|
|
| Hors de moi [En route pour Cha] | |
| | Sujet: Hors de moi [En route pour Cha] Lun 15 Aoû - 6:34 | |
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Hors de moi – Épisode 1 Jour 0 – 8h22 AMC'était pourtant un matin comme les autres. Vous savez ? Ces matins dont on ne se rappelle pas le moindre détail dix jours plus tard et qui sombre dans la routine. On se lève après avoir paresseusement poiroté sous ses couvertures une demi-heure, on descend prendre son petit déjeuner (Azumi mangea deux toast au beurre d'arachide), on prend une bonne douche chaude et puis on se prépare pour le boulot. Mais ce matin-là, quelque chose d'inattendu se produisit. Quelqu'un toqua à la porte. La jeune femme ne se souvenait pas de la dernière fois que quelqu'un avait utilisé son petit poing pour taper joyeusement sur le bois dur dont la porte était faite. En fait, personne n'avait déjà annoncé sa présence avec un tel geste depuis qu'elle avait emménagé dans cet appartement. Habituellement, quand quelqu'un voulait s'adresser à elle, on lui envoyait un faucon. Celui-ci allait paresseusement donner quelques coups de bec dans la fenêtre de sa chambre. Ce « toc toc » était si inhabituel qu'Azumi cru, au premier abord, que deux oiseaux s'étaient malencontreusement écraser contre le mur extérieur de son appartement. C'est en tirant la tête dans le couloir traversant son logis qu'elle aperçut la mystérieuse ombre se mouvoir derrière la petite vitre qui centrait la porte. Une fillette de neuf ans ayant écouté quelques navets de la cinématographie horrifique aurait sans doute été apeuré d'aller ouvrir à cet inconnu. Mais, pour Azumi, toutes ces craintes, surtout celles liés au dévoreurs d'âmes, sombres démons de son passé, étaient toutes derrière elle. Il serait donc étrange d'affirmer que la jeune femme était allée ouvrir cette porte avec courage puisqu'étant âgé de dix-sept ans, mais si on regardait la chose sous un autre angle, nous pourrions dire que la fillette, celle qu'on appelait Itô, était allée ouvrir cette porte courageusement. Telle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle constata que cette mystérieuse inconnue était en fait son ancienne mère. Haruna Itô. Celle qui l'avait abandonné il y a de cela plusieurs années après qu'Azumi ait malencontreusement mit le feu à la maison de sa famille. Cette apparition la laissa d'abord sans mot. La jeune Konoichi avait du mal à bien saisir ce qu'il se passait. Elle crut d'abord à une illusion, mais non. Elle était suffisamment avancée dans ses études pour comprendre que c'était bel et bien réel. Haruna était là. En chair et en os. Les deux femmes se regardaient vraiment. Ce n'était pas un mirage. Mais pourquoi était-elle là ? Haruna - Azumi… Tu es là. Ce n'était pas une question. Cela sonnait plus comme une constatation. « Oui, je suis là, pourquoi ne le serais-je pas ? », aurait voulu dire la jeune Chuunin. Mais les mots ne sortirent pas. Ils étaient tous obstrués dans sa gorge. Aucun son, pas même un pauvre gémissement, ne sortit de sa bouche. Rien. Comme dans les rêves. Dans les cauchemars, devrais-je dire. Ceux où, une menace s'approchant, nous tentons de hurler à l'aide pour qu'une personne vienne à notre secours. Mais notre terreur n'est qu'amplifiée lorsqu'on constate notre silence. Devenu muet, il ne nous reste qu'une seule échappatoire : courir. Et dieu seul sait comment elle aurait voulu s'enfuir en cet instant même. Azumi pensait que la famille Itô était un souvenir qu'elle avait bien enterré. Mais non. Le passé resurgit toujours lorsqu'on s'en attend le moins. Surtout lors des matinées comme les autres. Haruna - Je suis désolé de ce qui s'est passé... Tu n'as pas à t'en vouloir, ce n'était pas ta faute... Azumi - Qu'est-ce que tu veux ? Un peu choquée, Haruna la toisa un long moment. Puis, elle détourna le regard et d'une voix tremblante, elle poursuivit. Haruna - Ma cousine est malade. Elle habite le pays du Thé et va bientôt mourir. C'est la seule famille qui me reste, Azumi. J'ai perdu ma mère. Elle est morte d'un cancer. Tu le sais, tu étais là quand elle est décédée. Et mon père est... Mort dans l'incendie. Azumi se passa une main dans les cheveux et joua après l'une de ses mèches. C'est ce qui lui semblait être la meilleure chose à faire pour démontrer sa culpabilité. Et à ce moment-ci, jamais elle ne s'était sentit aussi coupable. Mayo, le père d'Haruna, était décédé dans l'incendie qu'elle avait elle-même déclenché. La seule mention de sa mort lui donna la chair d'autruche. Azumi - Oui, je sais. Haruna - Elle n’en a plus pour longtemps. Ses jours sont comptés et elle ne peut se déplacer. Moi et Oyate devons aller au pays du thé. J’ai quelque chose à lui remettre. Azumi - Si j’ai bien compris, Haruna, tu me fais tes adieux ? La mention du mot adieux ne déclencha en elle aucune émotion. Pour la Konoichi, les adieux entre Haruna et elle s’étaient faits lorsque son ancienne mère l’eut chassé avec comme seuls au revoir quelques insultes bien mérité. Azumi se foutait royalement