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 Administration - Salle du Concile

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MessageSujet: Administration - Salle du Concile   Administration - Salle du Concile EmptyJeu 9 Mai - 19:12


Administration - Salle du Concile



La salle du concile est le lieu de réunion du gratin administratif de la ville, toutes les grandes décisions y sont prises et les avis de la population y sont discutés. C'est une vaste pièce circulaire surchargée de chaise et de table pour permettre au concile et aux autres intervenants de discuter dans la meilleur des conditions possibles. Les tables sont placées de telle sorte que chacun puisse voir son interlocuteur dans un souci d'optimisation. En effet, tel une joute verbale, un débat argumenté ne peut se faire sans un vis-à-vis, les gestes et le regard faisant partie intégrante de l'arsenal mis à disposition des adversaires.

Son large panel de fenêtre et sa forme particulière en fait une pièce parfaitement éclairée, du levé du soleil jusqu'au début de la nuit. Sur les quelques murs dépourvus d'ouverture se trouvent de gigantesques étagères et bibliothèques contenant entre-autres les archives du Concile, les bilans de la ville ou même encore les quelques rapports des premières missions déjà effectuées par les Shinobis de Konoha. Au centre de la pièce, une grande carte du monde connu s'étend sur une épaisse table en bois.


Dernière édition par Maître du jeu le Sam 7 Sep - 20:26, édité 1 fois
Daimyo du Feu

Daimyo du Feu


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MessageSujet: Re: Administration - Salle du Concile   Administration - Salle du Concile EmptySam 15 Juin - 14:54

[Makata Buniko] « Mais ce n’est pas possible ! Bon sang ! »

Le Concile était réuni, chaque représentant, qu’ils soient Uchiha, Senjago ou même les insaisissables Aburame avaient été conviée, presque forcé d’assister à ceci.

Il ne manquait qu’une personne à dire vrai, et elle était le fruit de la colère du Daimyo du Feu. Seul débout devant l’assemblée, il laissait éclater sa colère devant la nouvelle qui venait de lui être transmise.

Car Yachiru Susuka, nouvellement nommé Nidaime Hokage de Konoha, était gravement malade.

[Makata Buniko] « Qui m’a donné des incapables pareil ?! D’abord Shodaime qui disparaît sans laisser de traces, et maintenant la Nidaime qui tombe malade à peine sa nomination officialisée ?! Non. Non ! »

Il avait investi tant d’argent et d’énergie dans la construction de ce village, et pourtant il lui apparaissait aujourd’hui qu’il offrait bien plus d’inquiétudes que de bénéfices. Il se laissa tomber dans son fauteuil moelleux. Il jeta un œil aux trois représentants, assis devant lui, dans une ligne parfaite, à genoux sur leur tabouret respectif. Il souffla, se calma et poursuivit avec la voix trahissant son agacement.

[Makata Buniko] « Quelles sont les dernières nouvelles de son état de santé ? »

[Toshiro Uchiha] « Nous l’avons transféré à la milice du village qui assure sa protection. Les équipes médicales se penchent sur son cas mais n’obtiennent aucun résultat pour le moment. »

Le doigt sur le menton, le Daimyo ne savait que faire de cette situation. Cette Yachiru était une visionnaire, développer le chakra pour guérir tous les maux, quel génie. Qui aurait pu prédire qu’elle serait victime avant d’avoir pu former le village.

Un frisson lui traversa l’échine. Et si tout ceci n’était pas une coïncidence ? Il se redressa et claque des doigts aussi vite que possible. Sa garde rapprochée traversa la salle à toute allure, formant un bouclier de bois et de métal autour de leur seigneur.

La paranoïa du Seigneur du Feu était légendaire, mais en vérité les gens ne connaissait pas la moitié de l’étendu de cette paranoïa. Souffle court, jambes tremblantes, les pensées noires de Makata Buniko déclenché souvent un retour à ses traumatismes passés. La seule solution était de s’entourer de ses meilleurs gardes et d’attendre…

[Toshiro Uchiha] « Seigneur ? »

[Makata Buniko] « Silence ! »

Il détestait être en situation de faiblesse en public mais à la pensée que la Nidaime ait pu être empoisonnée, ou que quelqu’un soit à l’origine de cette maladie, l’effraya au plus haut point. Si quelqu’un pouvait atteindre un Kage, il tenterait sans doute de s’en prendre au Daimyo ensuite.

Le souffle toujours coupé, il se fit tout de même violence, la rage lui donnant suffisamment de force pour rejoindre à nouveau son fauteuil. Malgré les apparats et son jeune âge, Makata semblait être aussi vif qu’un vieillard centenaire. La sueur perlait un peu plus sur son front mais il savait quoi faire.

[Makata Buniko] « Un tournoi sera organisé, très vite. Les Uchiha seront chargés de son bon déroulement et du spectacle. Aburame et Senjago, vous enverrait vos champions, tous vos champions. Nous avons besoin d’éléments prometteurs pour diriger le village. »

Et il fit signe de la main que le Concile pouvait disposer. Les trois représentants sortirent sans un bruit tandis que le Seigneur était rattrapé in extrémiste par le chef de la garde.

Shinjin Isatsu
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Shinjin Isatsu


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MessageSujet: Re: Administration - Salle du Concile   Administration - Salle du Concile EmptyJeu 27 Juin - 14:52

Le concile n'avait évidemment pas répondu à se requête première. Il avait fallu que Yoshinori insiste pour que ce Concile accepte non seulement de se réunir, mais aussi de recevoir un chuunin. Qu'importe qui était Kakouko ou qui il n'était pas, il voulait quelque chose, il se battait pour l'obtenir. Pour le moment, à part son enlèvement, ces gens ne savaient rien de lui, ainsi que de ses ambitions ou de ses projets. Ils allaient maintenant avoir un aperçu de qui était Kakouko Senjago. Il rentra dans la pièce. Plusieurs gardes indiquèrent que, peut-être, le Daimyo serait de la partie. Très bien, enfin une personne compétente avec qui il pourrait échanger librement. Devant lui, derrière une table ronde où était posée une carte du pays, trois statures imposantes étaient assises. Yoshinori était là, il attendait. Impossible de savoir à quoi pensait la représentante de la Compagnie du Bois, tandis que le Uchiha était plutôt amusé qu'un chuunin convoque le Concile. Une fois qu'il était sure d'avoir leur attention, Kakouko commença, la discussion n'était pas gagné d'avance.

