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| Suki, Mezumi et Mizu (terminé) | |
| | Sujet: Suki, Mezumi et Mizu (terminé) Ven 10 Mai - 22:04 | |
| - Spoiler:
Mizu
Le quai de Kiri, l’endroit fréquenté par les pêcheurs, les caboteurs et ceux qui veulent quitter l’archipel. C’est sur l’une de ses personnes que cette histoire porte. Kimono rouge marqué par la route et cheveux de la même couleur, cette personne a essuyé le refus de la plupart des possesseurs d’embarcation de la jetée. Invariablement, l’on a considéré que son maigre bien n’était pas suffisant pour payer une traversé vers le continent. Déambuler sur les quais à la recherche de quelqu’un voulant bien satisfaire à sa demande devient frustrant. Même cette fille aux vêtements trempés doit avoir plus de chance. Cette fille qui étale une quantité impressionnante de poisson devant une armée de chats alignés de manière presque disciplinée. Cette dernière ramasse l’un des poissons sur le sol et lui tend, avec un grand sourire. Mizu – Tu sais, le poisson n’en a rien à faire. Le poisson sera toujours là pour te réconforter. Tiens, mange un poisson.Suki – Non… Je ne préfère pas…Mizu – Mange un poisson.Le son d’une cloche se fait entendre, puis une seconde fois, jusqu’à retentir six fois. La jeune fille est tout à coup prise d’une agitation débordante, distribuant ses prises à toute vitesse, à chacun des chats présents. Cela fait, la meute se disperse en un clin d’œil, emportant leur butin et disparaissant en silence et sans laisser de trace. Même chose pour la jeune fille et son matériel de pêche, qui a disparue, laissant Suki, seul sur le ponton. Seul, avant même de s’en rendre compte, sans avoir pu rien dire de plus, avec un poisson dans la main… et sans ses affaires. L’identité du coupable ne fait aucun doute, la seule personne qui aurait pu prendre son maigre bien étant la fille aux poissons. Suki – Attend, mes affaires… voleuse!Sans son sac, qui contenait son argent, aucune chance de trouver un bateau pour quitter l’archipel. Personne n’accepterait un passager qui ne paye pas son passage ou qui ne peut pas payer en travaillant. Ce vol est une nouvelle raison de vouloir quitter ce pays et ses habitants, qui n’ont jamais apporté que du malheur à Suki. Mais pour l’heure, il est plutôt question de pouvoir retrouver la voleuse. Dans un village, même s’il se développe rapidement, il ne doit pas être trop difficile de trouver quelqu’un pouvant l’aiguiller dans sa petite enquête pour retrouver sa voleuse. Une fille qui pue le poisson, qui en est même obsédée et qui nourrit une armée de chats, ça ne doit pas courir les rues. Quelqu’un et forcément au courant de l’endroit où l’on peut la trouver… et la faire payer. *** Il s’avère que la jeune fille est bien connue des pêcheurs du coin. La gentille folle du poisson, comme les pêcheurs l’appellent. Obtenir l’adresse de l’endroit où l’on peut la trouver ne fut pas aussi difficile qu’escompté. Un vieux pêcheur lui indiqua sans faire d’histoire, celui-ci étant même content que la petite se fasse une «amie». Ce qui conduit Suki devant une maison d’une taille, qui sans tenir du manoir, fait paraître son ancienne demeure comme dérisoire. Ce qui soulève la question de savoir comment une fille avec des vêtements en loque et qui pue à tel point le poisson peut vivre dans ce genre d’endroit. Pas d’autre choix que de cogner à la porte pour être fixer. On ne tarde pas à venir lui ouvrir, l’entrebâillement de la porte révélant une femme, qui n’est manifestement pas sa voleuse. Mezumi – Oui?