Exercices de Tsuki Senjago

[Suki] « Ce gosse me fera accoucher sur place ! »

Ils venaient de rentrer à la maison. Les autorités n’avaient pu contacter la famille que le lendemain. 24 heures pendant lesquelles Suki ne dormit pas, s’inquiétant toujours plus du sort de son premier enfant.

Tsuki restait le plus invisible possible car il connaissait sa mère, il valait mieux se faire oublier au maximum.

[Suki] « Et arracher ta perfusion, quelle grande intelligence ! Pourquoi ne pas simplement se reposer, autant perdre la moitié de son sang ! »

Le garçon en était même à marcher sur la pointe des pieds. Il réfléchissait. Peut-être qu’en s’accroupissant, Suki l’oubliera ?

[Suki] « Et arrête de faire l’idiot ! Bon sang, qui m’a fichue un fils pareil ! »

S’en suivit le cri le plus bestial qu’un être humain put pousser. La technique de camouflage de l’aspirant était à perfectionner, autant que l’esquive d’ailleurs, car sa mère commençait à lui jeter tout ce qui était à portée : casseroles, couteaux, fourchettes,…

Tsuki ouvrit la porte en grand afin de pouvoir esquiver de justesse, mais il ne devait absolument pas s’arrêter. Il fallait s’éloigner le plus possible du « dragon ».

[Tsuki] « Je vais jouer, à ce soir ! »

[Suki] « Reviens ici ! »


Il décida de se cacher dans la forêt pour la journée. Le jeune Tsuki nourrissait toujours autant ses rêves de gloire et de puissance. Seulement son dernier entraînement ne s’était pas du tout bien passé. Les punitions de Konoha étaient des plus extrêmes.

En tout cas, hors de question de refaire appel à un professeur pour le Katon. Les amphithéâtres sont remplis de jeunes écervelés et les professeurs ne comprennent rien à la vie. La brune n’a jamais compris qu’il a tabassé cet élève pour l’aider à avoir le silence. Aucune reconnaissance.

Puis une autre chose, Tsuki apprendra à se méfier des aveugles maintenant. Quel salop ! Il faudra lui faire payer la prochaine fois qu’il le croisera.

Parmi toute cette rage qui bouillonnait inlassablement, Tsuki avait tout de même pris une décision censée. Autre que l’Académie, sa mère l’avait prévenu que la bibliothèque pourrait lui être utile. Et c’est bien là-bas qu’il trouva un parchemin de type Katon. Les choses sérieuses pourraient bientôt commencer.

Sur une souche d’arbres, assis en tailleur, Tsuki essayait de déchiffrer les dessins des taos à réaliser. Mais déchiffrer les dessins était légèrement moins précis que d’avoir une explication orale. Certaines positions n’étaient pas dessinées à la perfection.

[Tsuki] « Ba, je n’ai qu’à essayer… »

En se levant, il joua de sa paume droite, faisait surgir sans difficultés cette flamme noire qui le caractérisait. Il fermait et ouvrait cette main comme on pouvait appuyer sur une balle anti-stress.

Car il avait encore quelques hésitations.

Il se lança d’abord à s’entraîner doucement à la réalisation des signes. Etait-ce comme ça qu’il fallait faire ? Ca paraissait plus sage mais il n’était pas convaincu du résultat. C’était tout de même son premier entraînement à une technique. Ce qu’il connaissait lui venait de son sang, il n’avait encore suivi aucun exercice de ce genre.
Après plusieurs dizaines de minutes de stress et de répétitions, il ne pouvait plus douter. S’il voulait avancer, il devait essayer.

Il se concentra sur son énergie, il fallait l’utiliser pour la technique. Ensuite, les taos devaient être faits dans l’ordre et sans se tromper. Enfin, on lui disait, écris noir sur blanc, de prendre une grande bouffée d’air et de recracher.
Il inspira de toute ses forces jusqu’à ressembler à une tomate rouge bien dodue, puis avant de redevenir bleu, il relâcha l’air. Une petite flammèche rouge vint lui brûler les poils du nez.

