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| [Entrainement] Les sept lacs | |
| | Sujet: [Entrainement] Les sept lacs Ven 18 Juin - 18:24 | |
| [Hayabusa] 'Chut...'
L'enfant de Kiri avait perçut une intrusion dans son dos, sans pouvoir mettre un visage sur cette personne. Il avait cependant noté une légèreté dans les pas, ainsi qu'une certaine lenteur. Il était ainsi presque certain que l'intrus était une femme, et que cette dernière n'était pas animée de mauvaises intentions. Il ne paniquait pas outre mesure, notre ami étant d'une part bien trop absorbé par ses travaux, et d'autre part conscient que la proximité de l'endroit par rapport à Konoha était bien trop importante pour ne pas être constamment surveillée. A l'abri, donc, Hayabusa intima à l'inconnue de faire silence.
Revenons au début de notre histoire, à l'aube de cette journée qui augurait un temps radieux, parfaitement adapté à une séance prolongée d'observation. Cette idée lui était venu presque par hasard, lorsqu'un soir, il fut en proie d'un rêve, ou plutôt d'un cauchemar qui le réveilla en sursaut. Lors de ce songe, il était un un shinobi accompli, respecté dans tout le village. Cela commençait plutôt bien, donc, puisqu'en plus de tout cela, il fut affecté à une mission pour le moins dangereuse. Hayabusa demeurait confiant, comme à son habitude, peut-être un peu trop d'ailleurs. En effet, l'oeil d'Amaterasu chauffait, sans qu'un seul nuage s'opposa à son office, et rien ne présageait les évènements qui suivirent. La grue de Konoha rencontra un shinobi, sans qu'il ne puisse éviter un combat qui tourna rapidement au désavantage de ce premier. Quoi qu'il tentait, l'adversaire avait toujours un coup d'avance sur lui, d'autant que le ninja qu'il affrontait était nettement moins fort que lui. Et si cela n'était pas une fiction, notre protagoniste serait mort à l'heure qu'il est. Tout cela troubla profondément l'individu aux yeux de fauve, qui décida de sécher les cours afin d'observer la nature, pour se détendre et surtout pour apprendre d'elle. Il se souvenait des paroles de son père, qui lui répétait constamment que l'Homme n'avait rien inventé, il avait simplement observé Gaïa. Que ce soit en matière de stratégie militaire, ou simplement de luxe, l'univers avait toute les réponses nécessaires.
Ainsi donc, armé d'un carnet et d'un crayon, l'aspirant-ninja encapuchonné se rendit dans les bois qui longeait l'enceinte du village, en quête d'un écosystème complet et propice à l'observation scientifique. A vrai dire, chaque parcelle de forêt pouvait faire l'affaire. Pourtant, il tomba sur le lieu idéal, non seulement pour son travail, mais aussi pour ses propres yeux. Cela était indiqué par un panneau à l'orée de la clairière, d'où était inscrit 'Les Sept Lacs, réserve protégée, zone interdite'. Il n'avait que faire des avertissements, lui voulait tout simplement regarder sans interférer avec la faune et la flore. Aussi, à la lecture des inscriptions, il haussa les épaules et pénétrait dans le périmètre.
Le paysage qui s'étendait tout le long de son champs de vision était somme toute paradisiaque. C'était une immense clairière, parsemée de quelques arbres, majoritairement des peupliers et des saules, entrecoupée de larges étendues d'eau, dont on pouvait facilement en compter six ou sept. Un parterre d'herbe et fleurs colorées achevait le tableau enchanteur d'un lieu que tant de pays pourraient envier au village de la feuille. De nombreux animaux, insectes, et autres espèces de plantes peuplaient les rives des lacs. Hayabusa s'imprégnait de cette nature si généreuse, la photographiant du regard. La bise était légère, tandis que le soleil arrosait copieusement ce microcosme. Le ravissant Toyome hésitait même à lézarder sur le gazon, mais il avait du pain sur la planche. Ce dernier brandissait alors son calepin et son crayon, farfouillant minutieusement chaque recoin de la région.