Évidemment, ce ne pouvait pas être aussi simple que ça. Cette petite peste aux poissons n’allait pas lui ouvrir la porte, la bouche en cœur, et lui restituer tranquillement ses affaires. Suki – He bien, je… c’est un peu compliqué. La femme ouvre complètement la porte, se révélant à la vue de son visiteur. Mezumi – Vous devez être la personne à qui appartient le sac que Mizu a ramené. Je suis vraiment désolé pour le tort qu’elle aura pu vous causer. Elle n’a pas fait exprès, il lui arrive d’être tête en l’air, surtout quand elle a peur d’être en retard pour le repas.Suki – Ça n’empêche pas que votre fille a volé mes affaires.Mezumi – Ce n’est pas ma fille. J’aimerais qu’il en soit autrement, mais ce n’ai que ma gentille squatteuse.Suki – Je ne veux pas m’immiscer dans vos affaires, mais pourquoi vous hébergez une sauvage pareille? Non, oubliez. Ce ne sont pas mes affaires et je veux seulement récupérer ce qui m’appartient, je m’en irais tout de suite après.Mezumi – Ça ne me dérange pas de vous en parler. Pour me faire pardonner de la gêne occasionnée par Mizu, c’est la moindre des choses de vous inviter à partager notre repas. Ce n’est pas grand-chose, mais si vous êtes toujours intéressée à entendre l’histoire de la petite Mizu, je peux vous la raconter en mangeant. Vous serez surement plus à même de lui pardonner, ainsi. Suki – Écoutez, tout ce que je veux, ce sont mes affaires et…Les gargouillis de Suki viennent l’interrompre, donnant davantage de munitions à son interlocutrice. Mezumi – C’est décidé, vous mangez avec nous, ce soir.
Dernière édition par Suki Satô le Lun 20 Mai - 4:51, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: Suki, Mezumi et Mizu (terminé) Dim 19 Mai - 15:53 | |
| L’ambiance autour de la table est étrangement normale, si l’on exclut la rangé de chats devant un bol de poisson et celui sur la tête de la jeune fille, s’en serait presque trop étrangement normal. Personne ne mange avec sa voleuse, une heure après l’avoir rencontrée. Tout ça n’a aucun sens. Mezumi – Mizu, si tu as terminé, tu peux monter à l’étage faire tes exercices.Mizu – Mais, je les ai déjà fait.Mezumi – Bien, alors tu n’auras aucun mal à accorder le verbe avoir à la troisième personne du singulier, au passé simple. Mizu – Heu… le passé simple…Mezumi – Monte réviser.La jeune fille obtempère en ronchonnant, mais monte tout de même à l’étage, suivie de son armée de chats. La maitresse des lieux s’assure que sa petite protégée soit bel et bien plongée dans son travail avant de continuer. Mezumi – Si vous êtes toujours intéressée à connaître le pourquoi du comment de la situation quelque peu irrégulière de la petite Mizu, je crois que je peux vous en parler.Suki – Écoutez, votre cuisine était excellente, mais tout ce dont j’ai envie, c’est de quitter cette île.Mezumi – À cette heure-ci, plus aucun bateau ne quittera le port. Il va vous falloir reporter votre projet à demain. Mais je peux toujours vous héberger pour la nuit, comme c’est à cause de Mizu que vous n’avez pas pu partir. Suki – Bon, d’accord pour écouter l’histoire, ça fera au moins passer le temps.Mezumi – Pour commencer, ce n’est pas une histoire très simple à raconter. J’en ignore, moi-même le début, et la petite aussi, probablement. De ce que je peux vous en dire, les choses débutent lors de la fondation du village de Kiri, où nous nous trouvons. Avant l’implantation du village, l’endroit n’était pas encore peuplé comme il l’est actuellement. C’est sans doute pour cela qu’une petite cabane de pêcheur délabrée a pu passer inaperçue jusqu’à cette date. Dans cette cabane, il y avait une enfant, qui vivait pratiquement à l’état sauvage, avec une tripotée de chats. On dit parfois qu’à l’état de nature, l’homme est foncièrement bon. Dans le cas de la petite, c’était vrai. Même quand