Il toussa, se laissa tomber en arrière, les fesses amortirent le choc tandis que Tsuki frotta très énergiquement son nez.

[Tsuki] « Ca pique, saleté de connerie de flamme qui n’arrive pas à aller droit devant ! »

Et quand la rage descendit, au bout d’un petit moment quand même, il resta allongé, les bras en croix et le regard vers le ciel.

[Tsuki] « Je pensais que ça serait plus facile… »

Ca le serait peut-être si son père avait été là pour lui montrer. Ce fichu père et cette fichue mère étaient complètement inutiles. La baleine ne savait même pas cracher des flammes.

Au moins il avait une saloperie de papier qui pouvait l’aider, si les gens qui l’avaient fait apprenaient à dessiner… Mais bon, c’était comme ça. Il retourna au déchiffrage du rouleau.

***

[Tsuki] « Connard ! Si je trouve celui qui a pondu une merde pareille, je lui enfonce le rouleau par l’arrière ! » Et il jeta le rouleau droit devant lui.

Quelques heures de plus n’avaient pas suffi à Tsuki pour comprendre ce fichu symbole. Plus que ça encore, la flammèche n’avait que très peu grossi. Quelle merde, il n’y avait rien de logique là dedans.

Il continuait à utiliser son tic anti-stress. Pourquoi n’était-ce pas si facile pour le katon ?

Mais sans qu’il ne comprenne ni comment ni pourquoi, un mec arriva devant lui, juste comme ça. Il arrêta son jeu des flammes noires à l’instant mais, il en était sûr, c’était déjà trop tard.

Pire encore, le trou du cul avait ramassé le parchemin du Katon. Les ennuis commençaient ?

[Tsuki] « C’est à moi connard ! »

J'en avais marre... Je me faisais chier dans ma chambre à regarder le plafond. Sans parler d'Asuko qui arrêtait pas de se trémousser devant moi en petite culotte pour me faire rappeler que j'avais manqué de tirer un coup... Oui, Kanon me manquait. Je n'avais passé qu'une petite heure avec elle, mais pendant cette heure, j'avais l'impression que quelqu'un tenait à moi, que l'on avait pas peur de moi juste parce que je porte le nom Senjago et parce que j'aime casser les couilles à tout le monde... Oue... cette femme avait du courage, mais j'avais une nouvelle fois tout foutu en l'air avec mon caractère à la con. Enfin... au moins je pouvais regarder Asuko avec la tête haute en lui disant que je l'avais fait exprès. Mais c'était ma jumelle, elle savait bien lorsque je mentais et quel mensonge... Et voilà qu'elle se met à réaliser la pire blague qu'elle pouvait faire. S'étant emparé d'un balaie elle mimait de l'embrasser langoureusement.

Asuko – Hum... Kanon.... Oh oui Kanon je t'aime....

Je la regardais avec froideur. Je ne pouvais lui en vouloir, après tout je ferais pareille. Elle avait simplement l'intelligence de rompre avec le mec avec de trop s'y attacher, ainsi elle était certaine de ne pas être attendu au tournant. Cette fille était une vraie diablesse, je le savais et j'aimais ça chez ma sœur. Le mec qui lui mettrait le grappin dessus n'était pas encore née. Mais cela n'empêchait pas le fait qu'elle me les brisait sévère là. Alors je me lève et quitte la chambre sans même lui adresser un regard, sans doute qu'elle grimaçait du fait de se retrouver seule, mais je m'en foutait royalement, elle l'avait cherché après tout.

