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| | Sujet: Les Chats Sam 3 Juil - 6:11 | |
| Tenson se baladait tranquillement dans les rues de Konoha. Un crépuscule de miel et d’ambre filtrait l’air du soir. Les tungstènes donnaient une illusion de chaleur qui compensait à la petite brise du soir. Le Saishi aimait cette ambiance chaude du coucher de soleil. Il avait l’impression que le soleil embrasait les nuages dans un feu céleste. La folie des couleurs se reflétait dans ses yeux émerveillés. En même temps, une lueur plus profonde, derrière l’iris, laissait transparaître une cicatrice intérieure qui ne sera jamais complètement guérie.
Des ondes de jovialité émanaient des terrasses festives, les rires, les chants, la fraternité… Quelle amitié à Konoha ! Tenson se sentait bel et bien de retour au village. Non pas celui qu’il avait quitté précipitamment quatre ans auparavant, mais celui qui a toujours subsisté sous la neige de ce long hiver qu’est la vie des temps durs. Les lampadaires devenaient des étoiles brûlantes de la Volonté du Feu.
Tout à coup, une ombre passa à la vitesse de l’éclair devant Tenson, qui se mit en garde brusquement. Aussitôt, un homme d’une quarantaine d’années, au tour de taille impressionnant, surgit d’une porte de pub. Vêtu d’un tablier et d’un couvre-chef blancs, un couteau de cuisine à la main, Tenson comprit qu’il s’agissait du chef cuisinier de la place, Le Requin Rouge.
[Cuisinier] – Mon poissonne ! Mon poissonne ! Salété dé bête, réviens ici ! dit-il avec un drôle d’accent étranger.
Puis, déjà essoufflé, il s’appuya sur ses genoux pour reprendre sa respiration. Il aperçut alors Tenson qui se tenait toujours sur ses gardes, un kunaï à la main.
[Cuisinier] – Toi ! Tou es shinobi, hé ? Attrapé cé matou y jé té donné 500 ryos ! Il n’arrêté pas dé mé vôler mon précieux poissonne ! Allez, va, hé ! [Tenson] – Heum, je euh…. d’accord !
Le vaillant Genin s’élança donc à la poursuite du chat, attiré par la récompense et interpellé par son devoir de shinobi. Cependant, ce n’était pas un chat ordinaire, il était beaucoup plus rapide qu’on ne l’aurait cru de cet animal. Tenson fronça les sourcils et usa de son chakra pour se propulser. Le félin s’engagea alors dans un labyrinthe de ruelles, usant de son agilité innée. Le Saishi n’eut pas le choix de réduire sa vitesse pour le suivre. Les yeux fixés sur lui, il n’avait pas le droit de le perdre de vue. Gauche, droite, droite gauche… droite, gauche… gauche ? Par où était-il allé ?
[Tenson] – Ok, tu veux jouer à ce petit jeu-là, hein ? Et bien sache que ça se joue à deux !
Tenson malaxa son chakra et l’envoya à la plante de ses pieds afin de grimper au mur. Une fois sur le toit, il eut une meilleure vision du labyrinthe de ruelles. Il remarqua qu’un côté se terminait en cul-de-sac ; il prit l’autre. La chasse était repartie. En moins de deux, il repéra à nouveau le matou. Celui-ci continuait de fuir. Tenson le suivit en faisant le moins de bruit possible. Il se plaça de façon à ce que le vent éloigne et dissimule son odeur. Faisant lui-même des pas de félin afin d’éviter de se faire remarquer, il continuait toujours de suivre l’animal voleur. Celui-ci décida de se faufiler à travers un trou qui menait dans un bâtiment qui se situait entre le garage et la grange. Une grangeage ? Peu importe, trop de « g ».
*Ah merde ! Comment vais-je faire pour continuer de le suivre maintenant ?* pensa Tenson.
Il resta devant l’entrée minuscule à chercher une solution. Le trou n’était pas plus gros qu’un melon. Le Genin chercha alors l’entrée principale. Il se trouvait qu’il fallait passer par la maison pour y accéder, ou par la grande porte qui s’ouvrait de l’intérieur. Vraiment, la seule entrée possible était le tout petit trou à ses pieds. Si seulement il avait pu utiliser une technique pour agrandir le trou… Cependant les propriétaires ne seraient probablement pas très heureux.
