[BR001] - Pélerins en Périls

Spoiler:

Une pièce peinte de couleur neutre, ordonnée, rien n'était laissé à la traine, un lit simple collé sur un mur, un couvre-matelas s'agence à la couleur des murs, un bureau très ordonné, une garde-robe très bien rangée et une bibliothèque pleine de livres parlant d'anthropologie et de corps classé par ordre d'auteur. Voilà ce qui caractérisait la chambre de Kamiiyu ; le minimum organisé de façon soignée pour un maximum de place. Voilà comment elle voyais les choses. De plus, au ras du lit git un petit meuble sur lequel des vêtements et une brosse sont soigneusement pliés -pour ce qui peut être plié- et rangés – pour la brosse- sur le dessus des vêtements. C'était une façon pour gagner du temps. La ponctualité et l'ordre étaient très importantes pour elle. Le soir, avant d'aller se coucher, elle choisissais ses vêtements du matin, et y plaçais sur le dessus une brosse pour ne pas avoir à perdre du temps en cherchant mes choses. De plus, ce matin n'était pas une journée où elle devais faire la grâce mâtiné. Elle avait reçu une convocation. Elle avait rendez-vous dans les bureaux administratifs du village, là ou le daimyo l'attendait.

Le soleil commença à se lever, elle avait positionné le lit de façon à recevoir les tout premiers rayons de soleil. Si elle désirait dormir plus longtemps, elle n'avait qu'à baisser les rideaux. Chose qu'elle n'avait bien sûr pas fait cette fois si puisqu'une importante rencontre l'attendait. À son réveil, et ce, comme chaque jour, elle fit sa routine matinale. Prenant tout d'abord la brosse à cheveux pour retirer les éventuels nœuds qui se seraient formés lors de son sommeil. Comme à son habitude, elle allait mettre des habits décontracter et souple. Par dessus elle enfila l'armure propre à son clan et le tout sous une longue cape à une manche qui lui couvrirait son bras métalique. Prèsque la quasi totalité du village savait qu'elle portait une protèse, mais elle n'aimait pas pour autant être le centre de l'attention et se balader le bras à l'air.

Il y avait cela d'intéressant, avec les membres du clan Isatsu, qu'ils ne partagaient pas un quartier à eux. Tout les membres vivent dans des maisons éparpillées aux quatre coins du village caché de la foudre. Là, comme Kamiiyu, ils y vivent avec leur famille. Le seul batiment qu'ils ont en commun est l'un des édifices les plus haut du village. Le batiment est une espèce de tour pour les inventeurs du clan. Si un jour un membre du clan était invité à y entrer, cela voudrait dire qu'il allait très fortement faire un bond dans la classe sociale du clan.

Kamiiyu vivait près de la porte nord du village. Elle y vivait avec sa mère, Hiiro Isatsu, et sa soeur, Mitsu. Les bureaux administratifs étaient en plein coeur du village et s'y rendre ne lui prendrait pas plus d'une quainzaine de minute. Elle était seule à la maison, Mitsu était très occupé par son rôle de gardienne du clan et depuis sa nomination, elle avait peu de temps pour sa soeur, ce que Kamiiyu déplorait, mais elle comprenait l'importance de son rôle. Pour sa mère, elle devait sans doute du passer une autre nuit blanche dans le QG du clan à travailler sur ses projets, c'était devenu une habitude pour elle et pour sa famille. Quoi qu'il en soit, Kamiiyu attacha à sa ceinture deux sacs en peau qui lui longeaient le côté des cuisses. Sac dans lesquels étaients rangés les drones qu'elle avait fabriquée.

***

La pièce dans laquelle se trouvait Kamiiyu était plutôt petite. Il y avait devant elle un bureau avec un nombre incroyable de documents et de dossiers empilés les uns sur les autres. Le Daimyo, cet homme si important pour la survie du village et surtout de son clan, se tenait assit derrière le bureau. Un homme au pouvoir politique incroyablement puissant et au charisme imposant. Il y avait deux gardes en permanance avec lui, sa garde raproché, des shinobis aussi puissant, si ce n'est plus puissant que Kamiiyu qui passait la majorité de son temps en sa compagnie pour le protéger. Kamiiyu restait debout devant le bureau, le regard fixant le sol, par respect. Elle attendait qu'il ouvre la bouche et entame la conversation, c'est ce que la politesse voulait.

[Daimyo] – Nous attendons encore trois personnes. Patiente en silence.

Kamiiyu fit un signe de tête et resta immobile. Elle espérait que les trois autres personnes n'allaient pas tarder.

Takuan - A vrai dire, deux personnes.

Il avait pourtant pris son temps, entre cette ballade matinale le long du lac de Sekigara et la collecte de plantes dans la foret. S'il pensait etre en retard, cela ne le preoccupait pas tellement pour autant. Il avait passe un agreable moment, et cela comptait avant tout, bien avant les reprimandes d'un quelconque superieur hierarchique aux principes contraires a son hedonisme quotidien.

Au final, il s'en sortait plutot bien d'avoir reussi a concilier le tout sans paraitre pour le feneant de service qui se soucierait bien peu de l'organigramme de ce village. Il se demandait bien d'ailleurs, a quoi un organigramme pouvait bien servir dans un village peuple d'une cinquantaine de shinobis a tout casser, plus d'une trentaine de civils. C'est tout juste si l'on pouvait l'appeler village. Peut etre bourgade, tout au plus...

Le Toshiya avait ouvert la porte sans demander la permission. Il n'avait pas reflechi au moment de le faire, mais cela aurait pu heurter la sensibilite des uns ou des autres. A en voir le regard neutre du Daimyo qui se detacha d'un quelconque parchemin ou le visage surpris de la demoiselle qui se retourna pour le scruter avec une certaine curiosite, l'effet fut moins violent qu'imagine. Decidemment, la chance semblait avec lui aujourd'hui. Il la scruta en retour, apres tout il n'y avait pas de raison de ne pas rendre la pareille, avant d'effectuer un petit salut de tete respectueux.

- Takuan, enchante.

Il sentit qu'il allait s'ennuyer un peu. Le temps ne semblait pas propice a la discussion et malheureusement, il connaissait deja cette piece exigue et presque malodorante dans laquelle le Daimyo aimait s'enfermer avec sa pile de papiers. Il trouvait cela d'un ridicule tout a fait amusant: il y avait plus de documents dans cette piece que d'habitants dans ce village... Son chapeau de paille dans la main, il se placa pres de la kunoichi. L'effet de contraste semblait saisissant. Lui qui ressemblait a une armoire, un monument massif d'un metre quatre vingt dix, faisait une bonne tete de plus que la demoiselle qui paraissait bien chetive en comparaison...

Gon était arrivé à Kumo depuis seulement quelques jours. Il avait passé la majorité de son temps à emménager dans un tout petit appartement qui se trouvait dans le quartier commerçant, à s’inscrire et à suivre quelques cours à l’académie et à se promener dans le parc. Sa famille lui manquait. Elle était restée au sud du pays de la foudre où elle essayait de se rendre utile en soignant avec leur médecine dite conventionnel. Gon, lui, avait été envoyé dans ce village pour apprendre une toute nouvelle façon de soigner les gens, cependant, plus il regardait des livres et plus il doutait de sa capacité à apprendre cet art terriblement difficile.

Lorsque Gon reçu l’information selon laquelle il était convier à venir au bureau du Daimio le lendemain, il ne dormit que sur une oreille. Qu’est-ce que ce puissant personnage pouvait bien lui vouloir ? Il ne pensait pas que ce soit pour une mission, vu qu’il ne connaissait encore rien de la vie de ninja. Mais alors quoi ? Il réfléchit pendant des heures qui lui parurent une éternité avant de finalement s’endormir, pour être réveillé cinq heures plus tard.

Le réveil sonna, Gon se redressa, se frotta les yeux. Il fallait qu’il se dépêche. Il s’habilla à la hâte et mangea rapidement. Ensuite, il prit quelques affaires dans un sac à dos et sortit de son appartement qu’il ferma à clef. Il dévala les escaliers et sortit dans la rue. Là, il marcha rapidement, ne voulant vraiment pas faire mauvaise impression en arrivant à retard. Cependant, en passant devant le magasin d’arme, il s’arrêta. Il ne pouvait tout de même pas se rendre au temple en ayant l’air d’un touriste, il fallait qu’il ait au moins une arme. Il fit donc demi-tour et entra dans la boutique. Rapidement, il parcourut les étalages, regardant les armes avec attention. Il s’arrêta quelques secondes devant un Katana. C’était une magnifique arme et elle lui serait sans doute utile en combat. Mais, après un moment d’hésitation, il choisit de ne pas le prendre, vu qu’il ne savait absolument pas s’en servir. Entre n’avoir pas d’arme et avoir une arme inadaptée, il valait mieux ne rien avoir. Après une petite dizaine de minute, il faillit renoncer et quitter le magasin sans rien acheter, avant de remarquer de magnifique bâton en bois qui se trouvait dans un coin de la boutique. Certes, il ne semblait pas très solide, mais il ferait l’affaire. Gon en acheta un et sortit de la boutique.