Kakouko – Je m'adresse au conseil aujourd'hui pour décrire une situation qui ne me convient guère. Aujourd'hui, une nouvelle entité a été découverte : le chakra, et nous sommes à peine en train d’en apercevoir toutes les applications. J’imagine assez mal que cette découverte n’ait pas eu lieu ailleurs, et j'ai du mal à me dire qu'en d'autres endroits les hommes commencent à développer leurs capacités alors que, de notre côté, nous ne sommes même plus capable de trouver un chef digne de ce nom. J'ai en effet entendu que notre Hokage était malade.

Il marqua une pause à la fin de son introduction. Les têtes avaient légèrement changées d’expression, des personnes s’étaient un peu redressé, d’autres croisaient leurs mains. Mais personne ne l'interrompit... pas encore, du moins.

Kakouko – Oui, notre Hokage n'est plus capable de gouverner, et cette situation ne peut plus durer, il faut trouver quelqu'un capable de reprendre cette tâche, et vous n'êtes pas en mesure de le faire. Il leva la main pour couper court à toute interruption, sans provoquer quelques tensions palpables au sein du Concile. Vous êtes tous Juunin, et c'est un poste trop important pour qu'on se permette de vous enlevez du temps. Mais vous êtes ici en tant que conseiller, si je ne m'abuse. Puis vous êtes la pointe de la lance, cela ne laisse ni le temps de gérer l'absence d'un Kage, ni celle de s'occuper de ses tâches. Deux Kage se succèdent, et pourtant les choses ne changent pas.

Cette fois, il ne put empêcher que ses supérieurs l'interrompent de nouveau.

Toshiro Uchiha – Trêve de bavardages, venez-en au fait je vous en prie.

Kakouko – J'ai une solution. Séparer les pouvoirs du Nidaime en son absence.

Il y arrivait, enfin, à la raison de sa venue.

Yoshinori Senjago – Continue.

Kakouko – Je vous propose d'assurer les fonctions du Kage à sa place, en tant qu'intendant ou de régent, qu'importe le nom. Il faut une personne qui prenne les décisions, et vous n'en êtes pas capable.

Eri Aburame – Assez !La résentante des Aburame s’était levée sous l’impulsion de sa frustration qu’elle laissait éclater au grand jour. Elle pointait désormais du doigt Kakouko, puis Yoshinori. Ne me faîtes pas croire qu’un chuunin, et surtout ce chuunin, vienne gentiment proposer ses services pour remplacer la Nidaime. Qui aurait pu lui soufler cette idée à l’oreille si ce n’est vous !

Yoshinori resta calme, les bras croisés, chose très étonnante venant du chef Senjago. Toshiro observait, sourire au coin mais ne voulant intervenir pour le moment.

Yoshinori Senjago – Je n’y suis pour rien. Mais je trouve qu’il a raison, nous ne pouvons pas rester là à ne rien faire et kakouko est un très bon candidat…

Eri Aburame –  Candidat de rien du tout ! Nous savons très bien que le choix du Daimyo ne vous a jamais plu. Je suis même persuadée que vous y êtes pour quelque chose dans cette soudaine maladie inconnue qui a touché notre nouveau chef !

Yoshinori Senjago – Comment osez-vous faire de telles accusations cafard décérébrée !

Toshiro Uchiha – Stop ! Toshiro fit armer les gardes quand le son si particulier d’insectes avait envahi la pièce, perdant par la même occasion son sourire ravageur. Puis il s’adressa doucement à Kakouko.[/color] Nous te remercions de nous avoir transmis tes… inquiétudes concernant notre avenir. Le Concile va se retirer pour… délibérer. En l’absence du Daimyo, c’est à nous de prendre les décisions qui incombent.[/color]

Deux gardes se placèrent de chaque côté de Kakouko et ne lui laissèrent pas d’autres choix que de quitter la pièce. Avant de partir, un dernier coup d’œil dans la pièce prouvait bien que le débat serait sans doute très animé.

En tout cas, il n'avait... ou plutôt, on n'allait pas lui laisser argumenter de quelques manières que ce soit, et il n'avait pour le moment aucun pouvoir. Oui, c'est cela qu'il lui manquait, du pouvoir, de la puissance de feu qui aurait pu arrêter ces furies qui préféraient se battre plutôt que se poser des questions, défendant avidement leur position et celle de leur clan. Il lui fallait plus de force, oui... plus de force...
Dehors, Aïdan l'attendait. Comme le pensait Kakouko, il n'avait pas fait l'effronterie de vouloir laisser traîner ses oreilles dans la salle du Concile.

Aïdan - Alors?

Kakouko, en riant - Il va falloir réparer la salle du Concile demain.

Aïdan sourit - Tu ne pensais quand même pas inventer un poste important et t'y placer? Avec ta position de chuunin?

Kakouko - C'était une... possibilité. Certes, des moindres, mais une possibilité. Non. J'ai mon premier contact avec le Concile, à moi de savoir l'utiliser. De le renforcer, ou d'agir pour obtenir des faveurs.
Toshiro Uchiha

Toshiro Uchiha


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MessageSujet: Re: Administration - Salle du Concile   Administration - Salle du Concile EmptyJeu 27 Juin - 15:59

[Toshiro Uchiha] « Assez ! C’en est assez ! »

Lui d’une nature si enthousiaste, si léger et si gracieux, il avait perdu tous ses moyens devant la verve des deux autres membres du Concile. Le Daimyo du Feu l’avait placé au Concile comme Arbitre et surveillant. Non seulement aujourd’hui tout prenait sens, mais il sentait aussi que sur ce coup-là, il s’était bien fait avoir.

Deux personnes si proches mais que pourtant tout oppose. Eri Aburame, jeune femme énigmatique à l’allure modeste, et Yoshinori Senjago, très ancien chef du clan Senjago richement embelli, mais tout ça n’était rien comparé au fossé entre leurs idéologies respectives.

Le grouillement des insectes n’avait pas baissé d’intensité depuis que Kakouko avait quitté la salle, et le Patriarche des Cendres s’était même levé. Maintenant, chacun était à une extrémité de la pièce tandis que Toshiro, au centre, tentait de faire barrage avec une douzaine de gardes pour l’épauler.

[Toshiro Uchiha] « Reprenez vos esprits Maître Yoshi… »

Il s’arrêta d’un coup bref. Ce n’était pas tant la présence de sons, mais bien la variation du grouillement des insectes qui le mit en alerte. Il se retourna vers l’Aburame sans en croire ses yeux. D’abord des bras, des pieds puis enfin des yeux, une armée d’insectes semblait s’extirper du corps de la jeune femme, la transformant en un monument  irréel venu d’un autre monde. Qui aurait pu penser qu’autant d’animaux pouvaient se trouver dans son organisme. Mais ceci ne semblait pas la déranger outre mesure, elle poursuivit même la conversation sur un ton très calme, mais qui ne suffisait pas à masquer ses intentions.