qu’Haruna et son mari, Oyate, quitte le pays. Haruna - Non, Azumi. Nous avons besoin de ton aide pour nous y rendre. La vie, de nos jours, est dangereuse. Je crains que le chemin soit semé d’embûches. Plusieurs hommes veulent du mal à Oyate pour des raisons obscures. Nous devons vraiment nous faire escorter jusqu’à la demeure de ma tante. Je pensais que tes talents de shinobis pourraient nous être utiles. Et puisque tu es Chuunin… Tu peux sortir du village comme tu l’entends, n’est-ce pas ? Azumi - Pourquoi moi ? Haruna garda le silence, mais, pour Azumi, ce silence répondait parfaitement à la question. La jeune femme aux cheveux noirs bredouilla quelques mots absurdes (Signe qui démontrait parfaitement que les raisons de son choix n'étaient pas des plus glorifiants.), mais Azumi la coupa dans son bégaiement. Azumi - C’est parce que tu es pauvre, n’est-ce pas ? Tu n’as pas les moyens de te payer une escorte, alors tu t’es dis que tu pourrais sans doute supplier l’aide de la fille que tu as abandonnée pour qu’elle fasse tout gratuitement. Haruna - C’est bon. J’ai compris Azumi, je ne viendrai plus t’embêter. Haruna se tourna et allait entreprendre la descente des escaliers lorsqu'Azumi l'interpella. Elle n'appréciait pas particulièrement ce que lui avait fait cette femme lors de cette nuit pluvieuse, mais elle l'avait beaucoup aidé alors que la fillette était laissée à sois-même en plein hiver. Haruna l'avait recueillit, l'avait nourris et sauver de la rue. Elle l'avait aidé à trouver sa voie et Azumi avait une dette envers elle. Lui venir en aide, aujourd'hui, était la chose à faire pour rembourser cette dette et pour se racheter de ce qu'elle avait fait à Mayo, son ancien grand-père. Celui qu'elle avait tué en cette nuit pluvieuse. Azumi - J'accepte ! Je vais t'aider à te rendre au pays du thé... Son interlocutrice se retourna lentement, une main agrippant solidement la rampe d'escalier. Haruna - Merci... dit-elle dans un souffle. Elle était soulagée, cela se voyait. Azumi - Quand partons-nous ? Haruna - Demain à la première heure. Je vais te laisser faire tes bagages. Rejoins-nous à la porte sud à l'heure convenue. Azumi acquiesça d'un mouvement de tête et rentra chez elle, le coeur battant la chamade. Décidément, la perspective d'être en compagnie de son ancienne famille la chamboulait plus que la perspective de leur dire adieu. Elle se sentait tellement mal. Elle avait ruiné leur vie. Leur maison qu'ils chérissaient avait été réduite en cendre par sa faute. C'était la seule chose qu'il leur restait. Comment avaient-ils dû vivre après cette terrible tragédie ? Dans la rue ? Dans une boîte de carton ? Azumi n'en savait trop rien, mais elle voyait en cette escorte une manière de se racheter, même si elle ne savait pas trop quels dangers planaient sur les Itô. Mais alors, serait-elle capable d'en venir à bout seule ? Jour 0 – 1h07 PMAzumi - Écoutes. Je sais qu'on ne s'entend pas très bien toi et moi. On a de la difficulté à s'entendre sur certains points et tu ne peux décidément pas avouer que je connais plus de choses que toi, mais s'il te plait. C'est vraiment important pour moi. Je crains de ne pas être en mesure d'y arriver seule. Ils étaient dans le quartier marchant de Konoha. Azumi avait trouvé Naoki suite aux indications de la secrétaire de l'académie et le suppliait maintenant de l'accompagner avec elle au pays du thé. Elle avait un doute sur les motivations qui l'avaient poussé à lui demander de la suivre. Peut-être ne voulait-elle pas se retrouver seule en compagnie des gens avec qui elle avait vécu. Elle ne saurait pas quoi dire, puisqu'étant entièrement en faute. Puis, Naoki était l'homme le plus doué qu'elle connaissait pour l'aider à protéger les Itô des menaces obscures. Il connaissait une bonne partie des Genjutsu de Konoha et elle et lui formaient une équipe d'enfer lorsqu'ils ne se disputaient pas. Le jeune homme était attablé près d'un stand de ramen. Il mangeait lentement à l'aide de deux baguettes, écoutant Azumi avec plus ou moins d'attention. Naoki - C'est où déjà ? Azumi - Au pays du thé. La cousine d'Haruna est très malade et les Itô doivent lui remettre quelque chose de très important. Naoki - Et, si je comprends bien, les Itô demande mes services, mais ne me donneront rien en retour ? Azumi - Ils sont très pauvres. Ils n'ont pas les moyens de te payer. Naoki - Je ne vois pas pourquoi je ferais ça pour eux. Je les connais à peine et en plus ils t'ont foutu à la rue. La jeune femme prit place sur l'une des chaises qui le jouxtait. Il s'arrêta immédiatement de manger et la regarda dans les yeux. Il voyait bien la détresse dans le regard de son amie, mais quelque chose en lui ne voulait rien savoir des Itô. Azumi - Je ne te demande pas de le faire pour eux... Fait le donc pour moi. Il continua de la regarder profondément. Une personne ne connaissant pas le Genjutsu aurait eu peur de ces pupilles. Elles étaient très perçantes lorsqu'elles s'attardaient. Mais Azumi savait très bien ce qu'était ce regard pour en avoir