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 Terreur [libre]

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Ribenji Aburame

Ribenji Aburame


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MessageSujet: Terreur [libre]   Terreur [libre] EmptyDim 12 Aoû - 22:49

Le parc Seibutsu, vrai terrain de jeux pour les gamins. Ils étaient des dizaines à courir dans l'herbe, ici et là, dépensant le surplus insondable d'énergie. Ça criait, ça sautait, ça chialait. On tombait, on se blessait au genou. Un nouvel insecte passait, le plus souvent une libellule, et ça passait. On se remettait à cabrioler.
Les plus vieilles personnes présentes dans cet univers de gamineries avaient le sourire aux lèvres, main sur une canne ou sur le bouquin qu'on pensait pouvoir lire. Le coeur semblait plus léger en présence de jeunes enfants, comme si les souvenirs du passé remontaient doucement dans l'esprit. La joie était l'émotion première en cette chaude journée, au creux du parc Seibutsu.

Sous le couvert de branches basses au feuillage épais, Ribenji patientait, préférant de loin la grande ombre bienfaisante d'un arbre que les durs rayons du soleil. Toujours sapé de son interminable imperméable clair, il apparaissait telle une silhouette très sombre, immobile et singulière. Une main sur l'écorce, quelques insectes s'échappaient de sa manche, remontant le long de ses phalanges pour aller voir dehors comment l'air était bon — et sec. L'Aburame ne s'en rendait cependant pas vraiment compte. Son agitation intérieure lui était anodine, complètement mise de côté. Depuis longtemps qu'il ne se souciait plus de ses insectes, comme eux ne se souciaient pas plus de leur hôte. L'harmonie dans le silence et l'indifférence. Alors que, comparativement à ses deux petites soeurs jumelles (encore très jeunes), qui parlaient sans cesse aux Mushidama présents dans leurs corps, ou à son grand frère Shaku, qui considérait les insectes comme une arme et rien de plus ; Ribenji savait ces petits organismes utiles et prioritaires à sa survie, doté d'une conscience collective propre et indépendante. Il n'était pas rare qu'un de ses deux essaims sortent pour une raison quelconque sans que Ri' n'en est donné l'ordre. Après tout, il n'était qu'un habitat pour des milliers de petits guerriers.

Une ombre plus opaque, plus proche, s'ajouta à celle du feuillage. Il eut comme un grésillement, un frottement. Soupirant, Ribenji leva les yeux vers son grand frère, apparu sur l'une des nombreuses branches, juste au dessus de son petit frère. Il portait toujours son habit très sombre, qui masquait tout son être sauf, contrairement le reste du clan, le bas de son visage. Un grand sourire fendait justement ses traits.

SHAKU - Toi aussi, tu peux aller jouer, petit frère.

RIBENJI - Comment tu m'as retrouvé, Shaku ? Oncle Nohiro ne voulait pas te voir aujourd'hui ?

SHAKU - Tu fatigues petit frère. Tu ne sais pas encore comment je t'ai retrouvé ? Pourtant, tu connais les caractéristiques de notre clan non... dit-il d'un sourire.

Ribenji resta un moment muet, pensant à toute vitesse aux possibilités. Cela ne lui prit pas beaucoup de temps à comprendre. Après tout, on surnommait son frère La Cigale entre les murs du clan. Il était l'un des meilleurs traqueurs... S'il n'était pas le meilleur. Ses capacités hors normes, sa discrétion insoupçonnée... Ribenji semblait être capable de le détecter, mais il savait que son frère, en sa présence, se dévoilait volontairement. Après tout, La Cigale aimait chanter et prendre du bon temps...
Aussitôt, ses insectes s'activèrent, patrouillant sur son corps pour trouver l'intruse. La femelle Mushidama de Shaku décolla aussitôt repérée. Elle vint se coller près des lèvres du frère et Shaku la goba d'un coup de langue, un grand sourire illuminant d'avantage son faciès, dégoûtant encore plus Ri — comme chaque fois qu'il le faisait. La Cigale tomba de sa branche, se suspendant grâce à son chakra à l'écorce de l'arbre, portant son visage renversé à la hauteur de celui de Ribenji. Les deux frères se fixèrent longtemps. Les verres fumés ne laissaient décidément rien filtrer, ne serait-ce qu'une vague impression de l'oeil s'y masquant. Ribenji fut le premier à rompre ce contact visuel, visiblement énervé. Il sortit du couvert des feuilles, geste qu'il regretta aussitôt. Le soleil était particulièrement chaud aujourd'hui. Ribenji détestait la chaleur.
Se retournant, son frère disparut aussi vite qu'il était venu. Le menton plus creux dans le col de son imperméable, Ribenji fit une moue fâchée, tourna les talons et quitta l'arbre. Il détestait que son frère apparaisse ainsi, il exécrait se rappeler que des deux, il était le plus jeune ; il haïssait son frère.