La journée se poursuivait, tandis que notre observateur avait jeté son dévolu sur une plante en particulier, qui semblait se nourrir d'insectes volant, au moyen d'un gel. Selon ses constatations, de ce liquide poisseux émanait un arôme sucré, attirant selon toute vraisemblance certains types de bestioles. Accroupi à quelques centimètres, muni d'une fine brindille, il touchait cette colle meurtrière. Par ailleurs, il releva que les parois internes du végétal étaient pourvues de minuscules poils extrêmement sensibles aux vibrations, se refermant inexorablement au moindre stimuli. Fasciné par l'organisme vivant, il en fit un rapide croquis avant de passer à autre chose, tournant une page griffonnée de dessins et de notes.
Après avoir fait une pause sous le soleil de midi sur les berges d'une des grandes étendues d'eau, s'amusant au possible avec une bulle d'eau formée à l'aide de son chakra, il se remit au boulot. Sa cible était à présent un oiseau observé durant son entracte. Le volatile était petit et trapu, au plumage orangé et bleu, un bec long et fin. Mais ce qui marqua le plus notre ami à capuche noire, c'était la façon dont il chassait ses proies. Avec une aisance et une vivacité rarement observée, l'oiseau en question fendait le vent à une vitesse folle, percutant l'eau sans se faire mal, et sortant un petit poisson dans le bec. Il lança ensuite son repas en l'air, puis le rattrapa avec agilité afin de l'engloutir d'un trait. Il s'agissait là d'un sujet particulièrement fascinant à traiter pour Hayabusa, qui n'en finissait plus de le dessiner sous plusieurs angles et dans différentes postures. Il y avait un couple de ces martin-pêcheurs que le jeune Toyome se complaisait à crayonner, ces premiers semblant même poser pour lui.
C'était à ce moment précis que l'inconnue mentionnée plus tôt apparut, soulevant la réaction que vous connaissez du gamin. Il n'avait pas encore fini son travail d'esquisse, et tenait avant tout à ne pas troubler la tranquillité actuelle des choses afin de ne pas effrayer ses modèles. Cela prit bien cinq minutes avant qu'il eut finit de dépeindre ces volatiles dans son bloc-note, oscillant la tête tantôt vers le nid, tantôt vers son carnet. Les jambes croisées, parfaitement détendu, il prenait le temps de fignoler certains détails de son dessin, quitte à faire attendre l'intrus. Enfin, ceci accompli, il se releva doucement pour se retourner et faire face à celle qui s'était invitée.
[Hayabusa] 'Ah! C'est toi...Comment tu m'as retrouvé?' |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs Lun 21 Juin - 14:43 | |
| Histoire d'oeil
Matinée chargée de... de sommeil. C'était à traînailler au lit que s'occupait la jeune fille. N'ayant rien de prévu avant le milieu de journée, elle s'était permise une matinée de flegme et de tranquillité. Il était déjà bien neuf heures lorsqu'elle se leva pour déjeuner. Évidemment, elle était seule. Même Hakai avait quitté la maison pour sans doute une ou deux courses dont elle ignorait les tenants. Ainsi donc elle se retrouvait dans le calme absolu de la demeure inoccupée, derrière les fenêtres de laquelle régnait un soleil envahissant.
Comme à chaque fois dans cette situation, le temps était au travail de la maison réputée pour être toujours d'une propreté irréprochable, pouvant accueillir à n'importe quel instant des invités imprévus. Taka avait ouvert toutes les fenêtres et toutes les portes, laissant libre parcours aux courants d'air qui avaient l'audace de pénétrer cette zone. Il faisait bon, quoi qu'un peu chaud, pour la saison et n'importe qui se serait délecté de prendre un peu de son temps pour le passer à lézarder au soleil. D'ailleurs, elle ne se gêna en aucun cas, s'affalant comme une grosse larve dans l'herbe, entre deux fleurs aux couleurs pétantes.
Ah! Qu'il était bon de se savoir libre, malgré toutes les obligations qui nous tenaient. Enfin, toutes les obligations, c'était fort dire. Après tout, Taka n'était sans doute pas de ceux que l'on mettait à la tête de grands projets... encore que selon son avis, certaines de ses fonctions pouvaient s'avérer cruciales, à petite échelle. Se confortant dans cette idée et s'efforçant d'une façon peu catholique d'oublier tout ce qui rappelait le travail, elle se releva brusquement, s'asseyant dans le gazon. Comme une réminiscence, elle se souvint du pourquoi elle était en train de lambiner... Une heure la séparait de sa prise de fonctions à la surveillance. La chance! C'était sans doute là l'une des activités les plus barbantes à son goût, d'autant qu'il ne s'agissait même pas des portes du village cette fois-ci, mais d'une banale réserve.
