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 Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara]

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Yuki Yamanaka

Yuki Yamanaka


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MessageSujet: Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara]   Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara] EmptySam 1 Déc - 16:29

Cela ne faisait que peu de temps qu’ils s’étaient rencontrés pour la première fois. Yuki n’était plus cernée par les ombres ce jour là, en tout cas moins qu’à son habitude. Assise avec grâce sur une chaise taillée de mille ornements, la belle tapotait ses doigts fins contre un immense bureau dont elle avait hérité du Daimyo, récemment parti. Malgré le peu de lumière qui filtrait à travers les meurtrières étroites du Donjon du Mizukage, certains rayons de soleil venaient irradier la silhouette svelte et poétique de Yuki. Ses cheveux sombres arboraient de doux reflets pourpres, ses yeux perçaient les lieux d’une intense lueur grise.

Récemment, les Yamanaka avaient découvert les vertus agréables de certaines plantes qui, travaillées selon certains procédés d’alchimie connus d’eux seuls, offraient des senteurs des plus douces par leurs combinaisons multiples. Yuki s’était emprunte d’un parfum aux senteurs fleuries qui embaumaient la pièce d’une atmosphère des plus paisibles. La Dame observait la porte de la salle qui se fermait face à elle. D’ici quelques instants, elle s’ouvrirait pour laisser entrer Kara Gensou.

Déjà se rapprochaient peu à peu le claquement des pas dans le couloir qui menait vers elle. La douce gageait qu’il s’agissait là de l’invité. Sortant des ses rêveries habituelles, Yuki se pencha à nouveau sur le petit dossier qu’elle avait sous les yeux. Personne soignée et ordonnée s’il en est la Mizukage avait fait en sorte, depuis quelques semaines déjà, de référencer la totalité des informations sur les Shinobi qu’elle avait sous son commandement. Avec l’affluence des visages à Kiri, de telles mesures simples étaient devenues vitales pour une gestion optimale.

Les portes s’ouvrirent en grinçant un peu. Kara était là. Yuki ne tarda pas à prendre la parole, pour ce qui serait une assez longue élocution.

[Yuki] « Nous nous sommes déjà vus, Kara Gensou. C’était il y a peu de temps d’ailleurs… J’avais alors senti que bouillonnait en toi le feu de la réussite et du sacrifice. De quoi pouvons-nous rêver d’autre ici, nous qui avons tant à bâtir et si peu en notre possession. »

La belle Yamanaka leva la tête vers Kara et lâcha les notes qu’elle lisait depuis quelques instants.

[Yuki] « J’ai sous mes yeux un parcours intéressant, autant qu’exponentiel. Tous ici ont remarqué que tu agis beaucoup pour le village. Je vais être très claire, nous avons besoin de Shinobi comme toi afin d’accroître notre force. Il est normal de te récompenser de tes efforts quotidiens, de tes réussites, et de ton acharnement à faire de Kiri ce qu’il doit être. »

Elle marqua un court silence pour mieux reprendre.

[Yuki] « Nous avons établi plusieurs rangs au sein du village, afin de différencier nos multiples recrues. Tu viens, par tes actes, d’en passer un, en cet instant. Kara Gensou, je te nomme officiellement Genin de Kiri. Tu as désormais ma confiance et je porte mon regard sur tout ce que tu feras. A dater d’aujourd’hui, tu fais partie de la Brume et tu seras reconnu comme tel par tous tes frères et sœurs d’armes, quels que soient leur rang. »

La Mizukage se leva et attrapa sur son bureau un petit bandeau fait de tissu, sur lequel était accrochée une plaque de métal solide. Sur cette plaque était gravée le symbole de Kiri, l’emblème des quatre vagues, qui rappelait que le village s’était construit à partir des quatre coins du Pays de l’Eau.