un exactement pareil. Le regard qui cherche à comprendre et qui, finalement, trouve sa propre réponse. Naoki - J'ai des trucs plus importants à faire...La jeune femme glissa sa main dans la sienne et pencha légèrement la tête. Une mèche de cheveux tomba devant ses yeux et vint frôler sa joue. Délicatement, elle la mit derrière l'une de ses oreilles. Sa vision se brouilla quelque peu. Le visage serein d'Azumi s'obscurcit, mais cette noirceur naissante n'enlevait rien à son joli visage. Et puis il y avait... « Rien n'est plus important qu'Azumi. Rien n'est plus important qu'Azumi. Tu dois l'aider. Aide la. Aide la. Aide la. Aide la ! Aide la ! AIDE LA ! AIDE LA ! AIDE LA ! » Et puis il y avait cette voix. Cette voix hurlante à s'en briser les tympans qui lui répétait sans cesse qu'il devait aider Azumi. Naoki - Da... Da... Da... Azumi - Oui ? Que veux-tu me dire ? « AIDE LA ! AIDE LA ! AIDE LA ! AIDE LA ! » Cette voix résonnait dans la tête du pauvre garçon comme le ferait l'écho d'un hurlement de fillette sur le ciment d'une cour d'école. Mais cette voix n'était pas désagréable malgré ses hurlements. Ce fut un sentiment de bien être qui l'envahit, comme si la voix avait toujours été quelque chose qui lui avait manqué, mais qu'il venait tout juste de retrouver. Une partie de son être, peut-être. Elle labourait les oreilles assourdies de Naoki, mais comme c'était bon de l'entendre ! C'était si bon, que Naoki ne put s'empêcher de croire qu'elle disait la vérité. « Rien n'est plus important qu'Azumi. Rien. Je dois l'aider. » C'était si bon ! Si bon qu'il se surprit lui-même d'être en pleine érection. « C'est quoi ce bordel ? »Naoki - D'acco... D'accord... Azumi - Tu es d'accord pour m'accompagner ? C'est alors qu'il se ressaisit et se rendit compte de la supercherie. « Tu es d'accord pour m'accompagner ? » Il y avait quelque chose qui sonnait faux dans cette voix. Un peu comme si un jeune pianiste avait exécuté une fausse note devant Mozart. Azumi l'avait maintenu dans une illusion depuis le tout début. Cela tombait sous le sens quand on y réfléchissait bien. Un simple Kai lui suffit pour retrouver le bon vieux monde normal. Il constata alors qu'Azumi n'était pas à ses côtés, qu'elle s'était toujours maintenu à distance et ne lui avait jamais effleuré les doigts. Naoki - Mais qu'est-ce que tu fous ? Pourquoi t'as fais ça ? Azumi - Merde ! Comment tu as su ? Naoki - Je crois que t'as encore beaucoup de choses à apprendre avant d'embobiner qui que ce soit dans ton petit monde délirant. Je suis un illusionniste, Azumi. Tu ne peux pas m'avoir comme ça. C'est ce qu'il disait, mais cette illusion, elle était carrément bonne. Jamais il n'avait senti ses membres s'exciter pour une simple voix. Il aurait donné tout pour recommencer. Ne pouvant l'avouer à Azumi, il fixa le bout de ses pieds, le ciment brûlant de l'après-midi en arrière-plan. Chose qu'il n'avait pas vraiment à faire puisqu'elle faisait pareil d'un air boudeur, furieuse d'avoir, croyait-elle, complètement raté son Genjutsu. Naoki - Mais... J'accepte tout de même de t'accompagner. Azumi - C'est vrai ? Son visage s'illumina. Elle semblait réellement soulagée. Que cachait-elle ? Pourquoi avait-elle aussi peur de la famille Itô ? Naoki se le demandait. Ils l'avaient abandonné, cela aurait dû être une raison suffisante, mais il savait qu'il y avait autre chose. L'homme le voyait dans ses yeux. Naoki - Bien sûr. Il te faudra t'entraîner un peu pendant ton voyage. Le pays du thé, ce n'est pas à côté. Tu auras bien besoin d'un mentor pour t'apprendre quelques techniques. Surtout après ta petite illusion ratée de tout à l'heure. Pendant son petit monologue, à aucun moment Naoki ne la regarda vraiment. Chose qu'Azumi ne remarqua pas tout à fait. Toute excité de savoir qu'elle n'irait pas seule loin de Konoha avec les Itô, la jeune femme se bouscula pour embrasser Naoki sur la joue gauche. Azumi - Merci ! Merci ! Merci ! Je te serai éternellement reconnaissante, crois-moi. Rejoins-moi demain à la première heure à la porte sud. Nous t'attendrons si tu es en retard, parce que tu seras en retard, je le sais.Puis, elle s'éloigna de lui avec la démarche qui lui était propre : celle qui donnait l'impression que ses pieds flottaient à un millimètre du sol. Après s'être assuré qu'Azumi n'était plus à l'horizon, Naoki effectua un Kai pour s'assurer que ce baiser était bel et bien réel. Effectivement, jamais le contacte entre lui et la jeune Chuunin n'avait été aussi vraie. Troublé était-il en rentrant chez lui ce soir-là. Avait-il fait le bon choix ? Avait-il bien fait d'accompagner Azumi au pays du Thé ? Après s'être posé la question une bonne dizaine de fois en tentant de s'endormir, il vint à la conclusion qu'il ferait tout pour entendre une seconde fois cette voix hurlante. Jour 1 – 6h48 AMAzumi - Pauvre idiot ! Je t'avais dit d'être là à la première heure ! T'es toujours en retard. C'est dans tes gènes, dis-moi ? Il y a tous pleins de sentiments en jeu, espèce de taré.Naoki venait à peine d'arriver