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| | Sujet: CE - Fuki et Akito Ven 15 Juin - 6:08 | |
| Mes pieds s’enfoncent dans le manteau d’une blancheur immaculée recouvrant le pays de la neige. À chaque enjambée, j’ai l’impression qu’ils s’enfoncent de plus en plus et que je serai incapable de les faire avancer davantage. Trouver la piste quelqu’un dans ce désert blanc s’avère être un véritable enfer. Une empreinte blanche ne se détache en rien d’un décor aussi uniforme. La neige se mettant à tomber par petits flocons épars ne fait qu’ajouter à la difficulté de la tâche.
Peut-être que est-ce de la chance ou les prudences que ma proie a prise pour masquer d’éventuelles traces trop facile à suivre par un prédateur, qui nuisent à mon entreprise. Dans le pire des cas, il me faudra renoncer à poursuivre plus avant les recherches et songer à élaborer un plan qui n’implique que moi pour lutter contre cet environnement hostile. Ce n’est pas cela qui me fait peur, mais voir réduit à néant mon plan par les aléas de la chance me démoralise au point de perdre plaisir à cette traque qui s’annonçait intéressante.
Je continu toujours de parcourir l’étendu glacée, mais pas me portant jusqu’à une forêt de conifères, grand et majestueux de toute leur stature. La neige faisant plier les hautes branches et laissant par moment échapper un amas de neige devenu trop lourd à porter. Seul le son de mes pieds écrasant la neige vient troubler le silence de l’endroit.
Si un autre aspirant au rang de chunnin venant de la feuille, comme moi, a aperçu la forêt, il est certainement venu se terrer non loin. La forêt à toujours été notre terrain de jeu, que ce soit pour des jeux d’enfants ou pour l’entrainement. Alors, même si nous sommes du même village, la prudence est de rigueur. Car si la moindre trace peut trahir la présence d’un autre concurrent, il en est de même pour moi. Le prédateur comme la proie, quand la chasse est lancée, doivent toujours garder leur sens en éveil. Une inversion des rôles est toujours possible. Le chasseur devenant la proie et la proie se repaissant de la carcasse du chasseur.
On m’a surement entendu en haut lieu, à moins que le Dieu de la mort n’ait un regard sur moi. Une piste fraiche s’offre à moi. Des branches basses cassées par un passage récent son bien visible de l’endroit où je me trouve. Ce pourrait aussi bien être la preuve du passage d’un animal que celui d’un autre participant. Il me faut m’approcher pour étudier les traces de pas à peine visible laissées par là. Aucun doute, c’est bien un des participants. De petits pieds, une démarche pressée et légère. C’est récent, la neige n’a pas encore commencée à couvrir la piste. La suivre sera aisé, celui qui l’a laissé n’a pas pensé à se dissimuler outre mesure.
Au vu de la situation, je parierais sur Akito. Je suis parti peu de temps après lui et même si j’ai perdu du temps à chercher sa trace, il ne peut pas avoir beaucoup d’avance sur moi. D’après ce que j’ai observé de lui avant le départ, la taille des empreintes lui correspond. Il se pourrait bien que mon plan initial ne soit pas tombé à l’eau, tout compte fait.
Je suis la piste en essayant de masquer au mieux ma présence, il ne faudrait pas attiser la convoitise d’un autre prédateur en me faisant repérer ou en laissant une piste encore plus facile à suivre, n’y effrayer la proie. À cet égare, effacer le sourire carnassier qui illumine mon visage, depuis la découverte de cette piste, ne nuirait pas à cela.
Toujours aux aguets, ma route me conduit à une clairière où Akito a établit son campement. Avec prudence, je m’approche en m’appliquant pour ne pas faire crisser la neige sous mes pieds. Dissimulé derrière un talus de neige, je l’observe s’escrimer à faire démarrer un feu en frappant deux pierres ensemble. Des étincelles vont se perdre entre les buches entassées au sol, dans un trou creusé à même la neige, mais s’éteignent avant de ne pouvoir donner naissance à un brasier. Mon choix ne se serait-il pas porté sur la bonne personne. S’il peine à s’assurer la chaleur nécessaire à survivre dans cet environnement hostile, il n’est pas à la hauteur et ne servira à rien. Alors que je me préparais à le laisser tomber pour trouver quelqu’un de plus compétent. Les flammes commencent à émerger de son foyer improvisé. Finalement, il est au moins capable de cela.
Il ne reste qu’à trouver une manière de l’approcher sans qu’il ne se sente menacer. Sortir de ma cachète comme ça, sans rien préparer, pourrait réveiller ses instincts de survie. Il est dans une situation stressante, entouré de menaces potentielles, un geste malheureux ou mal interprété pourrait me mettre en danger, s’il me perçoit comme une menace. Il faudra bien jouer mes cartes pour pouvoir le contraindre à m’aider sans même qu’il ne s’en rende compte.
D’après ce que je sais de lui, il est eisei. Il ne laissera pas un blesser derrière. Ça risque de faire mal, mais j’approche la lame de mon kunaï de mon ventre. Une légère entaille devrait suffire. Quelque chose de superficielle, mais qui est l’air vrai, ne pas entailler trop profondément.
Je serre les dents et commence à percer la peau de mon ventre à hauteur du nombril, sur mon flanc. La lame pénètre facilement la chair tendre. D’un geste contrôlé, le tranchant de la lame va déchirer ma chair sur une dizaine de centimètre. La palie est trop peu profonde pour laisser couler une quantité dangereuse de sang, mais suffisamment pour que cela puisse impressionner. J’essuie le kunaï avant de le ranger et porte la touche finale à la mise en scène. Le bandeau frontal portant le symbole de la feuille que je porte habituellement à la ceinture va orner mon front. Personne ne pourrait ignorer que je viens de Konoha, de cette façon.
Je me décide à sortir de ma cachette. D’une démarche que je veux chancelante, je quitte l’abri du talus de neige pour me rapprocher du campement d’Akito. La mise en scène est parfaite. En tenant ma blessure, mes pas se font de plus en plus incertains et je m’effondre à mi distance dans la neige. Dans ma chute calculée, mon sac est tombé juste à côté de ma main, prête à saisir mon arme s’il venait à l’esprit du petit Akito de ne pas agir comme je l’escompte.
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Kuroko HokufûAspirant de Konoha | Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Ven 15 Juin - 20:52 | |
| - L'examen Chuunin - Rencontre inatendue Quand on m'a remit mon bandeau pour devenir Genin de Konoha, j'avais presque tous les bons points du tableau. J'étais plutôt observateur, pas trop mauvais dans les exercices physiques et je me débrouillais en Ninjutsu. Pourtant deux qualités manquaient toujours à ma panoplie du parfait petit ninja : la discrétion et les capacités de perceptions. De manière habituelle je ne prenais jamais garde à être discret. Peut-être que j'étais d'ordinaire si banal, si discret, que j'oubliais que la discrétion dont le ninja doit faire preuve n'est pas la même que celle dont j'étais passé maitre. Un mélange des genres si on veut bien. Cette faute avait fait que j'avais laissé des traces de mon passage. À dire vrai, j'en étais tout de même conscient pendant ma marche à travers cet enfers de poudreuse, mais je doutais réellement que quelqu'un veille pister un autre concurrent dès le premier jour. Cette première faute m'a amené à aux évènement qui suivront. Ma seconde lacune, mes capacités de perceptions risibles, était clairement un défaut que j'aurais du corriger avant de m'engager pour cet examen. Quand on est discret et à l'air plutôt gentilé, on est rarement la cible des uns et des autres. On se contente de vivre sa vie sans prêter attention à ce qui nous entoure. Cette innocence qui a bercé mon enfance, j'allais probablement en payer les frais pendant cette épreuve, et pendant le reste de l'examen. Si j'avais été attentif à ce qui m'entoure, j'aurais remarqué cette fille plutôt, et probablement que j'aurais pu m'éviter des problèmes. C'était une leçon de vie. Cette fille, je l'avais entendu venir alors qu'elle n'était qu'à une centaine de pas de moi. Cheveux noirs, bandeau en évidence, la démarche chancelante, un véritable attrape-nigaud. Et pourtant je n'ai pas su détourner mes yeux. La raison m'aurait probablement dit de la laisser mourir, un bon instinct m'aurait alarmé quant à l'énormité de la chose, mais mon cœur - maudit soit il - me suppliait d'aller aider un camarade. C'était comme ça, je n'arrivais pas à laisser la mort faire son œuvre. La vie avait un caractère sacré pour moi, aussi jamais je n'avais osé l'enlevé à autrui. Par peur me direz-vous. Probablement que vous auriez raison, mais c'était désormais ancré en moi. Si quelque chose pouvait être fait pour faire perdurer la vie, alors je devais agir, même en sachant pertinemment que j'allais au devant de problèmes. Paf!Elle venait de s'écrouler dans la neige à une cinquantaine de pas de moi. Juste assez pour comprendre que ce que je croyais être la couleur de son gilet était en fait une flaque de sang qui maculait ses vêtements. Il fallait que j’aille aider. Ma raison faisant opposition du mieux qu'elle pouvait à mon cœur, j'ai été amené à ramasser une torche de belle taille dans mon feu ainsi qu'une grande branche qui trainait sur le sol. La première car j'étais suffisamment prévoyant pour éviter qu'un autre participant éteigne mon feu, et la seconde pour pouvoir m'assurer de la véracité des informations que m'apportait ma vision. Ce corps tombé dans la neige pouvait bien être une illusion de maître comme un Mizubunshin. Une fois certain de n'avoir laissé rien de vital près du feu - comme le sac de l'épreuve par exemple - je me suis enfin avancé vers le corps visiblement inanimé. D'un pas peu rassuré, je me suis rapproché suffisamment de la jeune fille pour enfin mettre un nom sur un visage. La fille écroulée, c'était une Genin de Konoha. Une Eisei-nin qui avait eu son bandeau peu avant moi - ou peu après, la mémoire m'échappe -. Je ne savais presque rien d'elle. Toujours à trainer avec son professeur attitré, un jour dans les caves de l'hôpital et le lendemain dans les méandres de la bibliothèque. Tout ce dont j'étais certain, c'est que c'était une tête. C'était d'autant moins rassurant. Elle pourrait très bien tendre un piège pour l'abruti que j'étais. Un camarade de Konoha prêt à se mutiler dès le premier jour pour piéger ses pairs... Je n'osais même pas y penser. D'un geste maitrisé, je pique le corps grâce au bâton que j'avais ramassé un peu plus tôt. Le but n'était aucunement de voir si elle était consciente ou non - n'importe qui est capable de feindre l'inconscience - mais simplement de l'inciter à se retourner. La méfiance restait de mise. Au contact du bout de bois, Fuki s'est retournée, ouvrant légèrement les yeux sur ma personne pendant qu'une de ses mains maintenaient fermement sa blessure. Si c'était un piège, c'était sacrément fou. Je pose un doigt sur une perle de sang avant de la porter à ma bouche. Il n'y avait pas de question à se poser concernant la blessure, elle était on ne peut plus vrai. Personne n'est capable d'imiter le goût ferreux du sang. Akito - Ça m'a l'air d'être une sacré balafre... Tu peux toujours utiliser ton rouleau?Voilà la solution de facilité. Si elle abandonnait, je m'assurais de sa survie et de la mienne par la même occasion. C'était d'autant plus souhaitable qu'une telle quantité de sang allait rameuter les shinobis en quête de proies facile à voler et les prédateurs. Je n'avais pas peur d'avoir à tuer un loup, d'autant que ça ferait de la viande pour les prochains repas, mais si un ours devait pointer le bout de son museau, je serais certainement dans un sale drap. Fuki - J'ai pas... encore... perdu.Dommage, ça aurait été tellement plus simple. Dans ce cas, je n'avais plus d'autre option que de suivre mes convictions. Si c'était un piège, j'étais largement tombé dedans. Autant se rendre utile. Akito - Très bien... Laisse moi voir ça.Sans attendre le réponse, j'ai dégagé la main de la blessée pour pouvoir précautionneusement dévoiler la plaie à l'air libre. La blessure était plus impressionnante qu'elle n'était dangereuse. En effet, quelques signaux étaient contradictoire à la situation dans laquelle nous nous trouvions. Première chose, la plaie était certes suffisamment profonde pour faire mal et saigner, mais elle n'aurait jamais été suffisamment dangereuse pour mettre à terre quelqu'un comme Fuki. Jeune, shinobis de surcroit, ça ne collait pas. Une autre étrangeté de la plaie était sa forme. Aucun animal n'aurait pu blesser ainsi un homme, et si un combat entre participants avait eu lieu, les examinateurs seraient intervenus à coup sur. Qu'on ne me fasse pas croire que nous n'étions pas espionnés depuis le début de l'épreuve... Ces éléments mis en commun avec le fait que la plaie était hésitante, ils confirmaient très largement le piège dans lequel j'étais tombé. Deux possibilités s'ouvrent à nous quand on est piégé. Négocier notre sortie du piège ou jouer le jeu du piégeur. La première alternative semblait tentante, les apparences me mettaient en position en force. Je doutais fortement du fait qu'il y a d'autre Eisei à moins de deux cent mètres. Néanmoins, cette apparente position de force pouvait tout aussi bien n'être justement qu'une apparence. Fuki pouvait probablement soigner ses blessures elle-même compte-tenue de leurs gravités, j'avais donc tout intérêt à entrer dans son jeu. De plus rien ne m'indiquait qu'elle était effectivement seule ici à vouloir me piéger. Feindre l'ignorance était probablement plus sur que de jouer le preux ninja à l’œil aiguisé. Akito - Je vais te poser près du feu. Tu vas avoir besoin que que je bande la plaie et d'un peu de repos...Rah, je détestais cette situation. En plus de devoir jouer son jeu je devais utiliser MES affaires pour la soigner? Le monde est vraiment injuste, c'est toujours les gentils qui trinquent les premiers... |
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Mer 20 Juin - 23:47 | |
| Tout se déroule comme je l’avais prévu. Allongé à côté du feu, Akito commence à examiner ma blessure. Il n’avait fallu qu’une blessure et une petite mise en scène pour le faire tomber dans mon piège. À un moment, j’ai même cru que cette petite comédie allait être éventée. Si les rôles avaient été inversés, il aurait déjà été immobilisé au sol, un kunaï sous la gorge. Au dernier moment, quand il m’avait demandé pourquoi je n’avais pas utilisé mon rouleau, mon faible «Je n’ai pas encore perdu» sonnait faux à mes propres oreilles. Je rirais presque de la naïveté du petit Akito, si cela ne mettrait pas en danger mon plan.
Maintenant, le moment critique est passé, il n’y a plus à s’inquiéter. Akito a parfaitement joué son rôle. Il commence même extraire de son sac le matériel nécessaire à soigner ma blessure. Un fil, une aiguille et des bandages, simples, mais efficace. Sa main vient palper les contours de la plaie, ce qui m’oblige à retenir un cri.
-Ça va aller, je vais brider la plaie.
-Attend.
J’attrape une des branches qu’il avait ramassé pour son feu et la coince entre mes dents. Un signe de tête de ma par lui donne le signal qu’il peut commencer. À mesure que son aiguille vient traverser ma chaire pour brider la plaie, mes dents s’enfoncent dans le bois. L’intervention ne doit pas avoir duré plus de quelques minutes, mais cela m’a semblé bien plus long.
En sueur, je le vois trancher le fil et faire un nœud pour éviter que le tout se détache et que la blessure ne s’ouvre à nouveau. Du revers de sa manche, il essuie mon front trempé par la sueur et m’enlève le morceau de bois de la bouche.
-J’ai fait de mon mieux, ça devrait tenir jusqu’à ce que la blessure soit guérie.
La partie délicate étant terminé, je me laisse allé à m’effondrer. Les yeux clos, je laisse la chaleur du feu réchauffer mon corps. Maintenant qu’il a terminé les points de sutures, je ne pense pas qu’il tentera de s’en prendre à moi, il aurait été plus aisé de le faire alors que j’étais étendu dans la neige et visiblement en difficulté, du moins en apparence. Les paupières fermées, je le sens déposer une couverture pour protéger mon corps du froid.
-Je vais essayer d’attraper quelque chose à manger.