Il passa au côté d'une fillette qui s'amusait près d'un toboggan que plusieurs gamins descendaient, les cris de joie emplissant l'air. Prit d'une soudaine jalousie, l'enfant du clan quémanda à ses insectes d'ennuyer la fillette. Une nuage noir et vombrissant occulta la lumière du soleil, surplombant la fillette qui, alarmée, se réfugia sous sa pair de bras. Le vieil aspirant crachait sur la faible jeunesse des citoyens normaux. Lui qui avait toute son enfance vécu dans la difficulté, tentant chaque jour d'un peu plus s'améliorer, d'un peu plus plaire à son père, avait une jalousie profonde au fond de son coeur pour ceux que son clan et son village juraient de protéger : ces enfants. Il aurait profondément voulu être l'un de ces enfants !

______________

Sous le couvert de branches basses au feuillage épais, Ribenji patientait, préférant de loin la grande ombre bienfaisante d'un arbre que les durs rayons du soleil. Il n'avait pas longtemps embêté la jeune fille, à peine une peur immiscée dans son esprit. Il s'était repris à temps, s'était contrôlé. Seulement, des pleurs s'entendaient au loin, réaction en chaîne à sa petite démonstration. Le parc était moins gai aujourd'hui, ce qui apaisait Ribenji. Il s'adossa à son arbre et se laissa glisser au sol. Ses insectes patrouillaient toujours sur l'écorce dure et sec de l'arbre, le petit frottement de leurs ailes sous leur carapace. Ribenji sombrerait bientôt dans un sommeil léger...
Mystérieux Personnage

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MessageSujet: Re: Terreur [libre]   Terreur [libre] EmptyLun 13 Aoû - 7:51

C'était un jour comme les autres. La chaleur pesait sur les habitants de Konoha et on avait de quoi s'en plaindre ! La température s'était révélée être un véritable petit diable pour les prévisions météo, cette semaine. Lorsqu'on disait que le soleil serait au rendez-vous, c'était les nuages qui se présentaient. Lorsqu'au contraire on affirmait qu'une pluie fine viendrait laver votre entrée de maison, c'était un vent immonde qui venait salir votre propriété de feuilles mortes et de sable brun. De toute façon, Ryu n'avait jamais fait confiance aux petits gars qui tentaient, en vain, de prévenir dame nature.

Au parc Seibutsu, les habitants avaient SOIF ! Les gens SUAIENTT tellement qu'une odeur de pied régnait, même à l'air libre. Le gazon était SEC et jauni par la chaleur. En effet, c'est entre autre à cause de la chaleur que Ryu s'était décidée à sortir. Chaleur était un mot très peu représentatif pour décrire la température de la maison... À la maison, même un lézard habitué à la chaleur y crèverait. Même la plus dure de toutes les roches y fondraient. Il y faisait tellement chaud que même une pizza y brûlerait en quelques secondes à peine. Même Ryu, si forte et endurante qu'elle était, mourrerait de déshydratation si elle y restait. Sans parler de la gamine allergique aux champignons, ceux qui aimaient bien se montrer lorsqu'il faisait si chaud, n'était plus capable de rester à la maison !

Ryu - Deux glaces au chocolat, garçon.

Elle était devant le stand de glaces, évidemment ! Toutefois, elle comptait bien faire attention à sa ligne. Aussi, si elle engraissait, elle ne se gênerait pas pour porter plainte aux hauts placés de Konoha. "Nourriture impropre à la consommation", elle dirait. Et alors il y aurait dédommagements et elle pourrait enfin acheter ce foutu cheval qui pourrait l'amener quelque part vers le nord où il faisait plus bon vivre.

Homme - Ah que voilà ! répondit le garçon. Deux glaces au chocolat, ma petite dame.

C'est à ce moment que le visage de Ryu changea. Au chocolat ? Avait-il bien dit chocolat ? "Pardonnez-moi, mon petit gars, mais ai-je quémander des glaces au chocolat ? NON ! ALORS DONNEZ-MOI CES FOUTUES GLACES À LA VANILLE COMME JE VOUS L'AI DEMANDÉ ESPÈCE DE LARVE SINON JE PORTE PLAINTE POUR MAUVAIS TRAITEMENT DES CLIENTS ! ET GROUILLEZ-VOUS UN PEU AVANT QUE JE CRÈVE DE CHALEUR PAUVRE CABOT !" Bien sûr, cela n'était que pensées. Il lui semblait que ces mots ne décrivaient pas très bien cette calomnie. Toutefois, elle trouva plus judicieux de rester poli.

Ryu - Pardonnez-moi, mais vous faites erreur. J'ai demandé des glaces à la vanille et non au chocolat. Aussi je vous demanderais de me donner de suite ce que j'ai d'abord commandé.

Homme - Hum, vous aviez pourtant dit au chocolat, ma petite dame. Ne vous rappelez-vous donc pas ?

Ryu - Impossible... dit-elle en pesant bien ce mot. Ma fille est allergique au chocolat, je n'oserais pas la tuer en lui achetant l'une de vos glaces au cacao. À moins que vous ne le pensiez ?

