Le rire gras suivit de celui d’une choppe, vidée d’un trait, cognant contre la table sortit Arhi de sa torpeur. Elle avait pour ainsi dire déconnectée son cerveau sous peine de voir sa capacité intellectuelle régresser par le biais des conversions stériles de son hôte et de ses acolytes. Son hôte se nommait Jun Mirakumi et il déblatérait depuis maintenant bientôt une heure sur sa fortune personnel et sur ses soi-disant prouesses au lit dont les femmes raffolaient. Elle doutait que les « compétences » de son hôte soit réels et la conversation l’ennuyait mais elle ne dit rien. Elle se contentait de lui sourire d’un air entendue et d'hocher la tête en signe d’approbation quand les regards alcoolisés et lubriques des hommes se tournaient vers elle. Malgré le dégout que lui inspirait l’homme elle se devait de tenir son rôle, pour l’instant tout du moins, jusqu’à ce qu’elle arrive à l’isoler de ses « gorilles » qui lui servait de garde du corps. De ce qu’elle en savait Jun était un proxénète de la pire espèce. C’était un marchand qui était arrivé des années auparavant à Amagumo avec sa femme et sa fille, cependant son affaire avait mal tournée et pour faire face à ses déboires financiers il avait « vendu » sa fille. Depuis il semblait avoir pris gout à ce commerce du plaisir et était devenu un des proxénètes les plus importants de la ville. Il était à la tête d’une petite fortune et restait toujours entouré de ses deux acolytes armés, il était également connues pour avoir un gout immodéré pour les jolie jeunes filles, ce qui avait fait d’Arhi la candidate idéale pour cette mission. Il avait une quarantaine d’année et était aussi laid que son intelligence était limitée, il semblait prêt à imploser tellement il était gras et si l’on ajoutait à cela son regard porcin et la saleté qui semblait l’imprégnée, il lui faisait pensé à un porc. Bref, il était répugnant et repoussant. De toute cette informations aucunes ne l’intéressait réellement, la seule information dont elle avait besoin était que Jun était sa cible. On lui avait dit qu’un contrat avait était posé sur sa tête tôt dans la matinée, elle s’était ensuite renseignée sur sa cible et ses habitudes et avait feint une rencontre fortuite dans l’auberge ou il descendait tous les soirs. Elle avait feint l’intérêt pour lui et trônait depuis à sa table en compagnie de ses gardes. Les regards se tournèrent une nouvelle fois vers elle et elle acquiesça une fois encore, avant de prendre la parole.

« Haaaaa ... je suis si fatiguée et lasse de mon voyage, n’y aurait-il pas une chambre dans cette auberge ou ne puissions-nous retirer tous les deux pour prendre quelques repos mérités ? »

Le demi-sourire entendu et le regard suave que lançait la jeune fille achevèrent sans peine de détruire la prudence, déjà bien diminuée par l’alcool, de l’homme. Celui-ci sourit grandement et se leva d’un bond, comme frappé par un électrochoc, il renversa du même coup sa chaise et sa choppe.

« Vous avez entendues la dame, laissez-nous tous les deux je vais la conduire à sa chambre » Aboyât-il sur ses gardes.

De larges sourires barrèrent le visage des gardes et ceux-ci s’éloignèrent et se dirigèrent vers le bar.

« Et n’en profité pas pour vider le stock de bière de l’auberge, je ne vous paye par pour boire »

Il se retourna vers la jeune fille la dévisagea et lui adressa un large sourire qui rendait son visage encore plus laid.

« Et bien maintenant que cela est fait, suivez-moi, je vais vous conduire à votre « suite » et vous aurez tout loisir à quelle point mes vantardises dans certains domaines sont justifiés »

« Mais je n’en doute pas et croyez-moi, moi aussi je pourrais bien vous surprendre »

Elle suivit le gros bonhommes dans les couloirs de l’auberge miteuse jusqu’à ce que celui-ci s’arrête devant une porte. Il sembla examiner la porte, marmonna dans sa barbe avant de fouiller dans sa besace et d’en sortir une clef. Il ouvrit la porte et invitât la jeune fille à entrer. La pièce était éclairée d’une seule chandelle et le mobilier était pauvre, elle comportait une table avec une unique chaise et un lit en toile de jute. Il refermât la porte à clef avant de se tourner une nouvelle fois ver elle.

« Met toi à l’aise, ici nous ne sommes que tous les deux et personne viendra nous déranger croit moi. »

Elle lui prit la main et l’attirât vers le lit l’entrainant dedans un roulée boulé. Elle se retrouva assise en califourchon sur l’homme ce qui faisait encore plus ressortir ses « atouts ».

« Et bien toi au moins tu sais ce que tu veux… »

Elle posa un doigt sur ses lèvres pour l’intimer au silence et défit la cordelette qui nouait sa tunique. Elle la tint par le bout l’agitant devant l’homme explicitement.

« Que diriez-vous de pimenter un peu la chose »

« Qu’est ctu veux dire par là ? »

Avant même qu’il est finit sa phrase la femme lui saisit les poignets et noua rapidement la cordelette autours. Durant l’opération elle prit bien soins de couvrir l’homme de petite attention et caresses afin de pas le heurter, même s’il devait comprendre qu’elle était à la commande il fallait tout de même lui adresser du plaisir pour tromper sa vigilance. Arhi savait manipuler aisément les hommes dans son genre et elle s’en amusé. Une fois les liens de l’homme fixé au lit elle se relevât en courbant le dos afin de mettre en valeur sa poitrine. Dans un même mouvement elle se débarrassa du haut de son vêtement sous le regard ébahis de l’homme devant tant de beauté. Soudains le regard de l’homme changeât, désormais il n’avait plus rien de désir dans ses yeux. Elle sourit, réellement, pour la première fois de la soirée, lorsqu’elle vit passé son regard du désir à la consternation puis à la peur. Il avait reconnus le tatouage qui se trouvait sous son sein droit, celui d’une araignée à tête de lion, sa peur était légitime, tous ou presque à Amagumo savait ce que symbole signifiait.

«Toi… Tu es … Tu es… »

« Je suis la chasseuse, et toi tu es ma proie »

Avant qu’il ne puisse ouvrir une nouvelle fois sa bouche pour appeler « sa garde » elle gainât ses jambes autours de la taille de l’homme et, profitant de l’immobilité de ses mains, saisit un oreiller qu’elle enfonçât violement sur la tête de l’homme pour l’étouffer. Cela ne pris que quelques instants et elle se relevât contentant son travail, visiblement satisfaite. Il n’y avait pas eu de sang, au moins l’aubergiste serais content, elle savait combien il était difficile de faire partir le sang séché du bois. Elle dessina rapidement le motif à tête de lion sur la table, dévêtit l’homme et le plaçât sur l’organe dont l’homme avait était si fier. Il était ridiculement petit pensât-elle, pas de quoi s’en vanter. Elle noua les draps du lit et de ceux trainant dans la chambre et l’utilisât comme une corde pour descendre, sans bruit, par la fenêtre jusqu’à la rue. Elle s’élançât dans la rue le sourire aux lèvres et disparue dans la nuit …
Cette nuit-là, une vie s’était éteinte à Amagumo ….