[Eri Aburame] « Je suis sûre que vous l’avez empoisonnée. Quand les Senjago n’ont pas ce qu’ils veulent d’une manière diplomatique, ils attaquent, détruisent et brûlent tout ce qui les arrangent, sans aucune distinction. »

Et la lumière faiblit quelque peu. Le Soleil se faisait moins brillant à travers les ouvertures et la température montait légèrement. Alors l’Uchiha comprit et se retourna de nouveau. Le Patriarche avait la paume ouverte vers le haut, une étrange flamme noire dansant autour de lui. C’était comme-ci un voile d’obscurité était en train de le recouvrir peu à peu. Mais on voyait très bien les traits tirés à l’extrême de Yoshinori, ces traits de colère, de rage et, oui Toshiro le voyait, de haine profonde.

[Yoshinori Senjago] « Mensonge ! Je ne te laisserais pas cracher ton venin sur ma famille sans réagir, pétasse ! Ta mère n’aurait jamais osé me provoquer ainsi.

[Eri Aburame] « Mais je ne suis pas ma mère ! »

Toshiro retint son souffle. Une nuée noire de chaque côté dévala à grande vitesse vers l’autre et l’impact fit un bruit assourdissant. Mais pas le temps de contempler ce spectacle aussi terrifiant qu’hypnotisant. Les gardes samouraï étaient juste en dessous de l’impact et, contrairement à lui, ils ne maîtrisaient pas le chakra.  Il fit ce qu’il put pour les protéger et les plaquer contre le mur de la pièce.

Les deux chefs des compagnies commerciales arrêtèrent leurs attaques, se dévisageant l’un l’autre en silence. Eri enleva ses lunettes de Soleil, laissant apparaître des yeux exorbités sous le passage des insectes. Yoshinori crispa ses lèvres un peu plus devant tant de provocations. Chacun observait l’autre sous un nouveau jour. Un rival, peut-être un ennemi, venait d’apparaître sous leurs yeux. Et dans un même élan, ils exécutèrent de nouveau leurs attaques obscures.

Le lien nuit qui les liaient l’un à l’autre, dans le son et l’odeur des insectes carbonisés, fut rompu très violemment par l’intervention de Toshiro, qui utilisa son éventail à la façon d’un katana pour couper le pont.

[Toshiro Uchiha] « Assez ! En tant que représentant du clan Uchiha, lui-même chargé de la sécurité, je vous somme d’arrêter vos attaques ! »

Il s’assura qu’aucun d’eux n’ait l’intention de recommencer. Et quand il fut certain de cela, il respira un grand coup, avant de reprendre.

[Toshiro Uchiha] « Nous représentons Konoha, nous avons chacun des intérêts à ce que ce village fonctionne en harmonie.»

Eri ramassa ses lunettes et rappela ses insectes. La pièce parût rapidement beaucoup plus grande sans son millier d’occupants. Puis elle prit un air hautain et indigné.

[Eri  Aburame] « Voyez-vous cher Toshiro, rien n’est moins sûr. »

Sans plus de cérémonie, elle fit virevolter sa cape dans un mouvement circulaire et sortit de la pièce en ignorant tout le monde. Le Patriarche des Cendres fit revenir la lumière et partit à son tour, de la même manière, mais en empruntant la porte opposée, sans un mot de plus.

Désormais seul, mais toujours accompagné des gardes impuissants, il contempla le spectacle. La salle du Concile était maintenant le cimetière d’une centaine d’insectes qui jonchaient le sol et l’odeur rendait l’air irrespirable. Toshiro se gratta la tête, pensant à tout le travail qu’il lui restait à faire, et s’inquiétant un peu plus de l’avenir pas si lointain.
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MessageSujet: Re: Administration - Salle du Concile   Administration - Salle du Concile EmptyVen 19 Juil - 22:36


Le Lendemain du Tournoi


***

Il était temps de faire bouger les choses. Il regarda toutes les pièces prendre leur place et il s’exprima quand tout le monde était à son poste.

[Daimyo du Feu] « Faites-les entrer ! »

Deux gardes samourai ouvrirent les portes en éclat, laissant les jeunes aspirants avançaient. Certains devaient être timides, d’autres faussement sûrs d’eux, mais tous étaient là car le Daimyo en avait décidé ainsi.

Les gardes les invitèrent à se mettre à genoux devant l’Empereur du Feu, comme il était usage. Mais il ne fallait sans doute pas leur en vouloir, ils étaient formés pour être des guerriers. Tout le monde se tût.

[Daimyo du Feu] « Voici donc l’avenir de mon armée. »

Quatre jeunes hommes et femmes se présentaient devant lui. Ils étaient encore en formation mais avaient tous brillé à se faire connaître, d’une façon ou d’une autre, depuis leur arrivée. Il claqua des doigts, et un homme armé d’un parchemin terriblement long se plaça à côté des aspirants.

[Représentant de l’administration] « Nous accueillons aujourd’hui Ren Uchiha, membre du clan du même nom. Chanteur passionné diront certains, sacré manipulateur diront d’autres, il a su « animer » à sa façon la cérémonie d’ouverture alors qu’il n’y était pas invité. »

Le daimyo regarda son homme de main, Shinzo Morihiko, comme pour lui faire passer un message. Gros potentiel mais gros chantier également. Il leva la main, donnant l’ordre inaudible de continuer.

[Représentant de l’administration] « Sanae Hanaerobi, originaire de Boya et membre de la famille commerçante Hanaerobi. Elle a su apporter son aide à la préparation de la cérémonie d’ouverture de manière, je cite, « efficace et agréable ». »

Une petite noble aux dents longues. C’était un profil aussi atypique que mystérieux car ce genre de personnes ne s’intéressait pas toujours à l’argent.

[Représentant de l’administration] « Hyuma Gouryoku, finaliste du tournoi des champions. Il a fait preuve d’une très grande résistance et d’une loyauté sans faille envers ses amis.»

Quelques chuchotements se firent entendre mais le Daimyo les ignora. Il n’avait pas assisté au tournoi, et ne savait donc pas ce qui aurait pu s’y passer. Ilétait arrivé second, voilà les faits.

