Kumaro : Alors Hana ? Tu es satisfaite de tes capacités actuelles ? C’était le genre de phrase qui mettait tout de suite Hana mal à l’aise, et que Kumaro adorait lancer. Comment répondre à cette question ? Oui, bien sûr, Hana avait déjà acquis un niveau qu’elle n’aurait jamais imaginé atteindre du temps où elle ne rêvait de rien d’autre que d’une grasse matinée, et les progrès qu’elle avait accomplis ces derniers temps – ses séances d’entraînements nocturnes n’étaient pas du temps perdu. Mais c’était loin d’être suffisant, et elle le savait. Depuis que s’était emparée d’elle la flamme de l’ambition, Hana ne pouvait s’empêcher de se rêver plus haut. Elle voulait de la force, de la connaissance… Mais surtout, c’était du respect qu’elle voulait. Ce qui, à Konoha, revenait au même : elle avait encore beaucoup de chemin à parcourir.
Hana : Pas … vraiment…
Kumaro : Ah ? Il semblait étonné, et attendait selon toutes vraisemblances des explications de la part de Hana. La genin fixa la tasse de thé qui refroidissait dans sa main en réfléchissant à la façon dont elle pourrait bien tourner les choses.
Hana : Je suis contente du chemin qui est fait. Mais consciente du chemin qui reste…
Kumaro : Pas mal tourné, ça… Et ce chemin qui reste, il est encore long ?
Hana ne savait pas si son maître se moquait d’elle ou s’il cherchait vraiment à… à … non elle ne voyait pas d’autres raisons qui pouvaient le motiver à la bombarder de questions aussi vaines.
Hana : Je ne comprend pas pourquoi vous me parlez de ça, monsieur…
Kumaro : Je cherche juste à connaître mes élèves Hana. Rien de mal à cela, mais tu n’es pas obligée de me répondre si tu ne le souhaites pas, évidemment. Je ne cherche pas à te faire avouer quoi que ce soit !
Hana eut un petit sourire, et but une gorgée de thé pour se donner une contenance. Elle observa un moment le petit appartement croulant sous le désordre dans lequel Kumaro l’avait invité. Deux jours avant, il y avait reçu Yahei, et le lendemain, c’est Mizuki qui devait aller le voir.
Kumaro : Je voulais juste savoir… Ton but. Qu’est-ce que tu cherches à faire ?
Hana : En ce moment ou en général ?
Kumaro : En général. Je sais très bien ce que tu ce que tu essayes de faire en ce moment.
Hana : Qu'est-ce que j'essaye de faire ?
Kumaro : Tu essayes de changer de sujet et d’éviter de répondre à ma question.
Le jeune Chuunin éclata de rire et Hana se détendit un peu.
Hana : Je veux… être utile. Je veux être douée dans mon travail. L’idée de devenir instructrice me plairait énormément : je voudrais que tout le monde puisse avoir l’occasion d’apprendre à se servir du chakra.
Kumaro : Instructrice ? Tu t’en sortirais très bien, j’en suis sûr ! Mais pour ça, il va te falloir passer Chuunin. Tu penses pouvoir y arriver ?
Hana : Si je ne le pensais pas, je ne m’entraînerais pas chaque soir.
Kumaro : Hahaha ! Parfait, parfait… Je suis content de voir que tu as plus de… plus d’énergie, que dans les premiers temps… Tu sais que pour passer Chuunin, tu vas devoir réaliser de nombreuses missions ?
Hana : Je le sais.
Kumaro : Tu penses être prêtes à accomplir des missions de rang C ?
Hana : Peut-être… Je ne sais pas… Vous pensez que je le suis ? Kumaro ferma les yeux et sembla réfléchir un moment.