Il poursuivit son chemin, cette fois en courant. Sa petite lubie lui avait fait perdre pas mal de temps et maintenant il n’avait que peu de chance d’arriver à l’heure. Le bâtiment ou vivait le Daimio se trouvait au centre du village. Il fut facile à trouver. En entrant, Gon ralenti. Il parcourut des couloirs et finalement, trouva le bureau qu’il recherchait. Quelqu’un venait d’y entré. Gon écouta et n’entendit que quelques mots.

« Takuan, enchanté. »

Il ne réfléchit pas trop, il toqua à la porte déjà ouverte et resta là, attendant un signe qui l’invitait à entrer. Le Daimio le regarda. Gon comprit alors qu’il pouvait entrer.

« Je suis Gon Takani, vous m’avez demandé ? »

Cette fois encore la nuit avait était bien courte … Cela faisait quelque jours désormais que Kan’sen travailler sur une invention qui pourrais améliorer encore le potentiel des membres de son clan. Sans cesse les formules tournoyaient dans sa tête et chaque fois elle ressentait le besoin inexplicable d’y répondre dans l’instant au détriment de sa santé. Le travail avait toujours était une priorité dans sa vie surtout depuis qu’Il avait disparu, elle ne pouvait se résoudre à dormir dans son lit tout en sachant que sa couche serait vide au petit matin. C’est pourquoi bien souvent elle travaillait jusqu’à l’épuisement et s’endormais dans ce qui lui servait de « laboratoire ». Cette nuit-là n’avait pas fait exception à la règle et pourtant dieu sait qu’elle devait se lever tôt ce matin, le daimyo l’avait convoqué dans son bureau et il ne faisait pas bon d’arriver en retard à une convocation officiel, surtout quand celle-ci émane de la plus haute autorité du village. C’est lorsque les rayons du soleil, filtré par de lourds rideaux, envahirent la pièce exiguë que la belle se réveillât, c’est aussi à ce moment-là qu’elle comprit qu’il était déjà une heure avancé et que son rendez-vous ne serez que dans quelques instants. Ni une ni deux pressées par le temps elle enfila les premiers vêtements qu’elle trouvait, se coiffa rapidement et prépara soigneusement son équipement, elle pouvait se permettre de négliger sa tenue par contre il ne fallait négliger les préparatifs au cas où elle devrait partir sur le champ pour une mission.

Elle sortit en trombe de chez elle revêtit de sa cape brune, son habitation était assez distante du quartier administratif et elle devait se dépêcher sous peine de recevoir les réprimandes d’un supérieur, même si elle ne portait pas grand intérêt à l’autorité elle voulait plus que tout éviter les reproches, elle aimait être félicité pour son travail et se voir faire des reproches par une personne aussi influente signifiait pour elle un échec. Elle commençât à courir à vive allure, traversant le quartier marchand et son dédale de ruelles aussi vite que possible. Après 10 longue minute elle aperçut enfin le grand bâtiment ou se trouver le bureau du daimyo. Elle repris calmement son souffle durant quelque seconde est entra.

[secrétaire] : Le daymyo vous attend dans son bureau, entrez rapidement.

Elle s’approchât de la porte mais poussa un long soupir, afin de chasser toute nervosité avant d’ouvrir la porte derrière laquelle elle entendait la voie d’un jeune homme qui se présentait.
La pièce était semblable à celle de ses souvenirs, d’une couleur neutre emplis de tout un tas de parchemin avec une odeur de renfermé qui monte au nez. Le daimyo attendez patiemment derrière son bureau tandis que dans la pièce trois personnes était debout, il lui semblait qu’elle n’en connaissait aucun sauf la jeune femme aux cheveux flamboyant qu’elle avait peut être vu dans les laboratoires.

Kan’sen du clan Isatsu, vous m’avez convoqué seigneur ?

dit-elle en s’inclinant légèrement. Ne pas avoir de lien avec l’autorité était une chose mais les protocoles était les protocoles, surtout pour une scientifique.

Shin – Hier, nous dénombrons une attaque au Sud-Est. Avant hier, deux attaques : une au Nord, et une au Sud. Il y a quatre jours, plusieurs attaques simultanées ont eu lieu sur des petits bourg, vidés de leurs habitants particulièrement et pieux.

Le Daimyo prit un air grave. Plus les attaques avançaient, plus elles montraient clairement une chose. Il balaya les affaires sur son bureau. Shin s'avança, et déroula une carte du pays de la Foudre. Il plaça ensuite des épingles rouges aux endroits des attaques, tandis que Hideo plaçait des fils de couleurs pour le mouvement de ses escouades (rouge pour son armée personnelle, verte pour les moines, et violet pour Kumo). À la fin de ce montage, les choses étaient assez claires. La situation devenait préoccupante.

Shin – Les attaques venant de l'Ouest sont plus nombreuses. Ils doivent se regrouper au delà de nos frontières, et sont donc aptes à prendre plus de risque. Ou en sont les négociations avec le pays voisin?

Hideo Hideaki – C'est au point mort. On a envoyé un négociateur incompétent. Toi, je ne peux pas t'envoyer, et les moines, c'est même pas la peine d'espérer quoi que ce soit d'eux qui tend vers la diplomatie, ils ne partagent pas notre foi. Il va falloir que je me déplace en personne dans les prochains jours. Ça ne m'arrange pas du tout cette histoire de frontière.

Shin – Malheureusement, ce n'est pas notre problème principal.

Hideo Hideaki – Effectivement. Toutes ses attaques, ce sont différents groupes. Cependant, l'information de nos mouvements circulent vers chacun d'eux. Ces connards se sont coalisés.

En ce moment, le pays n'avait vraiment pas besoin de ça. Déjà que les attaques le préoccupaient, car elles mettaient en danger la population – beaucoup de meurtres de villageois voulant protéger les biens du villag - mais également le commerce, déjà pas très actif. Du coup, le Daimyo subissait la pression de la population... qui s'amenuisait au gré de leur foi ou de leur assiduité au culte, mais aussi celles de seigneurs qui voyaient leurs profits diminuer. À cela venait se rajouter ce foutu pays voisin. Son Daimyo se plaignait de la chute du commerce et des convois qui n'arrivent pas à bon port, mais refusait catégoriquement toute intervention militaire de Kumo sur son territoire... s'il avait su, Hideo y serait allé tout de suite, au lieu d'envoyer ce conseiller qui se disait prêt à mettre un pas dans la diplomatie! Faute de ne pas avoir résolu la situation, il fallait se douter qu'il l'avait empiré.

Shin restait à côté, et étudiait la carte avec attention. Il avait l'air très concentré, comme quand quelqu'un sait pertinemment qu'il y a quelque chose à voir, mais ne le voit pas pour autant. Hideo, connaissant son conseiller, et se remit à la paperasse : ordres de convoi, messes, factures, demandes de construction, et bien d'autres encore. Shin allait sans doute avoir une révélation.

Shin – Ils font également des mouvements de troupes, j'ai l'impression. Regardez cet endroit. Si on estime la distance à moins de deux jours de marche entre leurs campement et le lieu de l'attaque... Il prit un compas et traça des cercles autour des attaques. Et qu'on prend en compte les intervalles de temps entre chaque attaque, continuant de tracer, on identifie trois groupes. Qui se déplacent tous vers le pèlerinage.

Hideo Hideaki – Combien d'attaque aujourd'hui?

Shin – Aucune.

Hideo – Si tes calculs sont exacts... ils se seraient actuellement tous regroupés... quelque part là?

Shin – Oui. Comme nous avons dispersés nos hommes, nous n'en aurons pas assez... d'ici trois jours, pour faire quoi que ce soit.

Hideo Hideaki – As-tu déjà vu le chakra de nos shinobis faire ses preuves?

Shin – Non.

Le Daimyo de la Foudre inspecta la carte.

Hideo Hideaki – Qui a ordonné ces mouvements de troupes? Il me semblait que je les avais posté ici, justement pour éviter cette situation et surveiller les mouvements de la région.

Shin – Le jeune Kanzaki. Il succède à feu son père, et bénéficie donc de ses privilèges.

Hideo Hideaki – Mets le aux arrêts, averti l'Inquisition, et fais en sorte que ça se sache. Sa bêtise doit être punie. Si l'inquisition juge bon de le supprimer, qu'elle fasse. Je suis assez entouré d'incapables comme ça pour gérer des enfants qui pensent encore que la guerre est un jeu. Ses biens, ici, seront bien entendus saisis par le Temple. Demande aux Toshiya d'administrer tout ça, et de faire le ménage sur ses terres, en échange, qu'ils en prennent une partie. Le reste des terres reviendra aux Benekos, eux, au moins, éduquent leurs enfant de façon satisfaisante.