à la porte sud qu'il se faisait déjà foudroyer. Une petite valise le suivait, laissant derrière elle un long trait dans la terre dont la rue était faite. Son visage était morose. Il avait fait son possible pour arriver à l'heure, mais Azumi ne semblait pas apprécier l'effort de ponctualité dont il avait fait preuve. Il répliqua donc aussitôt, un peu comme un gamin qui se cherche des excuses : Naoki - Ah ouais ? Mais c'est quoi ça « La première heure » ? C'est à 1h du matin, quand le soleil se lève ou à l'heure à laquelle tu as décidé que c'était ? Je trouve ça un peu imprécis, tu ne trouves pas ? Et puis tu m'as dit hier que si j'étais en retard vous m'attendriez...Azumi - En effet, on t'as entendu, Naoki. Pendant quarante-cinq minutes ! Alors bouge-toi un peu le derrière. La cousine d'Haruna n'a pas le temps de savoir qu'est-ce que la première heure. Elle, c'est sa dernière heure qu'elle attend de connaître.La jeune femme se tourna vivement vers son ancienne maman avec un regard qui disait : « Ahh... Je vous jure ! Les hommes comment ils sont insoucieux quand ils s'y mettent ! » Un regard qu'Haruna approuva en fixant méchamment son mari, Oyate, qui attendait assis sur le premier banc de la charrette, des points d'interrogations dans les yeux. De son côté, Naoki préféra garder le silence. Il savait que ce voyage ferait des flammèches. La relation qu'il entretenait avec Azumi étant déjà inflammable, c'était un véritable incendie qu'ils risquaient de déclencher. Surtout avec ce mélodrame pitoyable qui entourait Haruna et sa cousine. La route vers le pays du thé s'annonçait longue. Oyate - Tu peux mettre ton sac derrière, gamin. Fait gaffe pour qu'il ne tombe pas pendant le chemin, les chevaux ne sont pas habitués aux longs voyages et risquent de tous nous envoyer valser.Le regard du jeune Chuunin fut attiré sur celui qui l'avait appelé « gamin ». Il allait répliquer, mais en constatant la carrure impressionnante d'Oyate, il se résigna et fit ce qu'on lui demanda. Comment un homme de cette grosseur pouvait-il avoir besoin d'une escorte ? L'ironie des choses donnaient l'impression que c'était l'homme qui allait envoyer valser les chevaux s'ils ne se tenaient pas tranquille et non le contraire. En plaçant son sac dans le compartiment de la charrette réservée à cet effet, il fut décourager en constante la quantité de bagage qu'avait apportée les trois autres. Naoki devait faire pitié avec son petit sac ninja contenant à peine de quoi s'habiller plus de deux ou trois jours. Naoki - C'est quoi tout ça ? Déménagez-vous chez votre tante Haruna-San ?La jeune femme n'eut pas le temps de répondre qu'Azumi le poussait et ajoutait une autre valise dans le compartiment. Azumi - Non, la plupart sont à moi. As-tu quelque chose d'autre à demander ?Naoki - Si.Azumi - Quoi donc ?Naoki - Que compte tu faire de ce bordel ?Azumi soupira et s'éloigna lentement. Azumi - Ce sont des bouquins figure toi, dit-elle comme si c'était une évidence. Naoki la rejoignit aussi rapidement qu'elle s'était retirée lentement et entoura son cou d'un bras taquin. Naoki - Toujours aussi assoiffée de connaissance, cette petite Azumi. Et il y en a combien ? T'as vidé la bibliothèque avant de partir ?Azumi - Tu peux te moquer de moi autant que tu le souhaites, mais n'oublie pas que ce sont ces livres et ma connaissance sans limite qui nous ont sauvé la mise lors de notre quête de la fleur de Toge. Maintenant, si tu voudrais bien me lâcher... Merci. Il la regarda s'éloigner sans rien dire. Apparemment, Azumi et la famille Itô avaient déjà expliqué aux gardes les raisons de leur départ. Une chose de moins à faire ! De plus, ils s'étaient trouvés un chariot suffisamment spacieux pour les accueillir, eux et leurs bagages. Les chevaux étaient gras et en bonne santé. Même si c'était leur premier voyage, les bêtes semblaient mortes d'impatience de traverser les portes pour explorer l'inconnu. Naoki, tout comme Azumi, se sentait plutôt mal. Puisqu'il quittait l'endroit dans lequel il avait passé une majeure partie de sa vie, c'était comme s'il quittait une partie de son être. Il était hors de lui. Elle était hors de elle. Mais ils étaient ensemble. Encore une fois, ils étaient ensemble. Ensemble.To Be Continued... |
| |
| Sujet: Re: Hors de moi [En route pour Cha] Sam 10 Sep - 4:55 | |