*Si je ne peux pas agrandir le trou, alors c’est moi qui vais rapetisser !*
Tenson effectua le sceau de la chèvre afin d’utiliser la technique de métamorphose. Il se rapetissa et prit l’apparence d’une souris afin d’attirer l’attention du chat sur lui, afin de mieux le piéger. Il entra doucement, observant le félin. Ce dernier était en train de dévorer son butin, un gigantesque saumon rosé, surprenant qu’il ait réussi à courir aussi vite avec ça dans la gueule. Tout à coup, il s’arrêta de manger pour renifler, de nouveau en état d’alerte. Il avait senti la présence de Souris-Tenson. Le rongeur, ayant gardé sa couleur pigmentaire rouge vif, se fit rapidement remarquer. Mais c’était le but. Lorsque le chat fut suffisamment proche, Souris-Tenson se mit sur ses gardes afin de relâcher la technique et l’attraper. À ce moment précis, il remarqua quelque chose dans les yeux du chat. Ils étaient d’une couleur indéfinissable, un mélange de plusieurs couleurs en fait. Ce bref moment amena un revirement de situation plutôt cocasse. Souris-Tenson n’eut pas le temps de relâcher la technique et il dut fuir en mode rongeur.
Ainsi reprit la course, mais à l’inverse ! Souris-Tenson courait à toutes pattes, incapable de se concentrer pour reprendre sa forme normale. La panique s’était emparée de lui, le chat avait maintenant des proportions de géant démoniaque ! Après quelques virées à une vitesse folle, Souris-Tenson eut la brillante idée de grimper à un mur. Le chat essaya de le suivre mais malgré ses griffes acérées, qui avaient donné la chair de poule à Souris-Tenson, il n’eut pas l’emprise suffisante pour supporter son poids et le suivre. Entre deux miaulements déchaînés, il assista malgré lui à la dé-métamorphose de Souris-Tenson. Tenson était toujours accroché au mur auquel son chakra le retenait, remplaçant les griffes de souris. En à peine une seconde il lâcha prise. Il tombait vers le chat qui se trouvait sous lui. Il allait y arriver, enfin ! La bête n’eut pas le temps de fuir, Tenson la tenait par la queue. C’est alors qu’elle décida de le mordre violemment. Sous le choc, Tenson lâcha prise et poussa un cri de douleur, se repliant sur lui-même.
L’animal était reparti. Cependant, il avait pris une autre direction. Il avait compris que sa tanière ne serait plus un endroit sûr. Car au fond, la seule sûreté possible est lorsqu’on est constamment en mouvement. Il serait obligé de changer de planque, mais il y était probablement habitué.
Tenson ne perdit pas trop de temps et repartit en chasse. Il envoya quelques shurikens mais le chat était si agile qu’il les évitait tous. Sa nouvelle stratégie fut de retourner au centre-ville et de se faufiler à travers les gens, espérant ainsi que son prédateur le perde de vue. En effet, le Genin devait rester doublement concentré en de pareilles conditions.
Au détour d’une rue, Tenson percuta violemment quelqu’un qui passait par là. Il n’eut que le temps de voir apparaître la tomate au-dessus de lui. Sploutsch…
Elle lui était tombée sur la tête et lui était tombé au sol. À côté de lui retombèrent d’autres fruits et légumes provenant fort probablement du marché. Les gens lancèrent des regards inquisiteurs et moqueurs en direction du Saishi. Mais qui donc se trouvait là juste au moment où Tenson passait ? Il leva les yeux et aperçut…
[Tenson] – Hayabusa ?!?!?! Mais qu’est-ce que… euh… je suis désolé.
Tenson se sentait coupable envers son nouveau coéquipier. Bien sûr, il avait fallu que ce soit quelqu’un qu’il connaisse. Ça aurait été moins gênant avec un étranger… Tenson se releva, s’essuya le visage qui était maintenant de la même couleur que ses cheveux, à la fois à cause de la tomate et du malaise qu’il ressentait. Tenson aida Hayabusa à ramasser ce qui était encore bon et s’excusa mille fois. Bien sûr le chat avait disparu.
