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 L'histoire de la vie

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Kuroko Hokufû
Aspirant de Konoha
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Kuroko Hokufû


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MessageSujet: L'histoire de la vie   L'histoire de la vie EmptyMar 17 Mai - 20:33

.°,o:O¦ Frères ¦O:o,°.
"Retrouvaille, déchirure... L'histoire de la vie"


La neige. C'était tellement rare de la voir à Konoha. Quoi de mieux pour accompagner un 31 décembre. Je n'étais plus qu'à quelques heures de mes 15 ans. Bientôt trois ans que je traine les pieds à l'académie, tous les jours la même routine à quelques exceptions près. Toujours les mêmes entrainements éreintant, les mêmes cours soporifiques, toujours les mêmes petits travaux à remplir ici et là... Toujours la même routine, et pourtant moi j'avais bien changé. J'avais gagné quelques centimètres qui me rapprochaient du menton de mes coéquipiers. Mon corps, sculpté au rythme des entrainements m'avait donné de l'assurance. Je ressemblais enfin plus à un shinobi qu'à un enfant de chorale... Bien que l'un dans l'autre, je restais un poids plume dans la vaste caste des shinobi. Malgré une taille et une carrure bien différente de celle que j'arborais il y a trois ans, mon visage n'avait pas changé. Toujours ces mêmes yeux de biches innocente et cette crinière blanche trop longue. Toujours ces mêmes traits efféminés gâché par ce même regard blafard qui maintenant me donnaient l'air d'un dépressif ramassé au coin de la rue.

Mais définitivement les choses avaient bien changées en trois ans. Tant à l'académie, où Tôki et moi galérions pour rester éveiller à chaque instant alors que Yûki gambadait déjà dehors, libre comme l'air et bandeau au front. Les professeurs désespéraient d'ailleurs de nous voir toujours au bas de l'échelle des notes. Reiko particulièrement, sachant pertinemment que c'était plus part mauvaise volonté que par incapacité que nous avions loupé la session d'examen de l'année précédente. Sasaku ne semblait pas particulièrement dérangé de ce fait. Il m'avait en effet avoué prendre du plaisir à s'entrainer le matin avec moi - nous avions d'ailleurs avancé les horaires pour qu'il puisse s'occuper des nouveaux premières années. Ceci explique peut-être mon envie incontrôlable de dormir la journée. Les entrainements avaient grimpé progressivement en difficulté, et à mesure des mois j'ai commencé à pouvoir me battre sérieusement avec le colosse, même si c'était toujours une cuisante défaite qui m'attendait au tournant.

Yoko, quant à elle, semblait heureuse que je n'ai pas encore obtenu mon bandeau : je faisais un laquais parfait pour elle. Chercher des copies, classer des dossiers, ranger le bazar qu'elle laissait derrière elle dans la salle de cours. Entre elle et moi, la seule différence notoire qui s'était installée en trois ans, était que j'étais maintenant un larbin qui faisait la même taille qu'elle. Rien de bien réjouissant...

Mais l'évènement le plus marquant de ses dernière année n'est arrivé qu'il y a trois petits mois. Tout à commencé avec une lettre. Une lettre que j'attendais depuis tellement de temps que je désespérais la voir arriver un jour. J'ai du patienter huit années pour voir cette missive, mais dès le moment où je l'ai eu dans les mains j'ai su que tout ce temps passé à attendre n'avait pas été en vain. Huit années d'attente pour enfin recevoir des nouvelles de Kagure et de mon père. Je me rappelle encore du voisin furieux qui avait sonné à la porte après que j'ai poussé un cri à réveiller les morts. Pour la première fois depuis notre déménagement j'ai envoyé chier ce vieux con. Plus rien d'autre n'avait d'importance que la lettre. La lettre qui m'annoncer le retour de mon frère et de mon père au pays. C'est là qu'à commencé mon voyage pour la patrie des mouettes, des bateaux et des emmerdes en tout genre...

J'avais quatorze ans, des rêves plein la tête, des cailloux pleins la godasse, et je partais pour Kiri.
Kuroko Hokufû
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Kuroko Hokufû


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MessageSujet: Re: L'histoire de la vie   L'histoire de la vie EmptyMar 17 Mai - 20:33


"Retrouvaille, déchirure... L'histoire de la vie" - 2


Il est huit heure tapante, l'heure convenue du départ pour Kiri. J'étais aux portes du village, le sac bien remplis et prêt à partir dès que possible. J'avais reçu quelques jours plus tôt, une lettre dans la continuité de celle que j'avais reçu peu avant, dans laquelle mon père m'annonçait son retour et celui de Kagure par bateau jusqu'aux cotes du pays du feu, pour revenir à Konoha.

Après la séance inévitable et la joie enivrante qui me libérer les sinus comme si je n'avais jamais eu ce foutu rhume des foins, il parut évident que nous allions devoir louer les services d'une équipe pour les escorter tous les deux. Même si le pays du feu était en guerre, les voleurs gambadaient encore allégrement dans les prés et d'après mon paternel il y avait un bon nombre de bagage. Il aurait été sans aucun mal volé. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvé à devoir louer une équipe pour une mission de rang C. Ma mère, en bonne spécialiste de la négociation, avait pu nous faire gagner quelques ryos en échange de quoi j'allais servir de main d’œuvre bénévole pour cette mission. D'ordinaire j'aurais été plus que désappointé, mais à la vue des circonstances particulière j'ai capitulé sans conditions.

C'est ainsi que j'ai atterris devant les portes avec un sac plein de choses inutiles à essayer de faire comprendre à ma mère que j'étais certes encore un gamin, mais un gamin capable de botter plus de cul que la moyenne.

[Akito] - Atchoum! Je déteste l'automne...

[Aiwa] - Ne dis pas ça, ça va te porter malheur. N'oublie pas de te passer de la crème, il fait chaud à Kiri. Et ne vas pas à l'eau directement après manger, et...

[Akito] - Maman... Je pars pas en voyage. Et ça va aller, j'suis un "grand" maintenant... En plus j'ai une super escorte.

D'un doigt j'ai pointé quelques individus qui s'approchaient de la porte et qui m'avaient été indiqués comme l'équipe qui se chargerait de la mission. Sur les trois personnes, presque toutes de même taille, je pouvais reconnaitre deux visages. Celui de mon ami Yûki promu genin il y a deux mois de cela. Les autorités du villages ont pensé qu'une équipe "pick-up" serait plus solide si les membres se connaissaient un minimum. Il portait toujours son pseudo kimono noir et ses deux énormes sacoches à la ceinture pleines d’ustensiles ninja dont je n'avais jamais entendu le nom. Pour sa première mission de rang C, le jeune Uchiha avait décidé de raccourcir ses cheveux bien trop long, si bien qu'on le prenait pour une fille lors des sorties en kimono lors des matsuri d'été.