Ses pas s’éloignent, crissant dans la neige, jusqu’à n’être plus audible. Les frondaisons ont cessées d’émettre le moindre bruissement perceptible. Mon plan à parfaitement fonctionné, le petit Akito va jouer le les héros pour la demoiselle en «détresse». Il n’a pas le choix, maintenant qu’il est intervenu. Il a raté sa chance d’échapper à mon piège au moment où il a décidé de me venir en aide. La seule faiblesse de mon plan est cette douleur lancinante qui me brule la flanc.
Je profite de ce moment seule pour examiner les sutures. C’est du bel ouvrage, même s’il n’a pas la force de caractère pour être à la hauteur, le petit Akito sait au moins comment faire une suture. Au fond, je lui viens aussi probablement en aide en l’ayant pris pour cible. Il m’aide à survivre avec plus de faciliter dans cet environnement hostile et je ferai ce qui est nécessaire, ce qu’il hésitera à faire. Qu’importe si c’est abject, il y a parfois des choses qui doivent être faites et je ne le crois pas capable d’agir en homme quand la situation l’exigera.
L’absence d’Akito commence à se faire pesante et l’inaction plus déplaisante que la blessure que je me suis infligé. Maintenant qu’il m’a prise avec lui, il faut lui montrer que je suis dan son camp, c’est à dire utile. Il n’a préparé qu’un feu, rien pour se protéger de la neige ou du vent qui ne se privera pas de souffler pendant la nuit. Je n’ose même pas imaginer ce que le vent peut faire, dans cette région, en pleine nuit. Un tel vent doit surement vous arracher les chaires des os.
Je me mets à creuser la neige de mes mains gantées, jusqu’à former une zone à l’abris du vent, entouré d’un remblais de neige. De mon sac, j’extirpe la toile qui m’avait déjà servie de tente pendant mon voyage pour me rendre sur le lieu de l’examen. À l’aide d’une bonne longueur de fil ninja accrochée aux branches et aux troncs des massifs arbres entourant le campement, la toile est rapidement suspendue de manière à nous offrir un abri protégé des tombées de neige du vent. Le feu à proximité nous protègera de certains prédateur, mais risque d’en attiré d’autres. Ces derniers risquent d’être autrement plus dangereux pour notre sécurité, mais pour le moment, ceux-ci doivent avoir comme priorité de se préparer à leur première nuit, tout comme moi et Akito.
L’abri monté, il ne me reste qu’à attendre le retour d’Akito.
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Kuroko HokufûAspirant de Konoha | Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Ven 22 Juin - 22:06 | |
| - L'examen Chuunin - La communauté du lapin cuit Les sutures terminées et la bande enroulée autour du torse de Fuki, j'ai été pris d'un soudain soulagement. La logique aurait voulu que je ne me réjouisse pas particulièrement d'avoir soigné un concurrent - d'autant moins quand il essaye de me duper - mais il était gratifiant de savoir qu'on avait tout de même sauvé une vie. Même avec tout son savoir, il lui aurait été impossible de se recoudre seule, j'avais déjà du mal à le faire du simple fait qu'elle n'était pas anesthésiée, et n'importe quel prédateur, humain ou non, aurait très largement pu l'amener à mourir. Je ne saurai pas étonné d'entendre à la fin de l'épreuve que certains shinobis ont volés des rouleaux adverses. La mesquinerie était souvent un travers auquel s'adonnait les jeunes ninjas. Essuyant la sueur qui perlait sur mon front - à croire que la concentration dont j'avais fais preuve était été une épreuve à elle seule - je me retournais vers ma patiente de fortune. Le bout de bois encore coincé entre ses dents, son visage trahissait la douleur qu'elle venait d'endurer. Quelle folie de s'automutiler ainsi... Dans des conditions normales j'aurais probablement passé les prochaines minutes à m'assurer que tout irait bien pour Fuki, mais la situation m'imposait de devoir faire certaines choses. D'abord je n'arriverais probablement pas à chasser suffisamment pour deux personne pour une journée entière, et, embarqué dans les rouages du piège de la jeune Eisei-nin, il valait mieux que je continue de jouer la comédie en partageant le prochain repas. Après avoir essuyé son front trempé et lui avoir ôté le bout de bois de la bouche, je me suis assuré qu'elle était suffisamment consciente pour savoir où j'allais. Akito - J’ai fait de mon mieux, ça devrait tenir jusqu’à ce que la blessure soit guérie. Je vais essayer d’attraper quelque chose à manger.Après avoir recouvert son corps frissonnant avec ma cape d'hivers, j'ai quitté le campement avec pour seul outil mes sens et mon expérience de chasseur. La nuit ne devait pas tarder au vue des températures un peu plus difficile à supporter, et garder ma cape aurait pu m'éviter de m'exposer trop au froid, mais elle était bien trop lourde pour me permettre de chasser correctement. La difficulté serait de dénicher les sources potentielles de nourriture. Mes faibles connaissances des lieux et du climat me me laissaient que quelques choix si je voulais de la viande pour repas. Attendre qu'un prédateur comme un ours ou un loup soit attiré par les taches de sang de Fuki, auquel cas nous aurions eu suffisamment de viande pour le reste de l'épreuve si tant est que nous l'abattions, essayer de dénicher la cachette d'un lièvre en quête de nourriture ou trouver l'entrée d'un terrier et s'offrir du lapin comme diner. Que ce soit clair, je n'avais pas particulièrement envie de combattre un ours. C'est certes lent, mais un seul coup de griffe et j'étais hors course pour le reste de l'épreuve et de l'examen. Restait à se décider entre le lièvre et les lapins. La décision fut vite prise : si je vois un lièvre, je l'attrape, si je trouve un terrier, je me fais les lapins. Après une petite dizaine de minute à sillonner les alentours du campement - je ne voulais pas m'éloigner à moins de deux cent mètres par peur de me perdre - j'ai rapidement compris une chose. Chasser en période de neige, c'est bien plus difficile que de chasser dans les belles et chaudes forêts de Konoha. C'est en m'éloignant un peu plus du campement improvisé que j'ai trouvé de quoi se nourrir. Un terrier, à peine camouflé au pied d'un arbre, et pas encore prit d'assaut par les loups. Lentement, je me suis approché du trou dans lequel devaient se trouver les lapins. Généralement ces bestioles hibernent en cette période de l'année, suffisamment profondément pour qu'aucun prédateur animal ne puisse les atteindre. Miracle de la vie, je n'étais pas un prédateur animal! Mon bras serait certainement suffisamment fin et long pour atteindre les boules de poils - si tant est que le terrier est peuplé -. Après un coup d’œil pour vérifier que ça n'est pas un piège ou une illusion, j'ai enfoncé mon bras le plus profondément dans les ténèbres des galeries en espérant ne rien rencontrer de dangereux. Rapidement, ma main s'est posée sur une boule de poil que j'ai tiré avec force hors de sa cachette. D'un coup sec j'ai tordu la tête d'un lapin de belle taille avant de le cacher dans mon pull le temps d'essayer d'en attraper un second. Il ne valait mieux pas laisser la nourriture trainer par ici. Après quelques minutes supplémentaires pour essayer de trouver un autre lapin - que j'ai finalement attrapé - j'ai décidé qu'il était temps de rentrer. La température se faisait de plus en plus dure à supporter et je n'avais jusque là aucune certitude qu'en revenant je trouverais autre chose qu'un feu de camp éteint, une cape volée et des traces de sang sans la Genin qui allait avec. Le chemin du retour du difficile à retrouver, mais en suivant mes traces de pas quelques peu effacées par les vents, j'ai pu retrouver la vue du campement. Un bon feu semblait encore m'y attendre, dieu merci, ainsi qu'une silhouette qui devait probablement être Fuki. Elle n'avait visiblement pas ménagé ses efforts pendant mon absence : elle avait creusé un abri dans la neige par dessus duquel elle avait tendu une toile qui servirait à protéger du vent. Piège ou pas, j'aimais beaucoup ce que je voyais. Un camping trois étoile pour une épreuve comme celle-ci. Akito - J'espère que t'aimes le lapin. C'est tout ce que j'ai à te proposer, ça tiendra pas jusqu'à plus tard que demain.Fuki - J'apprécierais fortement de manger du lapin ce soir.Me saisissant de quelques branches plutôt longues et larges, j'ai construit un support pour pouvoir faire cuire les deux lapins embrochés. Avec plus de temps et plus de motivation, j'aurais certainement fais l'effort de lui couper la tête et les pattes puis d'essayer de le dépecer, mais sans kunaï, il était beaucoup plus simple de tout faire cramer et de récupérer en suite ce qui est mangeable. Après tout, on était pas vraiment dans un club de vacance. Bouffer du lapin devant un bon feu avec une tente, c'était déjà un miracle en soi étant donné de la situation. Ça me faisait penser qu'il fallait peut-être que je la remercie pour la tente improvisée... Quoi qu'en même temps je lui offrais un feu et de la bouffe, c'était donnant-donnant comme échange... Mais je suis trop gentil pour ne pas remercier les actes qui vont en ma faveur. Akito - Je... te remercie pour l'abri de fortune...Fuki - Et moi pour les soins...Difficile de tenir une conversation où les différents protagonistes ne savent pas ce qu'ils doivent penser de l'autre. Le considérer comme un allier ou non. Akito - C'est naturel... J'espère qu'au moins, je peux... Te faire confiance. J'entends, pour le reste de l'épreuve... ou au moins de la nuit...
Dernière édition par Hokufû Akito le Mer 27 Juin - 11:28, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Mer 27 Juin - 4:22 | |
| Près du feu, je laisse l’âtre réchauffer mon corps endolori par ma blessure et l’effort fourni pour monter un campement viable. Ce n’est pas parfait, mais ce sera bien suffisant pour cette première nuit en compagnie d’Akito. Cela à condition qu’il revienne, évidement. Il se pourrait également, maintenant, je m’en rends compte, qu’il ait vu au travers de la ruse. À mesure que le temps s’écoule et que le soleil se rapproche de l’horizon, cette idée commence à se frayer un chemin dans mon esprit. Il aurait eu peur de passer la nuit avec moi, trop vulnérable pendant son sommeil et se sera enfuit. Si cette possibilité s’avère être la bonne, mon petit stratagème m’aura couté plus cher qu’il ne m’a rapporté. Avec la blessure que je me suis infligé, finir l’épreuve risque de m’être impossible.
Au loin, le vent continu de battre inlassablement cette terre de neige immaculé, en soulevant de petits nuages blancs en volutes éparses. Le son du vent dans les branches pourrait presque être apaisant, mais rien ne pourrait être apaisant dans cette forêt glacée et oubliée du monde. Peut-être pas si oubliée du que ça, avec une armée de genins de différents villages caché et prêts à tout pour obtenir une promotion au rang de chunin. Si j’ai pu m’infliger une telle blessure, d’autres peuvent très bien enfreindre la règle de l’épreuve et s’en prendre aux autres concurrents.
Un craquement de branche vient me sortir de ma réflexion. Les frondaisons s’écartent sur un Akito fourbu par la marche, les pieds appesantis par le poids de la neige. Brandissant une paire de lapins bien dodus.
- J'espère que t'aimes le lapin. C'est tout ce que j'ai à te proposer, ça ne tiendra pas jusqu'à plus tard que demain.
-J'apprécierais fortement de manger du lapin ce soir.
Il vient s’installer prêt du feu et me confit ses deux prises encore vivantes. Il s’attèle ensuite à assembler un support pour faire tourner une broche.
- Je... te remercie pour l'abri de fortune...
- Et moi pour les soins, tout en palpant ma blessure par dessus le bandage.
- C'est naturel... J'espère qu'au moins, je peux... Te faire confiance. J'entends, pour le reste de l'épreuve... ou au moins de la nuit...
Prenant un des lapins dans entre mes mains, je le presse contre mon ventre et commence à caresser sa fourrure avant d’adresser ma réponse à Akito.
-La confiance… c’est un peu comme une corde qu’on donne aux autres pour nous pendre. Il n’y a qu’une personne en qui j’ai une confiance absolue. Mais ici, la confiance ne veux rien dire, les seules raisons que tu ais de ne rien craindre de moi, c’est que survivre à cette épreuve est plus facile à deux que seul et que s’en prendre aux autres participants est interdit. Il doit surement y avoir un organisateur de l’examen qui nous surveille en ce moment.
Sur ce dernier point, je suis loin de pouvoir en être certaine, mais il vaut mieux ne pas lui laisser espérer pouvoir tenter quelque chose contre moi pendant la nuit. L'important est que cela fasse son effet. Akito reste muet comme s'il ne savait pas quoi dire ou qu'il cherchait ce qu'il fallait répondre à ça.
Sous mes doigts, le lapin commence à se débattre, mes caresses s’étant transformées en pressions violentes sur son dos. De petits cries s’échappent de sa bouche jusqu’à ce que mes mains viennent lui briser la nuque dans un craquement sourd. L’animal glisse lentement au sol et tombe dans la neige, adoptant une position étrange et désarticulée. Prenant l’autre, j’attache ses pattes avec du fil ninja. Il se débat lui aussi au sol, mais est incapable de se mouvoir, saucissonné comme il est.
Je m’attaque alors à la préparation du premier lapin, Akito ayant terminé de monter un support pour la broche au dessus du feu. D’une main, je suspend l’animal par les pattes et tranche net sa gorge. Pendant de longue minutes, le sang s’écoule goute à goute de la plait jusqu’à se tarir. Ce spectacle m’a toujours fasciné et j’en viens presque à me demander pourquoi je n’ai jamais réitéré ce genre d’expérience depuis presque trois ans. Je repose l’animal au sol. Mon kunaï vient percer la chair tendre de son ventre et déversant les organes internes impropres à la consommation sur le tapis de neige et de sang à mes pieds. Les mains plaines de sang, je vide ce qui reste à l’intérieur de la pauvre bête. Les entrailles vont rapidement bruler dans l’âtre. Nous n’avons pas besoins que des boyaux sanguinolents attirent des prédateurs malvenus. À l’aide du kunaï, il est maintenant temps de dépecer la bête. Plusieurs entailles à la naissance des membres et à divers autres endroits permettent de mettre la chair et les muscles à nu rapidement.
Le travail terminé, je tends ce qui reste du lapin à Akito. Hésitant, il finit par tendre sa main vers la mienne. En saisissant la carcasse encore sanguinolente, ses doigts viennent se tinter du même rouge que les miens. En embrochant le lapin sur une branche grossièrement équarri qu’il pose le support préalablement installé par ses soins, il me fixe étrangement, comme si je lui avait volé une partie de son innocence ou que j’exerçais sur lui une fascination malsaine. À moins que cela ne soit que du dégout envers ma personne, mais j’ai l’habitude ou du moins je l’avais à une certaine époque.
Je profite du temps que prendra la cuisson pour m’étendre à même le sol. Sous le soleil couchant, Akito tourne inlassablement la broche sur laquelle rôtie le lapin dont la chair commence à prendre une couleur appétissante après cette journée à crapahuter dans la neige et le froid. D’une certaine façon et sous un certain angle, cette scène pourrait faire penser à un jeune couple faisant un pique nique en pleine nature en admirant le soleil couchant. Un jeune couple qui torture de petits animaux, se délectant de leur chair et entouré de prédateurs en tout genre. Avec un sourire, je me dis que c’est sans doute plus intéressant que de se tenir la main en se demandant qui sera le premier à faire le premier pas.
Sans m’en rendre compte, ma main se porte à ma bouche et je commence à lécher le sang séché sur mes doigts. Le gout ferreux du sang me met en appétit, j’en est presque assez d’attendre qu’Akito termine la cuisson du repas.