Kumaro : En groupe, accompagnée du reste de l’équipe, je sais que tu peux le faire. Votre travail d’équipe est parfaitement rodé, et vos capacités se complètent à merveille. Individuellement, tu manques encore de quelques bases avant que l’on te lâche seule dans la nature. Hana sembla déçue de cette réponse, et se renfrogna quelque peu. Elle semblait perdue dans ses pensées, toute occupée à faire tourner le thé dans la tasse d’un mouvement du poignet. Son maître le remarqua immédiatement et lui sourit avant d’ajouter :
Kumaro : C’est justement là où je voulais en venir. Trois techniques. J’exige de toi trois techniques. Ce sont des techniques de rang D, autant dire de la rigolade par rapport aux Démons Intérieurs, mais elles sont particulièrement utiles pour quelqu’un qui souhaite agir en extérieur, que ce soit en solo ou pas. Hana se redressa et sembla plus concentrée sur les paroles de son maître.
Hana : Lesquelles ? Quelles techniques dois-je apprendre ?
Kumaro : La première sera un véritable jeu d’enfant pour toi : la marche sur l’eau. Cela peut sembler légèrement contextuel, mais c’est le genre de carte qu’il vaut mieux avoir en permanence en main, tu comprends ? Bien… La seconde est absolument indispensable pour quelqu’un qui, comme toi, fait partie d’une équipe d’infiltration. Il s’agit du Henge, la métamorphose. Celui la est utilisé par tous, et aussi bien dans des missions d’enquête que dans des missions d’espionnage, elle aura toujours son utilité. Enfin, je veux que tu maîtrises le Bunshin, le clonage. Si tu dois te battre seule, sans Mizuki pour te protéger des mauvais coups, il te sera nécessaire d’avoir quelques atouts pour éviter … Enfin tu vois ce que je veux dire. Je sais que tu maîtrises déjà la permutation, et crois moi, c’est parfait ! Mais je ne te laisserais pas sortir seule du village sans ces trois techniques. Et ne fais pas cette tête, tu t’en sortiras très bien, et très vite.
Hana : Et quand je saurais les utiliser …
Kumaro : Je préviendrai le Hokage que tu seras en mesure de recevoir des missions d’un rang supérieur à D. Y compris en solo. Marché conclu ? Hana eut un grand sourire en se levant.
Hana : Marche conclu. La jeune Uchiha salua son maître et quitta son appartement. Descendant la volée de marches qui la conduit à la rue, elle se prit à siffloter. Elle se sentait ravie, et l’humiliation qu’elle avait ressenti sous les reproches de Kumaro s’étaient complètement envolés. Jamais elle ne s’était sentie aussi proche de ses objectifs et lui semblait presque qu’il n’y avait rien d’autre entre elle et se promotion au grande de Chuunin qu’une poignée de techniques dont elle ne ferait qu’un bouchée. Ce n’était évidemment pas vrai, et elle aurait encore beaucoup de route à parcourir avant que les autorités du village ne la remarquent enfin, mais l’adolescente se sentait planer sur un petit nuage, et n’avait aucune envie d’en redescendre. Hana se dirigea à grand pas vers le parc du village. Là, elle pourrait trouver un coin isolé où s’entraîner, et elle pourrait utiliser l’étang pour apprendre à marcher sur l’eau. Marcher sur l’eau ! Rien que l’idée l’amusait.
Lorsque Hana parvint enfin aux abords de l’étang, il devait être environ deux heures de l’après midi. Le printemps était là, et le temps qu’il amenait était exceptionnellement doux et chaud. Un temps parfait, donc, pour tomber quelques fois dans l’eau… Elle avait entendu dire que la marche sur l’eau était une techniques particulièrement ardue à apprendre pour un débutant qui ne gérait que très mal son chakra. Il fallait en effet envoyer dans les pieds des doses savamment équilibrées de chakra pour parvenir à se maintenir en équilibre sur la surface changeante du liquide. Heureusement pour elle, Hana n’était pas une débutant en matière de contrôle de chakra. En tant qu’adepte du genjutsu, elle était même parfaitement habituée à gérer ses dépenses en énergie à une échelle microscopique tant cette discipline demandait une rigueur mentale sans faille. De nombreux manieurs de genjutsu, d’ailleurs, aimaient blaguer en racontant que le ninjutsu et taijutsu étaient des disciplines de sauvage ou de barbare. C’était évidemment faux, et rares étaient ceux qui y croyaient vraiment, mais le fait restait que le genjutsu demandait une maîtrise plus précise dès les techniques de base qui composaient cet art. Aussi, c’est confiante que Hana retira ses chaussures et mit les pieds dans l’eau. Elle frissonna lorsque sa peau nue s’enfonça de quelques centimètres sous la surface puis, prenant une inspiration, elle se lança.