Je quitte la maison sans même indiquer où je me rendais, faut dire aussi que ce n'était pas maman qui allait s'en inquiéter. Je pouvais partir en mission suicide que cela lui ferait ni chaud ni froid. J'avais la ferme intention de me vider la tête et pour cela, rien de mieux qu’une séance d’entraînement où je serais amené à casser des têtes ou à brûler des parcelles de terre. Je n'avais pas particulièrement envie d'aller à l'académie pour demander conseil ou bien même pour suivre un cours.... Trop de monde, trop d'emmerdeur, ça allait m'attirer des problèmes si je cassais la gueule à l'un des morveux pendant un cours. Le mieux c'était que je m’entraîne seul dans la foret, en plus si celle-ci part en fumée, personne ne pourra prouver que c'est moi... Alors, je me rends à la bibliothèque. Tous ces livres me donnaient la nausée, mais je devais avouer qu'ils étaient utiles autrement que dans une cheminé. On pouvait les lire, apprendre leur contenu et une fois le contenu mémorisé, utiliser la couverture que chauffage l'hiver. Tout ça été rentable, à condition d'aimer l'odeur de renfermé et d'être capable de rester silencieux le temps de la recherche... Vous imaginez bien alors que j'avais vite été exclu de séjour. Mais malgré cela, je me dirigeais vers le comptoir de la harpie. Vous savez cette bonne femme qui à pour seul but de faire respecter le silence.... et bien il paraît qu'elle peut aussi nous renseigner sur des livres et des parchemins. Si je pouvais la faire chier un peu, je n'allais certainement pas me gêner.

Et voilà, j'étais entrée dans son champ de vision. Ses deux petits yeux noirs de corbeaux étaient fixés sur moi, j'étais certain qu'un plan machiavélique se préparait dans sa tête, un truc qui allait me faire ramper jusqu'à la sortie, c'est qu'elle est perverse cette vieille vous savez... Son nez crochue me rappelait trop celui des rapaces, des vautours. Ses cheveux gris dressaient dans un énorme chignon lui donnait l'impression d'avoir une perruque et ses petites lunette ronde.... Brouh ! J'en avais froid dans le dos. Elle ouvrait légèrement sa bouche, ses lèvres qui étaient resté trop longtemps collé l'une contre l'autre, laissèrent des légers fils entre eux, comme un peu les fils de colle lorsque l'on s'amuse avec ses doigts... Elle fit disparaître le tout d'un mouvement de langue avant de me causer de sa petite voix aiguë et perçante.

« Gin Snejago ! Je vous avais dit de ne plus jamais remettre les pieds dans ma bibliothèque ! »

Je souriais en me frottant les cheveux. Il est vrai qu'elle me l'avait déjà dit plusieurs fois...

« Vous et votre famille n'être que des bombes à retardement et je refuse que vous explosez dans ma bibliothèque !! »

Gin – Justement ! Donnez moi ce que je recherche et je m'en vais sans faire d'histoire... madame.

Oh oui.... elle était très a cheval sur le respect. Il fallait l’appeler madame sinon c'était direction la porte sans même réclamer son reste.

«La dernière fois que vous avez emprunté un livre, vous l'avez rendu avec la moitié des pages carbonisés ! »

Gin – C'est les risques du métiers madame !

Elle réfléchit un instant, jouant avec ses ongles sur le bois de son bureau dans une symphonie à en donner mal au crane.

« Que recherchez-vous ? »

Gin – Un parchemin pour des grosses bouboules de feu.

« Je n'en ai plus ! »

De son ton sec... Et comment ça tu en as plus ? On est à Konoha et je te demander la technique la plus répandu du village, c'est pas possible ça...

Gin – Vous n'en avez... plus ?

« Effectivement. Un jeune garçon est venu me prendre il y a une heure le dernier rouleau. Il est parti vers la foret si vous voulez tout savoir. »

Je serre le poing. Même à Konoha, on était pas capable de pouvoir me fournir un parchemin de la plus bénine des techniques... Je sors furieux, je tape dans une poubelle qui répand ses détritus sur le sol. Je me foutais bien des conséquences que ce geste pouvait avoir. Peut-être que la vieille allez glisser dessus et ce casser une jambe, se serrait si bon... Mais je ne pouvais pas rester ici à attendre que cela arrive. Je devais retrouver le petit merdeux qui m'avait volé le parchemin. Je me rend à la forêt, rechercher le petit con qui m'avait volé ce parchemin ne serait sans doute pas une partie de plaisir. Mais je n'avais pas réellement le choix, c'était soit courir après le petit merdeux, soit retourner sur mon lit et penser à Kanon avec Asuko qui me ferait chier à côté.

