| Sujet: Matsuda Sora Jeu 21 Avr - 16:44 | |
| [Pour certaines raisons, je préfère commencer directement par l'histoire.] Seishin wa mugen-daidesu
Qui suis-je ? Qu’en sais-je… À vrai dire qui sait vraiment ce qu’il est et ce qu’il représente ? Nombreux sont ceux se targuant d’une telle connaissance ; pour ma part je préfère dire que je n’en ai pas la moindre idée. Je retiens bien quelques petites choses de ma personnalité, lorsqu’elle ne change pas. Oui, j’ai mes humeurs ; oui, j’ai mes périodes.
Comme tout le monde je ne sais rien de ma naissance. Je ne sais rien non plus des premières années de ma vie. J’ai toujours vécu ici, à Konoha. C’est chez moi. Miki-nee dit que j’ai vu le jour dans l’enceinte du village ; je ne peux que la croire. Je suis arrivé dans sa maison alors que je n’étais qu’un nourrisson qui bavait en suçant sa tétine. Il paraît que j’en ai même mis sur ses manches lorsqu’elle m’a pris pour la première fois dans ses bras. Aujourd’hui on en rigole bien.
Miki ? C’est ma cousine. Bon évidemment, à vivre sous le même toit qu’elle depuis douze ans, elle est plus ma grande sœur qu’autre chose. Ceci dit c’est à elle que je dois d’être encore en vie. Et même si je ne lui en touche jamais un mot, je la remercie.**
- « Upper Kick ! » Bien qu’il en eût pris l’habitude depuis quelques temps, les mouvements de Risa étaient bien trop rapides. Sans grand espoir, il avait levé les bras pour parer le maximum de l’attaque. Au moins il avait réussi à ne pas se faire défigurer, à défaut de ne pouvoir empêcher son corps de s’écraser contre le mur du salon.- « Enfoiré… Comment oses-tu toucher à mes jeux ?! » Un sourire gêné et une main se grattant l’arrière de la tête il prit la parole timidement.- « Je m’ennuyais. Saya est sortie et je n’avais pas envie de la suivre. » - « Idiot, tu aurais mieux fait de te remuer. Quand est-ce que tu vas arrêter de glander ?! Tu travailles un jour sur deux et ne fais rien le reste du temps. » - « J’avais pas envie de sortir, c’est tout. » Il se releva et fourra les mains dans la poche de son sweat. Les deux échangèrent un regard dans un long silence, puis le garçon se détourna de sa cousine pour ramasser les boites de jeux qui traînaient encore par terre. Il poussa le plateau au fond du meuble qui l’accueillait habituellement puis se tourna de nouveau vers Risa.- « On se voit ce soir pour le repas. » Faisant un pas, il ramassa son bonnet qui ne le quittait pratiquement jamais malgré la chaleur de Konoha. Certain avaient des chapeaux, d’autres des casquettes ou des bobs… Lui se contentait de ce couvre-chef d’apparence chaude et pourtant si léger qui venait masquer sa chevelure claire.**
J’aime beaucoup Risa-nee. Elle est brutale et manque souvent de manières. En fait on dirait plus un garçon qu’une jeune femme de dix-huit ans mais, bien sûr, je me suis toujours gardé de le lui faire remarquer. Pour être honnête je préfère éviter de la faire rager, elle frappe suffisamment fort comme ça.
Elle est possessive, oui. Ses affaires sont ses affaires et celles de personnes d’autre. Encore que je trouve qu’elle les partage volontiers avec Saya qui a pourtant le même âge que moi. Je ne sais pas pourquoi cette différence. Je me suis souvent demandé si les liens fraternels n’entraient pas en compte là dedans, ce que je comprends parfaitement. Malgré ce, je sais ce qu’elle vaut et si son métier de kunoichi l'a rendue plus dure que ce qu’elle aurait été sans, je ne doute pas du bienfondé de ses actes… Sans doute me mens-je pour mieux les accepter.
Je me rappelle de ce jour-là. Mains fourrées dans mes poches, je suis sorti de la maison pour me rendre dans le centre-ville. Il y a toujours du monde dans le village, surtout là-bas. Et même si les gens ne se calculent pas toujours, ça fait de la vie autour de moi. Pas besoin de se sourire tout le temps ou de s’interpeller avec de grands bonjours. Ils sont là, ça me suffit.