[Tenson] – Tu as vu passer un chat plutôt rapide ? Je le pourchasse depuis…
Alors qu’il disait ces mots, Tenson remarqua les pupilles caractérisées de son coéquipier.
[Tenson]- Depuis...
Des pupilles de chat.
[Tenson] - Un bout de temps.
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| Sujet: Re: Les Chats Lun 5 Juil - 1:32 | |
| Hayabusa sortait de l’académie, l’esprit anesthésié par la masse d’information à assimiler. Les principes de bases de la voie du shinobi étaient parfaitement acquis à présent. Restait que les prémices du crépuscule s’annonçaient déjà. En effet, le personnel de la ville s’affairait à allumer les bougies dans les lampions, tandis que les commerçants fermaient leurs étals, sous les derniers rayons d’un soleil rougeoyant. Le ciel lui-même semblait se préparer à vivre de nouveau les ténèbres, prenant des nuances de rouge, d’orange, de violet et de bleu, tel un gigantesque arc-en-ciel sans limite. Toujours affublé de sa capuche protectrice, son visage demeurait marqué par la fatigue. Ses paupières se refermaient peu à peu, les bâillements se faisaient de plus en plus fréquents à mesure que les minutes passaient. Ainsi donc, sous une légère brise, l’adolescent s’en alla chez lui.
L’étudiant prit tout de même le temps de flâner devant les quelques boutiques toujours ouvertes. Elles se faisaient de plus en plus rares mais il en restait suffisamment pour trainer encore un peu dans les ruelles du village caché de la feuille. Ses yeux de félin espionnaient le moindre article digne d’intérêt encore disponible à cette heure-ci de la journée. Toute son attention se focalisait, pour rester fidèle à lui-même, sur une librairie ayant récupérée un stock pour le moins conséquent de parchemins traitant de l’acuponcture, de la philosophie et de l’ingénierie militaire. Le kirisien, touché dans son appétit de connaissance, entrait dans la boutique. Un grelot tintait en même temps que la porte s’ouvrait, occasionnant un furtif ‘bonjour’ de la part du tenancier. Notre protagoniste se dirigea rapidement vers les étagères remplies à ras-bord d’œuvre de tout genre. Littérature, art, mathématique, passant du recueil au simple roman de science-fiction. Cette dernière partie était d’ailleurs des plus intéressantes, même si cela relevait surtout de la trivialité et de la détente. L’aspirant-shinobi sortit le bouquin de la bibliothèque, entreprenant de feuilleter le livre afin d’en découvrir certains passages. Il y faisait référence à une planète recouverte de sable d’un jaune aussi brillant que l’or, de personnages aux yeux d’un bleu encore plus pure que le lapis-lazuli tassés dans des grottes afin de se protéger des ravages de l’astre incandescent. Et même alors, la chaleur du sol était telle qu’ils étaient obligés de se vêtir de sortes armures recueillant la transpiration afin de la réinjecter dans le sang pour éviter toute déshydratation. C’était tout bonnement fascinant de constater à quel point l’imagination de l’Homme pouvait être fertile.
[Hayabusa] ‘Dune, hein…Impressionnant.’, marmonnait-il.
Finalement, il redéposa l’œuvre à sa place, et sélectionna plusieurs écrits grâce à un coup d’œil rapide et exercé. Après quoi, il les présenta sur le comptoir, sortant sa bourse pour y prélever quelques piécettes trouées et les remettre au vendeur. Hayabusa quitta l’établissement sous le même bruit de carillon. Avec tout cela, il avait de quoi étudier pour au moins une semaine ou deux, ce qui allait l’occuper pour un moment. Ying était encore présente dans son esprit, il avait encore besoin d’avoir un cerveau occupé à autre chose. En sortant de la librairie, il put constater qu’il avait passé un temps fou à lire et parcourir certains opuscules, au point que la nuit s’était installée durablement. Le temps même de s’apercevoir qu’il devait aller faire deux ou trois courses pour avoir de quoi se sustenter ce soir. Il dut se hâter de se diriger chez le légumier qui vendait ses produits à deux pas de chez lui. Quelle poisse, se disait-il. Et l’étudiant avait parfaitement raison. Il était si absorbé dès qu’il s’agissait de lecture qu’il en oubliait invariablement l’heure, si bien qu’il arrivait toujours en retard à l’académie, ou qu’il n’en dormait pas la nuit.