Le bruit d'un interphone se fit entendre, et une voix sur fond grésillant se fit entendre.

Secrétaire – Votre rendez-vous est arrivé, Votre Altesse.

Shin enchaîna quelques taos, et de l'eau sortit de lui, pour prendre les traits d'un autre homme. Ils se postèrent de part et d'autre du bureau. Le Daimyo se rassit, et une femme entra. Il ne prit même pas la peine de la dévisager.

Hideo Hideaki – Nous attendons encore trois personnes. Patiente en silence.

Elle ne tombait pas au bon moment. D'abord, la nouvelle de la coalition des hérétiques, et en plus, le premier document qu'il venait de reprendre était une facture (très salée) à régler. Il griffonna un ordre, un montant en dessous de la note, prétextant un défaut de fabrication bidon qui ne convenait pas à l'Inquisition, et signa, derrière une petite formule religieuse. Il ne fallait pas abuser, et taxer le Temple ou le pouvoir de manière exagérée. Le deuxième à arriver fut le Toshiya... Il se présenta à l'Isatsu, et le Daimyo ne prit pas la peine de le saluer. Le suivant était un gosse. Il haussa un sourcil, et se rappela avoir lu quelque chose sur lui, qu'il venait d'une île d'on ne sait pas trop où. Il s'était même un peu renseigné sur l'île, avait envoyé une missive pour s'enquérir de la véracité du récit, mais aucune réponse. La quatrième était une rat de laboratoire... Il s'en voulait un peu d'avoir refilé une équipe de bras cassés au Toshiya, mais bon. Ne pas vouloir tuer était une chose, il allait maintenant devoir apprendre ce qu'était protéger ses coéquipiers.

Hideo Hideaki – Je vois que tout le monde est là. Vous vous présenterez plus tard, mon temps est précieux.

Il sortit deux parchemins. Le premier, portait deux fois le cachet du Daimyo : une fois sur le parchemin, et un autre qui le scellait. Le deuxième papier était pour ses notes. Quatre des cinq shinobis convoqués étaient présents, mais ça, il le savait déjà. Il y a des jours moins bons que d'autres. Il nota les présents : Kamiiyu Isatsu, Kan'sen Isatsu, Gon Tanaki et Takuan Toshiya.

Hideo Hideaki – Voici l'ordre de mission. Il tendit le parchemin à Shin, qui s'avança pour le donner à Takuan, impassible. Il avait maintenant d'autres problèmes que son irrespect. Vous serez sous les ordres de Takuan Toshiya, la montagne au chapeau,Pour ceux qui n'auraient pas compris. Il connaît déjà les tenants et les aboutissants de la mission, le reste est dans l'ordre de mission. Essayez d'éviter un maximum de blessés, bonne chance.

D'un signe de main, il leur intima de sortir, et ils sortirent un à un. Même le Toshiya n'insista pas devant cet empressement, qui disait du balais, j'ai encore beaucoup de boulot, et vous allez sans doute me retrouvez là en revenant que je n'en aurai pas fait le quart. La porte se referma, et l'un de ses gardes du corps se liquéfia sur le sol, laissant une trace humide une fois que l'eau s'était écoulée entre les lattes du parquet. Il allait falloir de parler de ça, aussi... plus tard, autour d'un dîner.

Hideo Hideaki – Réunis des hommes capables, et des hommes de confiance, Shin. Je veux un escadron prêt à intervenir dans le cas où ça dégénère. Et si vous ne savez pas quoi faire, j'ai deux ordres pour vous : sécurisez l'aval du convoi, et effectuez deux reconnaissances journalières autour de la route de Kumo. Si un étranger pointe le bout de son nez, je veux que l'équipe de Takuan en soit avertie dans le quart d'heure qui suit. Prends des hommes discrets... si Takuan s'en apperçoit, inutile de te dire que ta fierté en prendra un sacré coup. Et rappelle moi Houzu, ce con a assez fait de dégâts chez nos voisin. C'est un piètres diplomate, mais un bon administrateur. On va changer nos rôles.

Vous serez sous les ordres de Takuan Toshiya... Quelle blague ! L'influence de l'Araignee a Tete de Lion etait-elle aussi importante pour que meme le gouverneur de ce pays s'incline face a l'insolence et choisisse malgre tout celui qui lui avait porte affront des leur premiere rencontre ? Ou bien etait-ce encore un coup de pouce de sa chere et tendre mere ? Il semblait tout a fait probable que la Premiere Sous le Ciel ait touche deux mots sur son bambin pour lui faciliter la vie dans ce village impitoyable, m'enfin bon, Takuan avait pourtant tout fait pour ne pas obtenir de responsabilite. Son plan, paradoxalement, avait miserablement echoue. Il se retrouvait maintenant avec un quatuor sur le dos, lui qui n'avait jamais mene d'autre homme que lui meme, et encore, il trouvait cela parfois bien assez complique comme ca...

Le petit groupe s'extirpa de la piece, puis des longs couloirs de pierre dans un silence de messe. Personne ne se connaissait, tout le monde se jaugeait, certains devaient avoir des doutes, d'autres de l'impatience, Takuan semblait pensif, tout simplement, a la facon d'aborder ceux qui feraient bientot partie des siens, qu'il le veuille ou non. Il se contenta pour le moment du silence et des instructions simples, le temps ferait le reste. Voyant qu'ils attendaient de lui qu'il prenne la parole a la sortie du chateau, il prit la parole rapidement.

Takuan - Avant que nous nous mettions en route...

Il reajusta son chapeau de paille sur la tete, et dans ce meme sourire bienveillant qu'il arborait au quotidien, ajouta.

Takuan - Il y a peu de choses de mon clan que j'apprecie ou meme que je respecte, mais s'il est un principe cher aux Toshiya auquel je suis attache, c'est celui de la competence. Pour des raisons pratiques, je donnerai la direction et des consignes, mais je vous autorise, et je vous invite meme, a desobeir si vous trouvez que ce n'est pas la meilleure solution. Seule la competence prime, l'ordre n'est la que pour la soutenir.

Takuan n'attendait pas de reelle reaction de la part de son audience, aussi il enchaina aussitot.

Sur ce, le voyage etant long, nous devrions partir d'ici dix minutes, le temps pour vous de verifier votre equipement et faire vos preparatifs. Nous aurons l'occasion de faire connaissance en route.

Il n'avait jamais fait de monologue aussi long de toute sa vie, il en avait presque honte. Le groupe s'accorda a se rejoindre a l'extremite Ouest du village, au depart de la route a emprunter. Takuan s'y dirigea directement. Il n'avait rien a aller chercher de toute maniere. Son katana tronait deja sur son flanc droit en bon gaucher qu'il etait, et ses quelques fioles de poison reposaient paisiblement dans une petite poche a sa ceinture, a l'abri des regards. Il n'avait pas emmene d'arc familial dans son exil pour Kumo. Il n'appreciait pas vraiment ces armes qui donnent trop facilement la mort.

Tous arriverent a temps, aussi le trajet debuta sur une allure normale. Ils disposaient de suffisamment de temps pour accomplir le chemin en marchant, et cette premiere etape paraissait essentielle pour le Toshiya, qui souhaitait faire de l'aller un moyen de reperer les potentiels dangers que la procession allait rencontrer. L'entree de la route et les premiers kilometres n'ayant pas particulierement d'interet, il decida de se concentrer sur ses coequipiers plutot que sur les coquelicots du bord du chemin. Le jeune homme paraissait un peu tendu, aux aguets, un vrai ressort. Pendant que les deux demoiselles discutaient entre elles, certainement d'affaires familiales, Takuan engagea la discussion.

Takuan - C'est ta premiere mission n'est-ce pas ?

Le son de sa voix avait presque fait sursauter le petit gars.

Gon - Oui, sensei.

Takuan - Hahaha, pas de sensei entre nous voyons. Je n'ai qu'un seul nom, c'est Takuan.

