« D’où je viens ? Vous voulez vraiment connaître mon histoire ? Elle n’a rien de très intéressante, vous savez… Mais puisque-vous y tenez.

Tous commença il y a 16 ans de cela… »

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Dans un petit village du pays du feu, des cris d’enfants retentirent. Les premiers cris d’un nouveau né.

« Eh oui, ce bébé c’était moi, vous vous attendiez à qui, au Daimyo du feu ? » dit-il, un sourire aux lèvres avant de reprendre.

Mes parents étaient des gens ordinaires, enfin, avec quelques particularités quand même. Après tous, mon père était un acteur de Kabuki, il était reconnu par son village comme un excellent acteur d’ailleurs, mais que vaut l’avis d’un petit village après tous ?

Bref, pour en revenir à ce qui nous intéresse réellement, j’ai grandis entouré de mes parents, ma mère s’occupant bien de moi tandis que mon père travaillait dur au sein de la troupe de Kabuki de mon village.

« Quoi, le nom de mon village ? Je vous l’ai dis, ce n’est qu’un petit village, mais si vous y tenez réellement, il se nomme Tsuma, satisfait ? Bien donc, où en étais-je ? Ah oui… »

Ils tâchaient de se renouveler régulièrement, afin de toujours présenter quelque chose de nouveau aux habitants, que jamais la lassitude ne s’installe au sein de notre village. Oui, il était passionné par son métier.

De son côté, ma mère m’élevait tant bien que mal, et presque seule, mais elle n’était pas triste. Autant que je puisse m’en souvenir, elle était heureuse de m’avoir, heureuse que mon père soit à ce point passionné par son métier.

Bref, vous l’avez compris, ma vie était bien tranquille. Cela ne dura que quelques années, malheureusement. Ma mère est morte des suites d’une maladie alors que je n’avais que 6 ans. Mon père a fait ce qu’il a pu pour empêcher cela, mais de ce qu’il m’a expliqué, le guérisseur du village ne put rien faire pour la sauver, malheureusement.

Enfin, quoi qu’il en soit, ce fut comme un déchirement et mon père pris la décision de partir. De quitter ce village qui lui rappelait trop sa femme. De voyager. Il eut l’idée de proposer aux membres de sa troupe de l’accompagner, de devenir une troupe de Kabuki itinérante, de découvrir ainsi le monde et de faire découvrir leur art, leur talent. Après tous, s’ils étaient appreciés dans leur village, pourquoi ne le seraient-ils pas dans d’autres villages ? Voir dans d’autres villes ? La proposition ne fut pas acceptée de tous – ce n’est pas réellement étonnant – mais plusieurs acceptèrent néanmoins de le suivre.

C’est ainsi que la troupe de Kabuki « Toturi » vit le jour.

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« Si vous me demandez mon avis, mon père a bien fait de partir sur les routes. Bien sûr, à l’époque, mon avis était tout autre, mais les choses ont bien changées depuis.

A l’époque, je n’avais que 6 ans, je venais de perdre ma mère – je me souviens d’ailleurs que mon père m’avait expliqué qu’elle avait du partir et qu’elle ne pourrait malheureusement pas revenir, qu’elle était en voyage loin d’ici. Bref, une histoire qu’on raconte aux enfants qu’on juge trop jeune pour admettre la vérité, ou la comprendre.

J’ai beaucoup pleuré à l’époque. En plus d’avoir perdu ma mère, je quittais aussi mes amis, le lieu où j’avais grandis. Ce n’est pas facile quand on est aussi jeune.

Enfin, là je m’égare, reprenons donc… »

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La troupe de Kabuki de mon père se fit un nom parmi les autres troupes qu’il pouvait exister dans les villages avoisinants. Bien sûr, il ne s’agissait, et de loin, pas de la plus célèbre troupe, mais sa renommée se développait gentiment et on voyageait de village en village, vivant des Ryos que l’ont récupérait après chaque représentation.

Parfois, on restait dans un lieu pour donner plusieurs représentations. Parfois même certains demandaient à rejoindre la troupe. Leur demande était acceptée, en général, et le voyage reprenait avec de nouveaux acteurs.

« Mon père me destinait d’ailleurs à devenir acteur à l’époque. Il me disait souvent que je deviendrais un grand acteur, comme lui. Et c’était un peu mon rêve, d’ailleurs. Qui aurait pu se douter que je finirai finalement Shinobi ? »

De mon côté, pendant que la troupe voyageait et donnait des représentations, je m’exerçais au Kabuki de mon côté, encouragé par les membres de la troupe, mais sans ami de mon âge. Comment pouvais-je me faire des amis alors que l’ont était continuellement en voyage.

Malgré tous, je n’étais pas malheureux. J’étais avec mon père, des amis, certes souvent plus âgés, beaucoup plus âgés, mais des amis quand même. Ils étaient même plus que des amis, ils étaient ma famille.


