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 [Présentation] - Nobuto Miura

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Nobuto Miura

Nobuto Miura


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MessageSujet: [Présentation] - Nobuto Miura   [Présentation] - Nobuto Miura EmptyVen 28 Déc - 0:44

Choisir sa DestinéeJe suis un aspirant ninja.


Choisir sa FactionJe suis originaire de Mizu no Kuni.


Choisir son Nindo Ma voie principale est le Taijutsu, ma voie secondaire est le Ninjutsu, ma voie de soutien est le Ninjutsu non-élémentaire


Créer son Personnage
Je m’appelle Nobuto Miura. Je suis un homme et j’ai 17 ans. Je suis devenu ce que je suis parce que c’était sûrement ce à quoi j’étais destiné.


Chapitre 1

Autant que je me souvienne, j’ai toujours été bercé par le bruit des vagues. Mes premiers pas je les ai faits sur le sable ou sur le pont du navire familial. Je suis issu d’une famille de pêcheurs de classe moyenne. Nous avons toujours vécu simplement dans le hameau de notre petite île. La vie en communauté avec les autres habitants du village était des plus agréables ; l’entraide était le mot d’ordre. Lorsque le navire de tel ou tel pêcheur était endommagé, chacun apportait son soutien, des pièces, du bois ou des voiles de rechange. La vie sur notre ilot était bien réglée ; chaque semaine une partie des pêcheurs se rendaient sur l’île principale de Mizu no Kuni afin d’y vendre les marchandises qu’ils avaient amassées ; poissons algues, coquillages, sable, voire parfois des outils qu’ils fabriquaient eux-mêmes tels que des filets, des planches de bois prêtes à l’assemblage. Ils revenaient ensuite avec des denrées qu’ils ne pouvaient se procurer seuls tels que certains légumes, ou de la viande lorsque leurs moyens le permettaient.
En effet, le climat dur de cette région rendait les cultures compliquées, seules quelques plantations de légumes parvenaient à survivre aux aléas climatiques de notre île, d’où le besoin que nous avions d’importer ces denrées. C’est pourquoi il arrivait parfois que la faim se fasse ressentir lors de périodes où le temps était moins clément. J’ai très vite été habitué aux privations, à une existence parfois frugale, mais l’atmosphère de bonheur et de camaraderie qui régnait autour de moi rendait tout ceci supportable. J’ai aussi très vite appris à redouter les colères de la mer, qui se prenait parfois à se déchaîner sur nos côtes, à emporter nos navires ou détruire nos récoltes. Vivre à côté de cet élément instable m’a enseigné la prudence, et j’ai très vite compris qu’il ne fallait présumer de rien.
En outre, dès que j’ai atteint l’âge de onze ans, j’ai été enrôlé sur navire de mon père, composé de quelques autres hommes. Il nous arrivait de partir pendant plusieurs jours à voguer sur ces flots instables. Toutefois en général, nous restions à proximité des côtes car nous savions pertinemment à quel point l’océan était traître en haute mer, et les récits qu’on nous rapportait de l’île principale nous dissuadaient de nous aventurer trop loin car selon les rumeurs des équipages sans foi ni loi écumaient ces eaux. La prudence était donc de mise. Toutes les années que j’ai passées sur le navire familial m’ont aidé à me forger un corps relativement musclé de par les travaux incessants qu’on l’on se devait d’accomplir à bord ; hisser les voiles, grimper en haut du gréement, remonter des quantités importantes de poisson… Je n’avais guère le temps de me reposer entre toutes ces tâches mais je n’ai jamais souhaité changer d’existence. Tout ceci me convenait.
Ce n’était pas le cas de mes géniteurs, vieillis prématurément par cette existence. Ils n’avaient pas ma vitalité et souhaitaient se retirer depuis longtemps. J’avais sûrement quinze ou seize ans lorsqu’ils m’apprirent que cela faisait en effet quelques années qu’ils mettaient de côté ce qu’ils pouvaient afin de s’en aller. Ils n’étaient pas les seuls. Notre hameau, m’expliquèrent-ils, n’était pas assez fourni en habitants pour continuer à vivre aussi isolé. La construction du village caché de Kiri semblait une aubaine pour eux, et tous prévoyaient d’émigrer avant la fin de l’année. Ils mettraient leurs compétences de marins au service cette nouvelle communauté qui se formaient, mais n’auraient pas à fournir les mêmes efforts intenses qu’aujourd’hui, car ce nouveau village était apparemment bien mieux développé. Moi-même je n’étais pas contre un peu de repos, je n’émis donc aucune objection.
Toutefois cela ne devait pas se passer aussi facilement.