Le Toshiya se demandait vraiment comment ce Daimyo avait pu bricoler une telle equipe. Des quatres compagnons, seule la Isatsu au bras metallique et lui meme semblaient rompus a partir en mission. Une telle escorte necessitait des personnes d'experience. Envoyer deux bleus dans une pareille tache suggerait l'extreme faiblesse du village de la Foudre pour le moment. Ce choix avait certainement ete fait par defaut, et non par souhait. Et maintenant, il etait de son devoir de proteger non seulement la procession, mais aussi ces deux jeunes pousses en devenir. La discussion continua bon train, sur des sujets divers. Gon parla de son envie de progresser sur le chemin de l'Eisei, Takuan leur expliqua qu'il s'agissait de sa spécialité. Chacun put donner quelques informations sur lui-même, si bien qu'en une vingtaine de minutes, le groupe commençait déjà à trouver une certaine harmonie. Le quatuor disposait en tout de trois Eisei, un point que Takuan apprécia au plus haut point : il faudrait pouvoir soigner les blessés en cas d'attaque, savoir que trois d'entre eux pourraient pratiquer les premiers soins le rassura quelque peu. Kamiiyu cependant semblait bien plus orientée dans la voie offensive. A eux deux, ils formeraient un duo sympathique. Takuan, pas à pas, semblait impressionné par l'aura intense que dégageait cette demoiselle au bras d'acier. Une sorte de calme trompeur, comme une plaine un jour d'orage qui s'apprête à recevoir l'ouragan. Il sut dès les premières secondes qu'il pourrait compter sur elle.

Ils n'eurent cependant pas tellement le temps de papoter outre mesure. Le chemin s'avalait à grands pas, et le début de la route périlleuse s'ouvrait à eux. A partir de là, Takuan demanda à chacun d'entre eux de rester vigilant sur les possibles phases du parcours qui pourraient receler un risque d'embuscade. Lui même développa doucement l'un des traits héréditaires de sa lignée, le Sens Araignée, qui lui permettait de posséder une meilleure capacité de réaction et de repérage. Toutes les précautions étaient bonnes à prendre. Deux lieux se dessinaient clairement comme les points critiques que la procession aurait à traverser. Une chance, Kamiiyu possédait tout comme lui la maîtrise du sceau du Chemin du Retour. Le premier point sensible était un pont de bois qui reliait une première colline à une seconde, un moyen pratique de gagner énormement de temps, en évitant d'emprunter le col qui s'enfonçait très bas avant de nécessiter une remontée pénible dans une forêt pas franchement folichonne. Une manière très simple de couper le passage et de scinder le groupe en deux. Le Chuunin demanda à l'Isatsu de placer son sceau de la partie la plus proche de Kumo, sur une falaise juste à une cinquantaine de mètres. Il en fit de même. Ainsi , si jamais le besoin de se téléporter de l'autre côté d'un groupe divisé en deux devenait vital, ils pourraient réagir au plus vite et rejoindre le groupe isolé.
La carte indiquait également un peu plus loin un passage à l'intérieur d'une sorte de canyon, qu'il faudrait à tout prix sécuriser avant que les pélerins n'empruntent le chemin. En attendant d'atteindre le lieu en question, une fois le pont passé, la conversation reprit sur le meilleur moyen d'escorter la procession tout en sécurisant les lieux.

Gon - Sincèrement, quatre shinobis pour veiller sur autant de personnes, ça tient de la prouesse...

Takuan - C'est apparemment tout ce que le village est en mesure d'offrir, va falloir s'en contenter.

Kamiiyu - Il va falloir faire attention à différents points : au devant, au derrière, sur les flancs. Ce serait bien aussi que quelqu'un puisse couvrir un territoire plus large autour du groupe pour prévenir les préparations d'attaque.

Kan'sen - Et n'oublions pas l'intérieur.

Gon - L'intérieur ?

Kan'sen - Rien ne dit qu'ils sont tous des pélerins. Et si des pickpockets, ou pire encore, se sont déjà infiltrés, il va falloir se préparer à ça.

Takuan - En effet... Je vous propose que nous fonctionnions en binome : Kan'sen, je souhaiterais que tu te joignes à moi et que nous nous occupions des alentours, en nous perchant sur les différents massifs qui longent la route, histoire de prévenir autant que possible les possibles embuscades. Kamiiyu et Gon, il faudra que vous vous mêliez au groupe, en tant que pélerins. L'un vers l'avant, l'autre plutôt en arrière. Il nous suffira d'un signal pour nous rejoindre à l'endroit ou la menace apparaîtra.

Kamiiyu - Si possible... j'aimerais etre accompagnee de Kan'sen plutot.

Takuan acquiesca tout simplement. Les competences de leurs deux jeunes recrues se valaient de toute maniere, et apparemment, bien que de la meme famille, les deux demoiselles ne se connaissaient pas. Il irait donc avec Gon. Et dans cette configuration, ils pourraient à la fois tenter de prévenir, par la surveillance large, et de guérir par la vigilance rapprochée. Toujours en binome. Takuan ne voulait absolument pas qu'un des shinobis se retrouve esseulé, spécialement Kan'sen et Gon, qui auraient forcément besoin d'aide en cas d'attaque. Le groupe réajusta la proposition, s'attardant sur les détails de la distance maximale à respecter, d'une cinquantaine de mètres, pour pouvoir s'entraider rapidement, du signal à utiliser qui consistait en un simple appel sonore reconnaissable par tous, faute de mieux, enfin de la stratégie à adopter en cas de bataille. Gon et Kan'sen joueraient les supports, pendant que les deux chuunins s'occuperaient de nettoyer le terrain.

Les derniers kilomètres furent avalés rapidement, dans un parcours sinueux et exigeant de lacets montagneux praticables mais clairement pas pratiques. Le Toshiya comprenait mieux maintenant pourquoi le commerce du village de la Foudre était si pauvre de dynamisme. Si les cargaisons avaient à suivre de pareils chemins, aussi peu sécurisés et si complexes à parcourir, aucun doute, les marchands trouveraient destination plus simple et tout aussi attractive. Le quatuor atteignit l'acmé d'une dernière colline avant que la procession des pélerins s'étende devant eux. Des dizaines et des dizaines de pauvres gens accablés par le poids des uniques richesses qu'ils allaient donner pour s'accorder la faveur des Dieux. Faveur qui serait tranquillement détournée dans les poches du clergé et du Daimyo, qui pourrait ainsi continuer son job de businessman. Tout ça lui donnait envie de gerber, mais il ne pipa mot. Il avait tellement envie pourtant de les apeurer, de leur dire de faire demi tour, de profiter des quelques ryos que représentaient leurs offrandes, qu'elles seraient bien plus utiles dans leurs poches que dans celle des nantis. Mais ce n'était pas son rôle, même s'il réalisait qu'au fond, il était un peu lâche aussi : on a toujours le choix, peu importe ce que l'on dit.

Takuan - Une dernière chose avant que nous ne commençions : les cargaisons sont le dernier de nos soucis. Si pour garantir leur sécurité, nous devons jeter toutes leurs offrandes à la rivière, je n'hésiterai pas une seule seconde. Rien n'est plus précieux que la Vie.

Il se tourna sur ses trois compagnons, avec un sourire apaisant sous son chapeau de paille qui le protégeait des rayons du zénith.

Takuan - Bon courage, mes amis. En position !

La procession s'étalait en un long serpentin sinueux le long des routes étroites coincées entre les plateaux de la zone Ouest du village de Kumo. Une centaine de pélerins peuplaient les allées tantôt abruptes, tantôt plus douces. Kansen et Kamiiyu n'eurent aucun mal à s'y fondre, méconnaissables. Ils avaient simplement emprunté un tissu comparable à ceux que portaient la plupart des voyageurs, et se contentaient de marcher dans la file. Ils demandèrent à quelques badauds un peu trop chargés s'ils pouvaient donner un coup de main, et devinrent sans peine comme ceux qu'ils accompagnaient, des mules à Ryos dont la marchandise valait suffisamment pour que le Daimyo daigne s'occuper d'eux. Takuan et Gon disposaient d'une multitude de perchoirs sur lesquels s'installer, afin d'épier les mouvements de la foule, et de prévoir d'éventuelles embuscades ou dangers sur le chemin à suivre. Gon était chargé de regarder la foule et ses environs, une cible plus facile que Takuan qui se chargeait des zones plus larges autour. Une bonne heure s'était passée sans qu'il n'arrive quoi que ce soit. Le Toshiya commença à trouver le temps long, mais il ne baissa cependant pas la garde. Un bon morceau de route restait à parcourir, à commencer par ce canyon et ce pont de corde qu'il n'appréciait absolument pas. La carte n'indiqua toutefois aucun moyen de contourner ces passages, à moins d'être experts en escalade, ou de prendre plusieurs heures de détour. Il aurait préféré cette option malgré tout, s'il n'avait pas déjà eu un aperçu assez inquiétant d'une partie du convoi, dont certains vieillards pour qui le simple fait de marcher représentait un défi. D'un autre côté, les exposer au risque d'une embuscade ne serait-il pas encore plus meurtrier ? Il ferait tout pour s'assurer que cela ne se passe pas, voilà tout.