[Yuki] « Voici la marque de ton allégeance. Porte-là pour que l’on sache toujours que tu es un bras armé de Kiri. »

Elle retourna s’asseoir, attendant la réaction de Kara.
Erika Tanaka

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MessageSujet: Re: Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara]   Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara] EmptyDim 2 Déc - 16:43

Kara passait vraiment une bien étrange journée. Non en fait elle passait une bien étrange semaine, tout court. Et bien qu’elle voyait ce qu’y clochait dans sa semaine elle n’arrivait cependant pas à véritablement pointer « quand » exactement sa vie prit une si drôle de tournure.
Et elle adorerait vraiment savoir quand.
Était-ce durant ses premiers entraînements avec Seijuurou ? Non, le timing ne collait pas parfaitement. L’aide apporté au port pendant les dernières tempêtes ? Non plus. Elle fut plutôt discrète au milieu d’une dizaine d’autres anciens combattants comme elle. Peut-être est-ce que c’était durant l’entraînement avec Seijuurou et Toriko ? Bien que cet entraînement aurait pu aussi bien s’appeler « test de survie en milieu sauvage »…
Le timing collait un peu. Mais pas parfaitement.
Oh certes, elle croisait bien plus souvent Seijuurou, Toriko et Kaoru – bien que cette dernière tente bien souvent de la provoquer dans un combat – qu’avant. Il n’était pas rare que, en simplement se promenant, elle se retrouve nez à nez face à l’un des trois. Voir face au trois.
Perturbant, mais prévisible concernant les derniers événements la concernant.

Alors qu’est-ce qu’y clochait ?

Vivre dans un environnement aussi sauvage et brutal que les Îles avait aiguisé les sens de Kara, comme de bons nombres d’autres combattants, au point que sentir le souffle de l’air n’était pas le plus souvent une sensation agréable mais plus un moyen de sentir si l’air vicié des feux des camps ennemis et du métal des armes se trouvait dans une direction ou une autre.
Ce qui expliquait ses drôles de sensations.
Elle n’arrivait pas précisément à positionner d’où venait ce qu’elle supposait était des regards, mais elle était certaine qu’on l’observait. Que ce soit durant ses entraînements « publique », mais aussi ceux plus « privés » avec Seijuurou, Toriko ou, plus rarement, Kaoru. Ses missions aussi et ses simples journées de détentes.
Pratiquement tous les jours depuis quelques temps elle pouvait sentir un regard sur elle.
Elle ne saurait dire qui, ou pourquoi, mais elle était contente de vivre et laisser vivre pour l’instant, surtout que ces regards ne semblaient pas agressif ni ne semblait relâcher de désir meurtrier.

Alors elle se contenterait de se laisser regarder, hautement amusée.

Les jours passent, les événements restent les mêmes. Une certaine routine s’étant même installé dans le village, les habitants trouvant totalement leur marque avec la nouveauté qu’était encore les ninjas. Finit le temps ou tout un chacun regardait avec surprise, et peur, les ninjas voyager de toits en toits pour aller simplement plus vite.
Bien qu’il était toujours amusant d’atterrir juste devant les passants.
Un autre bon point venait de la compréhension collective du chakra. Chacun apportant sa propre idée qui, s’associant à d’autres, finissaient pas former un tout.

Elle restait assez loin de toutes ces discussions.

En fait, l’ancienne guerrière restait assez loin de tout ce qui concernait un tant soit peu de tout ce qui pourrait ressembler à une discussion intelligente sur l’utilisation du chakra, de ses applications, ou de comment rendre ce dernier plus efficace.
Elle n’avait pas de connaissance à ce sujet.
Alors elle continuait à faire ce qu’elle faisait, elle souriait et riait avec ses amis, s’entraînait quand il fallait. Elle vivait comme avant.
Avec une seule exception peut-être.
Avant elle était une guerrière, une combattante frappant directement, avec force de préférence. Mais depuis quelques temps, depuis sa conversation avec la Chouette Souffleuse… Elle avait lentement commencé à changer.

Lentement commencer à apprécier les Ombres aussi.

Mais aujourd’hui n’étais pas un de ces jours à apprécier les Ombres, mais plutôt à profiter de la Lumière ambiante. Elle était assise, à même le sol, haletante doucement alors qu’elle récupérait d’un entraînement d’endurance, souriante, clairement fière de ses progrès.
Quand il arriva.
Quelque part, elle se dit qu’elle était au courant qu’il allait arriver, après tout elle l’avait senti la surveiller depuis des jours maintenant. Cependant, avant qu’elle ne le vois, elle se demandait comment elle avait fait pour ne jamais réussir à le voir avant que ce dernier ne se décide à se montrer.
Un garde, soldat vraiment, armé d’une lance s’approchait d’elle.
Sa tenue, ses marques et sa façon de se déplacer lui rappelait « Armure ». Mais il était plus léger, visage caché quand même, et il semblait beaucoup plus dangereux.
A tel point qu’entre Armure et lui, elle ne saurait pas qui gagnerait.