De ce premier essai, Hana put conclure plusieurs choses. La première, et la plus importante, c’est que même si la technique n’était pas dure à apprendre, elle s’était légèrement surestimée. La seconde, c’est qu’elle aurait du retirer quelques vêtements supplémentaires : elle perdit immédiatement l’équilibre et s’étala de tout son long dans l’eau bouseuse. Toussant et crachant, elle se redressa en regardant d’un air noir sa tunique trempée. Elle jura à voix haute, et s’empressa de faire un nouvel essai. Là encore, elle perdit à nouveau l’équilibre.
Au fur et à mesure que s’avançait l’après midi, ses tentatives devinrent moins calamiteuses. Elle parvenait à rester droite, l’eau jusqu’aux chevilles, agitant les bras pour rester à la verticale, mais au moins, elle ne s’aplatissait plus dans l’eau comme auparavant. « Si c’est ça la technique facile, je serais morte avant d’avoir pu sortir ma deuxième virgule ! », songea l’Uchiha. Elle faisait référence à la pupille héréditaire dont elle attendait de pied ferme la maturation depuis que, quelques mois auparavant, elle avait été en mesure d’en utiliser la première forme. Elle secoua la tête pour chasser cette pensée de son esprit : elle devait se concentrer sur ce qu’elle faisait.
Le soleil commençait à disparaître derrière les arbres du parc Seibutsu lorsque Hana parvint enfin à maîtriser la marche sur l’eau. Excitée et ravie, elle fit quelques pas de danse à la surface de l’étang avant de retourner s’allonger dans l’herbe chauffée par le soleil. Elle avait dépensée beaucoup de chakra cette après midi là, et ses bras et ses jambes la tiraient, mais elle était satisfaite. La journée n’avait pas été perdue. Elle fut tentée un moment de se laisser aller dans l’herbe et s’endormir un moment, mais elle se força à se lever. Elle devait rentrer chez elle. Là, elle mangerait un morceau, se reposerait une heure ou deux, et elle reprendrait l’entraînement dans la soirée. Fourbue mais motivée, elle descendit vers le quartier Uchiha en sifflotant.
***
Hana : Yahei ! Yahei ! Allez ramène toi ! J’ai besoin de toi ! Consciente de déranger tout le quartier, Hana n’arrêta pas pour autant de tambouriner contre la porte de chêne de la maison de son camarade.
Hana : Allez ! Tu m’as promis de m’aider ce soir ! C’était vrai : alors qu’elle rentrait chez elle après son entrainement, elle avait croisé Yahei qui flânait dans le village, et ce dernier lui avait proposé son aide lorsqu’il avait appris que Hana comptait étudier la métamorphose au cours de la soirée. Voyant que le jeune Aburame ne sortait pas, Hana recula de quelques pas et contempla la façade d’un air frustré. Elle s’apprêtait à partir lorsque le panneau s’entrebâilla enfin. Yahei, un morceau de pain coincé entre les dents sorti la tête et marmonna quelque chose qui ressemblait plus ou moins à un « J’arrive », avant de rentrer. Quelques minutes plus tard, il sortait enfin de chez lui en boutonnant les dernières attaches de son manteau.
Yahei : Désolé, j’ai pas vu l’heure.
Hana : J’ai vu ça oui…
Yahei : Oh ça va hein, c’est pas la mort…
Hana : J’ai jamais dis que c’était la mort…Elle s’accorda quelques minutes de bouderie pour faire bonne mesure, et ils restèrent silencieux le temps de rejoindre le terrain vague où ils s‘étaient déjà entrainé avec Kumaro.
Yahei : Bon, le Henge, c’est ça ? Hana fit un signe de tête.
Yahei : Je ne suis pas le prof, hein, donc je ne garantis rien sur les conseils que je vais te donner… Mais j’arrive à le faire donc… Ca ne peux pas te faire de mal de… enfin tu me comprends !
