Ce matin Konoha se réveilla en fête, des artisans, venus du pays du Feu tout entier, avaient installés leurs étals, dans des kiosques prévus à cet effet, dans toutes les rues du village. Des sculpteurs de pierres, de bois, de marbres, mais aussi des souffleurs de verres et des forgerons, tous réunis pour cet évènement attendu chaque année, dans l’espoir de réaliser de bonnes affaires. Il y avait aussi de nombreux artistes, des cracheurs de feu, des jongleurs, des acrobates, des clowns, des contorsionnistes…qui déambulaient parmi les villageois, semant rire, joie et bonheur. Mais ceux qui allaient s’en mettre plein les poches, c’était bien évidemment les restaurateurs, avec le monde que la fête attirait chaque année, les restaurateurs voyaient leurs chiffre d’affaire quotidien doubler, voire même tripler pour certains. C’était l’occasion pour chacun d’oublier ses soucis quotidiens, son train-train journalier. Une journée très spéciale qui célébrait la création du village du Konoha. Le haut conseil, une fois de plus, s’était surpassé, et en ce jour si particulier, il avait décidé que les cours à l’académie seraient annulés. Une joie pour tous les enfants du village, des occasions comme celles-là il n’y en avait que très peu dans l’année. Cependant, la sécurité de la ville fut renforcée, toutes les unités d’interventions spéciales furent mobiliser afin d’assurer la prospérité de la fête, leur mission était d’appréhender tout individu suspect qui se présentait aux alentours du village. Chaque unité avait un secteur attribué, des rondes étaient organisées. A l’interieur du village, les forces de polices étaient présentes à chaque coin de rue. Toutes les précautions étaient prises pour faire en sorte que tous se passe pour le mieux. Puis la musique d’une fanfare retentit, c’était le fruit d’une collaboration des habitant du village, des amoureux de la musiques, qui se réunissaient deux soirs par semaine, dans une salle de fête située dans le quartier est. Ainsi, ils défilèrent au rythme de leur musique dans toutes les rues, offrant leur prestation aux habitants. Tout avait très bien commencé, le comité organisateur avait durement travaillé sur le projet avant de le concrétiser, comme chaque année. Cela faisait maintenant une semaine que les membres avaient commencés à décorer les rues. Des guirlandes, de mille couleurs différentes, avaient été accrochées de bâtiment en bâtiment. Des drapeaux, sur lesquels avait été brodé le symbole du village et celui du pays étaient attachés sur les balconnières, sur les poutres en bois et sur les guirlandes. Les kiosques furent bâtit par les menuisiers, puis recouvert par des toiles rouge, verte, jaune et bleue. Rien n’avait été oublié, rien n’avait été négligé.
Uematsu fut réveillé par la fanfare, il eut l’impression que quelqu’un frappait à sa porte en tapant sur des casseroles, il se leva difficilement, les yeux à moitié fermé, les cheveux ébouriffés, la bouche pâteuse, il se dirigea vers la salle de bain quand il fut pris de douleur.
[Uematsu]Des courbatures…
La livraison de la veille fut particulièrement sportive, tous les clients professionnels du magasin avaient commandés le triple de ce qu’ils prenaient habituellement. Au départ monsieur Hakite lui avait tout chargé sur la carriole, mais le chargement était bien trop lourd et le jeune garçon déplaça, avec peine, la petite charrette avec peine, alors il décida de le faire en deux fois. Il livrerait la moitié nord puis la seconde après être repassé par le magasin pour récupérer les commandes. Exténué, il était rentré prendre une douche, mangea un plat nouille acheté sur le chemin, et se coucha.
Il sortit de chez lui, arrivé en bas de la résidence, il fut quelque peu déstabilisé par la densité de gens présent dans les rues à une heure aussi matinale. Il fit un rapide petit tour du pâté de maison, a la recherche de quelque d’original à se mettre sous la dent pour son petit déjeuné. Il s’arrêta à un stand de thé, la carte lui semblait original. C’était une vieille dame et sa petite fille, qui habitait à la frontière entre le pays du Feu te celui du Vent, et qui possédait l’une des plus grandes productions de thé du pays.
[Jeune fille]Bonjour ! Qu’est–ce que je te sers ?
[Uematsu]Un thé vert à la menthe s’il te plaît, le tutoiement fut spontané, il avait répondu les yeux fixés sur la carte des breuvages, sans même regarder son interlocutrice, lorsqu’il leva les yeux sa surprise fut immédiate, je…euh…vous, ...vos!
[Jeune fille]La jeune fille, prise d'un profond sentiment indescriptible, qui allait de l'incomprehension au soulagement et de l'incohérence à l'éxaltation, se retourna. Les yeux pétillants elle laissa sortir quelques motsà peine audible: C'est toi?
Ils se regardèrent dans les yeux, étonnés, avec une impression de déjà-vu. Uematsu, paralysé de la tête, était comme figé.