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| | Sujet: [Nami] - Séparation Mar 6 Sep - 23:23 | |
| Les deux hommes se précipitèrent à l'avant du pont. Leurs regards se portaient au loin, observant tout d'abord ce point noir qui au fur à mesure s'agrandissait, se transformant par la suite en motte de terre puis finalement en une gigantesque île. Les deux Sorahiko se demandaient bien où ils se situaient, mais cette île semblait si loin de tout qu'aucun d'eux ne trouva le courage de troubler ce moment si spéciale. Tous les deux espéraient que cette île leur changerait la vie, qu'elle représentait un nouveau départ, loin de Kumo. Yûdai se passa la main dans les cheveux avec l'espoir de les remettre en place, mais c'était peine perdu avec le vent marin qui soufflait sur les côtes. Ses yeux s'humidifièrent légèrement, probablement du au sel marin qui venait s'y loger en petite quantité. Mais rien ne pouvait l'empêcher de se trouver à sa place, cela faisait des jours qu'ils vivaient dans l'angoisse, la terreur et la colère. A présent, c'était comme si tout son corps se détendait, ses muscles se décrispaient, son cœur se soulageait. Il n'avait plus peur du passé, ni même du futur. Il était comme un enfant qui découvrait pour la première fois ce qu'était la vie. Il laissait derrière lui cette vie d'asservie où tous ses moindres faits et gestes étaient dicté à l'avance. On lui avait même montré qui serait son épouse à l'âge de neuf ans... Une certaine Rin Sorahiko... Yûdai ne l'avait vu qu'une seule fois, aujourd'hui même, il ignorait son visage. Il aurait très bien pu la croiser au coin d'une rue qu'il aurait ignoré totalement qu'elle était sa future femme. Mais aujourd'hui, c'était terminé, il l'avait fui et cela quelque semaine avant leur mariage.
De souvenir, jamais les hommes n'avaient ressenti autant de plaisir que lorsqu'ils enlevèrent ces horribles vêtements blanc sur lesquels l'écusson de la marine était brodé. Ils ne purent s'empêcher de se jeter quelque regard, sourire au coin des lèvres. Le rêve de liberté était au bout des doigts. Ils laissèrent les vêtements d'un vieux tonneau de marchandise contenant du vin. Si cela n'allait pas masquer leur désertion, cela permettrait au moins de leur laisser le temps de discuter de la suite des événements.
Pour une raison qu'il ignorait, Hikoïchi demanda à son homologue de l'attendre cinq minutes dans la soute. Yûdai ne put s'empêcher de se demander pourquoi ils étaient obligés de rester plus longtemps dans cet endroit qu'il détestait tant. Il restait là, debout entre deux caisses de cargaison, le regard fixé sur les remous de la mer. La brume matinal semblait fouetter son visage d'un froid humide. De nombreuses questions venaient titiller son subconscient, mais aucune réponse ne venait le soulager. Pas qu'il ne voulait y répondre, mais il ne le pouvait. L'avenir était un immense tunnel dont la lumière lointaine n'attendait que d''être franchise.
Et puis le revoilà avec son sourire à la fois sincère et malsain, tout comme l'était son cœur. Yûdai était forcément conscient de la malice qui régnait en son jeune ami, mais il ne pouvait pour le moment faire autrement que de l'accompagner. Jusqu'au moment où il commettrait l'irréparable... Car l'irréparable sera commis un jour ou un autre, cela ne faisait aucun doute pour le jeune homme. Un conflit en son fond intérieur débuta alors. D'un côté, il voulait quitter Hikoïchi pour s'assurer une meilleure espérance de vie, et d'un autre côté, il se savait vulnérable seul... Il n'aimait pas la tournure que prenait la chose, il espérait simplement que son cousin lui donnerait tord. Mais pour l'instant, l'homme se concentra sur leur évasion. Ils sortirent par la même trappe qu'ils s'étaient faufilé il y a de cela plusieurs jours, mais cette fois-ci, Yûdai ne plongea pas tête la première, il courait et bondissait sur les flots, se mettant à l'abri des regards indiscrets derrière l'un des nombreux blocs de roches qui jonchaient la plage.
[Hikoïchi] « Héhéhé, ça y est, on est dehors. »
Yûdai se tourna vers son cousin, le visage visiblement perplexe.
[Yûdai] « Et que faisons nous à présent ? »
[Hikoïchi] « Nous pourrions aller nous détendre au bar ? »
Ce n'était pas forcément une mauvaise idée, ils n'étaient à présent plus que des civils. Passer inapercu dans ce pays ne posait aucun problème, à condition de faire profil bas.