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« Oui, oui, je sais, vous êtes impatient, vous vous demandez comment j’ai pu arriver à Konoha alors que ma vie semblait toute tracée. J’y viens, j’y viens ! Un peu de patience voyons ! »

Cette vie ne dura qu’un temps, comme vous vous en doutez. Tous bascula réellement alors que j’étais âgé de 13 ans. Mon père me permettait déjà, de temps à autre, de participer à certaines pièces de Kabuki, mais je n’étais que novice dans le domaine comparé au reste de la troupe, on me limitait donc à de petits rôles, pour le moment. Cela me permettait déjà de me faire la main.

Je connaissais par cœur le répertoire de pièce de Kabuki de la troupe, aussi, il n’était pas rare que, lorsque je n’étais pas sollicité pour l’une d’elle, je décide d’aller faire un tour dans les environs du théâtre, voir du village après tous. J’étais jeune, un peu aventureux et très insouciant à l’époque.

Ce fut lors d’une de ses escapade aux abords d’un village, lors d’une représentation nocturne, que j’eus la malchance de croiser quelques petit brigands discutant au coin d’un feu, un peu à l’écart du village. Ils parlaient de leurs derniers méfaits, et de leurs méfaits à venir.

Ils venaient d’attaquer une caravane, ce qui devait leur avoir rapporté gros d’après ce qu’ils disaient, et comptaient bien remettre cela demain. Je savais que cela signifiait que notre troupe risquait d’être prise pour cible. Il fallait que je les préviennes et je fis donc demi-tour pour retourner au village.

Une fichue branche, un craquement et un petit « oups » suffit à me trahir.

« Comme vous pouvez le voir, je n’étais pas vraiment doué pour la discrétion à l’époque ! »

Les brigands se lancèrent à ma poursuite. Ils étaient plus rapide que moi, mieux entraîné aussi. Ils parvinrent à me rattraper et alors que je tentais de bafouiller quelques suppliques pour leur demander de m’épargner, ce ne fut pas des mots, mais du feu qui sorti de ma bouche. Oui, du feu.

Cette démonstration, qui en brûla un d’ailleurs, suffit à les faire fuir – ils ne devaient pas être très expérimentés, heureusement pour moi car je n’aurai certainement pas pu y survivre autrement.

Quoi qu’il en soit, cela eut quelques effets secondaires fâcheux… Comprendre par là que les flammes avaient atteint également la végétation alentours et que le feu commença à prendre dans les arbres et à se rapprocher dangereusement du village – nous n’étions guère loin de celui-ci lorsque cet événement arriva après tous.

Rapidement, le branle-bas de combat fut sonné au village et il s’organisa pour éteindre les flammes. Ils y parvinrent sans que cela ne fasse la moindre victime, heureusement, et peu de dommage matériel finalement.

En pleure, et encore terrorisé, je cachai alors la vérité à tous le monde. A savoir, que j’avais déclenché cet incendie, par accident, mais c’était de ma faute tous de même. À tous le monde, sauf à mon père. Je décidai de lui confier ce qui était arrivé, parce que je savais que lui saurai peut-être quoi faire… Et parce que je n’avais personne d’autre vers qui me tourner réellement.

Si j’expliquais aux habitants du village dans lequel nous étions que j’avais déclenché ce feu, même par accident, cela ternirait la réputation de la troupe, et peut-être même l’empêcherai donner des représentations à certains endroits, voir pire…

Si je le disais aux autres membres de la troupe, le comprendrait-il seulement ? Moi-même, je ne comprenais pas ce qu’il venait de se passer, alors eux ?

Au final, mon père ne me jugerai pas, enfin, je l’espérais, et peut-être saurait-il m’expliquer ? Et si je ne le disais à personne, et que les brigands décidaient d’attaquer la prochaine caravane – nous, donc – malgré tous, je savais que nous risquions de mourir.

Je n’avais pas réellement le choix, en somme.

Bref, mon père m’écouta et me fit part de quelques rumeurs qu’il avait entendues. Des rumeurs transportées par quelques marchands ambulants que l’ont croisaient souvent, ainsi que par des personnes croisées dans quelques auberges. Une énergie nommée « Chakra » avait été découverte et permettrait des prouesses inimaginables, tel que cracher du feu, justement.

Les rumeurs parlaient aussi d’un village accueillant les gens disposant de cette énergie pour les réunir, et servir le Daimyo du pays du feu.

« La suite n’est pas très compliquée à deviner. Ils ont fait escale dans le village de Konoha et m’y ont laissé, après s’être assuré que j’aurai tous ce qu’il faudrait pour survivre ici.

Ils ne pouvaient pas rester, ils sont une troupe itinérante de Kabuki après tous… Ils devaient continuer leur voyage. Mon père me promit de repasser régulièrement pour s’assurer que tout irait bien. J’étais un peu triste, mais je comprenais également pourquoi je devais reste ici : à la fois pour le bien de ceux auxquels je tenais, et pour mon propre bien.

J’ai, comme d’autre, un don pour utiliser le Chakra. Il faut que j’apprenne à m’en servir du mieux possible pour aider les autres.

Et franchement, je ne regrette finalement pas ce qu’il s’est passé, on a une vie plutôt intéressante en tant que Shinobi. Vous ne trouvez pas ? »