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Hors de moi – Épisode 2 Jour 1 – 7h05 AMCela devait faire quinze minutes qu'ils avaient quitté Konoha. Azumi et Naoki, assis sur le toit (qui servait également à mettre les valises), se faisaient face, mais ne se regardaient pas réellement. Oyate tenait les rênes et semblait savoir où se diriger. À côté de lui était assise Haruna. Le couple ne discutait pas. Le silence, qui les réunissait ici tous les quatre, était au-delà de toute description. Par où commencer ? Cela faisait plusieurs années qu'Azumi n'avait pas donné de ses nouvelles à la famille Itô, tentant de les oublier comme elle avait oublié son propre père. Elle avait forcément des choses à leur raconter. Mais se partager leurs souvenirs n'était pas approprié. Du moins, pas dans l'état actuel des choses. Assise sur l'une de ses valises, Azumi regarda le paysage défiler à la vitesse des chevaux. D'ailleurs, le voyage aurait sans doute été plus court sans diligence. Les shinobis étant habitués à la course et ayant un cardio plutôt développé, ils auraient pu courser sur une distance considérable en un temps record. Bien entendu, les civils n'avaient pas cette force et, de toute façon, la jeune femme n'aurait pu traîner tous ses bouquins. Ils franchirent la lisière de la forêt d'or, celle qu'Azumi et Naoki avaient empruntée pour se rendre à Testuyama il y a de cela plusieurs années. Toutefois, les arbres arboraient un feuillage d'un vert sombre, contrairement à la dernière fois où les couleurs des feuilles étaient toutes différentes. La faune était plus touffue. Aussi, cette végétation étouffante ne fit qu'amplifier le malaise de chacun. Azumi songeait à tous ces insectes dégoûtants que devait cacher chaque branche. Elle pouvait supporter la présence de ces bestioles. Par contre, cette ambiance sylvestre lui donna une sensation désagréable. Comme si elle n'était pas à sa place. Comme si elle était hors d'elle. Azumi - Je crois que tu devrais surveiller l'arrière et le côté droit de la diligence. De mon côté, je vais surveiller l'avant et le côté gauche. Si quelqu'un tente de s'approcher, nous n'aurons qu'à se servir de son esprit pour continuer notre route sans être aperçu. Naoki l'écouta avec attention, bien qu'il n'apprécia pas particulièrement le ton qu'elle empruntait pour lui fournir ses semblants de propositions. Au fond, le jeune garçon savait que c'était un ordre. Naoki - Tu crois vraiment qu'on risque quelque chose ? Voyons, ces gens sont bien trop innocents. Personne ne leur voudrait du mal. Je me demande encore ce que nous foutons ici. Azumi - Tu as tort. Nous avons toutes les raisons de nous méfier. Arrête un peu de penser en gamin et prend ton rôle de shinobi au sérieux. Tu sais bien que même le pays du feu n'est pas sûr, que ce soit pour les civils ou pour les malfrats. Naoki - Pourquoi es-tu toujours si moralisatrice ? Tu montes sans cesse sur tes grands chevaux pour un oui ou pour un non. Au départ, elle était consciente que ce n'était pas une bonne idée d'inviter Naoki, puisqu'ils ne cessaient de se disputer. Mais elle s'était promie de garder son calme. Elle ne pouvait toutefois s'empêcher de réciter son éternelle litanie : « Gamin, fait ce que je dis. La ferme, t'es en retard pauvre gamin. Fait ce que je dis. La ferme, espèce de retardataire. Nul ! » Azumi - Les Itô nous ont demandé de leur venir en aide, ce ne doit pas être parce qu'ils n'ont que des amis. Et puisque nous avons accepté, c'est notre devoir de trouver une bonne stratégie pour s'assurer de leur sécurité. Je ne tente pas d'être moralisatrice, je prends l'escorte en main puisque tout le monde se la ferme. Ils regardèrent simultanément les Itô, toujours silencieux à l'avant de la diligence. Quelques feuilles vinrent voleter autour des deux ninja avant de se fondre dans la masse végétative de la faune des environs. Bien que leur conversation actuelle se faisait dans la plus grande discrétion, Azumi craignait que les Itô ne les aient entendu se disputer. Si tel était le cas, alors ils devaient donner l'impression d'être victime d'un manque flagrant de professionnalisme. D'ailleurs, la jeune femme en était éternellement désolée, mais tout cela était plus fort qu'elle. Naoki était un gamin et il devait le savoir sans quoi il ne grandirait jamais. Le plus étonnant fut qu'il garda le silence même après le sermon de la jeune Chuunin. Le pauvre garçon continua de lui faire face sans toutefois la regarder réellement et obtempéra aux ordres de l'ancienne Itô. Il surveilla l'arrière et le côté droit de la diligence. Après plusieurs minutes, la seule âme qui vive qu'ils aperçurent fut celle d'un mignon écureuil qui faisait des acrobaties d'arbre en arbre. Ils continuèrent d'apercevoir des animaux jusqu'à ce qu'ils sortent enfin de cette forêt humide. Le soleil éclairait alors le village de Testuyama que l'on pouvait apercevoir au-delà d'un immense champ, à au moins un kilomètre de leur emplacement actuel. La route était faite d'une terre battue parsemée de petites flaques d'eau accueillant un certain nombre de feuilles et d'autres détritus. Ce paysage était bien connu de la jeune Azumi pour avoir vu le même il y avait quatre ans, alors qu'elle parcourait le pays du feu à la recherche de la fleur de Toge. Oyate - Nous arrêterons ici pour acheter des provisions. On dit qu'ils font le meilleur chili en canne ! Ces fermiers sont vraiment étonnants. Vous êtes déjà venu à Testuyama ? Le grand homme s'adressait aux ninjas assis sur le toit de sa propre diligence. Azumi se contenta d'un hochement de tête, alors que Naoki préféra lui répondre directement. Naoki - Nous sommes venus moi et Azumi il y a environ quatre ans. C'est ici que nous avons trouvé la fleur de Toge. Vous