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| | Sujet: Le Feu au cul Lun 29 Nov - 12:06 | |
| Zul ne s'était pas plus attardé sur place. L'une des choses qu'il avait appris durant sa vie en solitaire était de ne jamais rester trop longtemps au même endroit, a fortiori lorsqu'il n'était pas le bienvenu en l'endroit en question. Il entama ses bonds de branche en branche qu'il effectuait avec une aisance presque innée, et regarda derrière lui un court instant. Le jeune homme le suivait, lui aussi à toute vitesse.
Les deux hommes ne se parlèrent pas pendant un moment. Ils se communiquaient, ou du moins en avaient l'impression, mais sans s'exprimer. Le Déserteur ouvrait la voie de la fuite, sillonnant les branches sur les cimes, et enchaînant les sauts aussi vite qu'il le pouvait.
Il se passa une trentaine de minutes depuis qu'ils étaient partis à proximité de Konoha. Le Nuke-Nin ne cessait de réfléchir à la démarche à suivre. Il avait de sérieux doutes sur la sûreté de leur situation, peut-être aussi sur la facilité de cette rencontre. Il s'exerçait cependant à chasser l'idée que son nouveau disciple n'était que l'appât d'un filet. Et puis personne dans les environs ne devrait savoir qu'il avait déserté Kiri deux années plus tôt. Il avait toujours pris soin d'être relativement discret dans tout ce qu'il accomplissait, et il doutait même que Kiri puisse poser un visage sur son nom si tant était qu'ils l'avaient identifié dans leurs Bingo Book.
L'état actuel des choses comportait une part de certain et d'incertain. Et dans cette même part, Zul d'un côté était responsable et de l'autre n'y pouvait rien faire. Si le garçon qu'il avait pris sous son aile était surveillé de près, sa protection serait intervenue avant qu'il représente une menace. Il semblait donc logique que personne ne le suivait de près. En revanche, ayant fréquenté un bon nombre d'années l'enceinte d'un Gakure, il était plus que probable qu'une équipe ou pire qu'un seul élément se mette en route à sa recherche. Dans l'option seconde, et bel et bien dans le pire des cas, quelqu'un partirait à la recherche du jeune homme, et ce quelqu'un seul aurait les capacités de dix. Cela n'était pas enviable pour le moment. Là où le Déserteur avait fauté c'est qu'il n'avait pas pris le temps de plus en demander sur son nouvel accompagnateur. Mais le temps ne lui en avait pas laissé l'initiative.
Si Zul était téméraire et même inconscient, il avait une parfaite idée de son niveau et du chemin qui lui restait à parcourir. La rencontre avec un Ninja d'élite serait fatale pour lui, d'autant qu'il avait à ses côtés la cible recherchée.
L'être humain était doté de cinq sens, c'était un lieu commun. En revanche il semblait à Zul qu'il fallait partir de cette stupide et évidente déduction pour réduire le champ d'action si lui et son nouveau compagnon étaient poursuivis. Et puis il verrait si celui-ci réagirait à ces injonctions. Dans le cas où il ne le ferait pas, cela serait une preuve qu'il souhaite marquer une trace derrière lui. Continuant sa ruée dans une direction que seul lui connaissait jusqu'alors, il s'adressa à Kabashi dans son esprit avec un ton glacial.
[Zul] "Nous ne parlerons que dans le cas d'une extrême importance. Notre voix peut-être détectée. Nous n'allons pas au Sud. Je vais te demander certaines choses que tu devras t'exercer de faire jusqu'à notre destination. Je veux que tu fasses en sorte de contrôler du mieux possible ta sudation, et de l'éponger pour laisser le moins d'odeurs possibles. Je veux que tes pas ne fassent pas plus de bruit que l'air qui balaie les feuilles. Je te demande de m'avertir si tu vois la moindre personne que je n'aurais pas vu avant toi. Enfin si tu as l'impression de percevoir quoi que ce soit qui provienne de ton village, dis-le moi également. Ton double a communiqué en mon esprit, si tu es capable de le faire fais-le dorénavant. Souviens-toi que le silence est l'allié premier du fugitif, comme du prédateur."
Tous deux poursuivaient leur course effrénée... |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Mar 30 Nov - 2:19 | |
| Cela faisait maintenant un bon moment que moi et le déserteur étions partis. Je ne savais pas où il m’emmenait précisément, mais je savais que nous nous dirigions vers l’Est. J’étais juste derrière, mon petit physique me permettait de me déplacer avec agilité et rapidité d’arbre en arbre.
[Zul] "Nous ne parlerons que dans le cas d'une extrême importance. Notre voix peut-être détectée. Nous n'allons pas au Sud. Je vais te demander certaines choses que tu devras t'exercer de faire jusqu'à notre destination. Je veux que tu fasses en sorte de contrôler du mieux possible ta sudation, et de l'éponger pour laisser le moins d'odeurs possibles. Je veux que tes pas ne fassent pas plus de bruit que l'air qui balaie les feuilles. Je te demande de m'avertir si tu vois la moindre personne que je n'aurais pas vue avant toi. Enfin si tu as l'impression de percevoir quoi que ce soit qui provienne de ton village, dis-le-moi également. Ton double a communiqué en mon esprit, si tu es capable de le faire fais-le dorénavant. Souviens-toi que le silence est l'allié premier du fugitif, comme du prédateur."
Il est clair que notre fuite doit passer inaperçue. Je ne connais pas le périmètre de surveillance du village, mais si nous tombons par hasard sur l’une des patrouilles, nous sommes perdus. Je sais que je n’ai pas l’expérience des combats, même avec ma maîtrise je ne peux pas faire face aux Juunins de Konoha. Pour ce qui est de masquer mes traces, les entraînements que j’ai subis devraient suffire, j’ai passé un temps fou dans la forêt de Konoha à m’entraîner en terrain hostile avec mon grand-père. Je pense aussi à lui, quand il apprendra que j’ai fui il se dira sans doute que c’était inévitable.
[Kabashi] « Je n’ai pas l’habitude de ce mode de conversation car j’ai parfois du mal à le maîtriser, à cause de mon autre Moi. D’après les connaissances que j’ai acquises de mes enseignements, je pense que nous avons une chance de nous en sortir, les patrouilles ne peuvent être partout à la fois, et ils n’enverront pas d’équipe avant plusieurs heures. Et il est impossible que j’ai été suivi, car dans ce cas nous serions déjà morts. Je ne sais pas ce que tu as prévu, mais nous devrions ne pas nous arrêter avant d’être en lieu sûr. Je peux tenir le rythme sans problème. »
J’ai toujours fait confiance à mes doutes, je base ma vie dessus. J’espère que j’ai eu raison, j’ai passé les dernières années de ma vie à me demander si j’avais le moindre avenir dans ce monde. J’aurais pu devenir un bon ninja de Konoha, mais il ne m’aurait jamais été permis d’accomplir une vengeance personnelle. Je ne me suis jamais vraiment attaché à qui que ce soit depuis la mort de ma mère.
Cet homme pourrait être la solution à mes problèmes, il connaît le mal qui me ronge, cette impression de n’avoir aucun avenir. J’ai besoin qu’il me guide, pour que je puisse vivre ma vie.
Je dois me concentrer sur la marche, mes pas sont légers et grâce à ma tenue ample je n’ai pas de mal à éponger la sueur qui coule sur mon corps. Ma respiration est régulée, en accord avec mon allure. J’ai l’impression que ma tête va exploser, j’ai été remué par tous les évènements de la soirée. Notre discussion a été rapide, nous nous sommes compris, je n’ai plus qu’à suivre son enseignement.
J’espère éviter une fin tragique maintenant.
Dernière édition par Kabashi Uzukame le Mer 1 Déc - 1:35, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Mar 30 Nov - 13:54 | |
| L'impression d'une double situation fit s'esquisser un sourire sous le masque de Zul. Ils étaient dans deux phases identiques et pourtant distinctes, l'une représentant leurs corps en train de courir d'arbre en arbre de façon machinale, et l'autre qui, sans jamais altérer la première, correspondait à leurs dialogues et leur travail de fuite. A vrai dire c'était exactement ce qu'il pouvait attendre comme premier abord de son disciple, de la rigueur, toujours plus de rigueur, dans un effort déjà permanent.
Si ce fut probablement la première fois que la chose atteignit ce degré, Zul se surprit à accorder ce qu'il supposa être de la confiance à son auto-proclamé disciple qui le suivait avec une forme de courage teintée de démence. Il appliquait ce qu'il venait de lui demander avec une volonté manifeste. Probablement que l'appât de l'inconnu du monde Shinobi extérieur au village l'exhortait inconsciemment à se dépasser pour faire ses preuves. Que ce soit pour cela ou une raison toute autre, cette attitude était la bonne.
Kabashi allait vite comprendre que la grande force de ce qu'il avait désiré quitter ce soir là résidait dans son union, dans sa cohésion infaillible naissant de l'objectif commun d'assurer la protection de tout un village, de tout un Pays. Lorsque l'on est Nuke-Nin, paria de la société militaire des Gakure, on est alors confronté à la solidarité qui n'a de compagnons que soi-même. C'est bien sûr en cela que réside toute la puissance exponentielle du Ninja qui est parvenu à grandir et à survivre dehors. Sans jamais avoir le filet sauveteur d'amis qui puissent l'aider si la situation tourne mal, le Déserteur ne peut que s'en remettre à son acharnement à l'entraînement et à ses capacités pour s'élever au-dessus des autres. Tout cela sans que le gratin convoite sa peau pour quelques Ryos devenus le minable symbole de son noir prestige...
Zul ne répondit pas à Kabashi. Les choses étaient comprises pour eux deux et il ne voyait pas de nécessité à ajouter un "oui", et encore moins un "oui" à haute voix qui pourrait leur coûter la vie si une oreille bien tendue cherchait déjà le moindre son suspect dans les kilomètres alentours. Le souci du détail était de mise, même du plus insignifiant...
Les bosquets défilaient dans des visions floues de masses vertes touffues sous les pieds du Déserteur. Ils avançaient assez vite, et Kabashi tenait bien le rythme. Depuis deux heures qu'ils dévalaient les forêts une forme d'euphorie liée à l'effort physique entraînait Zul dans ses propres enjambées. La synchronisation des deux hommes en fuite se rapprochait doucement d'une certaine perfection, et sans jamais dire un seul mot ils semblaient s'être entièrement entendus sur la façon dont il fallait tirer leur révérence du Pays du Feu.
En effet petit à petit ils s'étaient accordés dans leurs mouvements, étaient parvenus à réguler un tant soit peu leur transpiration, et à défaut d'y parvenir s'attelaient à l'essuyer rapidement pour qu'aucune goutte ne tombe en chaîne sur les arbres et puissent marquer une piste à suivre pour un éventuel poursuivant. Zul veillait aussi à ce que le bruit qu'ils émettent soit à peine audible pour eux, et levait significativement la main tout en continuant à courir lorsqu'il trouvait qu'un pas était trop lourd.
Un carrefour se dessina non loin de là où ils étaient. Sans freiner leur route vers l'Est, Zul s'assura qu'il ne s'était pas trompé de direction, ce qui aurait été pour le moins dramatique. La pancarte de direction indiquait que le chemin qu'ils suivaient de loin en direction du Pays de la Rivière comptait encore une quarantaine de kilomètres avant la frontière.
Le temps vint rappeler à Zul qu'il continuait son office lorsque celui-ci constata que, depuis leur départ près de Konoha la nuit dernière, le soleil venait de décider à pointer ses premiers rayons timides dans le ciel dégagé du matin. Il fallait qu'ils arrivent à la frontière avant midi. Ils avaient encore six heures, ce qui était tout à fait jouable compte tenu du fait qu'ils avaient déjà parcouru la moitié du chemin.
Naturellement, plus ils s'éloignaient du Village Caché et de son périmètre et plus la tension retombait. Zul parla de nouveau dans l'esprit de Kabashi, qui le suivait toujours avec application, tandis que celui-ci pouvait voir son nouveau maître retirer son masque et le ranger dans sa robe noire.
[Zul] "Nous avons parcouru la moitié du chemin avant la frontière, à peu près. Une fois là-bas je nous accorderai une pause d'une heure de sommeil dans un endroit que je choisirai. Continue à me suivre, il se peut que j'accélère et tu devras tenir la cadence. Considère cela comme ta première épreuve. Bien entendu, tout ce que tu fais depuis tout à l'heure doit être continué même si l'on presse le pas... Hehehe".
Les deux hommes passèrent le carrefour tels des ombres au creux des cimes... |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Mer 1 Déc - 2:16 | |
| [Zul] "Nous avons parcouru la moitié du chemin avant la frontière, à peu près. Une fois là-bas je nous accorderai une pause d'une heure de sommeil dans un endroit que je choisirai. Continue à me suivre, il se peut que j'accélère et tu devras tenir la cadence. Considère cela comme ta première épreuve. Bien entendu, tout ce que tu fais depuis tout à l'heure doit être continué même si l'on presse le pas... Hehehe".
Il m’informait que nous avions parcouru la moitié du chemin. Je sentais que mes jambes étaient lourdes, mais je continuais à suivre son rythme. Il me demanda d’accélérer, sans oublier de gérer ma sudation et le poids de mes pas. Notre allure est bonne, et nous ne laissons pas suffisamment de traces pour être suivi précisément. La pluie a du elle aussi faire son office, il est difficile de suivre quelqu’un en pleine nuit et par temps de pluie.
Cependant, le soleil pointa ses premiers rayons au-dessus de la forêt, il faut vraiment forcer le pas pour atteindre la frontière, car de jour il est beaucoup plus difficile de passer inaperçue.
Je me demande à quoi il pense, de mon côté j’espère que la vie qui m’attend sera dénuée de tout les nuages qui m’obstruaient la vue jusqu’à maintenant. Mes fréquents dédoublements de la personnalité ne m’on vraiment pas rendus la vie facile, j’ai du faire face à maintes épreuves et déceptions. On m’a pris pour un fou lors de l’examen d’entrée dans l’une des équipes de Konoha, et j’ai fini à l’hôpital. Je ne vois pas comment je pourrais continuer à faire semblant tout le reste de mon existence, j’ai essayé de paraître normal, de m’entendre avec d’autres ninjas de Konoha, mais sans émotions, comment aurais-je pu devenir l’ami de qui que ce soit. Lui par contre, il est différent, lui aussi à du connaître une jeunesse difficile, bien que je ne sache rien de lui je peux le déduire facilement.
Ce qui m’inquiète en revanche, c’est de ne rien savoir sur ses activités de déserteur, il n’est peut-être qu’un fou, guidé par sa folie meurtrière, et je prends donc un gros risque en l’accompagnant. De mon côté je ne suis pas si différent, sauf que je possède un certain sens de l’honneur.
Soudain une voix s’élève en moi, foutue dédoublement.