ça cabane a été détruite pour défricher le terrain et de le préparer à accueillir les premières structures du village, elle offrait encore du poisson aux gens. Mais comme elle savait à peine parler, le contact ne fut pas aisé. La petite pouvait survivre au monde, mais pas au monde des hommes. Elle était et est encore, maintenant, trop gentille pour son bien. Je n’ai jamais pu avoir d’enfant, je crois que c’est pour ça que je l’ai prise avec moi. Depuis qu’elle est là, je crois que je n’ai jamais eux une minute à moi, mais je pense que cette grande maison m’aurait paru bien triste et vide, sans elle. Mais je parle, je parle et le temps passe. Si vous voulez dormir, je vais vous préparer une chambre. En attendant, vous pouvez prendre un bain, j’ai mis de l’eau à chauffer avant de manger. Cela doit être prêt, à présent.*** L’eau jusqu’aux épaules, dans la baignoire, Suki essaie de faire la part des choses sur cette étrange famille recomposée. Avec cette gamine à moitié sauvage, folle du poisson, et cette grande maison, dont la propriétaire est prête à accueillir n’importe qui, afin de l’animer, ne serait-ce qu’un peu. Trop compliqué, tout ça. Demain, adieu l’archipel et on n’en reparle plus. Pour l’instant, il est beaucoup plus facile de faire des bulles dans l’eau avec sa bouche et de profiter de la mouche de la baignoire pour se faire une barbe. Cela aurait pu être plus agréable si la petite sauvage n’était pas arrivée dans la pièce, en trombe, et n’avait pas sauté dans la baignoire. Éclaboussant, au passage une bonne partie de la pièce. Mizu – Banzaï!!!Toute souriante, elle continu d’éclabousser à tout va. De son côté de la baignoire, Suki essaie tant bien que mal de conserver son calme et de résister à l’envie de la noyer. Cela jusqu’à ressentir une pression exercé des deux mains sur son anatomie. Mizu – Hiiiiiiii, il y a un serpent dans la baignoire.Elle sort, couverte de mouche, de la pièce, comme si elle avait la mort aux trousses. Suki, le «serpent» douloureux, après cette empoignade brutale, sort également de la baignoire et tente de cacher sa nudité avec la serviette qu’on avait laissée à son intention. Ce qui s’avère plus compliqué qu’escompté, étant donnée les bruits de pas dans le couloir. La précipitation n’aidant pas, Suki est pratiquement nu, alors que Mezumi entre dans la pièce, une poêle à la main, se fige, rougit et quitte précipitamment les lieux. Lui lançant, gênée, la seule phrase qui exprime hors de tout doute qu’elle a vue tout ce qu’il y avait à voir. Mezumi – Je n’ai rien vu. |
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| Sujet: Re: Suki, Mezumi et Mizu (terminé) Lun 20 Mai - 4:48 | |
| Depuis l’incident de la baignoire, Mezumi parle à Suki depuis une pièce adjacente, jamais face à face, quand cela est nécessaire. Même pour lui indiquer que la chambre qu’elle lui a préparée est prête. Cette dernière semble confortable, bien plus que son ancienne chambre, avant de quitter sa maison. Comme la discussion semble compromise avec son hôte, autant se dévêtir tout de suite et aller se coucher. Ce qu’il fit, se glissant sous la couette.
Mezumi – Suki?
Mezumi passe la tête par l’entrebâillement de la porte, puis entre. S’installe à côté du futon et cherche ses mots, alors que Suki remonte la couette jusqu’à son menton.
Mezumi – Mizu dort, je pense que nous avons à parler.
Suki – Je sais, je pars demain, à la première heure. Vous n’aurez plus à entendre parler de moi.
Mezumi – Non, ce n’est pas à propos de ça. C’est des bleus et des marques que tu as sur le corps, dont je veux parler.
Suki – Que de ça?
Mezumi – He bien, je suppose qu’il faudra aussi parler du reste.
Suki – Je suppose.