[Représentant de l’administration] « Et enfin la gagnante du tournoi des champions, originaire de Boya et combattante invaincue : Oboro Ashigaka. »

La jeune fille ne paraissait pas différente des autres, mais l’assistance l’applaudit naturellement et modestement. Toshiro avait donc réussi à la mettre en valeur.

Le daimyo se leva, tout en restant sur l’estrade, il regardait ces jeunes pousses de haut, mais de manière bienveillante.

[Daimyo du feu] « Konoha est la flamme protectrice du pays du feu. Et aujourd’hui, son armée vous accueille en son sein en vous reconnaissant à votre juste valeur. Je suis fier de vous appeler soldat du feu, fier de tous vous nommer Genin de Konoha. »

Les applaudissements retentirent encore, tant à la fois pour saluer les promotions respectives que la bonté du Daimyo. Mais le discours n’était pas terminé.

[Daimyo du feu]« Il nous faut d’ailleurs nous hâter, notre Nidaime est malade comme la rumeur le prétend et nous avons besoin d’une équipe qualifiée pour la secourir. Ainsi, j’ai dépêché notre Juunin d’élite Shinzo ici présent, et Oboro, championne de Konoha, pour former une escouade de secours. Je laisserais SHinzo vous préciser les détails de cette mission de haute importance. Nous comptons sur vous, ravissante Oboro. Soyez la protectrice du peuple de Konoha. »

Ainsi se cloturer la petite cérémonie. Les aspirants avaient grandi, évolué et peut-être que tant d’attention leur monterait à la tête. Qu’importe, ils devraient tous faire avec leurs nouvelles responsabilités dès à présent.

[HRP : Félicitations à Sanae, Hyuma et Ren pour leurs promotions ! C’est une participation active à l’événement qui a fait la différence. Le PNJ Champion de Konoha Oboro passe également Genin. Vous passez tous au niveau 2. Encore félicitations !]
Sanae

Sanae


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MessageSujet: Re: Administration - Salle du Concile   Administration - Salle du Concile EmptySam 20 Juil - 16:57

Les deux jeunes femmes s'étaient présentées vêtues de leurs plus beaux atours, récemment remis à neuf par les doigts experts de Sanae. Hyûma lui-même avait vu sa tenue la plus présentable recevoir quelques améliorations la veille. Les deux citadines ne pouvaient pas attendre de lui qu'il se conduise aussi bien qu'elles, mais la demi-heure qu'avait passé son employeuse à lui expliquer les bases du protocole avait porté ses fruits.

Pourtant, à mi-chemin de la présentation, Sanae jeta un regard inquiet à son majordome. L'administratif qui venait de les introduire n'avait pas été très clément envers les deux jeunes femmes. L'espace d'un instant, elle avait craint que Hyûma n'ait la mauvaise idée de lui en faire la remarque, ou pire, de le reprendre.

Concernant l'Hanaerobi, elle avait été la seule à être nommée d'un ton neutre et désinvolte. Ce qui était peut être un simple problème de balises.

Oboro, quant à elle, avait vu son nom écorché lors de sa présentation. La championne avait tiqué à l'écoute, mais n'avait guère remué.

Sanae ne s'en offusquait pas le moins du monde. Mais l'occasion était telle qu'elle avait prit soin de lancer un regard, préventif et appuyé, en direction de Hyûma. A juste titre: le jeune homme, qui avait déjà entrouvert la bouche, rétablit le tir en expulsant silencieusement de l'air, désapprouvant qu'on laisse couler l'impair sans broncher.

Plus elle y pensait, plus la comparaison entre le jeune homme et un animal lui semblait pertinente. Il fallait le tenir en laisse, et l'affubler d'une muselière était terriblement tentant, par moments. Ce qui ne l'empêchait pas de l'apprécier de plus en plus à sa juste valeur, et peut être même un peu plus.

Enfin. Jusqu'ici, Hyûma avait suivit les instructions qu'elle lui avait donné. "Je vous en prie, ne faîtes rien, ne dîtes rien sans que je vous fasse un signe".

Maintenant, c'était à elle de remplir son office. Ou plutôt, à la championne.

-Je vous remercie pour cet honneur, Seigneur, articula lentement l'Ashikaga. Nous ferons de notre mieux pour nous acquitter de nos tâches avec succès.

Oboro avait davantage récité ces phrases passe-partout qu'autre chose. Les discours enveloppés n'étaient pas son fort, et donner du Monsieur, voire du Seigneur aux autres, tout ça lui froissait la langue.

-Toutefois, si vous nous le permettez...

La championne s'interrompit timidement, avant d'incliner légèrement la tête en direction de sa partenaire. Non, décidément, velouter ses phrases pour s'adresser au daimyo, ça n'était pas du tout son truc. Le simple fait de s'exprimer en sa présence la rendait mal à l'aise: trop de gens l'épiaient en attendant la moindre incartade, et toute cette attention lui brûlait le visage. Elle devinait ses oreilles rougir, et se félicitait de les avoir caché sous ses longues mèches d'ébène.

De toute manière, c'était à Sanae de jouer les ambassadrices. Elle, elle y arrivait, et n'avait pas de mal à supporter la myriade de regards qui s'étaient redirigés vers elle. Avec le calme et la contenance considérables qui lui étaient propres, la petite bourgeoise de Boya parvint à reprendre naturellement le fil de la phrase:

-Nous souhaitons simplement vous faire savoir que de nombreuses personnes, au sein de la capitale, voient la création de Konoha d'un très bon oeil, et souhaitent contribuer activement à son développement. Nos familles en font partie, et nous entendons bien convaincre d'autres entrepreneurs d'apporter leur soutien à votre cité. Il s'agit de la raison de notre présence ici, au sein de l'armée de Konoha. Nous espérons qu'il s'agira d'un premier pas dans le rapprochement que nous aimerions opérer entre Boya et Konoha, afin de faire prospérer ces deux villes, et peut être bien l'ensemble du pays du feu à plus long terme.

L'Hanaerobi s'arrêta une demi-douzaine de secondes, le temps de digérer elle-même ce qu'elle venait de dire. Elle avait beau avoir répété, reformulé et sélectionné les idées qu'elle souhaitait communiquer pendant les longues heures qu'elle avait consacré à sa couture, ça n'était pas facile de savoir si elle avait fait assez simple, assez concis. Elle voulait simplement faire passer une idée. Il n'y avait pas de demande. Il ne lui restait pas grand chose à dire, et c'était pour le mieux: elle se serait très mal vu monopoliser le daimyo bien longtemps.

-Il s'agit tout simplement d'un projet que nous souhaitons mettre en oeuvre, reprit-elle. Pour que ce futur prenne vie, nous ferons notre possible pour nous rendre utiles à Konoha.