[Kabashi, se parlant à lui-même] « Ravales ton honneur, je ne te laisserais pas prendre le contrôle de ton esprit. J’ai envie de me débarrasser de toi, mais si j’ai bien compris la logique, sans toi je n’existe pas. »
Bon sang, la ferme. Je n’ai pas besoin d’entendre ça, je dois me concentrer sur ce que je fais. Cela fait longtemps qu’il m’accompagne, mon passager noir, je cohabite avec lui, mais la plupart du temps c’est moi qui a le contrôle de mon corps. Il n’est qu’un esprit pervertis, qui veut voir la mort de près, qui aime faire souffrir.
Nous avançons encore, la frontière n’est plus très loin, je pense que notre fuite se soldera par un succès, nous avons pris les meilleurs précautions possibles. Mais nous ne serons jamais à l’abri du hasard, qui est le seul maître de notre destin, et qu’il fait savoir écouter pour mieux comprendre le fonctionnement du monde.
Le soleil est maintenant assez haut, d’ici quelques heures il sera midi et nous devrions avoir atteint notre premier objectif.
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Ven 3 Déc - 14:48 | |
| Les rayons lumineux perçaient petit à petit le voile nocturne, brisant le linceul noir de la voute céleste un peu plus à chaque seconde. Sous se spectacle à la fois quotidien et toujours sublime, les deux hommes continuaient de courir, sans cesse de courir. Si la froideur de la Lune atténuait la sudation devenue assoiffante, le soleil levant entamait d'accabler leur manque d'eau de sa chaleur croissante.
Toujours aucune nouvelle d'un Ninja à leur poursuite. Qu'importe, ils n'allaient pas attendre qu'on vienne les cueillir. Sans qu'aucune indication puisse l'en assurer, Zul sentait que la frontière se rapprochait. Petit à petit l'ambiance globale qui régnait près de Konoha s'estompait pour laisser place à une atmosphère différente.
La forêt se termina. Le Déserteur prit un léger temps de réflexion, stoppant le rythme pour quelques instants de récupération qui procurèrent le plaisir d'une éternité. Plus aucun endroit ne les cacheraient de la vision du plus commun des habitants. Ils reprirent leur fuite, dévalant la campagne sous la lumière et sans aucun camouflage.
Ainsi plus parcoururent encore plusieurs kilomètres. Un peu avant la frontière une pancarte indiqua la fin du Pays du Feu au profit de celui de la rivière. Zul commençait à s'inquiéter bien qu'il s'exerça à n'en pas manifester l'attitude. Il détestait plus que tout être à la vue de tous, qui plus est en étant pourchassé, et après tout rien n'était plus normale dans la situation où ils se trouvaient. A ceci près que le pratiquant du Genjutsu doit bénéficier des ténèbres pour frapper, car sa force ne réside pas en son corps mais en son âme.
Ils arrivèrent vite à un carrefour. Au moment où ils parvinrent au croisement, Zul s'arrêta net dans ses enjambées, freinant brusquement le train de leur course. Un homme venait juste de se présenter au croisement du carrefour, étonné plus qu'eux de voir de tels individus. Il ne bougeait pas, encore sous le coup du choc, et semblait presque tétanisé. Zul le regardait de l'air le plus froid qu'il soit, air qui pour lui était d'un parfait naturel.
Esquissant un rictus, il fixa l'homme d'un âge moyen.
Son disciple n'avait fait qu'une partie de ses preuves. La moitié la plus importante restait à être accomplie. S'il avait manifesté la volonté et l'opiniâtreté de le suivre depuis plusieurs heures avec le même entrain, il était nécessaire que Zul sache s'il était à même d'accepter la réalité du monde Nuke-Nin. La cible était toute désignée.
[Zul] "Tue-le."
Le Déserteur attendait avec impatience la réaction de Kabashi. Cet acte marquerait d'une pierre rouge sa transition dans une nouvelle vie, l'acceptation de ce qu'il serait jusqu'à sa mort, et surtout inaugurerait un nombre de meurtres dont il n'avait peut-être pas conscience. Mais ce que Zul redoutait bien plus qu'un refus, c'était l'hésitation. Son apprenti ne pouvait hésiter devant la tâche. Cet homme pouvait les dénoncer, les faire tuer. Il n'y avait pas d'autre alternative. Lorsque notre tête est mise-à-prix, on n'hésite pas... |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Ven 3 Déc - 19:27 | |
| Nous finissions par sortir de la forêt, la lumière du soleil m’éblouissait. Le Nuke-Nin marqua un petit temps d’arrêt qui me fut salvateur, bien que j’aie l’habitude de l’effort physique, cette course dans les bois m’avait épuisé au plus haut point. Nous nous retrouvions donc à découvert, au milieu d’une campagne, le risque de se faire remarquer était grand.
Malgré tout notre progression ne devait pas s’arrêter, sous aucun prétexte nous ne devions donner l’opportunité à nos éventuels poursuivants de nous rattraper. Nous arrivions finalement près d’un carrefour, Zul ralenti le pas, un homme passait à ce moment là. Il s’arrêta et communiqua avec mon esprit.
[Zul] "Tue-le."
Je me doutais bien qu’à un moment je devrais passer un test afin d’obtenir sa confiance, mais ce fut soudain. Je n’ai encore tué personne. Malgré le désir que j’ai pu éprouvé je ne suis jamais passé à l’acte, j’ai déjà blessé quelqu’un mais jamais tué. L’homme est immobile, il semble surpris et effrayé, il doit se demander ce que nous faisons à courir ainsi dans la campagne.
C’est un homme comme les autres, un paysan peut-être. Il porte une tunique grise, des sandales et un grand chapeau de paille qui dissimule en partie son visage. Il est d’âge moyen et il semble sans défense. Je me rapproche de lui, il ne bouge pas. Son visage est crispé, il est effrayé et il a raison de l’être.
Je peux à présent distinguer clairement son visage. Des yeux bleus, des traits fins, des cheveux bruns qui lui retombent sur le visage. C’est un innocent, un simple passant. Cependant, il pourrait donner de précieuses informations à nos poursuivants. J’avance encore de quelques mètres, il recule d’un pas.
[Homme] « Que me voulez-vous ? »
Je ne réponds pas et je continue d’avancer, je ne peux pas le tuer pour le moment. J’éprouve un certain malaise face à cet homme, il n’est pas un ennemi et pourtant on m’ordonne de le tuer. Si je ne le fais pas je serais probablement laissé sur place par le déserteur, ou alors tué.
Je n’aurais pas le courage de le tuer ainsi, ma conscience me retient. Je vais devoir rompre avec ma moralité, et pour cela je n’ai pas d’autre choix, je prends un kunai à l’intérieur de ma veste. Puis je le dirige vers ma main, j’abats le coup sans hésiter. Le liquide rougeâtre qui m’a toujours fait trembler s’écoule alors de la plaie béante. Je dois le laisser prendre le relais, tout du moins pour le moment. Mon esprit sombre, je perds peu à peu le contrôle de mes sens pour laisser place à ma deuxième personnalité.
Il fait sombre, je suis enfermé dans les tréfonds de ma conscience, je ne peux plus sortir…il a prit le contrôle.
[Kabashi, voix intérieure] « Merci de m’avoir libéré, je vais t’aider pour une fois. »
J’éclatais de rire, j’avais enfin le droit de m’amuser un peu. La cible désignée par mon nouveau camarade était tétanisée par la peur. Je décidais alors d’entrer dans son esprit. J’y découvrais l’univers d’un simple fermier sans importance, rien de bien distrayant.
Je commençais alors mon petit jeu d’esprit, je commençais par lui infliger un léger picotement dans les doigts, puis dans les mains, une sensation de brulure devait monter peu à peu en lui. J’exulte, je lui inflige alors une immense douleur à l’intérieur de son esprit, je le vois, il tient sa tête et se tord de douleur. Il tombe au sol, j’accentue encore la douleur, qui devient alors une réelle blessure. Il relève la tête en me fixant, du sang coule de ses yeux.
[Homme] « Pourquoi ? »
Il s’effondra. J’éprouvais un plaisir immense en tuant cet homme, il était sans défense et je l’ai brisé comme une vague se brise contre les falaises. Je me retiens cependant de laisser éclater ma joie, pour ne pas me faire remarquer.
Je me retourne alors avec un large sourire vers Zul.
[Kabashi] « Ce fut distrayant, je pense que le trouillard qui sommeil en moi n’est pas près de vouloir se pointer avant d’avoir digérer ça. Partons maintenant. »
J’espère pouvoir profiter de mon contrôle pour un bon moment, je peux enfin agir sans les entraves qu’il a posées dans son esprit. Le monde m’appartient.
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Dim 5 Déc - 18:41 | |
| Un instant d'hésitation avait semblé marquer Kabashi une fois qu'il fut devant le fait. Il patienta quelques secondes, emprunt d'un questionnement très visible sur son visage, fixant le paysan apeuré de son regard encore incertain. Après ces quelques moments de réflexion, un changement sembla s'opérer. Son expression changea du tout au tout, et ce avec une rapidité troublante, maladive.
En effet, il sembla qu'il était devenu un autre homme. Son appréhension à assassiner semblait avoir disparue, et au contraire il arborait cette envie, ce besoin même, dont Zul était lui-même assujetti au quotidien. Sans plus aucun doute apparent, il effectua son office, et tua sa proie désignée dans la plus cruelle des façons.
Manifestement, la peur de donner la mort avait libérer la seconde personnalité de Kabashi. Il semblait donc évident qu'il basculait lorsque sa censure habituelle le retenait d'accomplir un acte qu'il souhaitait pourtant faire au fond de lui-même. Toute la difficulté à venir du travail avec son disciple consisterait donc en la jointure de ses deux Lui, pour qu'ils puisse s'accepter et se compléter, plutôt que se diviser.
D'ailleurs, sa théorie s'avéra juste lorsque le nouveau Kabashi s'adressa à lui en méprisant son autre partie ouvertement. Les deux n'avaient pas les mêmes désirs ni les mêmes frustrations. A l'évidence, celui qui venait de tuer le passant était un dominant, un cruel, mais il était cependant la personnalité soumise dans le dualisme de son esprit. La personnalité forte, elle, était téméraire, emprunt d'une folie marquée, mais davantage imprégnée des conventions de son éducation.
Zul commença donc son travail de maître, il devait mettre les choses au point et s'assurer de la légitimité de sa place dans le Kabashi alors reclus. Il fallait qu'il s'impose auprès des deux facettes de son disciple, pour constituer le trait d'union qui accorderait les deux en premier.
[Zul] "Ce trouillard c'est aussi toi. Et sois certain que tu seras celui des deux qui mourras plus tard. Ta destinée est celle de te fondre dans sa personnalité. Tu es l'assistant et lui le Kabashi véritable. Cependant tu resteras éternellement vivant en lui parce que vous ne formerez plus qu'un. A l'heure actuelle, tu es puéril et tu t'empêches aussi toi-même d'avancer en lui mettant des barrières. Ta force est ta violence, donne-la lui..."
Il marqua une petite pause
[Zul] "Je tiens à ce que tu comprennes que si tu souhaites épanouir toutes tes envies, il faudra que tu acceptes de m'écouter à l'avenir. Je peux t'apporter tout ce que tu recherches parce que je possède aujourd'hui les mêmes besoins que toi, j'aime faire mourir. En bref, tu m'obéiras, que tu le veuilles ou non. Commence par ramasser le cadavre, et à effacer du mieux que tu peux les traces de sang dans le sable. Tu le porteras jusqu'à notre destination."
Le Nuke-Nin parlait d'une voix sûre et faisait en sorte que son assurance se refléta dans sa voix. |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Lun 6 Déc - 2:28 | |
| [Zul] "Ce trouillard c'est aussi toi. Et sois certain que tu seras celui des deux qui mourras plus tard. Ta destinée est celle de te fondre dans sa personnalité. Tu es l'assistant et lui le Kabashi véritable. Cependant tu resteras éternellement vivant en lui parce que vous ne formerez plus qu'un. A l'heure actuelle, tu es puéril et tu t'empêches aussi toi-même d'avancer en lui mettant des barrières. Ta force est ta violence, donne-la lui..."
[Zul] "Je tiens à ce que tu comprennes que si tu souhaites épanouir toutes tes envies, il faudra que tu acceptes de m'écouter à l'avenir. Je peux t'apporter tout ce que tu recherches parce que je possède aujourd'hui les mêmes besoins que toi, j'aime faire mourir. En bref, tu m'obéiras, que tu le veuilles ou non. Commence par ramasser le cadavre, et à effacer du mieux que tu peux les traces de sang dans le sable. Tu le porteras jusqu'à notre destination."
Je portais mon regard droit sur lui, il veut que je laisse l’autre prendre le pouvoir, pourquoi serais-je l’assistant ? C’est moi qui aie la force, et il m’empêchera de m’amuser comme j’aime temps le faire.
[Kabashi] « Je ne veux pas disparaître, mais si tu dis que je peux perdurer en lui, tout en lui prêtant ma force, je veux bien essayer de confondre mes personnalités. C’est simple ; il suffit que je le laisse prendre la place. Mais si ce que tu me dis est faux, je préfèrerais le tuer, et mourir heureux plutôt que de rester enchaîné à un esprit que je déteste. »
Je ne pensais pas que ce Nuke-Nin m’en apprendrait autant sur ma façon de fonctionner, j’ai pris conscience que sans mon autre personnalité je ne survivrais pas. Je n’ai pas le choix, si je veux survivre je vais devoir fusionner mon esprit.
[Kabashi] « J’espère que tu n’as pas peur de la folie. Car en alliant mes deux personnalités, tous mes désirs seront révélés au grand jour, même les plus terribles. Les barrières ont disparu pour un moment, mais si j’agi maintenant, il n’aura pas le temps de les réparer. »
Quel dilemme, soit j’agi rapidement, soit il replace les barrières et je ne pourrais plus rien faire avant un moment. J’ai envie de m’amuser, je dois le convaincre que je peux le rendre plus fort…rien que pour m’amuser.
Je nettoie le lieu du meurtre méticuleusement, je ne dois laissez aucune trace de mon jeu. Si nous sommes découverts, c’est la fin. Je mets le cadavre sur mon dos, il pèse une tonne le bougre. Nous nous remettons en route.
[Kabashi] « Pourquoi tu me fais porter ce poids mort ? On aurait pu le cramer ou le réduire en charpie, on se serait amusé. Tu ne crois pas ? J’ai envie de m’amuser davantage. »
Tuer, tuer, tuer, que c’est distrayant quand on y pense, on pourrait en faire une chanson. « L’hymne à la mort », ou « l’ode au massacre ». C’est mon premier meurtre et je sens que je vais y prendre goût. J’espère l’influencer suffisamment pour m’amuser à travers lui.
[Kabashi] « Dis voir Zul, on va où maintenant ? Il faut nous cacher si on ne veut pas être rattrapé. »
Sa folie me perturbe, je suis terré dans cet esprit malfaisant, et je dois décider de poser ou non les barrières qui me permettraient d’empêcher la fusion de mes deux personnalités. Nous devons en discuter.