Chapitre 2

Un jour que je voguais seul, assis dans un petit navire de pêche, je fus intrigué par un bâtiment autrement plus grand qui se profilait à l’horizon. Au début je n’y prêtais guère d’attention. Ce ne fut que lorsque son équipage fut à portée de mes yeux que je compris qu’il s’agissait en réalité d’un navire pirate. On ne va pas se mentir, j’ai paniqué. Ma première pensée fut pour toutes les histoires que j’avais entendues à leur sujet et qui me revinrent en tête ; ils enrôlaient de force les marins qu’ils croisaient (si le marin en question était chanceux), ou le tuaient purement et simplement. Ma seconde pensée était pour mes parents qui ne me reverraient peut-être plus jamais. Ma troisième pensée fut pour cet aviron qui ne ramait pas assez vite et pas dans le bon sens. Je m’escrimais à manier ce qui dans ma main ressemblait maintenant plus à un tronc d’arbre qu’à une pagaie. La panique que j’ai ressentie à ce moment-là explique peut-être mon manque d’efficacité, toujours est-il que j’étais totalement dérouté. Ma quatrième pensée fut sûrement pour ce projectile qui m’atteint en plein crâne. Je sombrais.

Je ne sais combien de temps plus tard, mais je finis par me réveiller. Après quelques instants d’analyse de ma situation, je finis par comprendre que j’avais les mains liées dans le dos, et que je me trouvais certainement dans ce qui tenait lieu de cale. Quelques rayons de lumières filtraient à travers les panneaux fermés. Le doux balancement du navire sur les flots tranchait avec ces cris, en haut, sur le pont. On beuglait des ordres. Ordres que je comprenais puisqu’ils étaient sensiblement les mêmes que ceux que l’on donnait à bord du navire familial. De nouveau je me mis à paniquer, mais cette fois-ci, je me fis violence pour conserver mon calme après m’être laissé aller quelques secondes. Mon expérience précédente m’avait appris que dans ce genre de situation, garder son sang-froid était sûrement le plus important.
Un fût de bois roula près de moi, suivi de quelques autres. Du tillac un nouveau cri s’éleva, le second donnait ses ordres : « Du bruit en bas ! Allez m’arrimer ces barils avant qu’ça casse. » Pas le temps de réfléchir à une stratégie. Quelqu’un allait redescendre et découvrir que je m’étais éveillé. Tandis que les panneaux de calle s’ouvraient, je songeais un instant à essayer de feinter la personne qui descendait en feignant de dormir, mais ce serait prolonger mon calvaire. Autant jouer franc-jeu, directement. J’examinais en quelques secondes mes possibilités : me battre avec lui ? La meilleure solution pour mon amour-propre, mais avec mes mains liées je n’avais aucune chance. Demander des explications en espérant qu’il daignerait m’accorder une once d’attention ? Le plus envisageable. Je soupirai et m’apprêtai à prendre la parole avant qu’un pirate robuste et édenté ne darde son regard sur moi et m’apostrophe : « Alors t’es réveillé ? » Cette phrase à priori sans sous-entendu négatif était en inadéquation avec le sourire mauvais qui découvrait sa dentition clairsemée. Je ne répondis pas immédiatement, il en profita pour enchaîner : « Bah tu vas t’rendre utile alors. » Il dégaina une courte lame et je craignis un instant qu’il ne s’en serve pour me tuer ou quoique ce soit, puis je compris que si ce qu’il avait voulu faire je ne serais déjà plus là pour me le demander. Effectivement, il se plaça dans mon dos, défis mes liens. « Joue pas au con parce que t’as les mains libre. Aide-moi à arrimer ces barils et en vitesse. » J’opinais dans un premier temps, quelque peu impressionné et sonné par cette nouvelle situation qui s’imposait à moi. En moins de quelques instants, j’avais perdu tous mes repères, je ne savais plus quel jour on était, où l’on se trouvait, et ce qu’était devenue ma famille et ce qui, à moi, allait m’arriver. Je le suivis donc docilement. L’arrimage, ça me connaissait. J’ai souvent eu à réaliser ce genre d’opérations à bord des vaisseaux à destination de l’île principale de Mizu no Kuni. Alors que j’accomplissais ma besogne, je reprenais peu à peu mes esprits. Petit, j’avais toujours démontré une impressionnante faculté d’adaptation. Et je compris en jetant à un coup d’œil à cet homme armé, de toute évidence plus fort que moi, et en prêtant une oreille attentive aux cris qui venaient du pont et qui dénotaient de la taille de l’équipage, que l’adaptation était la seule option qui s’offrait à moi. Rester tranquille et ne pas provoquer ces hommes qui n’hésiteraient sûrement pas un instant à me jeter par-dessus bord était la seule chance de pouvoir m’échapper un jour et de retrouver ma famille.
J’allais devoir être sociable si je voulais survivre longtemps ici, c’est pourquoi je décidai de faire un effort, mettant de côté mon ressentiment et ma colère :