Elle l’observa quelque instants, restant calmement assise à sa place, résolue à ne pas montrer de faiblesse, ou de peur, à ce soldat semblait faire de même.
Jusqu’à ce qu’elle sourit.
Il poussa un grognement plus adapté à un animal sauvage qu’à un véritable humain avant de donner à Kara une lettre, s’éloignant ensuite aussi lentement et sûrement qu’il était arrivé.
Ce n’était pas une lettre déclarant son amour tout de même ?
Riante à sa propre stupidité, elle secoua la tête avant de déplier le bout de papier afin d’en lire son contenu.

Un sourcil se dresse, de questionnement.

Apparemment… Elle était convoqué, encore, mais cette fois-ci dans un endroit beaucoup plus important. Un endroit terriblement plus… Symbolique au sein du village.
Le donjon du Daimyo.
Elle se lève calmement, épousant sa robe noire avant de rabattre sa capuche, libérant sa chevelure rouge de feu. Soupirante elle se passe une main dans les cheveux avant de regarder vers l’horizon, vers le seul bâtiment véritablement imposant, le seul bâtiment du nouveau village de Kiri qui semble totalement imprenable.

Elle éclate de rire.

Pliant soigneusement la lettre, elle la range dans l’une de ses poches intérieurs avant de se diriger, calmement, mais sûrement, vers le bâtiment possédant, véritablement, le destin de Kiri à l’intérieur de ses murs.
Elle ne se demande même pas pourquoi elle est convoquée.
Cette réponse ne l’intéresse pas vraiment. Ce qui l’intéresse par contre c’est de savoir pourquoi elle, une ancienne guerrière de clan ennemi n’ayant pas vraiment fait ses preuves en batailles, avait reçu l’autorisation d’entrer dans le lieu le plus important que Kiri puisse avoir. Pourquoi elle et pas un autre ?

La réponse vint plus rapidement qu’elle ne l’aurait cru.

Le Donjon, car c’est de ça qu’il s’agissait vraiment, un bâtiment imprenable en cas d’attaque, était encore plus impressionnant de près que de loin. En face de lui, elle se sentait presque écrasé par le poids, et l’importance, des personnes vivant actuellement dedans. Des personnes qu’elle ne pensait jamais pouvoir rencontrer directement.
La sécurité n’était pas en reste non plus.
Plusieurs « Armures » étaient postées un peu partout. D’autres gardes en tenus plus légère, mais ayant tout aussi dangereux, se trouvait là. Et le reste était des ninjas.
Aisu et Yamanaka principalement.
Et elle entrait dans ce lieu « d’élites » avec un sourire aux lèvres, une attitude désinvoltes et une tenue commençant clairement à tomber en lambeaux.

S’approchant de ce qu’elle supposait être l’accueil, elle ne fut pas surprise quand elle vit plusieurs gardes se mettre à l’observer, arme en main, prêt à tout au moindre mouvement suspect de sa part. Faisant un clin d’œil à l’Armure la plus proche, elle tendit sa missive à la personne présente à l’accueil qui se chargea de simplement y jeter un coup d’œil, sans dire un seul mot.
Comme quand on lui indiqua la porte et le couloir a emprunté pour rejoindre sa destination.
Elle hausse un sourcil devant l’apparente facilité avec laquelle il semble la considéré comme faisant « partie du décor ». Hormis quand elle est entré… Personne ne semble vraiment la surveiller, personne ne semble aussi faire véritablement attention à elle, comme si c’était normal pour elle d’être ici.

Et pourtant quelque chose clochait. Sans doute était-ce sa méfiance naturelle qui parlait alors qu’elle se dirigeait vers sa destination, ses bottes claquant au sol, faisant résonner le bruit dans le couloir de pierre froide.
Pourquoi n’était plus la question qu’elle posait.
Mais elle ne savait pas exactement quoi penser, la jeune Gensou ne s’était jamais trouvé dans une situation de totale confiance, et cette situation y ressemblait alors qu’elle se dirigeait, seule, vers ce qui semblait être le bureau du dirigeant de Kiri.

Elle faillit éclater de rire en ouvrant les portes grinçantes la menant à son objectif.