Le chemin que j’ai pris cette fois-là est le même que celui que je prends six à dix fois par semaines. On ne la voit pas quand on passe rapidement et sans faire attention, mais juste là, dans la rue perpendiculaire à l’artère centrale, où Ishikawa le vendeur de nouilles fait l’angle, il y a une petite librairie très discrète et très accueillante. La première fois que j’y ai mis les pieds, totalement par hasard, j’ai cru que la vieille qui s’en occupait allait me bouffer cru pour son goûter. Elle est flippante à faire claquer des dents et sa voix rauque de fumeuse invétérée te ferait penser à un monstre. Mais au fond, elle est cool. C’est même elle qui m’a permis de gagner un peu d’argent en me proposant de travailler pour elle à mi-temps.
Il faut dire, elle n’est plus toute jeune et certains des livres qu’elle garde sont stockés sur une mezzanine impossible à atteindre sans un peu de gymnastique. Sinon, je l’aide à ranger et fais quelques ventes à l’occasion. Pendant mes temps morts j’ai même l’occasion de bouquiner sans qu’elle ne me dise rien, si toute fois je n’abîme pas les reliures et les coins en manipulant la marchandise. Si jamais ça arrive, je paie le plein tarif… Mais bon, je suis plutôt soigneux et elle accepte de me faire un prix sur tout ce que je touche. C’est comme ça que ma chambre a mystérieusement commencé à se remplir d’ouvrages en tous genres... C’est aussi comme ça que j’ai commencé à donner un sens à mon existence.**
- « Dis, pourquoi tes parents ne sont pas ici ? » - « Je n’sais pas. » - « Pourquoi on vivrait sous le même toit ? On n’est pas parent, n’est-ce pas ? » - « J’n’en sais rien. Nous sommes cousins, quand même… » - « Tu as été abandonné, non ? » - « Je t’ai déjà dit que je n’en sais rien… » L’air était doux sur Konoha. C’était une après-midi de fin d’été où l’automne s’imposait petit à petit. Dans la forêt, un peu en hauteur, un plateau se dessinait au-dessus d’une petite clairière. La paroi saillante attaquait le niveau inférieur pour s’en aller presque flirter avec les premiers arbres délimitant l’espace. Les deux gamins étaient assis là, juste au bord, dégustant de petites fleurs sauvages et sucrées. Le vent souffla légèrement tandis qu’un vol d’oiseaux passait au-dessus de leurs têtes. Les premières migrations.- « C’est la saison… » La fillette se leva brusquement et agita les mains dans le ciel en conviant les animaux à un rendez-vous, quelque mois plus tard. Ils semblèrent presque lui répondre en chantant à leur tour.- « On devrait rentrer, sinon Miki-nee va nous tuer. » - « Tu le savais ? » Il haussa les sourcils, regardant sa cousine toujours les mains tendues vers le ciel.- « Le ciel réunit tout le monde. Si nous pouvions voler, nous pourrions retrouver tes parents. » **
Saya… Au fond de moi je l’ai toujours su, mais je n’ai jamais pu oublier ces paroles. Comme si elle avait ouvert une porte, quelque part en moi. Une porte dont je connaissais l’existence sans en avoir vraiment pris conscience.
C’est sans doute à ce moment-là que les choses ont commencé à être différentes pour moi. Je ne sais pas si j’ai vraiment envie de retrouver mes parents, je ne sais pas non plus si ça changera quelque chose. Sans doute n’ai-je pas de père ou de véritable mère, mais j’ai quand même quelqu’un tout proche de moi. Tout le monde ne peut pas dire ça.
Tout le monde ne peut pas voler non plus, pas sans aide en tout cas. Moi, si.**
- « Hé, gamin. Encore le nez dans les livres ? » - « Toujours, Madoka-san, toujours… » - « Tu as fini par trouver ce que tu cherchais ? Tu sais, ce dont tu me parlais… » - « Seulement de vagues informations. Les livres de la bibliothèque les concernant sont souvent réservés aux membres de l’académie. » - « Ça ne m’étonne pas. Tu sais, gamin, il y a plusieurs façons de voler. Physiquement, bien sûr, mais aussi… » - « Aussi ? » - « Autrement… Tu n’as qu’à chercher là-dedans, tu es suffisamment intelligent pour comprendre par toi-même. » E lle pointa le bout de son gros doigt sur le front du gamin en affichant un sourire malicieux, la verrue du coin de sa bouche remontant inévitablement. Puis la vieille se retourna pour se retirer dans l’arrière -boutique, laissant la tête de l’enfant pleine d’interrogations.**
Je sens l’air. Je l’ai toujours senti. Comme ce jour-là où Saya a bouleversé ma vie. Je suis retourné sur ce plateau, dans ce petit bout de forêt épargné par les feuillages abondants. C’était comme si… l’on me tenait. Comme si l’on m’assurait que rien ne pouvait m’arriver. Je regardais tout autour de moi et rien à la fois. Il n’y a que quelque mètres là-bas, quelques mètres seulement mais il n’était pas impossible de se blesser.