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Lun 6 Déc - 3:31 | |
| Que de hâte. Ce fut la première impression qui traversa l'esprit de Zul aux réponses de son disciple. Beaucoup d'empressement, cependant tout à fait compréhensible mais que lui se devait de contenir pour le bien de Kabashi. Il découvrait avec fracas la clé de ce qui pourrait un jour le rendre satisfait à sa propre conscience mais pour le Nuke-Nin il n'était pas question que ce travail se fasse maintenant.
En effet l'alliance de deux personnalités n'est pas aussi aisée. Ils voulaient briser les barrières dans son esprit, celles-là même qui scindaient sa personnalité en deux facettes distinctes d'elles-mêmes mais qui se connaissaient malgré tout. C'est là tout ce qui faisait la spécificité des êtres comme Kabashi ou lui-même. Loin d'être des fous, ils n'avaient pas une personnalité unique et rassemblée dès la naissance, et ce rassemblement était une des clés de leur vie.
Petit à petit, le penchant délirant du jeune Genin s'était révélé bien moins impulsif qu'à sa première apparition. Il était d'ailleurs doté d'une volonté propre et dotée d'une réflexion fondée. Il n'était pas seulement un être de pulsions macabres. Cependant, Zul craignait que l'instabilité qu'il présumait ne perturbe le bon déroulement de leur fuite...
[Zul] "Hum... Nous sommes presque à la frontière du Pays de la Rivière et du Feu où nous nous trouvons actuellement. Garde ce cadavre sur toi, nous en tirerons un prix au Marché Noir lorsque nous arriverons. Il nous permettra d'assurer la suite de notre voyage. Il faut que nous nous dépêchions de partir, tant que le mort est encore frais, car au bout de quelques heures il sera nauséabond et nous fera repérer de trop loin."
Zul tourna la tête vers Kabashi. Ses yeux verts et son regard emprunt d'une démence palpable le fixaient. Il semblait absent, mais regardait son acolyte avoir la froideur habituelle qu'il émanait. Ses longs cheveux noirs balayaient un peu son visage au gré des courants d'air. Sa peau pâle terminait d'insister sur la fdémence du personnage, ancrée même jusque dans son apparence.
[Zul] "Je vais te demander de m'obéir, et rapidement. Tu vas redonner à ton autre toi le contrôle de ton corps. Tu es plus fort mais aussi plus dangereux pour le moment, et je ne peux prendre le risque de mettre en jeu ta vie comme la mienne si tu es assujetti à un besoin sanguinaire. Tu me manifestes déjà ce que l'on appelle communément une forme de confiance, et je t'ai déjà donné suffisamment d'éléments qui t'ont prouvé que je te comprenais et que j'étais à même de guérir ce pourquoi tu aurais été rejeté tôt ou tard."
Il fit volte-face.
[Zul] "Je t'enseignerai la façon de lier vos âmes lorsque nous serons arrivés à la destination finale. Il en va autant de ton intérêt que du mien, sache-le. C'est un processus complexe et non sans dangers pour toi, qui ne doit pas être pris à la légère, et encore moins aux abords de Konoha. Maintenant, dépêche-toi de disparaître, je sais maintenant comment te faire revenir, il me suffit de chambouler les censures de ton colocataire... Hehehe... Grouille-toi donc, et suis-moi. Ne laisse rien trainer, et emmène bien le cadavre."
A ces mots, le Déserteur reprit sa course en direction de Kawa... |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Mar 7 Déc - 2:42 | |
| [Zul] "Hum... Nous sommes presque à la frontière du Pays de la Rivière et du Feu où nous nous trouvons actuellement. Garde ce cadavre sur toi, nous en tirerons un prix au Marché Noir lorsque nous arriverons. Il nous permettra d'assurer la suite de notre voyage. Il faut que nous nous dépêchions de partir, tant que le mort est encore frais, car au bout de quelques heures il sera nauséabond et nous fera repérer de trop loin."
[Zul] "Je vais te demander de m'obéir, et rapidement. Tu vas redonner à ton autre toi le contrôle de ton corps. Tu es plus fort mais aussi plus dangereux pour le moment, et je ne peux prendre le risque de mettre en jeu ta vie comme la mienne si tu es assujetti à un besoin sanguinaire. Tu me manifestes déjà ce que l'on appelle communément une forme de confiance, et je t'ai déjà donné suffisamment d'éléments qui t'ont prouvé que je te comprenais et que j'étais à même de guérir ce pourquoi tu aurais été rejeté tôt ou tard."
Laisser ma place ? J’ai passé des années enfermé dans cette esprit, et maintenant que je peux en profiter, voilà qu’on me demande d’arrêter ? Mon désir de tuer est en partie satisfait, mais j’ai encore envie d’apprendre d’autres méthodes de torture. Cependant il a raison quand il dit que je suis incontrôlable, j’obéis à mes pulsions, en même temps je suis les instincts refoulés d’un homme tourmenté, comment pourrais-je me comporter convenablement ?
[Zul] "Je t'enseignerai la façon de lier vos âmes lorsque nous serons arrivés à la destination finale. Il en va autant de ton intérêt que du mien, sache-le. C'est un processus complexe et non sans dangers pour toi, qui ne doit pas être pris à la légère, et encore moins aux abords de Konoha. Maintenant, dépêche-toi de disparaître, je sais maintenant comment te faire revenir, il me suffit de chambouler les censures de ton colocataire... Hehehe... Grouille-toi donc, et suis-moi. Ne laisse rien trainer, et emmène bien le cadavre."
Je dois pourtant mettre mes envies de côté si je veux atteindre le but qu’il m’a fixé et que mon autre moi a choisi d’emprunter. J’hésite à l’écouter, mais d’un autre côté je m’inquiète de ma survie si je continue à vivre ainsi, avec un esprit scindé.
[Kabashi, voix intérieure] « Je suis sympa aujourd’hui, je te laisse reprendre la place qui t’appartient. Pour notre survie, tu es plus sage que moi. »
Je sortais des ténèbres, comment cela était-il possible ? Comment le Nuke-Nin avait-il fait pour convaincre cet esprit malfaisant qu’il se mettait en danger ? Je sors des ténèbres, je n’ai pas eu le temps de poser les barrières psychiques nécessaires pour le retenir, dès qu’il en aura l’envie, il pourra prendre le contrôle. Il m’est apparu depuis la mort de ma mère, et il ne m’a plus quitté depuis, cependant il n’avait jamais pris la peine d’essayer de comprendre qui je suis, il s’est toujours contenté de faire le mal là où il le pouvait.
Je vérifie que le lieu du crime est bien propre, je mets le cadavre sur mes épaules et je me mets en route. Le poids du cadavre me ralenti, j’ai quelques difficultés à suivre Zul. Encore une épreuve pour tester mes limites, sans doute. Je dois toujours me débrouiller pour laisser le moins de traces possible, nous devons nous dépêcher de rejoindre notre objectif, le marché noir.
[Kabashi] « Je suis de retour, alors comme ça tu prévois d’aller au marché noir, c’est judicieux, les shinobis de Konoha ne pourront pas s’y rendre, cependant il va falloir que je retire mon bandeau si je ne veux pas être pris pour l’un d’entre eux. Les autorités ont du remarquer mon absence depuis quelque temps déjà, ils ont probablement envoyé quelqu’un à ma recherche maintenant. Nous devons nous presser davantage, mais ce cadavre est très lourd. »
Nous traversons la campagne à vive allure, un panneau indique que le Pays de la Rivière ne se situe plus qu’à quelques kilomètres, j’ai hâte que nous quittions le Pays du Feu, il est trop dangereux de s’y déplacer. Il y a des témoins potentiels, et puis il peut toujours y avoir un shinobi qui patrouille dans les environs, et dans ce cas là nous risquons gros, je ne sais pas de quel niveau est Zul, je lui fais confiance sur ce point, car de mon côté, malgré mes connaissances théoriques, je manque cruellement de pratique. J’espère que nous aurons le temps de nous exercer quand la situation se sera apaisée.
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Mar 7 Déc - 4:17 | |
| Konoha était un village amusant. Disséminés en parties par quelques masques ou par quelques faux noms, les grandes puissances étaient connues et reconnues de tous, bien qu'elle restait impeccablement absente du jeu civile. Toujours enfuies aux quatre coins du monde, le village vénérait ses idoles ; comme leur seule lueur d'espoir. Si bien qu'appliquée à faire taire dans la réalité ce que l'on appelle communément les menaces, Konoha s'attriste de ne voir aucune de ces bouilles amicales – ou sinon rassurantes – dans ses ruelles, ou sinon que très rarement et se reporte comme un véritable spectateur dans un feuilleton révoltant sur son quotidien sommaire et routinier. Qu'importe les morts, qu'importe les hauts faits d'armes, on se contentait d'afficher quelques sourires amusés aux regards des protecteurs et on préférait s'amuser à déambuler au soleil dans l'espoir de croiser quelques jeunes générations, bien plus passionnantes, volatiles, orgueilleuses. Iki se leva ce matin-là avec l'étrange sensation de servir de nourrice. La lettre envoyée par l'Ordre des Missions était pourtant sans équivoque et particulièrement compréhensible. Il était grand temps qu'il fasse oeuvre d'un peu d'acte citoyen et que, comme une grande quantité de Chunnin et de Juunin, s'occuper de la marmaille. Marmaille qu'il n'avait jamais vraiment pu calculer. D'ailleurs, les rares équipes qu'il tint se finir en catastrophes et n'amenèrent rien de bon. Mais Okugane n'avait pas le sens de réalité ; et Okugane n'était plus là. Si bien que la situation devenait différente, aussi différente qu'il avait évolué depuis. Il n'en restait pas moins une certaine anxiété qui découlait d'une passion ironique pour cette partie du travail qu'imposait fonction, travail qu'il n'avait jamais eu l'occasion de remplir jusque là. Lentement, le Lion s'abaissa sur le matelas et déposa un baiser sur le front chaud de Yasu. La jeune femme ronchonna quelques paroles inaudibles et Iki haussa les épaules, sans grand espoir de quoi que se soit d'autre qu'un mielleux « bonjour ». Il jeta un coup d'oeil rapide à son armure et décida que, vu les dangers que comportait la mission, il n'était nécessaire de s'en enticher. Si bien qu'il serra son large pantalon de toile, enfila deux épaisses chaussettes, ses claquettes de bois et enfila un haut sobre avant d'entourer son cou d'une fine écharpe vieillie. Il fit le noeud du morceau de tissu qui tenait son bandeau et bougea son bras gauche afin que le sang continue de circuler. Sans faire plus attention, il s'empara de quelques pilules, « au cas où » et sortit de l'appartement. Devant les grandes portes du village, sous un soleil percutant, un groupe d'une demi-douzaine de shinobi s'était formé. Là, Iki reconnut facilement le visage de Shinizu et de Beijen, tandis un Juunin et quatre autres Chuunin lui étaient complètement inconnus. Il les salua tranquillement et distribua à chacun une petite oreillette sur laquelle était gravée, très discrètement, un minuscule sceau grisâtre qui prenait la forme d'un losange cambré. Un à un, ils l'insérèrent dans leur lob et vérifièrent que les communications étaient stables. Beijen s'avança alors et distribua les rôles et les positions. Les Chuunin furent réunis en équipe de deux qui s'occupaient des alentours nord et ouest tandis que Shinizu et Iki se répartissaient les zones sud et ouest. Beijen tournerait du mieux qu'il pourrait. Il leur rappela également leurs objectifs, insistant bien sur le fait qu'ils devraient être le plus discret possible et qu'ils ne devaient intervenir qu'en cas de problème grave ou lorsque les participants à la mission s'éloigneraient trop. Alors qu'ils allaient disposer, il leur rappela bien qu'ils n'étaient qu'une précaution et qu'ils rouleraient afin de permettre à chacun d'entre eux de profiter de quelques pauses et d'un peu de sommeil. Confiant et particulièrement en joie, Beijen les remercia pour leur écoute et ordonna le déploiement. Iki passa tranquillement les portes grandes ouvertes. Il attira Shinizu à lui par le bras et sourit. Sa main se posa sur sa peau, un peu au dessus de sa poitrine et le Lion sentit léger frémissement qui l'amusa. La jeune femme afficha une moue désespérée et laissa le chakra sortir de la paume de son ami. Une leur grisâtre en émana. [Shinizu] – Tu crois vraiment que c'est nécessaire ? …Il sourit. [Iki] – C'est juste pour profiter de ta poitrine insolente de beauté.Shinizu fit tomber ses épaules et soupira. [Iki] – Ce ne sont que des gamins, mais va deviner toutes les saloperies qu'ils pourraient te faire. Je n'ai pas envie d'avoir un problème sur la conscience. Un problème aussi … infime.[Shinizu] – J'adore ta définition de la protection.Iki retira sa main et la posa sur son propre torse, où le nom de la jeune femme apparut. Sans dire un mot, un bref sourire aux lèvres, il la laissa et se dirigea vers le sud de Konoha. *** Perché sur son arbre, Iki restait accroupi sur l'épaisse branche. Se retenant d'allumer une cigarette, il rongeait ses ongles tout en ne cessant d'épier le jeune Uzukame. La petite fiche que lui avait fourni Beijen indiquait le nom de Kabashi mais cela l'intéressait finalement que très peu. Iki l'avait croisé quelques heures après son départ du villages, au beau milieu de la matinée. Et comme il ne s'agissait pas de l'effrayer ou même lui donner l'impression d'être suivi, il l'avait simplement précédé, rectifiant sa position de temps en temps, reniflant chacun de ses déplacements et de la très faible quantité de chakra qui émanait de son corps encore frêle. Ils avaient joué à ce petit jeu jusqu'au soir. Là, l'Uzukame avait trouvé une petite clairière tranquille à quelques lieues du village. Iki attendit que le genin s'y pose, qu'il prenne la décision de ne plus en bouger pour prendre quelques distances et enfin, allumer sa première cigarette de la journée. [Iki] – Beijen. Uzukame a établi le campement. Ca en est où ?Un léger crissement déchira son oreille puis une voix clairement audible apparut dans l'oreillette sur laquelle Iki appuyait du bout du doigt. [Beijen] – Rien à signaler. Tout se passe comme sur des roulettes.Iki sauta de son arbre et commença à courir vers le village, une étincelle de fatigue et de bonheur perlant ses yeux. [Iki] – Bien. Je rentre dormir quelques heures. Je reprends ma place rapidement. Réveillez-moi s'il y a un problème.[Beijen] – Bonne nuit gamin.