En se dépêchant, il pouvait arriver pile avant la fermeture. Néanmoins, en cours de route, et alors qu’il courait en faisant de longues enjambées, il ne put éviter une collision avec un des nombreux badauds de Konoha de sortie en cette soirée agréable. En tombant, il souleva une palette pleine de tomates, qui finirent leur course sur le visage du percuté. Hasard des choses, la personne qu’il percuta n’était autre que son équipier, Tensou Saishi, visiblement gêné d’avoir la tête roussi par le fruit qui s’était écrasé sur la tête, et plus généralement d’avoir renversé quelqu’un. Lui aussi courait, le choc étant d’autant plus violent. Sous le mouvement, la capuche de notre ami s’était retirée, laissant ses bijoux ambrés à la merci de n’importe quel flâneur attentif. Visiblement surpris de l’identité de celui qu’il avait croisé, il bafouillait, cherchant à exprimer ses excuses pour le carambolage occasionné.
Son compère était à la recherche d’un chat, selon ses dires. Il aida Hayabusa à se relever s’excusant encore et encore, puis essuyait son visage écarlate. Le sourire de l’étudiant encourageait pourtant à ne pas se décharger autant, mais rien n’y faisait. Après quoi le garçon aux couleurs vives oscillait la tête de droite à gauche, apparemment à la recherche de quelque chose ou de quelqu’un. La moue qu’il afficha alors en disait long sur la frustration de ce dernier, impression rapidement confirmée après les paroles qu’il prononçât. Il semblait alors de plus en plus troublé lorsque, sous la lumière faiblarde d’un lampion, il observait son interlocuteur. Son élocution devint alors rapidement saccadée, voire de plus en plus lente, anormale en somme. Cela n’échappait en rien à l’étudiant, oubliant qu’il ne portait plus aucune protection.
[Hayabusa] ‘Eh ben, quoi ? Il y a un problème ?’
Cela ne lui ressemblait pas de ne pas remarquer ce genre de détail. Peut-être était-il déjà en confiance de par leur lien professionnel. Ils s’étaient déjà rencontrés auparavant, et même en classe, ils étaient amenés à se voir souvent, ce qui avait créé une sorte de foi mutuelle. La crinière châtaine de l’adolescent vibrait sous l’impulsion d’un vent léger et rafraichissant. Il ramassait le sac dans lequel les ouvrages se trouvaient, avant de rentrer plus dans le vif du sujet, à savoir la quête du matou. Sa voix était, comme d’habitude, chaleureuse et mélodieuse, tandis que son regard était profond et brillant de mille feux.
[Hayabusa] ‘Quoi…Tu lui cours après, c’est tout ? Tu n’as même pas de plan ?’. Il lacha un soupir furtif, tout en gardant son sourire radieux. ‘Un sage a dit qu’on n’attrapait jamais les mouches avec du vinaigre. Attends, je vais te montrer. Tiens-moi ça deux minutes.’
L’adolescent aux yeux de fauve tendit le sac et s’en alla dans le prolongement de la rue, son objectif principal avant cette rencontre inopinée. Il fonça là-bas, hurlant au passage un vibrant ‘Fais-y gaffe, c’est précieux !’, rameutant tout le voisinage. Cinq minutes plus tard, notre ami revint avec ses courses et un produit emballé dans un film plastique. Cela sentait extrêmement fort, mais son esprit avait été encore plus vif que ses pas. Hayabusa s’approchait de Tensou, un sourire aux lèvres. Il reprit le sachet qu’il avait laissé sous la surveillance du genin, avant de lui donner par la suite le machin à fort pouvoir olfactif.
[Hayabusa] ‘Tiens ! C’est un filet de saumon, les chats en raffolent. Le seul truc qu’il te reste à faire, c’est de repérer ta cible et de l’agiter devant lui. N’oublie pas qu’ils sont plus réactifs si leur nourriture bouge.’. Il regarda son interlocuteur, perplexe. ‘Tu veux pas de l’aide, quand même…’ |
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| Sujet: Re: Les Chats Mar 13 Juil - 20:37 | |
| Tenson était complètement absorbé par les yeux d’Hayabusa. De telles couleurs, un tel iris… Il le dévisageait presque, envoûté comme un cobra au son de la flûte. Il voulut s’approcher pour mieux discerner les détails quand…
[Hayabusa] - Eh ben, quoi ? Il y a un problème ?