Je pénètre dans l'enceinte de la nature. A chaque fois que je venais ici, j'avais le même sentiment de dégoût qui m'envahissait, j'avais envie de tout brûler, de tout réduire en cendre pour qu'une fois Konoha passe pour un village où la misère règne. Cela changerait de l'image qu'il souhaite donner. Enfin... Je marche pendant plusieurs minutes, j'essaye de repérer le moindre parchemin que pourrait posséder les gens que je vois. Il y avait bien une nana, mais la personne que je recherche possédait un petit tuyau avec lequel il pensait qu'on ne faisait que pisser. Alors, je continue mes recherches, espérant voir une boule de feu déferler de nul part, un petit indice quoi... Mais aux lieux de cela, j'eus le droit à un mioche qui braillait que la technique était trop compliqué... Je ramassais le parchemin qu'il venait de sauvagement balancer à mes pieds. J'écoutais brièvement l'insulte qu'il me balança portant plutôt mon attention sur le parchemin que je m'empressais d'ouvrir. Il y avait tout, shéma, méthode préparation point par point... Et ce sale gosse osait dire que c'était trop dur...

Gin – Sale morveux... Tu me voles le dernier parchemin et en plus tu oses dire que c'est trop dur ?

Je ne sais pas ce qui me retenait de lui foutre un coup de pied à travers la tronche. Peut-être parce que j'avais autre chose à foutre... Alors je tournais les talons et commençait à partir lisant tranquillement le parchemin en avancant sur le chemin de terre. Je n'avais pas grand chose à craindre du morveux... Qu'est-ce qu'il pouvait faire ? Chialer ? Alors qu'il le fasse...

Cette asperge orange n’a même pas fait semblant de faire attention à ce qu’il venait de dire. Il s’est simplement servi et là, maintenant, il fait demi-tour avec le rouleau de Katon.

Tsuki resta l’espace d’un très court instant planté là, à regarder ce mec se diriger vers la sortie. Malheureusement, chez les Senjago, on reste rarement sans rien faire. Le sang n’eut pas le temps de faire un tour avant que Tsuki se mette à hurler de nouveau. Après tout, il était bien le fils du « dragon ».

[Tsuki] « Rends-moi ça connard ! »

Ni une ni deux, il n’attendit aucune réaction, il ne s’attendait à rien en réalité. Il n’avait qu’une chose en tête : montrer à ce trou du cul à qui il avait à faire.

Le feu noir dans les deux paumes, il avait la rage, et ce n’était pas beau à voir. Un garçon de huit ans, hyperactif, et Senjago qui plus est, ce n’est vraiment pas beau à voir.

Le garçon réalisa les taos qu’ils venaient d’apprendre pendant plusieurs heures. Ce qui changea, c’est la fureur qu’il mettait dans la réalisation de la technique. Pas de crainte que le katon t’explose dans le bide ou t’arrache le sourcil droit, là, c’est le gros couillon en face qui va cramer.

Il inspira et expira de toutes ses forces sans aucune retenue. Visant le dos du mec qui venait de lui prendre son dû, il observa la boule de feu noire poursuivre sa course.

[Réalisation de la technique Katon niveau aspirant avec Kageno Hikari activé ( -20MP) ]

Il ne s’étonna pas du succès de la technique, il en avait plus rien à foutre comme le reste. Tout ce qui comptait maintenant, c’était le pouvoir. Surement qu’une gonzesse de Konoha comme ce mec ne comprendrait pas. Il n’y a qu’un Senjago qui comprendrait.

