Nom : Néant
Prénom : You
Âge : 8 ans
Village : Konoha
Affinité : Katon
Grade Envisagé : Genin
Kekkai Genkai Souhaitée : aucune
Histoire :
Dans un univers aussi riche que celui des ninjas, il est presque de coutumes de trouver des histoires sanglantes, des passés bafoués, des familles exterminées et des destins tristement scellés. C’est sur des épreuves telles que celles-ci que l’on conçoit notre vision du guerrier combattant des ombres : le ninja assassin. Un homme masqué se meut dans les ombres. Tel un félin en quête de sa proie, il est silencieux, guète, attend. Et quand sa cible apparaît, finalement, tel qu’il aurait pû le prévoir, alors il bondit, tout aussi calmement, et fait rougir le paysage de la nuit en étouffant le cri de sa proie. C’est ainsi que les gens du pays du feu s’imaginent l’élite de son armée, des hommes plus vraiment humains, des machines à tuer sans réel sentiment.
Mais pour un œil expert, Konoha ne reflète pas cette image. Aucune goutte de sang ne se voit, aucun homme masqué ne se montrera. Et si on prend le temps d’observer autour de soit, on pourra s’étonner du calme et du bon vivre qui règnent dans ce lieu. Le parc est un lieu de promenade vivifiant le matin, sa fraîcheur et sa rosée réveille en douceur et les premiers rayons du Soleil nous offrent un spectacle enchanteur. Le soir, à la tombée de la nuit, les personnes âgées se plaisent à goutter encore quelques instants la chaleur de la journée. Assises sur l’un des nombreux bancs, les premières étoiles font chavirer ces cœurs qui ont tellement vécu. Son marché est un des plus animés de la région. Et s’il est vrai que certaines marchandises rappellent le côté guerrier de ce village, on y respire tout de même les parfums des plus belles fleurs.
Tout Konoha semble montrer que le monde des shinobis n’est pas comme on le décrit. Oui, car en réalité, il est bien pire…
Il y a de cela quelques temps maintenant, Konoha a été attaquée. Peu importe l’ennemi, peu importe les raisons, tout cela n’a fait que renforcer les patrouilles et nourrir les suspicions. Ainsi, dans ce contexte de paranoïa et de reconstruction, que commence son histoire. Nous étions encore en été, les nuits, quoiqu’un peu fraîche, restaient supportables. Et peu de nuages encombraient les illuminations célestes. C’est dans ce cadre qu’on l’aperçut. Jeune et hirsute, le seul drap qui lui couvrait le corps aurait pu faire penser à une apparition. Aussi long était-il, il n’arrivait pas à cacher les hématomes qui recouvraient son corps. Aminci, fatigué, anéanti, ce garçon n’avait jamais rien demandé à personne. Seulement voilà, se trouvant dans les environs du village caché, il finit par être découvert.
Qui ? Ils étaient ninjas bien entendus, chargés des patrouilles autour de Konoha. Leurs masques en forme d’animaux cachaient leurs expressions. Impassibles, immobiles comme des statues. ils jaugeaient le garçon sauvage. Une voix féminine sortit du lot d’abord, suivie par d’autres plus masculines. Le garçon, la raison évanouie, les pensées évaporées, ne se rendaient compte de rien. Il ne savait pas qu’on allait bientôt le sortir de sa bulle brumeuse, et par la force.
D’abord, on l’examina. Peut-être que ce garçon n’était qu’un piège, peut-être n’était-il qu’un autre subterfuge pour lancer une attaque contre le village. Ca n’aurait pas été le pire des pièges tendus par l’ennemi. Pourtant, le garçon ne disait rien, il ne parlait pas, il n’avait même pas l’air surpris. Son regard, vide et blanc, ne laissait transparaître aucune émotion. Pis encore, ils ne faisaient que regarder droit devant lui, juste devant lui, comme un fantôme. Il était tout simplement ailleurs.
Pourtant, on l’attrapa, on l’immobilisa et on le contraint de force à enlever ce linge blanc. S’il ne réagissait pas, c’est que quelque chose cloché non ? Nu comme un ver, le garçon se tétanisa violemment. Il ne comprenait pas, quelque chose changeait. Sa bulle éclatait. Il ne voyait toujours pas mais il le ressentait. C’était presque comme si un 6e sens l’alertait alors que tous les autres étaient éteints. Il n’avait plus le contrôle, il ne l’avait sans doute jamais eu mais cette fois, il le savait, il en prenait conscience. Quelqu’un l’obligeait à faire quelque chose ! On le forçait à rester là, nu et sans défense devant quatre inconnus. On le dépouilla de ce qu’il possédait et, bientôt, on aperçût son seul bien.