Quelque part, elle aurait dut s’y attendre. Vraiment. En face d’elle, dans un bureau digne de son rang se trouvait la Souffleuse du Vide. La Shodaime Mizukage. La Chouette du Serpent.
Un sourire dévoilant ses dents illumina son visage.
Elle avança dans la pièce, laissant la porte se refermer derrière elle alors que la Mizukage prenait la parole, parlant de leur première rencontre, faisant hocher la tête de Kara, acquiesçant aux mots et au sens qu’ils refermaient.
Elle écoutait soigneusement sa supérieure, sa prédatrice, sa proie aussi quelque part alors qu’elle listait, véritablement, tout ce qu’elle semblait avoir fait dans le village depuis son arrivé. Il semblerait qu’on l’observe depuis bien plus longtemps qu’elle ne le croyait, peut-être venait-elle de devenir juste suffisamment forte pour s’en rendre compte.
L’idée lui plaisait.
Cependant elle fut clairement surprise alors que la Souffleuse se leva pour lui donner un bandeau de Kiri. Un véritable bandeau de Kiri, celui que portaient les Armures, celui que portait la Chouette.
Celui que portaient ceux ayant prouvé leur valeur.

Elle observa longuement le bandeau dans sa main et, malgré ses gants, elle pouvait sentir la fraicheur du métal sous son pouce alors qu’elle caressait délicatement les quatre vagues gravés dessus, prenant conscience en ce moment que l’objectif final de Kiri serait accompli.
Et qu’elle ferait tout pour l’aider.
Elle se mit à rire doucement alors que desserra doucement les deux anciennes marques attachées à son biceps droit. Le premier bandeau indiquant qu’elle venait d’un ancien clan ennemi, le second qu’elle était encore en sorte de « probation ».
Souriante et conservant son regard rivé sur Yuki, elle attaché, fièrement, le bandeau autour de son bras.

[Kara] – C’est presque inattendu. Elle rit doucement. Mais bien entendu ceci n’est qu’un premier pas… Elle était presque tenter de l’appeler « Chouette » mais semblait ignorer si le nouveau statut de Yuki lui permettait encore ce genre de petite passe d’armes verbales. Quelque jours ont suffis pour que de grands changements opèrent on dirait.

Elle sourit en coin, ayant l’air détendue alors qu’elle parle clairement de la nouvelle prise de pouvoir de la Mizukage.

[Kara] – Pour vous comme moi ceci n’est qu’un premier pas… Vous dans votre position de leader et moi dans celui de bras armé. Étrangement. Elle se considérait déjà comme une arme, mais le voir confirmé ainsi lui… Plaisait. Vous êtes tordue. Dans le bon sens du terme. Elle sourit pleinement. Et je suis sûre que, quelque part dans cet esprit complexe de Yamanaka… Vous avez déjà des idées quant à comment user vos ressources.

Le « ressource comme moi » était resté non-dit. Mais clairement sous-entendu.

[Kara] – Il va être intéressant de voir comment vous aller faire pour continuer cette graduelle montée en puissance. Elle reste droite, devant le bureau de sa supérieure, semblant amuser. Et quel sera le rôle de mes « frères et sœurs » des Brumes.

Ce n’était pas un affrontement. Ce n’était même pas une opposition. Simplement l’esprit inquisiteur de Kara venait de refaire surface en se rendant compte que son interlocutrice n’était pas de celle à agir sans fondements, sans raisons.
Et bien que les « exploits » de Kara soit louable, il était certain que cela ne pouvait être la seule raison pour sa promotion aussi rapide que bienvenue.

Le Sang bouillonnant de la Guerrière semblait attendre avec impatience ce que l’Esprit glacial de la Tacticienne allait bien pouvoir prévoir.

Et quel aide elle pourrait apporter.
Yuki Yamanaka

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MessageSujet: Re: Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara]   Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara] EmptyMer 5 Déc - 14:17

Il semblait que Kara était relativement touchée par le don du bandeau de Kiri qui, depuis quelques temps déjà, était devenu la marque officielle d’une appartenance nouvelle à la cause de Kiri. Il était certain que l’entreprise de Teiretsu s’était fondée sur des moyens sanglants et une politique de fer, que Yuki se devrait de faire perdurer durant son règne à la tête du Village caché des Brumes. Toutefois, la volonté d’unifier une fois pour toutes les forces vives du Pays, en conflit depuis trop longtemps, pouvait être louable et respectueuse. C’est sur ce principe que peu à peu, des personnes manifestant le don du Chakra s’étaient ralliées sous l’étendard des quatre vagues, et sur ce même principe que s’implantait déjà un certain sentiment d’identification et d’allégeance au Village.

