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| | Sujet: Révélations [II] Lun 8 Mar - 20:32 | |
| Rassembler les pièces du Puzzle Encore un rêve... Ou peut-être était-ce un cauchemar... Xenetha ne possédait pas ces deux notions. Ses pensées nocturnes n'étaient jamais affreuses ni joyeuses, toujours plates, vides, mortes. Son esprit travaillait perpétuellement, jamais il ne s'arrêtait de réfléchir. Ses scénarios oniriques reflétaient le cheminement intellectuel que son esprit effectuait pendant son repos corporel. C'est de cette façon que le Nuke-Nin tournait et retournait dans toutes ses solutions et ses aboutissements les résultats des actions qu'il souhaitait entreprendre une fois son enveloppe charnelle soignée de sa fatigue. Car il était bel et bien emprisonné de cette fatigue. Le cerveau du Déserteur ne semblait pas avoir besoin de repos. Il était toujours éveillé, en action, en bouillonnement. Xenetha s'observait chaque jour s'endormir malgré lui... Mais cette nuit là, quelque chose le troublait tout particulièrement. Il s'efforça de focaliser son attention à reconstituer tout ce qu'il savait de lui-même. Depuis toujours il n'avait soit pas eu un seul indice sur ses origines, soit obtenus des bribes éparpillées en son âme, entre ses folies et sa vie difficile de Ninja déserteur. Il lui semblait nécessaire pour poursuivre son parcours de rassembler tout cela, de tenter de faire de ces parcelles un tout plus ou moins conséquent, peut-être pour essayer de donner à sa raison d'être une consistance moins minime que celle dont avait l'impression actuellement... Il avait ouï être le fruit d'une création abominable, d'une expérience sur le corps et l'âme, visant à générer des enfants dont les capacités d'assimilation et de développement étaient exacerbées. Lui comme d'autres, avait été placé dans un des grands villages Ninjas, conditionné psychiquement à rechercher la douleur d'autrui, et à apprendre très rapidement pour la causer dès le plus jeune âge. Un homme dont les contours du visage étaient encore imprimés dans les souvenirs du Nuke-Nin, qui l'avait amené en Kiri, et placé dans une famille quelconque sous une menace telle qu'ils acceptèrent de le garder. C'est ainsi que Xenetha se vit éduquer dans le village caché de la Brûme, sous un toit qui rapidement le laissa à l'abandon. Zul savait aussi qu'il avait été scellé. Que ce sceau sur son pouce contenait l'explosion de ses capacités encore maîtrisées par celui qui lui avait imposé, et que s'il était un jour détruit, il pourrait alors révéler ses véritables talents en Genjutsu. Il avait aussi pu savoir qu'un de ses frères de sang, une expérience tout comme lui, quelqu'un sans doute des plus aptes à le comprendre, et dont le psychisme avait dû être construit de façon similaire au sien, avait tout comme lui survécu au fil des années, et qu'en revanche tous ses autres frères d'expérience étaient morts à l'heure qu'il était. Mais le Déserteur recherchait le savoir, la connaissance sur lui-même qui allait lui permettre de s'épanouir. Peut-être qu'il était tout simplement scellé par une subtilité psychologique qui l'empêchait d'exploiter ses talents tant qu'ils n'aurait pas découvert davantage sur son histoire... Quoi qu'il en soit, il se fia pour la seconde fois à ses rêves pour tenter de percer encore quelques secrets, et il prit soin de mémoriser ce qu'il vivait intérieurement. C'était comme ci, pensant ardemment à connaître son passé, son esprit s'agitait pour lui offrir les clés des portes encore fermées... Suigara fourmillait, comme chaque jour. Il n'y a pas de jour de repos au Marché Noir, pas de congés, pas de pauses pour ceux qui y travaillent. D'une part parce que le profit est tellement plus important que sur le Marché courant qu'il serait futile de perdre le résultat d'une journée de labeur, et car d'autre part pour la simple et bonne raison que quiconque chaume perd sa place dans le monde où la loi du plus fort s'impose comme un principe fondamental. Xenetha se voyait, entouré d'un halo blanchâtre, marcher dans les dédales commerçantes, où tous les pourris tentaient de refourguer leurs marchandises volées ou ramassées au plus offrant. Oh il fallait tout de même bien avoir connu l'endroit pour savoir que c'est là qu'il se trouvait. Car son rêve faisait que chacune des images oniriques qui défilaient dans son esprit se dégradaient rapidement sur les contours, ne laissant que peu de place à une éventuelle reconnaissance globale du Marché Noir et faisant appel bien davantage à la remémoration des détails qu'il avait pu y mémoriser inconsciemment... Quoi