La seconde tête connue n'était pas des moindres puisque que c'était ma tortionnaire depuis près de deux ans et demi. La si particulière Omoshiroi Yoko. Cette femme qui a elle seule m'a fait passé par tous les stades de la création. De la larve humaine insignifiante à celui de médecin pour finir comme un petit oisillon apeuré par l'aura diabolique qu'elle sait parfaitement générer lorsqu'on lui refuse une faveur. Je ne l'avais jamais eu en tant que chef d'équipe, mais je ne pouvais m'empêcher d'appréhender ce moment. La (trop) jeune Juunin affichait son sourire le plus radieux. Même si elle ne pourrait pas pratique pour les deux prochains jours, cette mission allait lui permettre d'échapper à ce qu'elle qualifié volontiers comme pire épreuve de la journée : donner cours aux "péquenots de première année".

La troisième et dernière tête qui s'approchait était celle d'un élève que j'avais eu l'occasion de croiser durant les cours de ninjutsu. On m'avait dit son nom lorsque j'ai fais la demande pour la mission, mais il m'échappait désormais. Toujours était-il que c'était une personne plutôt silencieuse et calme à qui je n'avais adressé la parole, certainement parce qu'il ne l'avait jamais fais lui même.

[Yoko] - Aki-kun! Alors content de partir en voyage avec l'unique et superbe Yoko?

[Akito] - Content n'est pas le mot... Effrayé correspond plus.

[Yoko] - Mais ya pas de quoi, tu sais voyager c'est pas si terrible!

[Yûki] - Le problème n'est certainement pas le voyage...

Je me réjouissais. Même si le voyage n'allait pas être de tout repos, et même d'aucun repos du tout, à la fin de la route m'attendait un trésor que j'attendais depuis tellement longtemps. Un trésor sans égal : un père, un frère.

[Yoko] - Bon, on est tous là. En avant!
Kuroko Hokufû
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MessageSujet: Re: L'histoire de la vie   L'histoire de la vie EmptyJeu 19 Mai - 20:16


"Retrouvaille, déchirure... L'histoire de la vie" - 3

Déjà une demi-journée que nous avions pris la route. Après une inspection réglementaire des capacité, des affaires apportées par chacun et une relecture de l'acte de mission; les membres de équipe "Yoko's Gombas'" - elle avait tenue à nommer notre unité improvisée ainsi - prit la route pour la petite ville de Chiba vers l'est. D'après la carte qui nous avait été remise le chemin le plus court passait par la forêt de conifères qui nous amènerait directement au village de Migi. Ici une route directe menait jusqu'à Chiba. C'était une route commerciale par laquelle passaient de nombreux vendeurs qui souhaitaient exporter leurs marchandise vers les ports du pays de l'eau. C'était donc une cible de choix pour les voleurs qui, sans effort, pouvaient mettre la main sur quelques trésors de haute valeur.

L'ambiance joyeuse qui animait Yoko au départ s'envola bien vite : elle était devenue plus sérieuse dès lors que nous avions quitté Konoha, comme si elle prenait ses responsabilités au sérieux. Tout d'un coup elle dégageait une aura de respect et de calme que je n'avais jamais eu l'occasion de voir. Comme si pour la première fois je découvrait la personne avec qui j'étudiais tous les jours depuis bientôt trois années. Yûki et Naoki - le nom de notre compagnon de route m'était enfin revenu - étaient tout autant austère et froid depuis le départ. l'Uchiha s'était contenté de prendre la tête du groupe carte à la main, alors que Naoki se contentait de marcher un peu en retrait du groupe, parfaitement silencieusement. Pour ma part, j'ai marché l'intégralité de la route à l'arrière le groupe, écrasé par le poids du sac de Yoko. "Un entrainement de Sasaku" disait-elle. J'en doutais particulièrement, mais cette punition seule n'arrivait pas à ôter le sourire que je portais, comme si la simple idée de retrouver mes proches suffisait à m'animer.

Cette première journée de marche n'avait rien d’intéressante. Tous étaient resté mués pendant toute la marche, la forêt n'était pas différente de toute celles qui entouraient Konoha, et la ville où nous avons arrêté la marche était d'une banalité affligeante. Une seule auberge, un forgeron vendant des armes de mauvaises factures, un épiciers et pas mal de maisons. Une bourgade comme une autre. L'auberge - à défaut d'être une "cinq étoiles" - n'était pas très chère. D'autant moins que Yoko décida de nous faire dormir par groupe de deux dans des chambres individuelles, malgré le règlement de l'établissement qui indiquait le caractère illégal de la chose. La courte-paille décida que Yûki dormirait avec la jeune Juunin pendant que je prendrais l'autre chambre avec Naoki. J'avoue avoir été soulagé par cette situation. Je n'aurais pas supporté les cours du soirs de ma si chère professeur.

***

[Naoki] - Je prends le lit.

[Akito] - Et moi le sol, c'est ça?..

C'était les premiers mots que j'échangeais avec lui. A dire vrai c'était même la première fois que j'entendais sa voix, et c'était uniquement pour réclamer le confort de l'unique lit de la chambre. Où était le fameux sacrifice du senpaï envers son cadet?

[Akito] - Tu aurais pu moins te présenter au lieu de tirer la gueule toute la journée dans ton coin!

[Naoki] - Tu as fais la même chose que moi...

C'était les seuls mots que j'ai échangé avec Naoki pendant toute la durée du voyage jusqu'à Chiba. Lui comme moi n'avions visiblement aucunement l'envie de discuter avec l'autre. J'ai d'ailleurs cédé cette nuit là, acceptant de dormir sur le sol entouré lamentablement dans un semblant de couette trop petite. Ça n'était pas la première fois je j'avais à dormir sur le sol, mais c'était bien la première fois qu'il était aussi froid. Tant et si bien que ma nuit a du se résumer à une ou deux petites heures de sommeil. Suffisamment pour m'empêcher de fermer l’œil de toute la nuit. Au matin j'ai d'ailleurs eu la surprise de voir Yûki dans un état de fatigue proche du mien. Nul doute qu'il avait aussi goûté au plaisir du camping en chambre d'hôtel.

Cette nouvelle journée de marche fut plus courte et un peu moins morne que la précédente. Yoko avait prit la tête du groupe avec la carte - elle disait vouloir se faire pardonner de l'affreuse nuit qu'elle avait fait subir à l'Uchiha -. Ce dernier avait passé la majeure partie du temps à discuter avec moi de sujets aussi divers qu'intellectuellement peu stimulants. C'était un moyen comme un autre pour nous deux d'oublier notre fatigue. Après tout, nous n'étions que des enfants. Naoki était resté pour sa part une nouvelle fois dans son coin, sans dire un mot, ce qui n'était pas sans me déplaire...