Sanae s'interrompit à nouveau, l'espace de trois secondes. Avait-elle tout dit? Est-ce que le daimyo y prêtait attention? Diable, elle n'avait pas le temps de s'en préoccuper. Elle était dedans, c'était trop tard.

-Je vous remercie de nous avoir laissé profiter de cette cérémonie pour porter nos voix jusqu'à vous. Nous sommes à vos ordres.

Ce faisant, elle s'inclina légèrement, son regard abandonnant le chef de guerre pour s'enfoncer dans les motifs floraux de sa robe. Elle n'attendait pas de réponse, et était prête à écouter ce que le junin aurait à leur dire. C'était de toute manière encore un peu tôt pour parler affaires avec le gouverneur du pays. Il fallait déjà qu'elles apportent de quoi financer son armée.
Hyûma

Hyûma


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MessageSujet: Re: Administration - Salle du Concile   Administration - Salle du Concile EmptyLun 22 Juil - 14:33

Jusque là, Hyûma s’était tenu à carreau, ce dont lui était fort gré Sanae, angoissée à l’idée d’une invraisemblable bourde inopinée dont son majordome semblait avoir si bien le secret. Heureusement, il s’était contenté de pavoisé fièrement dans sa veste de kimono avec l’emblème familiale cousu main par sa patronne : Sanae avait eu beau insister, impossible de faire changer d’avis le jeune homme sur ce point. Au moins avait-elle obtenue le dernier mot sur le reste de sa tenue. De toute façon, elle avait effectivement confectionné cet habit dans le but de marquer les esprits et puisqu’il n’avait pas servi pour la finale, autant le rentabiliser sur cette rencontre.

L’oreille distraite, les yeux légèrement dans le vague, le jeune homme attendait que les choses se passent, se contentant de se tenir droit et digne, comme le lui avait montré Oboro et Sanae. Toutes ces mondanités bidons le barbaient considérablement, mais c’était un passage obligé pour les deux jeunes femmes, alors il était de son devoir de l’endurer. De toute façon, les menus de la semaine n’étaient pas encore défini, il avait donc largement de quoi s’occuper l’esprit en attendant que cette stupide cérémonie prenne fin.

Sauf que voilà. Le gros poussah au centre de toutes les attentions avait sorti une énormité qui venait clairement de le mettre hors de lui. Sanae et Oboro avaient beau l’avoir briefé pendant des heures sur l’importance du bonhomme et le soin extrême avec lequel il devait se tenir devant lui, non, il y avait des choses qu’il ne pouvait tolérer de laisser passer.
Pas alors que son honneur était en jeu.

Pris de vitesse par Oboro, rapidement soutenue par Sanae, le jeune homme dût se résoudre à la boucler et à ronger son frein encore un moment. Surtout que la patronne avait bien dit qu’elle avait un truc important à dire, ce n’était donc pas le moment pour lui de l’ouvrir. Il était un shinobi-majordome, il savait se tenir après tout. Bref, on ne coupe pas la parole de sa patronne au beau milieu d’un discours important.
Après, par contre…

Donc, aussitôt que Sanae fit sa petite révérence, signalant par la même qu’elle en avait terminé, ce fut Hyûma qui s’avança d’un pas en se raclant la gorge, sous les gros yeux d’Oboro (et d’une Sanae qui palissait brusquement à vue d’œil).

« Heu… J’ai aussi un truc à dire, ton honneur, commença le jeune homme.
_ Votre honneur, Hyûma.
_ Aloreuuuh… C’est un très grand honneur d’être promu genin… Quoique c’est pas à la Kage aux cheveux roses de décider ce genre de truc ? … et je l’apprécie à sa juste valeur et tout.
_ Arrêtez-vous là, je sens que c’est mieux pour nous tous.
_ Sauf que j’en veux pas. Je refuse cette promotion. »

Un silence de mort s’abattit sur l’assemblé. Un jeune blanc-bec visiblement plus à l’aise dans un cercle de combat que dans une salle mondaine venait de cracher sur la récompense de l’homme le plus puissant du continent. Ç’aurait presque pu être drôle si le principal concerné ne risquait pas de prendre ça comme un affront personnel… Ce dont le majordome semblait ne pas avoir du tout conscience.

« Pardon ? Releva le junin d’élite, imperturbable.
_ Ben écoutez : pour vous, c’est peut-être super la classe de finir second d’un tournoi de troisième zone que tous les types balèzes du village ont visiblement boudé, mais si on ne retient jamais les seconds dans quoi que ce soit, y’a bien une raison. Et y’a vraiment pas de quoi s’en glorifier. Je n’ai battu aucun de mes rivaux, énuméra Hyûma, je n’ai affronté aucun adversaire digne de ce nom et je n’ai même pas remporté ce fichu tournoi. Et vous voulez me passer genin ? C’est une blague !?
« Il n’est pas question que j’accepte un lot de consolation. Finir second d’un évènement mineur, c’est pas assez pour pouvoir frimer la tête haute devant les copains ! Je conquerrai ma promotion par des actes dignes de ce nom ! Plutôt crever que de laisser les gens se foutre de ma gueule parce que j’ai obtenu mon rang dans une pochette surprise.
« Konoha va rassembler la meilleure armée du continent, alors c’est débile de brader les promotions comme ça. Je conteste ce fichu grade et ce, tant que j’aurai pas accompli quelque chose dont je pourrais être décemment fier !
« Alors ta promotion, tu peux la refiler à quelqu’un d’autre parce que j’en veux pas. »

Hyûma exécuta une révérence un peu raide – au moins, Oboro et Sanae ne se seraient pas décarcassées à la lui apprendre pour rien – et recula de deux pas, imperturbable. On ne pouvait pas en dire autant d’Oboro, rouge comme une pivoine et qui ne savait visiblement plus où se mettre, ni de Sanae, qui fulminait intérieurement devant la tirade de son majordome. Dans le gratin présent, la plupart des gens retenaient leur souffle, attendant avec inquiétude la réaction du Daimyo, même si quelques personnes isolés ne se gênaient pas pour rire discrètement sous cape.

Sentant que la situation pouvait facilement glisser sur la mauvaise pente, Sanae décida d’intercéder immédiatement en faveur de Hyûma. Ce n’était pas sa faute s’il ne savait pas s’exprimer avec les égards dû à l’importance du personnage, mais puisque la chose lui tenait tant à cœur, il aurait eu effectivement tort de ne pas aborder le sujet. Elle estimait donc de son devoir d’assister son adorable majordome dans sa démarche et lui éviter de s’attirer les foudres des puissants.
Ne lui restait plus qu’à trouver comment enrober la chose pour la rendre plus digeste pour le Daimyo.