Homme - Elle avait dit chocolat, non ? demanda-t-il discrètement à son compagnon qui devait l'aider à remplir les commandes des clients.

Bien entendu, celui-ci lui répondit par un hochement de tête affirmatif.

Ryu - DONNEZ-LES MOI ! LARVES ! PLUS VITE ! ALLEZ !

Ainsi, les deux hommes lui donnèrent deux glaces à la vanille et annoncèrent à Ryu le prix de ces glaces. Aussi n'oserai-je pas retranscrire les mots qui suivirent, car ils pourraient choquer certains lecteurs. Mais... Enfin... Le plus important est de savoir que le prix était trop exorbitant pour Ryu. Vous savez donc l'essentiel.

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Ryu - VOUS ! ESPÈCE DE CHIEN POUILLEUX ! LEVEZ-VOUS IMMÉDIATEMENT ET PRIEZ LE CIEL POUR RESTER EN VIE, CAR IL ME TARDE DE VOUS METTRE UNE BONNE RACLÉE ! VOUS AVEZ OSÉ EMPOISONNER MA FILLE AVEC VOS INSECTES ! JE VAIS DONC VOUS LE FAIRE PAYER ! LEVEZ-VOUS SI VOUS ÊTES UN HOMME !

À côté d'elle, une petite fille pleurait et pointait méchamment un homme qui prenait du bon temps sous un arbre. L'arrivée de Ryu indiquait clairement que ce bon temps était terminé. Cet homme avait osé eter des insectes tueurs sur sa fille et tout cela gratuitement ! Évidemment, elle était allergique à ce genre d'insecte et leur contact provoquait chez elle d'immenses tâches sur sa peau qui la faisait se gratter pendant des heures ! Scratch ! Scratch ! scratch ! C'était le bruit que Ryu entendait, la nuit, alors que sa fille se grattait dans son lit après avoir été en contact avec ce genre d'insecte hideux !

Ryu - Vous allez le payer ! Croyez-moi ! Je porterais plainte et vous irez moisir en prison.

Et, surtout, elle pourrait s'acheter le cheval qui l'amènerait dans un pays du nord où il faisait bon vivre.
Ribenji Aburame

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MessageSujet: Re: Terreur [libre]   Terreur [libre] EmptyDim 26 Aoû - 21:57

Un moustique qui bourdonnait dans son oreille, un vulgaire insecte, peu digne de son attention, peu digne d'être un insecte. Tel était ce son, telle était cette femme.
Les yeux mi-clos, Ribenji se réveilla difficilement, comme bien souvent. Rares n'étaient pas les matins où il manquait le premier cour car son sommeil, trop dur, obligeait son père à venir le tirer de sous la couette. Difficile vraiment, parfois, d'être un Aburame, après tout. Ces insectes gobaient le chakra, diminuant de beaucoup les réserves, fatiguant leur hôte. Aussi, Ribenji se réveilla irrité, car ce sommeil, il en avait besoin. Surtout en cette chaleur...

D'un habituel plutôt calme, l'enfant du clan peina à se contrôler, une fois qu'il fit face à la dame qui l'accusait d'une vérité enlaidie. Cela paru bien peu car, les poings crispés, il cachait ses phalanges dans ses grandes manches amples. Néanmoins, ses sourcils froncés, sa silhouette droite, ses dents qui crissaient et bien sûr — Ô oui bien sûr ! — ce faible bourdonnement qui se faisait doucement entendre. Il pourrait que lever un bras, noyer cette civile sous ce même nuage noir qui avait apeuré sa fille, il le pourrait tout simplement. Une simple commande, un ordre simple et la mère serait chasser de sa bulle, serait écraser que le vulgaire moustique qu'elle était.
Mais il ne pouvait pas, après tout... Car il avait jurer, un peu contre lui même, de protéger ce genre d'opportun. Alors il serra les lèvres et prit sur lui, tentant de ne pas répliquer et de rester silencieusement sombre.

La dame était plus grande que Ri' et était bien plus imposante. Deux glaces blanches tombées à ses pieds, elle avait un doigt facilement accusateur qui pointait nonchalamment Ri'. Elle gueulait comme elle respirait, semblait atrocement bourrue et ne connaissait rien de plus que la vie civile. Attentif, Ribenji comprit qu'elle devait souvent agir de la sorte... et au grand dam de plusieurs, les autorités locales devaient prendre son parti, puisqu'elle le faisait encore. Faible était cette politique qui dirigeait présentement le village.

RIBENJI - Ce n'est pas une prison qui arrête mes insectes. Ni même vous. Non plus votre fille.

Il eut un sourire derrière son grand col, narquois et provocateur. Sa joue étirée pouvait aisément le démontrer. Il n'aimait évidemment pas qu'on démonte ainsi ses insectes.

RIBENJI - Je n'ai pas empoissonné. Elle s'est empoisonnée seule, votre fille. Vous, civils, êtes si faibles, après tout...

Peu prudent mais ô combien satisfaisant.
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