Le contrôle, sa liberté, tout cela émergeait doucement. Il fallait bouger. Mais comment ? Comment bouger ? Alors il essaya, il s’accrocha à ce qu’il ressentait. Un objet, dans la main…
Quand il essaya de lever sa main, on crût à une attaque. Un objet siffla dans l’air, un horrible bruit, et un kunai se planta dans son avant bras. La brume se leva, un peu, elle devint rouge, un peu aussi. Ses yeux tournèrent dans ses orbites. Que se passait-il ? L’herbe si verte et humide devint un peu plus rouge encore et le cri qu’il poussa ne fît pas arrêter le sang. Il lâcha son objet et c’est couvert de sang qu’on reconnût cette marque si particulière.
***
[Responsable]
« Mais où a-t-il trouvé ça ? »Quelques heures plus tard, au sein de Konoha, quelques responsables s’étaient déplacés pour comprendre l’incident de la nuit. A l’hôpital, attaché à son lit, le garçon était toujours asservi à ces gens qu’il ne connaissait pas. On l’avait attaqué, il avait crié, mais il ne se souvenait de rien d’autres. Les médicaments qu’on lui avait injectés embrumaient un peu plus sa vue et sa conscience mais il semblait petit à petit commencer à s’accrocher à la réalité. Les premières sensations ne furent pas les meilleurs. Ce jour-là, il n’avait plus pour unique compagnon que cette envie de vomir.
[Anbu] « Les patrouilles n’ont encore rien trouvé. Mais l’objet a été identifié, il est authentique. C’est bel et bien un bandeau de Konoha. »On discutait derrière ce drap blanc. Quelques formes se dessinaient mais les mots n’avaient pas de sens pour lui, pas encore. La sangle lui faisait mal, sa blessure aussi, et il aurait voulu vomir mais son corps refusait.
[Responsable] « Se pourrait-il qu’il soit l’assassin ? »Le ton grave annonçait les lourdes conséquences. Personne ne répondit car personne n’aurait voulu être responsable de ce qui allait suivre.
[Responsable] « Emmenez le à l’interrogatoire. »***
[You] « Et après c’est flou. Je sais juste qu’on a utilisé des tournevis pour me percer des trous dans le crâne et on m’a implanté des crocs de serpents géants dans les doigts. Et quand je fais…. HAAAAAAA. Je peux les faire sortir et attaquer les gens ! »[Fille] « Ne me touche pas ! »Quelques mois plus tard, dans Konoha, nous sommes au parc du village au milieu de la matinée. Le garçon a repris quelques forces, il a grossi et son teint est un peu moins blanc désormais. Pourtant, son regard n’a que très peu changé. Faire peur aux filles avec cette histoire est devenu une habitude, une sorte de hobbies addictifs. Mais l’euphorie est de courte durée, et son regard redevient vide très vite.
Cette histoire, il l’a inventé, du moins il le croit car rien n’est moins certain. Cette nuit où on l’a trouvé, il ne garde que quelques brides de souvenirs, pour ne pas dire aucun. Il sait juste ce qu’on a bien voulu lui expliquer. Il sait que cet interrogatoire a bien existé. Ce qu’on a bien pu lui faire est un mystère, tout comme les questions qu’on aurait pu lui poser.
Il s’est réveillé quelques jours plus tard, en criant un nom qu’on avait jamais entendu : You. Les médecins qui se sont occupés de lui ont ensuite supposé que c’était son nom et lui ont donné. Après ça, plus rien. Les autorités marmonnèrent qui l’avait trouvé non loin, à la sortie du village, nu et qu’aucun indice ne permettait de trouver sa famille.
Il se leva de son banc avant qu’une autre fille ne vienne l’embêter, ou pire un autre garçon. Il supposait qu’on ne savait pas quoi faire de lui après ça. Personne pour s’occuper de lui, encore moins pour lui tenir compagnie. Alors, il était devenu pupille du village, statut qui le plaçait sous son autorité. Orphelin, sans attache, il devait servir Konoha. Et les orphelins, les enfants qu’on ne réclame pas, sont placés directement à l’Académie.