L'arrivée à Chiba fut plus rapide que prévue - certainement grâce au rythme de marche plutôt rapide que nous avait imposée Yoko - nous laissant deux bonnes heures de libre avant d'avoir à se présenter au point de rendez-vous. Yûki n'hésita pas une seule seconde et profita de ces deux heures pour dormir, mais moi j'étais bien trop excité pour pouvoir dormir. Comment devais-je me comporter? Devrais-je arranger ma tête de déterré? Peut-être qu'il faudrait que je soigne mes habits... Et s'ils ne me reconnaissaient pas?

Tellement de question s'entrechoquaient dans ma tête que ça en devenait douloureux. Il fallait qu'elles trouvent un moyen de sortir - ou de se faire oublier quelques temps -. La ville de Chiba faisait un parfait moyen pour se vider la tête. Il y avait énormément de boutiques en tout genre, de nombreux restaurants, des vendeurs d'articles de tous les pays, même d'Hokkado et Sui, qui projetaient de vider un peu leurs stocks d'objets à vendre avant de prendre le bateau pour le pays de l'eau. Je n'étais même pas étonné de voir Yoko se diriger directement vers les librairies, ces boutiques regorgeaient peut-être d'articles qui sont introuvable à Konoha, par coutume ou simplement par rivalité des commerçants. Pour ma parts j'ai voulus oublier mes soucis en vagabondant d'un magasin à l'autre sans chercher quelque chose de précis. Je n'ai d'ailleurs rien acheté à Chiba, soit à cause du prix exorbitant de certains articles ou simplement parce que rien ne m’intéressait. C'est toujours le même problème, les beaux articles sont toujours les plus chers. Je ne pouvais me résoudre qu'à marcher silencieusement en longeant les vitrines et espérer un jour pouvoir acheter des articules aussi magnifiques que ceux que je voyais. Tellement magnifique que je n'arrivais pas à détacher mon regard d'eux. Tellement magnifique que je n'ai pas vu la personne dans laquelle je suis rentré.


BAM!



J'ai l'impression que ça devient une habitude de rentrer dans les gens et les faire tomber. Qui est-ce que ça allait être cette fois ci? Un clochard comme dans le parc Seibutsu? Peut-être un éternel optimiste comme aux bains de Konoha... La première chose que j'ai vus, c'était ses yeux. Ils étaient d'un bleu aussi profond que l'océan. Ses yeux, ils étaient comme les miens.


[Akito] - Ka... Kagure?
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MessageSujet: Re: L'histoire de la vie   L'histoire de la vie EmptySam 2 Juil - 16:18

"Retrouvaille, déchirure... L'histoire de la vie" - 4


[Akito] - Ka... Kagure?

Pourquoi posais-je encore la question? Aucun doute n'était possible quant à son apparence. Ses cheveux blancs, ses yeux bleus, son visage ressemblant trait pour trait au mien. Mais au delà de ces ressemblances, je savais que c'était lui. Ça ne pouvait être que lui, je le savais, je le sentais... Mes yeux étaient humide, je sentais que l'émotion montait. J'aurais aimé paraitre plus fort, moins pitoyable devant lui, mais les larmes ne pouvaient s'empêcher de couler le long de mes joues. Je l'avais enfin retrouvé. Il était là.


Mon frère.

Sans même attendre qu'il prononce le moindre mot, je me suis jeté sur lui pour pouvoir se serrer dans mes bras. Je n'avais jamais connu le bonheur l'amour, mais je connaissais la douleur de la séparation. Je sentais sa chaleur, son odeur, le chatouillement de ses cheveux contre mon nez, l'humidité de ses propres larmes. Toutes ces petites choses qui étaient insignifiante voire dérangeante quand je faisais une accolade à quiconque, elles étaient mon refuge aujourd'hui. Rien n'était plus vrai que ces sensations. Mon frère était là, dans mes bras, et jamais personne ne saurait nous éloigner à nouveau. Après quelques instants, nous nous sommes séparés. Ses yeux humides semblaient décrire les mêmes émotions en pagaille que les miennes.

[Kagure] - On vas nous prendre pour des homos à chialer comme ça!

[Akito] - J'en ai rien à faire!.. Bienvenue au pays, pleurnichard.

Rien de bien chaleureux à première vue, mais ils étaient à eux-seul suffisant pour exprimer toute la joie de son retour. Après s'être tous deux relevé, nous avons marché plutôt silencieusement jusqu'à rejoindre le point de rendez-vous fixé pour la mission. Nous étions largement en avance, et ni mon père, ni mes coéquipiers n'étaient là. Ça me permettait de profiter quelques instants de plus d'une certaine tranquillité. Ni Kagure ni moi ne savions par où il fallait commencer, ce qu'il fallait raconter, ce qui était important, ce qui ne l'était pas. C'est donc tout naturellement que, quand nous avons commencer à raconter notre vie sans l'autre, nous n'avons pas vu le temps passer. Les récits étaient ambiguës, nous nous perdions l'un l'autre en anecdotes sans la moindre importance, mais qu'importait. Nous nous parlions, c'était déjà quelque chose.

En fin d'après-midi, nous avons été rejoins par Yûki, Naoki et Yoko. Cette dernière semblait presque plus touchée que moi part nos retrouvailles. J'avais l'impression qu'elle s'était trouvé un nouveau jouet.

[Yoko] - C'est E-N-O-R-M-E! Vous vous ressemblez parfaitement, je sais que les jumeaux existe, mais deux spécimens d'une espèce aussi rare que mon Aki-chou, c'est... piouf, incroyable!

Les vrai jumeaux étaient certes rare, mais pas de quoi s'en réjouir autant. La réaction disproportionnée de Yoko, bien qu'habituelle, était gênante. Elle l'était d'ailleurs d'autant plus après la réaction de Kagure :

[Kagure] - C'est ta petite-amie?

Je buvais à ce moment, et j'ai honnêtement cru m'étouffer. Qui aurait pu croire que moi et cette jounin en carton pouvions sortir ensemble?

[Yoko] - Je suis malheureusement sa supérieure, je me dois de réfréner ses avances... Mais nous avons nos petits secrets de couples. J'adore particulièrement quand il me...

[Akito] - WO, WO, WO, STOP! Je ne sors pas avec cet espèce de lutin pervers!

[Yoko] - Oh, mon bébé; tu me blesse là... Nous réglerons ça plus tard... Tous les deux...

J'étais devenus rouge comme une pivoine, devenant visiblement le seul à ne pas rire de la situation. C'était certainement le moment le plus agréable de l'escorte. Tous riaient, il n'y avait pas de gêne; même Naoki plutôt réservé échangé quelques paroles avec mon frère. Quand mon père arriva, il fut décidé que nous resterions ici pour la nuit : il avait bu pour oublier son mal de mer, mais cela ne lui avait pas réussi. Il s'est effondré comme un piquet un jour de tempête de neige. J'aurais préféré pouvoir discuter avec lui, le serrer dans mes bras et l'engueuler pour le divorce avec maman; mais nous avions tout le temps du monde pour pouvoir discuter. Autant qu'il se repose, la journée du lendemain s'annonçait longue au vue du rythme de marche que nous nous étions imposé à l'allée.