saviez que c'est cette fleur qui a permis à votre fille d'accéder au grade de Chuunin ? « Votre fille... » « Votre fille. » Ces mots, dans la bouche du jeune garçon, furent plus appuyés que tous les autres. Comme si, en fait, c'étaient le centre même de la question. Ils sonnaient comme si Naoki défiait le couple de corriger son erreur. De dire haut et fort qu'Azumi ne faisait plus partie de leur famille et que jamais elle n'avait été considérée comme leur fille. Oups ! Malaise dans l'assemblée. Bah quoi ? Personne n'a péter ! Il faut dire qu'il en fallait peu pour que tout le monde tire une tronche de mort-vivant dans cette diligence de débiles. Naoki - Toutefois, ce n'est pas vraiment mon cas. La seule chose que j'ai réussi à prouver au village lors de cette mission, c'est mon incompétence. Par chance, je me suis rattrapé lors d'un petit tournoi interne qui m'a permis de me propulser un peu plus haut dans la hiérarchie. Je dois avouer qu'Azumi s'en est vachement bien sortie il y a quatre ans. Vous devriez être fier qu'elle se soit ainsi démarquée. Un autre silence prolongé suivi. Un silence qu'Haruna vint briser timidement. Haruna - Nous le sommes. Les yeux du jeune shinobi se tournèrent lentement vers Azumi. À ce moment précis, il put analyser une foule de renseignements sur son état. D’abord, la première chose qui paraissait clair dans l’iris de la jeune femme était la colère qui l’envahissait. Une colère contrôlée, certes, mais elle était bien lisible. On voyait bien de par la manière qu’elle avait de mouvoir ses sourcils en regardant le toit de la diligence sur lequel elle était assise que la volonté de Naoki de prendre les choses en main n’était pas appréciée. Ensuite, s’il poussait l’examen de l’état d’Azumi un peu plus loin, il pouvait constater que, d’une certaine manière, cela la touchait. Malgré la colère qui dominait ses traits, il était évident que sa montée en grade était un sujet dont elle était fière. Se faire flatter ainsi par un jeune homme qu’elle méprisait l’écœurait, mais l’émouvait également. C’était difficile à expliquer avec des mots, aurait dit Naoki. Mais si vous possédiez cette façon qu’avait le garçon de comprendre l’être qui lui faisait face, vous comprendriez parfaitement ce que ressentait la konoichi en cet instant précis. Parce que souvent l’explication la plus longue et la plus précise ne vaut rien comparer à un simple regard dans les yeux d’une personne. Le dernier kilomètre se fit donc avec le même malaise que les précédents même si la tension semblait légèrement plus détendue. Lorsqu’ils furent enfin au sein même du petit village de fermiers, les souvenirs d’Azumi remontèrent à la surface comme le ferait l’eau bouillante d’un geyser. Cette fontaine au milieu de la place principale, cette animalerie nommée Pet et Répète, cette auberge miteuse et ce fleuriste étrange. Toutes ces choses, elle les avait vues quatre ans plus tôt. Cela lui faisait bizarre. C’était comme si elle replongeait dans son enfance, comme le ferait un vieillard admirant les photos de sa jeunesse. Oyate - Terminus, tout le monde décent ! Tous obtempérèrent. Azumi descendit maladroitement du toit et s’approcha lentement de la fontaine, émerveillée. À présent, l’eau coulait. Un petit bruit d’écoulement emplissait la place principale et rendait tout si paisible… Elle se pencha et trempa sa main dans l’eau fraîche du bassin, ce qui vint troubler son reflet. Le vent soufflait doucement dans ses cheveux longs. L’air de la campagne était si bon ! Il était grand temps qu’elle sorte de son éternel petit cocon du nom de Konoha. Elle commençait à se sentir étouffée après tout le stress que son équipe avait enclenché. Le couple Itô se renseigna auprès d’un passant afin de trouver un magasin au nom imprononçable. Sans doute voulaient-ils aller acheter leur petit chili en canne. Quelle perte de temps… Naoki fut chargé de surveiller la diligence. Il ne cessait de lui jeter de petits regards intrigués, se demandant ce qu’elle pouvait bien faire assise près de la fontaine à observer son reflet comme le ferait la sorcière dans Blanche-Neige et les sept nains face à son miroir magique. Tout à coup, Azumi se remise sur pied. Puis poussée par quelque chose en elle qu’elle ne connaissait pas, la jeune femme se dirigea d’un pas décidé vers un chemin de terre qui menait aux fermes environnantes. Sans s’en rendre compte réellement, Azumi savait où elle allait. Il lui sembla qu’il avait toujours été clair dans sa tête, depuis le début de ce voyage, qu’elle se rendrait là où elle devait aller. Derrière elle, Naoki l’interpella. Naoki - Où vas-tu ? On doit surveiller la diligence ! Azumi - Rappelle-toi, cria-t-elle à cent mètres de là, ces gens sont bien trop gentils, personne ne leur voudrait du mal ! Naoki - Mais où tu vas ? Azumi - La seule manière de le savoir, c'est d'y aller ! Il la regarda marcher une dizaine de seconde. Il crut d'abord qu'elle avait perdu la tête. Azumi ? Était-ce bien Azumi ? Celle qui accordait une importance capitale aux règles