Depuis quelques temps, le village s'efforçait de faire de certaines zones des endroits protégés, soit disant pour préserver la patrimoine local face à la hausse de la population et l'urbanisation du village. Bon, il était vrai que plus les mois passaient, plus on avait l'impression de le voir croître de façon extravagante. L'académie se remplissait indéniablement, les marchands affluaient, le village fonctionnait. En soi, c'était plus un bien qu'un mal, du moins tant que cela ne nuisait pas à sa discrétion et si l'on laissait de côté ces affectations qui mobilisaient de plus en plus shinobis. Mais quand même, être assignée à la surveillance d'un parc naturel, c'était un peu gros à son goût. Sans doute si quelqu'un y avait été mis à sa place aurait-elle appuyé l'avis... Quelle mauvaise foi!
Bougonnant légèrement, la jeune femme s'évertua à se rendre présentable pour le travail. Elle était officiellement de service donc la tenue réglementaire s'imposait. Se vêtant de sa tenue de combat toujours aussi légère et ergonomique, elle quitta le domicile pour se rendre dans la forêt interne où le tout dernier poste de surveillance avait vu le jour. Sandwich à la main – qu'il était bon de déguster du pâté accompagné de cornichons bien acides – elle arriva devant le petit comptoir qui servait à marquer les heures d'arriver et de départ. Saluant gaiement ses congénères, elle marqua son début de service dans le registre tandis qu'on faisait venir celui ou celle qu'elle remplacerait. Il ne fallut pas quelques minutes pour que l'autre arrive. Jeune, plutôt mignon mais, malheureusement pour lui, avec un sourire à vous couper toute envie d'en savoir plus. Arrivant auprès de la jeune femme il prit la parole.
Shinobi – Enfin! Ça commençait à me souler de chercher ce marmot...Taka – Elle haussa un sourcil. Quel marmot?Shinobi – On a une intrusion depuis ce matin. On aurait aperçu un gamin se trimballer dans la zone. Bon... il fait rien de mal mais quand les supérieurs ont débarqué par surprise et ont vu qu'on laissait un peu faire, on s'est fait pourrir. Il haussa les épaules. Tout c'que je peux te dire, c'est d'y aller et faire semblant de le chercher... même s'il a réellement disparu pour le coup. Taka – Pfff... blousé par un enfant... Elle sourit amicalement tout en lançant une tape dans le dos de l'homme, soulignant là le caractère anodin de sa remarque? On l'a aperçu où pour la dernière fois? C'est quoi son signalement?Shinobi – Taille moyenne, vêtu tout de noir avec une capuche (le grand malade)... Il était près du lac numéro trois il y a environ vingt minutes.Elle afficha une mine presque atterrée, espérant ne pas savoir de qui il s'agissait. D'ailleurs, elle se garda bien d'exprimer ses soupçons à haute voix. Elle remercia les présents puis elle se dirigea immédiatement vers la position indiquée. La jeune femme fonça d'arbre en arbre s'arrêtant parfois pour vérifier que les repères qu'elle avait pris étaient toujours bons. Elle arriva finalement en bordure de la dite étendue d'eau. Ses yeux balayèrent la zone une première fois, puis elle entama une fouille de l'endroit. Après quelques instants, elle s'immobilisa, observant avec un peu plus d'attention le paysage. Depuis qu'elle était là, elle n'avait jamais eu l'occasion de venir jusque là et... il fallait avouer que le cadre était tout à fait magnifique. Quelque part, le protéger était une bonne idée, d'un autre côté, ne pas pouvoir en profiter et le mettre sous surveillance était tout à fait débile. Elle haussa les épaules, ramenant au premier plan le pourquoi de sa présence là. Alors qu'elle s'apprêtait à repartir, elle baissa les yeux pour tomber directement sur ce qu'elle cherchait. La jeune femme s'écarta de quelques tronc avant de descendre de son perchoir, puis elle prit une marche calme en direction de la position de sa cible.
D'un pas lent et léger, elle s'approcha tranquillement de ce qui semblait être un adolescent au vu de sa taille. Il était occupé à griffonner elle ne savait quoi dans un cahier, visiblement très concentré mais pas suffisamment pour ne pas la remarquer. Rapidement, il lui intima l'ordre de se taire et de ne pas brusquer les choses. S'efforçant de respecter la consigne, elle continua d'avancer, curieuse de savoir de quoi il s'agissait. Elle s'immobilisa finalement à deux ou trois pas de ce qui s'avérait clairement être son élève. Soupirant, elle le laissa terminer ce qu'il avait commencé, donnant plus d'importance à la rigueur qu'il mettait au travail plutôt qu'aux règles à suivre. Mais quand même, il n'avait rien à foutre ici...