J'ai finalement passé la soirée dans le silence le plus total, à nouveau dans la même chambre que Naoki - il fut décidé que mon père et Kagure dormiraient ensemble, et je ne voulais pas dormir avec Yoko -. Ce soir là, ni moi ni Naoki n'avons dormis. Je n'arrêtais pas de ressasser ces moments de bonheurs que j'attendais depuis 9 ans. Quant à lui, il rechignait à s'exprimer, il ne faisait que grogner en pestiférant contre moi. Il disait ne pas pouvoir dormir à cause du brouhaha que je faisais en dormant. Lui et moi ne nous entendions vraiment mal.


Dernière édition par Hokufû Akito le Mer 18 Jan - 17:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'histoire de la vie   L'histoire de la vie EmptyVen 9 Sep - 19:34

"Retrouvaille, déchirure... L'histoire de la vie" - 5


[Yoko] - Ding-Dong, c'est le matin!

[Akito] - Aaaah!

Les lendemains étaient toujours difficiles quand je m'endormais à des heures indécente. Aujourd'hui, et contrairement à la veille, j'y était un petit peu pour quelque chose. A force de remuer et de ressasser les évènements qui s'étaient déroulé, je n'ai pas trouvé le sommeil. Et quand j'ai crus le trouver, cet imbécile de Naoki s'était déjà endormis, inondant la pièce d'un ronflement sans pareil dans tout Konoha. Après un passage rapide sous la douche - nous étions moins pressés que la veille - l'équipe s'était retrouvé au grand complet en face de l'auberge pour discuter du chemin à prendre pour retourner à Konoha. Mon père avait l'air bien plus frai que la veille, et avant d'entamer une quelconque conversation, il me serra du plus fort qu'il put dans ses bras, au risque de me briser les côtes.

[Yuujin] - Ah! Je te l'ai certainement dis hier mais je m'en rappelle plus, alors je le redis : tu m'as manqué mon p'tit bonhomme!

[Akito] - Toi aussi tu m'as manqué vieux bonhomme!

J'aurais habituellement repoussé un tel déversement d'amour dégoulinant, mais tout changeait du fait qu'il s'agisse de mon père, sobre, et avec qui je n'avais pas eu le moindre échange depuis 9 ans. Après cette étreinte qui dura quelques secondes, Yoko commença à expliquer le voyage que nous allions entreprendre à mon père et mon frère. Elle voulait contourner la forêt pour le retour à cause du lourd chargement qu'ils transportaient. Nous avons donc prévu un itinéraire de 3 à 4 jours en fonction de la météo et de l'endurance de mon père qui n'était plus tout jeune.

[Yoko] - Vous nous retarderez surement, mais je ne devrais pas trop me plaindre pas vrai, vous êtes le commanditaire.

[Yuujin] - Même pas, c'est bien femme, ou ex-femme - je ne sais plus trop - qui s'en est occupée. J'ai juste eu à entrer clandestinement dans le pays du feu.

[Akito] - Clandestinement?

[Yuujin] - Bah oui, je crois pas qu'ils allaient me laisser ramener pour deux cents kilos d'armes en tout genre comme ça! J'ai même pas de permis pour transporter ce genre de bazar!

***

[Akito] - Rah, mais pourquoi t'as voulu ramener autant de conneries putain!

[Yuujin] - C'est pas gentil de parler à son Papounet comme ça...

[Kagure] - Hey! Moi je savais même pas qu'on avait pas les papiers pour transporter le matériel!

Dieu est comme un mioche cruel qui regarde ses petits jouets - les humains - souffrir. Pour ce faire, il a une arme sans pareille, le destin : quand tout va bien, paf! Un coup de destin et on se retrouve sans famille à devoir faire un service militaire pour survivre. On évoque la clandestinité de deux individus, paf! La milice côtière du pays du feu intervient pour les renvoyer dans le premier bateau pour le pays de l'eau - et garder au passage toute leur marchandise qui doit valoir son pesant d'or -. Et c'est ainsi que nous voilà au port face à Kagure et mon père, tous deux les mains attachées, prêts à embarquer pour le premier bateau qui irait en direction de Kiri, un bateau qui ne tarda pas à venir.

Un dernier au-revoir, et c'était déjà l'heure de leur retour au pays des vagues. Encore une fois, j'avais l'impression de les perdre. Fait d'autant plus rageant que je venais à peine de les retrouver. C'était injuste. Trop injuste même, et je n'allais pas me laisser faire ainsi par deux trois papiers administratifs et un karma foireux. Ils repartaient pour les îles côtières du pays de l'eau? Très bien, j'irais les chercher là bas et je les ramènerais à la nage s'il le faudrait.

[Akito] - J'vais pas les laisser partir. J'pars pour Kiri. Doit bien y avoir un moyen de les ramener, nan?

Pas moins d'une seconde plus tard, Yoko me colla une baffe magistrale. Une de ces fameuses baffes qui provoque un silence général de toute l'assemblée.

[Yoko] - T'iras nul part graine de shinobi. Si tu te casse, t'es casé comme déserteur, et j'ai pas envie de te voir crever comme une merde pour une connerie pareille.

Jamais elle n'avait employé ce ton avec moi. J'avais l'impression de me retrouver face à une nouvelle Yoko, une véritable adulte cachée derrière le masque de naïveté et de gaminerie. Une véritable shinobi. J'étais extrêmement décontenancé, je ne savais pas quoi dire ni quoi faire, et si Naoki n'étais pas intervenu je ne serais certainement pas sortis de cette transe.

[Naoki] - Et pourtant on va y aller. Après tout, l'ordre de mission stipule qu'on doit ramener Yuujin et Kagure Hokufû. Aller à Kiri ne consiste en rien en une désertion... Du moment que vous nous accompagnerez, et vous nous accompagnerez n'est-ce pas?

Qui aurait pu croire que c'était cet imbécile de Naoki qui se rangerait de mon côté. Avec des arguments aussi percutant qui plus est.

[Yûki] - Ils ont pas tord...

[Yoko] - ... JE SAIS!.. Écoutez moi bien tous les deux, C'est moi le maître à bord ici. Je suis de bonne humeur, et il a un peu raison, alors je veux bien aller jusqu'à Kiri. Mais que ce soit clair : Hors de question de ramener le vieux et le clone d'Akito s'ils veulent encore ramener des kilotonnes d'armes. On est pas des trafiquants, on est des shinobis. Compris têtes de nœuds?

[Naoki - Yûki - Akito] - Compris!

Nous y étions. Le destin m'avais pris quelque chose pour la deuxième fois, et cette fois j'allais lui reprendre.