C’est ainsi que sa vie était contrôlée. On lui avait donné un nom, on lui avait choisi un destin et si sa vie pouvait se résumer à ça, tout le monde s’en contenterait. Il fit donc son entrée à l’Académie en cours d’années. Il fut marginalisé instantanément. Le dernier rang lui était toujours légué d’office. Moins les autres le voyait et plus il devenait supportable.
You en souffrait, bien entendu. Qui pourrait prétendre le contraire ? S’il ne se sentait pas vraiment différent des autres, on lui reprochait bien assez souvent. Il faisait des efforts pour s’intégrer mais son statut de bête curieuse l’insupporter plus que la solitude elle-même. C’est comme ça qu’il s’inventa sa petite histoire. C’était sa manière de se protéger.
Aujourd’hui, il faisait beau mais il préférait tout de même rentrer chez lui. Il claqua la porte de son appartement. Il n’avait jamais fait le ménage depuis qu’on l’avait cloisonné ici. Il préférait sortir en général. Entre les miettes de pains, les rongeurs venus pour les déguster, la poubelle non vidée et les habits entassés, il s’était tout de même laissé un chemin pour atteindre la fenêtre. Là, il faisait souvent le point. C’était là encore qu’il se forçait à se souvenir. Et c’était encore là, enfin, qu’il prenait des décisions entre deux rêves brumeux.
Il faisait le point souvent, ce qui se limitait à l’Académie la plupart du temps. Il venait ici se calmer quand les insultes devenaient difficiles à supporter, ou quand un adulte l’énervait un peu trop. Parfois il préférait jeter des cailloux sur les vitres des voisins. Mais c’est aussi ici qu’il y venait pleurer de temps en temps…
Il y avait pris une décision importante il y a peu. L’Académie, les cours, ça n’avait que peu d’intérêts. Seulement, c’est quand il comprit qu’il quitterait ses camarades plus vite s’il avait de bons résultats qu’il commença à travailler. On découvrit très vite certaines dispositions à la manipulation du chakra chez lui et c’est pendant un des cours que le premier Katon arriva. La peur s’ajouta alors aux autres ressentiments chez les plus jeunes comme chez les plus âgés.
On hésita d’abord, on l’observa beaucoup à l’Académie, à l’hôpital aussi. Puis, après quelques hésitations, on songea à le nommer genin. Il en avait les capacités, sans vraiment se l’expliquer, et il ferait moins désordre ainsi. Les pupilles coûtent de l’argent et les genins en rapportent. Ce n’était qu’une question de mathématiques.
You devait donc travailler pour « remercier » Konoha. Il fallait les remercier pour l’avoir placer dans un foyer à 8ans, un appartement de deux pièces pour lui seul. Il fallait aussi les remercier pour l’obliger à suivre des cours qui ne l’intéressait pas vraiment plus que ça. Et désormais, il fallait les remercier pour qu’il risque sa vie en mission.
[You]
« Qu’importe après tout. »Sa vie ne valait pas grand-chose, même pour lui. La perdre dehors ou la vivre enfermer ici ne sont que deux choix inintéressants. Il regardait cette pièce poussiéreuse et miteuse. Il observait les monuments de Konoha du haut de son perchoir. Tout ceci n’avait aucun sens. Pourquoi était-il à Konoha ? Pourquoi cette mémoire avait-il disparue ? Pourquoi ne voulait-on pas de lui …
Quelqu’un d’autres aurait tôt fait de le trouver, il aurait été bien moins malheureux.
Un petit cri perçant, haut dans le ciel, descendit jusqu’à ses oreilles. Doucement, puis plus pressant, l’oiseau à l’origine de ce vacarme s’identifia à You. Les plumes luisantes, une teinte si reconnaissable, et surtout une lettre à sa patte, l’oiseau était un messager des autorités de Konoha. You savait déjà ce qui l’attendait. Son visage n’était néanmoins pas réjoui pour autant.
[You]
« Ils ont décidé de se débarrasser de moi ? »A la petite lettre solennelle type de l’Académie était joint le fameux bandeau, la feuille de Konoha trônant à son centre. Des mots comme « Cher M.You » ou « Nous avons le plaisir » le fit frémir l’espace d’un instant. Il sonnait faux à son oreille. Si tôt la lettre terminée, il la jeta droit devant lui, dans ces allées si propres. Il venait de devenir genin. Il n’aurait pas de cérémonie, pas de félicitations mais il avait eu son bandeau.
Est-ce que sa vie va réellement changer ?
[Voilà pour ma présentation. Je tiens à préciser que ceci est un nouveau personnage, mon ancien compte étant Yosuke Hiromida. Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.]