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Kuroko HokufûAspirant de Konoha | Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Jeu 28 Juin - 18:06 | |
| - L'examen Chuunin - La première nuit Fuki - La confiance… c’est un peu comme une corde qu’on donne aux autres pour nous pendre. Il n’y a qu’une personne en qui j’ai une confiance absolue. Mais ici, la confiance ne veux rien dire, les seules raisons que tu ais de ne rien craindre de moi, c’est que survivre à cette épreuve est plus facile à deux que seul et que s’en prendre aux autres participants est interdit. Il doit surement y avoir un organisateur de l’examen qui nous surveille en ce moment.À défaut d'être rassurante, elle était futée. Je n'avais évidemment pas grand chose à craindre d'elle dans l'état actuel des chose : les règles de l'examen allaient dans mon sens et elle aurait besoin d'un gardien pendant son sommeil si elle voulait bien cicatriser. Mais cette confiance que j'avais, ça n'était pas entre elle et moi qu'elle existait. La seule véritable confiance qui existait ici, c'était la confiance que j'avais en moi. Certainement la même que celle de Fuki. Et pourtant, j'aurais préféré pouvoir me reposer sur autre chose que sur moi-même. Nous étions coincé ici pendant sept jours, et je mourrais d'envie de pouvoir dormir sur mes deux oreilles le temps de quelques heures. Ce privilège n'est malheureusement accordé qu'à ceux qui se font confiance mutuellement. Un silence s'est progressivement installé entre nous, pendant que chacun préparait de quoi manger. Je n'étais pas particulièrement friand des grands silences gênant durant les dépeçages de lapin, mais il était difficile de relancer une conversation close sur "je ne fais confiance à personne, tout ceci n'est qu'un échange de bons procédés". La situation s'éternisa donc quelque peu. Suffisamment longtemps pour que je fabrique une broche plutôt risible, suffisamment longtemps pour que Fuki termine de travailler son lapin alors une précision chirurgicale, suffisamment longtemps pour qu'elle me tende le corps ensanglanté de la bête. Parmi les choses dont je n'étais pas particulièrement fan, embrocher un corps dépecé n'était pas loin du haut de la liste. Non pas que je n'avais jamais vu de chose plus dégoutante - allez disséquer un cerveau qui a baigné dans du formol - mais cette carcasse désarticulée mêlée avec le petit sourire du travail bien accompli de Fuki; c'était assez dérangeant. Il faut croire que j'attire les fous. Le corps transpercé par la broche, elle-même installé sur un support créé pour faire cuir sans effort de lapin, il ne restait qu'à surveiller la cuisson et on pourrait s'offrir un repas potable pour cette première journée d'épreuve. C'était une situation presque irréelle. J'étais là, assis dans la neige, à faire cuir un lapin de plutôt belle taille, accompagné d'une camarade de Konoha. S'il n'y avait pas l'abri de fortune et la blessure auto-infligée de Fuki, on aurait presque pu croire que c'était une journée parfaitement normale pour un duo hétéroclite de shinobi en voyage. J'aurais bien aimé passer une journée parfaitement normale, une semaine parfaitement normale même. Pendant que je me laisser aller à mes rêveries, le lapin prenait une teinte appétissante, et il fut vite suffisamment cuit pour être décoré. Akito - Je te laisse te servir...Ni une, ni deux, l'étudiante en médecine légale a attrapé la broche par ses extrémités et à enfoncé ses dents dans la carcasse du lapin pour en arracher un morceau de viande juteuse. Probablement que cela n'aurait pas du m'étonner, surtout au vue du peu de choses que je savais d'elle, mais voir une nana plutôt mignone - bien que relativement banale - manger ainsi, c'était... surprenant. Mon tour venu, je me suis saisi du kunaï de Fuki pour découper un lambeau de chair de belle taille et le laisser tomber dans ma bouche. Manger après une journée aussi longue que celle-ci, c'était une véritable délivrance. Au moins aussi bon que de se laisser aller aux Onsens de Konoha après un dur labeur. Chacun son tour, nous nous passions le lapin pour dévorer sa viande jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'une carcasse vide. Akito - C'était pas grand chose, mais ça a fait du bien...Fuki - Oui...Akito - ... Bon, il va falloir dormir. Tu en auras besoin si tu veux cicatriser. Je prends le premier tour de garde. Je te réveillerais vers une deux ou trois heure demain matin.Sans attendre d'avantage, j'ai vu Fuki se retourner pour s'installer plus ou moins confortablement dans l'abri qu'elle avait construit quelques heures plus tôt. Une fois endormie, je me sentais bien plus seul dans cette forêt. Les seuls bruits notables sont ceux du crépitement du feu pendant que l'obscurité nous donne cette étrange impression d'être dans un espace clos. Comme si, au delà du manteau de lumière du feu, rien ne pouvait exister. Cette ambiance était pesante. J'avais l'impression qu'à chaque seconde quelque chose que je n'avais pas perçu pouvait sortir de l’obscurité pour attaquer. Rien ne laissait supposer que c'était ce qu'il y avait à faire, mais je ne pouvais cesser d'être en alerte. La seule chose qui me tirait de ma concentration, c'était les mouvements endormis de Fuki. Prise d'un sommeil agité, je m'amusais à la voir dans une position différente à chaque fois que je tournais la tête pour la surveiller. Surveiller une jeune fille endormie, ça peut paraître un peu fou, mais rien n'est trop sur quand la jeune fille en question était capable de s'auto-mutiler. Les heures passèrent alors que lentement je sentais que ma fatigue appelait à une bonne dose de sommeil. Un coup d’œil à ma montre, deux heures et des poussières. Parfait. Un dernier regard autour de moi pour s'assurer que nous sommes seul, puis je réveille plutôt abruptement Fuki. Après tout, elle avait eu un sommeil agité, autant que son réveil reste dans la même veine. Akito - C'est le matin. Enfin presque, dans trois ou quatre heures ça sera le matin. J'espère pouvoir compter sur toi pour ton tour de garde...Alors que la Genin quitte sa couche de fortune, je m'y installe. Elle est encore chaude, un vrai bonheur. Je m'installe sous ma cape, en tailleur. C'était inconfortable mais au moins je pourrais me lever plus rapidement. Akito - J'espère te revoir au réveil...J'espérais pouvoir me réveiller tout court. Dans une épreuve de survie, on est jamais à l'abri de rien.
Dernière édition par Hokufû Akito le Sam 21 Juil - 18:57, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Mar 3 Juil - 3:31 | |
| Le lapin fraichement cuit, bien que peu gouteux à son gout, rempli délicieusement le ventre de la jeune genin. Tuer sa nourriture est peut-être une façon de lui donner un peu de saveur, mais ça n’égalera jamais le talent d’Aru. Mais en attendant, faute de mieux, pourquoi se priver d’un repas chaud en ces conditions si précaires. Prenant de grosses bouchées dans la carcasse de lapin qu’Akito avait sorti de la broche et lui tend maintenant, Fuki arrache de gros morceaux de viandes sans se soucier de faire des manières devant son compagnon d’infortune. Les deux jeunes genins en vinrent à s’échanger la carcasse de l’animal à tour de rôle, prélevant sa chaire. Alors que Fuki y allait franchement, Akito préféra utiliser le kunaï de sa partenaire afin de détacher quelques morceaux de viande pour sa consommation personnelle. Du lapin, il ne reste bientôt plus qu’un petit monceau d’os dans la neige.
Akito - C'était pas grand-chose, mais ça a fait du bien...
Fuki - Oui...
Akito - ... Bon, il va falloir dormir. Tu en auras besoin si tu veux cicatriser. Je prends le premier tour de garde. Je te réveillerais vers une deux ou trois heure demain matin.
Sans dire mot, la jeune genin s’engouffra dans l’abri qu’elle avait installé plus tôt dans la journée. S’enroulant dans une couverture et une toile imperméable masquant le ciel, le sommeil mis du temps à la gagner. Entre l’inconfort et le risque qu’elle pouvait prendre en relâchant sa garde, elle ne savait contre lequel elle devait luter le plus pour s’endormir. Malgré tout, la fatigue et ça blessure ont eu plus d’impact sur son corps que ses craintes. Le sommeil ne tarda pas à la gagner et à la faire sombrer.
Alors que certains rêvent de choses agréables, les songes de Fuki s’avèrent généralement moins reposants. Marchant dans une rue déserte, le seul son audible n’est que le bruit de ses propres pas sur le sol battu par le vent et réverbéré à l’infini par les façades des édifices bordant son passage. Pas une âme à perte de vue de ce Konoha déserté. Marchant toujours et sans s’arrêter à travers les rues vides, un son étranger troubla le rythme de sa marche. Provenant d’une ruelle adjacente, le son régulier de gouttes de sang tombant une par une des mains ambrées d’une enfant vint s’amplifier presque au point de lui vriller la tête.
Encore elle, toujours et toujours elle avec ses mains couvertes de sang. Ce rêve devenu récurrent n’a plus le même impact sur la jeune genin depuis longtemps. La première fois, il l’avait déboussolé, mais pas au point d’en faire grand cas. Maintenant, ce rêve commence à prendre un peu plus de sens, depuis qu’elle a commencé cet examen et qu’elle en est à retrouver ses instincts d’avant.
À présent, l’enfant et la genin se font face. Comme à son habitude, une main rouge vient se tendre entre les deux protagonistes. La seule différence est que cette fois, c’est Fuki qui a fait le premier mouvement en tendant sa main la première. Et encore une fois, comme à son habitude, la genin fut amené à traverser un Konoha plus que désert en tenant la main de la jeune fille, le sang sur ses mains passant sur celles de Fuki. Devant la solennité de cette marche conjointe, même le vent se dérobe. Leur marche les conduits au pied d’un mur, un mur à côté du quelle un jeune garçon, un peu plus âgé que la fille aux mains rouges, est étendu inconscient. En fait, le terme clinique serait plutôt décédé, vue l’angle improbable prit par son cou. Au sommet du mur, une jeune fille, identique à celle dont la jeune genin conserve toujours la main au creux de la sienne, regarde le spectacle qui s’offre à elle. Se léchant les lèvres, il n’est pas difficile d’en déduire que c’est elle qui a poussé le gamin et lui a brisé la nuque.
Cette scène, Fuki l’a connait. Elle l’a déjà vécue, mais dans son souvenir, le gamin est tombé tout seul. Elle n’a fait qu’observer les évènements et n’y a pas pris part. Même si le souvenir reste flou, les choses ne peuvent pas s’être passées de même manière que dans son rêve. C’est impossible que ses souvenirs divergent à ce point. Mais pourtant, ce rêve est si net et la nostalgie qu’elle ressent en voyant ces images. Comment est-ce possible?
Alors que Fuki essaye de rassembler ses souvenirs sur ce jour-là, l’enfant la tire vers un autre endroit, un endroit que la jeune genin ne pourra pas voir. Secouée par Akito, elle se réveille. Autour d’elle, ce ne sont plus les rues de Konoha qui l’entoure, mais un désert d’arbre et de neige non moins déserté par de toute présence visible.
Akito - C'est le matin. Enfin presque, dans trois ou quatre heures ça sera le matin. J'espère pouvoir compter sur toi pour ton tour de garde...
Alors que Fuki quitte sa couche, Akito vient prendre sa place en s’enroulant dans sa cape. Positionnée près du feu, Fuki y ajoute une buche pour se réchauffer un peu et enfonce sa tête dans son manteau.
Akito - J'espère te revoir au réveil...
Le reste de la nuit s’écoule lentement pour Fuki et sa garde solitaire du campement. La seule chose venant troubler le silence ambiant est la respiration régulière d’Akito. Après le sommeil agité que Fuki a eu, voir le jeune genin dormir si paisiblement l’intrigue. Quittant son poste prêt du feu et venant rejoindre Akito dans l’abri, elle vient s’assurer que son sommeil est aussi paisible qu’il le semble.
Alors qu’elle colle son oreille pour entendre la respiration d’Akito, une voix vient susurrer à son oreille. La voix de la fille aux mains rouges ? L’imprégnant de prendre son kunaï.
-Vas y, comme dans le temps. Amuse toi comme avant. Il y a surement des choses intéressantes dans le petit Akito. Alors, par quoi commencer… la gorge, le ventre, les yeux…
Posant sa lame sur la peau du garçon, elle la fait se déplacer sur son corps. Passant du haut de sa paupière à sa gorge. Se demandant si lui ouvrir la gorge serait si intéressant que la voix voulait bien lui faire croire. Pourquoi pas, il n’y a probablement personne dans les alentours, sa disparition pourrait passer pour un accident, un banal accident pendant l’examen chuunin et rien de plus.
Elle hésitait, ce n’était qu’une voix et elle savait déjà se que contenait chacune des parties du corps du petit Akito. Si ce n’est le jeu, le mutiler ne lui apportera rien.
Reprenant son poste et remettant une bûche dans le feu, elle conserva la même position jusqu’aux premières lueurs l’aube, observant la respiration régulière du jeune endormi. Endormi, il ne le resta pas longtemps. La genin réveillant son homologue en le secouant du bout du pied.