Dernière édition par Hokufû Akito le Mer 18 Jan - 21:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'histoire de la vie   L'histoire de la vie EmptyMar 27 Sep - 19:28

"Retrouvaille, déchirure... L'histoire de la vie" - 6




Yoko était une formidable juunin. Travailleuse, appliquée, dotée d'une certaine ingéniosité, elle avait tout pour devenir la crème de la crème. Mais pour le moment, elle n'était pas différente de nous. Elle était une enfant, une gamine de 14 ans. Aussi, elle était également espiègle, revancharde, puérile. Je le savais bien, j'étais certainement celui qui lui servait le plus souvent de défouloir, mais ça n'était certainement pas le cas pour mes camarades. Il était donc évident qu'ils soient surpris quand Yoko proposa - ou ordonna pour être plus précis - de traverser la mer jusqu'à la première île en courant. C'était sa manière de se défouler. Une manière sommes toute épuisante.

Étant les deux plus forts physiquement, ainsi que les deux plus motivés à traverser cette mer rapidement, la course s'est jouée entre la jeune juunin et son encore plus jeune élève. Malgré la faible distance qui nous séparait de l'unique île du pays du feu - trois à quatre kilomètres tout au plus - courir sur l'eau s'avéra rapidement épuisant. Nul doute que Yoko et sa réserve de chakra gargantuesque arriva la première, quelques maigres gouttes de sueurs perlant sur son front et un essoufflement à peine perceptible. L'avance que nous avions pris sur Yuki et Naoki fut mise à profits pour se reposer d'une première part, puis pour inspecter une carte qu'avait apporté ma professeure avec elle - à se demander ce qu'elle faisait avec une carte maritime d'ailleurs -.

Le port où allaient être déposer Kagure et mon père n'était pas bien loin. À une dizaine de kilomètre à vol d'oiseau, tout au plus. Mais le problème était l'endurance moyenne du groupe. Yuki avait une bonne réserve de chakra, mais supporter une dizaine de kilomètre à marcher sur l'eau était de trop pour lui, et certainement de trop pour moi. Il allait falloir parcourir le chemin qui nous resterait en contournant par quelques îles non lointaines, c'était d'ailleurs la proximités des dites îles du pays de l'eau qui donna l'idée à un ingénieur de les relier par un pont. Bonne idée en soit, mais concurrencer les nombreux marins qui louaient leurs services pour aller d'une île à l'autre, ça n'était jamais très ingénieux. Tant est si bien qu'il en est mort le pauvre... Ce pont nous aurait tout de même évité bien des désagréments!

La pause fut d'une courte durée, le détour nous ferait parcourir quinze kilomètres dont plus de la moitié sur l'eau. Il valait mieux parcourir la plus grande partie du chemin pendant que le soleil était encore relativement bas dans le ciel. En effet, voyager pendant que le soleil était au zénith un jour de beau temps, il n'y avait rien de pire. De quoi risquer des insolations inutiles. Il était bien plus sage de se reposer de onze à quatorze heure, pour pouvoir être frai et parcourir le reste du chemin rapidement et un peu plus au frai. Nous n'avons donc pu arriver au port où furent probablement relâchés mon frère et mon père vers 18h. Le port en question était situé sur une île de taille moyenne, pas beaucoup plus grande que les alentours de Konoha, mais trop petite non plus. Depuis notre point d'arrivé sur l'île il était difficile de le confirmer, mais le mont qui se dressait fièrement au centre de l'île semblait être un volcan, comme toutes celles que nous avions traversés jusque là pour arriver jusque ici.

Rapidement nous avons retrouvés le bateau dans lequel avait été amenés nos deux "cibles" ainsi que son responsable. Un homme bourru d'une soixantaine d'année, le genre qui se fout du type de marchandise à transporter, du moment qu'il gagne son pécule et qu'il n'a pas d'ennuis avec les autorités. Inutile de le questionner trop longtemps pour qu'il nous fournisse les renseignements que nous voulons, d'autant que j'étais le portrait craché d'un de ses deux "clients".

[Marin] - Ouaip ouaip, j'vois de qui vous voulez parler. Le vieux bourré et son gamin au cheveux blancs. On les repères facilement dans la foule, un peu comme toi, Hahaha!

[Akito] - Ça me dit pas où ils sont allés...

[Marin] - Le vieux arrêtait pas de pestiférer comme quoi il allait retourner voir ses "copains dans la montagne"... Mais bon, il était pas sobre, alors vous faites c'que vous voulez hein!

Par une seconde de plus à perdre, je prends la tête de la marche en direction de la montagne. Je ne savais pas vraiment ce que j'allais y trouver, je ne savais même pas si ce marin était de bonne foi, mais je n'avais pas la patience de questionner d'autre personnes. J'allais fouiller l'île s'il le fallait. La première piste était là, devant moi, au pied de la montagne.
Kuroko Hokufû
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MessageSujet: Re: L'histoire de la vie   L'histoire de la vie EmptyVen 21 Oct - 20:36

"Retrouvaille, déchirure... L'histoire de la vie" - 5



Si de loin l'île semblait de taille relativement modeste, une fois en pleine marche, à combattre fougères et autres végétaux habilement sournois, j'ai vite compris que la traversée se serait pas de tout repos. La végétation était luxuriante, abondante, magnifique et surtout très chiante. Il n'y avait pas moyen de mettre un pied devant l'autre sans se manger une branche. Nous aurions certes pu emprunter la route principale qui menait au port au volcan, mais elle était privatisée, appartenant à un petit entrepreneur qui rêvait de voir débarquer un jour des bateaux de touristes en masse. L'île était perdue au milieu de nul part, il n'y avait rien à voir; mais s'il avait voulut construire, c'était son problème. Chacun sa merde, lui le business, nous la forêt. Autre facteur pour le moins dérangeant : la chaleur. En soit, elle n'était pas particulièrement insoutenable, à peine quelques degrés de plus qu'à Konoha. Mais l'humidité ambiante donnait l'impression de faire un marathon dans un Hammam. De quoi ravir les fans de sports extrêmes.

Après quelques dizaines de minutes, qui furent au moins aussi rude que mon escalade du Senjagosan, j'arrivais enfin à la base du volcan, où la température était légèrement plus élevée qu'ailleurs - à mon grand damne -. Il s'y trouvait un petit village, modeste à première vue : petites maisons, un épicier, quelques vendeurs en tout genre, et une ribambelle de forgeron. On aurait cru voir une convention internationale destinées à l'art de la forge. A droite un spécialiste des ustensile courants, à gauche un maitre forgeron de couteaux de cuisine; un peu plus loin un expert concernant la conception des sabres; des forgerons partout. A bien y repenser, je ne savais pas si la chaleur était due au volcan ou aux forges - quoi que les deux sont certainement liés -.

??? - Hoy! R'gardez c'que le vent y nous amène!