Le Chuunin aperçut alors en contrebas du plateau sur lequel il était deux silhouettes. Aux aguets, il lança ses perceptions vers cette direction, pour revenir bredouille. Seulement deux gamins armés de bâtons de bois, et dont la mère, tout du moins le supposait-il venait de rapatrier vers le groupe. Une fois les jeunes retournés à la procession, Takuan se dirigea vers le lieu qu'ils venaient de quitter : une grotte, ou plutôt un réseau de grottes. Le vent qui soufflait sur le crâne dégarni du jeune homme ne laissait aucun doute : ce tunnel avait une sortie. S'il formait un réseau, alors il serait facile pour d'éventuels brigands de s'en servir afin de tendre un piège. Comment faire cependant ? Explorer ce réseau signifiait également perdre la source d'une surveillance toute aussi essentielle. Et envoyer Gon seul là dedans ne paraissait pas une option viable non plus. Il se contenta donc prendre note de ce point et de porter une attention particulière aux éventuelles grottes futures qui jalonneraient la route des pélerins. Plus le temps passait et plus il se demandait comment le Daimyo n'avait pu dépêcher que quatre shinobi pour surveiller un tel cortège. Takuan espérait qu'ils ne constituaient que l'avant-garde, même s'il ne se faisait pas trop d'illusions à ce sujet. Ses connaissances en médecine lui seraient certainement utiles, malheureusement.

Leurs visages semblaient fatigués et creux. Observer ces gens dans la longue file avait ce quelque chose de voyeurisme qui donnait honte et satisfaction à la fois. Beaucoup d'entre eux apparaissaient fatigués, presque amorphes. Les guerres de conversion au culte avaient fait de nombreux morts. Certaines factions en avaient également profité pour piller des zones entières avant que le Daimyo ne reprenne son autorité et ne fasse cesser de tels errements. Toujours fut-il que des dizaines de villages ressemblaient dorénavant à des ruines matérielles et humaines. Bien qu'il n'ait lui même jamais rien fait de mal, Takuan ne pouvait contenir ce sentiment de culpabilité qu'il gardait au fond de lui. Combien de vies avaient été happées par les arcs et les poisons familiaux dans cette longue spirale de la mort et de la folie?

(En cours d'écriture)

L’ordre avait été donné. L’équipe composée de Takuan Toshiya, Kamiyuu Isatsu, Kan’sen Isatsu et Gon Takani était sur le point de partir. Le groupe marchait, lentement, sans se presser, vers la sortie du bâtiment. Le jeune Takani était tendu, très tendu même. Il venait d’arriver au village, et il recevait déjà une mission, mais le pire, c’est qu’il avait l’impression que cette mission allait être difficile et éprouvante. Il ne connaissait pratiquement rien dans l’art de l’utilisation du chakra, et déjà, il partait risquer sa vie. C’était donc ça, la vie d’un ninja ? Il ne s’était pas attendu à ça. Il aurait pensé qu’on lui aurait enseigné la maitrise du chakra, qu’on lui aurait donné la possibilité de se perfectionner puis, après plusieurs années de pratique, lorsqu’il aurait été jugé apte à accomplir des missions dangereuse, on l’aurait envoyé en mission. Visiblement la vie dans ce village allait être bien différente à celle qu’il avait vécue jusqu’alors.

A la sortie du château, le type plus âgé que Gon prit la parole. C’était l’homme qui était entré dans le bureau du Daimyo et qui se faisait appelé Takuan. Durant cette mission, c’était à ses ordres que Gon devrait obéir. La première impression que l’aspirant ninja eut de lui lorsqu’il l’entendit parler, c’était qu’il semblait sympa et qu’il faisait confiance au groupe nouvellement formé. Gon fut surpris qu’il accorde sa confiance si facilement, car chaque membre d’un groupe a pour tâche de protéger les autres, Takuan en était sans doute capable, mais c’était loin d’être le cas de Gon. Qui pouvait prouver qu’il n’allait pas prendre ses jambes à son coup et laisser tomber ses coéquipiers, les mettant ainsi en danger de mort. Takuan ne le connaissait pas, les deux femmes non plus. Même lui commençait à se questionner sur les limites de son courage. La situation dans laquelle il allait être confronté n’avait rien, mais alors rien du tout en commun avec les dangers qu’il avait rencontré jusqu’à ce jour. Il était devant l’inconnu total. Allait-il pouvoir faire face à ses ennemis ?

Après son bref discourt, Takuan laissa un peu de temps au membre du groupe pour les derniers préparatifs. Pour ce qui était de l’équipement, Gon sortait d’un magasin d’arme, il avait donc ce qui lui était nécessaire, bien qu’il aurait voulu acheter tout le magasin, mais il était légèrement… comment dit-on déjà… ah oui ! Fauché comme le blé. Il dépensa les quelques piécettes qui lui restait pour acheter un petit sandwich qu’il mit dans l’une de ses poches. Il passa ensuite le reste du temps à frapper dans le vide avec son Bô. Cette arme était loin d’être la plus puissante qu’il y ait, mais elle convenait très bien au jeune homme. Les deux femmes du groupe, tous deux membres du clan Isatsu, le regardèrent, sans dire un mot, pendant qu’il faisait ses mouvements.

Lorsque les dix minutes furent écoulée, le chef du groupe leurs annonça qu’il était temps de se mettre en route. Dans le silence, le groupe repartit. Ils traversèrent le village et suivirent un chemin lentement. Plus le temps ne passait, plus la nervosité qu’éprouvait le jeune Takani se faisait présente et visible. Après un bon moment de marche, le silence se rompit. Les deux femmes parlèrent ensemble sur des histoires qui n’avaient que peu d’intérêt pour Gon. Peu de temps ensuite, c’est Takuan et Gon qui papotèrent. Gon lui confia ses inquiétudes et son inexpérience. Rien que le fait de mettre sa sur le tapis le détendit légèrement. Après avoir parlé de la pluie et du beau temps, Takuan arrêta le groupe et leur donna de nouveau ordre. Le chemin devenait dangereux et il était impératif de découvrir les endroits qui pouvaient cacher une embuscade. Pour cette partie de la mission, il ne fut pas d’une grande utilité. Takuan et Kamiyuu en voyaient souvent, Kan’sen un peu moins, mais Gon avait de la peine à les déceler. Avant qu’ils ne rejoignirent les pèlerins, il se risqua à informer les autres qu’il en avait trouvé un, mais en fait… non. Au final, il y avait plusieurs endroits légèrement délicats et deux véritables coupes gorges. L’un à côté d’un pont autour duquel ils s’arrêtèrent quelques instants pour faire je ne sais quoi. Pour ce qui était du second, le chemin les faisait passer par une crevasse, ce qui faisait que des ennemis pouvaient les attaquer d’une position surélevée, ce qui pouvaient grandement les avantager.

Lorsque la procession fut visible, Takuan leur donna encore quelques ordres, puis le groupe se sépara. Gon et Takuan rejoignirent la caravane. Takuan resta à l’avant de la caravane, sans doute l’endroit le plus vulnérable, tandis que Gon alla à l’arrière. Il choisit de rester non loin d’un jeune couple d’apparence misérable. Sur leur visage, on pouvait voir le malheur, et sur l’enfant que la jeune femme avait emmitouflé dans une couverture qu’elle tenait serré prêt d’elle, on pouvait y décelé la maladie. Cette enfant n’allait visiblement pas bien, cependant, les connaissances de l’aspirant ninja n’étaient pas suffisantes pour reconnaitre cette maladie. Gon était déçu, s’il avait passé moins de temps à faire des bêtises avant de rejoindre le village de Kumo et qu’il aurait passé plus de temps à étudier la médecine avec les autres membres de son clan, il n’aurait eu aucun mal à le soigner. Au lieu de ça, tout ce qu’il pouvait faire, c’était se taire et espérer que leurs offrandes suffiraient afin d’obtenir la bénédiction des dieux.

Gon n’était pas quelqu’un que l’on pouvait considérer comme croyant. Ses parents l’étaient, mais ne lui ont jamais obligé à l’être aussi. Il était donc athée, enfin, jusqu’à il y avait de cela quelques mois. Ce jour-là, un criminel avait été arrêté. Un véritable fou-allié qui éprouvait une joie intense en coupant les mains de personnes innocentes et en les laissant mourir, se vidant lentement de leur sang. Lorsque l’homme avait été mis sous les verrous, seul deux hommes étaient encore en vie. L’un d’eux était inconscient. L’autre qui était très calme malgré la situation, ordonna que l’on soigne d’abord l’homme inconscient. C’est ce que la mère de Gon fit, mais c’était hélas trop tard, ils ne purent rien faire. Après quelques minutes à tenter en vain de le réanimé, la mort fut déclarée et la mère de Gon s’occupa du second patient. A peine avait-elle mit la main sur une veine du patient que Gon put déceler de la surprise sur son visage. L’opération durant une bonne demi-heure. Lorsque tout fut fini, Gon demanda à sa mère ce qui l’avait suprise.