[Yûdai] « Allons-y. »
Ils éraient dans les rues du petit village portuaire. Ils ignoraient tout à son sujet, son nom, ses activités, ou bien même qui dirigeait ici. Ils étaient à la simple recherche du but qu'ils s'étaient fixés, s'asseoir autour d'une table et devant un bon verre. Ils pensaient l'avoir mérité, après tout ce n'est pas n'importe qui qui s'improvise marin. Ils auraient préféré affronter cent de ces brigands plutôt que de repasser une seule journée sur un navire. Mais contrairement à un navire, il était difficile de se repérer dans un village, surtout lorsque la population local semble esquiver votre route. Mais finalement, ce n'était pas si compliqué. Comme toute chose, ce village avait son artère central où tout semblait y être réuni. Mairie, hôtel, pharmacie, boutique, bar... Tous étaient entassés sur la même route qui traversait en long le village. Comme ci les architectes (si architecte il y avait eut) avaient voulu taper dans l’œil du client en l’assistant à faire le tour de la ville en moins de cinq minutes.
Il n'y avait qu'un seul et unique bar dans ce village, probablement un ordre de l'administration en place pour éviter la dilapidation de l'oseille ou pour tout simplement faciliter les récoltes de taxe... Quoi qu'il en soit, les deux hommes pénétrèrent dans l'établissement chétif. Le bâtiment était vieux et un morceaux de la toiture s'était écroulé, condamnant ainsi une pièce. La pièce principal était d'une simplicité déconcertante, un comptoir à l'autre bout de la pièce devant l'entrée, sans doute pour que le barman puisse voir entrer les nouveaux clients, une série de table ronde en bois grossier étaient disposé un peu partout, le décor des murs suivaient bien avec l'activité principal du village, c'est à dire la pêche. Deux ou trois paires des meilleurs prises étaient accroché sur les mûrs, on pouvait ainsi admirer un bon spécimen de saumon rouge d'au moins trois mètres, à côté pendait un espadon et de l'autre côté était mis en évidence une espèce que Yûdai ne connaissait pas, celle-ci semblait posséder à la manière de l'espadon une sorte de pique d'une trentaine de centimètre et juste en dessous se dessinait une gueule équipé de petite dent acéré à la manière des dauphins. L'homme resta quelque instant à examiner ce spécimen en pensant que le monde avait d'autre surprise comme celle-ci à lui offrir. Il se retourna ensuite vers son compagnon de voyage qui avait prit entre deux la commande.
[Hikoïchi] « Alors ? Tu as réfléchi à ce que nous pourrions faire maintenant ? »
Yûdai resta quelque instant silencieux, il cherchait une réponse qui serait les mettre d'accord et quitter au plus vite ce village qui ne semblait pouvoir leur offrir plus que de la piquette à cinq sous.
[Yûdai] « Quitter ce troue serait déjà pas mal... Je pense qu'il nous faudrait trouver du travail, nous avons un besoin urgent de liquidité... »
Une chose que les deux hommes ne connaissaient pas été bien les bars. Ils n'y connaissaient pas les règles et surtout ne savait pas que discrétion était le mot d'ordre pour ne pas se faire espionner par des oreilles trop pendantes. Mais cette fois ce, les conséquences n'étaient pas bien grave, au contraire, leur discutions attira le barman.
[Barman] « Si vous cherchez du boulot vous feriez mieux de quitter le pays... Nous sommes exploité ici, les industriels achètent nos terres et nous payes ensuite une misère pour que l'on continue nos activités. Mais j'ai entendu dire qu'avec les derniers événements que la marine recrutait des volontaires. »
La marine ? Ils venaient de la quitter, pourquoi devraient-ils y retourner ? De plus, Yûdai n'avait rien remarqué de bien suspect ou d'événement particulier susceptible d'attirer son attention.
[Yûdai] « Que voulez vous dire par « derniers événements » ? »
[Barman] « Et bien... " l'homme se racla la bouche avant de s'approche doucement de Yûdai, histoire de paraître un peu plus discret. « Le capitaine du navire marchand se serait suicidé, pendu... Couik... Et avec tout cela, des matelots en ont profité pour déserter. »
Tous semblaient de plus en plus clair dans la tête du jeune Sorahiko. Les absences d'Hikoïchi, son attitude, ses sourires malicieux... Celui qui oserait dire que le capitaine de ce rafiot avait un tempérament suicidaire s'exposait à beaucoup de risque. Cet homme aurait préféré souffrir toute sa misérable vie plutôt que d'en finir aussi pathétiquement.
Sans crier gare, Yûdai vida coup sec son verre avant de le rabattre violemment sur la table et de se lever pour disparaître de l'enceinte. Il marchait rapidement, ses pas laissant voler une traînée de poussière dans son sillage. Il faisait abstraction de tout ce qui l'entourait, même des cris d'Hikoïchi dans son dos. Pourquoi devrait-il se retourner ? L'homme derrière lui n'était qu'un assassin, un fou furieux tuant pour son bon plaisir. Ce n'était pas cette voie que voulait suivre Yûdai et rester avec cet homme ne ferait que le tuer un jour ou l'autre. Il ne voulait pas mourir, pas comme cela. Il avait fuie un monde d'opprimé, ce n'était pas pour rester bloquer à cause de cet imbécile. Il partait la tête haute, sans bagage et sans entrave... libre.