Un homme bien en chair et plutôt grand, ou du point de vue d'un nain tout du moins, venait d'alerter plus ou moins tout le monde de notre arrivée. Des regards de curieux se posèrent alors sur notre petit groupe et finissaient systématiquement par me dévisager. Je ne savais pas si c'était une bonne chose ou non. A vrai dire, je m'en foutais un peu jusqu'à ce qu'une troupe de villageois se rue vers nous. Rapidement j'ai été séparé du reste du groupe, et ai servis de jouet à toute la populace : Ils vérifiaient que mes cheveux n'étaient pas teintés, ils m'obligeaient à grimacer, quelqu'un a même essayé de me voler mon t-shirt avant de me laisser étouffer entre deux poitrines dodues - j'avoue avoir apprécié cette partie -. Au final le voleur aura réussit à repartir avec ma sandale droite.

J'ai été fort heureusement secourus par Yoko qui m'extirpa du groupe de villageois en folie. J'étais à présent entouré de mes camarades, eux-même entourés par les quelques habitants qui avaient osé approcher. J'étais assommé par les questions des uns et des autres. Ils n'arrivaient pas à comprendre que je n'arrivais pas plus qu'eux à saisir la situation. Alors que je songeais de plus en plus à tabasser un des villageois pour calmer les autres, ce qui aurait été une mauvaise idée, tabasser un géant pour en avoir 12 autres sur le dos, sans moi; j'ai vu mon père et Kagure s'approcher de l'attroupement qui s'était formé à l'entrée du petit village.

Yuujin - Y s'passe quoi ici?!

Akito - J'sais pas, on a été ...

Pas le temps de finir ma phrase que le même homme qui a alerté le village me coupe.

??? - C'est ton gamin, il vient de se pointer!

Kagure - De quoi? Akito est là?

D'un coup la pression qui nous maintenait prisonnière moi et mes camarades est relâchée, et j'ai enfin pu respirer et récupérer un minimum d'espace vital. J'en aurais bien profité quelques secondes supplémentaires, mais sans attendre, mon frère m'attrape par le poignet droit, mon père par le gauche, et tous deux m'entrainent dans l'une des maisons les plus grande du village - ce qui en occurrence ne veut pas dire grand chose, car les maisons étaient presque toutes de petite taille -.

Yûki - On dirait un enlèvement

Yoko - Ouai...

Naoki - Et... On est sensé intervenir?

Yoko - ... Ouai...

Naoki - ... Ok...

***

J'ai vu mes camarade disparaitre alors que sous mes yeux s'étaient dévoilé une longue table sur laquelle mangeaient déjà une petite dizaine de personnes d'âges et de corpulences diverses; de la petite fille au vieil homme au regard pervers du parfait lolicon. En quelques secondes des couverts ont été dressés à une extrémité de la table, puis mon père m'a invité à prendre place. Je me rappelle avoir repoussé sa main qu'il voulait poser sur mon épaule. Je voulais des explications.

Akito - Euh... On m'explique? Entre papy lolicon et papa vodka j'comprends plus rien. On est où ici? C'est quoi cet attroupement de groupies dehors? Pourquoi tu crèche dans ce bled chelou? Et puis, merde, où est passé ma sandale?!

J'avais conscience de poser beaucoup de question, mais la situation s'y prêtait bien.

Papy Lolicon - Espèce de malotru, tu vas...

Yuujin - Laisse Hiroshi... Akito, on pas eu beaucoup le temps d'en parler, je sais pas si on en a même parlé d'ailleurs, mais... J'avais parlé du clan Kitae, les forgerons, mon grand-père tout ça... Bah... Ici, c'est là qu'on vit moi, mon père, ma famille... ta famille.

Ma famille... Et ma sandale alors?
Kuroko Hokufû
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MessageSujet: Re: L'histoire de la vie   L'histoire de la vie EmptyMar 17 Jan - 21:05

"Retrouvaille, déchirure... L'histoire de la vie" - 6



C'est arrivé d'un coup; plus personne ne parlait. Tous les regards étaient tournés sur moi. Qu'est-ce qu'ils attendaient? Que je réagisse, que je m'assoie, festoie et leurs raconte mes superbes années à Konoha? Je détestais ce genre de silence, ce genre de situations. Ces moments où personne n'ose briser la glace, où personne n'ose rompre le silence, de peur de faire pire que mieux. Dans ces moments, deux types de personnes se dégagent. Celles qui ne sont pas à l'origine du malaise, qui tentent de détendre l'atmosphère avec une petite blague; et celles qui sont le sujet même du malaise. Celles qui savent que tous attendent d'elle qu'elle prenne la parole, mais qui se rebute à le faire sous des prétextes souvent discutables. La vérité, c'était qu'ils avaient peur. Peur de dire de mauvaises choses, peur de mal faire; simplement peur des autres.

Même si je me suis toujours présenté comme le contraire, j'ai toujours été un peureux. Quand une situation m'échappe, plutôt que de reprendre les rênes, de m'imposer et de prendre en main ma vie; je préfère m'enfuir en me disant que quelqu'un réparera bien mes erreurs. Après tout, même si je n'étais plus tout à fait un enfant, je n'étais pas un adulte. J'avais le droit d'avoir peur. J'avais le droit de fuir. Ce droit, j'en abusais à ce moment même, dans cette bâtisse, en face de ceux qui se présentés comme étant la famille qui avait toujours dénié nouer le moindre contact avec ma mère et moi. Je me suis levé, toujours en silence, puis j'ai quitté la salle en courant. Je ne voulais pas qu'ils me suivent, je ne voulais pas qu'ils me voient. Ni eux, ni mes coéquipiers, ni même mon père. J'étais peureux, mais j'avais trop de fierté pour l'admettre.

À peine sorti, j'ai contourné le bâtiment d'où je venais pour commencer à arpenter le chemin le seul chemin qui s'offrait à moi. La pente était raide, mais je gardait un rythme élevé pour être certain que personne ne me suive. Chaque pas demandait un effort toujours plus grand, si bien que malgré l'entrainement que j'ai suivis, j'ai rapidement commencé à avoir mal aux jambes. Cette douleur, elle me permettait d'oublier la position dans laquelle j'étais. Elle me permettait de m'abstraire de cette situation familiale épineuse que ne voulais pas affronter. La seule chose que je redoutait pour le moment, c'était le moment où j'allais arriver au bout du chemin. Quand j'y serais, je n'aurais plus d'excuse, plus de refuge, plus rien derrière quoi me cacher. Mais d'ici là, j'avais encore quelques minutes de douleurs. Quelques minutes de répit...

...

La vue du haut du volcan, puisque c'était là que j'avais atterri, était magnifique. Le soleil déclinant semblait fondre au contact de l’horizon avant de disparaitre rayon par rayon sous l'océan et être relayer par son homologue lunaire. Un paysage qu'il est difficile d'admirer ailleurs qu'à Kiri. Je regrette de ne pas avoir daigné l'admirer, trop occupé à réfléchir à la suite des évènements.