Hayabusa lui fit reprendre ses esprits.
[Tenson] – Euh… non, non, désolé…
Le Saishi, gêné, détourna le regard vivement. Aux yeux des autres passants, il avait sûrement eu l’air un peu… dérangé. Il ne savait pas trop quoi dire pour poursuivre ou clore la conversation, mais Hayabusa s’occupa de cela.
[Hayabusa] - Quoi…Tu lui cours après, c’est tout ? Tu n’as même pas de plan ?
Il soupira et ne laissa pas Tenson répondre. De toute façon le Saishi était fixé tour à tour sur ses yeux miraculeux et sur son sourire étincelant.
[Hayabusa] - Un sage a dit qu’on n’attrapait jamais les mouches avec du vinaigre. Attends, je vais te montrer. Tiens-moi ça deux minutes.
Tenson ne posa pas de questions et laissa aller son coéquipier. Il ne voulait pas risquer de mouvement, car tout le monde aux alentours le regardaient lui et Hayabusa, qui venait de crier de faire gaffe. Tenson jeta tout de même un coup d’œil à ce qu’il y avait dans le sac. Quelques livres qu’il ne connaissait pas. Qu’avaient-ils de « précieux » ? Tenson haussa les sourcils puis les remit dans le sac.
Hayabusa revint peu de temps après, avec une stratégie auquel Tenson n’avait pas pensé : le poisson. C’était d’abord pour cela que le chat s’était aventuré dans les cuisines du Requin Rouge. Il était bien pensé d’utiliser cela afin de traquer la bête. En fait, Tenson avait eu une stratégie similaire, en attirant le chat sous une forme de souris, mais sa morsure sur la main droite lui rappela que ça n’avait pas été des plus efficaces.
[Hayabusa] - Tu veux pas de l’aide, quand même…
[Tenson] – Et bien… non, ça va aller. Faut juste que je le retrouve… Mais je l’avais presque tout à l’heure quand il m’a fait ça !
Le Saishi montra la morsure au Toyome. Il devrait la désinfecter avant qu’elle n’empire.
[Tenson] – Il me faudrait une cage ou une corde peut-être… mais chose certaine je ne peux pas l’attraper juste comme ça ! Ce chat-là n’est pas normal…
En disant cela, Tenson fixait intensément les pupilles d’Hayabusa, encore une fois. Mais il détourna plus rapidement le regard que d’habitude et observa ses cheveux à la place. D’un châtain somme toute normal, leur mouvement était fluide et léger, comme s’ils étaient chargés d’un courant électrique.
*T’es pas un mec ordinaire toi…* pensa Tenson comme s’il s’était adressé à Hayabusa.
En effet, tout de son coéquipier était mystérieux, et brillamment inusité. La curiosité de Tenson lui donnait envie d’en savoir plus, mais il ne voulait pas embarrasser son ami, ou plutôt s’embarrasser lui-même…
[Tenson] – Bon, j’y vais…
Cependant, le Saishi ne se mit pas en route immédiatement. Il aurait bien aimé que l’autre garçon le suive, mais ce dernier semblait ne pas avoir le temps. Faute de réponse, Tenson se mit en route tranquillement, songeant à un stratagème.
[Tenson] – De toute façon t’as peur des chats alors… pas le choix je vais y aller tout seul !
En disant cela, Tenson prit un ton amusé, pour que son ami prenne la taquinerie comme une invitation à s’amuser. L’adolescent se dit que ça ne ferait pas de tort à un garçon aussi sérieux de rigoler un peu, et de retrouver la motivation qu’ils avaient lors de leur tendre enfance, lorsqu’ils pourchassaient des ennemis en paille avec des armes en plastique.