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Lun 9 Juil - 2:18 | |
| Akito émerge difficilement de la brume du sommeil. Alors qu’il émerge de l’abri en se drapant de sa cape, j’ai déjà commencé à préparer le second lapin qu’il avait pris la veille. Désenchevêtré du fil ninja duquel il était prisonnier, je commence le même manège qu’hier. Trancher la gorge, vider le sang, enlever la fourrure et éviscérer pour extraire les organes impropres à la consommation. Cette fois, c’est moi qui empale la carcasse sur la broche et la met à rôtir. L’odeur se répand dans le campement. Akito s’en délecte d’avance et campe devant le feu en attendant que la cuisson soit terminée. Notre demi-nuit nous a donnée faim à tous les deux. Sans un petit-déjeuner solide comme ce lapin, nos corps en seraient affectés et nos chances de survies diminuées. Ce gibier est un repas de roi dans les conditions où nous nous trouvons. Quand il est bien à point, j’en prends directement une bonne mordée, détachant la chair dans un bruit moite. C’est tour d’Akito se servir. Comme hier, il chipote. Préférant enlever la viande de la carcasse au couteau plutôt que d’attaquer franchement. La graisse a fini de me couler au menton quand il me l’animal pour que j’en prenne une autre bouché. Le manège dure ainsi jusqu’à ce qu’il ne reste plus un gramme de viande sur les os du lapin. Akito – Pour aujourd’hui, il va falloir s’occuper du stock de nourriture. On a déjà mangé tout ce que j’ai attrapé hier. En l’écoutant, je lance le reste des entrailles de l’animal au loin. Celles-ci atterrissent au même endroit que celles du lapin d’hier soir. Akito – Il va aussi falloir entretenir le feu. Avec ta blessure, je pense que ce devrait être toi qui t’en occupe. Peu de réaction de mon côté, c’est une évidence qui n’avait pas besoin d’être énoncée à voix haute. Un peu gêné par le silence qui s’installe, il poursuit. Akito – À mon retour, je vais regarder ta blessure… d’accord.Fuki – Si tu veux regarder ma blessure, tu n’as qu’à le faire.Sur ces mots, Akito voudrait bien avoir quelque chose d’autre à dire, mais il n’a rien de rassurant à dire et il ne pense pas que cela aurait le moindre effet sur sa camarade. Akito – J’y vais, je vais essayer de revenir avant midi.Sur ce, je me lève pour aller ramasser du bois autour du campement. Akito attend une réponse, mais mes lèvres restent closes. Ce n’est qu’une fois qu’il fut loin, qu’elles se desserrèrent pour laisser un s’échapper un imperceptible : « Bonne chance». *** Seule à surveiller le feu et le campement, je rassemble du bois pour entretenir le feu. Au bout d’une heure, j’ai rassemblé suffisamment de combustible pour l’alimenter jusqu’à la nuit. Il n’est que neuf heures du matin et Akito ne devrait pas revenir avant encore deux heures. Autour du camp, des corbeaux ont commencés à dévorer les entrailles de lapin. Mieux ça qu’un prédateur. Le kunaï vole dans leur direction provoquant une l’envolé des oiseaux noirs dans un tourbillon de plumes couleur d’ébènes et de croissements. Alors que je m’approche pour constater l’état du carnage, l’un des corbeaux se débat frénétiquement au sol, son aile presque tranchée par ma lame. On dit que la viande de corbeau a un goût ignoble à moins de la faire cuire au point d’en faire presque du charbon. Il n’y a que dans les cas de famine où l’on chasse cet animal pour s’en nourrir. Dans notre situation, manger du corbeau n’est surement pas la pire des choses qui peut nous arriver. Loin s’en faut. Nous aurions pu être attaqués par des prédateurs bien plus dangereux que ces charognards à plumes. On raconte que pendant cette épreuve, les organisateurs importent des fauves spécialement pour relever le niveau. Si cette rumeur s’avère fondée, rien nous avons eu la chance de ne pas encore en avoir fait l’expérience. Le corbeau, le cou tordu, est rapidement accroché à ma ceinture. On verra bien si l’on n’a pas le choix de le manger le moment venu. À nouveau assise près du feu, j’y ajoute quelques branches larges pour lui redonner un peu de force. J’y dépose également ma gourde que je rempli de neige. Une fois fondu et bouilli, il n’y aura plus aucun risque de tomber malade en buvant de l’eau souillée ou de faire descendre notre température corporelle en ingurgitant de la neige pour se désaltérer. Le froid et la neige risque de devenir un problème important si nous devons nous déplacer. Il n’y a aucune raison que les organisateurs de l’examen nous laissent camper tranquillement comme ça pendant encore six jours. Ce serait trop facile pour une épreuve devant déterminer lesquels des genins des différentes puissances majeures et mineures sont digne de devenir chuunin. Si à cause de ma blessure je ne peux pas aider autant qu’Akito en ce qui concerne notre approvisionnement en nourriture, je peux au moins essayer de faciliter nos déplacements futurs et aider à lutter contre le froid. En ce qui concerne le froid, je prends les fourrures des deux lapins que nous avons mangés et les met dans mon sac. Elles pourront peut-être servir plus tard si l’un de nous les prépare. Pour les déplacements, la neige qui recouvre chaque centimètre carré de cette forêt et qui rend nos pas plus lourd à chaque enjambé posera inévitablement problème à un moment ou à un autre. Pour ça, il y a bien une solution. Découpant un petit morceau de la toile de l’abri et utilisant les branches solides et souples de certains des arbres qui entourent le campement, je m’atèle à fabriquer des raquettes. De cette manière, nos pieds ne s’enfonceront plus dans la neige, rendant nos déplacements plus aisés. Au bout de deux heures d’âpres travail, je n’ai réussi qu’à fabriquer qu’une seule raquette. Le résultat, bien que peu esthétique, semble suffisamment solide pour supporter ma charge. Bien ajuster à mon pied, elle ne fait qu’émettre quelques petits craquement alors que je pèse de tout mon poids sur elle. Le résultat est concluant. En fabriquer une seconde pour mon autre pied devrait me prendre moins de temps maintenant que j’ai compris la technique. Admirant mon œuvre, c’est le moment qu’a choisi Akito pour revenir. C’est plus tôt que prévu, il lui restait une bonne heure avant que midi ne sonne. Il est en sueur, il a couru pour revenir rapidement. Akito – Vite, il faut partir.Il dépose sa cape, plié de manière à en faire en sac, dont débordent des racines. Pas de viande, mais c’est toujours mieux que rien. Fuki – Partir? Pourquoi?Le jeune genin pointe vers l’horizon. Au départ, j’ai du mal à discerné quoi que ce soit entre les branches. M’attendant à voir un ennemi ou une menace plus direct, il me faut un peu de temps pour comprendre. Au loin, une tempête vient dans notre direction. Elle est d’une telle ampleur que l’on peut l’apercevoir de loin. J’aurais dû la voir venir plus tôt, tout à mon œuvre mon regard ne s’était pas porté un seul instant sur l’horizon. Akito – Il faut partir et trouver un abri sur avant la nuit.Il a raison, notre campement serait soufflé par une tempête de cette ampleur. Avant que le vent ne se lève, nous nous acharnons à démonter le campement et plier la toile avant qu’elle ne soit emportée. Les racines qu’Akito avait réussi à trouver sont distribuées entre nos sacs respectifs, sa lui étant plus utile pour le protéger du vent que comme baluchon. Trouver un abri doit être notre priorité. |
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Sam 14 Juil - 22:24 | |
| Dans l’une des forêts enneigées du reculé pays de la neige, aucun mouvement ne saurait se percevoir outre ceux imposés par le vent se faisant de plus en plus violent. Aucun? Non. Malgré la tempête précédée par les violentes bourrasques qui soulèvent de les flocons et les plaques de neige dans toute la forêt, deux jeunes genins, bien loin de leur pays natal, avancent tant bien que mal à travers les rafales. Un pas à la fois, soulevant un peu plus de neige à chaque enjambé, écartant la neige qui vient se coller à leur visage et le poids du givre sur leurs vêtements, les forces des deux marcheurs s’amenuisent lentement mais surement.
Pour tous ceux qui n’ont jamais fouler le sol du pays de la neige, marcher dans sur le blanc manteau qui le recouvre est un calvaire. Quant à marcher dans une tempête en train de se lever, c’est un enfer même pour des shinobis qui ne se sont pas préparé en conséquence. On compte plus le nombre de voyageurs ou d ‘imprudents qui ont disparu dans ce pays et sombré dans un sommeil glacé sous une anonyme couverture blanche. Marcher sur la neige de Yuki nos kuni, c’est marcher sur un cimetière sans tombe.
Pour en revenir aux deux jeunes genins qui foule le sol du plus immaculé des cimetières de connu, la fatigue et le froid se font sentir plus mordant de minutes en minutes. Fléchissant, tombant, une présence qu’ils essaient d’ignorer est tapie dans l’ombre des. Les observant depuis les talus lointains, caché dans les maigres buissons qui les entourent. Les pas se faisant pesant, les chutes fréquentes et se relevé toujours plus ardu, les ombres se rapprochent d’eux. Doucement, imperceptiblement, deux ombres, puis et trois et finalement cinq commencent à faire cercle autour des deux genins épuisés. Des poils, des dents faisant ronde autour d’eux et guettant un moment d’inattention. Entouré de cinq loups, les deux genins continuent d’avancer péniblement. Les prédateurs attendant que l’épuisement soit total chez leurs proies.
Du côté des deux aspirants au titre de chuunin, ils savent bien qu’ils risquent de ne pas s’en sortir. Leurs chances diminuant à mesure que leurs dernières forces sont toutes à leur avancer et à réchauffer leur pauvre corps fourbu. Continuer d’avancer, c’est se laisser conduire au lieu de leur exécution, mais que faire d’autre que de se laisser conduire. Trop affaibli par l’effort et par le froid pour combattre, que faire d’autre que de continuer d’avancer ? Rien, seulement avancer sans fléchir et repousser un des loups essayant de tenter sa chance ou testant de temps à autre ce qui leur reste de combativité.
Ce n’est au bout de plusieurs heures de ce manège que ce petit jeu semble toucher à sa fin. Alors que le vent est se fait plus fort et que le soleil commence à toucher l’horizon, que le jeune Akito s’effondre à genoux dans la neige. Le souffle court, il essaie de se relever, mais ne réussi qu’à glisser sur le terrain en pente douce. Pente douce qui descend vers un ravin et se fait de moins en moins douce à mesure que le gouffre se rapproche. Fuki, tenant encore son kunaï d’une main tremblante, commence à reculer et suivre le corps d’Akito dans une lente descente. Leurs proies risquant de se perdre dans le ravin, un des loups passa à l’attaque, essayant de mordre la jeune fille au bras. Un succès mitigé, malgré l’esquive de cette dernière, sa masse l’entraina en arrière et la fit dégringolé de plus belle dans la pente. Emporté par son élan, le corps d’Akito, au bord de l’inconscience fut aussi emporté, ainsi que le loup dans une avalanche de neige. Ce sont donc trois corps emporté par la neige qui s’approche dangereusement du précipice. La neige les entrainant toujours davantage, il est impossible pour n’importe qui de remonter et chaque mouvement provoque un nouveau déferlement de neige. Avec ses dernières énergies, Fuki essai de planter son kunaï dans le sol pour freiner sa chute, mais ne rencontre que la neige. Une fois, deux fois, puis une troisième. Ce n’est que sur la corniche la séparant du vide que sa lame rencontre enfin le sol, si enfonçant suffisamment profondément pour freiner sa chute. Si cela avait échoué, cela aurait été sa dernière tentative, son corps étant déjà bien engagé dans le vide. Akito, lui aussi puisant dans ces dernières ressources, continu de glisser emporté par la neige. Alors qu’il est sur l’extrême rebord du gouffre, il saisi la main libre de sa camarade. Son geste lui sauve la vie, mais la lame de Fuki enfoncé dans le sol commence à se désencastrer sous le choc de se poids supplémentaire. La jeune genin, elle, est sur le point de lâcher sa prise sur le manche de son arme. La chute d’une dizaine ou d’une vingtaine de mètres qui les sépare du sol semble inévitable avec se poids supplémentaire qu’Akito vient d’ajouter. Il le sait bien et sait qu’il peut donner une chance à sa camarade de s‘en sortir s’il se sacrifie.
Akito – Laisse moi tomber, je suis trop lourd.
C’est un geste noble, mais ce que veut la tête, le corps n’est pas toujours d’accord de le donner. Bien que la jeune genin relâche sa prise sur la main d’Akito, ce dernier exerce toujours la même pression sur la main de Fuki. Bien qu’au bord de l’inconscience et malgré ses belles paroles, son corps s’accroche toujours à la vie. C’est seulement le temps qu’il a fallu au loup pour lui aussi glisser jusqu’à eux en emportant avec lui une avalanche de neige qui submerge la genin. Ne pouvant supporter ce dernier choc, le kunaï se détache du sol et tout trois sont emportés dans la crevasse.
Dix ou douze mètre plus bas, la neige amortie la chute du duo, mais le loup a moins de chance et s’empale sur une pointe de pierre dépassant du sol. Se relevant mollement, les deux survivants tente de rassembler leurs esprits. Ce qui n’est pas une mince affaire après une telle chute. Remonté de peine et de misère sur leurs jambes tremblotantes, la neige continu de tomber sur eux, mais pas que la neige. Des rochers et de la terre commence à glisser le long de la pente pour venir leur tomber dessus. D’abord une faible quantité, mais bientôt c’est un glissement de terrain qui menace de les engloutir. Déstabilisés, ils n’ont que le temps de se précipiter vers une caverne providentiellement creusé à la base du fond du précipice. À l’intérieur, ils n’ont que le temps de voir La neige et les rochers obstruer l’entré. Utilisant ses dernières forces, Akito tente vainement de déblayer l’entré, alors que Fuki s’adosse à une parois de la caverne.
Fuki – Ça ne sert à rien, tu devrais t’asseoir et essayer de te reposer un peu.
Akito, s’arrête quelques secondes, mais c’est seulement pour reprendre de plus belle.
Akito – Arrêter, mais on va rester coincé. C’est toi qui devrais venir m’aider.
Toujours adossé à la parois, Fuki soupir.
Fuki – Pourquoi ? Qu’est-ce qui nous attend dehors ? La tempête, les loups et le froid. Voilà ce qui nous attend. Tu n’as pas remarqué non plus ses champignons phosphorescents sur les parois. Ils nous éclairent suffisamment pour voir que cette grotte grande. On ne risque pas de mourir d’asphyxie et il doit y avoir une autre sortie quelque part. Tu devrais reprendre des forces au lieu de faire l’idiot.
Elle prend une pause pour prendre de sa main droite une racine qui dépasse de son sac et la mâchouille un peu avant de l’avaler.
Fuki - … Et je crois que je serais incapable de déplacer ces rochers et toute cette neige. Je crois bien que dans ma chute, je me suis démise l’épaule gauche.
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Sam 21 Juil - 6:01 | |
| Les deux genins, prisonniers de la caverne, mais en sécurité pour l’instant, évaluent leurs blessures. Le jeune Akito s’en est sorti sans être gravement blessé. Quelques bleus et des écorchures suite à sa chute, mais rien de plus. La neige lui a servi de coussin et a amorti le gros du choc. Ce qui n’est pas le cas de sa partenaire. Fuki, toujours adossé à la paroi de la caverne, palpe son épaule gauche. Un activité qu’elle cesse bien vite en réprimant une grimace de douleur. Résigné, elle ferme les yeux, complètement épuisé. Proche du sommeil, malgré sa blessure, elle sent quelque chose monter le long de son bras. Dans son état de fatigue actuel, c'est le cadet de ses soucis. C'est le cas jusqu'à ce que la pression monte plus haut pour atteindre son épaule, appuyant précisément à l'endroit douloureux. La douleur est immédiate, tout comme la réaction de la genin. Sans savoir vers où ou sur quoi, son poing droit fend l'air pour finir sa course dans quelque chose de mou et chaud. Si elle avait ouvert les yeux plus tôt, elle aurait vu que la pression sur son bras puis sur son épaule n'était que les mains d'Akito palpant à son tour sa blessure et que la masse molle et chaude n'était que le ventre de ce dernier. Au sol et plié en deux, Akito essai tant bien que mal d'articuler des mots. Akito - Ce... ce n'est pas si grave... si grave que ça.Il se relève difficilement, enfin presque. Il ne réussi que se redresser un peu pour se laisser retomber su la paroi faisant face à celle où est adossé Fuki. Akito - L'épaule n'est pas démise. Le choc a du être dur, mais aucun dommage sur les os. Tu vas avoir un bel hématome, mais ça devrait aller si tu ne forces pas trop sur ton épaule pendant un jour ou deux.En disant cela, il masse son ventre douloureusement. Un long silence s'en suit. Akito attend probablement des excuses pour le coup de poing ou des remerciements pour le diagnostique. Que ce soit l'un ou l'autre, la genin reste muette, les yeux fermés et continu de piocher dans son sac à la recherche de racines qu'elle mâche un peu avant de les avaler. Renonçant à obtenir plus d'elle, Akito ferme lui aussi les yeux et pioche lui aussi dans son sac pour en tirer quelques racines. À la première bouchée, il regrette son geste. Les racines crues ont un goût horrible et terreux qu'il recrache sans manière sur le sol froid de la grotte. C'est à ce demander la fille en face de lui peut manger cela d'une façon aussi machinale et sans rien laisser paraitre sur son visage. Pour lui, manger cela nécessite un effort de tous les instants pour ne rien recracher à nouveau. Au bout d'un moment, toujours dans le silence et l'obscurité de la caverne que perse tout juste les champignons phosphorescents, tout deux on terminé de manger. En fait, ils ont plutôt commencé à sombrer dans le sommeil sans pouvoir y résister davantage. La douleur dans l'épaule de Fuki réussi à la maintenir encore légèrement consciente. Faisant face à Akito, elle l'observe dans la quasi obscurité. Comme l'autre nuit, son sommeil n'est pas troublé par la situation présente. Comme il est présentement, il respire l'innocence. Sans savoir pourquoi, Fuki sort la bâche qui leur avait servi d'abris la nuit dernière et vient en abriller Akito, puis se glisse à côté de lui dans cette couverture improvisée. La tête du garçon reposant contre elle, elle lui dit doucement, sans le réveiller: «merci». *** Konoha, ses rues sont toujours aussi désertes. Fuki y marche toujours à la recherche de quelque chose dont elle ignore encore la nature. Marcher, toujours marcher dans les rues battues par le vent. Ses pas la conduise au même endroit où son rêve c’était arrêté la nuit dernière, là où est mort le garçon tombé du toit. Plus de corps, plus de sang, comme si rien ne c’était passé. La jeune fille aux mains rougies par le sang n’est plus là non plus. Aucun bruit autour, le silence complet dans une ville peuplée de fantômes. Un son au loin l’attire. Pas le son du sang qui tombe goutte à goutte au sol, non. Le son produit par un rire. Un rire qui sonne étrangement familier et portant indéfinissable. Sans s’en rendre compte, elle marche déjà vers la source du bruit. Les rues deviennent familières à mesure qu’elle se rapproche. Elle sait où elle va, mais elle a peur de voir ce qui va s’y trouver. Si c’est encore la fille aux mains rouges, elle ne pourrait pas supporter de voir ce qu’elle pourrait faire à cet endroit et surtout à cette personne. Mais il faut qu’elle soit fixée. Elle continu d’avancer pour se retrouver devant l’immeuble où se trouve son appartement. Devant celui-ci, le restaurant où elle va presque chaque jour. Aucune trace de la fille aux mains rouges, seulement Aru et… elle-même. Oui, c’est bien elle assise au comptoir devant Aru. Une version différente d’elle, moins pale et souriante comme elle ne l’a jamais été. Ce n’est pas une simple différence dans son apparence, c’est aussi qu’il se dégage d’elle un petit quelque chose d’indéfinissable. Peut-être est-ce ce qu’on appel être chaleureux. Mais elle s’en moque, tout ce qui l’intéresse, c’est que cette autre elle a l’air heureuse et épanouie. La genin se réveille en larme. Ce rêve et celui de la nuit dernière, qu’est-ce qu’il veulent dire? Ce n’est pas le moment d’avoir la tête ailleurs avec tous les dangers qui rôdent autour d’elle en ce moment. Elle ne peut rien faire d’autre que de se rendormir, mais inconsciemment elle sert Akito contre elle. - Spoiler:
Fin du deuxième jour. Je te laisse commencer le troisième, Akito.