"Que devais-je faire". C'est la question qui m'obsédait. Je ne connaissais pas ces gens, je ne connais même pas vraiment mon père dans un sens. Ils m'avaient abandonnés. Il m'avait abandonné. Est-ce que je devrais revenir et m'excuser? Est-ce que c'était encore à moi de faire le premier pas?.. Toute cette histoire me tracassait bien plus que n'importe quoi avait su le faire durant les treize années qui précédèrent. Et de tous ces questionnements, de tous ces doutes, je ne retenais qu'une chose : J'avais peur d'avancer. J'avais peur de faire le premier pas. J'avais peur d'appartenir à un corps dont je ne savais rien mais qui savait tout de moi; de simplement n'être plus aussi unique que je l'étais auparavant. On m'offrait une vrai famille, mais j'avais l'impression qu'on me volait mon identité, qu'on volait une part de moi.

Le soleil venait de céder sa place à la lune, mais j'étais encore là. Mon esprit avait réussit à trouver un peu de répit en observant le village des forgerons sur lequel j'avais une parfaite vue. Les forgerons que j'avais croisés plus tôt venaient tout juste de quitter leurs forges. Depuis combien de temps j'étais là? Deux ou trois heures je suppose. Il était temps que certains s'active pour se mettre à ma recherche. Même si les hommes ressemblaient à des fourmis depuis le sommet du volcan, je pouvais toujours reconnaitre les membres de mon équipe : les seuls avec des cheveux autre que blanc. À croire que je n'étais vraiment pas une "erreur de la nature" comme s'amusait à le rabâcher certains gamins de l'académie...

Kagure - J'étais certain que je te trouverais ici

J'avais été trouvé plus vite que je le pensais, même si j'ai pus profiter de quelques heures de réflexions.

Akito - Ca fait longtemps que tu me cherche? Je pensais m'être plutôt bien isolé.

Kagure - Pas trop. Mais tu sais ce que disais papa sur toi?

Mon jumeau venait d'attiser ma curiosité. Qu'est-ce qu'il avait bien pu dire sur moi qu'il avait laissé sur le bord de la route alors que j'avais à peine 5 ans?

Kagure - Papa disait que toi et moi on était pareil, que quand tu commençais à faire une connerie, je la terminais et vice-versa; comme si toi et moi on pensait pareil... J'ai toujours aimé m'installer ici quand j'ai le blues, alors j'suis venus et j't'ai trouvé.

Je préférais rester dans le silence. Même si, malgré le temps qui a passé, je me sentais toujours aussi proche de mon frère, je n'arrivais pas à partager sa bonne humeur. Est-ce qu'il pouvait comprendre ce que j'avais vécus, lui qui avait toujours eu une grande famille, qui a toujours été avec les siens, qui n'a pas traversé une frontière illégalement juste pour pouvoir retrouver ceux qui lui ont tant manquer.

Kagure - Je me demandais, pourquoi tu as voulu faire shinobi?

Akito - Hum?

Kagure - Tu devais bien avoir une raison, non? Je veux dire... J'avais fais mes premières classes à l'académie de Kiri mais j'ai préféré renoncer. Même si elles me permettraient peut-être un jour de retourner à Konoha, je préférais devenir forgeron comme papa. Je voulais pouvoir gagner de l'argent, offrir un futur radieux à toute la famille qui m'a accueillie, pouvoir revenir à Konoha autrement qu'avec du sang sur les mains...

Protéger sa famille. C'était pour ça qu'il avait apprit à forger. C'était la raison pour laquelle il n'avait pas tenté de revenir plutôt à Konoha... Et moi, pourquoi est-ce que je fais ce que je fais? La question, je me la posais souvent. Et à chaque fois, j'arrivais à la même réponse.

Akito - Je voulais gagner rapidement de l'argent. De l'argent pour soutenir maman... Et puis, j'ai appris à combattre, pour pouvoir être un bouclier pour mes camarades. J'ai appris à soigner, pour salir mes mains avec du sang, autrement qu'en tuant. Je voulais pouvoir aller à Kiri la tête haute pour pouvoir vous ramener à la maison...

Kagure - Tu vois? Papa te connais mieux que ce que tu pourrais penser. Toi et moi on est pareil. On a été tout aussi lent l'un que l'autre, mais on a plutôt bien réussit chacun à notre manière... Les gars en bas s'inquiètent, parce que tu es l'un des notre. Tu es un Kitae, même si tu ne forge pas, même si tu ne connais pas nos traditions, même si tu ne respecte pas nos coutumes, tu es un membre de la famille. Tu es toi, ça ne changera pas. Alors donne leur une chance.

Il avait lu en moi comme dans un livre ouvert. Je n'avais rien à ajouter, rien à redire. Nous sommes redescendus ou j'ai été accueillis par un torrent de villageois comme tout à l'heure. Ils piétinaient encore mon espace vital, mais cette fois je pouvais bien faire un effort. Après tout, même si j'avais encore du mal à le concevoir, c'était ma famille.
Kuroko Hokufû
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MessageSujet: Re: L'histoire de la vie   L'histoire de la vie EmptyMer 18 Jan - 22:50

"Retrouvaille, déchirure... L'histoire de la vie" - 7




Voilà deux jours que nous étions sur place. Mon comportement, bien que déplacé, a été compréhensible et tous ceux à qui j'avais littéralement pété au nez m'avaient excusé mon écart. Nous sommes rester dans Izumo, puisque c'est ainsi que se nommait le village, le temps que mon père et mon frère préparent à nouveau des affaires, qu'ils fassent leurs adieux aux membres du village et qu'ils récoltent un minimum d'argent pour le voyage. Ce temps, je l'ai mis à profit pour observer la société dans laquelle les Kitae vivaient.

Toute les heures de la journée était dédiée à la perfection de leur art, qu'il soit celui de la fonte ou celui du combat - parce que oui, certain n'étaient pas forgeron -. À peine l'aube pointait-elle que déjà les premiers coups de marteaux résonnaient et continuaient sans temps de repos jusqu'à la dernière minute du crépuscule. La passion qu'ils mettaient à fabriquer le plus basique des objets lui donnait une aura magique, comme si un simple couteau de cuisine m'aurait permis de maîtriser les plus grandes techniques de Kido.

Le Kido, l'art des samouraï. C'était celui là même qui était enseigné aux jeunes enfants qui désiraient rejoindre Kiri ou simplement pouvoir protéger leurs terres natales. Même si j'avais les capacités de me défendre face à un enfant armé d'un simple sabre en bois, leurs mouvements et leurs regards inspiraient la crainte. Comme s'ils pouvaient oublier l'espace d'un instant tout ce qui existait sur cette terre pour se concentrer sur la seule perfection de leur mouvement. Si ces gamins apprenaient les arts shinobis, ils deviendraient de redoutables combattants... Décidément, la famille qui venait de m’accueillir était pleine de curiosités que j'aurais aimé pouvoir admirer un peu plus longtemps.

