« Le flux émetteur ‘petit puceau’  ne peut être source de l’altération, seule l’influence de celui-ci sur le flux récepteur peut enclencher le processus ‘de merde’. De telles manières que, la douleur n’étant pas partageable, elle ne peut provenir de l’extérieur ‘de ton crane vide’, d’une autre personne. Il est donc nécessaire, pour que le flux puisse prendre possession de l’adversaire ‘entre toi et moi, je suis plutôt fille’, qu’il retourne le flux adverse contre son possesseur. C’est pour cela que l’essence de cette discipline est d’enfreindre la règle de la douleur, c’est en cela que je dis qu’il faut partager la douleur de son adversaire, en prendre possession. La première étape est simple : il faut souffrir, il faut aimer. »
 
 
Il avait beau relire le texte, il ne comprenait rien à ces histoires de flux. La voix qui c’était élevé dans sa tête dans la rue ne le quittait plus. Il avait pensé à un effet secondaire pervers des entrainements mais cette voix criarde prétendait être son Sei. Il avait imaginé une rencontre mystique, où enfin il aurait pu percevoir un pan du monde sacré des esprits. La vérité avait été tout autre. Il se redressa d’un coup :
 
-tu veux bien te taire ? J’essaie de me concentrer et tes blagues ne sont pas drôles !
 
-t’es pas obliger de parler à voix haute couillon, et puis, moi j’ai compris ton texte ! « Il faut aimer » ! T’as touché des ryos, pas beaucoup mais assez pour des putes pas trop laides ! Allez lève ton cul et va suivre l’enseignement du livre ! Il s’esclaffa longuement d’un rire aussi insupportable que sa voix.
 
Akira enleva les vêtements qu’il avait reçus avec la prime, c’était un ensemble pantalon-pull tout à fait banal qu’il portait sous sa bure. Il s’allongea essayant de dormir sans méditer car il savait que l’autre l’en empêcherai. Cette nuit-là Akira finit par être bercé par le flot d’insultes que débitait le Sei. Au-dessus des rues de Kiri couverte de brume, il s’endormit.
 
Le lendemain il fut réveillé au lever du soleil par la voix criarde. « Debout ! Il est l’heure ! Lève-toi ! En fait, je m’emmerde donc bouge-toi ! Allez !
 
Akira se leva avec un grognement :
-tu peux éviter de crier dès le réveil ? En fait je dois pouvoir te faire taire ou au moins ne pas t’entendre…
-tu as beaucoup mieux à faire pour l’instant ! L’interrompit le Sei.
En prenant son petit déjeuner, il essaya de lire le paragraphe de la veille. Sans les interruptions du Sei et sa fatigue, il pensait mieux comprendre. Il ne savait pas s’il pourrait « aimer » mais pour la « souffrance » l’entrainement de Kenji no Itami remplissait assez bien son rôle.
Les boutiques avaient ouverte quand il sortit de chez lui. Sans perdre une seconde, il partit à la recherche de Yukimura Maeda. Après plus d’une heure d’errance dans les rues, le « grand type barbu et baraqué » comme décrit par un employé de la demeure du Daimyo restait introuvable.
 
Akira décida de passer par le port avant de rentrer chez lui étudier le livre. Les quais étaient bondés et bruyants, il avait du mal à se déplacé contre la marée humaine qui remontait vers le village, à sa droite se trouvait un endroit qu’il n’avait pas encore remarque. Les personnes qui se dirigeaient par-là semblaient en totale contraste avec les quais sales et puants. Cette partie semblait propre, de plus de nombreux gardes étaient sur place, certains barraient même l’entrée à cette partie du port. Il aperçut soudain une énorme silhouette se dirigeant dans cette direction. Il était presque sûr que c’était lui mais avant de l’avoir atteint, Maeda passa devant les gardes qui le saluèrent. Après cinq minutes d’âpres négociations, il parvint à passer et se dirigea vers la tête qui dépassait de la foule en évitant les cartons et autres sacs d’on ne sait quoi. En s’approchant non sans difficultés il s’arrêta devant l’impressionnant corps qui lui faisait dos. Il semblait qu’il était en train de rassembler des affaires.il rangeait justement une boite qu’un homme sans doute important au vu de ses gardes venait de lui donner. « Tu ne sais pas dire bonjour ? »
 
-hein !? La voix du Sei avait surpris Akira. L’homme se retourna :
 
-quoi ?
 