Ce parchemin, c’est le plus fort des deux qui le gardera. Mais ici, il y a de grande chance que ce soit plutôt celui qui en a le plus dans le pantalon. Et c’est toujours le Senjago qui gagne.

Pour qui il se prenait ce mioche ? Pensait-il réellement que j'allais lui rendre gentiment le parchemin ? A son âge, on a pas besoin de faire mumuse à cracher du feu, va plutôt jouer à superninja gamin. Je regarde le parchemin sans trop m'occuper de ce que bavait le môme derrière moi, grave erreur, parce qu'à ce moment, je ne savais pas encore les origines de celui-ci. Ce n'est que lorsque je vis la boule d'un noir charbon foncer vers moi que je compris pourquoi ce môme osait me défier de la sorte. Impossible d’esquiver à présent, je pouvais déjà sentir la chaleur de celle-ci caresser ma peau alors, j'agis par instinct, je plaque le parchemin contre moi et je ferme les yeux en priant que ça ne pique pas beaucoup.

L'impact ce produit, une déflagration minime et me projette à terre. Je suis sur les genoux, mon dos fume et la flamme a rongé une partie de ma tenue. Ma peau est rouge, des cloques ont fait leur apparition, je suis brûlé à un faible degrés, mais brûlé tout de même. Je me relève en grognant, ma haine bouillonnait en moi. J'avais envie de la cracher dans sa figure, de l'expulser de mon corps à une vitesse grand V. Mais je ne pouvais pas, contrairement au mioche, je n'avais pas lu des heures et des heures durant le parchemin et il me faudrait encore quelque heure d'étude pour pouvoir me venger. Mais il n'y avait pas que le feu dans la vie pour appliquer la sentence sur le condamné.

Je me tournais légèrement, faisant pivoter mes pieds d'un quart de tour pour que mon cou puisse être suffisamment élastique afin que mes yeux le regardent. Mon dos me faisait souffrir, j'allais avoir droit à un massage de la part de ma sœur et d'une ribambelle d'insulte de la vieille lorsqu'elle apprendra que c'est un mioche Senjago qui m'avait fait cela. Mon pied se leva alors un peu, faisant un pas vers sa direction. Mon regard le fusillé, il était clair que cette agression n'allait pas rester impunie. J'étais déjà de nature emmerdeuse lorsqu'on ne me cherchait pas des noises, mais alors lorsqu'on m'attaque dans le dos... Cela avait le don de me rendre... fou ? Oui ça doit-être ça.

J'étais devant lui, je m'abaissais pour que nos visages soient proche l'un de l'autre, je montrais au petit génie que moi aussi je pouvais faire mumuse avec des flammes noirs dans la main, mais à l'inverse de lui, j'appliquais ma main sur son visage pour entendre la douce expression d'un hurlement humain.... Aaaaaah... que c'est bon lorsque c'est un branleur qui hurle. Il se débat tant bien qu'il peut, avec ma main sur son visage, il ne pouvait pas réellement agir, faire des taos ne lui servirait à rien si je l'empêche de poser sa main sur ses lèvres, à moins bien sûr qu'il souhaite exploser sa figure tout seul... Il y avait juste un trop grand écart de gabarit. Il devait avoir quoi ? Sept ans, huit peut-être. J'en avais facilement dix de plus que lui, je pouvais le manipuler à ma guise, en faire ce que je voulais, ce n'était qu'une poupée entre mes bras, si je voulais lui briser le bras, je pouvais....

Je souris et je relâchais enfin ma main. Son visage était marqué, rouge écarlate, j'avais presque atteint la chère, il lui faudrait un bon moment et un bon traitement pour retrouver sa douce peau de bébé. J'étais heureux de ce que je venais de faire, corriger un garnement, c'était à mes yeux une bonne action. Peu importe que ce soit un Senjago, on m’appuierait et dans le fond, ce que je venais de lui faire subir n'était qu'un avant goût que ce que le clan lui réservait. Peut-être que grâce à moi, il arriverait un jour à traverser l’épais voile de lave.