Après quelques secondes encore, il se releva et se retourna vers Taka qui ne masquait pas franchement sa curiosité.
Hayabusa – Ah! C'est toi... Comment tu m'as retrouvé?Elle haussa un sourcils, se demandant s'il posait sérieusement la question, qui plus était s'adressant comme s'ils étaient des collègues. Elle soupira un moment avant de prendre la parole à son tour.
Taka – J'étais sûre que c'était toi... c'est pas ce qu'il y a de plus compliqué de te pister. Elle fronça un peu les sourcils. Tu as oublié de lire les panneaux, sans doute? C'est pas franchement autorisé de flâner dans le coin, en fait c'est plutôt formellement interdit. Elle plaça ses mains sur ses hanches, façon mère qui réprimande son gamin. Qu'est-ce que tu dessinais? Elle s'approcha du cahier, visiblement avec l'intention de le prendre. Ses doigts se tendirent devant elle tandis qu'elle tournait les yeux vers Hayabusa. Je peux?
Dernière édition par Uchiha Taka le Mer 7 Juil - 13:03, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs Lun 21 Juin - 18:36 | |
| Taka Uchiha semblait quelque peu dubitative, si ce n'était pas pour dire abusée par le vocabulaire et la question de son jeune élève. Elle n'avait surement pas l'habitude de se faire tutoyer par ses benjamins, encore moins s'il s'agissait de subordonnés. Pour autant, elle feintait n'avoir rien entendu, ne lui tenant probablement pas rigueur...ou alors attendait-elle une réaction quelconque de la part de son protégé. Quoi qu'il en fut, Hayabusa esquissa un sourire lorsque sa vis-à-vis lui fit remarquer que le lieu était interdit. Ses dents nacrées se dévoilèrent d'ailleurs plus encore dès lors que la sensei, curieuse au demeurant, tendit la main pour saisir le carnet de croquis. Le délicieux Toyome hésita un instant, non pas parce qu'il avait peur du devenir de ses notes, mais plus parce que ses travaux devaient rester secrets. Il n'y avait aucune raison à cela dans l'esprit du garçon à capuche, pour tout dire. Allez savoir ce qu'il se passait vraiment dans sa tête. Néanmoins, abaissant le regard quelque secondes sur son calepin, il allongea ensuite le bras vers la Uchiha à la longue crinière noire, donnant l'objet à l'intruse, tout en arborant un sourire teint de gêne. Il finit par sortir quelques mots de sa bouche en répondre aux interrogations de son interlocutrice, d'une voix chaude et mélodieuse si caractéristique de sa personne, exprimant une joie de vivre évidente.
[Hayabusa] 'Déjà que je ne respectais pas les ordres de mon père, je vais pas commencer avec ceux d'un stupide écriteau. En plus, c'est du n'importe quoi, cette interdiction. Comme si j'allais interférer dans l'écosystème...'
L'enfant de Kiri ôtait doucement l'étoffe noir qui faisait obstacle à ces cristaux d'ambre qu'étaient ses yeux. Ces derniers rayonnaient d'une magnifique lueur, les dards du soleil éclairant avec une beauté toute particulière ces globes oculaires. Ils pétillaient avec une telle ardeur que l'on ne voyait qu'eux dans ce visage si finement taillé. Il est vrai que depuis qu'il avait montré ses pupilles à son équipe et à la chuunin, il se sentait comme débarrassé d'un trop lourd fardeau. Tandis que les oiseaux gazouillaient et que les clapotis de l'eau sur les rive se faisaient entendre au loin, Hayabusa poursuivait son discours, mes mains dans les poches.
[Hayabusa] '...quoique...Je suis un peu jeune, mais c'est évident que les Hommes sont trop inconscient de l'impact qu'ils pourraient avoir sur l'équilibre naturel de cet endroit.'. Il reprit de plus belle, clin d'oeil et sourire marqué à l'appui. 'Mais je ne suis pas comme les autres!'