et à son devoir de Shinobi ? Était-elle vraiment en train de quitter son poste et de mettre en doute la confiance qu'avait les Itô envers elle ? Et lui ? Que devait-il faire ? Devait-il être le seul en qui la famille qu'il escortait devait avoir confiance ? La réponse était fort simple : non. Non, il s'en foutait des Itô. Le jeune homme emmena les chevaux près du magasin pointé par le passant de tout à l'heure de manière à ce qu'on les voit bien si jamais un voleur tentait de s'enfuir avec et rejoignit Azumi au pas de course. La Konoichi avait déjà franchis une sacré distance et c'est seulement lorsqu'elle emprunta un petit sentier à part des autres qu'il comprit où elle se dirigeait. C'est avec un sourire aux lèvres qu'il se joignit à elle dans sa marche vers la maison de Vieille Peau. Laquelle était d'ailleurs visible de là où ils étaient. Toujours aussi vieille et pourrie, la demeure semblait vide de toute âme qui vive. Les volets des fenêtres étaient clos, pour ne pas dire cloués, et aucune plante ne poussait dans le joli jardin emménagé par la vieille dame. Azumi s'arrêta devant la clôture qui barrait la route aux visiteurs indésirables. La tête légèrement penchée, elle observa la maison d'un oeil qui ne lui était pas habituel. Naoki se contenta de croiser les bras, soudain traversé d'un étrange frisson qui parcourut son corps entier. Azumi - Elle n'est plus là, n'est-ce pas ?Le jeune homme l'observa quelques instants. Il répondit doucement : Naoki - Non. Azumi - Elle est morte. Naoki - Oui. La konoichi poussa la petite porte qui séparait le jardin de la route et s'avança vers le seuil de la demeure. Le simple grincement de la boîte aux lettres suffit pour lui donner l'impression que la baraque allait s'effondrer d'un moment à l'autre. Azumi - Comment est-ce possible de sentir un truc pareil ? Naoki - J'en sais rien. Azumi - C'était comme... Naoki - ...si on t'avais interpellé ? Je sais. Pas une seconde la jeune femme ne regarda Naoki. Elle se contenta de hocher lentement la tête de haut en bas, pensive. En fait, en y réfléchissant, lorsqu'elle était près de la fontaine, Azumi avait réellement senti la présence de quelque chose. Quelque chose l'avait poussé à venir jusqu'ici. Elle ne serait pas prête à dire que c'était l'esprit de la vieille dame, mais peut-être était-ce une forme d'énergie qui y était intimement lié. Ce n'était pas impossible. Azumi était sensible à la force de l'être en raison de ses voyages fréquents dans le subconscient des autres. La question était de savoir dans quel but elle avait été emmenée jusqu'ici, quelle que soit la chose qui l'avait appelé depuis Testuyama. Azumi - La seule manière de le savoir, c'est d'entrer. Azumi joignit le geste à la parole. Elle entra. La porte d'entrer s'ouvrait sur un petit salon qui, avant, était encombré de babioles en tout genre. Aujourd'hui, la pièce était autrement décorée. Aucun meuble ne venait remplir la grande superficie du living room. Seuls quelques cadres mal fixés avaient survécu au démeublement. Une couche de graisse recouvrait la plupart d'entre eux, empêchant les deux shinobis de voir ce qu'ils représentaient. Toutefois, Azumi cru apercevoir Vieille Peau sur l'un d'eux, mais le temps et l'usure l'avait défiguré à un point tel qu'elle donnait l'impression de hurler de terreur. Cette maison lui donna froid dans le dos. Lorsqu'elle fit volte-face, elle fut surprise de constater que toutes les assiettes confectionnées par la vieille dame étaient toujours sur l'un des murs du salon. Ces assiettes étaient en fait des pièces de collection que Vieille Peau créait elle-même. Sur chacune d'elle avait été collée une fleur séchée. La dame s'était donnée pour mission de retrouver toutes les fleurs du pays du feu et ainsi compléter sa magnifique collection. La femme au nom inconnu avait toujours été une grande amatrice de fleurs. S'en était presque triste de voir qu'elle était morte avant d'avoir accompli son défi. La jeune Chuunin s'avança pour mieux voir les assiettes. En essuyant la poussière sur l'une d'entre elle, Azumi put lire la date, écrite à l'aide de peinture noire, à laquelle l'assiette avait été confectionnée. Celle qu'elle observait était l'année où elle et Naoki avait ramené la fleur de Toge. À ses côtés, une autre fleur, plus petite que celle de Toge et ressemblant vaguement à un coquelicot, avait été cueillie l'année d'après. En fait, quatre nouvelles assiettes avaient rejoints la collection de Vieille Peau. Dommage qu'elle soit décédée si près du but, la maladie ayant finalement vaincu l'humaine... Azumi - C’est terriblement triste. La seule chose qu’elle demandait pour être heureuse, c’était de terminer cette collection. L’ironie dont est faite la vie a fait en sorte qu’elle soit morte avant de trouver la dernière fleur. Ne sachant pas si elle s’adressait à Naoki ou à elle-même, Azumi ne demanda aucune réponse. Elle continua sa visite en nettoyant les cadres qui peuplaient les murs de la demeure. Chaque photo qu’ils contenaient représentait la dame sous