De toute façon, si Hayabusa ne venait pas, Tenson doutait qu’il puisse retrouver le chat. Non pas parce qu’il s’en sentait incapable, mais parce qu’il avait la curieuse impression que le Toyome lui cachait que c’était lui qui s’était métamorphosé en chat. Cela expliquerait son attitude mystérieuse et détendue, ses iris, tout… ainsi que l’habileté hors de l’ordinaire de la bête que Tenson avait pourchassée.
Ou encore, peut-être que Hayabusa était une sorte d’hybride, ou qu’il avait fait un pacte avec les chats pour en retirer un quelconque pouvoir, laissant cependant des séquelles permanentes, une sorte de sacrifice. Peut-être venait-il d’une autre planète ? Peut-être n’était-il qu’une illusion dans l’esprit des gens ?
Ou peut-être que Tenson avait l’imagination trop fertile, aussi.
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| Sujet: Re: Les Chats Lun 19 Juil - 18:14 | |
| Hayabusa regardait son collègue pester contre l’animal qui l’avait violemment mordu. Il jeta un œil furtif sur cette blessure, sans s’alarmer pour autant. Tout en cherchant dans la bourse en peau brune qu’il avait coincée dans sa ceinture, l’étudiant écoutait le genin suggérer des idées pour capturer le mystérieux chat. Il en sortit trois feuilles vertes, qu’il tendit à Tenson. Sous les lumières faiblardes des rangées de lampion, il intima à son coéquipier de les mâcher et d’appliquer la solution de verdure et de salive sur la plaie, sans répondre pour autant aux propositions du shinobi aux cheveux rouges, si ce n’est par ce sourire dont lui-seul avait le secret. Et finalement, lorsque le chauffard se décida à partir, il tenta une petite pique à l’attention du félin Toyome. Après tout, ce premier semblait fasciné par le voile énigmatique qui entourait son interlocuteur.
L’aspirant-ninja fixa son supérieur hiérarchique de ses yeux de miel, un peu surpris par cette dernière phrase. Puis, seconde après seconde, un fin sourire vint étirer ses lèvres pulpeuses. Une de ses mains percuta doucement le dos de Tenson, comme pour lui communiquer que cette plaisanterie avait attiré son attention. Hayabusa laissa d’ailleurs sortir un rire faire vibrer ses cordes vocales. Tout son visage résonnait d’une gaieté abondante et contagieuse, les millions d’étoiles pendues au-dessus de leur tête paraissant scintiller de mille feux.
[Hayabusa] ‘Allons-y, au lieu de raconter des bêtises aussi grosses que le pays du vent…’
L’apprenti-shinobi emboita par la suite le pas, avant de s’arrêter, s’apercevoir que le compagnon d’arme ne suivait pas. Ce en quoi ce premier répondit par un claquement de doigt et un regard intrigué en direction de celui de Tenson.
[Hayabusa] ‘Ca va ? T’as l’air bizarre…Il faudrait se dépêcher si tu veux pas perdre ta cible.’
L’adolescent aux yeux de fauve reprit alors sa marche tout en oscillant la tête de gauche à droite et de haut en bas, comme pour repérer l’animal…ou peut-être un meilleur endroit pour agir. Il s’agissait manifestement de la seconde solution, puisqu’une main dans la poche et l’autre chérissant le sachet contenant les quelques parchemins acheté auparavant, il s’arrêta net au milieu de la voie. Ses yeux se portèrent immédiatement sur le haut bloc de ciment. En effet, notre protagoniste eût réfléchi pendant le trajet sur la meilleure stratégie à adopter. A l’aide de quelques bonds sur les toitures environnantes, il se trouva au sommet de la gigantesque bâtisse, suivit par le shinobi aux cheveux d’un rouge chatoyant. Le vent à la cime soufflait plus que sur le plancher des vaches, emportant avec lui les pans de la longue veste noire de Hayabusa dans un bruit agréable et reposant. Le panorama était par ailleurs exceptionnel, les deux compères ayant une vue imparable sur le village caché de la feuille tout entier.