La grue de Konoha croisait les bras en pivotant d'un quart de tour, de sorte d'avoir l'uchiha et un lac dans le champs de vision. Il marqua une pause dans ses réponses. Si sa relation avec l'autorité a été et demeure toujours aussi ambigu, il y avait un je-ne-sais-quoi chez sa sensei qui le poussait à se tenir relativement respectueux vis-à-vis d'elle. Hormis le fait qu'il ne connaisse pas la notion de vouvoiement pour les ainés, il se sentait obligé de se défendre, au point même d'en oublier la rhétorique qu'il affectionnait tant. Ainsi donc, il se rattrapait comme il pouvait, sous le regard d'Amaterasu.
[Hayabusa] 'Un sage disait qu'un Homme se doit de respecter certaines lois, et d'en braver d'autres, selon qu'elles soient justifiées ou non. Il semblerait que tu sois de la même trempe, autrement tu ne serais pas là...'
Les deux protagonistes étaient relativement proches, sans pour autant nuire à la relation somme toute professionnelle qu'ils entretenaient. Mais de là où ils étaient, tout deux pouvaient sentir les effluves de chacun, le vent aidant à ce détail. Ainsi, le doux parfum qui entourait Hayabusa, savant assemblage fruité et boisé, parvenait aisément au nez de la demoiselle. Les cheveux châtains semblaient décrire un ballet au rythme de la bise de l'après-midi, alors que l'adolescent regardait de ses perles opales les volatiles qui l'occupait tant précédemment. Il inclina ensuite son visage vers la sensei.
[Hayabusa] 'Enfin...Je suppose que ce n'est pas important. Que me vaut donc cette visite? Tu veux m'entrainer ou me chasser d'ici?' |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs Mer 23 Juin - 20:19 | |
| Hayabusa – Déjà que je ne respectais pas les ordres de mon père, je vais pas commencer avec ceux d'un stupide écriteau. En plus, c'est du n'importe quoi, cette interdiction. Comme si j'allais interférer dans l'écosystème. Il retira la capuche qui lui masquait les yeux avant de poursuivre. Quoi que... je suis un peu jeune, mais c'est évident que les hommes sont trop inconscients de l'impact qu'ils pourraient avoir sur l'équilibre naturel de cet endroit. Mais je ne suis pas comme les autres!
Elle souriait tout en se saisissant du cahier et écoutant le garçon parler. Son expression n'avait rien de moqueuse, en fait elle semblait plutôt teintée d'affection, comme si la jeune femme se sentait déjà proche de l'étudiant alors qu'ils ne se connaissaient que depuis peu. Tout en ouvrant la première page, elle jeta son regard sur le garçon avant même d'aller fouiner sur le papier.
Taka – Tu apprendras que la rigueur militaire et la discipline t'empêchent de t'exprimer ainsi face à d'autre ninjas. Personnellement, je préfère que tu me le dises à moi et que nous en discutions... mais pour l'instant, mon cher Hayabusa, tu ne peux pas te permettre de juger une consigne donnée par le village, lui-même. Tu n'as pas de quoi défendre ta position vis à vis des règles et de tes supérieurs, alors fais attention à ce que tu dis...
Ses yeux abaissèrent finalement sur le papier qu'elle parcouru rapidement avant de tourner la page. Elle s'arrêtait un peu plus longuement sur certains croquis, tantôt des inventions étranges à son goût, tantôt de simples esquisses. Le plus souvent, ils s'agissait d'animaux et de végétaux dont l'observation avait du être longue et minutieuse. La jeune femme afficha une moue avant de reprendre.
Taka – Mais il est vrai qu'on est facilement capable de faire n'importe quoi avec la nature...
Face à elle, le garçon fit un petit pas circulaire afin de changer de champ de vision. Elle en avait conscience mais n'avait quand même pas levé le nez du bouquin, jusqu'à ce qu'il prenne la parole à nouveau.
Hayabusa – Un sage disait qu'un homme se doit de respecter certaines lois et d'en braver d'autres, selon qu'elles soient justifiées ou non. Il semblerait que tu sois de la même trempe, autrement tu ne serais pas là...
Un coup de vent vint agiter le parfum de chacun pour qu'il se glisse dans les narines de l'autre. Taka put percevoir des arômes fruités lui chatouiller le nez tandis que son propre parfum, à la flaveur sucrée, s'envolait jusqu'au visage du garçon. Elle égaya une fois de plus son visage d'un petit sourire.