qu'il en soit, Xenetha savait parfaitement où il semblait se rendre. Son corps semblait se diriger dans son rêve là où son esprit même avait déjà décidé qu'il devait aller. Il passa devant la maison commune de Suigara, emprunta l'allée la plus malfamée pour déboucher sur la dernière étale. Celle-ci semblait protégée par une foule de Ninjas dont l'intention n'était pas de prendre soin de ceux qui les approcheraient de trop près. Un homme très sombre se tenait derrière ses marchandises, qui semblaient bien ressembler à des organes encore vivants. Grâce à son rêve, Xenetha pouvait voir qu'il ne faisait pas bon s'approcher de ce revendeur, sans avoir une raison claire et définie de ce que l'on voulait lui acheter. Pourtant, il se vit en train de continuer à avancer dans sa direction. Personne ne le voyait, il se pavanait tel un fantôme, et observa les quelques organes maintenus en vie dans la glace. Des yeux, des cœurs, des bras et des jambes. De quoi reconstituer un homme de toute part... Soudain, Zul leva le visage vers le vendeur. Une abominable image d'enfant naissant flasha à la place de ce qui devait être sa tête, avant de disparaître aussi rapidement. Sous l'effet de cette hallucination atroce, Xenetha sembla réapparaître aux yeux de tous dans son rêve, et se vit exécuté sur le champ... Plus rien. Durant sa journée, le Nuke-Nin repensa son rêve, et vit en celui-ci un possible moyen d'en savoir plus sur ce qu'il était. La dernière fois qu'il avait vu un tel enfant naître, il s'agissait de lui-même, et ce flash cauchemardesque avait précédé une rencontre inopinée avec ce vieil homme qui lui avait tant appris sur son histoire. Aucun doute, il fallait se rendre à Suigara le plus vite possible, et tenter de voir si il y avait quelque chose à tirer de ce scénario. |
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| Sujet: Re: Révélations [II] Mar 9 Mar - 1:23 | |
| La peur viscérale Il ne fallut que quelques jours au Déserteur pour se rendre au centre des affaires souterraines qu'était le Marché Noir. Plus le temps passait, plus Xenetha avait ses petites habitudes pour y aller... De toute façon il était plus que nécessaire pour un Nuke-Nin de faire des apparitions régulières à Suigara pour se tenir informé des événements d'un monde dont il s'était isolés, pour dénicher des contrats intéressants, et bien sûr pour tisser un réseau de connaissances suffisamment large pour accroître peu à peu un prestige. A Suigara il y avait les habitués, et les inconnus, les occasionnels et les professionnels. Zul reconnaissait déjà les visages des vendeurs les plus célèbres du Marché, ceux qui refourguaient la meilleure marchandise, qui étaient en outre les mieux protégés, et qui pour finir avaient appris à hurler le plus fort dans le labyrinthe des cris marchands. Là où affluaient la plupart des visiteurs se trouvaient les commerces d'armes, d'armures, mais aussi d'explosifs. Un peu moins fréquenté car plus dangereux, mais tout de même plutôt encombré, se trouvait les mercenaires qui proposaient leurs services quelconques en échange d'une somme peu cocasse. Xenetha se dirigeait de lui-même vers l'étale qu'il avait vu dans son rêve, rasant les murs, et marchant furtivement au milieu des bustes imposants et des têtes encapuchonnées peu commodes. Il arriva dans l'allée où se trouverait peut-être son homme. Tout était disposé exactement comme dans le scénario onirique qu'il avait vécu. A ceci près que le Marché était en mouvement. Ainsi, le Déserteur très rationnel déduisit que bien au contraire d'une prémonition, il était déjà passé ici, et que son esprit avait enregistré inconsciemment le fasciés du vendeur qu'il cherchait, et tout ce qu'il avait parcouru avant de le trouver. Pourquoi n'avait-il pas eu d'intuition lorsqu'il l'avait vu pour la première fois? Avançant encore un peu, il croisa un instant le regard de celui qu'il avait alors enfin déniché. Cette allée était celle des vendeurs du dimanche, des hommes qui ne possédaient pas d'emplacement réservé à Suigara, mais qui en louaient un de temps à autres pour se remplir les poches les jours de grandes affluences. Tout au fond de cette ruelle, cachée et bien gardée, se tenait cet homme cherchant à faire affaire sous son panneau "Organes frais". Le Nuke-Nin se figea littéralement lorsqu'il perça le regard du trafiquant. Tout semblait couler de source maintenant. Son esprit qui avait pour habitude de réfléchir dans l'inconscience se révéla soudain. La raison pour laquelle il n'avait pas tilté la première fois qu'il l'avait entrevu était celle de la peur, cette peur ultime qui avait