*** Iki se réveilla au milieu des bois avec la nette impression que quelque chose n'allait pas, qu'un élément lui échappait et que malgré les protections mises en place, un maillon lui échappait. S'étirant, il posa ses mains contre le tronc et renifla péniblement l'air encore frais du Pays du Feu. A quelques kilomètres, Konoha se dressait déjà, mais les cimes épaisses des grands chaînes de la région l'empêchait de même l'imaginer. Le soleil se levait à peine et le Lion, bougonnant, se dépêcha de retrouver le lieu où il avait quitté Kabashi espérant toujours l'y trouver. Néanmoins, plus il approchait du site en question, plus son inquiétude grimpait. Son oreillette crépita. [Beijen] – Iki ?Il continua de courir. [Iki] – Ce qu'il en reste d'opérationnel.[Beijen] – File à l'ouest, Shougo doit ramener l'un des gamins au village. L'autre a disparu depuis deux petites heures.Iki s'arrêta aussi net et changea immédiatement de direction, perplexe. Il ne pensait pas son instinct aussi infaillible et aussi précis. Mais il soupira et se dirigea vers le dernier check up à l'ouest. *** La clairière était vide. Immensément vide. Il s'était fait roulé, comme un imbécile et n'avait absolument pas pris la précaution de couvrir ses arrières. Les deux heures passées à survoler la zone ouest lui avait permis de retrouver l'enfant, perdu, et de poursuivre sa protection, le temps que l'équipe en charge reprenne son poste. Rapidement, il s'était retourné vers le sud, la même boule au ventre, la même barre sur ses sinus ; désagréables. Chevauchant d'arbres en arbres, conscient de la vitesse qu'il prenait pour presque rien, il atterrit dans l'enclos naturel où il pensait Kabashi encore endormi. [Iki] – Beijen, on a noté une autre personne qui partait vers le sud et susceptible de rejoindre l'Uzukame ?L'échos se tut dans un silence insolent. [Beijen] – Pas que je sache. Tous les éléments se sont dirigés ailleurs. Il y en a bien un ou deux qui ont suivi cette direction mais Shinizu m'a signifié cette nuit qu'ils avaient évolués finalement vers l'est. Ils devraient être au nord à l'heure qu'il est.Iki fit quelques pas en direction de bosquets d'un vert époustouflant et se plongea dans un maigre petit chemin de terre. Là, il s'agenouilla et contempla le sol, encore humide de la rosée matinale. [Beijen] – Pourquoi ?Une clope vint se poser machinalement sur les lèvres du Namikaze tandis qu'une bouffée de fumée s'en extirpait rapidement. [Iki] – Quelqu'un d'autre est venu ici cette nuit.[Beijen] – Comment peux-tu en être si sûr ?Iki se releva et grimaça tout en gonflant au maximum ses poumons d'oxygène. Non, il n'aimait pas ce qui était en train de se passer. Mais alors pas du tout. [Iki] – Son chakra. Il empeste … Beijen. Je te recontacte plus tard. Vérifie simplement que notre bonhomme ne soit pas rentré à Konoha.[Beijen] – Je suis aux portes depuis plusieurs heures, je ne l'ai pas vu. Mais il se passe quoi bordel ?[Iki] – Rien, il a du se perdre. Je te recontacte.Lentement, la main d'Iki chatouilla l'herbe verte et haute. En désordre, elle indiquait très nettement plusieurs traces de pas qui se perdaient un peu plus loin, là où la terre reprenait ses droits, parsemée de multiples cailloux. Mais son nez ne le trompait pas. Il ne le trompait plus. L'Uzukame n'était pas tout seul cette nuit et la personne qui lui tint compagnie développé une énergie très étrange. Non pas qu'elle sentait mauvais, ce qui, en soit, était difficilement identifiable, mais qu'elle possédait une forme tout à fait particulière. Largement imprégnée dans l'air ambiant, elle commençait toujours juste de se dissiper. Mais le plus étrange est qu'elle était constante. Pour avoir épier Kabashi durant toute une journée, il ne lui avait pas semblé que le jeune garçon avait utilisé une technique qui utilisait le chakra en continu. Là, l'énergie était presque palpable et son odeur clairement unique. Sans perdre une minute, Iki se mit en mouvement vers le sud, tentant de récupérer quelques marques physiques que Kabashi aurait laissé derrière lui. Mais la plus intangible des traces restaient pourtant ce chakra, toujours là, qu'il suivait sans s'en défaire, sans parvenir à mettre un nom sur cette sensation. *** [Iki] – Demande à Beijen de te trouver un remplaçant et file à la maison Uzukame. Je veux tout savoir sur ce gamin, sur ses antécédents, sur son passé, sur son attitude à l'Académie. Tout. Ensuite, file vers l'est et rejoins-moi.La jeune femme marqua le pas et écarquilla les yeux, surprise par le ton grave de son acolyte. [Iki] – Kabashi Uzukame a disparu. Ce n'est probablement rien mais il n'était pas seul et le chakra que je suis à la trace pue à souhait. Il est peut-être simplement perdu, il a trouvé un shinobi sur sa route ou peut-être même s'est-il fait enlever.[Shinizu] – Tu as pensé à la possibilité d'une ...Iki grogna, continuant de courir sans perdre une seule seconde. [Iki] – Ce n'est qu'un gamin, Shinizu ! Un genin, et pas le meilleur que je sache ! Il doit juste être perdu, mais j'aimerais autant prendre mes précautions. Alors tu y vas, et tu files vers l'est.[Shinizu] – Tu ne veux pas que j'y aille, moi ?Elle l'entendit se fendre d'un rire moqueur qu'elle prit presque mal. [Iki] – A moins que tu sois à quatre heures à l'est de Konoha, oui, je veux bien. Sinon je crains avoir une légère avance sur toi.[Shinizu] – Quatre heures ?[Iki] – Ils ont très vite imbriqués vers le nord pour rejoindre la route de l'est. Il est presque midi et si je ne me trompe pas, ils devraient bientôt arriver à la frontière de Ka … Shinizu s'arrêta aussitôt. [Shinizu] – Iki ? A la frontière de quoi ?[Iki] – De Kawa … Ils vont à Suigara.Le Lion passa une main rapide sur ses mollets et un chakra bleuté fit irruption entre ses muscles. Deux bandes presque gracieuses s'illuminèrent l'espace d'un instant. Ses jambes se contractèrent tandis que la lueur disparaissait pour laisser sur la peau du shinobi la marque du sceau. Sans se soucier de la discrétion de sa course, Iki continuait de filer droit, plus vivace encore, plus endurant. Toutes ses pensées s'effacèrent pour n'en laisser qu'une, hégémonique. Peu importaient les raisons, peu importaient les explications, Iki n'avait qu'une idée en tête : retrouver l'Uzukame. Le reste n'était que détails et frivolités. Trop loin de Konoha, trop près de Kawa pour que cela puisse paraître normal. Chaque pas amenait son lot d'inquiétudes et d'anxiétés et à mesure qu'Iki tranchait l'air, son scénario se gonflait de quelques éléments dramatiques, espérant chaque fois de se tromper. Mais il y avait une chose de sûre, c'est qu'ils fuyaient. Et ils fuyaient Konoha. Quiconque fuit Konoha se doit de répondre de ses actes. Machinalement, Iki sortit un masque de son sac et le posa sur son visage. Sa respiration ricochait sur la terre cuite, rebondissant ensuite sur sa peau. Ses doigts, immenses, s'écartèrent et agrippèrent une branche sur laquelle il sauta. A quatre pattes, Iki reluquait le lointain, obscurci par la densité de la forêt interminable. Aucune certitude ne venait approuvait son raisonnement, mais les éléments s'enchaînaient trop vite et trop logiquement pour que la situation devienne banale. Ses jambes se déplièrent et le Lion sauta à la vitesse de l'éclair, perdu dans son obsession. La crinière virevoltant dans le vide, les muscles gonflés, son chakra en émoi, Iki fusait d'arbres en arbres et peu à peu, seule sa silhouette élancée devenait visible. Et peu à peu, le Lion se transformait en un puma, agile, endurant, puissant. Un puma aux douces couleurs pourpres, le regard fixé sur sa cible. Et la nature sait que le puma ne lâche jamais sa proie. |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Mar 7 Déc - 17:42 | |
| Les pas s'enchainaient. Zul repensait aux derniers mots de Kabashi... Il n'avait rien répondu à son retour au contrôle de lui-même. Il s'était juste contenté d'avancer, et de se focaliser sur la vitesse plutôt qu'un flot de paroles.
"Ils ont probablement envoyé quelqu'un à ma recherche"
Le vent soufflait sur le corps en mouvement du Nuke-Nin, dont la robe noire de jais flottaient dans les airs. Il encapuchonné comme toujours, il guettait tout. A l'affût du moindre bruit suspect, du moindre signe de danger, il tournait la tête et les yeux, parfois dans deux sens contraires, à la manière d'une bête traquant sa proie. Kabashi semblait commencer à faiblir. Le corps mort du paysan pesait lourd sur le dos en exercice.
Petit à petit, les paysages semblaient se mouvoir, changer un peu. Les nouveaux panoramas qui se dessinaient étaient loin d'être inconnus pour Zul. Il s'agissait des terres du Pays de la Rivière. Quoi qu'il en fut, on ne pouvait pas noter une différence flagrante avec celles du Pays du Feu. Du moins pas pour le moment...
La frontière était marquée par une pancarte que les deux hommes pouvaient apercevoir un peu plus loin. En contrebas des sentiers tracés ils longeaient le chemin qui les mèneraient au Marché Noir. Le Déserteur foula le sol de Kawa d'un premier pas, puis se laissa entraîner entièrement au sein de ce territoire dont le franchissement ne manqua pas de faire sourire Zul d'un air machiavélique. S'accroupissant à la manière d'un prédateur, comme il le faisait très souvent, il attendit un petit moment, balayant l'horizon du regard vers l'Est et l'Ouest successivement.
Il se retourna, et prit sur son dos le cadavre qui commençait à puer. Il n'était pas question de le poser dans la nature, et il fallait à tout prix que ses organes encore frais puissent leur rapporter quelques Ryos, nécessaires à la poursuite de son plan. Dans un silence très troublant, Zul riait. Il avait posé le corps du mort sur son dos, et le tenait en haut par les bras, le laissant pendre de tout son long en arrière, ingurgitant sa tête du sang qui coagulait petit à petit.
[Zul] "J'ai réussi. Je ne pensais pas que nous serions arrivés à ce niveau là."
Il se tut un moment, laissant Kabashi mijoter toutes sortes d'interprétations à ces quelques mots qui n'avaient de sens que pour son nouveau maître.
[Zul] "Tu n'es plus en sécurité maintenant. Moi non plus. Nous devons fondre sur le Marché Noir et y arriver le plus vite possible. Voici arrivée la dernière et la plus significative des épreuves que tu passeras. Écoute-moi attentivement..."
Le Nuke-Nin entama ses explications.
[Zul] "Tu sembles être bien certain que quelqu'un nous poursuive. Qui plus est, je ne peux prendre pour disciple unique de mon existence quelqu'un qui malgré nos ressemblances inespérées ne sache agir en totale autonomie... Tu noteras que je t'allège la tâche puisque c'est moi qui porterai notre ami macchabée jusqu'à bon port... Hehehe... Bien. Nous allons nous séparer."
La phrase sonna comme un frisson glacé teinté d'un humour délirant.
[Zul] "Pour toi rien n'est plus simple. Conçois cela comme un parcours d'obstacles relatifs. Devant toi, en ne déviant pas une seule seconde de ta trajectoire, tu es à quatre heures de course de Suigara. Tu vas t'y rendre sans plus attendre, je ne te demande même pas de me répondre car tu perdrais du temps. De mon côté je vais avoir un travail à faire dans le cas où nous avons quelqu'un à nos trousses."
Il sortit de sa robe un bandeau de Kiri rayé à la pierre, signe de sa Désertion quelques années plus tôt, puis il l'envoya à Kabashi.
[Zul] "Enfile ça. Affiche-le, ça t'évitera bien des ennuis aussi bien en Kawa qu'au Marché Noir. Dis-toi bien qu'ici tu es en territoire allié grâce à une simple balafre sur un écusson de village. Disons qu'il s'agit de ton droit de passage. La crème des pourritures rôdent quotidiennement dans ces forêts, car le temple du crime qu'est notre destination reste très surveillé malgré qu'il soit un lieu relativement ouvert. Bien entendu comme de partout tu n'es pas à l'abri de tomber sur un fou qui veuille t'étriper. D'ailleurs trêve d'euphémismes, il y a une proportion de cette gente un peu trop élevée sur ces terres pour que le voyage que tu vas faire puisse être rassurant pour toi... Haha... Aller tout droit, brandir la marque de la désertion aux yeux des sentinelles du Marché Noir, et m'attendre devant l'auberge de la Croisée des Chemins."
Il marqua une courte pause, le ton de sa voix s'assombrit un peu...
[Zul] "Je dois tuer ce Kabashi que tu es pour que nous soyons tranquilles. La forte probabilité que nous ayons un élément Konéen après nous justifie un tel acte. Jamais je n'ai entrepris une telle offense à un Village Caché, et je doute que la disparition d'un Genin en mission extérieure exceptionnelle ne passe comme dans du beurre. D'ailleurs, j'ai beau guetter de partout et ne rien apercevoir, je trouve troublant que tu aies pu être laissé seul sans surveillance en dehors de Konoha... Je connais très bien Kawa. Et mon visage n'est plus inconnu ici. Ma réputation est faite et les quelques malades qui ont tenté de me tuer je les ai tous ramenés en trophée à Suigara après les avoir massacré avec délice... Hmhmhm... Non loin d'ici se trouvent des mendiants qui errent sur les routes, quémandant quelques pièces aux rares passants qui s'aventurent ici. Le mieux que je vais pouvoir faire va être de faire croire à ton identité et à ta mort. Pour cela je trouverai un gamin qui te ressemble le plus possible. Une fois tué et ton bandeau placé sur son front, je rentrerai moi aussi au Marché Noir."
Zul se releva, et fit demi-tour en direction de Kabashi. Son visage était masqué par son capuchon qui enrobait ses traits d'une ombre impénétrable jusqu'à sa bouche.
[Zul] "Bien entendu toi comme nous risquons la mort. Mais tout cela était déjà prévu. Il n'y a rien que nous puissions faire d'autre que de gagner un peu de temps, au moins pour toi qui en aura le plus besoin. Donne-moi vite ton bandeau, magne-toi, et décampe maintenant. Tu fonces tout droit !"
La suite du plan était donc établie. Dans la plus totale incertitude de ce qui se tramait en amont de leur position, il était du devoir de Zul de les protéger tous les deux de la façon la moins évidente qu'il pouvait. Qui pourrait d'abord penser que Kabashi était un déserteur, et qu'il obéirait à quelqu'un. Mais si la thèse de la désertion avait été écartée par un éventuel élément du Pays du Feu, et qu'il semblait évident que leur jeune Ninja avait été enlevé, l'idée que le ravisseur laisse courir son otage en totale liberté était loin d'être la plus imaginable...
