Hana AisuAspirant de Konoha | |
Hana AisuAspirant de Konoha | Sujet: Re: Hana Uchiha - En Cours Dim 28 Oct - 21:20 | |
| Prologue (Partie Un) : Le Peintre des Esprits En ce temps là, Hana n’avait ni grands souvenirs, ni projets particuliers. Elle vivait encore lentement, à son rythme. Pour autant, elle n’était pas dénuée d’ambition, non. Au contraire, elle se prenait souvent à se rêver un destin glorieux qui la porterait à jamais aux nues, où elle aurait enfin sa place aux côtés des légendes de ce monde. Mais concrètement, elle ne faisait pas grand chose. Elle ne faisait pas partie de ces élèves qui, chaque matin, étaient opérationnels dès le lever du jour et s’entraînaient toute la journée jusqu’à revenir, fourbus, épuisés, se coucher avant de recommencer le lendemain, et elle n’était pas non plus une brillante étudiante. Il aurait été faux, et même stupide, que de croire cependant que la jeune fille était dépourvue de toutes qualités : bien que n’étant pas happée par la quête du résultat qu’embrassait beaucoup de ses condisciples, Hana était douée, humainement, et martialement. Artistiquement aussi, mais ce trait n’était en rien une caractéristique étonnante chez une jeune Uchiwa : l’apprentissage des arts et du spectacle y avait toujours été une préoccupation première. Ses parents, Shinji et Haya, l’avaient toujours encouragés à s’épanouir dans les arts subtils, et parfois si similaires, de la musique et du combat. En tant que membres du domaine du Corbeau, ils avaient d’ailleurs accordés un soin tout particulier à l’éducation de leur fille, et jamais au grand jamais cette dernière ne put se plaindre de manquer d’attention, de tendresse, de conseil et de discipline. C’était, à n’en pas douter, une enfant heureuse. Ce fut à l’âge de douze ans que sa vie se compliqua un peu. Auparavant, elle restait toute la journée dans les jambes des Uchiwa qui l’acceptaient, et apprenaient la danse et la musique auprès de sa mère. Des choses arrivèrent cependant, des choses dont Hana ne gardaient pas le moindre souvenir, mais qui convainquirent ses parents que leur fille était dotée d’un don naturel pour l’art du chakra. Avant même que cette dernière ne réalise ce qu’il se passait, elle se retrouva vissée à un banc de l’Académie. Elle serait kunoichi. Hana n’avait alors jamais manifestée le désir de devenir une combattante, mais elle se résolut à faire de son mieux pour satisfaire ses parents, tandis que ces derniers étaient sincèrement persuadés de faire un vrai cadeau à leur fille. Ses débuts furent catastrophiques. La danse délicate que pratiquait Hana ne lui donna pas, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, le moindre avantage ou intérêt dans le Taijutsu où elle fut une élève particulièrement médiocre. L’apprentissage du ninjutsu, lui aussi, fut particulièrement délicat : si la jeune Uchiwa s’investit autant qu’elle le put dans cet exercice – parvenant même parfois à des résultats corrects – il fut très vite évident que quelque chose de rédhibitoire freinait son initiation : le manque d’intérêt. Elle essayait de toutes ses forces mais au fond d’elle même, elle ne percevait pas toute la subtilité, toute la dimension artistique, tout l’attrait esthétique et quasiment divin qui consistait à façonner le monde à l’aide de son chakra. Ce manque d’envie et de compréhension aurait pu sonner définitivement le glas de sa carrière de kunoichi, si un évènement en apparence anodin n’était pas venu bouleverser sa vision des choses. Un jour que la classe d’Hana venait assister à son cours, ils eurent la surprise de voir que l’homme qui se tenait dans l’amphithéâtre flambant neuf n’était pas leur professeur habituel, mais un juunin qu’aucuns d’eux ne connaissait. - Asseyez vous, ne vous inquiétez pas pour votre senpaï, il va très bien. Simplement, c’est à moi qu’il a demandé de vous donner ce cours. Bien, silence s’il vous plaît ! La voix de l’homme était grave et mélodieuse, posée, calme, et il ne lui fallait pas la pousser outre mesure pour s’assurer d’être écouté : le silence fut immédiatement roi sur les bancs de la salle. L’homme installa, derrière lui, une toile entièrement blanche, et il déballa sans parler un matériel de peinture. Toujours sans que le moindre mot ne soit prononcé, il se mit à peindre. Par petite touche savamment dosée, il fit apparaître le délicat tracé d’un lit de rivière. Puis il peint les arbres qui bordaient le cours d’eau. La lumière, le dessin le relief, tout y était, rien ne manquait, l’homme était un génie. Mais qu’est-ce qu’il comptait exactement leur apprendre en se contentant de peindre en silence ? Tous les étudiants se posaient la même question, car des murmures se firent entendre progressivement. Il fallut plus d’une heure à l’homme pour recouvrir la petite toile d’un dessin particulièrement détaillé, et à aucun moment il ne produisit d’autres sons que celui du frottement délicat du pinceau sur la toile. - Excusez moi, mais, qu’est-ce que vous faites ? osa lui lancer un élève. - Ca se voit non ? Je peins. Personne n’osa plus faire de remarques après ça. Quand l’homme fut satisfait de son œuvre, il alla ramasser dans un coin de l’estrade deux autres toiles, vierges, et les installa à côté de la première. Les élèves eurent une légère crispation, se demandant s’il le professeur allait encore se remettre à peindre, mais à leur grande surprise, il préféra parler. - Taijutsu, Ninjutsu… Votre formation aux arts shinobis a déjà commencé. Mais elle est encore loin d’être complète. Comment vous faire comprendre avec justesse la différence fondamentale qui oppose les manieurs des différentes voies ? c’est ce que je vais essayer de faire. Tout en parlant, il s’approcha d’une des toiles vierges, et, d’un coup de poing trop rapide pour être perçu par les élèves, fracassa littéralement l’objet, qui éclata en lambeaux pendants. - C’est ainsi que se bat celui qui suit la voie du Taijutsu. Force. Rapidité. Puissance brute. Il marcha jusqu’à la table où était encore déposé son matériel de peinture et, après avoir ramassé la palette sur laquelle il avait réalisé ses mélanges, alla se placer devant la deuxième toile blanche. Il écrasa alors la palette contre la surface blanche, qui s’éclaboussa de nuances vertes, rouges, bleu et brunes. - C’est ainsi que se bat celui qui suit la voie du Ninjutsu. Du chakra, combiné, mélangé, altéré, qui frappe avec force le corps de l’adversaire. A nouveau, il retourna vers son matériel de peinture, et saisit un pinceau. Avec délicatesse, presque tendresse, il barra la toile qu’il avait peinte auparavant d’une énorme croix rouge. Il y eut un exclamation de surprise dans la salle. - Celui qui manie le Genjutsu ne frappe pas, il peint, repeint, reprécise et s’approprie l’âme même de son adversaire. C’est la voie de la délicatesse cruelle.
Hana tomba littéralement amoureuse de l’art des illusions ce jour là. Elle aimait s’imaginer comme un peintre des esprits, s’appropriant le monde d’une touche de pinceau. Oui, cette vie là lui plaisait. Dès lors, sans pour autant devenir un bourreau du travail, Hana fut plus impliquée que jamais dans ses études. Elle qui stagnait depuis si longtemps à un niveau à peine correct vécu enfin son ascension. Sa rencontre avec le genjutsu avait été la clef de sa réussite.
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La suite est en cours de rédaction
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