un autre jour. Elle était très belle avant que la maladie ne dégénère. La jeune femme aurait apprécié la connaître avant que le mal ne la transforme en vieille dame hideuse et cruelle. Azumi - Ah… Vieille Peau… C’est tellement ridicule, nous ne connaissons même pas son véritable nom. J’aimerais tant lui rendre un dernier hommage. Naoki - Ouais, c’est dommage… Maintenant, nous devrions partir avant que les Itô ne se rendent compte de notre départ. Azumi - Rien à foutre, Naoki ! Je ne suis pas sous leurs ordres et toi non plus. On a accepté de les escorter jusqu’au pays de Cha. Maintenant, s’ils font de petites escales à chaque ville pour s’acheter du chili, c’est leur problème. Je ne me rabaisserai pas à être un simple garde de diligence. Surtout pas pour eux. Naoki - J’ai l’impression que tu ne me dis pas tout sur cette famille. Y’a quelque chose que tu caches, je le sens. Ils t’ont abandonnés. Ça, je le sais. Mais pour quelle raison ? Il va falloir que tu me le dises si tu veux que j’endure vos petits malaises pendant plus de deux semaines. La jeune femme n'avait toujours pas raconté ce qu'il s'était passé à son plus vieil ami. Jamais elle ne lui avait parlé de l'incendie qui avait dévoré la demeure Itô, celui qui avait grugé la baraque jusqu'à l'os et réduit en poussière son ancien grand-père. C'était un sujet qu'elle avait longuement évité. Seul Hakai savait ce qui s'était produit. De toute façon, aujourd'hui, ils ne se parlaient plus. Azumi - J'ai fait quelque chose d'horrible et d'impardonnable. Un souvenir que je ne déterrerais pas en te le racontant en détail. Ce que je viens de te dire devrais suffire à te faire comprendre notre malaise. Étonnement, Naoki sembla satisfait de cette réponse et sortit de la maison, Azumi à ses talons. Ils jetèrent un dernier regard à ce qui restait de la demeure et traversèrent la route qu'un cheval blanc monté d'un homme arpentait. Ils suivirent le sentier qui leur servait de raccourci et retournèrent auprès de la diligence où de nombreux pots de chili avaient été entreposés. Oyate s'affairait à en placer une caisse pleine. Oyate - Voilà, on va remplir l'espace restant de caisses. Naoki - Je dois avouer qu'avec cela vous en aurez suffisamment pour nourrir tout le village, dit Naoki en riant. Oyate - Oui, en effet, gamin. Nous avons décidé d'en apporter pour la famille d'Haruna parce qu'ils raffolent du chili, répondit Oyate. Son visage arborait un sourire encadré d'une barbe vieille de trois jours. De son côté, Azumi resta impassible et remonta sur la diligence, impatiente de reprendre la route. Oyate - Oh, tu peux redescendre, Azumi. Nous avons décidé de reprendre la route que demain. Haruna est épuisée. Azumi - Nous n'avons fait qu'une dizaine de kilomètre, nota Azumi en levant un sourcil. Oyate - Et cette dizaine de kilomètre nous ont épuisés. Azumi - Et votre cousine mourante passe après votre fatigue, j'imagine ! Étonnant puisque la détresse qu'arborait Haruna en venant toqué à ma porte hier matin était à son paroxysme. Brusquement, Azumi descendit de la diligence en faisant trembler les pots de chili. Elle se dirigea, les pieds lourds, vers l'auberge miteuse dans laquelle Naoki et elle avaient dormi quatre ans plus tôt. Derrière elle, Oyate dit, furieux : Oyate - Tu n'étais pas obligé d'accepter si tu avais tant envie d'oublier tes gestes posés, tu sais. Azumi - Ce n'est pas la question, Oyate. J'ai accepté parce que j'avais envie de vous aider, parce que je croyais réellement que cette cousine dont je n'ai jamais entendu le nom était mourante. Nous n'avons fait que deux pas à l'extérieur du village que vous allez déjà acheter une dizaine de caisses de chili et vous vous accordez une pause, ce qui me laisse croire que vous escorter ne vous est pas vraiment utile. J'ai une équipe que je dois superviser, je n'ai pas le temps de m'absenter comme cela, juste pour manger du chili. J'ai des missions à remplir et ces dernières me rapportent réellement. Naoki a ses occupations, lui aussi. Vous comprendrez donc que nous n'avons aucune minute à perdre, parce que nous avons des obligations envers le village. Oyate garda le silence, jugeant qu'il était inutile d'irriter la jeune femme plus qu'elle ne l'était déjà. Toutefois, il trouvait sa réaction désagréable et dénué de sens. L'homme savait toutefois quelles étaient les raisons de sa réaction. La famille avait abandonné la jeune Azumi. Il serait donc ironique de mener à terme cette discussion. Il laissa la Chuunin partir sans hausser le ton. Azumi - Naoki ! Apporte mes valises. Je vais nous prendre une chambre. Et fait attention à mes bouquins parce que s’ils sont tous déchirés je mets ça sur ta faute. Tu auras l’amande de la bibliothèque et ensuite je t’attrape par les cheveux et je te râpe la face sur l’asphalte ! Oyate la trouva complètement folle. Toutefois, la seule chose que Naoki retint ce fut : « Je vais NOUS prendre une chambre. » To Be Continued... Azumi :: +63 XP : 40% Bonus Inclus |
| |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|