Mais le moment était venu de partir, nous étions déjà au matin du troisième jour. Le trajet du retour serait plus long, nous allions devoir nous arrêter à la frontière du pays du feu pour dormir puis faire à nouveau le trajet en deux étapes jusqu'à Konoha. Yuujin et Kagure transportaient bien moins de matériel : à peine de quoi dormir, manger, un peu de nourriture et quelques objets qui leurs étaient chers. Le fait de ne pas avoir à transporter autant de matériel qu'à leur arrivée à Chiba allait nous permettre de passer inaperçu et de pouvoir gagner un peu plus de temps que prévu, d'autant que j'avais la charge des affaires de mon père pour qu'il puisse marcher sans charge supplémentaire.

Au moment de partir, Issei - le géant qui avait alerté tout le village que notre équipe était arrivée au porte du village - m'a offert un présent commandé par Kû, son père. Kû était aussi le père de mon père. Mon grand-père, même si j'ai encore aujourd'hui du mal à le voir ainsi. Issei et Kû m'ont explicitement demandé de ne pas l'ouvrir avant d'avoir quitté le village. Je n'aurais jamais cru qu'ils puissent être gêné par ce genre de situation. À croire que la timidité est une maladie chez nous. Après avoir salué une dernière fois tous le monde, nous sommes finalement partis. C'était la fin de notre escapade Kiréenne. Même si je n'ai pas été longtemps ici, même si je n'avais pas tissé de liens particuliers avec les habitants, quitter ce village me pinçait le cœur. J'aurais certainement toujours le regret de ne pas y être resté plus longtemps.

Tous le monde avait la langue bien pendue sur le retour. Chacun racontait ce qu'il avait vu ou vécu pendant ces deux derniers jours, que se soit intéressant ou non. Mon père discutait à l'avant du groupe avec Yoko, à l'abri des oreilles indiscrètes. J'étais certainement le sujet de conversation, au vue des petits regards trop peu discret qu'ils me jetaient de temps à autre. Une fois arrivé au niveau de la plage, la décision fut prise de mettre mon père sur une barque trouvée au niveau de la plage et de le tirer à bout de bras. La barque en question n'était pas attachée, alors Yoko décida d'admettre qu'elle n'appartenait à personne et qu'on pouvait donc l'emprunter sans soucis. D'ordinaire j'aurais peut-être protesté, mais tirer une barque ne devait pas être pire que devoir porter mon père sur tout le trajet qui nous avait mené de Chiba à Izumo. Encore heureux que mon frère avait apprit à l'académie de Kiri comment marcher sur l'eau avant de renoncer à devenir shinobi. Même si sa maîtrise était certainement moins bonne que la notre, j'étais certain de travailler 12h durant dans une forge devait l'avoir rendu suffisamment endurant pour supporter le voyage sans aide.

Étrangement, alors que l'aller avait été plutôt mouvementé, le retour se révéla relativement calme. Nous nous avons réussis à atteindre la côte du pays du feu alors qu'il faisait encore jour et avons de ce fait pu profiter d'une véritable nuit d'hôtel. Le jour suivant, il avait plu et nous avons du ralentir notre cadence, ce qui nous obligea à faire halte dans un petit village où nous nous étions déjà arrêté à l'aller. Nous avions perdu toute l'avance gagné la veille. Fort heureusement, la pluie ne dura pas jusqu'au lendemain et nous avons pu rejoindre Konoha en fin d'après-midi.

Yoko - Bon, bah nous y voilà! C'était bien sympa les jeunes, mais moi mon bloc me manque! J'ai envie de de ressouder des bras et de refermer des plaies. Yûki, Naoki, vous pourrez aller chercher votre paye dès demain. Monsieur Yuujin, ce fut un plaisir! Monsieur le clone - c'était le petite surnom qu'elle donnait à Kagure. On a vu plus sympa comme sobriquet - ... Et puis Akito, ne rêve pas trop. Je vais avertir Sasaku, demain c'est entrainement comme d'habitude puis ensuite tu viendra dans la salle 303, faut qu'on se remette au boulot toi et moi!

Sans attendre une seconde de plus, la Juunin s'est élancée vers l’hôpital de Konoha. Sans être totalement épuisés, nous n'étions pas au meilleurs de la forme; mais elle, elle se permettait encore de courir jusqu'à l'hôpital plus vite que n'importe qui l'aurait fait. À leurs tours Yûki et Naoki nous laissèrent pour rentrer chez eux. J'aurais du prendre le temps de remercier Naoki pour son intervention à Chiba. Sans lui, je n'aurais certainement jamais pu ramener Kagure et mon père à Konoha. Ce sera pour une autre fois.

Une fois rentré à la maison, le chaos se propagea à une vitesse folle : ma mère s'empressa de me serrer dans ses bras mortes d'inquiétude, puis elle s'écroula en larme en enlaçant Kagure et enfin Yuujin. En quelques minutes le salon fut transformer en un véritable dépotoir : il fallait trouver de la place pour les affaires des nouveaux locataires, ainsi qu'un petit espace pour que Kagure puisse dormir - ma mère et mon père n'ayant pas particulièrement prévu de dormir -. Nous avons mangé à l'extérieur, pour fêter ce retour à la maison de ces deux personnes que nous avions tant attendu. Le restaurant n'avait pas été choisit au hasard, c'était celui qu'avait ouvert papa quand il s'est installé à Konoha. La cuisine n'y était plus aussi bonne, mais c'était un véritable bonheur de pouvoir y manger à 4, enfin.

Quand enfin nous nous sommes installés chacun dans notre chambre pour dormir un minimum, j'ai pu ouvrir le cadeau qu'on m'avait ouvert trois jours plutôt. La forme ne laissait pas grande place au doute, mais je restais émerveillé devant ce qu'Issei avait forgé pour moi. Dans un fourreau blanc comme neige reposait un katana d'une certaine qualité. Même s'il avait du le faire en urgence, on sentait que le forgeron avait puisé dans tout son savoir pour en faire le plus beau des sabres. La lame ne souffrait d'aucun défaut, si bien qu'on aurait du mal à s'en servir de peur de l'abimer. Sur la garde ronde arborait une gravure fine qui laissait admiratif. La poignée quant à elle était tout aussi blanche que le fourreau du sabre, rappelant toute deux les cheveux blancs que tous semblaient posséder dans la famille. Enfin, sur le fourreau était peint un motif bleuté rappelant à la fois les vagues du pays de l'eau et les flammes qui apportent tant aux forgerons du clan.

C'était réellement un magnifique sabre, un magnifique voyage, une magnifique famille que j'avais trouvé là.



[-400£ Katana MQ]
Shinjin Isatsu
Aspirant de Konoha
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Shinjin Isatsu


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MessageSujet: Re: L'histoire de la vie   L'histoire de la vie EmptyJeu 19 Jan - 20:50

Akito + 55 xp

Quelques petites fautes qui traînent de ci de là, mais l'histoire va sans doute poser les bases de ta vie, et pourquoi pas, de ton nindô. Et j'ai pas bien suivi le passage où tu transformes en sexe symbole en te faisant dépouiller d'une sandale :p
Un plaisir et facilité de lecture qui sont un plus dans tes rps, session bien cool.
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