Pourtant... je n’ai pas hésité.
Comme si le vent m’appelait, comme s’il me portait... j'ai sauté. J’ai des ailes, je le sais. Des ailes suffisamment grandes pour porter les autres. Des ailes qui me rendent libre, plus libre n’importe qui. Mon corps est affranchi malgré les chaînes qui le tiennent à ce monde et mon esprit peut errer pour aller sonder celui d’un autre.
Les recruteurs me prendront certainement pour un fou furieux, un psychopathe, un dément… Ils seront capables d’analyser mon profil en un rien de temps, j’en ai conscience. Mais au fond je tiens en horreur cette idée d’utiliser mon esprit comme une arme. Avec le temps, j’apprendrai à en faire un outil plus qu’un engin de destruction. J’espère qu’ils verront tout ceci.
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- « Sora ? Je crois que c’était inévitable… » - « Tu l’avais prévu ? » - « Je l’ai toujours craint, Risa. Comme toi, il est fait pour ça. » - « I l n’aime pas la violence plus que ça et est trop indépendant. Je pense que tu te trompes, lui un ninja ? » - « Il sait respecter les règles bien qu’il ne les approuve pas forcément. Il est discipliné… et surtout, il est idéaliste. Même s’il préfère laisser parler les gens et acquiescer en souriant, beaucoup de choses circulent dans sa tête. C’est inscrit dans ses yeux ; c’est inscrit dans ses gènes. » - « Les gènes d’un type qui l’a abandonné ici et d’une femme trop peu intelligente pour arriver à y faire quoi que ce soit. » - « N’en dis pas plus. Ils ont estimé faire le meilleur choix. Tu es trop intransigeante, tu l’as toujours été. » - « Au moins, ce gamin marche droit, Miki. » L’aînée sourit simplement. Avec Risa, tout était dur comme le fer, jusqu’à ce que l’on ait passé la première couche. Chacune avait sa façon de l’exprimer mais chacune considérait Sora au même titre que Saya. Ils étaient, pour la maison, deux jumeaux.**
Qui suis-je ? Qu’en sais-je… Je m’appelle Matsuda Sora et je veux devenir ninja. - Citation :
Nom : Matsuda Prénom : Sora Âge : 14 ans Village : Konoha Affinité : Katon Grade envisagé : Aspirant [Comme expliqué pour l'affinité, il s'agit là d'un choix pratique plus qu'un choix fait par rapport au Rp. Mais j'ai bon espoir de recoller avec celui-ci dès le niveau 15.] |
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| Sujet: Re: Matsuda Sora Ven 22 Avr - 17:20 | |
| J'ai beaucoup aimé lire ton histoire. Ton style est fluide est se laisse lire très facilement, c'était agréable.
Je n'ai pas grand chose à ajouter. J'espère que tu arriveras à bien te développer dans Konoha !
Matsuda Sora : +15xp BG
Fiche validé.
Cependant, tu risques d'attendre un petit peu avant d'avoir le bandeau. Prends ton mal en patience et profites en pour préparer quelques RP. |
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| Sujet: Re: Matsuda Sora Ven 22 Avr - 17:59 | |
| Pas de souci pour le bandeau, je ne suis pas chez moi ce week-end (là je suis sur mon téléphone).
Je te remercie pour ta lecture, et ta réponse rapide. A bientôt! |
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| Sujet: Re: Matsuda Sora Lun 2 Mai - 10:19 | |
| Salut Sora =)
Un peu dans la même mouvance, désolé pour le retard qu'a pris cette validation. Je t'ajoute ta couleur et ton rang tout de suite. Tu peux te balader comme bon te semble à Konoha.
Bon jeu parmi nous ! |
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