« Cet homme… cet homme aurait dû être mort avant que nous ne soyons arrivés. »

Elle lui expliqua qu’il avait été amputé de sa main bien avant l’autre homme et qu’il avait perdu bien plus de sang également. Son pouls était très faible, trop faible, son cœur aurait dû lâcher. Quelques jours plus tard, alors que Gon changeait les bandages de l’homme, il ne put s’empêcher de lui poser la question, lui demander comment-ce faisait-il qu’il soit encore en vie. L’homme rigola et répondit simplement, calmement.

« Ma foi m’a sauvé. »

Depuis, Gon ne pouvait s’empêcher de se demander si c’était bien la foi en un dieu qui avait permis contre toute attente à cet homme de vivre. Il était allé au temple de Kumo, avait regardé les fresques sans trop comprendre. Il n’était toujours pas croyant, mais il s’interrogeait. Y avait-il quelque chose ou quelqu’un qui contrôlait la vie de chacun, qui choisissait qui, quand et où les hommes doivent mourir ?

Maintenant qu’il était dans la procession avec tous ces malheureux, ces questions sur la création même du monde trottaient à nouveau dans son esprit. Ces gens allaient donner une grande part de leur richesse, si ce n’est pas toute leur richesse pour s’attirer la faveur des dieux. Ce geste était insensé, et pourtant, au plus profond de lui, Gon avait envie d’y croire.

Combat à risque

Situation à distance

Pélagie : 0

Combattants :

Les 4 samourais (Niveaux respectifs 7, 11, 11, 14)
Takuan Toshiya (Niveau 20)

Dernière édition par Daimyo de l'Eau le Jeu 3 Jan - 22:51, édité 1 fois

Action 1

Citation :: Pendant que le Toshiya active une sphère de défense d'un bon niveau (-9MP // 12 DEF, 10% EVA si critique adverse) les quatre samouraïs s'avance jusqu'à être à portée d'attaque à distance de la part des membres du convoit.

Action 2

Citation :: L'adversaire étant à portée d'attaque, Takuan passe à l'attaque (Si je suis à distance d'un adversaire, effectuer un Shûmpo rang Chuunin) en se téléportant au corps à corps d'un des Samouraïs (N°2 -32 HP // -50 MP), l'empoisonnant au passage. Surpris par l'attaque, les quatre guerriers tentent une attaque maladroite qui ne fait pas mouche.

Action 3

Citation :: Le shinobi des nuages paye son entretiens (-9 MP). Les quatres guerriers étant proche de lui, le Toshiya suit son plan d'action (Si je suis au corps à corps d'au moins un adversaire, effectuer une Explosion de Chakra rang Chuunin.). L'explosion souffle trois des guerriers à distance, le samouraï 4 résistant un peu mieux à l'attaque. Ils sont néanmoins tous sonnés (Samouraï 1/2/3 expulsés du corps à corps. -30 HP pour tous. // -30HP, -30MP).

Action 4

Citation :: A nouveau, Takuan profite de la distance avec son adversaire désigné pour ré-effectuer un Shûmpo (Action de réserve, -32 HP // -50 MP). Les trois guerriers au corps à corps tente à nouveau en vain de frapper leur adversaire alors que le dernier fonce pour le rejoindre au corps à corps.

Takuan :
-30 HP // -148 MP
+ 12 DEF, +10% EVA si critique adverse

Samouraï 1
-30 HP // -0 MP

Samouraï 2
-94 HP // -0 MP
Ravageur actif entre 3 actions.

Samouraï 3
- 30 HP // -0 MP

Samouraï 4
-30 HP // -0MP

- Bon, soyons clair, ce combat sera chiant, je vais donc arbitrer un autre tour, histoire que tu puisses t'amuser voir tuer l'un des samouraï, au delà de quoi je vais certainement les faire s'enfuir. Même si c'est pas vraiment dans leur code d'honneur, ça sert à rein de faire un combat de 30 tours pour voir mourir lentement ces gars... -

.:Faiblesse et détermination:.

L’attaque avait commencée. Des hommes armées s’approchaient de l’avant du convoi. Gon n’avait rien vu venir. Takuan, lui, semblait les attendre. Non, mieux encore, il semblait lire leur intention. Il exécutait des techniques à une vitesse folle. Gon eut peur un moment lors d’une attaque adverse, mais Takuan disparu soudainement pour réapparaitre à proximité des attaquants. Le jeune aspirant ninja aurait tout donné pour le rejoindre, pour se rendre utile. Cependant, il savait qu’il ne pouvait rien faire. Son impuissance était une évidence. Il tomba à genou, serrant son bâton dans l’une de ses mains. Tout ce qu’il avait, c’était ce bâton, ce ridicule bâton. Il ne possédait pas de technique qui lui permettrait de défendre ne serait-ce qu’une seul personne de ce convoi, rien. Baissant la tête. Il avait honte de sa faiblesse. Il mit la main devant son visage, cachant les quelques larmes qui coulaient le long de ses joues. Il n’avait pas l’étoffe d’un ninja. La seule chose qu’il ressentait en ce moment, c’était de la peur.

Takuan était seul devant, les deux autres ne semblaient pas vouloir intervenir. Gon devait faire quelque chose pour l’aider, mais quoi. Plus il réfléchissait, plus il avait peur. Il n’osait plus faire le moindre geste. Autour de lui, les personnes semblaient également effrayées. Certains commençaient à reculer. Bientôt, ils se disperseraient, et là, ça sera la fin. Impossible de les protéger tous s’ils se séparaient. Ils n’étaient pas assez nombreux. Sans que rien ne certifie que des adversaires ne les attendaient pas quelques centaine de mètres derrière eux. Gon devait agir, et tout de suite.

Les larmes coulaient toujours le long de ces joues. Maintenant, il n’arrivait plus à les retenir, ni même à les cacher. Il releva la tête, regardant le ciel. Lui qui avait toujours rêvé de devenir ninja, lui qui voulait montrer au monde qu’un Takani pouvait devenir l’un des plus puissants ninjas médecin de ce monde. Non, le plus puissant. Tous ses rêves s’effondraient. Mais avant que tout espoir n’ait sombré, une lueur, non, un souvenir lui revint à l’esprit.

Ce souvenir provenait du jour de son départ pour le village de Kumo. Il se tenait sur un rocher, regardant le ciel. Yumi, son amie de toujours se trouvait assis à ses côtés. Gon était en train de lui parler de ses projets. Il lui expliquait qu’il allait la quitter, partir pour l’un des grands villages ninjas. Lorsqu’il lui parla de son envie de devenir l’un des plus puissants ninjas médecin de ce monde, Yumi se leva, le regarda, l’air furieux. Avant même qu’il n’eut compris ce qu’il se passait, il se prit une violente baffe. Il se rappelle avoir regardé son amie sans comprendre. Puis, après quelques secondes, Yumi craqua et frappa le jeune homme sur la poitrine. Elle n’était pas très forte, Gon ne sentit absolument rien, mais il écouta avec attention ce qu’elle dit ensuite.

« Ne dit pas de stupidité. Je te connais, tu es inconscient. Tu prends toujours des risques pour rien et tu te mets toujours dans de sale situation. »

Gon l’écoutait. Ce n’était pas la première fois qu’elle pleurait, mais là, quelque chose était différent. Elle n’était pas triste comme il se l’attendait. Non, elle était en colère. Les larmes ruisselaient sur son visage.

« Chaque fois, tu t’en es sorti en rigolant, alors que tout le monde se faisait du soucis pour toi. Tu es trop borné pour devenir l’un des plus grands ninjas médecin du monde. Non, tu... »

Gon se releva, sécha ses larmes avec son avant-bras. Son regard avant changé. Il n’avait plus peur, non, son regard était celui de quelqu’un qui était sûr de lui. Il se mordit les lèvres et se dit à lui-même en se remémorant les paroles de Yumi.

« Je… je ne deviendrais pas l’un des meilleurs ! Je serais le meilleur. »

Le jeune homme s’était ressaisi. Il appelait les gens qui s’éloignait et qui partait dans toutes les directions, leur ordonnant de rester grouper. Il allait se charger de donner des ordres au groupe de pèlerin afin de les protéger et les tenir éloigné des bandits. Lorsque tous les pèlerins furent réunis, Gon pensa de toutes ces forces.

**Takuan, tu peux t’occuper de ces bandits, je m’occupe de garder la procession uni. Fini de pleurnicher, je me rendrais utile maintenant.**

Pathétique.