La dureté des combats, le nombre importants de missions qu’il y avait eu à faire et qu’il y avait encore à faire, la nature guerrière du système de Kiri, devait inévitablement mener à une forme de cohésion au sein du village. Beaucoup des Shinobi avaient nécessairement eu à compter sur leurs coéquipiers durant des opérations périlleuses de combats face à des clans isolés. De là naissait un respect et du respect naissait la confiance. Il était impensable qu’une équipe de Shinobi ne manifeste pas aujourd’hui ne serait-ce qu’une once de solidarité puisque chacun d’entre eux avaient eu à compter sur l’autre à un moment donné, y compris pour sa vie. C’était sur ce tableau que jouait Kiri, et sur celui-là même que jouerait Yuki, afin d’unifier l’impensable.

Après que la nouvelle Genin s’est exprimée, la belle Yamanaka constatait le même air de défiance qui émanait tout naturellement de la recrue. La sondant au cœur de son psyché elle y reconnut cette tendance prononcée à l’insoumission, à cette implacabilité qu’elle se devait de manifester dès lors qu’une autorité tendait à lui imposer ne serait-ce qu’une situation de subordination. Aussi la Mizukage ne s’offusqua pas outre-mesure du fait que Kara s’immisçait presque effrontément par ses questions dans les affaires importantes et privées de la gestion du Village. Toutefois, elle sentait devoir incarner un certain rôle et une certaine position aujourd’hui, choses qui la forçaient à adopter une attitude différente face à certaines ironies, même involontaires.

Tout le paradoxe et le mystère qui gravitait autour de Yuki s’ancrait sur sa déroutante impassibilité, qui cachait bien souvent des paroles lourdes et émotionnellement évocatrices. Ainsi n’exprimait-elle pratiquement jamais de sentimentalité visible sur son visage et dans ses gestes, ne laissant à ses interlocuteurs que le poids de ses mots et la froideur de sa nature visible. Affichant un ton et une neutralité à toute épreuve, la Maîtresse du Brouillard ne tarda pas à répondre.

[Yuki] « Il est des choses que le pouvoir ne saurait permettre. Aussi il sera hors de question pour moi de te livrer quoi que ce soit. J’apprécie ton implication, c’est donc pour cela que nous allons discuter de ce qui constituera ton rite initiatique, la preuve que tu mérites bien ce bandeau, que tu tiens fermement entre tes mains. »

Les yeux de Yuki se refermèrent, sa tête se pencha un peu sur le côté. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, les portes de son bureau s’ouvrirent de nouveau. Y entra un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années, aux airs nonchalants. Il mordillait entre ses dents un Senbon. Sa chevelure tendant vers un brun clair était partiellement retenue dans un tissu blanc. Son regard était de givre.

[Yuki] « Sois le bienvenu ici, Reitan. Voici Kara Gensou, tu auras sa charge pour cette mission. »

Elle tourna le regard vers la Genin.

[Yuki] « Je te présente Reitan Aisu, fils de Name Aisu. Je vais t’envoyer en mission Kara. Il y a un mois à peu près, Kiri s’est chargé d’escorter un riche seigneur du Pays, Seigneur Nakayama, jusqu’à la bourgade de Shidori, à l’Est de notre île. Le Seigneur avait une réunion de la plus haute importance et des affaires à régler. »

Elle observa un instant Reitan, et continua.

[Yuki] « J’avais moi-même dirigé la première mission d’escorte. Sur le chemin, nous avons été attaqués par un clan paria qui convoitait la richesse de Nakayama. Il n’est donc pas exclu qu’il court un danger sur le chemin du retour, raison pour laquelle il a demandé à Kiri d’assurer son voyage de retour à travers l’île de Mage, jusqu’à son bateau. Il faut donc aller le chercher, le conduire en lieu sûr et s’assurer que son bateau ne soit pas piégé. Reitan sera ton Instructeur. Ceci est une mission potentiellement dangereuse. Vous partez demain, à l’aube. »

Les instructions de Yuki étaient claires et sans alternatives. Elle fit comprendre à Kara qu’elle n’avait plus qu’à la remercier selon quelques éléments d’usage, et attendait maintenant la fin de leur entretien. La Mizukage avait toujours préféré l’action à la discussion. Kara venait d’accéder à une autre étape de sa vie de Shinobi, il était l’heure de prouver qu’elle en serait digne.