dissuadé son âme d'y penser. Il s'était protégé psychologiquement en l'omettant. Cet homme lui inspirait une crainte qu'il n'avait encore jamais ressenti. Il semblait retomber dans l'effroi de l'enfance, nu et faible face à un colosse assoiffé de sang. L'homme, lui ne semblait pas l'avoir remarqué. Se ressaisissant, Xenetha analysa la situation. Comme prévu, les gardes de l'étale étaient probablement de dangereuses connaissances contre qui il valait mieux fuir. Leur tranquillité apparente malgré qu'ils soient en train de protéger un trafiquant d'un marché interdit qu'est celui des organes, unie à leur assurance palpable en eux-mêmes aurait dissuadé quiconque de leur chercher des ennuis. Lentement, le Nuke-Nin s'approcha, montra patte blanche par un bref " Je viens pour voir la marchandise", et commença à inspecter les organes encore bien vivants, jetant brièvement quelques coups d'œils à ce vendeur qui semblait détenir une clé...Une idée lui passa par la tête, il s'empressa de poser la question, d'une voix un peu forte pour s'élever au milieu du brouhaha ambiant. " Je cherche un de ces yeux que possèdent les Uchiha. On les nomme les pupilles du Sharingan si je ne me trompe pas. En auriez-vous ici?" Le Déserteur derrière une apparence calme et un calme contrôlé, redoutait tout de la réponse du trafiquant. Sa voix, son regard perçant, tout chez lui semblait refléter une aura maléfique, un passé terrible. On ressent toujours chez les hommes importants une prestance mesurable sans même savoir pourquoi, comme s'ils émanaient quelque chose de puissant et d'écrasant pour le commun des gens. C'était exactement ce qui se dégageait du revendeur, une intense sensation d'avoir vu et expérimenté des choses dont les conséquences sont gigantesques et souvent gardées secrètes...
Dernière édition par Xenetha Zul le Mar 9 Mar - 18:47, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Révélations [II] Ven 30 Avr - 18:38 | |
| Suigara était un refuge d’individu pas très bien apprécié dans leur village. La plus part du temps, les visages qui s’offraient aux vendeurs étaient ceux de nuke nin, connu ou moins connu. Quelques voyageurs venaient aussi faire des emplettes, ou une simple pose dans leur recherche personnelle. Dans ce marché sombre on trouvait de tout et de rien. Personne n’avait rien à vendre et pourtant tout était disponible. Un commerçant pouvait vous certifier qu’il n’avait pas de parchemin alors que ce dernier se trouvait devant vos yeux. Car le mot d’ordre était méfiance en ces lieux. On se voit, on se connait, on tourne la tête, on s’oublie.
Genji était revenu pour quelques jours sur Suigara. Il avait quelques affaires à vendre, rapidement si possible. Il possédait un petit stand sur lequel étaient affichées quelques unes de ses offres, mais ceux qui le connaissaient, savaient que les véritables affaires se faisaient dans l’arrière boutique. Mais pour rentrer dans cette partie là, il fallait que Genji fasse confiance à l’individu qui se présentait face à lui, chose très rare dans le marché noir.
Sa grande stature ne passait pas forcément inaperçu. Certain le confondait avec un ours et ce n’était pas du à sa couleur de peau métissé mais plus à son corps en forme de « V ». Il portait un costume propre et savait se tenir. Il n’était pas de ces marchands de simple acabit qui était ravi en vendant quelques organes. Genji avait réussi sa vie et son apparence s’en ressentait. Une légère pointe d’arrogance et de suffisance se lisait dans ses mouvements, pourtant personne ne lui en tenait rigueur. Son travail était si « important », si vital pour certain, qu’il lui pardonnait ce caractère tranchant.
Malgré ce physique qui semblait brutal, il était d’une minutie sans pareil lorsqu’il s’agissait d’opérer. C’était un étrange paradoxe que peu arrivait à expliquer. Les mains de ce géant faisaient le bonheur de nombreux individus, faisaient des miracles. L’une d’elle se porta son cou, ajustant sa cravate tandis qu’il fit quelques ronds de tête pour faire craquer ses vertèbres. Son torse se bomba tandis qu’il scrutait la foule de Suigara.
Il connaissait de nombreuse personne, mais ne le disait pas. Il n’était pas bon de trop connaître d’individu, ou plutôt, il n’était pas bon que l’on sache que l’on connait de nombreuse personne. C’était tout le paradoxe du marché noir. Etre connu, reconnu, tout en étant discret et sans jamais personne qui ne prononce votre nom. Et ce n’était pas sans difficulté que Genji y était arrivé. Malgré tout cela, il gardait une mine froide et distante à chaque fois que quelqu’un s’approchait de lui. Ami ou ennemi.
