C'était le lendemain de l'anniversaire d'Akisha, il avait fêté ses 16 ans avec son père et Seiki, sa meilleure amie. Son père lui avait donné le feu vert pour aller s'inscrire à l'académie ninja de Konoha, et c'est avec beaucoup d'enthousiasme qu'il se leva ce matin-là.
Après avoir pris son petit-déjeuner, dis bonjour à son père et s'être douché puis habillé, il prit la direction de l'académie, qu'il a déjà contemplé dans son enfance. Leur maison se trouvait dans les quartiers populaires de Konoha, vaste cercle de résidences tout autour du centre du village. Les Arkano se situaient dans la partie Ouest du quartier.
C'était l'heure où les Konohéens se préparaient pour leurs activités de la journée, le soleil était encore bas, le vent était doux et frais, rien de tel pour se réveiller. Lui aussi ferait peut-être bientôt partie de ces personnes qui se lèvent le matin parce qu'ils ont des responsabilités, certains sont artisans et ont un commerce à faire tourner, d'autre sont affectés à des tâches administratives ou d'entretien du village. Finalement, il arriva devant l'académie, et son coeur fit un bon. Toutes ses heures d'entraînements qu'il avait passé avec son père durant son enfance devaient servir à rentrer dans ce lieu précis, c'était maintenant qu'il devait prouver sa valeur et se faire accepter en tant qu'étudiant dans cette prestigieuse académie.
Il se rapprocha de l'entrée, deux imposantes portes en bois avec une poignée sur chaque, avec un écriteau clouté sur chacune d'elle où l'on pouvait lire:
« académie ninja de Konoha »
Il s'arrêta sur le seuil. Il était quelque peu intimidé tant par l'ampleur du bâtiment que par ce qu'il représentait, le fait de rentrer à l'intérieur serait son premier pas dans le monde du shinobi, le vrai, pas celui que son père a pu lui décrire dans les livres. Il se remémora pourquoi il voulait devenir shinobi, protéger ses proches, et par extension le village, mais aussi pour retrouver sa mère déserteuse. Il prit une inspiration, et tira la porte de droite, puis pénétra dans l'académie. L'endroit était calme, personne ne semblait être à l'intérieur. En entrant, il arriva dans un large couloir qui faisait un coude sur la droite. Une porte à gauche, une autre à droite.
Il chercha une inscription qui pouvait lui indiquer l'administration de l'académie, ou tout du moins, le bureau des professeurs pour pouvoir faire sa candidature. En avançant dans le couloir, il scrutait pour les portes pour voir où elles menaient. Il y avait des inscriptions au dessus que chacune des portes importantes de l'académie, il passa devant l'amphitéâtre de ninjutsu, d'Eisei, puis il vit une porte ouverte. Elle ouvrait sur un autre amhitéàtre, où un jeune femme d'à peine quelques années de plus qu'Akisha était assise au bureau de professeur.
Akisha (pense) : Bon, peut-être qu'elle pourra m'aider.
Il eut à peine le temps d'avancer d'un pas qu'elle lui demanda, en tournant la tête vers lui :
« En quoi puis-je t'aider ? »
Akisha fut surpris par l'anticipation de la jeune femme, c'était donc ça un véritable ninja ? Il fut coupé dans son élan, et mit un peu de temps avant de répondre, pendant ce temps, elle continuait de le regardait fixement de son beau visage fin.