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Kuroko HokufûAspirant de Konoha | Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Lun 23 Juil - 14:30 | |
| - L'Examen Chuunin - Troisième matin Après les dernières heures passés à s'épuiser dans la tempête puis la découverte de notre abri de fortune, nous aurions pu espérer une nuit des plus reposante. D'ordinaire même si je peine un peu à trouver le sommeil, il est des plus réparateur. Une sieste, et je pouvais repartir après n'importe quel journée harassante. Mais cette seconde nuit à Yuki ne fut pas plus agréable que la première. Oh, non, je ne me suis pas réveillé en sueur au milieu de la nuit après un horrible cauchemars mettant en scène clowns et chiens jongleurs. De ce point de vue, j'ai plutôt bien dormi. Au réveil par contre, la première chose que l'on ressent, c'est la fatigue accumulée la veille. Muscles douloureux, dos en compote - merci de matelas de rochers -, ventre gargouillant... À croire que je m'étais réveillé presque aussi fatigué par l'épreuve que la veille au soir. Il faudrait se rendre à l'évidence, nos nuits ne seraient pas plus reposantes que nos journées. La seule consolation à ceci, c'était la situation dans laquelle je m'étais réveillé. J'étais toujours adossé à la parois, mais Fuki m'avait visiblement rejoint dans mon sommeil, et était désormais agrippée dans mon bras. J'avoue que d'ordinaire j'aurais été plutôt content de me réveillé dans cette situation. On peut dire que c'était ma première nuit avec une fille. Dans le même "lit" qui plus est. Oui, ça aurait été certainement un grand jour pour moi, si toutes mes pensées n'étaient pas tournées vers ce qui nous attendrait dans la journée à venir. Qu'est-ce qui pourrait bien nous tomber sur la gueule? La tempête faisait probablement encore rage, nous allions bientôt être à cours de nourriture, et chasser allait désormais relever du défis. À bien y repenser, mon réveil était probablement la seule chose qui semblait positive en ce début de journée. Peu de temps après m'être dégagé de son emprise, ma comparse Konohanne s'est éveillée. Visiblement la nuit n'avait pas été plus réparatrice pour elle que pour moi. Sans dire mot, j'ai attrapé le sac de racine, ait puisé dedans quelques morceaux peu ragoutant avant de le tendre vers Fuki. Je n'avais pas envie d'entamer la conversation, simplement parce que je n'avais pas particulièrement envie d'évoquer mon réveil. C'était déjà assez embarrassant de se réveiller à côté d'une casi-inconnue, alors autant éviter de jouer à "devine les pensées cacher derrières mes actes". Après tout, les gens normaux étaient déjà assez difficile à cerner. Alors les femmes... Qui se mutilent en plus... Le repas fut rapide et nous laissa sur notre faim. Le peu de racine qu'il restait ne suffisaient pas à nourrir son homme, il nous faudrait trouver un autre repas - un bon de préférence - avant la nuit. Toujours aucun mot d'échangé entre nous dix bonnes minutes après le réveil. Je n'aimerais avoir à engager la conversation, mais je n'aime pas non plus les silences pesant. Il fallait prendre des décisions, bouger, faire avancer les choses. Akito - Il faut qu'on avance. On ne va pas rester ici toute l'épreuve.D'un hochement de tête, Fuki accepta ma proposition. Ramassant son paquetage et le mien, je ne pouvais désâment pas la laisser porter son sac avec son épaule dans cet état, j'ai entamé la marche, guidé uniquement par ces champignons. En parlant de ces champignons, je me demandaient s'ils étaient mangeable. Après tout, on était en rade de nourriture, alors autant se tourner vers de nouveaux horizons : champignons fluos et viande de loup doivent être excellents une fois correctement cuisinés. Mon esprit divague. Certainement le manque de nourriture, ou la fatigue... Ou le froid... Ou les trois à la fois. Je déteste être fatigué comme ça, j'ai l'impression de ne plus savoir comment penser alors que précisément dans cette situation, il faut penser efficacement. Fuki fut la première à repérer la direction de la sortie, en distinguant une lumière plus vive que celle produite par les champignons. Nous ne devions plus être très loin de la sortie, il était donc temps de se remuer. Quelle étaient les priorités. La grotte ferait un bon abris, avec du feu on ne risquerait certainement pas trop de refroidir, surtout si j'ai le droit aux même douces intentions qu'hier soir. Donc on doit faire du feu, et qui dit feu dit bois. Première chose à faire donc, aller chercher du bois. La seconde priorité serait la nourriture. À moins qu'on entame nos rations aujourd'hui pour se donner plus de temps pour faire du feu? C'est peut-être plus sûr. Dans tout les cas, il fallait en parler avec ma compagnonne d'infortune. Akito - Je te propose de s'arrêter ici. La grotte est plutôt spacieuse et offre un bon abris contre le vent.Fuki - Je suis aussi de cet avis. À la bonne heure! Voyons si la tempête est toujours là, on avisera la suite en fonction.Quel bonheur de discuter avec quelqu'un qui a un cerveau plus frais que le sien. C'était pourtant plutôt évident que la météo jouerait un grand rôle sur le reste de la journée. S'il faisait toujours aussi mauvais que la veille, chasser relèverait de l'impossible. Toutes les bêtes doivent certainement se terrer dans des abris et je me vois mal aller chercher du lapin dans ces conditions. Après avoir posé avec une délicatesse moindre nos affaires, j'ai été jusqu'à l'ouverture de la grotte. Il ne devait pas y avoir plus d'une trentaine de mètres qui nous séparaient de l'extérieur, mais les quelques méandres des parois empêchaient aux vents violents d'entrer. En parlant des vents violents, ils étaient toujours là. La tempête semblait s'être installée pour un moment, et ça, ça n'arrangerait pas nos affaires. De l'intérieur de la grotte, j'avais du mal à discerner le paysage extérieur tant les flocons tombaient en masse, emportés par les bourrasques. Fuki - Alors?Akito - Alors la tempête est toujours là. Il nous faut un feu, je vais voir s'il est possible de récupérer un peu de bois sans trop s'éloigner de la grotte. Non pas que j'affectionne mon nouveau logis, mais j'avais clairement peur de me perdre une fois dehors. Je t'empreinte tes machins pour marcher sur la neige. Gaffe à ton bras en attendant. |
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Jeu 26 Juil - 4:48 | |
| Fuki, est frustrée. Il ne s'agit pas d'un machin, comme Akito le dit, mais d'une raquette qu'elle a mis plus d'une heure à fabriquer. De plus, elle n'a eu le temps de n'en faire qu'une avant l'arrivé de la tempête. Elle ignore complètement si cela va aider son partenaire ou lui nuire de ne marcher que sur une seule raquette. Bah, dans le pire des cas, il tombera une fois ou deux et l'enlèvera. La genin détache donc son œuvre de son sac et l'analyse un moment. Elle ne semble pas avoir souffert de la chute. C'est déjà ça, même si elle aurait préféré perdre du matériel non-essentiel que d'être blessée dans sa chaire. Sans enthousiasme, elle tend l'instrument à Akito. Akito - Quoi, seulement une.C'est donc cela sa réponse. Aucun respect pour le travail de sa camarade. Ce qui a le don de lui faire perdre le semblant de bonne humeur que s'être réveillée vivante lui avait conféré. Pour se calmer, elle ne trouve rien d'autre à faire que de plaquer la raquette violement contre la poitrine d'Akito. Fuki - Oui, une seule. Un problème avec ça?Surpris par ce saut d’humeur, le jeune Akito ne sait pas quoi répondre. C’est le déconcertement qui se lit sur son visage. Akito – Mais… Heu… Je…En réponse, il n’obtient que le regard sévère du Fuki. Incapable de soutenir ce regard plus longtemps sans rien dire, il baisse les yeux et se détourne. Devant lui s’étant maintenant une écran de neige en mouvement porté par la puissance des rafales de vent battant une étendu flou. Il a à peine le temps de faire deux pas en direction de la sortie qu’une main l’attrape par le collet. Essayant d’avancer malgré tout, il glisse sur une plaque de glace et se retrouve le derrière à terre. La même main qui l’a fait tomber, et qui le retient toujours par le col, le fait se relever de force. Ce sont maintenant deux mains qui l’obligent à se retourner vers Fuki. Un peu désarçonné, il reste planté là devant elle. Pour le sortir de son hébètement, elle lui donne une claque sur la tête. Fuki – Idiot.Elle se penche en avant et passe ses bras autour de la taille d’Akito. Ce qui a pour effet de faire rougir le garçon qui ne comprend rien à ce qui est en train de se produire. Fuki – Ne te fait pas d’idées et garde ton machin tranquille. De ses deux mains, la genin s'affère dans le dos du garçon. Après quelques secondes, elle reprend une distance plus convenable et pousse Akito par surprise. Le jeune garçon perd l'équilibre et se prépare à se retrouver encore une fois au sol, mais il est retenu par un câble presque invisible que tient celle qui vient de le bousculer. Fuki - Tu pensais vraiment partir comme ça dans la tempête? On voit à peine les arbres d'ici. Comment est-ce que tu pensais revenir? C’est bien ce que je pensais. Avec ce fil attaché à ta taille, tu devrais pouvoir revenir sans problèmes. C’est pour toi que je dis ça. De mon côté, je pourrais toujours récupérer tes trois jours de ration si tu ne revenais pas. C’est plus que suffisant pour que je termine cette épreuve sans avoir besoin de quitter cette grotte. Que tu reviennes ou que tu te perdes, je suis gagnante d’un côté comme de l’autre. Alors essaie de penser un peu avant de faire n’importe quoi.Se détournant du jeune garçon, elle va accrocher l’Autre extrémité de sa bobine de fil à un rocher. Ne voyant que son dos, Akito ne peut voir son expression quand elle lance une dernière phrase avant qu’il ne parte affronter le froid et la neige. Ces mots sont peut-être encore plus glacials que la tempête et il est rassuré de ne pas voir son visage à ce moment là. Fuki – Si tu ne veux pas mourir pendant cette épreuve, il faudra vraiment que tu commences à réfléchir. Un cadavre de plus ou de moins sous la neige de Yuki, ce n’est pas moi qui vais pleurer sur ça.- Spoiler:
Un texte un peu plus court que les autres que j'ai posté, mais je veux voir ta réaction.
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Kuroko HokufûAspirant de Konoha | Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Dim 29 Juil - 21:59 | |
| - L'Examen Chuunin -
L'homme Le garçon contre la tempête Fuki - Si tu ne veux pas mourir pendant cette épreuve, il faudra vraiment que tu commences à réfléchir. Un cadavre de plus ou de moins sous la neige de Yuki, ce n’est pas moi qui vais pleurer sur ça.Je ne savais pas trop ce qui faisait que je gardais le silence après une réplique aussi cinglante. Probablement la surprise. Nous n'étions pas particulièrement complice depuis que nous nous étions rencontré, mais je pensais voir en Fuki plus de considération pour ma vie. Je pensais certainement ainsi parce qu'après lui avoir sauvé la mise et après qu'elle ait sauvé la mienne, un lien devait s'être créé. Un lien qui ferait qu'elle ait peut-être envie de ne pas me voir mourir trop tôt. Mais après tout, je n'étais peut-être pas différent. Quand j'ai soigné sa première blessure, c'était plus par crainte pour ma personne que pour elle. Notre alliance de fortune m'avait fait sortir une chose cruciale de l'esprit. Une compétition faisait rage. Il était normale que les compétiteurs se soucient moins des autres que d'eux-même. Soit, j'en ferais autant, même si je n'envisageais pas le Nindô ainsi. Le code nous enseignait que la route importait peut, du moment que l'objectif était atteint. Si l'objectif de Fuki était la fin de l'épreuve, alors je n'étais qu'une route parmi les autres. Néanmoins, j'étais de l'autre école. De l'école pour qui l'objectif n'était que l'excuse qui nous permettait d'emprunter une belle route et de profiter du voyage. Si je voulais rester fidèle à mes principes peut-être qu'à un moment je devrais abandonner la compétition. Mais je le ferais le cœur léger, parce que je serais certain que ce choix serait celui qui serait le meilleurs pour moi. J'étais même certain que c'était ce qui faisait des grands shinobis de grands shinobis, et que c'était ainsi que pensait la majorité des gens. Akito - Dis-moi. Si l'épreuve serait si facile pour toi sans moi, tu n'aurais pas mieux fait de me laisser mourir?Sans prendre le temps d'écouter la moindre réponse, je me suis encapuchonné sous ma cape, ait relevé mon col pour protéger nez et lèvres, puis j'ai traversé l'espace qui séparait la caverne de la tempête. *** Depuis combien de temps déjà je me bats contre les vents tourbillonnants? J'ai l'impression que ça fait des heures. La raquette de Fuki n'a pas été très utile pour marcher - je ne suis pas adepte du cloche-patte - alors je m'en sert pour tenir un maximum de bois confortablement. C'était une petite consolation, un petit poids en moins. Je ne sais pas trop ce qui est le plus épuisant : de s'enfoncer de quelques dizaines de centimètres à chaque pas, ou de sentir une masse de neige toujours plus lourde se déposer sur mes membres à mesure que je marche. Je dois certainement ressembler à un bonhomme de neige maintenant. Oui, c'était parfaitement ça. Un bonhomme de neige qui ramassait bois mort. Enfin qui essayait d'en trouver plutôt. Impossibilité de voir à plus de trois mètres, pas suffisamment d'énergie pour en perdre en utilisant le Konobori pour aller chercher des branches hautes, il ne reste qu'à espérer tomber sur quelques branches tombées par chance. Un millième regard pour vérifier le bois que j'avais récupéré. à peine de quoi tenir jusqu'au lendemain matin. J'aimerais pouvoir vous dire qu'il était possible de faire plus d'effort et de continuer ma traque du bois jusqu'à en avoir assez pour les deux prochains jours. Ça serait cool, je passerais pour un héros, pour quelqu'un qui va au bout des choses. Mais la tempête ne met pas que le corps à l'épreuve. Elle met aussi l'âme et la raison. Est-il prudent de continuer? Vais-je réussir à revenir? Depuis combien de temps je suis là? Ceux qui réussissent à sortir victorieux de ce combat sont ceux qui ont su faire la part belle entre l'héroïsme et la stupidité. Je n'ai pas beaucoup de bois, mais je ne tiendrais pas non plus beaucoup plus longtemps. Je bénie la clairvoyance de Fuki à mon égard. La grotte n'était pas à plus de cent mètres de l'endroit où je me trouvais - j'ai fais beaucoup de zig-zag sans m'en rendre compte - mais nul doute que je ne l'aurais pas trouver sans un coup de pouce du destin. Après avoir suffisamment tiré sur le fil pour le tendre, il ne me reste qu'à le remonter, lentement, en prenant bien soin de ne pas perdre de bois. Rien de palpitant. Les minutes passent, et je ne fais que marcher, lourdement. Dans ce genre de moment qui semblent durer éternellement, je repenses toujours à ce que je pensait être une grosse galère avant ça. Devoir supporter les premières années de l'académie une journée entière. Monter en haut d'une montagne Konohéenne en hiver sans équipement. Se battre contre Sasaku sans avoir le droit d'utiliser du chakra. Des peanuts à côté de ça, parce qu'en plus d'être bien chiant, c'est bien épuisant. Ma délivrance, ça a été d’apercevoir la caverne. C'est comme un second souffle, on retrouve suffisamment d'énergie pour parcourir rapidement les dernières mètres qu'il reste, parce que la liberté est devant nos yeux. J'y suis. La caverne n'est toujours éclairée par rien d'autre que les champignons. Comme j'aimerais pouvoir les manger à l'instant présent. Mais en premier lieu, il convient de se débarrasser de l’amas de neige qui me recouvre. C'est lourd, froid et horriblement gênant pour marcher. Si je pouvais rester dans de bonnes conditions physique quand je suis dans la grotte, c'était toujours ça de gagné. Après avoir remonté ce qui reste de fil ninja et l'avoir soigneusement enroulé autour de ma main, je me dirige vers le méandre de la grotte que nous avions choisit quelques heures, ou minutes, plus tôt. Jusque là, je n'étais pas particulièrement étonné de ne pas avoir entendu Fuki. Elle devait m'avoir entendu arriver - je n'étais pas particulièrement discret avec mes "Ah!" de soulagement - mais les formules d'usage ne semblaient pas faire partis de son monde. Akito - J'ai pas trouvé beaucoup de bois, mais...En arrivant en face de la paroie où reposent les sacs, je me rends compte d'une chose. Je parles dans le vide. Pas de Fuki. Son sac est là, le mien aussi. Au moins elle n'est pas partie comme une voleuse. Comme quoi elle n'est pas si méchante qu'elle y parait. De toute manière, elle n'allait pas aller bien loin avec ses points de suture et son bras douloureux. Restait à savoir où elle avait disparue. Akito - Fuki? Toujours vivante? |