Gin – Un Senjago doit savoir dompter les flammes, même celle de son ennemi. Peut-être qu'un jour tu arriveras à passer le test de notre clan et devenir un homme. Morveux.

Son dos cramait. Bien fait ! Ca ne pouvait que plaire à Tsuki. C’était à lui, il était dans ses droits à tout point de vue.

L’autre n’avait pas l’air content. Qui le serait ? A oui, si, Tsuki l’était. Une bonne confrontation, cela faisait longtemps qu’il n’en avait pas eu ici. Et ça l’enchantait. Le petit rictus aux coins des lèvres s’était bel et bien dessiné pendant un court instant.

Le mec se rapprocha. Tsuki resta concentré. Après tout, peut-être que celui-là n’avaient pas que des noisettes dans le boxer. Tsuki était presque surpris qu’on réponde enfin à ses actes. Ils étaient maintenant nez à nez, se regardant droit dans les yeux.

Qu’allait-il faire ? Qu’allait-il dire ? Tsuki ressentit une petite pointe d’appréhension.

Sans un mot de plus, le mec d’en face posa sa main sur sa joue. Tsuki ne voulait pas se désister, il encaisserait le coup. Mais la sensation de chaud qui l’imprégna d’un coup était inattendue. Quand il aperçut la flamme noire sortir de la paume du shinobi adverse et lentement caressait sa joue rougie, il était déjà trop tard.

Tsuki fût d’abord surpris, cet enfoiré était sûrement un Senjago. Ils étaient les seuls à produire ce genre de flamme à sa connaissance. Après, il y eut la douleur. Et même si son clan avait des prédispositions pour résister aux brûlures, ça restait tout de même très désagréable.

Il voulut se dégager, pousser la main de ce taré qui était en train de le cramer. Mais l’autre gars serra plus fort sur son visage, marquant encore plus profondément son visage. Il ne faisait pas semblant !
C’était le chaos, autant dans sa tête que dans sa situation. Un mélange de rage et de peur suintait de tous ses pores. Il continuait de se débattre en serrant des dents mais ça faisait vraiment mal.

[Tsuki] « Lâche-moi connard, crève ! »

Gin – Un Senjago doit savoir dompter les flammes, même celle de son ennemi. Peut-être qu'un jour tu arriveras à passer le test de notre clan et devenir un homme. Morveux.

C’était sûrement un Senjago, mais là il n’en avait rien à foutre. Il avait trop mal. Il utilisait ses deux mains pour essayer de dégager celle qui le brûler. Cependant même une couillon décérébré comprendrait qu’il ne faisait pas le poids face à un mec beaucoup plus âgé que lui.

La peur grandissait mais il laissait sa rage le guidait une fois de plus. Il cracha au visage du mec. Il va de soi que ce n’était pas un petit léger de bave mais quelque chose de beaucoup plus garni. L’entraînement au Katon l’avait en plus laissé avec une gorge insuffisamment hydratée pour éliminer les impuretés buccales. Ensuite, il tenta de faire le plus de mouvements frénétiques qu’il pût, afin de se dégager. Il choisit rapidement d’envoyer son pied droit dans les valseuses du mec.

Dès qu’il fût libéré, il recula d’un bond très rapide tout en toussant. Il plaqua aussi sa main sur sa joue. Il n’y était pas allé de main morte l’enculé. Ça piquait bien comme il faut.

Il regarda devant lui, essayant de reprendre son souffle, même si c’était difficile.

Alors ce con là, c’est un Senjago ? Il est grand mais… Il sourit encore un peu.

[Tsuki] « Tu m’as cramé, mais je t’ai cramé aussi du con. Sans parler de tes bijoux…»

Il souffla et ricana encore. Il regardait toujours en face, il voulait imprimer ce visage. Il cracha encore, le Katon le laissait un goût de cendre dans la bouche.