La journée passa sans grande péripétie. Il arriva un jeune garçon. Des mèches sombres, un peu trop longues, entouraient son visage et son regard était bien spécial à l’égard de Genji. Ce dernier ne laissa rien transparaitre et croisa les bras comme s’il n’avait pas aperçu cet enfant. Pour lui ce n’était qu’un gamin perdu dans un lieu où il ne devrait pas être. Pourtant, il prit la parole, s’adressant Genji comme à un marchand lambda.
[ ? ] – Je cherche un de ces yeux que possèdent les Uchiha. On les nomme les pupilles du Sharingan si je ne me trompe pas. En auriez-vous ici ?
Genji aurait bien éclaté de rire en entendant le garçon lui demander telle trouvaille. Il aurait pu en avoir, il pourrait très bien en vendre avec plus ou moins de facilité. Mais c’était un achat horriblement cher et qui sortait surement du budget de nuke nin. Les pupilles Uchiha étaient considérées comme divines par certains, et valaient leur pesant d’or. Mais s’en procurer n’était pas sans danger. Il fallait réussir à dénicher un Uchiha, seul de préférence. Puis le tuer, sans abîmer ses yeux, ou qu’il ne se les abîmes lui-même. Et finalement, il fallait prier que tout un clan, voir tout un village ne se lance pas à la recherche du ninja en question.
Ces pupilles entrainaient beaucoup trop de problème pour ce qu’elles apportaient vraiment. Genji observa de haut en bas le jeune garçon et prit une posture assez froide. Ses yeux se plissèrent légèrement, comme s’il n’avait pas de temps à perdre avec les rêves de puissance d’un individu qu’il ne connaissait.
[Genji] – Je ne vends pas ce type de marchandise, cela ne servirait qu’à avoir des ennuies avec Konoha.
Genji redressa légèrement les épaules et se tourna comme s’il ne voulait plus avoir affaire à Xenetha. Son temps était précieux, il n’allait pas passer la semaine à Suigara. Il se devait de vendre ce qu’il possédait et de repartir au plus vite. |
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| Sujet: Re: Révélations [II] Dim 2 Mai - 14:16 | |
| Tout sembla s'effondrer en un instant. Lorsque l'on se raccroche à une idée grandiose, on s'imagine toujours que quelque chose de transcendant viendra vous confirmer vos soupçons. Ceux qui maîtrisaient l'art du Genjutsu avaient d'ailleurs des prédispositions pour percevoir l'invisibilité du pré-sentiment. Xenetha savait pertinemment que ce qui l'avait poussé à venir en Suigara, devant cette étale, pour parler à cet homme, était cette force en lui qui était à vrai dire en ce jour plus une faiblesse car il n'avait pas percé ses mystères. Et pourtant quelque chose le poussait toujours à entamer la conversation. Il faut parfois savoir entendre son âme à ses dépends. Il faut savoir suivre son intuition qui lorsqu'on la regarde avec recul nous est toujours bénéfique. Il ne faisait aucun doute que cet homme devant lui, qui pouvait lui écraser la tête d'un coup de poing cinglant, était la première porte qui menait au temple de la connaissance.
Il était vital de peser ses mots, et de ne pas trop les peser à la fois. Vital de manifester le respect sans pour autant écraser sa fierté, pour ne pas froisser son interlocuteur qui ne devait pas en être à sa première victime mais qui devrait hésiter s'il devait en venir à attaquer. Zul ne s'était pas trompé. Cet homme en savait long, et n'était pas n'importe qui. Il n'était peut-être pas celui recherché mais il montrait un chemin à emprunter.
Sa demande d'une pupille hypnotique du Sharingan avait sans aucun doute été prise à la légère d'une part, et un peu trop ridicule venant de lui d'autre part. Il était évident maintenant qu'il avait posé la question que quiconque vendrait ce genre d'outils à la puissance démesurée ne le crierait pas au premier venu. Mais il était évident aussi que Xenetha n'avait pas su se faire entendre comme il le fallait. Mais comment hausser le ton lorsque des tueurs ninjas l'observaient toujours depuis le départ...
C'est dans ces moments que l'on sent que l'on peut choisir de survivre ou de vivre quitte à mourir. Une situation banale au Marché pour certains, la cime de recherches de toute une existence pour le Déserteur. Oui... Il savait que s'il laissait partir cet homme il le regretterait toute sa vie car il n'était pas dit qu'il le reverrait un jour. Et il savait aussi qu'en l'exhortant à continuer la discussion, dans cette petite ruelle sombre et sans surveillance, il risquait la mort à tout instant. Quoi qu'il en soit, tout ce cheminement ne dura que quelques secondes, et il ne pouvait tout simplement pas se résoudre à laisser filer son but.