« Moi, c’est Nobuto. Tu peux m’dire où je suis là ? »

Le pirate cessa un instant sa besogne, tourna son regard vers moi, il sembla hésiter quelques secondes avant de me répondre qu’il s’appelait Imano et qu’on se trouvait toujours dans le territoire marin du pays de l’Eau. Cette réponse me rassura quelque peu, on se trouvait toujours dans des eaux qui m’étaient connues, c’était un point positif.

« J’suis resté évanoui combien de temps ? »

Quelques heures, me répondit-il sans entrain. Il semblait peu disposé à faire la conversation. Moi non plus, mais je n’avais guère le choix, je devais glaner un maximum d’informations et m’assurer de ma situation avant de tenter quoique ce soit. Je restai un moment sans rien dire, songeant à ce qu’Imano pourrait me révéler d’intéressant. Je terminai d’arrimer le dernier baril alors qu’il gravissait les escaliers qui le mèneraient jusqu'au pont. J’inspirai profondément et me décidai à le suivre. Je posai enfin mon pied droit sur le pont lorsqu’une question me vint à l’esprit :

« On va où en fait ? »

Il pourrait se révéler intéressant de savoir où l’on allait accoster, si on se trouvait non loin d’une île que je connaissais, peut-être réussirais-je à rallier un village, ou n’importe quel hameau. Je n’obtins en revanche pas la réponse à laquelle je m’attendais. Il fit volte-face d’un coup sec, me dévisagea des pieds à la tête et me cracha que je posais vraiment trop de questions. Mon sang ne fit qu’un tour :

« Hein ? Je pose trop de questions ? Moi, je pose trop de questions ? »

