient les mouvements préparatoires au fuuton, son choix se réduisait donc. Elle envoya son clone sur un des Yamanaka qui disparut avant même qu'il ne soit touché. Les deux combattants se retournèrent en même temps l'un vers l'autre en ouvrant leurs paumes. La puissance des deux rafales était grande et presque tous les roseaux sur un rayon d'un mètre furent coupés net. Len ne perdit pas de temps et répéta les mouvements qu'il avait effectué de si nombreuses fois ses derniers jours, mais Aemi fut la plus rapide et il sentit le souffle tranchant de son chakra mêlé a la force du vent lui couper les bras et le cou.

[Aemi]-Ça fait un partout. Dit-elle dans un souffle alors qu'elle s'acharnait à répéter le même mouvement. Len se releva et recula prestement. Il recommença ses taos en fermant les yeux essayant de sentir l'élément de la source du pouvoir qu'il manipulait.
[Len]-Allez mon gros ! Chuchota-t-il, tu m'as jamais laissé tomber, on en a vu des trucs moches tous les deux alors encore une fois aide-moi ! Il ouvrit les yeux au moment où ses mains s'écartaient, mais avant même de comprendre ce qui lui arrivait, il sentit encore une fois cette désagréable coupure et leva les yeux alors qu'il chutait. Il entre-aperçut à contre jour un pied se dirigeant droit vers son visage. C'était une drôle de sensation, comme si son visage s'écrasait contre le pied d'Aemi. Il percuta le sol de la tête et eut à peine le temps de ressentir un mal de tête abominable qu'il s'évanouit.

[Aemi]-T'en as mis du temps pour te réveiller !
Len se redressa difficilement, sa tête lui faisait mal, et son cou était réticent au moindre mouvement.
[Len]-Tu as gagné. Lui dit-il.
[Aemi]-Pas vraiment, l'enchaînement, c'est toi qui l'as placé en premier. C'est juste que tu te dépenses trop. Je veux dire tu veux trop mettre d'énergie dans tes attaques ce qui les rend brouillonne. Il faut savoir doser ton chakra comme un alchimiste dose son élixir. Tu peux même si tu t'entraînes bien, dépenser moins de chakra pour effectuer une technique à même niveau. C'est d'ailleurs ton prochain entraînement, mais ça, tu peux le faire tout seul, tu n'as pas besoin de moi. Si tu as des questions, tu peux passer voir la boutique où tu as rendu le miroir, mais d'ici là, je te conseille de te reposer, du moins physiquement. Ne fais pas la bringue quoi !
[Len]-Avec qui tu veux que je fasse la bringue ? lui dit-il alors qu'elle s'éloignait.
[Aemi]-Avec tes deux copines pardi ! Elle se retourna et lui fit un clin d'œil ironique.
Len resta quelque temps allongé, il prépara sa pipe avec difficulté, le moindre mouvement lui faisait mal.

[Makoto]-Eh ben t'es pas très robuste toi! On n'est pas dans la mouise si tu tiens plus de Pakkun ou Tenchi que de moi !
[Len]-On fait un jeu ? Celui qui se tait jusqu'à la maison aura le droit à une nuit calme, les autres resteront sur mes doigts!
Au grand bonheur de Len, le reste du chemin qui le menait à son studio se fit dans un silence religieux.

Économiser du chakra tout en lançant une technique correcte était un exercice de dosage bien plus difficile que Len avait imaginé. Après avoir maîtrisé deux techniques assez impressionnantes, il se rendait compte que les choses les plus compliqués dans la gestion du chakra étaient la nuance, le détail. Et la véritable maîtrise de son énergie passait malheureusement par là.

Sans avoir beaucoup avancé, il décida de suivre le conseil d'Aemi et d'aller voir le marchand de miroir. Il se demandait d'ailleurs l'intérêt d'une boutique comme cela dans un village comme Kiri.
Il entra dans la boutique, mais personne n'était à l'intérieur. Il s'approcha du comptoir d'un pas lent. La flamme d'une bougie éclairait la sombre pièce. Quelques secondes plus tard, la flamme diminua d'intensité, et le vieil homme entra. Lorsqu'il vit le jeune Yamanaka, ses yeux s'éclairèrent.