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Jeu 9 Déc - 2:16 | |
| Nous avions enfin atteint notre but, la frontière. Zul marqua une pause, il semblait satisfait d’en être arrivé là. Le temps semblait s’être arrêté, puis il me dit que nous devions nous séparer, pour qu’il puisse me faire disparaître, que je puisse devenir invisible aux yeux de Konoha.
Il m’expliqua que Suigara était à quatre heures de route d’ici, il suffit que je continue tout droit. Il me rejoindrait plus tard à l’Auberge de la Croisée des Chemins. Il me demanda mon bandeau, je ne l’avais pas enlevé depuis mon entrée à l’académie, il m’évoquait le souvenir du passé glorieux de mon père, quand il se battait encore pour Konoha. Je desserrais lentement le nœud qui le maintenait en place, puis je le tendais au Nuke-Nin, en échange il me donna un bandeau rayé de Kiri, preuve de mon appartenance à la classe des déserteurs. Je commençais déjà à perdre les repères que j’avais au sein de Konoha, mais j’agis pour le bien de tous, alors au final ce n’est qu’un mal pour un bien.
[Kabashi] « Bonne chance. »
Débarrassé du cadavre et maintenant seul, je dois continuer ma route sans m’arrêter, car les loups de Konoha doivent déjà être à la poursuite de l’homme qu’ils pensent être mon ravisseur ou bien mon compagnon, s’ils ont réussi à lire dans mon jeu. Zul a déjà disparu, j’espère que son plan va fonctionner et qu’il arrivera à rejoindre Suigara tout comme moi.
Je me mis en route, j’empruntais le sentier qui me conduirait à bon port, en espérant ne pas faire de mauvaises rencontres. D’après Zul le lieu est malfamé et de nombreux brigands et meurtriers rôdent dans les parages, cependant le bandeau que je porte me permettra de passer inaperçue.
Après deux heures de route je n’avais encore croisé personne. J’arrivais dans une zone cultivée, je me retrouvais donc à découvert. Maintenant, je progressais sur le sentier, un endroit parfait pour tomber dans une embuscade.
Je devais aussi réfléchir à l’éventualité de tomber sur l’un de mes poursuivants, je pourrais toujours dire que j’ai échappé à mon ravisseur et que je me suis perdu, cependant, le bandeau que je porte pourrait me trahir. Mais comment savoir s’il s’agit d’un déserteur ou bien d’un shinobi, car il ne portera pas forcément son bandeau de manière visible. Les possibilités que je me fasse stopper sont grandes, et j’espère ne pas en arriver là.
Je dois me focaliser sur mon objectif principal, atteindre le Marché Noir pour être en sécurité, relative certes, mais suffisante pour le moment. Dans mes longues journées passées à la bibliothèque j’avais pu m’informer sur pas mal de lieu du monde, et le Suigara était l’un d’eux. Il était décrit comme le repère de tous les Nuke-Nins mais aussi celui des criminels de toute sorte. Je n’aurais jamais pensé qu’un jour je serais l’un des deux. Je pensais que j’étais coincé avec Konoha, ce qui n’est pas une si mauvaise situation mais qui pourrait mal finir pour moi. Les troubles psychiques qui me touchent ne m’auraient pas permis de devenir un ninja respecté, ni même un chuunin. Je m’étais fait un ami, le seul que j’ai jamais eu, qui soit normal. Jin’ m’a appris des choses et je me suis pas mal marrer avec lui, même si les missions qu’il me proposait n’étaient pas très passionnantes parfois.
Je me rapprochais peu à peu de mon objectif, mais soudain, deux hommes se mirent en travers de mon chemin, ils n’avaient pas l’air très dangereux au prime abord, mais je devais rester méfiant au cas où l’un deux m’attaquerait.
[Voleur] « Bonjour gamin, tu n’as pas peur de te promener tout seul dans les environs de Suigara ? Cela fait un moment que mon ami et moi nous te suivons. »
[Kabashi] « Que voulez-vous ? Je n’ai pas envie de me battre contre vous. »
[Voleur] « Cela dépendra de toi, qu’as-tu à nous offrir ? »
[Kabashi] « Rien, je ne suis qu’un Nuke-Nin en fuite »
Je révélais alors le bandeau que m’avait donné Zul quelques heures plus tôt, en espérant qu’il me soit utile.
[Voleur] « Je vois, cependant nous exigeons un tribut à tout ceux qui passent par ce sentier, donne-nous 100 ryos et nous te laisserons passer. »
C’est cher, mais est-ce que j’ai suffisamment le temps pour discuter le prix de mon passage dans ce territoire. Je sors une bourse de mon manteau, j’ai emmené 150 ryos avec moi au cas où. Finalement, ils vont avoir un usage. Je lui tends l’argent, il s’écarte pour me laisser le passage libre.
[Voleur] « Merci jeune déserteur, que l’ombre soit avec toi. »
Puis ils disparurent. J’avais de la chance pour cette fois, de simples voleurs, pas de quoi m’inquiéter davantage, je reprends ma route.
Je m’enfonce encore davantage dans le pays de Kawa, j’arrive à un carrefour, l’un des panneaux indique Suigara, il ne reste plus que deux kilomètres à parcourir, j’y suis presque
Dernière édition par Kabashi Uzukame le Mer 22 Déc - 17:31, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Mer 15 Déc - 16:56 | |
| Dans l'élan de la précipitation de Kabashi, Zul s'était lancé lui aussi. Les deux hommes partirent quasiment en même temps, signe de la journée entière à synchroniser leurs mouvements, mouvements qui répondirent à une certaine connivence à l'heure qu'il était. N'observant que peu la route où il se dirigeait, regardant son disciple partir tout droit pour la dernière fois avant un petit moment, il traçait sa route le regard ailleurs, se guidant à l'instinct et s'assurant une dernière fois que le Genin obéirait à ses injonctions et ne retournerait pas sa veste.
Une fois que Kabashi ne fut plus à portée de vue, et qu'il se fut enfoncé dans le linceul noir de la forêt, Zul se concentra à nouveau sur son objectif. Il était déjà venu ici, en arrivant par le sud tout du moins. Non loin de leur position se trouvaient un nombre hallucinant de mendiants et de pauvres en tous genres, traînant des maladies toutes plus contagieuses et dangereuses les unes que les autres en même temps qu'ils transportaient leur misère sur leurs dos. Il ne fallut pas longtemps, une heure et demi tout au plus, pour retrouver l'endroit visé.
Le territoire du Pays des Rivières n'est que peu large et il est aisément traversable en peu de temps. Ça n'était pas pour rien si le Marché Noir s'était établi ici. Écrasé au milieu de trois puissances dont une défunte il y a peu, Kawa était à la croisée des chemins entre Konoha, Suna et Iwa. Et plutôt que de livrer bataille sur ses propres terres, il est toujours préférable de combattre sur un terrain dont la destruction ne vaudra rien à nos yeux. Ce fut donc le cas de Kawa qui, comme bien des pays frontaliers, furent condamnés à vivre dans une inévitable stagnation économique, coincé au milieu des intérêts de Pays ayant assis leur influence bien plus durablement et puissamment que lui.
Si le Marché Noir pouvait courir le risque d'un raid de la part d'un village, étant relativement proche de trois d'entre eux, ou pire endurer l'assaut d'une alliance dans le cadre d'une traque où plusieurs Oi-nin de plusieurs structures étaient présumées présentes à Suigara, sa position était sans nul doute la plus confortable. Paradoxalement à la situation du Pays où il s'était implanté, le repaire de la contrebande jouissait d'une activité sans pareille et voyait défiler un nombre de personnes considérable et croissant. D'autant que sa renommée s'était étendue aux Pays plus à l'Est, et dont les bandits ne se gênaient pas pour faire le déplacement. Et même si le commerce du Marché Noir ne profitait guère à la reconstruction du Pays des Rivières, il tirait un profit plus qu'enviable pour lui-même, ce qui en soi était déjà une bonne chose.
Zul parvint en face d'une famille. Longeant la route à un carrefour, plusieurs autres faisaient la manche comme des automates, implorant les mains en avant et le visage douloureux à la brume qui couvrait la route, parlant avec souffrance sans s'adresser à personne devant eux, répétant leurs gestes encore et encore. Bizarrement, ce fut lorsque Zul se présenta en face d'une des mères quémandant que celle-ci s'arrêta dans ses prières. Le fixant d'un air absent elle se hasarda incertaine à tenter un...
[Mendiante] "N'auriez vous pas un Ryo pour ma famille..."
Le Nuke-Nin s'esclaffa. Il ne put s'arrêter de rire pendant une longue minute. Lentement il enfila son masque pour agir. Une fois cela fait, il s'arrêta net et envoya un violent coup de pied droit dans le visage de la femme, ce qui ne manqua pas de lui briser sa nuque déjà en lambeaux dans des cris d'agonie.
S'accroupissant pour aller au plus près du visage de la vielle femme endolorie, Zul ne manifestait aucune émotion si ce n'est le plaisir de la contempler souffrir. Elle se tordait, était en proie à des convulsions toutes plus violentes les unes que les autres. Son corps tentait de trouver la position la plus inhumaine possible pour réussir à apaiser la douleur dans sa moelle épinière.
Le Nuke-Nin lui souleva la tête en la tirant par les cheveux, et lui souffla à l'oreille.
[Zul] "Les sans visages, c'est ainsi que l'on vous nomme. Créatures déchues et errantes, vestiges des guerres ninjas, parias éternels condamnés à mendier pour leur survie. Sans noms... Sans avenir... Sans vie... Hmhmhm. Je vais offrir à l'un de vos fils la chance de perdurer dans la mort... Hehe."
Il lui écrasa la tête contre le sol, la laissant à sa douleur. Puis il observa les quelques garçons apeurés qui observaient le spectacle d'un air à la fois effrayé et innocent. L'un d'eux ressemblait au profil de Kabashi. Même taille, même corpulence, les traits assez similaires.
Zul avança lentement vers lui, dans un silence qui tromperait la mort, et se mit à sa hauteur. Son allure fantomatique termina d'achever le groupe d'enfants déjà en pleurs, et de les laisser à jamais marqués par le traumatisme de la rencontre.
[Zul] "Bouh ! Hahaha... Oups ! Non mais allez, arrêtez de chialer. Il faut être fort. Je suis heureux de savoir que je serai le déclic de votre haine grandissante. Vous verrez dans quelques années... Cessez de pleurer et battez-vous, battez-vous jusqu'au sang, jusqu'à ce que vos talents de pugilistes vous assure une confiance inébranlable en vous-mêmes. Faites-vous mal, si cela vous est instinctif tentez de rentrer dans l'esprit de vos frères et sœurs. C'est dans la mort que l'on exploite entièrement le contenu d'une vie... Hmhmhm..."
Sur ces dernières paroles aux nouveaux orphelins de mère, il agrippa sa cible par le haillon qui lui servait de vêtement, et disparut rapidement. Le bruit lui-même était toujours dissimulé lorsqu'il fut parti. Les pleurs recouvraient le spectacle horrible de la mère se débattant de façon monstrueuse face à l'inexorable mort qui allait la frapper dans un plus ou moins court instant.
Tout en se mettant hors de champ de vision du carrefour où il venait de commettre son meurtre, il se dépêcha d'aviser de la démarche à entreprendre.
[Zul] "Ou bien je le pose sur le chemin le plus direct jusqu'à Suigara, ce qui m'assure une longueur d'avance supplémentaire, mais me met dans l'éventualité que son cadavre soit découvert par le premier débile qui passe, auquel cas ce que j'ai fais n'aura servi à rien si je suis pourchassé. Ou bien je vais le tuer à la frontière, là où on s'est séparés, et je le pose ici. La perspective d'un assassinat à la limite du Pays du Feu et de la Rivière pourrait tout à fait être envisageable. Bon allez. J'espère que je fais pas ça pour rien... Mais mieux vaut faire preuve d'une prudence exagérée plutôt que de laisser courir des emmerdes.
Petit, dit-il au gamin à moitié assomé qu'il portait sur son dos, je vais te montrer le joli Pays du Feu. Mais je vais t'interdire d'y poser le pied. C'est pas bien ! Pas bien du tout ! Hehe !"
Lorsqu'il était allé chercher le garçon, Zul avait pris soin de déposer le cadavre du paysan assassiné quelques heures plus tôt. Il l'avait placé près de la mère agonisante. Les deux corps gisant lors de son départ étaient tout à fait réalistes. Mais non content de se soulager de la charge d'un macchabée, le Nuke-Nin s'était alourdi l'échine d'un gamin qui se débattait, certes de moins en moins, depuis maintenant une heure.
Effectuant le chemin inverse avec la plus grande précaution, le Déserteur arriva assez rapidement à la frontière. Il s'agissait maintenant de se dépêcher. Kabashi avait peut-être eu des ennuis... Il fallait qu'il assassine de la manière la plus longue à analyser qu'il soit. Pénétrant dans l'enceinte psychique du jeune garçon, il fut presque ému devant si peu de résistance mentale. Il s'amusa à délabrer un moment la conscience effrayée de sa proie. Il dévalisa ses souvenirs, déchaîna ses souffrances, intégra des visions toutes plus horribles les unes que les autres au sein de la partie la plus fragile de son esprit.
Une fois cela fait, le Nuke-Nin, rassasié de tortures, déposa le cadavre au visage figé dans l'effroi sur le sol, caché derrière un petit bosquet qui masquait le corps mort du côté Est de la frontière, du côté où Zul voulait qu'on ne repère pas un cadavre. Il restait cependant visible en franchissant le territoire de Kawa depuis celui de Konoha. Plaçant le bandeau de Kabashi sur le front du petit défunt, il tourna la tête avec un sourire aux lèvres, et entreprit de foncer en direction du Marché Noir avec une hâte proportionnelle à sa folie.
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Jeu 23 Déc - 2:14 | |
| La distance qui me sépare de Suigara est faible, je cours aussi vite que possible, j’espère que nos éventuels poursuivants sont encore loin ou qu’ils ont perdu notre piste. Zul m’a dit qu’il effacerait les traces de mon existence, mais est-ce réellement possible ? Les autorités konohéennes finiront bien par découvrir la supercherie et à me pointer dans la liste des déserteurs.
Je me demandais à quoi pouvait ressembler le Marché Noir, car jusqu’à maintenant je n’ai vu que la misère. Les petits villages que j’ai traversé semblaient pauvres, j’ai aussi croisé pas mal de mendiants sur la route, on dirait que le pays est en guerre. Pourtant cette dernière est terminée depuis quelques temps déjà, mais Kawa conserve de nombreux stigmates.
J’avançais toujours plus vite dans la forêt qui bordait le sentier, et j’arrivais finalement près d’un village plus imposant, mais tout aussi misérable que le reste du pays. Sur une pancarte ne tenant que grâce à une petite chaîne rouillée était écrit Ishigaki. Il devait probablement s’agir de l’endroit dont m’avait parlé Zul, mais il faut encore que je trouve le marché noir. Je m’approchais des portes, deux gardes m’accueillirent.