J’étais remarquablement tendu, il devait le sentir car il se raidit lui aussi et se posta en face de moi, prêt à en découdre. Je m’étais fait enlever sans avoir mon mot à dire, enrôlé de force sur un navire pirate, et cet imbécile avait l’audace de lui dire que je posais trop de questions ? Toute prudence envolée, je laissai libre cours à ma colère. Avec une rapidité et une force que je ne soupçonnais pas, mon poing partit en direction de son visage, rencontra violemment son nez. Le sang jaillit en même temps qu’un cri montait de sa gorge. Les autres pirates cessèrent un instant leurs activités, alléchés à la perspective de cette bagarre. La riposte d’Imano ne se fit d’ailleurs pas attendre, il m’envoya une volée de coups de poings. Je réussis à en parer quelques uns mais l’un d’eux m’atteint violemment à la mâchoire, je tombai au sol. Imano me rejoignit, s’asseyant à califourchon sur moi, continua de faire pleuvoir les coups sur moi. Je tâchai d’en donner aussi de mon côté mais ma position précaire rendait cela difficile. Une frappe plus violente que les autres me précipita de nouveau dans les ténèbres.

Je me réveillai dans une nouvelle pièce. L’air marin pénétrait à travers plusieurs hublots ouverts. La lumière qui en jaillissait me permit rapidement de distinguer les différents éléments qui la caractérisaient. De nombreux meubles bas d’un bois sombre étaient disposés à travers la pièce. Sur certains trônaient des instruments de navigation, et tas d’autres choses qui ne m’intéressaient guère. Je décidai de stopper mon examen de la pièce car au fond je n’en n’avais cure. Mon regard se posa en face de moi. Un homme accoudé à son bureau de bois massif me regardait un sourie mauvais à la figure, sûrement le capitaine. Je sentis un curieux chatouillement sur mon visage. Je portai ma main au niveau de mon arcade et y essuyai le liquide poisseux qui coulait. Le même constat au niveau de mon nez. Je devais avoir le visage dans un état mémorable. Plusieurs douleurs se faisaient ressentir, au niveau des pommettes, de la mâchoire. Cet Imano ne m’avait pas loupé. Je tâcherai de m’en souvenir.
Coupant court à mes réflexions, le capitaine prit la parole d’une voix grave et d’un ton calme qui tranchait avec l’expression dérangeante de son visage :

« D’après ce que je vois, tu as pu faire connaissance avec l’équipage. Eh bien, que ça te serve de leçon. Tu apprendras à respecter tes supérieurs et à rester à ta place si tu ne veux pas finir par-dessus bord. C’est ton premier jour sur le navire, je passe donc sur cet écart de conduite, mais que ça ne se reproduise pas. Ici, on n’a pas coutume d’être tendre avec les fauteurs de trouble. »

Le rictus qu’il esquissa alors semblait confirmer ses dires. Il reprit d’un ton plus ferme : « Va donc voir le second Ryu sur le gaillard d’arrière, il te renseignera sur les tâches que tu auras à accomplir. Maintenant, sors. »
Le ton était sans réplique et malgré la rage qui m’habitait, je suivis son ordre. Je n’étais pas vraiment de m’opposer à lui. Mon but principal à présent était de rester en vie et trouver une occasion pour m’échanger. Retrouver ma famille était mon objectif final, je ne laisserai rien m’en empêcher.

Tout au long de l’année de piraterie qui s’en suivit, je me répétais souvent cette phrase. Lors des abordages, lorsqu’il m’arrivait de me battre avec d’honnêtes marchands qui n’avaient rien demandé, je tâchais de me convaincre que je faisais ça pour ma famille, ou plus simplement pour rester en vie. Les combats avec les autres pirates n’étaient une épreuve aussi compliquée ; je n’éprouvais aucun scrupule à jeter un homme à la mer, à rouer de coups un deuxième. Si je devais trouver un point positif à cette aventure, je pourrais sans aucun doute qu’elle a permis de m’endurcir, autant du point de vue physique que du point de vue mental. Mais à quel prix ? Aujourd’hui il est rare que je ne pense pas à ces victimes innocentes dont j’ai du… m’occuper. Je me réconforte toutefois, car je sais que dès que je pouvais éviter d’attaquer une personne sans défense je le faisais, la plupart du temps je ne me contentais que de me protéger, ou je restais sur notre pont pour manœuvrer le navire avec les quelques membres d’équipage restants.