Spoiler:
Erika Tanaka

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MessageSujet: Re: Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara]   Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara] EmptyJeu 6 Déc - 2:05

Elle aurait presque éclatée de rire devant l’explication, correcte mais attendue, de la Yamanaka. La Souffleuse du Vide en disant juste ce qu’il fallait pour réaffirmer sa position de leader des Brumes tout en conservant une énorme part de secrets sur ses futurs desseins au sein du village de Kiri.
Et avec le ton qu’il fallait en plus.
Elle se retint cependant, rire maintenant n’aurait servi à rien si ce n’est gonfler le bout de folie présent en elle et chacun des autres. Au contraire même, son intérêt venait d’être piqué et bien qu’elle continuait à sourire elle devenait incroyablement plus intriguée avec les secondes s’égrenant.

Elle plaisantait presque en parlant des secrets et des futurs plans de la Shodaime Mizukage, après tout elle n’était qu’une kunoichi sans nom de clan qui n’avait pas vraiment de poids. Son seul intérêt était de devenir plus forte afin de pouvoir mieux défendre l’intérieur de Kiri.
Défendre et conquérir.
Elle n’était pas idiote. Simple peut-être, manquant d’éducation sans doute. Mais pas idiote. Avec l’arrivé fracassante de Jiri et de ses forces, elle doutait fortement que le reste des Îles allaient rester autonome, ou tout simplement sans avoir le « choix » de rejoindre Kiri.
Quant à savoir si cela sera fait pacifique ou non…
Alors elle savait que les plans de la Mizukage étaient en partie guerrier, mais elle ignorait totalement si ces derniers ne concerneraient que les habitants des Îles ou bien engloberait le monde.

Ce qui ne changeait rien pour elle.

C’est pour cela qu’elle souriait paisiblement en hochant la tête aux explications de sa Mizukage, nul besoin de parler en ce moment précis, cela n’aurait fait que ruiner le moment, surtout qu’elle ne serait pas parvenue à empêcher sa bouche de raconter des conneries.
Mais elle fut surprise en entendant la porte s’ouvrir derrière elle.
Faisant glisser une main vers son arme soigneusement rangée dans son dos, elle tourna la tête pour regarder, avec curiosité, qui était celui qui avait décidé qu’entrer maintenant serait une bonne idée. Un homme, proche de son âge on aurait dit, et avec sa façon de mâchouiller son aiguille semblait se faire chier plus qu’il ne l’était permis pour quelqu’un maîtrisant sûrement le chakra.
Et avant qu’elle ait pu ouvrir la bouche, voilà que Chouette continuait.
Clignant doucement les yeux, et éloignant la main de son arme, elle reporta son attention vers Yuki, sans ignorer totalement Reitan. Aisu. Génial. Elle était encore un peu mal à l’aise avec d’autres Aisu. Rapport à la guerre vous comprenez.
Mais ses éventuelles complaintes furent étouffées par les prochains mots de sa Mizukage.
Une mission. Reitan serait chargé de s’occuper d’elle. Ce qui signifiait, en langage courant qu’il allait la surveiller pour voir si elle ne ferait pas de conneries durant la mission tout en s’assurant d’être là pour lui sauver les miches en cas de trop gros problèmes.

Génial.

Une fois les explications finit elle ne put s’empêcher de lancer vers Reitan un de ses plus grands sourires, et avec sa capuche rabattue, ses cheveux rouges visibles et ses yeux pétillants de joie elle devait pas avoir l’air la plus saine d’esprit actuellement.
Ce qui était encore mieux.
Mais en se reconcentrant vers ce qu’avait dit Yuki elle ne put s’empêcher de reprendre une attitude plus sérieuse. C’était différent. Tout comme cette mission. On ne lui demandait pas simplement de bêtement protéger quelqu’un d’important, on lui demandait surtout de savoir prendre des décisions, des initiatives tout en sachant gérer le caractère possiblement difficile d’un noble habitué à avoir tout ce qu’il désire.

C’était assez loin de ses capacités et quand elle croisa le regard de Yuki elle se disait que, quelque part, elle le savait.
D’un seul coup les propos de « rite initiatique » tantôt prononcés étaient beaucoup plus intéressants.

[Kara] – Je vois… Elle se gratte doucement l’arrière de la tête, alternant son regard entre les deux occupants de la pièce, souriante faiblement. Cela promet d’être une mission des plus intéressantes.