Quatre clampins s'en allaient gaiement vers le moment ou ils se prendraient une bonne déculottée. Takuan avait d’abord cru a une diversion lorsqu’il avait repéré les silhouettes du haut du chemin sinueux qui les menait au sommet de la colline. Il avait lancé ses perceptions aux alentours dans l’espoir repérer une quelconque embuscade, il était ensuite remonté rapidement en hauteur pour observer mieux les alentours. Mais il avait fait bredouille. Il n’en croyait pas ses yeux, oui, vraiment, ces quatre samouraïs s’élançaient seuls face au convoi. Le sens de l’honneur leur empêchait-il de mettre au point un piège ? Leur orgueil bloquait-il leur bon sens ? Leur humeur tendait-elle à la dépression suicidaire ?

Le Toshiya revint rapidement en tête de convoi. Il jeta aussitôt un coup d’œil à ses coéquipiers. Kan’sen se trouvait tout au bout du convoi, elle n’aurait vraisemblablement pas le temps de réagir. Un petit souffle de soulagement s’empara du médecin. Elle ne serait au moins pas impliquée dans une rixe qu’elle ne pourrait soutenir du fait de son inexpérience. Son second centre d’inquiétude se porta sur Gon, néophyte tout comme la jeune Isatsu. Il se trouvait bien plus près de l’épicentre du combat qui aurait lieu bientôt, il devrait lui faire confiance pour qu’il ne se fasse pas prendre dans les rouages d’un engrenage contre lequel il ne pourrait pas lutter non plus. La seule crainte de Takuan résidait dans le fait qu’il ne pourrait peut être pas contenir quatre personnes à la fois. Mais s’il laissait passer le moindre

Kamiiyu se trouvait loin également, mais elle avait certainement repéré le groupe qui se dirigeait vers eux et le rejoindrait bientôt. En attendant, il s’agirait de contrer l’assaut du quatuor et de les empêcher à tout prix de toucher à un seul cheveux des pélerins du convoi. Si le danger pesait sur la procession, il y aurait fort à parier qu’un mouvement de panique se répandrait comme une traînée de poudre, et la protection en serait d’autant plus difficile. Pour cela, il comptait sur Gon et Kan’Sen, il n’avait pas d’autre choix de toute manière.

Takuan composa des taôs à une vitesse folle en préparation de la réception. Bientôt, une fine enveloppe bleutée recouvrit le corps entier du shinobi. Kyuu No Bouhei, la sphère défensive, un outil terriblement efficace pour mettre à mal toute stratégie de débordement. Presque immédiatement, Takuan élança son chakra vers le point de chute qu’il utiliserait. A son niveau de maîtrise, une quinzaine de mètres représentait la distance maximale qu’il pouvait se permettre de parcourir à l’aide d’un Shumpô. Dès que le premier ennemi atteignit la limite, le jutsu fut relâché, propulsant le Chuunin au milieu de ses adversaires.

Le Toshiya dégaina son Katana d’une seule traite et trancha dans la chair l’un des leurs au hasard. Ils tentèrent de répliquer, en vain. Deux des lames furent esquivées d’un simple oscillement du haut du corps, les deux autres vinrent s’échouer sur l’aura azurée.

- Minable

Profitant de la surprise créée par sa défense surhumaine, le Chuunin continua son plan comme prévu.

- Haretsu !

La paume droite, qui ne tenait pas le katana, s’éleva au ciel, et retomba presque aussitôt au sol, créant une terrible explosion de Chakra. Trois des quatre adversaires furent soufflés par la déferlante, et repoussés au loin. Le quatrième contint le choc. Takuan le regarda d’un air goguenard, avant de se téléporter à nouveau, vers le premier amoché, et d’un Shumpô maîtrisé trancha à nouveau le flanc du samourai affaibli. Les quatre samourai l’encerclèrent. Il les avait suffisamment défiés pour qu’ils tentent de lui tenir tête, ils en avaient même presque oublié l’existence du convoi, Takuan était prêt à le parier. Amusé par ces regards vengeurs, il effaça sa protection de chakra et se plaça en position. Paume droite élevée devant lui et katana au repos dans sa main gauche.

- Je vous attends, messieurs. Montrez moi cet honneur dont vous etes si fiers.

Un grand sourire s'esquissa sur son visage serein. Il avait compris dans ces quelques passes d'arme qu'il n'aurait rien a craindre de ce menu fretin. Il n'osait se l'avouer a lui meme, mais il adorait la sensation du combat. Il n'avait simplement jamais compris pourquoi chez tant de personnes, l'envie d'oter la vie restait omnipresente, quand bien des maux peuvent mettre l'autre hors d'etat de nuire. Finalement, tuer, c'etait un aveu d'echec, la solution de facilite. L’araignée à tête de lion ne frapperait pas ce soir de son venin mortel, elle se contenterait de jouer avec ses victimes, doucement, tranquillement, jusqu’à ce qu’ils tombent de fatigue…

Action 1

Citation :: Jugeant que l'entretiens de ta technique n'est plus utile (-9 MP), le Chuunin porte un coup de Katana sur le plus affaiblit des samouraïs, lui faisant souffrir d'une nouvelle entaille (-32 HP). Pendant ce temps, les trois guerriers tentent encore en vain de frapper le Toshiya, laissant le temps au dernier de leur quatuor pour les rejoindre au corps-à-corps.

Action 2

Citation :: Le Toshiya attaque à nouveau au sabre mais son adverse l'évite (esquive passive). Pendant ce temps, les 4 guerriers tranchent toujours du vent.

Action 3

Citation :: L'action se répète, mais cette fois-ci Takuan touche sa cible (-32 HP).

Action 4

Citation :: Le poison ne fait plus effet sur le samouraï 2. Le Toshiya répète son action (-30 HP), mais cette fois-ci les samourais 2 et 3 le touchent (double critique, pas de bol) (- 33 HP et -51 HP)

Takuan :
-33 HP // -0 MP

Total : -63 HP // -148 MP

Samouraï 1
-0 HP // -0 MP

Total : -30 HP // -0 MP

Samouraï 2
-94 HP // -0 MP

Total : -188 HP // -0 MP

Samouraï 3
- 0 HP // -0 MP

Total : -30 HP // -0 MP

Samouraï 4
-0 HP // -0MP

Total : -30 HP // -0 MP

- Inutile de laisser ça se poursuivre plus longtemps, il leur faudrait une moule incroyable sur les critiques pour espérer te tuer avant que tu n'utilises le moindre sort de soin. Je vous laisse le plaisir de narrer la suite des évènements, sachant que 3 des samouraïs s'enfuiront et que le dernier, trop en mauvais état, n'arrivera pas à échapper aux griffes de Takuan. Le pex arrivera dès qu'on se sera mit d'accord pour l'exp à donner sur le combat. Désolé pour l'attente au passage. -

La valse mortelle des lames continua son périple pendant quelques dizaines de secondes d’un spectacle en tous points pathétique. Les coups de katana des assaillants rebondissaient sur la peau du Toshiya, qui ne ressentait absolument rien. Il en avait même arrête d’essayer l’esquive, il gardait sa posture d’attaque et se contenta de se concentrer sur celui qui avait été touché le premier. Il jettait des coups d’œil de temps en temps vers l’arrière de la procession, afin de voir si Kamiiyu le rejoindrait tôt ou tard, mais rien du tout. Il maugréa en silence tout en achevant son travail de sape. Deux coups de katana parvinrent à toucher le médecin, il en sourit avec bienveillance. Après tout, cet individu qu’il visait sans cesse devait souffrir lui aussi, et il en était désolé, c’était de bonne guerre, quelle amusante expression. Sa lame ne faiblit pas pour autant, il enchaîna les touches sans avoir besoin de faire preuve d’une dextérité particulière. Bientôt, la victime posa un genou au sol, alors que le Toshiya, toujours entouré des trois autres samourai, se soignait l’épaule droite qui avait été blessée par une des touches. Le sang s’arrêta de couler rapidement.

- C’est tout ce dont vous êtes capables ? Où est votre fierté de guerriers, messieurs, pourquoi votre lame ne peut pas trancher ma chair ?

- Silence, chien ! Cette terre n’est pas la tienne !

- Ni la votre, imbéciles. Cette terre n’appartient à personne, nous ne sommes que de passage, nous les humains, dans le grand cycle de la Vie. Et si nous essayions de vivre tous ensemble au lieu de semer la mort ?

Le plus doué des quatre interrompit le Toshiya.

- Après tous ceux qui ont péri sous votre magie ? Jamais !

Takuan jeta son katana au sol, loin de lui, sous le regard interloqué de ses adversaires ? Etait-il fou à lier ? Abandonnait-il le combat soudainement, comme ça, sans aucune raison ? Les samourai redoublèrent de vigilance. Ils étaient habitués aux coups sournois des manipulateurs de chakra.