Chapitre 3

Une routine s’était presque installée. Tant bien que mal, je m’étais habitué à ma nouvelle situation. Il m’arrivait malgré moi d’adopter l’attitude de ces pirates, leur langage, des tics qui aujourd’hui encore sont toujours présents, se retrouvant dans ma manière de parler. Rares étaient les journées qui n’avaient pas leur lot de difficultés, de bagarres (même si je n’étais pas toujours impliqué, fort heureusement). Mais au final, je me suis fait à cette existence, tout en me rattachant à mon objectif qui ne me quittait jamais.

Jusqu’à ce fameux soir. Toute la semaine, j’avais entendu des rumeurs sur le fait que nous allions passer à proximité de l’île principale de Mizu no Kuni. Chaque jour, je scrutais les environs à la recherche d’une île, d’un rocher que je reconnaîtrais. Chaque occasion était un prétexte pour grimper le long des cordes jusqu’à atteindre le nid de pie. En haut, j’avais une vue imprenable sur les environs. Et finalement après des heures passées à observer les ilots, les flots aux alentours, il me sembla apercevoir un lieu familier.
Cette île était connue de son père, il le savait, et des pêcheurs y habitaient. C’était ma chance, la seule depuis un an de piraterie. Il fallait absolument que je la saisisse. Le soir venu, le navire à l’encre, alors que j’étais galvanisé par une force que je ne saurais expliquer, je me glissai en dehors du « dortoir » réservé aux membres d’équipages. Le plus discrètement possible, je slalomais entre les hamacs, les bottes, les tas de vêtements. Je passai soudain à côté d’Imano qui dormait tranquillement, allongé sur son hamac. En apercevant son visage, j’eu subitement envie de le rouer de coups. Impossible sans réveiller tout l’équipage. Je serrai les dents devant ma subite impuissance. Puis, sous l’impulsion de mon immaturité, je saisis toutes ses affaires, vêtements, effets personnels, et les emportai avec moi sur le pont. Alors que je me dirigeais vers le bastingage à pas de loup (de mer), j’entendis du bruit. Venant de derrière. La porte de la cabine du capitaine s’entrebâillait lentement. Sans réfléchir, je sautai par-dessus bord, m’imaginant courant sur les flots afin de distancer sans bruit le navire endormi…
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’atterris avec mes deux pieds sur la surface lisse de l’océan. Je ne songeais guère à m’en étonner et détalai en direction de la côte. J’ignorais si quelqu’un m’avait entendu, mais de toute façon nul ne pouvait me distinguer dans l’obscurité totale ; je m’étais suffisamment éloigné du navire et les fanaux éteints ne propageaient aucune lumière qui aurait pu permettre à quelque membre d’équipage de m’apercevoir.
J’ignore combien de temps je courais, mais je sentis subitement mes forces me quitter. Je m’enfonçais dans l’eau. Ce qui m’avait permis tout à l’heure de courir à la surface de l’eau ne me soutenait visiblement plus. A l’heure d’aujourd’hui, je n’ai pas encore réussi à reproduire cet exploit. Je dus terminer le trajet à la seule force de mes bras et m’échouai de longues minutes plus tard sur la côte, telle une otarie prenant un bain de soleil.