[Garde] « Bonjour, tu viens faire quoi ici ? »
[Kabashi] « Je cherche Suigara, vous pourriez m’éclairer. »
[Garde] « Tu es bien jeune pour un déserteur, et tu n’a pas l’air d’un simple voyageur. Tu cherches quoi à Suigara ? »
J’en ai marre d’être pris pour un gamin, c’est dans des moments pareils que je regrette mon physique, même s’il est très pratique pour me déplacer.
[Kabashi] « Vous ne pourriez pas juste me laisser passer ? »
[Garde] « On a des ordres, on peut pas laisser rentrer n’importe qui, surtout pour aller au marché noir. »
[Kabashi] « Mon bandeau ne vous suffit pas ? J’ai à faire, laissez moi passer. »
[Garde] « Doucement, dis-moi d’abord la raison de ta venue »
[Kabashi] « Je viens me ravitailler, j’ai besoin d’armes. »
[Garde] « Ton visage ne me dis rien, je pense que tu n’as jamais mis les pieds ici, alors réponds à ma question. »
[Kabashi] « Si je vous dis que je suis un ami de Zul Yuurei, c’est suffisant ? »
[Garde] « Ca me dis quelque chose, mais ça ne me dis pas ce que tu viens faire ici. »
[Kabashi] « J’ai rendez-vous avec lui dans une auberge, il pourrait mal le prendre s’il apprend qu’un garde me l’a fais rater. »
[Garde] « Bon, vas-y passe. »
J’entrais enfin dans le village, tout autour de moi régnait la misère, les rues étaient remplis de mendiants, et de sans-abris. La route ressemblait plutôt à un amas de boue, et de nombreux déchets jonchaient celle-ci. J’avançais lentement, à la recherche du marché noir et de l’Auberge de la Croisée des Chemins, un nom évocateur à n’en pas douter. Je n’arrivais pas à me retrouver dans le dédale des rues de ce village que je ne connaissais pas, mais soudain je compris que j’avais trouvé. La rue sur laquelle je déambulais était maintenant pavées, et il n’y avait presque plus de mendiants sur les trottoirs, ceux-ci étaient remplacés par des étales de toutes sortes, vendant toutes sortes d’articles, allant des brochettes, aux parchemins illégaux, le paradis des déserteurs. J’avais déjà lu des livres sur le contraste régnant entre Suigara et le reste du village, mais je n’aurais pas imaginé qu’il serait si important. J’avais enfin atteint mon but, maintenant j’étais hors de danger, en ce qui concerne Konoha.
J’avançais dans le marché noir, il fallait que je trouve le point de rendez-vous. Cependant dans la précipitation, Zul ne m’avait fourni aucun indice sur comment trouver l’auberge, je progressais donc au hasard des rues, scrutant chacun des bâtiments qui m’entouraient.
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Sam 8 Jan - 15:01 | |
| Les dés étaient jetés. Sa part du travail, cette moitié divisée nécessairement, était accomplie. Il avait fait ce qu'il estimait être le maximum, au péril même de sa vie, et pour quelqu'un dont la fiabilité n'était même pas plènement avérée. Le fil du danger alors remonté à l'envers jusqu'au dépôt du cadavre s'était écourté. Zul savait qu'il ne fallait pas trop tirer sur la marge qu'ils avaient réussi à prendre. Il craignait réellement d'être suivi à l'heure qu'il était. De toute façon la disparition de Kabashi ne passerait pas inaperçue et quoi qu'il puisse en être des recherches seraient engagées. Le leurre du mort ne serait qu'un gain de temps de plus, puisqu'il ne servirait qu'à l'éventuel poursuivant sous mission qui ne connaitrait pas assez personnellement le jeune Genin pour pouvoir identifier son visage au-delà de caractéristiques globales identiques à celles du garçon que l'Yuurei avait assassiné.
Enchaînant les arbustes et serpentant entre les branches plus ou moins garnies de feuilles, le Nuke-Nin reprenait la direction claire et précise du Marché Noir, à une allure qui aurait tôt fait de l'achever une fois la quiétude d'un endroit sûr trouvé. Ses jambes commençaient à refuser d'avancer au pas empressés, et son corps plus généralement exigeait du repos, déjà bien mérité.
Il fallut quelques heures, tout au plus, à Zul pour parvenir à destination. Enfin. La grande allée de Suigara, semblable à un fleuve dans lequel se déversaient toutes les rivières de ruelles du Marché Noir, était bondée de monde, ce monde que la société rejetait, où qui rejetait réciproquement la vie en société. A quelques détours le Déserteur reconnu quelques visages isolés, ce qui ne manqua pas de lui rappeler qu'il commençait à prendre ses habitudes ici. Déjà presque deux ans qu'il avait craché au visage de Kiri, et assassiné deux de ses aspirants. Deux ans qui lui paraissaient avoir duré bien plus que la vie insignifiante qu'il menait avant cela.
Il arriva devant l'auberge qu'il avait indiqué à Kabashi. Le jeune homme était bien là. Il attendait, patiemment, mais aux aguets. Zul se rapprocha lentement de son nouvel apprenti.
[Zul] "Je te félicite. Tu as gagné tes gallons... Mais nous sommes loin d'en avoir terminé. Il faut qu'on s'en aille loin d'ici pour un temps, le temps que je te forme à ta nouvelle vie et que tu puisses me prouver que tu possèdes le niveau pour remonter vers le cœur économique des pays ninjas, celui-là même qui est le plus risqué. J'ai mon plan, tu en sauras plus ce soir. En attendant allons se désaltérer et trouver un endroit où dormir, nous l'avons mérité."
Contrairement à tout ce qu'il aurait pu faire penser, le Déserteur n'entra absolument pas dans la taverne du point de rendez-vous. Il entraîna Kabashi dans un dédale de rues sombres, des rues mouvantes, aménagées au gré des étales, nomades. Rapidement, le Nuke-Nin pénétra une petite maison qui, elle, était bel et bien sédentaire, du moins en apparence.
[Zul] "Bonsoir, Katso. Je t'avais promis de revenir d'ici peu... J'ai besoin d'une dissimulation pour quelques jours, d'un toit, et de quoi reprendre des forces pour mon disciple et moi-même."
A ce même moment Kabashi pénétra à son tour dans la maison. Les deux hommes qui se connaissaient le dévisagèrent de façon synchronisée.
[Zul] "Je t'en dirai plus, je sais que tu aimes bien ce qui doit rester secret... J'ai de quoi payer notre séjour."
Le Nuke-Nin regarda fixement son maître occasionnel en Genjutsu, et tous deux semblèrent se dire beaucoup en très peu de temps. D'un signe de tête, Katso aux airs fins et à la gestuelle quelque peu efféminée s'empressa de répondre à haute voix. Son charme inspirait d'ailleurs une crainte glaciale.
[Katso] "Installez-vous, buvez un peu, et faites comme chez vous. Ça n'est pas grand, mais c'est aussi parfaitement inconnu. Sauf de Zul et de quelques débris mentaux... Hmhmhm."
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Sam 8 Jan - 20:16 | |
| Après une heure de déambulation, je finissais par enfin trouver l’auberge où il m’avait donné rendez-vous. Je m’impatientais, j’avais hâte d’entamer ma nouvelle existence, cependant je m’inquiétais d’avoir quitté Konoha, juste au moment où je commençais à tisser des liens. Mais mon objectif prioritaire est de retrouver mon père, j’ai besoin d’accomplir ma justice, celle des Uzukame. Mais avant ça je dois apprendre à maîtriser mes démons intérieurs, pour devenir plus fort.
J’attendais devant l’auberge, sans que je le remarque, le Yuurei s’était glissé dans la foule et se plaça face à moi.
[Zul] « Je te félicite. Tu as gagné tes gallons... Mais nous sommes loin d'en avoir terminé. Il faut qu'on s'en aille loin d'ici pour un temps, le temps que je te forme à ta nouvelle vie et que tu puisses me prouver que tu possèdes le niveau pour remonter vers le cœur économique des pays ninjas, celui-là même qui est le plus risqué. J'ai mon plan, tu en sauras plus ce soir. En attendant allons se désaltérer et trouver un endroit où dormir, nous l'avons mérité.»
[Kabashi] « Merci, ce n’était pas grand-chose. »
Rejoindre Suigara fut facile, l’absence de poursuivants pouvait sembler suspecte, mais ici en plein milieu du marché noir, nous ne risquons rien. A croire que Konoha n’est pas le village surpuissant dont m’a parlé mon Grand-Père, rien de mieux que les autres.
Nous n’entrèrent pas dans l’auberge, il me guida à travers de nombreuses petites ruelles, puis nous entrâmes dans une petite maison, qui ne ressemblait en aucun cas à un hôtel, il devait probablement connaître quelqu’un ici.
[Zul] « Bonsoir, Katso. Je t'avais promis de revenir d'ici peu... J'ai besoin d'une dissimulation pour quelques jours, d'un toit, et de quoi reprendre des forces pour mon disciple et moi-même.»
Un homme étrange lui faisait face, son regard semblait dénué de toute raison, cependant il semblait bien le connaître.
[Zul] « Je t'en dirai plus, je sais que tu aimes bien ce qui doit rester secret... J'ai de quoi payer notre séjour.»
[Katso] « Installez-vous, buvez un peu, et faites comme chez vous. Ça n'est pas grand, mais c'est aussi parfaitement inconnu. Sauf de Zul et de quelques débris mentaux... Hmhmhm.»
Son comportement était semblable à celui d’une femme agitée, cependant il ne semblait pas être quelqu’un de normal, il se dégageait comme de la folie dans ses paroles. Encore un esprit perturbé, à croire que je ne peux m’entendre qu’avec des gens de cette espèce.
[Kabashi] « Vous pensez vraiment qu’on peut être en totale sécurité ici ? »
[Katso] « N’aies crainte, Zul a toujours pu se cacher ici sans risque. Je m’étonnes que Zul prenne un apprenti, qu’as-tu de si spécial ? »
[Kabashi] « Tu ne voudrais pas le savoir. »
[Katso] « Hmhm, tu m’intrigues, tu peux m’en dire plus Zul ? Il ne ressemble pas à un tueur comme toi. Asseyons-nous, buvons, et racontez moi votre histoire »
Je m’installais à la table, il nous versa une substance étrange dans de petits verres, je n’y touchais pas.
[Kabashi] « En fait, je crois qu’il ne sait pas encore qui je suis réellement, nous n’avons pas beaucoup discuté, mais nous nous comprenons, voilà pourquoi je suis toujours en vie. »
Notre discussion dans la forêt fut brève, pourtant, nous semblions nous comprendre, nous connaître, comme si on s’était toujours connu.
[Katso] « Hmhm, alors tu as trouvé l’un de tes semblables Zul. J’aimerais connaître ton histoire, jeune enfant. »
[Kabashi] « Je déteste évoquer le passé. En plus, vous êtes un total inconnu. »
Je me tourne vers Zul, il reste inexpressif, mais je me doute bien que lui aussi aimerai en savoir plus sur son jeune apprenti.
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Lun 10 Jan - 2:58 | |
| Nous nous installâmes rapidement, Katso nous servit de quoi boire. Je commençai à reprendre quelques forces dans la simple position assise dans laquelle je m'étais installée. Le breuvage avait un sale goût. Le goût que possèdent tous les remontants de contrebande, qui remettent d'aplomb sur l'instant mais vous laissent le gosier en compote pendant une heure.
Katso semblait interloqué par Kabashi. Était-ce l'individu en lui-même ou le fait que Zul l'ait amené avec lui qui lui faisait se poser le plus de questions ? Probablement un peu des deux.
Pendant que son hôte s'affairait quelques instants à préparer une table, le Nuke-Nin tenta de rassembler les informations importantes, d'en faire un tout et d'en déduire une issue à suivre. Si son plan était déjà tout tracé, il restait encore la manière de l'aborder, avec une marge de manœuvre relative aux éventualités encourues.
Le Déserteur repéra un dé posé sur une petite table de chevet, l'attrapa et commença à jouer avec, d'une façon qu'il ne soupçonnait même pas lui-même. Le projetant en l'air de façon répétée, il fixait un tout autre endroit d'un regard vide, absent. Instinctivement, il avait rabattu son capuchon sur son visage, se faisant ombre dans le coin de la maisonnette.
Il ne savait ni s'ils étaient poursuivis, ni s'ils l'avaient été, ni si ils le seraient. Il n'était pas sûr que quelqu'un ait découvert un quelconque cadavre, et si c'était le cas que la personne en question fut celle souhaitée. Enfin il ne savait mesurer l'ampleur effective d'un éventuel poursuivant au regard de ses propres capacités, ni si ce poursuivant serait solitaire ou en groupe.
Son jeune professeur de Genjutsu fit quelques allusions à son sujet sans que Zul les relèvent ou n'y prête attention. Semblant satisfait de ses cogitations, il releva la tête vers Katso et, dans un mouvement du sourcil instinctif, revint à la réalité de la discussion.
[Zul] "Je l'ai recueilli aux abords de Konoha Katso. Il me ressemble. Il m'a suivi."
Soudain les deux hommes se regardèrent avec insistance, leurs yeux parurent s'absenter mais leur visage se concentrer. L'instant fut bref mais le contenu primordial.
[Zul] "Je n'ai pas eu ni le désir ni la force de le tuer. Analyse-le et tu verras en lui un second moi, ou presque. Ce qui nous différencie est notre niveau et son éducation. Sa barrière morale est solide. Mais lui aussi semble affecté d'un dédoublement de la personnalité lié au Genjutsu. Je compte en faire mon disciple. Tu te doutes que je n'ai pas eu le temps de lui poser beaucoup de questions. Nous avons aussi peut-être frôlé la mort sans le savoir."
Katso continua de dévisager Zul quelques secondes après la fin du dialogue mental, et tourna la tête vers Kabashi. La roulette russe des regards fit que Kabashi observait quant à lui son nouveau maître. Brisant le cercle, Zul posa son attention sur le nouveau déserteur.
[Zul] "Moi aussi. Et toi aussi. Tous autant que nous sommes. Qui ici n'est pas inconnu à l'esprit de l'autre. Kabashi, je vais te demander de me dire qui tu es, je dois savoir également si tu as des détails importants qui puissent entraver notre voyage à venir, quelque soit le lieu où nous irons. Il en ira peut-être de nos vies."
Katso rit un peu, et confirma ses dires de la tête. |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Lun 10 Jan - 19:31 | |
| Jusque là quasi absent de la conversation, Zul cessa de jouer avec le dé qu’il avait trouvé et s’adressa à Katso. Pour ma part j’écoutais attentivement ce qu’ils avaient à dire, ce fut bref, les deux hommes échangèrent une discussion mentale et Zul me posa la question à laquelle je m’attendais « Qui es tu ? ».