Sans plus tenir compte des Ninjas qui l'entouraient d'un air très méfiant, Xenetha bondit sur l'étale, et se retrouva accroupis sur la moitié des marchandises en vente. Le gros bonhomme faisait toujours volte-face mais s'était arrêté de marcher. Usant de son Genjutsu, le Nuke-Nin s'adressa à l'esprit de son homme directement.
" Je sais que tu travailles pour un homme qui me connait. Je suis Déserteur de Kiri Gakure. Je n'avais peut-être pas l'air sérieux mais je cherche vraiment un Sharingan. Laisse-moi rencontrer celui pour qui tu travailles. Je ne suis pas un causeur de troubles. D'ailleurs, je peux te donner son nom. Mène-moi à Keichi je te prie. Je veux travailler pour lui, et il sait qu'il a besoin de moi car il m'a demandé de venir à lui lorsque je serais prêt à le faire."
Sortant un instant de sa conversation mentale, Zul pouvait voir qu'il était entouré de huit dagues aiguisées comme des rasoirs, qui le couperaient au moindre mouvement.
" Tu trouveras sûrement ma façon d'agir peu convaincante, mais entouré de tes gardes du corps je ne peux rien faire d'autre. Je terminerai sur cette note : je souhaite rencontrer Keichi pour le servir et non lui nuire. Demande à tes hommes de me laisser du champ libre et je te montrerai mon bandeau Kiréen en preuve que je hais les villages Ninjas."
Xenetha était à sa merci, mais cependant il savait que sa trouvaille pèserait lourd. Il savait que lui donner le nom de Keichi était une preuve très convaincante car ce nom n'était célèbre que dans les services de renseignement les plus important des Pays Ninjas. Il se rappelait de ce Keichi, de ce vieil homme le portant qui lui susurrait " Keichi sera fier de te revoir un jour". Il ne savait pas s'il s'agissait de son prénom ou de son nom mais qu'importe. Il était là, accroupis sur une étale de marchandises, la mort prêt à le découper huit fois. |
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| Sujet: Re: Révélations [II] Lun 3 Mai - 19:15 | |
| Genji grogna légèrement en entendant la voix dans sa tête. Il se tourna en direction du jeune garçon qui l'avait importuné. Ce dernier avait sauté sur son étalage comme un singe. Le voyageur se demanda s'il ne venait pas d'un cirque et s'il avait cru une seule seconde impressionner le médecin. Genji plissa légèrement son regard en direction de l'enfant, car pour lui ce n'était qu'un enfant, et lui jeta un œil assassin. Son corps bourru se gonfla légèrement tandis que ses fidèles pointèrent Xenetha rapidement.
Genji se demanda alors pourquoi une telle mise en scène. Il aurait pût simplement lui parler avec sa technique étrange sans sauter sur un stand comme un vulgaire primate. Il n'avait aucune classe et Genji appréciait les gens distingués qui savaient faire la part des choses. Les clochards ou autres n'avaient rien à faire dans ses connaissances. D'ailleurs, il ne connaissait personne ici et personne ne le connaissait, sauf ces individus qui tenaient entre la vie et la mort le nuke nin.
Ce dernier semblait assez prétentieux. Mais il lui donna tout de même le nom de Keichi ce qui intrigua légèrement le voyageur. Genji écouta en silence cette voix dans sa tête, celle qui disait qu'elle était prête à se mettre au service de son patron. Pour lui ce n'était que des sornettes qu'il aurait oublié dans quelques heures. Mais le problème était tout autre. A cause de ce gamin, toute l'attention était portée à son stand. Il n'aimait pas attirer les regards, c'était mauvais pour les affaires et cela le mettait dans une facheuse situation.
Il aurait pût tuer le nuke nin et avoir ainsi un nouveau corps à exploiter. Mais il n'avait pas ce genre de réputation ce qui faisait qu'il gardait une certaine intégrité et arrivait à avoir la confiance de certains acheteurs. Il se massa alors doucement le crâne tout en fixant Xenetha. Il meugla alors ses mots avec force.
[Genji] - Aujourd'hui, je n'ais pas envie de connaître Keichi, ça tombe mal pour toi petit singe.
Genji fit un signe de tête à ses acolytes pour les faires obligé à descendre le nuke nin. Il était certain qu'il connaissait Keichi, il lui fournissait même la plus part des corps dont avait besoin le médecin pour ses expériences. Mais il n'allait pas crier cette filiation sur tous les toits, surtout à un inconnu qui s'amusait à se donner en spectacle en pleine rue de Suigara. Xenetha aurait beau dire qu'il était un homme de confiance, Genji n'en ferait rien tant qu'il ne l'aurait pas vu de ses propres yeux ou que quelque chose de vraiment intéressant puisse s'offrir à lui pour oser vendre Keichi.