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Daiisu AisuAspirant de Konoha | Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Dim 29 Juil - 22:08 | |
| Interventions : Vos deux corps commencent à devenir dangereusement froid. La tempête semble se calmer, mais vous comprenez que vous êtes en réalité dans l'oeil. Cela vous laisse deux heures zens pour préparer ce que vous voudrez |
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Jeu 2 Aoû - 4:23 | |
| Akito parti, Fuki se retrouve seule dans la caverne qui leur sert d'abri face à la violence de la tempête qui fait rage dehors. À l'exception du son du vent qui se répercute en s'engouffrant dans le refuge, elle n'entend plus rien, pas même les pas d'Akito qui se sont déjà perdu dans le lointain. Pour unique preuve qu'il est déjà été présent dans la grotte, il n'y a que la bobine de fil qui se déroule au rythme de la progression du garçon. Le dos posé contre la paroi, elle fixe les trombes de neiges qui masquent tout ce qui pourrait venir de l’extérieur. On croirait que le fil que déroule Akito derrière lui va se perdre dans le néant. Son regard continu de se perdre dans se néant de neige, de vent et de violence à l’extérieur. Cela dure plusieurs minutes, plusieurs minutes durant lesquelles elle s’assure qu’Akito ne fera pas un retour surprise sous un prétexte ou un autre. Mais aucune ombre ne se profile à l’extérieur. Cette possibilité écartée, elle se relève et va s’accroupir à l’endroit où elle avait fixé le fil. Couper ou non le fil, voilà la question qui trotte dans sa tête. D’un côté, coupé le fil lui permettrait de récupérer les rations d’Akito, ce qui serait plus que suffisant pour passer le reste de l’examen sans se soucier de la nourriture. D’un autre côté, avoir un feu serait bien aussi. En coupant le fil, il serait impossible que le jeune genin retrouve le chemin du retour et il ne ramènerait pas de bois pour le feu. Avoir un allier pour la suite de l’épreuve serait peut-être un plus aussi. Un allier pour la suite des épreuves également. D’une manière ou d’une autre, il y a des avantages. Elle décide de laisser le fil tel quel. À long terme, se ménager un soutient peu s’avérer utile, et puis, il y aura surement d’autres occasions de s’emparer de la nourriture qu’il lui manque pour terminer la première épreuve. Il lui reste encore d’autres possibilités avant d’en arriver là. Comme cette section de la caverne qu’elle est la seule à avoir remarquée, alors qu’Akito était trop aveuglé par la lumière venant de la sortie. En se guidant à l’aide de la lumière émise par les champignons aux murs et de sa main courant le long de la parois, elle réussi à retrouver l’endroit, dans la semi obscurité, où la caverne marque une intersection. Ce n’était pas une illusion, c’est Akito qui n’était simplement pas attentif à ce qui l’entourait. Cette autre section de la caverne est également faiblement éclairée par les champignons fluorescents. Aventurant son pied, elle remarque ce nouveau couloir descend en pente douce sans que l’on puisse distinguer où il conduit. Sur le coup, Fuki pense attendre le retour d’Akito pour mener l’exploration, mais renonce à cette possibilité. Elle ne va pas commencer à appeler à l’aide à la moindre occasion. Elle n’a jamais agis comme ça, elle n’en a jamais eu l’occasion et c’est ce qui l’a rendu plus forte que les autres. Ce n’est pas le moment de renoncer à sa force acquise pour se tourner vers la faiblesse en se reposant sur les autres au premier doute rencontré. C’est décidé, elle s’avance dans la semi obscurité. Le pas prudent, voir hésitant, elle avance doucement. Sondant le terrain à chaque enjambée, le terrain semble toujours descendre de la même manière. C’est une pente suffisamment inclinée pour qu’on ait toujours l’impression de chanceler, mais suffisamment douce pour que le risque de chute ne soit pas trop élevé si l’on se tient à la paroi. La descente est longue et fastidieuse, en avançant en tâtonnant afin de détecter d’éventuels obstacles invisibles à l’œil dans l’ombre. Cet excès de prudence et l’épaule douloureuse de Fuki nuisent grandement à la célérité de l’exploration. Au bout de plusieurs minutes, à moins que ce ne soit davantage à cause de la désorientation temporelle provoquée par l’absence de lumière, elle n’a parcouru qu’une cinquantaine de mètres et ne peut toujours pas distinguer l’extrémité du tunnel. Ce pourrait être à quelque pas ou à plusieurs kilomètres, mais il est impossible d’en être certain. Mieux vaut rebrousser chemin. Akito doit être sur le point de revenir, il ne faudrait pas qu’il se retrouve seul à son retour. Il pourrait paniquer et retourner se perdre dans la tempête. La remonté s’avère aussi fastidieuse que la descente pour les mêmes raisons. De retour au croisement, elle entend comme un crie. Au départ, elle pense que c’est le bruit du vent qui s’engouffre dans la caverne, mais elle se end rapidement compte qu’on l’appelle. Sortant de l’ombre, elle voit Akito recouvert de neige et ayant rapporté un fagot de bois qui ne durera que pour une nuit. Fuki – Oui, toujours vivante. Déçu?- Spoiler:
SI tu veux explorer l'autre section de la caverne, Fuki peut t'en parler.
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Kuroko HokufûAspirant de Konoha | Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Mar 7 Aoû - 14:16 | |
| - L'Examen Chuunin - La faim justifie les moyens Fuki - Oui, toujours vivante. Déçu?Akito - Bah... Sans toi, je m'ennuierais ici.D'un geste malhabile, j'ai laissé tombé le bois ramassé sur le sol. Pas que j'en avais marre de porter ce fagot - quoi que - mais le froid avait si bien tétanisé mes bras que j'avais du mal à faire ça autrement. C'était certainement cet aspect là que je détestais le plus dans les jours de basses température : on a l'impression d'être aussi souple qu'une figurine de mauvaise qualité. Un regard sur le bois, je me rends enfin compte de la quantité de bois que j'ai ramassé. A peine de quoi tenir la nuit qui arrive. Akito - Il va falloir aller chercher du bois d'ici ce soir... Quelque chose d’intéressant de ton côté?Fuki - Si on veut.Pendant que je me débarrassais de ma couverture neigeuse, Fuki s'était dirigée vers une petite embouchure dans la roche, probablement un passage qui mènerait on ne sait où. Après l'avoir rejoins, j'ai compris pourquoi la réponse de Fuki était mitigée. Comment savoir si c'était intéressant, on ne pouvait rien voir de ce qu'il y avait à l’intérieur. Il faudrait profiter d'une lampe pour espérer avancer dans ce tunnel sans manger un mur à chaque pas. Miracle providentiel, nous avions une lampe. Même deux en fait, elles avaient étés fournies avec nos paquetages à l'entrée de la zone d'examen. Si l'envie lui prenait, Fuki pourrait bien s'amuser à parcourir ces tunnels. Pour le moment je voulais simplement reposer mes muscles, voir les réchauffer. Akito - Je m'occupe du feu. Ah, et j'ai ton espèce de sculpture en bois. C'est pas encore tout à fait au point.Fuki - J'espère que mon "machin" est en bon état.Akito - Plutôt oui, je n'ai pas fais trois mètres avec.Pendant que nous discutions, j'avais pris l'initiative de faire le feu, plus par envie de se réchauffer que par envie de se rendre utile. Le chapiteau était prêt, l'allume feu et le petit bois aussi. Il ne restait qu'à user le briquet de l'examen, et le feu était prêt. Je commençais à particulièrement apprécier les petits cadeaux des examinateurs; le briquet avait été très utile, de même que la boussole. Nul doute que les rations seraient utile, de même que la pilule en cas d'urgence. Maintenant, il ne me restais qu'à attendre, les bras enserrant mes deux jambes rabattues sur mon torse. Attendre que le feu fasse son travail et me donne suffisamment de force pour repartir chercher du bois avant que la nuit ne tombe. Sauf que ça, c'était pas gagné. Je n'aurais certainement pas la force de sortir pour affronter la tempête une seconde fois. C'était épuisant et je n'avais toujours rien mangé d'autre que ces foutues racines de début de journée. J'entends le bruit d'un ventre qui gargouille. C'était probablement le mien, mais je suis trop fatigué pour y prêter attention. Les yeux mi-clos, je fais un énième tour d’horizon de la grotte pour songer à ce qui était mangeable. Les champignon, on pouvait les oublier. Les rations, je préférais les oublier. Encore une petite journée et demi à tenir sans eux, et nous aurions de quoi boire et manger sereinement jusqu'à la fin de l'examen. Il restait bien l'option "faire bouille des lanières de cuir", parce que le cuir est comestible bien qu'infect, mais l'idée de réduire en charpie mes chaussures pour me nourrir ne me semblait pas très intelligente. Certes je n'aurais plus très faim, mais pour aller cherche du bois le lendemain, ce serait nettement moins drôle. Je commence à envier les cannibales. Après tout, Fuki n'est pas très épaisse, mais elle doit probablement suffire pour tenir un ou deux jours... Et voilà que je commence à avoir des idées saugrenues. Il faut vraiment que je mange. Un autre gargouillement. Cette fois-ci, je ne crois pas que ça vient de mon ventre. Mon regard se pose sur la jeune - moins jeune que moi - genin. Akito - Je suppose que tu n'as pas de ramens à réchauffer dans ton sac?Fuki - Non, mais j'ai un corbeauJ'admire sa capacité à faire de l'humour dans des moments comme ça. Ça permettait de penser à autre chose l'espace d'un instant. J'aurais tout de même préféré un bon steak qu'une bonne blague. Mes pensées sont coupées nettes par la chute d'un colis emplumé devant mes yeux. Un corbeau, tué il y a quelques jours et pas très ragoutant. Fuki - Je suis sérieuse. Tu as quelque chose d'autre à manger?D'un signe de la tête, j'indique que non. Le corbeau ne m'inspirait pas plus que les racines de la veille, mais j'avais trop faim pour discuter de la nature du repas. Fuki - Fais le bien cuire... Non, carbonises le. La viande de corbeau n'est pas très bonne.- Spoiler:
Plus petit post, mais j'ai pas particulièrement la frite en ce moment. Désolé
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Jeu 16 Aoû - 5:34 | |
| Examen Chuunin Début du quatrième jour Sur le feu allumé dans la grotte, le corbeau déplumé commence à griller sur une branche. À première vue, la viande de corbeau n’est pas ce qu’il y a de plus ragoutant. Même en la faisant cuire, elle ne prend pas la couleur alléchante du poulet ou de la volaille. Ce qui tourne sur la broche reste toujours un corbeau mort et la cuisson n’y changera rien. Akito, qui tourne la broche, est le premier à rompre le silence depuis que la bête a commencé à cuire. Akito – Ça n’a pas l’air comestible et ça sens mauvais. Comment on peut manger un truc pareil?Fuki - En ayant faim.Akito - Non, mais attend. On ne mange pas les corbeaux normalement, il y a bien une raison à ça et puis comment tu peux savoir qu'il faut carboniser un corbeau pour le manger?Fuki - ...Akito - Ne me dit pas que tu en as déjà mangé.Fuki - Je crois que... peut-être, j'ai du mal à me souvenir...La genin essaie de se relever, mais une violente migraine l’empêche d'exécuter d'autres mouvements que celui de porter sa main valide à son front pour l’empêcher d'exploser. Akito - Comment ça, tu as du mal à te souvenir. C'est pas banal de manger un corbeau, on s'en souvient de ce genre de truc.Alors qu’Akito la presse de questions, Fuki s’est laissé choir sur l’un des murs de la grotte en se tenant la tête d’une main et en tâtonnant le sol de l’autre comme si elle cherchait quelque chose. Tout à la cuisson du corbeau, Akito ne se rend pas compte de la scène qui se déroule à côté de lui. Sans cela, il aurait probablement changé de sujet ou au moins arrêter de parler. Akito – Ce n’est pas que je veux être indiscret, mais tu ne parles pas beaucoup de toi et…Il n’a pas le temps de terminer sa phrase que Fuki le renverse au sol et l’y maintient de toute sa masse. Du sol, Akito ne peut voir que le visage douloureusement contorsionné de la jeune genin et la pierre qu’elle tient au dessus de sa tête. Malgré la main posé sur sa gorge pour l’immobiliser, il réussi à émettre quelques sons pour résonner son agresseur. Akito – Fu… Fuki… Qu’est-ce que… Arg.Au dessus de lui, Fuki reste immobile en continuant d’enserrer le cou d’Akito et de maintenir sa pierre en l’air pour lui fracasser le visage. La pierre amorçant un mouvement descendant, Akito ferme les yeux par réflexe. Préparé à recevoir la pierre de plein fouet, il s’en mord la lèvre inférieur jusqu’au sang, mais rien ne viens. Aucune douleur autre que celle de sa lèvre ne vient lui vriller le visage. En ouvrant les yeux, il ne voit plus la genin au dessus de lui, que le plafond de la grotte sur lequel les flammes font danser les ombres. À côté de lui, Fuki a roulé au sol et se tient la tête à deux mains en se tordant douloureusement. Reprenant son souffle et se remettant sur pieds, Akito ne comprend rien à ce qui vient de se passer. Tout ce qu’il sait, c’est que sa partenaire l’a attaqué sans raisons apparentes et que maintenant elle se tient la tête en se roulant au sol sans qu’il n’est rien fait pour cela. Devant ce spectacle pathétique et un peu effrayant après ce qui viens de se passer, il ne sait pas comment réagir. Entre l’aider, se cacher ou lui mettre un coup de pied, il hésite. La meilleure décision, selon lui, est de se cacher pendant qu’elle est encore au sol. Traversant la grotte à tâtons en se guidant d’une main qui effleurant la paroi. Sous ses doigts, la paroi usée par le temps en est presque lisse aux endroits où ne prolifère pas les lichens phosphorescents. Alors qu’il progresse, le mur se dérobe sous sa main, ne laissant que du vide. Les yeux d’Akito, maintenant habitués à la faible luminosité des lieux, il distingue à présent ce nouvel embranchement de la galerie qu’il n’avait pas vu alors qu’ils avaient tout deux pénétrés la grotte. Pas le temps d’y penser, il s’y précipite et se cache dans l’angle. Reprenant son souffle, il finit par passer la tête dans l’angle pour voir ce qui se passe près du feu. Ce qui s’y passe le surprend. Fuki est assise au près des flammes en tenant la broche au dessus du feu comme si de rien n’était. Fuki – Akito, tu es là ? Tu as laissé le corbeau à côté du feu, il se passe quelque chose?