Jamais auparavant je n’avais répondu à cette question, mon passé m’a toujours appartenu et je l’ai toujours farouchement protégé. Je décide de rester muet, un moment. Katso semble attendre ma réponse avec envie, tandis que Zul fixe le mur, le regard vide. Ils ne me laisseront pas esquiver la réponse, et qui sait ce qui pourrait arriver si je refuse de répondre, après tout ce sont deux meurtriers, des hommes que mon Grand-Père a toujours détestés et traqués à travers le monde. En y réfléchissant bien, moi aussi je ne suis qu’un meurtrier, j’ai tué ce pauvre paysan, j’ai obéi, sans hésiter une seule seconde à utiliser le mal qui dort en moi et qui attend son heure, lui qui se délecte des meurtres et du sang.
[Kabashi] « Et bien » Katso semblait trembler d’envie après mes premiers mots « Ma vie était paisible, jusqu’au jour où elle s’est suicidée, depuis tout est sombre, et mon désir le plus cher est de la venger. Je ne vie plus que pour ça, aucun temps mort, chaque jour je m’entraîne pour cela, le retrouver, et l’abattre comme un chien, celui qui a causé sa mort ! Mes liens avec Konoha sont quasi inexistants, je n’ai que mon Grand-Père, Kanashi et Jin Hyuuga pour seules connaissances, le premier m’a entraîné pendant des années, mais il se moque de ce que je peux devenir du moment que je ne fais rien contre Konoha et le second n’a aucune importance, il n’est encore qu’un simple Genin. Voilà tout en ce qui concerne cette existence. Cependant, comme vous le savez je ne suis pas seul, mon passager noir m’accompagne toujours, je ne vous le présenterais pas ce soir mais je vais vous dire qui il est. » Un large sourire apparu sur le visage de Katso, qui était encore plus attentif maintenant. « Il m’est apparu pour la première fois lors d’un entraînement, je m’en souviens très bien, Kanashi m’avait poussé à bout ce jour-là, et il me narguait pour renforcer ma combativité, je fondis sur lui, mais il me blessa grièvement la jambe droite. Je m’étais effondré, il se moquait de moi, en me traitant de faible. C’est là qu’il est apparu, sans que je puisse faire quoi que ce soit, j’étais pris d’une folle envie de tuer, je me relevais malgré la douleur et avec un plaisir machiavélique je me jetais sur mon grand-père tel une bête assoiffée de sang, il me brisa et je tombai, inconscient. Depuis ce jour, il s’est régulièrement manifesté, tout d’abord en la présence de sang, puis de plus en plus lorsque j’éprouve certaines émotions, comme le désir de vengeance par exemple.» Je prenais une petite pause, et malgré mon dégoût j’avalais le breuvage qui me faisait face puis je continuai. « Pour conclure, il est la manifestation de tout ce que j’ai rejeté, je ne suis intéressé que par une seule chose, lui de son côté il est mes vices, il en est la parfaite incarnation. »
[Katso] « Hahaha, intéressant, hmhmhm, je comprends mieux ton intérêt pour ce gamin. Il n’a pas les mêmes raisons que toi mais pourtant, il est touché de la même forme de folie. J’adore ça. Hmhm »
[Kabashi] « J’ai raconté tout ce qui pourrait s’avérer utile plus tard. Mais j’aimerais, moi aussi, savoir qui est celui qui a décidé de ne pas prendre ma vie. Comment lui faire confiance autrement, surtout après tout ce que je viens de révéler. Toutefois, je peux comprendre que le temps est contre nous et que nous ne pouvons discuté pendant des heures. »
C’est bon, j’en ai raconté suffisamment, je ne veux pas qu’il connaisse absolument tout, ceci suffira, pour le moment, en attendant de saisir la bonne occasion, qui viendra tôt ou tard.
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Mer 12 Jan - 20:08 | |
| Zul s'éclipsa à ses mots et sortir de la petite maison, non pour esquiver une réponse mais parce qu'il semblait avoir apperçu quelque étrangeté qui dissipa son attention. Tandis qu'il scrutait les recoins de la ruelle, Katso se permis de répondre.
[Katso] "C'est une ombre. Un fantôme des bois en quelque sorte. Il se cherche encore, mais après tout qui ne se cherche pas. Lui, se méconnait un peu plus que la normale, c'est là tout. Il a l'air d'avoir placé une certaine confiance en toi. Je ne suis à ses yeux rien de plus qu'une agréable connaissance, peut-être la première qui l'ait accepté tel qu'il était bel et bien. Je lui enseigne mon savoir lorsqu'il vient à moi de temps à autres... Mais toi, il t'a épargné. Et plus improbable, il a choisit de te lier à lui. "
Le jeune professeur marqua une courte pause, passant sa main dans ses cheveux avec délicatesse, et s'asseyant dans son lit avec une posture très féline. Il reprit sur le même ton féminin.
[Katso] "Tu sauras qui il est à son contact, c'est la seule façon. Il ne dit que peu, il est dans le vif, dans le ressenti... Ce que je peux te dire c'est qu'il a traversé un destin mêlé de ténèbres et de sang. Déserteur du village caché du Brouillard à dix-sept ans, il assassina deux Genins tout juste promus avant de tirer sa révérence. Depuis deux ans il sillonne les sous-bois de toutes les contrées, se découvrant peu à peu. Il est parvenu par un travail de chaque seconde à contrôler sa seconde facette meurtrière, et à les unifier même. Son psychisme entier est maintenant réuni et en parfait accord pour réaliser ses ambitions. Je n'en sais pas plus, si ce n'est qu'il exigera énormément de toi, et que tu t'es lancé au cœur d'une vie obscure qui te poussera aux sacrifices les plus atroces. Mais en retour tu réaliseras ce qui t'es cher, c'est certain."
Zul n'entra toujours pas. Il était inquiet, peut-être trop. Il craignait d'avoir été suivi. Au bout d'un petit quart d'heure il revint s'asseoir dans la maison, toujours aussi méfiant.
[Zul] "On ne va pas s'attarder ici. Même si le Marché Noir filtre le périmètre je doute qu'il soit sûr de parier sur la sécurité de Suigara si nous avons été suivis. Je ne peux courir le risque d'être déniché, mais j'ai connu les villages cachés. Tôt ou tard ils se mettront à notre poursuite. Il va de soi qu'ils ne peuvent décemment pas laisser un de leurs éléments s'échapper ou être kidnappé."
Le Déserteur tourna le regard vers Kabashi. Il l'observait avec noirceur et dureté.
[Zul] "Kabashi, en ce soir je vais sceller à jamais notre lien. Tu seras mon disciple. Je n'accepterai aucune défaillance de ta part, tu n'auras pas le droit à l'erreur car à dater d'aujourd'hui rien ne sera plus un exercice. Dorénavant, l'entraînement ne pourra que se solder par la réussite, car dans le cas contraire cela te coûtera la vie. Soit glacial, ou deviens-le, cela doit être ton maître mot. Si tu n'y parviens pas, c'est que tu n'étais pas à la hauteur de tes ambitions en me rejoignant."
Récupérant son dé, et le jetant successivement en l'air en le suivant des yeux, il continua.
[Zul] "Que sais-tu de la réactivité de Konoha ? Comment penses-tu que les autorités ont répondu à ta disparition ?" |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Jeu 13 Jan - 3:03 | |
| A ces mots, Zul sortit de la petite maison. Est-ce qu’il fuyait la réponse ? Ou bien ne pouvait-il pas me révéler son passé lui-même ? Ce fut Katso qui m donna un aperçu psychologique du personnage.
Il à l’air surpris que je sois encore en vie, il semble que j’ai réussi à atteindre le Nuke-Nin, dans une certaine mesure. Il me raconta aussi comment il s’était enfui du village de Kiri, en abattant deux genins. Réaliser ce qui m’est cher, il semble tellement sur de ses paroles. Je suis prêt à endurer les sacrifices les plus terribles pour accomplir mon objectif, même si cela doit me conduire à ma perte, je n’échouerai pas.
[Kabashi] « Il est comme je l’imaginais, impitoyable. J’espère qu’il saura me guider dans mon périple. »
[Katso] « Ne t’en fais pas pour ça, il te permettra d’atteindre ce que tu veux, mais tu devras le suivre sans jamais faillir. »
Je restais silencieux en attendant son retour, il devait probablement réfléchir à la suite des évènements. Car malgré les apparences, la sécurité de Suigara n’est que relative, un shinobi expérimenté pourrait l’infiltrer. Mais il faudrait d’abord qu’il ne tombe pas dans les pièges que Zul lui a tendu afin de brouiller les pistes.
Le Yuurei franchissait finalement la porte, il avait pris sa décision, nous devons quitter Suigara rapidement, afin d’échapper à toute menace pouvant venir du village de Konoha.
[Zul] « Que sais-tu de la réactivité de Konoha ? Comment penses-tu que les autorités ont répondu à ta disparition ? »
[Kabashi] « Konoha est plutôt bien préparé face aux désertions, je pense qu’il y a des chances que l’on m’observait durant ma mission, mais que celui qui s’occupait de moi n’a pas été suffisamment attentif, je ne suis qu’un Genin, je n’ai pas une grande valeur militaire, mais le village est attaché à chacun de ses ninjas. Il est fort possible qu’ils prônent la thèse de l’enlèvement, car ils doivent douter du fait qu’il soit possible qu’un déserteur décide soudainement de s’allier avec moi. En ce qui concerne nos poursuivants, il peut s’agir d’un groupe, ou bien d’un seul homme, mais dans ce dernier cas, il s’agirait sûrement d’un Oi-Nin, un chasseur de déserteur. Cependant, à lui seul il ne pourra pas couvrir autant de terrain qu’un groupe, quelque soit sa puissance. Il faut créer plusieurs pistes, soit dans le but de séparer le groupe, soit pour tromper l’Oi-Nin. Je pense que c’est la meilleure solution. Il faut à tout pris éviter un affrontement direct avec eux. Peut-être que vous avez des suggestions ? Je ne connais rien du Marché Noir pour ma part. »
Une bonne analyse, c’est ce qui peut nous sauver. Mon entraînement n’a pas été vain, des années à travailler avec le vieux, et mon travail à la bibliothèque, mes connaissances en stratégie et mon analyse me permettront de palier mes défauts de comportement et de puissance. Les cartes sont entre nos mains, il n’y a plus qu’à bien les utiliser.
J’espère que mon autre moi, ne viendra pas perturber nos plans à un moment critique, il est malin, mais son impulsivité pourrait me conduire à commettre une erreur qui nous coûterait la vie.
Je laissais passer un bâillement, la journée a été longue et éreintante, j’ai besoin d’un peu de repos.
[Kabashi] « J’aimerais bien me reposer si c’est possible. »
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Sam 15 Jan - 20:17 | |
| Zul accorda à Kabashi un peu de repos. Il n'avait matériellement pas le temps de profiter d'un sommeil de son côté. Sitôt que son nouveau disciple fut endormi, il quitta la maison de Katso et partit, discret, se renseigner sur les différents départs du Marché Noir.
Tous les jours les flux de voyageurs, de marchandises de contrebande, ou de transports en tous genre, martelaient les sentiers et les mers en direction de Suigara. A vrai dire il n'y avait pas d'heure de pointe en ce temple du commerce illégal. En pleine journée comme en pleine nuit on voyait défiler les caravanes, les brouettes, les animaux porteurs, qui ravitaillaient les marchands pour cette vente continuelle qui faisait vivre le marché.
Le Déserteur savait parfaitement comment ils allaient sortir de Suigara sans que personne ne fasse attention à eux. Il cherchait une partance pour Cha. Là-bas ils trouveraient aisément un autre navire qui pourraient rallier au Pays de l'Eau, sur ses terres. Cherchant un étale qui attirerait particulièrement son attention quant, il tomba au bout de plusieurs heures de recherches sur une enseigne spécialisée dans le thé. Bien entendu il ne pouvait ni faire d'allusions trop suggestives ni se permettre de demander à chaque vendeur s'il se faisait livrer depuis la destination en question.
Abordant le marchand avec le même ton mort qui le caractérisait, il fit mine de s'intéresser un instant à ses produits prêts à l'infusion.
[Zul] " Si je ne m'égare pas, ces plantes sont originaires de notre cher Pays du Thé...
[Marchand] A vrai dire pas du tout, celles-ci proviennent de Konoha, où l'on trouve ce produit au goût assez fort mais pour le moins rafraîchissant. En revanche, celles-ci à votre gauche viennent d'arriver du port il y a deux heures. Il s'agit de Thé ambre, aux vertus médicinales, et ce produit vient directement de Cha. Il a été cueilli ce matin. Avec ça, vous pouvez sûrement parvenir à un résultat intéressant... Hehehe.
[Zul] Je vois."
L'homme semblait suggérer au Nuke-Nin que cette plante possédait certaines qualités douteuses. La façon dont il le présentait supposait que sa clientèle habituelle fut accommodée des mixtures toxiques. Probablement pensait-il que Zul était l'un de ces alchimistes. A vrai dire, absolument pas. Mais c'était un point à exploiter.
[Zul] " J'aime quand les produits sont cueillis à l'aurore, vous marquez un point. Je cherche aussi un point de ravitaillement régulier et fiable. Êtes-vous livrés chaque jour dans la foulée des cueillettes pour garantir la fraîcheur de vos plantes ou est-ce une exception qu'aujourd'hui ?
[Marchand] Alors là, vous me mettez en colère. Hmhmhm. Ma réputation n'est plus à faire en Suigara... Ici je suis la référence en herboristerie. J'ai des arrivages quotidiens dès que possible, et pour les pays les plus lointains mes délais de livraison exigent au pire deux jours.
[Zul] Bien... Et... Le Thé ambre... Il arrive donc ici à..."
Le Déserteur tourna sa tête, et regarda la grande horloge qui trônait au-dessus du bâtiment central des propriétaires du Marché Noir. Il réduisit de deux l'heure en question.
[Zul] " Huits heures le matin ?"
[Marchand] "C'est bien ça. A l'heure où les clients commencent à affluer... Mes employés sont payés à faire la navette constante entre le Pays du Thé et Suigara. Mon ravitaillement en ce pays ne s'arrête jamais, et les horaires sont parfaitement calculés pour que notre bateau arrive et reparte pour la cueillette.
[Zul] Bien. Je passerai donc demain à huit heures, pour vous acheter une poignée de Thé ambre tout juste arrivé au Marché. Je vous remercie.
[Marchand] Hé, attendez, ces plantes là sont tout à fait utilisables, même pour les recettes les plus poussées...
[Zul] Mais j'ai le souci du détail, et j'aime les choses parfaites. A demain donc."
Rapidement, Zul retourna chez Katso. Il entra en coup de vent, et s'allongea dans un petit recoin de la maison, pour trouver le sommeil. Avant de s'endormir, il réveilla Kabashi.