Elle rit doucement, semblant essayer de chercher dans son petit cerveau des questions qui pourraient l’aider à mieux démarrer cette mission, des questions pouvant l’aider elle, Reitan, Kiri et le Seigneur à ne pas se retrouver ad patres aussitôt après qu’ils soient partit.

[Kara] – J’aurais… Deux ou trois questions. Elle abandonne son sourire ainsi que toute prétention d’arrogance. Seulement reste la Guerrière. Celle tuant. Celle mourant. Comme vous avez déjà accompagné le Seigneur lors de son premier voyage, vous pourriez m’en dire un peu plus sur son caractère général ? Elle sourit en coin. Est-ce qu’il va coopérer ou bien est-ce qu’on va devoir l’assommer pour être tranquille durant le voyage ?

On dirait que la Guerrière n’est pas seule finalement, le Serpent semblant s’amuser de cette situation. Et pourquoi pas après tout.

[Kara] – Et au sujet du clan paria... Vous avez des infos sur comment ils combattent ? Si il s’agissait de clan proche il n’était pas dit qu’elle ne les ait pas déjà rencontré durant les guerres. Ce qui serait un avantage non négligeable. Même si elle n’espérait pas grand-chose, il était plus sûr qu’il s’agissait d’une coalition de clans vaincus s’étant réunis par dépit et haine. Et dernier point. Désignant Reitan du pouce en souriante grandement. C’est donc Reitan Aisu qui est le chef d’équipe, c’est ça ?

Question stupide, mais le Serpent aimais à savoir qui garder dans son entourage.
Yuki Yamanaka

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MessageSujet: Re: Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara]   Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara] EmptyJeu 6 Déc - 19:23

Yuki se dressa de toute sa silhouette. Dans le plus parfait manque de tenue au regard de son rang de Mizukage, elle écarta les bras vers le haut tout en s’étirant, baillant à moitié alors qu’elle sentait son corps endormi se revigorer un peu. Alors que la belle semblait immerger complètement d’une rêverie qui lui était devenue familière, elle tilta littéralement sur un caillou par terre, le regardant les yeux exorbités pendant plusieurs secondes, avant de se rendre compte qu’elle était en train de passer pour une faible d’esprit, devant tout son auditoire. Serrant la bouche timidement, elle fit comme si de rien n’était et reprit sa direction initiale vers la porte de la salle.

Tandis qu’elle marchait, elle répandait autour d’elle les effluves de son parfum fleuri, ajoutant à sa grâce naturelle une senteur des plus envoûtantes. Ouvrant grand l’entrée, elle inspira profondément l’air frais qui provenait du couloir aéré. Puis, ne faisant même pas exprès de se donner à moitié en spectacle devant ceux qui lui avaient posé des questions, elle fit volte-face. Elle sourit radieusement à Kara, chose rare de sa part. Peu de personnes avaient eu l’occasion de jouir du visage heureux de Yuki.

[Yuki] « Le Seigneur Nakayama est un notable. Aussi, il est parfois difficile de comprendre ses volontés, pour quelqu’un qui n’a pas grandi dans le luxe. Tu te doutes qu’il sera hors de question de le toucher ; si vous devez le protéger ce n’est pas pour l’assommer vous-mêmes. Le Clan qui nous avait tendu une embuscade se dénommait Yumeteka. C’est une tribu sauvage qui ère sur nos terres depuis des générations. Il n’a rien d’organisé, mais il peut être dangereux. Soyez donc sur vos gardes. »

D’un geste de la main elle invita ses deux convives à quitter la pièce dans les plus brefs délais. Tandis qu’elle accompagnait la sortie de Kara, elle termina.

[Yuki] « Bien entendu, Raiten est le Chef. Ne pousse pas les étapes trop vite, Kara. Ne dirige jamais qui le veut. »

Ces paroles pouvaient sonner comme énigmatiques au regard de la récente accession de Yuki au titre suprême du village. Refermant son bureau sans en dire davantage, elle mit fin à cette entrevue.

Spoiler:
Daimyo de l'Eau

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MessageSujet: Re: Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara]   Et la chouette ne dévora pas le serpent [ft. Kara] EmptyLun 10 Déc - 15:59

Kara Gensou : +32 exp
Yuki Yamanaka : +24 exp

- Au passage, pas besoin de up les messages dans les attributions, d'autant moins après deux jours. Nous n'avons pas les mêmes disponibilités RP et j'ai - pour ma part - eu un accès limité au net ce week-end.

Yosuke passera donner le grade. -
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