Chapitre 4

Je ne me réveillais que lorsque l’astre matinal m’inonda de ses rayons. Je me mis immédiatement sur mes pieds. C’était l’aube. Bientôt, les pêcheurs de cette île (s’il en restait) s’en iraient à la recherche de poisson. Je m’étirai, animé par un bonheur inexplicable. La liberté. Qu’est-ce que c’était agréable. Il me semblait que je récupérais de nouveau les rênes de mon existence. J’examinai les environs. A ma gauche et à ma droite s’étendaient des falaises et en face de moi, une forêt s’ouvrait à moi, comme dans mes souvenirs. J’avais apparemment atteint la baie de l’île. La chance était visiblement à mes côtés. Elle me sourit de nouveau lorsque je m’aperçus, fouillant le tas de linges humide constituant les affaires que j’avais dérobées à Imano, quelque cent ryos. Ce n’était pas une somme exorbitante, mais je commençais au moins ma nouvelle vie avec quelque chose dans les poches.
Après cette découverte, je décidai de commencer l’exploration de l’île. Si mes souvenirs étaient corrects, au centre de cette forêt se trouvait une clairière. Et c’est dans cette clairière qu’un petit groupe de pêcheurs et de cultivateurs s’était établi. Après plus ou moins une demi-heure de marche je parvins à cette fameuse clairière. Le hameau qui d’ordinaire brillait par son activité, était beaucoup plus calme aujourd’hui. J’espérai intérieurement que tous n’avaient pas encore émigré au village caché de Kiri. Si c’était le cas, son retour serait plus complexe, mais pas impossible. Il restait ici tout le matériel nécessaire à la construction d’un petit bateau. De cette île, le trajet jusqu’à Kiri n’était pas très long ; moins d’une journée ; il n’avait donc pas besoin d’un grand bâtiment.
J’aperçus soudain une femme et sa fille, assises en train de dépecer un poisson. J’esquissai le plus grand sourire que je n’avais jamais esquissé. Je levai les mains, leur montrant que je ne leur voulais aucun mal. La femme sembla raffermir la prise sur son couteau mais ne broncha pas. J’en profitai pour avancer prudemment.
Si aux premiers instants, l’atmosphère était tendue, la femme se dérida lorsque je lui racontai tout ce par quoi j’étais passé. Me fixant droit dans les yeux, elle semblait bien comprendre que je ne lui mentais pas. Les siens s’écarquillèrent d’ailleurs alors que j’abordai le passage de ma fuite ; « Chakra » murmura-t-elle. Ce fut à son tour de m’expliquer ce que signifiait ce terme. Je fus étonné de me rendre compte que j’étais l’une des rares personnes l’heure d’aujourd’hui, de posséder ce genre de talents. Je m’étais toujours considéré comme une personne excessivement normale.

« Mon mari, ma fille et moi sommes les derniers habitants de ce hameau sans avenir. Nous projetons de partir pour le village caché de Kiri prochainement. Tu peux nous y accompagner. Il y aura sûrement des personnes là-bas pour t’apprendre à développer ton don.
- Ce serait avec plaisir. Peut-être que j’y retrouverai mes parents, d’ailleurs.

Par la suite, la femme m’offrit quelque chose qui me fit le plus grand bien ; de quoi me laver, des habits propres et un véritable repas. Je ne peux expliquer le bien-être que j’ai ressenti alors. C’est impressionnant toute la crasse que l’on peut accumuler ! Heureusement qu’à bord du navire nous pouvions procéder à quelques toilettes sommaires à l’eau de mer, sinon je n’ose imaginer dans quel état je me serais trouvé.
Son mari nous rejoignit quelques heures plus tard, les bras chargés de plusieurs sacs de légumes, de fruits. C’était apparemment leur dernière récolte avant leur départ. Il lui restait encore de nombreux sacs à rapatrier au hameau. C’est tout naturellement que je lui proposai mon aide. Sur le chemin et pendant la récolte, je racontai à nouveau mon histoire, lui m’explique les mêmes choses que sa femme, tout en ajoutant qu’ils quitteraient cette île fin de la semaine prochaine. Ils attendaient des nouvelles de la famille qui les avait précédés. Une fois que cette famille serait revenue, il les escorterait jusqu’au village caché de Kiri, par mesure de sécurité, les introduirait auprès des autorités locales et tous pourraient commencer une nouvelle vie, moi y compris.
Je vécus assez bien l’attente qui me séparait encore du départ. J’avais patienté près d’un an. Qu’étaient-ce en comparaison quelques jours supplémentaires ?