Sanae avança de deux pas, manière de gagner du temps pendant que son cerveau réfléchissait à toute allure à ce qu’elle allait sortir, avant de prendre la parole.

« Ce que Hyûma essaye de vous expliquer, votre honneur, c’est qu’il juge trop généreux une telle promotion au regard de son classement dans ce tournoi. Comme il vient de le souligner, alors que cette manifestation aurait dû rassembler la crème des shinobis du village, ainsi que les plus puissants représentants des clans majeurs, il n’en a rien été : il n’y a eu que peu de participation et guère de candidats gradés. La majeure partie des participants n’étaient pour la plupart que de simples aspirants. Considéré sous cet angle, il n’y a donc aucun honneur à tirer d’une seconde place dans cette rencontre.
« Par ailleurs, au regard des différents objectifs que s’était fixé Hyûma, à savoir vaincre certains rivaux en particulier, il n’y a là non plus pas de quoi se glorifier puisqu’il n’a pu se mesurer à eux. Il estime donc n’avoir rien accompli de remarquable justifiant une telle promotion et vous conjure donc d’y renoncer, car cela serait davantage une humiliation qu’une récompense à ses yeux.»

Sanae exécuta une nouvelle révérence, marquant ainsi la fin de son petit laïus. Elle espérait sincèrement être parvenue à limiter la casse et avoir réussi à faire passer l’état d’esprit et la motivation de son majordome de manière plus diplomatique.

À ses côtés, Hyûma hocha ostensiblement la tête avant de pointer sa patronne du pouce.

« Ouais, voilà, c’est exactement comme elle a dit. On fait comme ça, bonhom…
_ Hyûma !
_ ... ton honneur ? »
Shinzo Morihiko

Shinzo Morihiko


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MessageSujet: Re: Administration - Salle du Concile   Administration - Salle du Concile EmptyMar 23 Juil - 12:11

Shinzo était assis à la gauche du seigneur du Pays de Feu. Les gardes firent entrer les jeunes aspirants au signal du Daimyo.
La première remarque de l'homme fit tiquer une fois de plus Shinzo. Voici donc l'avenir de mon armée. Décidemment, ce Buniko avait des projets pour le village caché de la feuille qui ne plaisait pas vraiment au juunin.
Shinzo reporta son attention sur les jeunes gens qui étaient présents devant lui et avec lesquels il allait devoir effectuer la mission de sauver la Nidaime.

- Nous accueillons aujourd'hui Ren Uchiha, membre du clan du même nom.

Shinzo n'écouta pas le reste et observa le jeune homme. Il devait avoir une quinzaine d'année. Son physique était quelque peu malingre. Mais, il ne fallait pas oublier qu'il s'agissait d'un membre du clan Uchiha, dont l'un des membres faisait partie du Concile. Il allait donc falloir ménager la chèvre et le chou. Bref, un nid à problèmes...

- Sanae Hanaerobi, originaire de Boya et membre de la famille Hanaerobi.

Shinzo s'arrêta d'écouter et porta son regard sur la jeune demoiselle. Le juunin fut quelque peu surpris de ce qu'il avait sous les yeux. Cette jeune femme d'une vingtaine d'année n'avait, aux yeux de l'ancien samurai, aucune des qualités requises pour être une guerrière. Mais, si elle était promue, c'était qu'elle avait fait montre de certaines qualités. A Shinzo de les découvrir...

- Hyûma Gouryoku, finaliste du tournoi des champions.

Shinzo avait observé ce jeune homme pendant le tournoi. Certes, son premier adversaire n'avait pas usé de sa pleine puissance, mais le Gouryoku était quand même parvenu à vaincre un chuunin. Le juunin était même parvenu à apprendre le fin mot de l'histoire quant-au forfait de l'aspirant. Cela pouvait sembler idiot, mais il s'agissait surtout d'une affaire d'honneur. Ce que respectait énormément Shinzo. Et il ne semblait pas intéressé le moins du monde le Daimyo. Shinzo en prit note, mentalement. Voilà un atout de taille à utiliser avec parcimonie...

- Et enfin, la gagnante du tournoi des champions, originaire de Boya et combattante invaincue : Oboro Ashigaka!

Shinzo tiqua à la mention du nom de famille. Dans sa mémoire, c'était Ashikaga. L'ayant vu combattre, il savait que son apparence de princesse n'était qu'une façade. Shinzo s'avait parfaitement qu'elle avait attiré l'attention du Daimyo plus que de raison et qu'il allait être compliqué de la soustraire à la vue de cet homme politique...

- Konoha est la flamme protectrice du Pays du Feu. Et aujourd'hui, son armée vous accueille en son sein en vous reconnaissant à votre juste valeur. Je suis fier de vous appeler Soldat du Feu, fier de tous vous nommer Genin de Konoha.

Ces mots renvoyèrent immédiatement Shinzo à sa dernière promotion.

*
*    *

Shinzo avait mis son plus beau costume. En effet, il avait reçu, la veille, un message du concile. Il était convoqué à se présenter devant eux de bonne heure.
Le jeune chuunin était quelque peu anxieux. En effet, il se posait mille et une questions, ne sachant pas vraiment pourquoi il était demandé si soudainement. Il passa en revue les dernières missions. Certaines avaient été des échecs cuisants. Mais d'autres avaient été de franches réussites. Dans l'ensemble, tout s'équilibrait. Mais... Le concile pouvait tout à fait estimer qu'il pouvait mieux faire. Et, Shinzo ne pouvait le nier.
Il entra dans la salle dès qu'il fut appeler.

- Shinzo Morihiko, Chuunin de Konoha, au rapport!
- Morihiko-san, bienvenu parmi nous, commença Toshiro Uchiha. Nous t'avons convoqué afin de parler de ton dossier.

Shinzo ressentit un certain malaise. Seule une partie du concile était présente. Et, le fait que son dossier est retenu l'attention de ces personnages de haut rang n'inspirait rien de bon.

- Avant ton arrivée, nous avons beaucoup discuté avec Keiko Katagiri et Shizuko Shiketa, tes deux coéquipières, continua l'Uchiha.

Shinzo ne put retenir une crispation. Lors de la dernière mission, Keiko et lui s'étaient pris le bec sur ses décisions. Et il appréhendait un peu de savoir ce qu'elle avait bien pu dire.