Taka – Oh non... même si j'en suis capable, je ne suis là que parce que c'est une des pires affectations qu'un Chuunin peut recevoir. Je hais la surveillance... Elle ferma le livre et le lui rendit. Pendant ce temps, Hayabusa prenait la parole. Ses yeux plongèrent dans ceux du garçon tandis qu'elle l'écoutait, puis elle s'empressa presque de lui répondre. A la base je suis là pour te virer d'ici à coup de pieds dans le derrière. Les supérieurs ont déjà râlé auprès du confrère que j'ai relevé, mais on va faire comme si je n'en savais rien. Et puisque tu sembles le proposer, je peux prendre un peu de temps pour vraiment commencer ta formation... Elle lui adressa un sourire complice.
Hayabusa – Tant que l'entraînement ne consiste pas à recevoir des coups de pompes dans les fesses, je serais même content de m'y mettre enfin. Répondant par un sourire à son tour, le garçon s'offrit même le loisir d'adresser un clin d'oeil à sa supérieure. Ca commence quand?
Taka – Maintenant... Elle avait été prompte, d'un bond, elle était passée par dessus son élève et avait atterri sur le lac où elle marchait tel un Jésus devant ses apôtres. Comme tu as utilisé le papier la dernière fois, il me semble que tu n'as pas encore de réels acquis... ce n'est pas une tare, nous sommes tous passés par là. Elle s'approcha ensuite du bord afin de se tenir à quelque pas de lui. Pour commencer, tu vas simplement malaxer du chakra... Pas dans le but de faire une technique, pas dans le but de marcher sur l'eau. Installe toi confortablement dans l'herbe et travail sur ton énergie uniquement dans le but de la connaître. Le point fort des spécialistes du ninjutsu, c'est leur aisance à manipuler leur énergie corporelle et spirituelle... Avec un haut degré de maîtrise et de contrôle, il est possible d'éviter des pertes inutiles de chakra, et donc de se donner les moyens d'aller plus loin dans un affrontement. La jeune femme s'assit à même l'eau sans même que ses habits ne s'en gorgent, puis elle leva l'index au ciel comme pour appuyer ses paroles. Il est donc indispensable que tu connaisses ton système circulatoire par coeur... Un petit silence s'installa. On va faire ça originalement. Ferme les yeux et commence ton travail... Tu dois me décrire tout ce que tu ressens, le moindre blocage, chatouillement, picotement... si tu sens que c'est fluide ou si tu sens que c'est saccadé... On verra ensuite.
Elle lui fit signe de procéder sous son attentive surveillance, prête à répondre à n'importe quelle question, ou presque. |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs Jeu 24 Juin - 2:11 | |
| L'adolescent affichait une moue dubitative quant au discours sur la soumission et la fermeté militaire de l'Uchiha. Pleinement conscient du fait qu'une grande nation passait par la discipline de ses subordonnés, il ne pouvait cependant qu'hausser les sourcils à l'écoute de ce genre de concept lesquels lui passait toujours au-dessus de la tête. Néanmoins, il écoutait consciencieusement sa sensei qui commençait à feuilleter le carnet, enivré il est vrai par les douces effluves sucrées qui émanait de la jeune femme. Son organe olfactif tentait à chaque respiration d'emmagasiner un maximum oxygène mêlé à ces molécules odorantes, notre protagoniste appréciant au plus haut point l'arôme qui se dégageait de la peau de la chuunin. Pendant ce temps, Taka ferma le livre, tout en se livrant à de courts avertissements. Elle semblait las de la tâche qui lui fut confiée, et c'était probablement la raison pour laquelle la kunoichi proposa à Hayabusa de commencer son apprentissage dans un sourire complice. Le vent cessait tout afflux, comme s'il souhaitait se retirer pour laisser nos deux camarades travailler dans le meilleur contexte possible. Hayabusa, dont les yeux de fauve s'illuminaient, lui lança même un clin d'oeil plein de malice et d'humour.
[Hayabusa] 'Tant que l'entrainement ne consiste pas à recevoir des coups de pompes dans les fesses, je serai même content de m'y mettre... Ça commence quand?'