[Vieux]-Ah, voilà mon jeune ami! Comment vas-tu ?
[Len]-Très bien merci et vous ?
[Vieux]-Comme un vieux, comme un vieux répondit-il avec un sourire.
[Len]-Je venais vous voir de la part d'Aemi encore une fois.
[Vieux]-Encore ? Voilà qu'elle me lègue son boulot dit-il en riant. Alors que me veux-tu ? Je t'écoute.
[Len]-Aemi m'a parlé de doser mes techniques de ninjutsu, pour à termes dépenser moins de chakra.
[Vieux]-Oui, c'est ce que l'on appelle la maîtrise de ninjutsu couramment. Malheureusement, je n'ai pas grand chose traitant de ce sujet, je dois avoir un seul livre... Il se dirigea vers l'arrière-salle et revint quelques secondes plus tard avec un vieux livre manuscrit. Bon, ce n'est pas le meilleur livre sur la question, mais il pourra sûrement te permettre d'avancer un peu.
[Len]-Merci beaucoup dit Len en se dirigeant vers la porte.

La lecture du livre était agréable autant qu'instructive, et Len comprit grâce à celui-ci comment il pouvait contrôler son chakra à bon escient, il passa les jours suivants dans la boutique du vieil homme. Celui-ci lui apprenait des exercices de placements de mains qui amélioraient la vitesse d'exécutions des techniques. Il lui montra qu'en créant un bunshin juste devant lui et en avançant juste avant son apparition, on pouvait se confondre avec son clone en un pas, sans effort. L'œil avisé du vieil homme semblait voir le moindre défaut de placement ou d'exécution et il trouvait toujours les mots justes pour corriger le jeune Yamanaka. Le troisième jour, ils fêtèrent tous les deux sa réussite de l'après-midi quand Aemi entra dans la boutique en sifflotant.

[Aemi]-Ben ? Ouest-ce que tu fais là ? Lui demanda-t-elle.
[Len]-Je prends l'apéro avec mon ami ! Dit-il d'un air enjoué, lui a sa bouteille et moi, j'ai ma pipe. Le jeune homme et le vieux se regardèrent une seconde avant d'éclater de rire.
[Aemi]-Grand-père ! Tu sais bien que tu es trop vieux pour pouvoir boire !
Len se retourna vers Aemi et la regarda étonner,
[Len]-c'est ton grand-père ? laisse lui au moins la boisson, il ne lui reste plus que ça!
[Aemi]-Oui ! Et mon maître aussi. Je te présente Jinta Aisu.
[Len]-Enchanté dit Len en serrant avec respect la main du Jinta avant de pouffer une nouvelle fois avec celui-ci.
[Aemi]-Bon ben, il ne me reste plus qu'à me joindre à vous ! Dit Aemi en s'asseyant sur le comptoir.

Len passa ce soir-là une des meilleures soirées de sa vie et si on lui avait dit un an plus tôt que ce serait avec deux Aisu, il ne l'aurait probablement pas cru. Quand il se leva enfin du tabouret, le jour allait se lever. Il se sentait un peu groggy, il avait fumé plus que de raison.
[Aemi]-Merde, je viens de me souvenir, tu es convoqué au bâtiment principal aujourd'hui a deux heures avec tes petites copines. Repose-toi vite, il ne faut pas que tu sois en retard.
Sans un mot de plus, elle s'enfonça dans le quartier Aisu tandis que Len remontait le chemin vers le cœur du village. La matinée était extrêmement froide, et l'humidité annonçait de la pluie, peut-être même de la neige.Il se coucha heureux, il avait réussi à maîtriser les techniques, il avait rencontré des gens qu'il appréciait et plus que tout, il allait enfin revoir Kin et Mitsuki.

demande de validation de techniques:
Kyōshirō Yumiya

Kyōshirō Yumiya


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MessageSujet: Re: Plage Hakuchou - Marais   Plage Hakuchou - Marais EmptySam 15 Mar - 3:56

Expérience:

Len Yamanaka: 54 points pour le RP

Message(s) concerné(s):
Len Yamanaka:

Technique(s):

Je valide l'apprentissage de " Bunshin ", " Fuuton " et " Maîtrise du Ninjutsu " par Len Yamanaka.
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MessageSujet: Re: Plage Hakuchou - Marais   Plage Hakuchou - Marais Empty

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