- Selon ton dernier rapport et leurs propres versions des faits, il semblerait que tu es pris des risques que certains d'entre nous ont jugé inutiles, termina l'Uchiha.
- Comment justifies-tu tes décisions, demanda Yoshinori Senjago.
- Mesdames, messieurs. Lors de notre dernière mission, qui était de la simple routine aux premiers abords, nous nous sommes retrouvés confrontés à une situation critique. En tant que chef de l'unité, j'ai dû agir avec les informations que j'avais à ma disposition et selon les différentes compétences de mon équipe. Keiko Katagiri s'est opposé à mes choix. Mais en tant que soldat, elle a néanmoins suivi le plan et joué son rôle comme je l'attendais d'elle. Au final, nous avons réussi à sortir de cette situation plus qu'épineuse sans encombres. Avec le recul, et le temps de l'analyse, je m'aperçois qu'il s'agissait surtout de chance et d'un peu de compétences.
- Le referais-tu? demanda le Senjago.
- Honnêtement? J'agirais de manière plus pondérée. Mettre en danger des civils n'est jamais une bonne chose.
- Au moins es-tu capable de tirer les leçons de tes erreurs, déclara sentencieusement Seika Eichi.
- Je me dois de te dire que tes deux coéquipières t'ont pleinement soutenu. Même Keiko, compléta le Senjago.
- Avant cette mission, tu étais sur les rangs pour être promu Juunin. En lisant le rapport, nous avions quelques doutes. Mais, au vu de ce que tu viens de dire, il nous apparait que tu es capable d'apprendre. Que tu ne te reposes pas sur tes acquis, continua Toshiro Uchiha.

L'Uchiha s'arrêta et regarda chacun des membres du concile présent. L'un après l'autre, ils hochèrent imperceptiblement la tête. L'Uchiha reprit la parole.

- Shinzo Morihiko, à partir de ce jour, le Concile de Konoha te nomme juunin...


*
*    *

Shinzo revint au présent, juste à temps pour entendre l'Hanaerobi faire montre d'un courage assez intéressant en se mettant en avant devant toute l'assemblée et ce, sans réellement sourciller. Ecoutant le discours avec une certaine attention, SHinzo retint que la petite kunoichi indiquait qu'il y avait un certain nombre d'investisseurs potentiels, prêts à aider au développement de Konoha. Apparemment, cette jeune femme s'y connaissait en affaire. Elle pouvait être un atout indéniable pour réussir à prendre un peu d'indépendance vis-à-vis du Daimyo.

Et, alors qu'il s'apprêtait à prendre la parole, le Gouryoku le devança d'une demi-seconde pour sortir une énormité sans nom. Ce jeune homme venait tout simplement de refuser sa promotion en y mettant toutes les formes qu'il fallait pour finir en prison. L'Hanaerobi vola in extremis au secours du jeune blondinet en enrobant tous les arguments de Hyûma dans l'emballage qu'il fallait.
Néanmoins, redoutant la réaction viscérale du Daimyo, Shinzo prit le parti d'intervenir dès la conclusion du discours de la jeune femme discrète.

- Je comprends tout à fait ta position. Mais, avant que tu ne refuses définitivement ta nomination, je souhaite de dire une chose. Il ne s'agit pas réellement d'une promotion. Mais juste de ton intégration officielle au sein des forces de Konoha. Le Daimyo vous l'a annoncé à l'issu du tournoi. Mais, il aurait tout aussi bien pu le faire simplement, en vous envoyant un simple courrier. Il a choisi de le faire juste après le tournoi, car c'était opportunité et surtout que c'était plus simple de la faire ainsi. Maintenant, sachant cela, tu peux continuer à refuser cette... promotion, mais tu risques de stagner au niveau d'aspirant pour une éternité. Et surtout, j'ai cru comprendre que tu étais très lié à ces deux jeunes femmes. En t'obstinant, tu risques de leur porter un préjudice très important. Je peux t'en donner ma parole.

Shinzo vrilla alors son regard sur le jeune Gouryoku afin qu'il saisisse le message : il avait tout intérêt à accepter, sinon il allait le regretter amèrement.
Hyûma

Hyûma


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MessageSujet: Re: Administration - Salle du Concile   Administration - Salle du Concile EmptyMar 23 Juil - 16:32

Hyûma soutint le regard du junin sans broncher. D’un naturel simple et naïf, le jeune homme était peu perméable à la méchanceté sous toutes ses formes. Et par extension, il ne lui venait même pas à l’idée qu’il en fût autrement pour autrui. Pour lui, de prime abord, tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil. Il avait le plus grand mal à concevoir qu’autrui puisse être sciemment mauvais.
Mais ça ne voulait pas dire qu’il ne reconnaissait pas une menace directe quand on la lui fourrait sous le nez.

Ce sale type avait décidé de le faire plier en signalant qu’il s’en prendrait à Sanae et Oboro si les choses ne se passaient comme lui le voulait. Hé bien ce gros nul pouvait toujours se brosser, décida le majordome. Car comme le disait papa : il ne faut jamais céder au chantage. Jamais.

Les yeux du jeune homme flamboyèrent sous l’effet d’une brusque poussée de colère.

« Trois choses, lâcha Hyûma avant de les énumérer sur ses doigts en haussant le ton.
« Un : mon intégration "officielle" s’est faite quand j’ai signé le papelard au QG, alors viens pas essayer de brouiller les cartes avec ça. Je suis un aspirant de Konoha, donc un membre des forces du village. La preuve, c’est que j’ai déjà effectué une mission pour le village et même que j’ai pu participer au tournoi du village.
« Deux : si Konoha veut brader ses grades, grand bien lui fasse, y’a des tas de gens qui doivent courir après des promotions galvaudés juste pour le prestige. C’est pas mon cas. Et si ça doit me faire rester aspirant toute ma vie, j’m’en moque totalement ! Tout comme c’est pas parce que j’accepterai cette foutue promotion que je deviendrai balèze, c’est pas non plus parce qu’on me la refusera que ça m’empêchera de devenir fort !
« Trois : le premier qui veut se servir de ça pour causer des ennuis à ma patronne, ça sera mon poing dans la gueule. Et si c’est des types super balèze comme toi, hé ben tu peux être sûr que je deviendrai encore plus fort pour pouvoir régler moi-même toutes ces conneries !
« Enfin… Ah flûte, ça fait quatre, superzut… C’huis pas votre esclave et j’ai pas à me plier à toutes vos lubies. Tu peux proposer ou pas toutes les nominations que tu veux, mais après, celui qui a le dernier mot les concernant, c’est moi et uniquement moi ! Et peut-être un peu Sanae si elle insiste vraiment… Et encore. »

Le junin détourna le regard, blasé. Soudainement, il comprenait beaucoup mieux l’origine de l’expression « imbécile heureux ». Le jeune aspirant s’entêtait dans sa logique simplissime (mais probablement implacable, selon lui) sans se rendre compte un seul instant des ennuis qu’il pouvait bien s’attirer. Il fallait le voir pour le croire…
Mais avant que quiconque puisse réagir, ce fut Sanae qui se porta au côté de son majordome.