- Je suis désolé pour tous ces morts. J’aurais fait mon possible pour les sauver si j’avais été là, pardonnez mon absence…

Aucune ironie dans sa voix ne pouvait se faire entendre, les samourais semblaient de plus en plus surpris. Les shinobis des Nuages étaient reconnus pour leur soif de sang et leur caractère impitoyable. Voilà que l’un d’entre eux déposait les armes et s’excusait du comportement de ses pairs ? Il s’accroupit vers leur camarade mal en point, dont la mare de sang à ses pieds ne présageait rien de bon. Soudainement, les paumes du Toshiya resplendirent d’une blancheur écarlate, comme une aura de pureté, d’énergie bienveillante. Même s’ils comprenaient à peine le fonctionnement du chakra, les samourais pouvaient deviner l’aspect inoffensif de la technique que Takuan apposa sur le blessé. En à peine trente secondes, l’ennemi retrouva ses forces et put se remettre debout. Takuan en fit de même. Il observa longuement leurs visages marqués par la guerre et les privations. Qui était-il pour les juger, lui qui se baladait dans son kimono de soie ?

- Notre magie peut donner la mort en effet, mais elle peut soigner aussi.

La confusion la plus totale s’était emparée du quatuor, qui ne savait plus s’il devait traiter cet homme devant eux comme un adversaire ou comme un ami, voire même un allié. Le blessé ne le remercia pas, mais prit la parole.

- Pourquoi vous battez vous pour Kumo, si vous ne partagez pas leurs ideaux ?

Takuan remarqua le passage au vouvoiement. D’une certaine manière, il avait gagné leur respect, et sa réponse scellerait ce sentiment. Il se contenta de pointer son doigt vers la procession dans son dos.

- Parce que ces gens croient en ce village, et qu’ils n’ont rien fait pour mériter le fil de vos lames. Parce que bien que je ne croie bien peu en ces histoires de divinités, beaucoup de gens le font et parviennent à vivre ensemble, en paix, sous cette même foi. J’aimerais m’en passer, mais si ça fonctionne ainsi, je suis capable de faire des concessions. Et vous, en êtes vous capables ?

Un grand moment de silence s’installa sur la scène presque surréaliste.

- …Allons-nous en.

Ils tournèrent le dos au Toshiya et partirent pour la pente Ouest. Takuan en profita pour leur lancer un dernier appel.

- J'habite à l’extérieur de Kumo, au bord du lac, sur la rive Nord Est peu avant la forêt de sapins. N’hésitez pas si l'un des votres a besoin de mon aide.

L’un d’eux, l’ancien blessé, se retourna mais ne répondit rien, puis reprit la route. Takuan ramassa son Katana puis fit signe à la procession de reprendre la route. Gon avait certainement vu toute la scène se dérouler sous ses yeux. Ce qu’il venait de faire pouvait facilement s’assimiler à un acte de trahison, mais il n’en avait que faire. Et puis il savait que le jeune homme était Eisei lui aussi. Tout médecin connait l’importance de la Vie. Takuan regarda le ciel nuageux qui ombrageait les plateaux du pays des Nuages. Peut-être avait-il placé la première pierre vers la paix, peut être tout cela ne représentait rien, mais il ressortait de ce combat convaincu du bien fondé de sa conviction la plus intime. Rien, absolument rien, ne vaut mieux que la Vie.

Spoiler:

.:Point final (enfin):.

Gon regarda le combat attentivement, tout en surveillant les alentours, craignant que les quatre brigands aient des complices. Les pèlerins s’étaient regrouper juste derrière Gon et semblait captivé par la démonstration d’adresse du Chuunin de Kumo. Il arrivait à parer pratiquement tous les coups, retenait les quatre adversaires à distance du groupe et avaient encore des réserves pour attaquer. Gon fut vraiment impressionné. Certes, il voyait bien que les ennemis n’étaient pas des fines lames, mais tout de même, quatre contre un !!!

**C’est donc ça, la force d’un Chuunin. Et... on dirait qu’il ne s’épuise même pas.**

Un coup de Katana passa quand même les défenses de Takuan qui se soigna quelques secondes plus tard avec tout autant de facilité. Au lieu d’être en colère, il taquina ceux qui essayaient de le tuer. Gon avait de la peine à comprendre cet état d’esprit. Lui aurait se serait sans doute énervé et lui aurait fait sa fête (façon de parler, s’il avait ne serait-ce qu’essayé, il se serait fait défoncé ^^). Garder son calme dans des situations tendues était pourtant la base même du ninja. Gon avait encore beaucoup à apprendre avant de pouvoir combattre lui aussi. Il ne connaissait visiblement rien sur le fait d’être ninja. Ce qu’il voyait était tellement différent de ce qu’on lui avait raconté. Mais maintenant, en voyant vraiment à quoi ressemblait un ninja relativement puissant, il avait encore plus envie d’en devenir un également.

La suite des évènements furent… étrange. Takuan convainquit ses adversaires de déposer leur arme, puis soigna celui qui était grièvement blessé. Ils échangèrent quelques mots puis partir. Takuan ne les retint pas, loin de là, il leur dit que sa porte était toujours grande ouverte pour quelqu’un dans le besoin. Gon comprenait cette façon d’agir, vu que c’était celle de tout médecin. Cependant, lui les auraient sans doute soigné puis les auraient fait prisonnier. En y réfléchissant, ce que le Chuunin avait fait était peut-être plus intelligent. Epargner ces quatre-là et mieux, les convaincre de déposer les armes pour cette fois avait des chances d’éviter les attaques de complices potentiels, tandis qu’en les faisant prisonnier, sa aurait énervé les autres et donc maximisé les chances de mauvaises rencontres.

Lorsqu’ils furent partis, les pèlerins poussèrent des cris de joies. Ils étaient saufs et rien n’avait été détruit. Gon alla parler quelques instants avec Takuan pour savoir s’il allait bien et sur ce qu’ils allaient faire pour la suite de la mission. Il allait bien, cependant, il était quelques peu inquiet de l’absence de Kamyuu et Kan’sen, ils décidèrent de les attendre encore quelques minutes. Si elles ne revenaient pas… mais ça n’a pas d’importance vu qu’elles rejoignirent le groupe a peine cinq minutes plus tard. Kamyuu s’excusa, elles avaient été vérifiées qu’il n’y avait pas de menace dans une sorte de grotte, un peu plus loin. Takuan voulut dire quelque chose, mais fini par se taire. Gon fit de même, car bien que Kamyuu savait qu’il y avait eu une attaque, elle n’avait pas besoin de savoir que Takuan les avaient gentiment laissé partir. Elle n’aurait, sans nul doute possible, pas fait ce même choix.

Chacun reprit sa position dans le cortège et la procession reprit, lentement, très lentement. La marche dura des heures, Gon commençait gentiment à en avoir marre. Après encore une demi-heure, Kumo fut enfin visible. Ils arrivaient enfin à leur destination. Le cortège passa la grande porte, puis longea l’allée principale. Le temple, resplendissant, s’élevait devant eux. Ils gravirent ensemble les grandes marches. Puis, le moment fut arrivé de se séparer. Les pèlerins remercièrent vivement les quatre ninjas et entrèrent dans le temple, tandis que les quatre autres se dirigèrent vers le bâtiment administratif pour recevoir leur récompense.

Durant cette mission, Gon n’avait eu qu’un rôle mineur, mais cela lui avait permis de découvrir beaucoup de chose sur la vie d’un ninja et sur les dangers que celui-ci trouvera constamment en travers de sa route. Ce métier n’était décidément pas le plus sûr qu’il y ait, mais c’était sans doute l’un des plus captivants et gratifiants.

Il me manque l'image des missions de rang B réussies, pas de bol :p

Kamiiyu Isatsu :
68 exp // 150 ryos

Kan'sen Isatsu :
66 exp // 150 ryos

Gon Tanaki :
224 exp // 150 ryos

Takuan Toshiya :
269 exp // 150 ryos

Kakouko Senjago as 'Daimyo du Feu' :
46 exp (c'était un peu radin ton post seul alors que t'avais casi tout MJ, alors je te donnes la moitier des exp d'arbitrage).

Kuroko Uchiha as 'Daimyo de l'eau' :
26 exp

- Elle aura duré son temps cette mission, en partie par ma faute. Un peu sale de voir que Kamiiyu et Kan'sen s'en sortent avec plus de 60 exp pour des posts de moins de 5k mots, mais c'est le jeu...

Takuan, pour ta quête personnelle, je considère que ta prise de contact avec les samouraïs est une réussite. Si tu prends contact avec un guerrier de la rébellion au sud, il pourrait te reconnaitre. Revers de la médaille, cet acte de bonté a été rapporté au Daimyo par sa Kage, qui ne voit pas tout ceci d'un bon œil. Les autorités de Kumo sont désormais relativement hostile envers toi malgré ton rang.

Gon, sache au passage que tu as tellement bien soutenus Takuan en postant jusqu'au bout qu'il partage son exp de combat avec toi. La vie est belle, hein? -

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