Dernière édition par Fuki le Mer 29 Aoû - 7:25, édité 1 fois |
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Kuroko HokufûAspirant de Konoha | Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Ven 24 Aoû - 18:25 | |
| - L'Examen Chuunin - Bakemonogatari - Histoire de monstres Il y a des situations que je déteste plus que d'autre. Dans mon top trois, on retrouve notamment les situations où aucune des possibilités qui s'offrent à nous n'est bonne. Que doit-on faire quand un camarade, moyennement saint d'esprit, essaye de nous enfoncer un rocher dans le crane avant d'oublier toute la scène? Tant que l'on n'a pas vécu ceci, on clame qu'il faut se défendre, lui péter les jambes et les gencives. À ceux la, je rétorque qu'il difficile de raisonner ainsi quand l'espace d'un instant on voit sa vie en péril. Je ne suis pas quelqu'un de nature violente. C'est même tout le contraire! Alors, quand je me sens en danger, je fuis. Même après réflexion, même quand je fais face à une situation, mon cœur m'ordonne toujours de fuir. C'est ce que j'ai fais quand Fuki m'a attaqué, et maintenant elle m'appelait. Comme si rien n'était arrivé. Alors, comment devais-je réagir? Quel était la bonne solution? Est-ce qu'il y en avait seulement une? Sur l'instant, j'ai préféré profiter de quelques secondes de répits, à l'ombre d'un couloir avant de retourner voir Fuki. Pas que j'avais particulièrement envie de me rapprocher d'elle si vite, mais dans la balance jouait aussi ma survie jusqu'à la fin de l'épreuve. Maintenant que je l'aurais plus à l’œil, elle serais certainement moins dangereuse que le simple fait de passer le reste de l'épreuve seul. Et puis elle était toujours à côté du seul bout de viande à des centaines de mètres. Fuki - Akito? Je...Akito - J'arrive. J'étais partis... me soulager.L'excuse était bancale, mais ça suffirait. Plus c'est idiot, plus ça sonne vrai. Une dernière fois, j'inspire une grande bouffée d'air que je souffle lentement, comme pour mieux l'apprécier. Je devais évacuer le sentiment de peur qui venait de m'enserrer la poitrine avant de sortir. Agir normalement. Si elle n'avait pas même conscience de ses problèmes comportementaux, inutile de lui montrer un partenaire effrayé et méfiant. Je n'amènerais que plus de confusion. En sortant de la pénombre réconfortante que m'avait apporté la galerie, je me retrouve à nouveau à croiser le regard de Fuki. Il est vide de tout ce qui s'y trouvait lors de l'agression. Deux regards différents, deux personnes différentes. Elle m'effrayait. L'odeur du corbeau carbonisant ne rajoutait rien de bien rassurant à l'atmosphère, mais ça restait la seule comestible restait. Sans doute que mon regard trahissait de la méfiance, de même que mon silence. La "chance" faisait que le corbeau était tellement infect qu'il me faisait grimacer à chaque bouchée - et les deux minutes suivantes - cachant mon expression derrière un masque de dégout. Plus jamais je n'oserais critiquer les plats que prépare mon père pour l'anniversaire de ma mère. Ils sont mauvais, mais pas autant que ça. Le repas s'éternisa plus que les autres que nous avions partagés ces trois derniers jours, ceci due au simple fait que nous étions simplement moins empressés à mordre dans la nourriture. Des coups d’œils rapide à l'extérieur de la grotte m'indiquent que la nuit n'allait pas tarder à survenir. La raison aurait voulu que j'aille ramasser quelques branches avant la nuit complète, mais le feu serait certainement suffisant pour tenir jusqu'au matin, et j'avais bien dans l'idée de bouger après cela. Cette galerie dans laquelle j'étais tombé, certainement qu'elle devait mener quelque part, et c'était toujours plus sur d'aller se perdre là dedans que dans le blizzard. Nous n'en avons pas discuté, mais j'osais espérer que Fuki accepterait de visiter la caverne avec moi. Par que sa compagnie soit rassurante, mais il valait mieux l'avoir devant soi que derrière. On se sait jamais quand on a affaire à quelqu'un de dérangé comme elle. Voilà qu'en une petite heure je la traite déjà comme une folle complète et irrécupérable alors que je commençais à placer un peu de confiance en elle. Je suis vraiment pas fiable comme gars. Le corbeau était complètement vidé de toute viande. J'avais le ventre remplie mais la langue réclamant d'avoir autre chose de plus gouteux en bouche. Pour la soulager, rien d'autre que quelques gorgées d'eau. Encore un regard en coin vers l'entrée de la grotte, c'est certain il doit faire nuit cette fois-ci. Akito - Je vais remplir les gourdes de neiges et les mettre près du feu, puis je prendrais le tour de garde, tu peux dormir.Pas que j'avais particulièrement l'envie de garder notre lopin de terre - d'autant que ça ne serait certainement pas très utile - mais je n'avais aucunement sommeil. La dernière fois, je m'étais réveillé alors qu'elle dormais sur moi. Cette-fois ci je pourrais bien me réveiller alors qu'elle essaye de me couper, disons... une main. Sans attendre de réponse, j'ai pris les deux gourdes vidés de moitié pour aller les remplir. Prendre l'initiative était le moyen le plus simple d'éviter de discuter et donc de trahir mes sentiments confus concernant Fuki. Prendre les devants aussi soudainement, c'était aussi suspect, mais ne dit-on pas qu'entre deux maux, il faut choisir le moindre? Devant l'entrée de la grotte, je remarque que la tempête a cessé , mais que les nuages ne semblent pas bien lointain. Certainement l’œil de la tempête. Profitant d'être plus à l'aise pour encore quelques minutes, je m'aventure jusqu'aux premiers arbres morts pour ramasser un maximum de bois. Je suppose que je devrais remercier de destin pour avoir fait sortir notre grotte sur une forêt, ressource inépuisable de bois. Les bras rapidement chargé, je rentre dans notre logis de fortune, guidé par la douce lumière du feu. Nous aurions du bois pour notre quatrième jour. Certainement la dernière fois qu'il serait aussi facile d'aller en chercher. Quelle bénédiction d'avoir été à l'extérieur pendant que l’œil de la tempête nous englobe. Sans faire plus de bruits que nécessaire, je laisse le bois tomber dans un coin de la caverne, et je retourne chercher les gourdes maladroitement jetée plutôt. Après les avoir remplie de neige et les avoir posées près du feu, je pouvais me poser un peu. Assis dos à une des parois, en face de Fuki que ne n'arrête pas de fixer à travers le feu, je n'avais plus rien d'autre à faire qu'attendre. Demain serait de nouveau rude. J'avais peur, des épreuves à venir et du fait d'être désormais seul. Espérons que ce monstre en elle ne se réveille plus. |
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Mer 29 Aoû - 7:23 | |
| Examen Chuunin Début du quatrième jour Le corbeau a un goût charbonneux dans la bouche. On ne peut l’avaler qu’en buvant un peu d’eau après chaque morceau ingurgité. Entre cette viande carbonisée et le bois qui se consume, il serait difficile de faire la différence. Si ce n’est que l’un nourrit davantage et que l’autre brûle d’autant mieux pour cuire le premier. La neige fondue et bouillie donne au corps l’impression de se réchauffer, à condition de la boire tout de suite à la fin de l’opération. Au-dessus du feu, la gourde métallique de la jeune genin remplie sans faire défection cette fonction. Il ne manquerait plus que quelques feuilles de thé pour donner l’illusion d’être à l’abri dans un endroit tranquille et lointain. Quoique, même si l’endroit où on put se réfugier les deux genins est tranquille, il manque encore de sécurité avec les rafales de vent et de glaces cinglant la roche à l’extérieur. Les instants d’accalmie ont passés trop vite pour que l’un comme l’autre des deux participants à l’épreuve ait pu en profiter pleinement. Trop épuisé par l’enfer blanc qui s’est abattu sur eux, leur sortie hors de la protection de la caverne qui leur sert d’abri n’a conduit qu’à la collecte de suffisamment de bois pour alimenter leur feu que jusqu’au matin, peut-être un peu plus si la chance le permet. Mais dès à présent, les rafales s’obscurcissent à l’extérieur. On ne peut plus que distinguer les formes laissées apparentes par ce voile glacé. Pour l’instant, dormir et entretenir le feu est la seule chose à faire. Dormir et entretenir le, dormir et entretenir le feu, dormir et entretenir le feu… ---Oui, mais pour combien de temps encore cela sera possible. Le bois se consumera toujours bien assez tôt et après… et après ce sera le froid.--- Elle essaie de ne pas y penser et de profiter du tour de garde de son compagnon d’infortune pour se reposer et reprendre des forces. Des forces, ils en auront besoin pour affronter cette quatrième journée qui les attendra au lever du soleil. Dormir, c’est presque impossible avec le raffut que font la tempête dehors et la menace de ne jamais se réveiller en étant emporté par le froid, mais la fatigue fait des merveilles parfois. C’est malgré tout cela que Fuki peut glisser doucement dans les brumes du sommeil. Entre glisser et se laisser glisser, il n’y a qu’un pas et si le corps fatigué se laisse faire, c’est l’esprit qui céda en dernier au repos. Car rien n’est plus dangereux que le repos en situation de survie, c’est le moment de vulnérabilité absolu. Ça et accorder sa confiance absolue à quelqu’un d’autre que soi-même. *** Partout autour d’elle, tout n’est que désert de battu par le vent dont s’envole des volutes de terre et de sable. Comme le vent, les volutes vont se briser contre un large mur hérissé de pointes métalliques, seule concession faite à la monotonie du décor environnant. Rien que la vue de ce mur au milieu de nulle part donne le vertige. Si haut qu’on le croirait capable de déchirer de ses pointes jusqu’aux nuages eux-mêmes, il s’étant aussi loin que peut porter le regard. Érigé comme pour couper le monde en deux, Fuki tombe à genoux devant ce géant bardé de fer tranchant. Devant un telle monstre de grandeur et de suprématie, il n’y a rien à faire si ce n’est pleurer sur sa propre incapacité à ne rien pouvoir entreprendre pour ne serait-ce que comprendre ce que cache un tel déploiement de bois et de fer. Les larmes ne peuvent que rouler dans la poussière et aller se perdre dans le sol, c’est le message qu’envoie le mur à la genin agenouillée devant lui, les genoux écorchés par la rocaille et les joues mouillées de larmes. Mais ce n’est qu’un mur et les murs sont insensibles aux larmes, même de celles versées sincèrement. Derrière ce mur, elle sait qu’il y a quelque chose qui lui appartient, quelque chose qui a fait partie d’elle et qu’on lui a arraché. Et même toutes les larmes de son corps ne suffiraient pas à apaiser sa peine de ne pouvoir traverser de l’autre côté. Même en s’abiment les poings jusqu’au sang et en n’en faisant une pulpe sanguinolente à force de les fracasser contre la surface bardée de pointes, rien ne changera. Le mur sera toujours là, ne laissant filtrer que le son du vent sifflant dans ses pointes et ses lames les plus hautes. *** Le temps s’écoule doucement pour Akito. Son tour de garde se termine comme il a commencé, avec de l’appréhension en ce qui concerne Fuki. Cela s’accentue davantage quand il doit lui aussi essayer de s’endormir avec la genin pour veiller sur le feu et sur son sommeil. Bien qu’il soit le seul à garder souvenance de la violence subite de sa compagne d’infortune contre sa personne, Akito en tremble encore dans les replies de sa cape et de sa couverture. Mais comme pour Fuki, la fatigue est plus forte que les craintes et autres instincts de survie. Il ne peut finir que par sombrer lui aussi dans les méandres du sommeil. Seule avec elle-même, Fuki essaie de tant bien que mal de passer le temps et de ne pas imaginer ce que les rafales de vent à l’extérieur de l’abri pourraient lui faire en charriant des morceaux de glaces tranchants comme des lames sur son corps. Encore quatre jours comme ça et ce sera terminé. Mais ces trois premiers jours de précarités l’ont déjà minée physiquement et moralement. Aux blessures infligées à son corps se sont ajouté le poids de la survie et la tempête qui laisse planer son ombre menaçante au-dessus d’elle comme du garçon endormie à côté du feu qu’elle entretient. Le bruit du vent est surement ce qui porte le plus sur les nerfs. De longues heures d’attentes à ne rien entendre d’autre que ce vent déchirant tout autour de lui et ne rien faire d’autre que d’essayer de l’ignorer. Le rouleau de téléportation en deviendrait presque tentant. Il est seulement là, dans le sac qu’on a remis aux participants en début d’épreuve, tout proche. Il serait tellement facile de l’ouvrir et d’oublier son du vent et le froid qui mord les chairs. Oui, ce serait tellement plus simple de faire comme ça… Perdu dans ses pensées, un craquement la sort de sa torpeur. C’est Akito qui vient de remettre un peu de bois dans le feu sans qu’elle se soit rendu compte qu’il s’était réveillé. Akito – Tu cherches quelque chose dans ton sac ?Fuki – Mon sac…En descendant le regard, elle se rend compte que sa main farfouillait dans son sac sans qu’elle ne s’en soit aperçue jusque-là. Fuki – Je… Non, rien. |
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Kuroko HokufûAspirant de Konoha | Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Jeu 6 Sep - 23:22 | |
| - L'Examen Chuunin - Une vie Dès le matin, si tant est qu'on était bien le matin, j'avais l'impression de baigner dans l'étrange et de paranormal. Quatrième jour, où j'en étais. J'étais désormais certain de dormir avec une psychopathe en puissance, nous étions en rade de nourriture, il resterait probablement juste assez de bois pour tenir jusqu'au soir - il faudrait donc aller en rechercher - et la tempête faisait toujours rage. Qui a dit que les mauvaises nouvelles ne venaient jamais seule? La bizarrerie de la mâtiné, Fuki l'avait emportée en fouillant inconsciemment dans son sac. J'aurais adoré savoir ce qu'elle cherchait, plus par curiosité que par soucis pour sa personne. Depuis qu'elle avait fait la démonstration de ses changement de personnalité, je me posais beaucoup de questions sur son psychisme. Des questions qui m'ont d'ailleurs presque refusé l'accès au sommeil. Presque.
Akito – Tu cherches quelque chose dans ton sac ?
Fuki – Mon sac… Je… Non, rien.
C'était tout sauf rien. Dès le moment où l'on commence à agir sans s'en rendre compte, qu'on soit dans une situation désespérée ou non, c'est qu'on a un problème de taille. Peut-être la nuit avait elle apaisé mes craintes, peut-être me rappelait elle que maintenant que j'étais plus méfiant, je me savais moins en danger, alors je me permettais un trait d'esprit.
Akito - J'espère que c'est bien le froid et la privation de nourriture qui te font agir bizarrement hein?
Évidemment qu'elle devait se douter elle-même que son comportement n'était pas toujours "normal". Un sommeil des plus agité, un corbeau mort dans le sac, des blancs dans le temps. Si elle ne s'en rendait pas compte, c'était le cas pour tous ceux qu'elle côtoierait. Plus vite nous en parlerions, mieux se serait pour chacun. Enfin, ça c'est la théorie pour les cas normaux. Tant qu'on était dans notre petit paradis au porte de l’enfer, je préférais me contenter d'agir aussi bizarrement qu'elle. Méfiance et regard en coin, c'est tout ce que j'allais me permettre.
Pour le moment, un autre sujet attirait mes pensées. Nous étions à nouveau à court de nourriture. Inutile d'espérer trouver quoi que cela fusse d'ici les prochaines heures, et pourtant un repas deviendrait vite indispensable pour pouvoir continuer à être actif dans cette guerre contre le froid. Trois rations, quatre jours restant. Il fallait faire un choix. Manger aujourd'hui sans avoir la certitude que nous mangerons demain, ou se contenir aujourd'hui pour s'assurer des prochains jours heureux. Dur choix que celui-ci. En début d'épreuve, avant que la tempête ne se lève, j'aurais probablement essayé de tenir une journée de plus, mais je me devais d'être réaliste. Des deux genins, j'étais le seul à pouvoir espérer récupérer assez de nourriture à l'extérieur pour deux personnes - en admettant que j'en trouve -. Sauf que j'étais aussi le seul des deux genins à avoir bravé la tempête par trois fois déjà, et je savais qu'à jeun, je ne reviendrais peut-être pas la fois suivante.
Laissons parler la raison, et pour cela, laissons parler la démocratie. Certes, elle ne valait pas grand chose, nous étions deux, mais il valait mieux agir de concert avec une folle que de mourir seul.
Akito - Nous devrions entamer nos rations.
Fuki - Je ne penses pas... Nous devrions trouver à manger.