Hana : A peu près…
Yahei : Bref ! La première chose à faire, tu t’en doutes, c’est de matérialiser mentalement très précisément ce en quoi tu veux te transformer. Il faut agir sur tous les facteurs : l’apparence, mais aussi la taille, la voix, l’odeur… Tous ces détails sont importants. Il se tut un instant pour laisser à Hana le temps de se concentrer.
Yahei : Ensuite, il faut répartir son chakra également dans l’intégralité de son corps, de ses orteils à ses cheveux. Ca peut prendre un instant… Je te laisse faire, vas-y. Hana ferma les yeux et se détendit. Elle accueilli avec plaisir l’habituelle sensation de calme et de sérénité qui l’habitait lorsqu’elle réalisait cet exercice. C’était vraiment une sensation unique, comme si l’intérieur de son corps n’était rien d’autre qu’une flamme qui dégageait une chaleur à la fois douce et apaisante.
Yahei : Et maintenant... Quand tu te sentiras prête… Essaye ! Essaye de changer la forme de la carapace de chakra qui t’entoure pour changer ton apparence. Hana patienta quelques instants encore sans rien faire puis, contractant soudain ses muscles, elle essaya. Yahei éclata d’un grand rire.
Yahei : Pas mal ! Pas vraiment discret mais pas mal…En le regardant se moquer d’elle aussi ouvertement, Hana regretta de ne pas avoir apporté un miroir. Au moins aurait-elle pu, elle aussi, rire un peu…
Yahei : C’était fait exprès, le sourcil jaune ?
Hana : Rigole, rigole, au moins j’ai réussi à me transformer du premier coup !
Yahei : C’est vrai, mais ton truc est tellement moche que je ne sais pas si tu voulais être un homme ou une femme…
Hana : Je… J’hésitais entre deux apparences…
Yahei : Ah ben ça explique pas mal de chose… Allez, réessaye et concentre toi mieux ! Et choisis UNE apparence, par pitié.
Cette fois, Hana renonça à imaginer une apparence fictive. Elle chercha rapidement un visage connu qu’elle pourrait imiter, et, sans trop savoir pourquoi, c’est celui du Shodaime Hokage qui lui vint en tête. Se concentrant de toutes ses forces, elle tenta à nouveau une métamorphose. La jeune Uchiha attendit que le rire de Yahei résonne dans ses oreilles, mais il ne se moqua pas d’elle.
Yahei : Hé ! Pas mal ! Je veux dire : pas mal du tout ! C’est l’Hokage ?
Hana : Oui…
Yahei : Dis donc, tu vois grand…
Hana : C’est le premier visage qui m’est venu en tête…
Yahei : Ne le dis pas à Mizuki, elle se vexerait. En tout cas pas mal… A quelques détails près. Les cheveux sont trop sombres, les yeux aussi… Et elle a le nez plus fin… Oh, et elle est plus grande que toi !
Hana : Et mon sourcil ? Toujours jaune ?
Yahei : Ton sourcil est parfait ! Enfin, aussi parfait qu’un sourcil peut l’être, hein…
Hana : Tu penses que … c’est bon ?
Yahei : Bon ? T’es sourde ou quoi ? Y a encore plein de détails à régler ! Aller, on recommence. ***
Cela faisait longtemps que Hana Uchiha n’avait pas dormi aussi bien. Elle s’étira lourdement en s’éveillant et jeta un œil par la fenêtre. Le soleil était haut. Très haut. Elle soupira en murmurant : « Bah… j’en avais besoin », avant de se lever. Hana enfila sa tunique de cuir, la première qu’elle avait eu et qui, à présent usée de partout, lui servait pour les entrainements. Elle renonça également à passer son bandeau autour de son front, désireuse de laisser ses cheveux s’agiter dans le vent. Son emblème de Konoha irait à la cuisse.
Le cerveau encore un peu endormi, elle descendit de sa chambre et avala un morceau en vitesse. Ses parents ne semblaient pas être dans le coin. Hana se souvenait bien de les avoir entendu dire qu’ils voulaient rencontrer le chef des Uchiha, mais elle n’était plus sûre de la date. « De toutes manières, ils sont grands, ils s’en sortiront bien sans moi… Et moi, j’ai une technique à apprendre ! ».