Le voyageur laissa alors sa main partir à l'aventure dans la poche intérieure de son manteau, il en ressortit un cigare de très belle facture. Il le sentit quelques secondes avant de reprendre la parole.
[Genji] - Vu que tu sembles aussi avoir l'intelligence d'un primate je vais me répéter, mais cela sera la dernière fois. Je ne veux pas d'ennuie avec Konoha, donc tu oublies tes yeux et tu retournes t'entrainer sur des arbres à lancer des kunais.
Genji se mit à rire d'un son caverneux et ses acolytes le suivirent dans cette mascarade. Il s'arrêta et coupa son cigare pour ensuite le porter à sa bouche. Il sortit alors un petit paquet d'allumette en craqua une pour venir enfumer ses poumons. Il tira quelques petits coups avant de prendre une grande aspiration tout en s'avançant vers Xenetha. Il expira alors la fumée sur le visage de ce dernier tout en souriant de façon sournoise.
[Genji] - Quand tu t'adresses à moi, ais la politesse de le faire de vive voix.
Genji se redressa alors bombant le torse. Il croisa les bras tout en fixant Xenetha de toute sa hauteur. Il prit une voix froide et bourrue pour répondre une dernière fois.
[Genji] - Maintenant dégage, c'est pas un cirque ici. |
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| Sujet: Re: Révélations [II] Mar 4 Mai - 1:20 | |
| Décidément, la vie n'était qu'un enchaînement perpétuel de dilemmes. Chaque situation qui venait à se présenter comportait toujours un couple de solutions allant du tout au tout, et Zul ne connaissait pas la notion d'intermédiaire. On aurait pu avant tout le définir comme un être des extrêmes, perdus entre l'excès et le manque, la joie et la tristesse, l'infiniment grand et l'infiniment petit...
Il semblait que ce gros homme ait été au moins un peu affecté par son Genjutsu. Sans doute ne se doutait-il de rien en le voyant. Xenetha était par ailleurs plus que jamais bloqué de tout mouvement par des lames assoiffées de sang qui entouraient chaque partie vitale de son corps prêt à s'abreuver à la moindre bavure de sa part.
Quoi qu'il en soit deux choses avaient profondément marqué le Nuke-Nin, l'un le trainant lentement vers une pulsion de mort, l'autre vers la même mais en bien plus subtile. Cet espèce de gros porc prétentieux avait osé rabaisser sa raison à celle d'un animal. Il avait eut l'audace de le réduire au rang de bête. La seconde erreur qu'il fit fut de confirmer ses désirs de ne pas avoir à faire avec Konoha.
C'est donc sans trop de difficultés, farfouillant dans son esprit comme dans un tas de détritus qu'il retrouva rapidement le prénom de son interlocuteur. Le Genjutsu s'il n'offrait que peu de chance à son détenteur lors d'un assaut physique, était utile sous bien des formes dans la vie quotidienne lorsqu'il s'agissait de se dénicher des informations précieuses. Et à l'évidence, ce Genji devant lui ne maîtrisait pas son art car il n'avait imposé aucune barrière mentale à son art Ninja.
S'il se laissait faire, il se ferait jeter comme un ver dans la boue de Suigara et tout ce voyage n'aurait servi à rien. Pire que ça, des années de recherches douloureuses dans son propre esprit torturé l'auraient conduites à échouer dans sa tâche. Il n'était pas question que cela arrive. A vrai dire, la perspective d'un échec n'était même pas envisageable pour le Déserteur...
" Je vois... Je vais donc parler de vive voix. Tu as tes gros bras prêts à m'égorger, mais Suigara ne pardonnera pas ton geste, et d'ici peu les plus grands Nuke-Nin de ces terres seront à ta recherche pour t'égorger. Tout ça alors que moi je ne t'aurais menacé en rien. Tu te nommes Genji Tsuyo, et tu travailles pour
Keichi, prit-il le soin de dire dans l'esprit du médecin.