-pardon ? Euh oui, bonjour, je souhaiterais recevoir votre enseignement. Je suis...
 
-tu n’as rien à faire ici ! L’interrompu Maeda.ses yeux se portèrent un instant sur la bouteille de saké qu’Akira tenait dans les mains. Enlève ton manteau qui fait clodo et approche.
 
Akira laissa tomber sa bure, il s’approcha fixant des yeux les énormes bras qui se tendaient vers lui. Maeda regarda le corps d’Akira et finit par faire une moue réticente :
 
- tu ne pratique pas d’exercice physique, quel est ton nom ?
 
-Yamanaka Akira m’sieu.
 
-tu devrais plutôt t’orienté vers le genjutsu, il y a un petit vieux aigri dans les environs, tous ses élèves se barrent, il voudra sûrement de toi.
 
-c’est lui-même qui m’envoie vers vous, il pense que je dois m’endurcir.
-mais l’art que j’enseigne n’est pas mineure, pas d’esprits ici, la douleur est bien réelle, si tu t’engages dans cette voie, c’est une partie aussi importante que l’autre ! Tu devras y consacrer autant de temps sinon plus pour rattraper ton retard. Reviens me voir dans deux heures et laisse-moi cette bouteille. Je te dirais si je t’accepte ou pas. Il arracha presque le saké des mains d’Akira et lui fit signe de partir.
 
Akira ne pouvait pas tenir en place chez lui, il décida de faire un tour le temps que Maeda se décide. Deux heures après, il se tenait devant le quai face à Maeda qui semblait un peu joyeux :
 
-je pars en mission, je sers a quelque chose moi, pas comme le nain ! J’ai pas décidé encore si tu avais ce qu’il fallait pour vraiment combattre, et je parle pas de sentiments ou d’esprits !
Dans un combat tu risques tout, tout le temps. J’ai vu les meilleurs combattants mourir d’une flèche perdu ou transpercé par derrière par un gamin sachant à peine tenir une épée. Le monde n’est pas ce village, et toi aussi, tu mourras sans doute bientôt si tu n’es pas assez fort. Ce couteau m’a accompagné durant toute mes batailles et missions, il m’a sauvé la vie des dizaines de fois ! dit-il sortant un couteau ouvragé. Je reviens bientôt, si tu as toujours ce couteau je t’entrainerais. Prends en soin.
Maeda tenant le couteau en main s’éloigna de quelques mètres, et jeta le couteau de toutes ses forces.
La lame du couteau scintillait au soleil alors qu’elle volait au loin. Akira était abasourdi, il avait encore cru que ce serait facile. Après un temps interminable elle tomba dans l’eau dans un faible bruit, et disparu de sa vision.
 
-tu as jusqu’à mon retour pour retrouver le couteau. Il y a quelques règles bien-sûr :
Tu n’as le droit qu’à une heure de recherche dans l’eau. Quand l’heure est passée, tu dois faire le tour du village en courant si tu veux retourner dans l’eau. Compris ? Alors a plus peut-être ! Hé en fait ! dit-il en éloignant, si tu triches, je le saurais et je ne t’entrainerai pas. La confiance est tout ce qui reste quand chacun se bat pour sa vie. Après un dernier signe de main, il disparut sous la coque du bateau.
 
-venez jeune-homme, je vais vous accompagner.
 
-où ça ? dit Akira en se retournant. La jeune fille qui lui avait parlé se tenait devant lui.Elle était assez joli mais toute petite. elle arrivait à peine à la taille d'Akira qui n'étais pas une montagne, du tout. Elle se mit à marcher sur les quais.
 