Le clonage. Depuis le temps qu’elle en avait entendu parler, Hana avait toujours voulu apprendre à le faire, mais n’en avait jamais pris le temps. Evidemment, la technique ne consistait qu’à produire un double fantoche, sans existence ni pouvoir, mais quand même, l’idée de pouvoir créer un double d’elle même l’enthousiasmait au plus haut point ! La seule question était : où allait-elle pouvoir s’entraîner. Elle songea un moment à retourner sur le terrain vague mais, à cette heure de la journée, il y aurait du passage là bas, et elle ne tenait pas vraiment à se ridiculiser devant les passants. Aussi se décida-t-elle à retourner au parc : c’était là qu’elle trouverait le calme et l’intimité qui lui étaient nécessaires.
Hana sortit de chez elle et se mit à marcher. Elle croisa deux hommes occupés à coller sur le mur une affiche représentant un ouvrier des chantiers à bois, un mineur et un shinobi arme au poing. Au dessus d’eux, en noir, était inscrit « Et vous, qu’est-ce que vous faites pour Konoha ? ». Hana n’y prêta pas vraiment attention. Depuis la nomination du Shodaime, ce genre d’affiche s’était multiplié. Il s’agissait d’appel au don. L’idée de souscrire aux « Bons du Feu » trotta dans la tête de Hana jusqu’à ce qu’elle arrive au parc.
« Pourquoi pas après tout ? Je ne suis pas riche, mais une poignée de ryos, même symbolique, le village ne crachera pas dessus… J’irais me renseigner à l’occasion… »
La jeune Uchiha s’installa au même endroit où, la veille, elle avait perfectionné sa marche sur l’eau. L’endroit étant à la fois ensoleillé, et abrité des regards et du vent par une haie, il était parfait pour s’entraîner. Hana se mit au travail. Le Bunshin n’était en son essence pas si différent du Henge, mis à part que, là où la métamorphose créait une sculpture de chakra qui prenait le pied sur sa propre forme, le Bunshin cherchait à désynchroniser ces deux formes. Joignant les mains pour composer les signes, Hana essaya. Elle commença, comme à son habitude, par se laisser envahir par le chakra avant de libérer cette force d’un seul coup. Il y eut un craquement sonore, et une silhouette apparut à côté d’elle. Mais si elle avait effectivement réussi à créer un clone, ce dernier était chétif, et intégralement gris…
« Autant dire, inutile », résuma-t-elle à haute voix.
La Bunshin était, là encore, une de ces techniques que Kumaro appelait « en trois succès ». La premier succès était théorique : d’apparence simple, les élèves pensaient tout de suite avoir compris comment utiliser la technique, et étaient persuadés d’y arriver avant même de commencer. Le second succès – que Hana n’allait pas tarder à obtenir – consistait à réussir à réaliser la technique mais d’une façon absolument inutilisable en plein combat. Hana y parvint en milieu d’après midi : les clones qu’elle arrivait à produire étaient à présents assez fidèles et ressemblant, mais les produire lui demandait encore trop de concentration, ce qui rendait la technique encore trop dangereuse à utiliser en situation réelle de combat. Mais Hana ne lâcha pas. Le « troisième succès » était le bon, et, elle le savait, elle en était proche. Avec un hochement de tête, elle se remit au travail.
***
Kumaro : Alors comme ça c’est bon ? Tu as fais vite je suis impressionné.
Hana : Merci.
Kumaro : Je ne vois maintenant plus rien qui m’empêcherait de faire en sorte de t’attribuer des missions de rang C. Je sais que je t’ai déjà posé la question mais, t’en sens-tu prête ?
Hana : J’ai attendu ça… très longtemps. Oui, je me sens prête.
Kumaro : Parfait ! Au fait, je peux te poser une dernière question ? Comment se fait-il que la jeune fille qui ne s’intéressait à rien, ne s’entraînait jamais et râlait à la moindre perspective de mission soit devenue ce que tu es devenue aujourd’hui ?
Hana éclata de rire.
Hana : Les choses étaient différentes ! Je n’avais pas encore compris la situation.
Kumaro : Quelle situation ?
Hana : Je suis au service de Konoha.