Mezumi – Qui t’as fait ces marques?
Suki – Des gens.
Mezumi – Je m’en doutais, mais qui?
Suki – Ça dépend. Surtout mon beau père et d’autres personnes, quand j’étais sur les routes.
Mezumi – C’est pour ça que tu es parti de chez toi, à cause de ton beau-père?
Suki – Oui.
Mezumi – Si tu es d’accord, je vais regarder, tes blessures. Ça te va?
Suki, alors que Mezumi pose une main sur la couverture, ressert son étreinte et remonte encore plus le drap sur lui. Elle reprend d’une voix douce.
Mezumi – Je veux simplement t’aider. Je ne parlerai à personne de tout ça, ne t’inquiète pas.
Le garçon fini par relâcher sa prise et la laisse descendre la couverture jusqu’à son nombril. Ce qu’elle voie confirme ce qu’elle a entraperçu dans la salle de bain, plus tôt dans la journée. Il s’agit bel et bien d’un garçon et on l’a battu à répétition, sans retenu.
Mezumi – Tu peux te redresser?
Il obtempère en silence, se mettant dos à la femme qui l’examine, assis sur ses jambes, le drap sur les cuisses. Maintenant, c’est lui, qui n’est plus capable de la regarder en face.
Mezumi – Ça te fait mal?
La réponse tarde à venir, mais il finit par répondre.
Suki – Oui… parfois.
Mezumi préfère se garder de poser des questions sur le travestissement du garçon, se concentrant sur ses blessures. Poser trop de questions d’un coup ne pourra que le pousser à se refermer comme une huitre, alors qu’il doit lui en avoir couté de lui avoir parlé ainsi. Dos, à Mezumi, il ne peut voir qu’une lueur verte se dégager d’un point hors de son champ de vision. Rapidement, les douleurs qu’il traine avec lui depuis longtemps, trop longtemps, commence à s’estomper, remplacé par une douce chaleur.
Mezumi – C’est mieux comme ça, n’est-ce pas.
Suki – Comment vous avez fait ça? Je ne sens presque plus rien.
Mezumi – Ce n’est rien. Un petit truc qu’on appelle le Geka. Une médecine que l’on développe à Kiri. Mais…
Suki – Mais quoi?
Mezumi – Pendant combien de temps est-ce que l’on t’a battu?
Suki –Pourquoi? Je vais mieux, maintenant.
Mezumi – Non, pas vraiment. La douleur est partie, mais ton corps est en miette. Tu ne passeras pas l’année sans soins.
Suki – Non, c’est…
Mezumi – C’est la vérité.
Suki – Vous m’avez soigné, c’est...
Mezumi – Ce n’est pas suffisant. Tu as besoin de soins sur une longue durée. Tes os son en miette et tes organes ne fonctionnent plus comme ils devraient.
Suki – Je vais mourir…
Mezumi – Nous étudions le Geka, dans le village. Un traitement journalier devrait te permettre de te remettre.
Suki – Je n’ai pas d’argent.
Mezumi – Repose toi, je viendrai te voir, demain. Ne pense pas à ça. Je n’ai jamais eu l’intention de te demander quoique ce soit.
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Maître du jeuAdministrateur | Sujet: Re: Suki, Mezumi et Mizu (terminé) Lun 20 Mai - 10:57 | |
| Bonjour ! Sympathique présentation et un trop infernal qui promet de te donner de quoi RP pendant un moment. Plus qu'à mettre ton avatar à la bonne taille (200*320) et ça sera parfait !
Je te valide en tant qu'aspirant de Kiri, félicitations ! |
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Ibuki SenjagoAspirant de Konoha | Sujet: Re: Suki, Mezumi et Mizu (terminé) Jeu 8 Aoû - 3:43 | |
| - Ren a écrit:
- Bonjour Suki,
Pour cette présentation, tu te mérites 26 xp's. Cordialement, Moi |
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| Sujet: Re: Suki, Mezumi et Mizu (terminé) | |
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