[Tsuki] « Je vais me faire engueuler en plus. »

Il ne fallait pas oublier qu’il sortait de l’hôpital, puis c’était bientôt l’heure du dîner. Il restait quand même le problème du parchemin.

Aussi rapidement que possible pour son état, il recommença les signes du Katon. Il fixait toujours cet air d’abruti, cette tête de cul, cet enfoiré de première qu’il avait en face, ça l’aidait à mettre l’énergie dans sa technique. Et quand il souffla, il tourna légèrement la tête.

La boule de feu noire était parfaite. Et là, Tsuki se laissa l’opportunité d’admirer le résultat. Le Katon vola plus loin. Où ? On s’en fou complètement mais il n’avait pas visé tête de cul.

[Tsuki] « Je te laisse le parchemin tête de cul. » Il parlait en faisant le beau. « J’ai un coup d’avance sur toi, j’en ai plus besoin. Ciao, tête de cul ».

Et il préféra partir très vite dans un chemin caché par les buissons et plusieurs arbres. Il courut vite sans s’arrêter avec un petit picotement dans le ventre. C’est que sa joue lui faisait vraiment mal. Il ne voulait pas que ça recommence.

[Tsuki] « C’est que le dragon va me tuer maintenant. »

[Demande de validation - Apprentissage du Katon ]

Tsuki Senjago: +16Exp

Gin Senjago: +16 Exp

Deux Senjago qui se haïssent... ça risque de piquer dans un futur plus ou moins proche. Attention à ta joue Tsuki, tu risquerais de ressembler à double face héhéhéhéhé

Acte 1 : Songes d’un cauchemar véritable

Tsuki se retrouvait sur les chemins de Konoha, se dirigeant avec nonchalance vers la forêt interne. Un coin de verdure coincé dans un engrenage de fer et de terre, ça ressemblait un peu à Tsuki, enfant de la lune. Comme cette forêt, il se sentait entouré de personnes qui ne le comprenaient pas. Cette rencontre avec Kenji ne faisait que confirmer ce sentiment grandissant. Et pourtant, il s’en était passé des choses ces dernières semaines…

Depuis qu’il était arrivé, Konoha n’avait été que le théâtre de scènes à rebondissements violents. L’annonce de la disparition de son père, le retour à une vie misérable, un homme aux yeux blancs le lançant du haut de la falaise, un clown le séquestrant et le battant pendant une journée entière… La vie des Senjago du Mont sacré était plus douce malgré les apparences. Il avait son père et sa mère là-bas. Il était protégé, choyé même. Ici, il endossait toutes les responsabilités sans être capable de faire bouger les choses. Essayait-il suffisamment ?

Il était arrivé dans ce dédale de verdure et de racines. Il ne chercha pas à s’enfoncer trop loin, il déposa simplement son sac à dos à terre. Il avait prévu quelques céréales pour tenir la journée. Il ne pourrait certainement pas y rester autant de temps, sa mère ne se sentait pas très bien ces derniers temps. Mais il ne pouvait pas être à la ville et aux champs. Il fallait s’occuper de sa mère, gagner en puissance et gagner de l’argent… Comment pouvait-il faire ça à lui tout seul et à seulement huit ans ?

Il lui arrivait intérieurement d’en vouloir à son père, très souvent d’ailleurs. Tsuki n’avait jamais voulu devenir l’homme de la famille, il aurait préféré rester un enfant. Et depuis qu’il avait choisi de se plonger dans le monde des shinobi, il accumulait les erreurs et les coups. Il aurait mieux fait d’abandonner, de choisir la facilité.

Doucement, très doucement même, un miracle en soit pour un Senjago, l’enfant de la lune sortait son équipement fraîchement acheté. Quelques kunai, du fil ninja, c’était tout ce qu’il avait pu s’offrir avec son maigre salaire. Et il avait dû faire des concessions. Il savait que l’argent dépensé ici ne servirait ni au repas ni au confort de l’appartement. Et Dieu sait qu’ils en avaient besoin. Mais Tsuki, dans son malheur et cette séquestration, avait cru découvrir quelque chose d’intéressant sur sa flamme. Et un Senjago est toujours obsédé par sa flamme.