Je connais maintenant son prénom puisque tu viens de le penser. Oh ne sois pas étonné, tu sembles plutôt aguerri et il est loin d'être compliqué pour un artiste du Genjutsu de dénicher des noms dans l'esprit sans défense d'un autre. Je n'ai aucune prétention, si ce n'est celle de venir te demander de me conduire à
Issei Keichi
Si jamais ma bonne foi ne te conviens pas, j'ai une dernière chose à te dire. Je sais que toi et celui pour qui tu travailles n'êtes pas beaucoup aimés dans ce monde. Autant dans ce Marché que dans les Villages. Un incident causerait facilement un autre qui t'affecterait rapidement. Si tu me laisses partir ainsi, je cours à Konoha avec qui je n'ai aucun différent pour donner ton nom, et toutes les informations dont je dispose sur toi aux futurs Oi-Nin en charge de te traquer. Si jamais tu me tues, tu seras aussi très vite retrouvé, car Suigara n'aime pas que l'on trouble son commerce. Enfin si tu me mènes à
Keichi
tu auras le loisir de pouvoir me duper et me tuer avant. A ceci près que tu verrais que je ne suis pas le singe que tu prétends avoir devant toi, et que apporter mon cadavre à ton employeur causera encore une fois ta mort. Je vais résumer la situation si tu me laisses tu es mort, si tu me tues tu seras bientôt mort, et si tu m'assassines en me dupant tu mourras."
Xenetha poursuivit en la conscience de Genji...
"Keichi a besoin de moi car mon corps est une mine d'or. Et me garder en vie en est d'autant plus une pour lui. Il serait heureux de savoir que j'ai survécu. Et je ne vais pas t'en dire davantage, tu en sais déjà trop. Tu noteras que pas une seule fois je n'ai prononcé son nom à haute voix, ce qui te prouve encore une fois que je sais à qui j'ai à faire en parlant de lui. Je ne te demande qu'une chose, me conduire au plus vite à Keichi. Pense à la récompense que tu auras en me ramenant à lui, tu n'auras je pense plus à venir farfouiller au Marché Noir pour commencer. Keichi-a-besoin-de-moi."
Le Nuke-Nin termina son monologue mental avec des yeux de déments. Il savait pertinemment qu'il avait été d'un affront un peu trop violent, mais cela semblait nécessaire pour se faire entendre dans ce monde où régnait avant tout la force des volontés. D'autant plus que Genji était cerné de toute part... |
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| Sujet: Re: Révélations [II] Lun 7 Juin - 3:11 | |
| Genji tira de manière assez neutre sur son cigare, ses pectoraux se gonflèrent en silence. Il soutint une longue minute le regard du jeune garçon qui lui faisait face. Ce dernière commençait légèrement à lui taper sur les nerfs. Mais il savait en connaître bien trop sur son employeur pour le laisser repartir sans encombre. Il fit un signe de tête et un de ses assistants arriva prés de lui à grande enjambé. Il sortit un cendrier et le tendit devant Genji qui y déposa la cendre de son cigare avant de le remettre en bouche. L’assistant se retira tandis que Genji se mit en procession vers Xenetha. Sa voix roque résonna au milieu de l’assemblée.
[Genji] – Je vais te faire descendre un peu de ton nuage.
Tout en soutenant le regard de Zul, il attrapa le bras d’un des gorilles qui braquaient le jeune garçon. D’un tour de poignet, le garde du corps se retrouva le visage contre l’étalage du stand factice de Genji. Avec sa main de libre, l’agent de Keichi prit son cigare et l’approcha de l’œil de sa victime tout en rigolant.
[Genji] – Si je suis ton résonnement, en brûlant ce gars, en le torturant, j’aurais tout Suigara à mes trousses ?
Son rire roque et forcé résonna dans toute la ruelle, certains passant s’arrêtèrent pour voir ce qui se tourmentait en ces lieux. Les autres, ils connaissaient Genji et continuaient alors leur chemin sans se soucier des affaires du commerçant pourtant douteux. Il était connu et inconnu. Suigara le savait, il le savait. C’était pour cela que les paroles de son opposant le faisaient doucement rigoler. Ce dernier semblait à mille lieux de véritablement connaître les bassesses du marché noir. Ici, le maître ce n’était pas le cafardeur et encore moins le héros de guerre. Le chef, c’était celui qu’on reconnaissait mais qu’on n’appelait pas. Celui qui ne voulait pas être reconnu. Il relâcha alors la pression sur son homme de main. Ce dernier était devenu pale sous la force de conviction de son patron. Il savait parfaitement qu’il était capable de mettre à exécution les pires châtiments si son simple bon-vouloir. C’était lui qui décidait, personne d’autre.
[Genji] – Ici, c’est moi qui commande, si quelqu’un meurt par ma faute Suigara ne grondera pas aussi fort que tu l’annonces. Surtout si c’est un illustre inconnu comme toi.
Genji s’approcha alors de quelques centimètres de Zul.
[Genji] – Si tu retentes d’entrer dans ma tête, mon visage sera bien le dernier que tu verras.
Maintenant que la situation c’était clarifiée, Genji ordonna à ses gardes de relâcher la pression sur Zul. Il recula de quelques pas tout en fumant tranquillement son cigare.
[Genji] – Le problème avec les gens de ton espèce, c’est qu’il pense pouvoir venir me déranger sans payer. Ais-je une tête à faire du bénévolat ?