- ‘ne la suis pas ! j’ai dit une pute pas ce truc ! t'as vu ses jambes? on dirait des moignons!’
 
-ferme-la tu veux ? Rétorqua Akira à son Sei tandis qu’il rejoignait la naine.
 
Plus loin, sur un quai bien plus petit, elle monta sur une petite barque très fine.
 
-allez ! Monte ! dit-elle. Je t’amène vers le rocher, le couteau n’est pas  loin.
La barque ne semblait pas stable du tout, Akira eu du mal à monter mais il y parvint à moitié à quatre patte. Il voulut s’assoir mais la dame l’en empêcha.
 
-Reste debout.
 
 Sous le regard noir de la fille, Akira se releva tout doucement et parvint, non sans satisfaction à rester debout. Un sourire niais marquait son visage quand la première vague le déstabilisa. Il tomba à l’eau.
 
-rester debout sur cette barque améliorera ton équilibre, si tu tombes tu continus tout seul. Dans la vie les secondes chances n’existent pas. Bonne chance ! lui dit-elle en s’éloignant
 
-Je rêve ou les habitants d’ cette ville sont tous plus ou moins tarés ?
 
Akira ne répondit pas et commença à nager empêtrer dans sa bure.
-On dirait un poulpe putain, et dire que je serais témoin de cette misérable existence !
 
La voix continua son monologue tandis qu’Akira nageait vers le rocher non loin.
 
La mer était plutôt calme, le bateau, lentement s’éloignai de Kiri. Maeda, sur le pont, regardait son village s’éloigné. Un marin vint le rejoindre l’aborder.
 
-nous arriverons dans dix heures Yukimura-sama. J’ai vu ce que vous avez fait avec ce garçon, vous devez avoir confiance en lui pour penser qu’il récupèrera le couteau avec les courants fort qu’il y a cette semaine.
 
Maeda éclata de rire.
-mais non mon garçon ! Je n’ai pas confiance ! Le couteau appartenait à un mercenaire. Je lui ai pris durant ma dernière mission. Je sais qu’il ne trouvera pas le couteau, je veux juste voir s’il continuera  à le chercher.

Pendant deux très longs jours, Akira fut donc livré à lui-même. Seule la lilliputienne l’accompagnait dans sa micro-barque. Enfin, elle faisait quelques mètres, Akira tombait et elle retournait à ces occupations dans un entrepôt. Elle ressortait toute les heures pour s’assurer qu’il était bien sorti de l’eau et c’était tout.
Akira enchainait donc les lectures du livre le matin et la recherche de ce maudit couteau l’après-midi. Les séances dans l’eau étaient reposantes. Il avait découvert le plaisir du monde sous-marin. Le silence et la tranquillité qu’il y régnait. Il se sentait bien dans l’eau, comme protégé. Les séances de courses dans la ville en revanche étaient une véritable épreuve. Akira avait à chaque fois un point de côté à la moitié de son itinéraire et continuait le plus souvent en marchant. Il lui arrivait d’être dépassé par une tornade rouge, un ado au vu de son petit gabarit qui allait si vite qu’il pouvait à peine le suivre quelques secondes.
Malgré son acharnement et son calme face à son Sei, Akira ne comprenait rien au livre et il ne trouvait pas le couteau.
Le lendemain il savait que ses deux « senseis » étaient rentré. L’entrainement du matin fut catastrophique, Akira fut incapable d’expliquer clairement les bases du livre qu’il avait lu, et son incapacité à exécuter correctement hikitsuru lui valut de longues séances de torture comme seul le vieux Itami savait faire. Quand il arriva derrière les entrepôts Maeda était assis une bouteille à la main et chantait d’une voix forte qui ne couvrait pas cependant le tumulte du port. Voyant Akira approché il se leva :
 
-bon ! C ’est pas tout mais il est temps d’être sérieux !