Après avoir tout disposait en cercle autour de lui, il tâtonna sa poche arrière pour en ressortir cette fameuse boule de chiffon, celle qui lui avait posé autant d’ennui. Il resta prostré là un long moment, débout au milieu des arbres, le visage penché vers sa main droite. N’importe quel autre petit garçon aurait sans doute été traumatisé. Il était trop tôt pour connaître les séquelles sur Tsuki. Mais une chose était sûre : le sang des Senjago coulait dans ses veines et si un petit garçon pouvait en sortir indemne, c’était bien un petit Senjago. Tout leur être bouillonne d’agressivité gratuite, leur éducation au sein du mont sacré n’a rien de douillet. Oui, il s’en sortirait peut-être.

Il lança la balle en l’air et la rattrapa, plusieurs fois, comme pour réfléchir encore. Ou encore, il essayait tout simplement de se vider la tête de toute pensée négative. Puis, il y eut un déclic, comme un coup de fouet. Son visage, ses yeux surtout, changèrent d’aspect.

[Tsuki] « Plus le temps de rêvasser. Il faut aller vite ! »

Acte 2 : Un feu nourri

Tout le matériel dont il disposait était là. Son maigre butin n’était pas bien glorieux mais c’était tout ce dont il avait besoin. Un Senjago ne compte pas sur son équipement, la flamme suffit.

Tsuki se concentra sur sa paume, faisant sortir une flammèche noire. C’était un geste familier désormais, si peu de personnes y avaient accès pourtant.

Le feu ne consumait pas sa peau, ça ne le brûlait même pas. Tout au plus, il sentait un point chaud qu’il trouvait plutôt rassurant. Une lumière si sombre émanait de lui, aussi noire que son état d’esprit. Peut-être n’était-elle pas assez noire encore… Cette flamme était imparfaite, il allait arranger ça.

Il choisit le fil et l’attrapa d’une main ferme. Il prit une grande inspiration.

[Tsuki] « Alors, du feu sans brûler… »

Il se concentra et refit apparaître sa flamme noire. La légère fumée qui s’échappait du fil indiquait au garçon qu’il était en train de brûler son fil. Son front se plissa.

[Tsuki] « Le feu n’a pas assez à manger. Plus de chakra pour ne pas brûler le fil… »

Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Augmenter la dose de chakra augmentait logiquement la taille de la flamme mais ça n’arrêtait pas forcément la caresse du feu sur le fil.

Le travail s’annonçait difficile…

***

Le garçon revenait ici après quelques jours à l’hôpital. Sa mère entrait dans le dernier trimestre de sa grossesse. Il ne savait pas trop ce que ça voulait dire, à part peut-être qu’un simple mal de ventre devenait un séjour aux urgences pour sa mère.

Maman lui avait dit qu’il aurait bientôt une petite sœur. Est-ce que c’était elle qui faisait si mal à sa mère ? Quelle drôle de sœur que cela, frapper sa mère dans son ventre avant même d’être là. A coup sûr, elle avait déjà l’air d’une Senjago émérite. Mais si elle continuait, Tsuki n’attendrait pas longtemps avant de lui faire payer.

Il ressortit son fil, comme un réflexe. C’était un geste qu’il avait répété un grand nombre de fois. Les marques noircies sur le fil étaient comme les preuves d’un entraînement acharné qui durait depuis plusieurs semaines. Mais Tsuki n’en démordait pas, il y arriverait, il le devait.

Puissance, Argent, pouvoir, tout ça devait être accompli au plus vite. La venue prochaine de sa petite sœur rendait la chose encore plus urgente.

Il y arriva, il n’avait pas d’autres choix.