Fin

La baie de Noga nous ouvrit ses bras à l’aube. Enveloppé d’un épais brouillard, le village de Kiri ne semblait guère accueillant. Toujours plus accueillant que ce navire pirate sur lequel j’ai passé tant de mois, songeai-je avec amertume. Le premier contact avec les autorités fut froid, intimidant. Ils nous assaillirent de questions mais voyant que nous étions là pour de bonnes raisons, ils nous laissèrent pénétrer dans le village.
Kiri no Sato n’était pas très peuplé mais se développait très vite. Les ruelles étaient animées. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’au détour d’une rue, je croisais le visage de ma mère. Elle croisa mon regard en même temps que moi, le sien. Je passe la scène des retrouvailles. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’à l’heure d’aujourd’hui, la famille qui m’a escorté et la mienne sont en très bon termes. Il a fallu quelques mois, mais j’ai de nouveau repris une vie normale. Le souvenirs des actes que j’ai commis durant mon année de piraterie ne se sont pas effacés, et ne s’effaceront sûrement jamais. Toutefois, c’est aujourd’hui que commence ma nouvelle vie, je ne dois certes pas oublier le passé, mais en tirer des leçons et avancer avec ce que j’en aurais appris. Rien ne sert de regarder derrière soi. Je n’en aurais d’ailleurs pas le temps, j’ai tant de choses à faire ; bientôt je rencontrerai des ninja de Kiri afin qu'ils m'apprennent à exploiter ce qu’ils appellent « Chakra », voilà qui me permettra de me changer les idées.


Dernière édition par Nobuto Miura le Ven 28 Déc - 21:03, édité 1 fois
Daimyo de l'Eau

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MessageSujet: Re: [Présentation] - Nobuto Miura   [Présentation] - Nobuto Miura EmptyVen 28 Déc - 20:54

Salut, et bienvenue sur Ryoma.

Tout d'abord, sache que l'équipe modératrice dont je fais partis sont à ta disposition si tu as la moindre question concernant Ryoma, de part son RP ou son RPG.

Intéressons nous donc à ta présentation. Tu as fournis un récit plutôt complet du passé de ton personnage avant son arrivée à Kiri, ce qui est plutôt appréciable. On trouve quelques fautes d'inattentions par ici et par là (genre phrases avec des mots qui manquent - je sais plus trop où d'ailleurs -) mais rien qui gêne la lecture. Deux petits points restent à souligner. Le premier, pas très important, concerne le pays. C'est non pas "Kiri no kuni" mais "Mizu no kuni", le pays de l'eau. Kiri est le village, rien d'autre (Kirigakure).

Second point, qui ne m'empêcheras pas de te valider, mais que je te demanderais quand même d'éditer rapidement, concerne le village de Kiri en lui même. Tu parles d'une académie à la fin de ton post, académie qui n'existe pas, aussi si tu pouvais "gommer" ta phrase ou la tourner autrement pour ne pas parler de l'académie, ça serait top pour respecter la cohérence du forum.

En tout cas, merci pour la lecture, bravo pour la validation et bienvenue dans les rangs de Kiri. Te voilà validé au rang d'aspirant. Yosuke Aisu te donneras ta couleur et ton grade.


Nobuto : +34 exp.
Nobuto Miura

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MessageSujet: Re: [Présentation] - Nobuto Miura   [Présentation] - Nobuto Miura EmptyVen 28 Déc - 21:05

Merci! Voilà j'ai édité la dernière phrase et j'ai remplacé les "Kiri no Kuni" par des "Mizu no Kuni".
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MessageSujet: Re: [Présentation] - Nobuto Miura   [Présentation] - Nobuto Miura Empty

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