Akito - Je vais trouver à manger... J'espère... Mais pour ça, je vais entamer mes rations. Voyager le ventre vide, c'est mauvais.
Fuki - Voyager?
D'un geste de la main, j'ai désigné le tunnel dans la roche.
Akito - Explorer serait plus juste. Je ne trouverais certainement pas beaucoup plus de nourriture à l'extérieur, c'est la seule option qu'il me reste à exploiter...
Fuki - Et on laisse nos paquetages ici avec un beau feu qui accueillera des concurrents voleurs?
Vrai. Il était complètement stupide de vouloir s'engouffrer dans des tunnels de roches avec de lourds sac à dos et des torches mal alimentées, en espérant refaire un feu quand l'occasion se présentera. Ça l'était d'autant plus qu'il faudrait transporter la réserve de bois. Sinon, il faudrait laisser tout ici et d'explorer léger, mais alors tout l'équipement serait sans surveillance. Pas que je sois d'un naturel méfiant, mais même moi je commençais à devenir parano dans cette épreuve, alors des gens moins normaux que moi - et il en existe une tapée assurément - ça pouvait très bien aller piocher dans nos sacs une fois leurs proprios partis à l'aventure. Mais malgré tout, il restait la dernière option : le partenaire de confiance, Fuki.
Bon, certes, c'était peut-être pas LE partenaire de confiance. Elle était lunatique, dangereuse et me laissait clairement penser que je ne devais avoir confiance en personne. Mais n'est-ce pas non plus ce qu'on attend de moi pendant l'examen? Être capable de remettre sa vie dans les mains d'un autre, aussi dérangé soit-il, pendant qu'on va se battre pour sauver la sienne. La règle de l'échange équivalent.
Akito - Je couvrirai tes arrières pendants que tu couvriras les miennes... J'irai seul dans le tunnel et tu surveilleras le campement. Si je ne reviens pas d'ici demain, tu pourras considérer que mes rations sont les tiennes... Enfin, les 2 rations restantes, j'en mange une maintenant.
Fouillant dans mon sac, j'en sors la lampe, le parchemin de téléportation - on est jamais trop prudent - la pilule ainsi qu'une ration que d'entame sur le moment. C'est moyennement gouteux, pas très agréable au niveau de la texture, mais plutôt bien accueilli en période de crise. La chance fait que ça ressemble à un gros chausson aux pommes - sans les pommes, hein - aussi je peux le manger, et prendre ma lampe de l'autre main avant de me diriger vers l'ouverture dans le mur. Un dernier regard en arrière, une dernière parole, puis je m'engouffre dans les ténèbres à la seule lumière de ma flamme.
Akito - J'espère qu'on reverra d'ici demain.
L'obscurité d'une caverne est quelque chose de magique. Quand on y est plongé, et ce même avec une lampe de bonne qualité, on y perd tout repère. La chance avait fait que le tunnel était unidirectionnel, mais nul doute que s'y j'avais été en face de quelques intersections, j'aurais peiné à retrouver mon chemin. Mais le repère spatial, ce n'est pas le plus difficile à perdre. Après tout, qu'on ait l'impression de marcher trois lieux ou une seule, on est au moins sur d'avancer dans la bonne direction. Non, le plus difficile, c'est de perdre tout repère temporel. Rien d'autre ne parvenait à mes sens que la faible luminosité de ma lumière et les sons réguliers, résonants et répétitifs de mes pas. Une expérience à rendre fou.
Pock. Pock. Pock.
C'est tout ce que l'on entend, encore et encore pendant ce qui semble durer des heures, mais après avoir consulté sa montre, on se rend compte qu'une petite dizaine de minute s'est passée. Très rapidement, consulter sa montre devient un réflexe, parce que c'est la seule chose qui nous ramène de la folie dans laquelle nous plonge l'obscurité. Les parois resserrées, le plafond bas, les méandres du couloir de roche, tout était prêt pour nous oppresser. C'était comme d'être coincé dans un placard à balais en dehors des heures de cours. On est serré, on ne voit pas très loin, on entend rien... Un concentré de folie.
Dieu merci, après une demi-heure de marche, une sortie s'offre à moi. Une lumière lointaine, une lumière salvatrice. Un dernier méandre, et je me retrouve en face de mon espoir : un enfant de mon age, dos contre le mur, yeux yeux mi-clos. On dirait un cadavre. C'était ça mon espoir, ma mine à nourriture tant attendue? M'approchant méfiant - après tout s'il est mort une minute d'attente de plus ou de moins... - je pose ma lampe près du feu de la victime de l'examen. Deux doigts portés à son cou, je sens ce battement régulier et rassurant. Il est vivant. Son seul problème, c'est d'être trop faible pour pouvoir encore continuer l'examen. Son feu est minuscule et ses vêtements ne devaient pas lui donner très chaud. Probablement que l'hypothermie et un manque de nourriture l'avait laissé dans cet état. Un état dans lequel j'aurais probablement finis sans le corbeau d'hier. Aussi dégoutant qu'il fusse, il nous a probablement sauvé la mise à Fuki et à moi.
Je laisse là le corps faible pour me diriger vers le sac qui traine non loin. Même s'il est un adversaire, même s'il n'est pas de Konoha - son bandeau de Kusa me le confirme -, je ne pouvais me résoudre à le laisser mourir. Nous n'étions pas en mission, nous étions en examen. Personne ne devrait mourir pour si peu. Certainement que s'il passait cette épreuve, il serait une épine dans le pied pour la suite, mais ne valait-il pas mieux perdre un combat quelconque que de laisser un gamin de 14 ans mourir simplement parce qu'il a voulu prouver sa valeur. Ce monde est trop cruel.
Dans le sac, les même objets que ceux qu'on m'a laissé en partant dans la toundra il y a quatre jours : trois rations, une pilule, une lampe, un parchemin, etc. Trois rations. Il avait probablement voulu faire comme Fuki et moi, attendre le cinquième jour pour les entamer et passer le reste de l'épreuve calmement. Je ne suis pas mécontent pour le coup d'avoir écouté l'appel du ventre plutôt que celui de la fierté. Trois rations. Si j'en prends deux, Fuki et moi pourrions effectivement passer le reste de l'épreuve sans danger. Voler n'était pas un comportement très admirable, mais sans moi le jeune Kusajin mourrait certainement. Je sauve sa vie, il sauve la notre. Oui, c'était un bon échange.
Dans ma poche de cache deux rations, avant de sortir du sac de mon patient pilule, ration restante et parchemin de téléportation. Premier réflexe, enfoncer la bile de chaleur dans la bouche du garçon et l'obliger à l'avaler par réflexe. Au moins, il serait réchauffé et assez fort quelques minutes pour entamer sa ration. Ses yeux trahissent sa surprise quand il croise mon regard, mais sans lui laisser le temps de se débattre par peur, je lui tend sa ration.
Akito - Si tu ne mange pas ça rapidement, tu vas clamser pour de bon.
Les yeux méfiants me dévisagent quelques secondes, mais les mains affamées viennent se saisir de la petite portion de nourriture qu'elles viennent enfoncer dans la bouche du genin. Sans lui laisser le temps de finir son repas, à nouveau pour éviter toutes questions dérangeante, je pose son rouleau bien en évidence devant lui. Il en ferait ce qu'il ferait.
Akito - Tu ne tiendras pas jusqu'à la fin de l'épreuve, c'est impossible de chasser de la nourriture à l'extérieur en ce moment... Utilises ça, sauve ta vie et retentes l'examen une fois où le destin sera moins capricieux envers nous.
Je me lève, reprends ma lampe et commence à me diriger vers la sortie avant qu'une voix ne m'arrête. J'espère qu'il n'a pas déjà remarqué que ses rations ont disparues, parce que je n'ai pas particulièrement envie de me battre - verbalement hein - pour ça.
??? - Je... Merci, garçon aux cheveux blancs.
Un sourire étire mon visage avant que je ne m'engouffre à nouveau dans l'obscurité. Cette fois-ci le chemin me semble plus court, plus léger. Probablement que c'est ça, le sentiment qu'on éprouve lorsqu'on sauve une vie. |
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Jeu 13 Sep - 23:39 | |
| Seule dans la grotte, Fuki patiente devant les restes du feu qui crépite doucement. Le peu de bois qu’il lui reste est entassé à côté d’elle. L’économiser est plus judicieux, du moins jusqu’au retour d’Akito, s’il revient. En lorgnant la nourriture qu’il lui a laissé, elle espère qu’il que cette deuxième option se concrétisera. S’il revient sans nourriture, la possibilité de se débarrasser de son partenaire pourrait devenir tentante et la seule chose à faire pour terminer l’épreuve. À quoi bon abandonner tous les deux s’il y a suffisamment de nourriture pour qu’une personne l’emporte. Oui, il faut au moins que quelqu’un l’emporte face à cette tempête. Elle laisse échapper un murmure que l’on pourrait croire adresser au froid et au vent glacial eux-mêmes. Fuki – Je n’ai pas enduré le froid et ces blessures pour rien. C’est moi qui vais gagner. Comme seul réponse, le bruit du vent qui entre dans la grotte et lui glace le visage. Face à cela, elle ne peut que raffermir sa prise sur la couverture qui couvre son corps. Avec le froid et la faim, les rations laissées par Akito se font tentante. Plus que cela, elles deviennent une quasi obsession. Elle ne regarde plus que le sac posé à ses pieds et contenant les précieux vivres. Combien de temps il s’est écoulé depuis le départ d’Akito, elle n’en sait rien. Tout ce qu’elle sait, c’est que son kunaï est dans sa main, bien caché sous dans les replies de sa couverture et de son manteau. Sa seule certitude, celui qui essaiera de lui enlever «ses» rations devra prendre sa lame dans le ventre avant de pouvoir espérer s’en rassasier. *** Mettant une de ses derniers morceaux de bois dans l’âtre déclinant, un bruit venant de l’intérieur de la caverne attire l’attention de la genin. Dans l’obscurité, on ne peut distinguer que le frottement du tissu contre la paroi de la grotte, puis une forme indistincte qui se meut dans les ombres. Sous son manteau, elle raffermit sa prise sur son arme, prête à tenir les résolutions prisent plus tôt, si nécessaire. Dans les l’obscurité qu’arrive encore à percer les flammes mourantes, la silhouette se fait plus claire, plus familière. Des cheveux blancs s’en détachent d’abord, puis le visage d’Akito. Bonne ou mauvaise chose, elle est incapable de desserrer la pression qu’elle exerce sur son arme. La perspective de devoir donner sa nourriture à Akito et de perdre cette épreuve lui est encore plus insupportable que le sourire qui se dessine sur le visage du garçon. La bouche du garçon commence à s’ouvrir et à se refermer sans qu’elle soit capable d’en comprendre le moindre son, toute sa concentration étant mobilisé sur le kunaï qu’elle serre toujours plus fort dans sa main. Se levant mécanique, l’arme dissimulée dans ses vêtements, la genin s’approche pas à pas du garçon sans entendre ce qu’il pouvait bien dire. Dans sa tête, tout ce qu’elle entend est cette phrase qu’elle se répète à elle-même en boucle : «Je vais gagner, pourquoi je le laisserais prendre ma nourriture, je n’ai qu’à tendre la main pour toucher la victoire, alors écarte toi». Il serait si simple de trancher la gorge d’Akito, mais quelque chose retiens son bras. Ce ne sont pas les mots du garçon, son cerveau n’étant pas encore capable de les décoder dans son état actuel, mais une odeur émanant du genin. Une odeur qui, bien que ténue, devient entêtante dans les conditions qu’elle a connues ces derniers jours. C’est l’odeur de la nourriture. Son geste stoppé avant que l’irréparable ne se produise, elle se met à tâter les vêtements du garçon en le reniflant à la recherche de la source de l’odeur. Celui-ci esquisse un mouvement de recule qui ne sert qu’à lui attirer le un regard noir de la part de la jeune fille. Au final, Akito est bien forcé d’abandonner toute tentative de raconter son histoire sur la découverte du garçon blessé et de l’entré en sa possession de deux nouvelles rations de survie. Le reste de l’épreuve se passe dans un silence quasi constant. Tous deux assis à des endroits opposés de la grotte, Akito est le seul à essayer de briser le silence pour faire passer le temps un peu plus rapidement, mais Fuki s’obstine à se murer dans le mutisme en surveillant jalousement sa part des rations de survie. - Spoiler:
Enfin terminé cette première épreuve. C'est un peu court, mais il n'y avait pas grand chose à raconter. On peu voir que ces 7 jours ont affaibli psychologiquement la petite Fuki.
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Daiisu AisuAspirant de Konoha | Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Ven 14 Sep - 23:08 | |
| Très jolie session les amis. Vraiment, je suis fier de vous deux et pour plusieurs raisons. Premièrement, vous avez entamer l'aventure tous les deux ensemble (ce qui était d'ailleurs un facteur bonus pour la réussite de l'examen, seulement comme il ne restait que vous deux ... xD). Je vous dépose vos interventions respectives et des commentaires ici et là. Fuki : Fuki, suite au début de la psychose dont tu nous a fait part quand tu as attaqué Akito dans la caverne pour terminer en te tenant les mains, les autorités du village ne te font pas passer Chuunin, ils te jugent trop instable. Un scénario se construira spécialement pour toi et à l'avenir, tu te sentira épier à l'intérieur même du village sans savoir d'où te vient cette sensation ni pourquoi (Le village le sait, car vous étiez tous surveiller, dans l'éventualité ou vous vous affronteriez par des Hyuuga). Néanmoins, malgré le style de personnage un peu prévisible et redondant(oui oui, prévisible enfin, pas LE personnage, mais ses actions plutôt), je trouve que tu t'améliore de RP en RP et à mesure que tu écris sur Ryoma. Tu es un joueur ayant passé l'étape de la validation et des premier RP et j'en suis vraiment heureux. Je vois que tu as le potentiel pour te développer sur Ryoma. Si cela n'avait pas été des critères que nous avons diminuer, ton niveau RP du début ne t'aurait pas permis de RP sur Ryoma et je dois avouer que tu nous démontre que nous avons prient la bonne décision. Akito : tu es le grand gagnant du chuunin exam et reçoit le titre de Chuunin. Si tu es intéresser, il te sera possible d'intégrer une équipe de chuunin avec à sa tête une personne influente (je vais construire le scénario plus en détail si tu me dit que tu es partant). D'ici là, félicitation pour ta promotion.Akito, cela fait très longtemps que tu es sur Ryoma et tu es ce que je qualifirais un joueur modèle. Tu RP à ton rythme, tu ne t'embarque pas dans mille et 1 RP sans en voir le bout, tu va au bout de tes idées et des projets et tu supporte le staff de façon adéquate. J'aimerai en avoir mille comme toi Tu mérite cette promotion plus que n'importe qui. Les deux : Merci d'avoir participer et de ne pas m'avoir lacher. Comme bonus, je valide la mission comme étant une mission de rang B et de difficulté 3 pour ce qui est du bonus d'XP seulement Fuki (niveau 5): +304 XP : +3 en Réputation Hofukû Akito (Niveau 11): +294 XP : +3 en Réputation : Titre de Chuunin |
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Kuroko HokufûAspirant de Konoha | Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Ven 14 Sep - 23:16 | |
| Alors à mon tour de remercier à la fois mon partenaire de jeu et le staff de l'Event pour nous avoir supporté aussi longtemps. On aura pas été super rapide, j'ai même été absent pendant une bonne partie de l'examen, mais je suis content d'être arrivé au bout de celui-ci, d'autant plus en tant que gagnant.
Je suis bien évidemment toujours partant pour un scénario que me propose le staff, d'autant que je voyais mal faire d'Akito un Chuunin instructeur!
Encore une fois merci Rin, et les autres du staffs qui ont bossés sur l'event, merci à Fuki et vive Ryoma! \o/ |
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito Sam 15 Sep - 7:39 | |
| Bravo Akito pour ta promotion Merci aussi à Rin de nous avoir organisé tout ça. Je ne suis peut-être pas chuunin, mais j'ai pu nouer relation avec Akito, donc je suis satisfait. On se reverra surement pour une autre séance quand j'aurai plus de temps. |
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| Sujet: Re: CE - Fuki et Akito | |
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