Il s’étira pendant quelques minutes invitant son élève à faire de même. Puis il le dirigea sur un petit quai et se dressa de toute sa hauteur devant lui. Nous allons commencer l’entrainement ici pour que tu apprennes la base du Taijutsu : le déplacement. C’est pour cela que je t’ai invité sur ce quai. Un centimètre suffit parfois à esquiver le coup qui aurait «été fatal.
Attaque-moi.


Il avait dit cela d’un ton très calme et posé. Avec une certaine appréhension, Akira se dirigea vers le colosse et lança son poing en direction de son abdomen, pourtant très large, le corps de Maeda disparu du champ de son champ de vision. Avant qu’il est pu reprendre ‘équilibre, il sentit un paume ferme le poussée dans le dos, il essaya de se rattraper quelque part, en vain. Ils répétèrent l’exercice longtemps, Akira avait du mal à remonter sur le quai, il était exténué. Au coucher du soleil, alors qu’il remontait pour la centième fois sur le quai. Maeda était assis et l’aida à s’assoir à ses côtés.
- bon cet entrainement n’est pas très productif ! Sais-tu pourquoi ?
 
- je n’ai pas réussi à vous toucher ?
 
- non, tu ne m’as pas observé une seul fois. J’ai amplifié mes mouvements pour que tu saisisses quelques bases, le positionnement des pieds par exemple. Mais tu as préféré te regarder frapper. Tu espérais que ton coup soit puissant, sans te soucier de l’adversaire en face, et c’est là ton erreur. Il se leva et s’éloigna avant de se retourner, demain même lieu, même heure !
 
- hé m’sieu ! Le couteau ? Je l’ai pas trouvé !
 
-tant pis pour toi ! Il appartenait à un robuste barbare ! Tu as manqué un bon kunai ! À demain !
 
Akira resta un moment assis sur le quai,
-c’est beau pensa-t-il.
 
La voix répliqua aussitôt : une paire de nichons c’est beau aussi, et puis ça soulage les douleurs.
 
-C’est mon lit qui va soigner mes douleurs.
 
-Tu es un vieux !désespoir! je vais me faire chier toute ta vie ! dit le Sei d’une voix dramatique 
 
- ce qui est bien quand je m’entraine, c’est que tu la fermes !
 
- tu es bien assez médiocre comme ça, je ne vais pas ne plus te déconcentrer ! rétorqua l’esprit qui ricana jusqu’à la porte du studio.
 
Les jours passaient et Akira voyait enfin le fruit de son labeur récompensé. Il arrivait maintenant aisément à ‘trouver’ le point d’ancrage de son chakra chez son sensei mais la manipulation de celui-ci restait impossible. Les après-midis, les séances de Taijutsu étaient intenses mais productives. Il comprenait petit à petit l’art d’utiliser son corps pour le combat. Bien-sûr Maeda ne lui enseignai que le strict minimum en vue du tournoi, mais déjà ses progrès avait été significatifs. Après chaque séances, ils s’asseyaient quelques minutes pour discuter de la leçon, mais ce jours la Maeda resta debout face à son élève :

-je dois repartir en mission, maintenant que tu as les bases du taijutsu tu peux commencer a vraiment t’entrainer seul. N’oublie pas que la condition physique est primordiale. Et trouves toi des partenaires d’entrainement, cela vaut toujours beaucoup mieux qu’un mannequin. Concentre-toi sut ton bassin ces jours-ci, il est trop rigide ce qui empêche la pleine puissance de ton coups de s’exprimer. C’est tout, revois bien les mouvements que tu as appris. Je te retrouverai sûrement après le tournoi. Il tourna le dos à Akira et s’éloigna disparaissant dans la brume abondante ce jour-là. 

Spoiler:

hi !

Bon entraînement comme je les aime. Seul petit bemol, j'ai rien compris à la petite fille dans la barque xD Surtout qu'un hybride comme tu dis, on en a déjà un parmi les joueurs :p

Akira +22XP, maîtrise du Taïjutu validée.

Akira : 19 xp's (non 22)