[Zul] "Debout. A ton tour de rester éveillé. Nous partons d'ici demain, à sept heures. Nous ferons une nuit ce soir. Katso n'est pas là, il reviendra dans un moment, alors surveille que personne ne fouine dans les environs. Si tu vois quelque chose de suspect, réveille-moi vite."
Dernière édition par Zul Yuurei le Mer 19 Jan - 11:16, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Lun 17 Jan - 22:41 | |
| Les rues puaient. Caché sous son immense écharpe, un visage se déplaçait furtivement. Les rues puaient. Chaque pas soulevait un épais nuage de poussière et retentissaient alors les odeurs nauséabondes de pourritures. Les rues puaient. Le soleil venait à peine de se coucher et le village s’endormait, métaphoriquement. Ca et là, les lumières s’éteignaient, contrastant par la masse importante qui continuait de se déplacer dans les fines ruelles, exigües, assombries déjà par la précarité de leur situation. Suigara suintait, la mort, le chaos, la destruction. Rien n’y était véritablement organisé mais un œil aguerri pouvait voir en elle le magnifique joyau d’une institution qui avait fait ses preuves. Le marché noir n’était pas volontaire, il n’avait été avancé par personne d’autre que par la nature des hommes. Mais aucun nom, aucune individualité n’avait dit, qu’un jour, on installerait à la croisée des chemins, au beau milieu des vagues, dans une bourgade méconnue, et qui le resterait jusqu’à la fin des temps, un immense commerce clandestin, le repère de malfrats le plus connus de l’histoire du monde shinobi, et le plus côté. Non, Suigara s’était peint dans le décor comme un vulgaire moustique, un insecte que l’on entend bourdonner mais que jamais on ne peut effacer. Suigara est éternelle. Dans ce système, sur ce schéma, Suigara vivra à jamais. C’est une image. Ce n’est pas le reflet déplorable et désagréable d’une ville noire, aux allures de ghetto déconstruit de l’intérieur. La pauvreté, l’âpre senteur des marchés puants, l’alcool, la drogue, les corps. Tout suivait Suigara à la trace, mais Suigara restait une image. Si demain, Konoha envoyait une vaste compagnie militaire pour nettoyer la zone, elle y arriverait sans trop de problèmes. Bien sûr, les combats seraient âpres et violents parce qu’il vivait dans le vivier de Suigara une imposante masse de merde, une moisissure profondément ancrée dans les racines de la ville et elle ne lâcherait pas une parcelle de terrain ; ce terrain qu’elle avait mis tant de temps à conquérir. Et si rapidement à la fois. Une véritable, fourmilière, voilà ce que c’était. Une fourmilière métaphorique qui n’existait pas vraiment, mais qui déployait pourtant si bien ses ouvrières. Si demain, Suigara était rayée de la carte, alors réapparaitrait quelque part, ailleurs, dans un autre pays, sûrement, dans une autre bourgade, avec la même organisation sordide et impossible à reproduire parce qu’anarchique. Suigara n’était pas seulement un marché noir, ce n’était pas le paradis des exclus du monde shinobi et de ses villages, c’était la réponse à un besoin. Suigara était la représentation solennelle et pourtant particulièrement noire des défauts du monde shinobi, de son système ; elle noyait dans toute sa globalité et ses limites, et ses déviances. La raser, on le pourrait des dizaines de fois. Mais des dizaines de fois, elle réapparaitrait aux quatre coins du monde. Mais Suigara n’était pas seulement le bourdonnement des âmes mauvaises. C’était un incroyable vivier d’information pour les villages. Bien sûr, rien n’était officiel, rien n’était écrit, mais trop d’Oi-nin et de shinobis corrompus étaient passés ici pour que sa situation géographique soit méconnu des administrations et de ceux qui possédaient dépendance et puissance. Néanmoins tout ce petit monde vivait dans un contrat commun, un échange à égalité qui lui permettait de survivre, enclavée en ces lieux. L’ombre passa le pas d’une porte dont la lumière émanait à peine. Une chaude ambiance alcoolisée régnait dans l’établissement tandis que quelques hommes criaient ça et là les plaisirs de la boisson. Elle se fit mince, discrète et s’installa doucement à une table un peu à l’écart, dans le fond de la grande pièce. L’intérêt général de Suigara se portait sur une règle que tous, ou presque tous, mais ceux-là ne restaient jamais bien longtemps, respectaient : porte toi sur tes affaires et seulement sur les tiennes et tu verras qu’elles ne s’en porteront que mieux. Cette chose ainsi dite et acceptée consciencieusement par la grande majorité permettait à chacun d’aller et venir comme bon lui semblait, quoi qu’elle devait nécessairement être tranquillement transgressée à mesure que les affaires progressaient. Mais de manière coutumière, Suigara laissait les siens voguer de leur propre chef sans leur imposer quelques autres règles idiotes. Une jeune femme rejoint très vite l’homme emmitouflé derrière un imposant manteau. La démarche assurée, elle ne semblait pas craindre de se faire remarquer et fonçait le pas droit vers la petite table, le regard fixé vers ce qui semblait être son interlocuteur. [Iki] – Tu as les informations que je voulais, Taran ? Elle plia ses jambes découvertes l’une sur l’autre et lui dressa un sourire affligé qui se dissipa très vite. [Taran] – Je ne suis pas ta chienne, bonhomme. [Iki] – Oui, mais tu es en retard. Comprends que je ne suis pas de bonne humeur. Taran pencha la tête de côté, puis la remit droite avant d’arborer finalement un sourire plus sincère. Mais aux allures particulièrement moqueuses. [Taran] – Tu es sacrément plus mignon sans ton masque d’escroc, tu sais. Elle enchaîna rapidement sans lui laisser le temps de répondre. Ta pute n’est pas arrivée ? Iki fronça les sourcils et soupira. Il descendit son écharpe au dessous de son menton et alluma tranquillement une cigarette. Penché sur ses deux coudes vers la jeune femme, il jetait quelques réguliers coups d’oeils vers le tenancier et la quinzaine de gorilles qui se tenait à ses côtés, contre le comptoir, l’air soumis à la boisson, le regard perdu vers des pensées plus frivoles. [Iki] – Elle attend à quelques minutes de Suigara. [Taran] – Première fois ? [Iki] – Non. Mais j’ai mes affaires ici et tu comprendras que je ne préfère pas l’y mêler. Il renifla et tira sur sa clope. Noru va bien ? Taran haussa un sourcil désabusé et manqua de lui faire une scène. Le lion sourit, et elle se calma, conscient que cela n’en valait pas la peine. Ou qu’elle lui mettrait une telle rouste que cela ne serait même pas amusé. Taran n’avait pas beaucoup changé depuis leur dernière rencontre, même si la situation avait été comme … particulière. Le Lys s’était finalement peu à peu retiré de Suigara, sous la pression d’un homme au masque relativement particulier et même s’il n’en finissait pas d’agir un peu partout aux alentours et notamment à Konoha, il avait délaissé l’attention qu’il portait à quelques personnages du vivier noir du pays des vagues qu’Iki avait crut bon de mettre de son côté. Suigara était une question de relation, et en rien un problème. Le tout était de savoir bien s’entourer. C’était un autre point commun qu’elle avait avec les villages cachés. [Taran] – Il va bien, enfoiré. Et ne nous manque pas de respect, je te prie, c’est lui qui a trouvé tes informations. [Iki] – Pourquoi n’est-il donc pas ici avec nous ? J’aurais revu cette vieille fripouille avec plaisir ! Elle toussa, amusée. [Taran] – Peut-être parce qu’il t’aurait enfoncé la tronche dans ce mur aussi facilement qu’on écrase une clope du bout du pied. Peut-être parce que t’es un enfant de salaud et que tu fais chier avec tes services à deux balles. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir autant de relation à Suigara tu sais. [Iki] – Tout le monde n’a pas la chance de connaître un … Il abaissa la voix. … un shinobi de Konoha, ma belle. Taran sourit et se décontracta. Aussi rapidement, elle soupira et afficha un visage plutôt sérieux qui contrastait fortement avec son précédent, ce qui avait une très forte tendance à la rendre effrayante. Presqu’à deux visages. Taran avait certainement beaucoup changé, pensait le Lion, mais elle restait toujours la même professionnelle que dans ses souvenirs. La même effrayante professionnelle, terriblement efficace. La chance qu’avait le Namikaze c’était qu’il avait trouvé, deux ans auparavant, lors de son premier passage à Suigara, la perle qui lui avait fait la moitié du travail. C’était Taran qui s’était battu pour survivre, ici ; Taran qui avait du faire son propre réseau de relation pour arriver à ses fins – et ses premières fins furent celles de rester en vie ; Taran qui avait construit ce qu’elle était devenu, même si cela avait failli lui couter la vie. Et Iki avait eu cette chance d’arriver au moment où, justement, elle avait besoin d’une autre personne, d’une aide extérieure, de quelque chose de neuf, de surprenant, que personne ne connaitrait. Taran réunissait en une seule personne, une multitude d’autres dans tout le vivier et dans tout le pays des Vagues. [Taran] – Un certain Zul Yuurei est arrivé dans la journée. C’est un déserteur, à priori, de je ne sais pas trop où mais vu l’importance qu’il semble ne pas avoir et comment j’ai galéré pour mettre un nom sur sa trogne, ce n’est pas vraiment très important. Il s’est fait connaître ici pour avoir à priori frotté avec quelques commerces illégaux, enfin rien de bien dangereux ni de bien officialisé par Suigara, d’ailleurs. Elle s’arrêta, amusée. [Taran] – De la merde, en somme. [Iki] – En quoi m’est-il utile ? La jeune femme haussa les yeux vers le plafond, l’air de ne pas comprendre l’impatience de son jeune ami ; elle ne le comprenait pas, la vie d’un Oi-nin est particulièrement secrète et les préoccupations d’un village caché restent des mystères pour ce genre de personnes. [Taran] – Eh bien il est arrivé seul, à priori. Mais il semblerait qu’il ait un rejoins un autre bonhomme, pas bien jeune, à la tronche un peu candide. Le genre, je mets mes premiers pas ici. Mais si, tu sais, le genre « je dois montrer mon bandeau pour rentrer » alors que n’importe qui rentre dans Suigara. Tu sais aussi bien que moi que ce n’est absolument pas un problème. Iki sourit, particulièrement amusé, presque moqueur. Non, le problème n’était pas d’y rentrer. Mais d’en sortir. [Taran] – Bref, ils sont installés dans une petite auberge, je n’y ai jamais mis les pieds jusque là. Noru les a trouvé dans les marchés aux épices dans l’après-midi. [Iki] – Tu es sûr que ce sont eux ? Elle ricana et lui piqua l’espace d’une taffe sa cigarette. [Taran] – On est à Suigara mon chou, on n’est jamais sûr de rien. Mais vu la tronche que tirait les deux larbins, à mon avis, ils ne seront plus là demain matin. Le lion haussa un sourcil impatient. Bon, ok. Le vendeur n’a pas été très dur à faire parler, Noru n’est jamais bien tendre concernant ce genre de choses. Bref, ils ont parlé d’un convoi qui partirait pour pays du Thé demain dans la matinée. Elle marqua une pause. Ah, et puis, tu m’as parlé d’un corps n’est-ce pas ? Alors à moins que le deuxième larron se trimballe avec des fraises de trois kilos dans le dos, il n’y a pas que de la chaire fraîche dans le gros sac qu’il dans le dos. C’est à peu près tout ce que j’ai pour toi, lapin. Iki grogna sur le dernier mot mais ne releva pas la chose. Le corps, effectivement, il l’avait presque oublié. La petite troupe de marchand qu’il avait rencontré sur le chemin de Suigara avait fait part d’une disparition plutôt étrange. Lorsque le lion avait trouvé des traces de combats et quelques marques de sang, il avait très vite fait le calcul. Celui de leur bêtise. [Taran] – Au pire, tu sais, tu n’as cas passer jeter un coup d’œil, et puis, si tu trompes de personnes, ça ne fera que deux cadavres de plus dans le vivier. Je pense que tu n’innoveras pas tellement.Iki se leva et écrasa sa cigarette sur le coin de la table. Il salua d’un sourire amusé Taran et la quitta aussi rapidement. La jeune femme bailla peu subtilement et s’étira de tout son long avant de se tourner vers le bar avec un air attiré. D’une certaine façon, elle lui avait manqué. Et elle lui manquerait. *** Son écharpe était étrangement absente. Elle indiquait néanmoins une chose : il n’était plus question de se cacher. Iki longeait le mur de pierre d’une petite maison endormie. Perdu dans Suigara, elle n’en menait pas large. Typiquement le genre de bâtisse qui abritait ce qui, comme elles, ne voulaient pas être vus. Lentement, le lion posa un masque sur son visage. Il tira à l’aveugle sur la petite ficelle derrière sa tête et d’une main sûre passa ses cheveux au dessus du nœud. Deux petites tiges d’acier pénétrèrent dans la serrure dans la porte. Le mécanisme émit un très léger cliquetis presqu’indescriptible et la porte s’ouvrit, dans un fin frémissement. Iki pénétra immédiatement dans la maison et referma la porte aussitôt derrière lui dans la plus grande des discrétions. Mué dans le noir, il léchait les murs, rapidement, sans aucune hésitation. Il ouvrit une première porte, puis une seconde avant de trouver un homme, endormi. En quelques pas, il fut sur lui. Juste assez pour que le parquet craque et que sa proie se réveille. Se relevant, il fut rapidement interrompu par une main autour de sa gorge. L’homme ne semblait porter aucun bandeau, aucun indice ne l’affiliait à un quelconque mouvement et son habit s’apparentait plutôt à un civil qu’à autre chose. Le lion ne trembla pas. [Iki] – Tu n’es pas Kabashi Uzumake, homme. L’autre main du lion s’empara du crâne de l’inconnu et le propulsa contre le mur. Il tomba, inconscient. Une faible lumière apparut dans le couloir, Iki s’y jeta. Là, il se trouva face à un visage qui ressemblait en quelques points distincts au portrait qu’Iki avait rapidement observé sur le dossier du genin. Un mince sourire se dessina sous le masque du puma qu’arborait le shinobi. Un sourire macabre, presque jouissif. [Iki] – On peut échapper à son destin, gamin. Mais on n’échappe rarement à Konoha. Il fonça sur lui tandis que deux gouttes de bronze perlèrent ses yeux pourpres. [Iki] – Ce sera ta dernière leçon. |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul Dim 30 Jan - 17:53 | |
| Zul : +71XP Kabashi : +59XP Iki : +29 XP - Bonus Oi-Nin inclus
En attendant la décision de Zul, je vous distribue votre XP. Il y aura certainement une autre réponse de ma part dans ce topic concernant ce dernier point, donc.
Kabashi, je te contacte un peu plus tard pour te faire part de la suite des évènements. Bonne continuation à vous deux messieurs ! |
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| Sujet: Re: Le Feu au cul | |
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