Akisha : « Bonjour mademoiselle, je cherche quelqu'un pour me dire comment je pourrais m'inscrire dans cette académie. »
Elle répondit très calmement :
« Tu veux devenir ninja. J'imagine que tu dois avoir de bonnes raisons, vois-tu, pour rejoindre les guerriers des ombres, il faut une loyauté et une détermination sans faille, et de réelles motivations. Quelles sont les tiennes ? »
Le test d'admission venait implicitement de commencer. Le jeune candidat savait qu'il ne pouvait parler de son désir de retrouver sa deserteuse de mère, il ne lui restait plus qu'une seule autre raison à expliquer :
Akisha : « J'ai été témoins d'énormément de bonheur dans les murs de Konoha, et je veux faire partie de ceux qui protègent cette paix. Pourquoi choisir la voie du shinobi ? Parce que je respecte et pratique ses idéaux : droiture, esprit d'équipe, persévérance, loyauté, et je crois avoir le potentiel pour apprendre vos méthodes. »
Cette phrase, il l'avait préparé toute la nuit, il voulait être sûr d'être convainquant, concis et complet. Son coeur augmentait sa cadence au fur et à mesure qu'il avançait dans son explication, il attendait maintenant la réponse de son interlocutrice, celle-ci ne tarda pas à venir :
« Je vois que tu y as déjà réfléchie, c'est bien, mais je crois que ce sera à nous de décider si tu as vraiment le potentiel pour devenir shinobi. Justement, je voudrais voir de quoi tu es capable. Ici, tu es dans l'amphitéàtre de Taijutsu, aussi, je te demanderais d'essayer de me frapper, cela me permettra de juger de tes capacités physiques. Au fait, je m'appelle Nakagawa Nasu. »
Akisha fut surpris de cette proposition, frapper une si belle créature ! Sans compter que si elle est enseignante, c'est qu'elle doit avoir des compétences certaines. Néanmoins, il se mit en garde, mais l'absence de véritable adversaire au corps à corps durant ses entraînements ne lui avaient pas appris grand chose sur ce type de défense défense, en revanche, son père l'avait entraîné à esquiver des projectiles lancés à la main, des bouts de bois taillés en l'occurence.
En se remémorant les préceptes principaux du taijutsu, que sont le calme, la fluidité et la maîtrise de ses coups, il se rapprocha de son pseudo-adversaire et pris une impulsion sur son pied arrière pour amorcer un mawashi geri. Lancement du pied attaquant, pivot sur le pied d'appui et dépliage de la jambe pour envoyer le coup. Cependant, avant même qu'il n'eut terminé sa rotation, la jeune femme avait déjà disparu de son champ de vision. Il ramena rapidement son pied d'attaque à terre pour reprendre sa garde, et regarda autour delui. Elle s'était gissé derrière lui. Il effectua un demi-tour toujours en gardant sa garde, en faisant pivoter ses pieds et son corps d'un demi-tour fluide. Nagakawa commença son cours particulier :
Nagakawa-sensei : « Le mawashi geri n'est pas une technique à utiliser pour amorcer un enchaînement, elle est trop lente et prévisible, car on voit que tu t'apprêtes à faire pivoter ton corps. Essaye avec un oisuki shudan (coup de poing vers le ventre), mai gei (coup de pied vers l'avant), enchaine avec un yakutsuki jodan (coup de poing par le bras non direct vers la tête) et termine avec ton mawashi geri. »
Toutes ces techniques, Akisha les connaissaient, c'était l'art du karaté ancestral qu'il avait appris grâce à son père, mais il manquait de la maîtrise d'un professeur pour les rendre réellement exploitable. Néanmoins, il pouvait au moins enchaîner les coups sans perdre l'équilibre.
Il s'imprégna de son taijutsu, ressentait ses muscles prêts à frapper, et commença l'enchaînement. Le coup de poing direct amorça l'affrontement, rapide pour forcer son adversaire à se défendre, continua à assaillir son adversaire avec son coup de pied frappé en direction du cou, puis stabilisa son pied attaquant devant lui pour permettre à son yakutsuki de frapper fort au niveau de l'estomac. L'adversaire est censé à ce moment là être déstabilisé et la garde plutôt basse, ce qui permet au mawashi geri de se déployer sans craindre de ripostes.
Bien évidemment, l'anbu simulait un adversaire du niveau d'Akisha, ralentissant ses parades, simulant même un recul du au choc de son deuxième coup de poing, pour que le candidat sente l'utilité de l'enchaînement et termine son coup de pied circulaire en toute sérénité. Elle para vivement le coup de pied au niveau de sa tête, et attendit qu'Akisha se remette en garde pour faire son bilan.
Nagakawa-sensei : « Bon, je vois que tu as quelques notions, tu arrives à sentir la logique d'enchaînement des coups, mais ça manque encore beaucoup de maîtrises et de force. Niveau Taijutsu, c'est acceptable, mais tu devras aussi savoir maîtriser ton chakra. Comment tu t'appelles ? »
Akisha : « Akisha Arkano »
Elle le fixa un instant, cette réponse semblait l'avoir interpellé, mais elle n'en dit rien.
A suivre...