« Un instant, déclara Sanae d'un ton sec. Tout d’abord, sachez qu’Oboro et moi-même soutenons inconditionnellement Hyûma dans sa démarche. S'il ne s'estime pas digne de l'honneur que vous lui faîtes, mieux vaut respecter son choix. En tant qu'employeuse, je peux vous assurer que mon majordome est suffisamment idiot pour laisser ses états d'âme le tourmenter, et affecter ses performances en pleine mission aussi bien qu'au quotidien. Je vous déconseille de lui imposer ce triste sort.
_ Nous soutenons ?
_ Idiot ?
_ Tout à fait. Vous me voyez donc contrainte de maintenir moi aussi ma position sur ce sujet. Et ceci quelles que soient les conséquences... les sentences que vous pourriez envisager. Je vous avouerais tout de même être assez surprise de votre discours. Je vous remercie pour votre intervention en notre faveur, mais... je ne m'attendais pas à être utilisée comme moyen de pression pour faire chanter notre majordome, indiqua-t-elle au junin. Il s'agit d'un argument décevant.
_ En plus, je chante faux. Même Ren se débrouille mieux que moi…
_ C’est à lui seul de décider de la voie qu’il souhaite suivre. Je ne vous laisserai pas décider de ce qu’il doit en être à sa place, poursuivit la jeune femme en foudroyant ses auditeurs du regard. Pour votre information, Hyûma n’a pas et n’aura jamais la mentalité nécessaire pour pouvoir encadrer une équipe…
_ Hé, mais je… »

Sanae haussa un sourcil et le majordome préféra battre prudemment en retraite devant un regard suffisamment glacial pour faire baisser la température de la pièce de quelques degrés. Ce n’était pas le moment de l’ouvrir. En digne majordome, il se devait d’attendre que sa patronne ait terminé de discourir. Ouais. Il allait faire comme ça.

« J'estime qu'il a de nombreuses qualités qui feront de lui un excellent opérationnel, et un coéquipier appréciable dans n'importe quelle équipe, poursuivit la jeune femme toujours aussi vindicative. Vous en avez eu la preuve lors de ce tournoi. Toutefois, chef d'équipe est un poste qui ne lui correspond pas. Je vous laisse juger de ce fait par vous-mêmes: vous venez d'avoir un aperçu des piètres décisions qu'il peut prendre... lors des pires occasions. De ce fait, il ne sera probablement jamais apte à devenir chunin. Ce qui signifie que cette promotion au rang de genin sera vraisemblablement la seule à laquelle Hyûma pourra jamais prétendre. Il est donc normal qu’il souhaite quelque chose de plus marquant pour cet évènement unique.
_ Cocotte, calme-toi de suite, tu vas nous attirer des ennuis…
_ Silence. Néanmoins, j’ai une proposition qui devrait satisfaire l'ensemble des parties présentes, assura Sanae. Il vous suffit de différer cette promotion jusqu’à l’accomplissement de la mission pour laquelle vous nous avez convoqués. Puisqu’il s’agit de sauver la Kage, si nous réussissons, il n’y aura plus aucun problème.
_ Heu… commença le majordome.
_ Il n’y aura aucun problème, siffla la jeune femme.
_ Seulement si c’est balèze… »

Les sourires qui avaient accompagné la prestation du majordome s'étaient éteints depuis bien longtemps. L’Hanaerobi resta là, toujours agenouillée, les rasoirs qui lui servaient d’yeux vrillant sur place quiconque était assez fou pour soutenir son regard. Elle irradiait littéralement d’une sévérité qui donnait l’impression qu’elle mesurait bien une tête de plus qu’à son arrivé. Shinzo esquissa un sourire énigmatique avant de frapper dans ses mains, attirant l’attention de tous.

« Très bien. Voilà qui clôt donc la question. Laissez-moi donc vous exposer justement en quoi consiste plus précisément notre mission. Comme vous le savez, la Nidaime souffre d’un mal inhabituel. Nos botanistes pensent pouvoir soigner sa maladie à l’aide de plantes particulières, mais aucune ne poussent dans le village ou à proximité et aucune herboriste ne peut nous en procurer. Il y en aurait dans la plaine d’Hebi, il s’agit donc d’y aller, de les trouver et de revenir.
_ On montre une équipe pour cueillir des fleurs ?? S’étonna Hyûma. Même si c’est pour soigner la Kage, c’st la loose, quoi…
_ Des fleurs rares et précieuses dans un environnement sauvage et hostile, précisa ostensiblement le junin.
_ C’est une mission dangereuse ? Trop cool ! Ok, ça me va ! Ça sera trop la classe si on la réussit !
_ Heu… Une mission dangereuse ? C’est peut-être moi qui devrait décliner…
_ Nous partirons demain matin à l’aube, poursuivit le junin d’élite, je vous attends donc demain matin, devant les portes du village, à 6 heures, sans faute. Par ailleurs, nous ne devrions pas voyager plus d’une journée, allé et retour, donc inutile de vous charger. Nous serons revenus plus ou moins tard dans la soirée selon le temps qu’il nous faudra pour trouver cette plante et les éventuels impondérables qui pourraient survenir.
_ Du genre meute de chiens enragés ? Oboro, au secours…
_ Relax, cocotte : parle leur comme tu viens de faire et ils détaleront la queue entre les jambes.
_ Très drôle…
_ Sur ce, je ne vous retiens pas, conclut Shinzo. Mettez donc à profit cet après-midi pour vous préparer. Et n’oubliez pas : 6 heures exactement. »

Le groupe d’aspirant s’inclina prestement avant de faire demi-tour, guidé par les gardes et le chef du protocole, laissant derrière eux le junin et le Daimyo, qui avaient encore beaucoup à discuter.
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MessageSujet: Re: Administration - Salle du Concile   Administration - Salle du Concile EmptyMer 7 Aoû - 20:29

Kakouko: 8Xp
Sanae: 7Xp
Shinzo: 10Xp
Hyuma: 20Xp
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