Genji sourit à pleine dent sur sa dernière réplique, et quelques uns de ses employés, les plus peureux, le suivirent.
[Genji] – Vu ta dégaine, tu dois pas avoir masse d’argent sur toi. Tu vas alors me rendre un petit service et je verrais si je réponds à ta requête à ton retour.
Effectivement, Genji avait un petite affaire qui traînait dont il pouvait parfaitement s’occuper sans Xenetha. Mais l’intervention du jeune garçon pouvait lui faire gagner pas mal d’argent en n’employant pas un individu trop coûteux. Et si jamais le garçon n’était pas à la hauteur, il mourait simplement et Genji ne serait plus importuné. C’était une bonne idée qui allait lui permettre de continuer sa journée sans avoir à continuer une conversation sans issue.
[Genji] – Toshiro est un bijoutier de Suigara, il possède un diamant qui m’intéresse. Mais le problème est qu’il refuse de me le vendre à un prix raisonnable. Fais comme tu l’entends mais ramène moi cette pierre et nous rediscuterons. C’est la seule qui ait une véritable protection digne de ce nom, tu le verras en entrant dans le magasin.
Genji tira sur son cigare.
[Genji] – Maintenant, dégage et ne reviens pas les mains vides. |
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| Sujet: Re: Révélations [II] Mar 3 Aoû - 12:53 | |
| Xenetha se gratta le menton. Encore une embuche supplémentaire sur son chemin... Mais qu'importe au final. Rien ne servait de discuter ou de réfléchir, l'homme en face de lui ne retournerait pas sa veste et il savait que lui-même ne pourrait se résoudre à laisser échapper sa cible.
Il n'hésita pas un instant...
" C'est d'accord j'accepte.
Le Nuke-Nin prit un ton annonçant que ce qu'il avait à dire n'était pas tout à fait terminé. Il ne voulait en aucun cas se faire devancer.
" J'accepte le boulot. En contrepartie je vous demande de jurer sur votre honneur que je pourrai vous retrouver quelque part à coup sûr avant demain soir. Je n'aime pas les entourloupes et je veux m'assurer qu'on ne récupèrera pas mon recel en me l'extorquant après que je l'ai volé. Autrement dit je ne le donnerai qu'à vous sous condition que je vous voie, et sachez vous méfiez des apparences car je défendrai chèrement cet objet si vous m'envoyez vos homme le chercher à votre place. Cela vous convient-il ?"
L'idée qu'un jeune homme pour le moins étrange était prêt à courir sa vie pour aller récupérer un objet de contrebande devrait sans doute si ce n'est étonner au moins interloquer Genji.
Xenetha restait planté comme un i dans le sol, les bras croisés et fixant de ses yeux perforant la réaction du bandit. Il patientait pour sa réponse, calmement. Il n'avait pas vu le temps passer mais depuis qu'il était arrivé à Suigara l'heure avait tournée et il régnait déjà une lueur crépusculaire sur ces terres de malfrats. Le Déserteur ne se sentait pas pour autant inquiet, après tout il faisait partie de ce monde aux yeux des villages.
En guise de réponse, le gros homme lui dit sur un ton sec
"J'en ai rien à faire de ce que tu peux raconter, petit. Ou bien tu fais ce que je t'ai demandé et je verrai c'que je peux faire, ou bien tu fais rien et tu te débrouilles. Allez, dégage".
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| Sujet: Re: Révélations [II] Dim 3 Oct - 3:44 | |
| Apprendre à faire le sale boulot... Dire que les ambitions les plus louables ou les plus grandes commençaient toujours par un roulement de son corps dans la boue. C'était la première idée qui était venue à l'esprit de Xenetha. C'était trop beau, il venait de dénicher une perle qu'il ne pouvait laisser échapper, et devait maintenant prendre le risque de le voir s'en aller pendant qu'il allait risquer sa vie lors d'un vol, exercice qu'il n'avait d'ailleurs jamais pratiqué auparavant. Dans le dédale du Marché Noir, on repère rapidement les grandes des petites enseignes à la foule qui s'y entasse dès la porte d'entrée. Son magasin était d'une taille moyenne. Deux colosses gardaient l'entrée et filtraient le passage, tandis qu'on pouvait apercevoir le marchand à son comptoir, écoulant sa marchandise et ses pacotilles contre quelques Ryos. Quel archétype, l'avare entouré de deux gros bras. Quoi qu'il en soit c'est ainsi qu'il fallait traiter la situation, et vu la concentration de Ninjas qui s'attroupait en ce marché, il aurait parié sa langue que les deux brutes n'était pas que des pugilistes aguerris. |
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| Sujet: Re: Révélations [II] | |
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