Dernière édition par Ookami Shiroi le Lun 17 Oct - 19:26, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: [Nami] - Séparation Sam 10 Sep - 18:24 | |
| Yûdai continuait de marcher sur la longue route terreuse. Il n'avait pas daigné adresser le moindre regard derrière lui, préférant oublier ces derniers jours et tout ceux et celles qui y étaient apparu. Il fuyait ses derniers jours comme la peste, la peur d'être mêlé à tout cela le rongeait. Il était un fuyard et en avait conscience. La vie l'obligeait à fuir sans cesse, mais il voulait devenir plus fort, devenir assez puissant pour pouvoir faire face et enfin vivre en paix. C'était une utopie, quelque chose qu'il aimait imaginer et qu'il souhaitait par dessus tout posséder, mais cela ne pouvait arriver. Il en était conscient et maudissait la secte qui l'avait engendré. Alors il errait, seul, coupé du monde et suivait cette ligne au sol que formait la terre. Le vent semblait comme l'accompagner le long de son périple, l'herbe se courbait sur son passage, le respectant, le vénérant. Il ne s'était jamais sentit aussi puissant qu'à cet instant où il était seul, plus personne pour le rabaisser. Tout cela le motivait, son orgueil était gonflé à bloc, il en était à présent sûr, il était mieux seul que mal accompagné. La solitude était son allié, avec elle, on avait au moins la chance de savoir sur qui compter et jamais elle ne nous décevait. Mais jamais auparavant il n'avait paru aussi inoffensif et docile. Il n'avait plus de famille, plus de village sur lequel se reposer. Il avait souhaité cette liberté, il l'avait désirait au plus haut point et à présent qu'il l'a tenait, il ne s'était jamais senti aussi démuni.
Ses pas le menaient à chaque seconde qui s'écoulait un peu plus loin de ce qu'il fuyait. Son souffle devenait de plus en plus rapide, chose étonnante au vue de l'allure plutôt lente que le jeune homme maintenait. Mais l'homme au cheveux blancs étaient en parfaite santé, il n'avait aucun traumatisme visible, aucune déficience physique, son énergie était simplement drainé par la peur. Et puis son regard se tourna, il observait ce bout de terre qui s'étalait au loin, cette terre opprimée, privée de tout patrimoine, une terre maudite au milieu des eaux. Son histoire était sans doute riche en rebondissement, une histoire de pays souverain voulant s'approprier toute richesse du monde, de petit pays s'alliant pour combattre l'agresseur... C'était se genre de connerie qui faisait l'histoire d'un pays et de son peuple. Certain pouvait en être fier, d'autre aurait préféré une autre tournure, mais tous vivaient avec le même poids sur le dos. Ils ne vivaient pas dans la pauvretés, non, ils possédaient tous un toit où dormir, un lit et des meubles. Mais savoir que les corbeaux tournaient au dessus de vos têtes, attendant le moment opportun pour profiter de la misère d'un pays devaient installer l'angoisse chez ses habitants. C'était sans la moindre émotion que Yûdai traversait ce pays, rejoignant ce qui devait être la seul lueur d'espoir qui restait à ce pays, un pont les reliant directement au pays du feu, offrant ainsi une route commerciale avec d'autre pays. Mais les habitants du richissime pays du feu voulaient-ils réellement ce soucier de la misère d'à côté ? Généralement, le cœur de l'homme préférait ignorer ce qui se passait à coter pour s'éviter à une quelconque faiblesse.
Mais tout cela n'était pas les affaires du jeune homme. Il ne voulait s'impliquer dans un conflit pour lequel il ignorait tout et pour lequel il était étranger. Chacun possédait ses propres démons, l'homme ne voulait tout simplement pas avoir plus de problème qu'il n'en avait déjà. Alors il marcha droit devant, franchissant ce pont que beaucoup d'autre personne tel que lui avait du franchir au fur et à mesure que les ages passaient. Il quittait un pays qui ressemblait à sa vie, il espérait que sa vie changerait en même temps que le pays... Il gagnait le pays du feu à la recherche de puissance et de liberté. Il avait entendu dire, à Kumo, que Konoha avait trouvé un nouveau Kage et que celui-ci avait une diplomatie plutôt.... innovante. « Qui m'aime reste » si on pouvait dire cela ainsi... Et bien, Yûdai avait envie de voir cela par ses propres yeux. Il ne risquait pas grand chose... Il ne représentait rien, il lui suffirait de faire profil bas et d'observer, tapi dans l'ombre. Le village avait comme qui dirait ouvert le coffre au secret pour ceux qui offrait leur loyauté au village. Yûdai n'était pas à vendre, mais il était curieux de savoir ce que lui offrirait ce village. Mais quoi qu'il arrive, il ne se faisait pas d'illusion, jamais Konoha ne prendrait le risque de le défendre contre Kumo, s'il l'apprenait, il pourrait même le livrer... Non, Yûdai ne resterait pas à Konoha, mais cette petite escarpée pourrait peut-être lui en apprendre plus sur les lames, ou bien même sur le reste de ses talents inexploités.
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Daiisu AisuAspirant de Konoha | Sujet: Re: [Nami] - Séparation Mer 5 Oct - 21:09 | |
| Ookami Shiroi (Niveau 3) : +0% Bonus Inclus : 15 XP |
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| Sujet: Re: [Nami] - Séparation | |
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