L’étudiant s’asseyait en croisant ses jambes, déposant le sachet qu’il tenait, puis il agitait la main pour demander à son équipier de faire de même. Il s’agissait là de faire preuve de maitrise, et de mettre en place un plan qui fonctionnerait du premier coup. Ils n’avaient pas le matériel adéquat, mais ils possédaient un cerveau et une matière grise que le chat ne possédait pas. Il fallait donc faire preuve d’un certain savoir-faire dont seuls les ninjas en avaient le secret. D’une voix posée et mélodieuse, ses curieuses prunelles plongeant dans celles de son vis-à-vis, il se mit à répondre d’une part à Tenson au sujet de ses solutions, puis lui fit part des siennes.
[Hayabusa] ‘Très bien…En hauteur, ce sera plus facile. Une cage, on n’en trouvera pas à cette heure-ci de la journée, et en fabriquer une prendrait trop de temps. Une corde serait inutile face à un chat. Ce sont de grands contorsionnistes, tu sais ! Voilà ce que je propose : Travail d’équipe. On est des shinobis, pas vrai ? Alors agissons en shinobis, pas en vulgaire chasseurs. Nous sommes tous les deux portés sur l’utilisation du chakra…Exact ?’
Il prit alors une des œuvres contenu dans le sac en plastique, le déroulant aux yeux de son partenaire. Il pointa alors de l’index une partie bien précise des écrits. Il tapotait dessus tout en exposant son plan. C’était comme s’il souhaitait mettre en exergue cette bribe du parchemin, mélange de caractères japonais et de dessins tenant plus de croquis que d’art.
[Hayabusa] ‘Alors voilà le programme. Vu que je suis le petit étudiant de la bande, mes connaissances en énergie spirituelle est moindre par rapport à la tienne. Est-ce que tu te sens de reproduire ça ?’
Il montra ce qui était retranscrit comme étant un grand dôme. La vérité, c’était que son idée ne reposait sur rien de concret, le parchemin se révélant n’être que le plan d’une invention, une sorte de boule pour on-ne-sait quelle utilisation obscure. Il n’était même pas sûr de pouvoir réaliser ce qu’il suggérait. Néanmoins, cela valait amplement le coup de forcer le destin, du moins aux yeux de l’adolescent à l’épaisse crinière châtaine. Et cela, c’était vraiment important de le noter, connaissant son esprit cartésien.
[Hayabusa] ‘A priori, si tu répands une sphère de chakra tout autour de toi, tu devrais pouvoir repérer n’importe quoi contenu dans la boule d’énergie. En tout cas, c’est plausible. Tu devrais y arriver…Mais il vaut mieux me dire de suite si t’en sens pas capable, ça nous évitera de planifier quelque chose pour rien.’
Notre protagoniste aux perles de félin se releva alors, puis sautilla quelques instants, histoire de retirer les fourmis qu’il avait dans les jambes. Puis, il fit faire de nombreuses rotations à l’un de ses bras, pour alterner finalement sur l’autre. Il reprit la parole, toujours sur le même ton musical et déterminé, fixant l’étendu de Konoha.
[Hayabusa] ‘Moi, de mon côté, je resterai prêt de toi, jusqu’à ce que tu me dises si tu as retrouvé ton minet. Je prendrai alors le relai. Je vais essayer de concentrer mon chakra dans mes jambes pour être plus rapide et plus agile. J’ai essayé plusieurs fois mais j’ai jamais réellement su si j’y arrivais ou non.’
Son regard se tourna alors vers le genin, délaissant la vue de hauteur pour rassurer Tenson avec un large sourire. A vrai dire, il cherchait plutôt à se rassurer lui-même…Son plan n’avait rien de bien sécurisant. Il y avait beaucoup trop d’inconnus dans l’équation proposée. Pour autant, il ne laissait rien transparaître de ses états d’âmes au jeune Tenson, lui tenant un discours aux accents assurés et lui dévoilant une rangée de dents parfaitement bien entretenues.
[Hayabusa] ‘On posera le poisson ici pour l’attirer.’. Il pointa du doigt un coin de la toiture sur lequel ils étaient postés. ‘ Ceci dit, on bougera de toit en toit si tu ne repère pas le chat ou s’il ne vient pas. Comme ça, on laisse rien au hasard. D’accord ? A moins que t’aies d’autres suggestions…’ |
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| Sujet: Re: Les Chats Mer 22 Sep - 12:43 | |
| Tenson : + 14 XP Hayabusa : + 14 XP |
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| Sujet: Re: Les Chats | |
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