La demoiselle, vive comme un félin, contracta rapidement les muscles inférieurs afin de bondir en survolant un étudiant médusé par autant d'adresse et de talent. Bon, il était parfaitement conscient du grade et du niveau qui les séparaient, mais cela restait tout de même assez ahurissant pour notre charmant Toyome. Sa stupeur fur plus grande encore lorsque sa professeur se posa gracieusement sur l'eau du lac sans même plonger dans le liquide. Sur le coup, il pensait même à une astuce, un truc qui faisait que la chuunin marchait sur l'étendu d'eau. Pour un esprit aussi cartésien qu'était le sien à ce moment, c'était proprement incroyable. Cela dit, chaque magicien avait son astuce, et Taka en avait un bien évidemment. Rien de magique à tout cela, juste du talent et du savoir-faire. Hayabusa, les yeux écarquillés, se frottait le haut de la nuque à l'aide d'une main que l'on devinait 'intellectuelle' au vu de la pureté et de la douceur de son membre. Quoi qu'il en fut, la demoiselle aux yeux ténébreux s'approcha en marchant sur le l'élément aqueux de façon à se poster à quelques mètres de l'adolescent.
[Taka] 'Comme tu as utilisé le papier la dernière fois, il me semble que tu n'as pas encore de réels acquis...Ce n'est pas une tare, nous sommes tous passés par là. Pour commencer, tu vas simplement malaxer du chakra...Pas dans le but de faire une technique, pas dans le but de marcher sur l'eau. Installe toi confortablement dans l'herbe et travail sur ton énergie uniquement dans le but de la connaître. Le point fort des spécialistes du ninjutsu, c'est leur aisance à manipuler leur énergie corporelle et spirituelle...Avec un haut degré de maîtrise et de contrôle, il est possible d'éviter des pertes inutiles de chakra, et donc de se donner les moyens d'aller plus loin dans un affrontement.'. Elle s'asseyait sur l'eau, tout en poursuivant. 'Il est donc indispensable que tu connaisses ton système circulatoire par coeur...On va faire ça originalement. Ferme les yeux et commence ton travail...Tu dois me décrire tout ce que tu ressens, le moindre blocage, chatouillement, picotement...Si tu sens que c'est fluide ou si tu sens que c'est saccadé...On verra ensuite.' [Hayabusa] 'Si tu n'as pas des exercices encore un peu plus soporifiques, alors allons-y...', grommelait-il de façon inaudible.
S'il est vrai que notre adolescent était un peu déçu de la manière dont commençait l'entrainement, il était parfaitement au fait d'un détail important: Ne jamais griller les étapes. Ce n'était encore qu'un bébé qui venait à peine de naitre dans l'univers tortueux du shinobi. Il lui fallait d'abord apprendre à ramper, puis à marcher, pour vraiment commencer à appréhender l'étendue du potentiel des ninjas. Alors même s'il semblait désabusé, ce qui se voyait aisément dans la lueur qui habitait dans ces perles opales qu'étaient ses yeux, il ne rechigna à appliquer les consignes de la sensei.
Il tira machinalement sur son pantalon de façon à remonter les ourlets et à s'assoir le plus confortablement possible. L'herbe douce et humide se pliait sous la masse de l'adolescent, qui pliait les jambes pour se mettre en tailleur, le dos absolument droit. Il fixait une dernière fois la kunoichi du regard, comme s'il cherchait dans son attitude un quelconque support ou l'expression d'une éventuelle farce, avant de les fermer. Il prit une grande bouffée d'air, bombant le torse une courte seconde.
Ce n'était pas vraiment le genre d'exercice qu'il avait l'habitude de pratiquer, ce qui se ressentait facilement dans sa façon d'être. Pendant près de quinze minutes, l'enfant de Kiri fouillait les tréfonds de son âme, sans pour autant parvenir à trouver le moindre flux de quoi que ce soit. Bien entendu, il distinguait nettement son coeur battre régulièrement, devinant mécaniquement le parcours d'une goutte de sang dans son organisme. Le fonctionnement anatomique du corps, il l'avait étudié des centaines et des centaines de fois, chaque fois avec différents ouvrages. Durant ce laps de temps, Taka observait méticuleusement et avec énormément de patience, sans prononcer le plus petit mot. Hayabusa finissait pas ouvrir une paupière tout en laissant l'autre close. Il y avait tellement de questions qui se bousculait dans sa tête. Comment était-elle rentrée dans l'ordre prestigieux des shinobis, comment s'est passé sa première année au sein de l'académie, quels sont les techniques qu'elle maitrisait le mieux, quels étaient ses talents...Finalement, la grue de Konoha laissait filer quelques mots, non sans s'être humecté délicatement les lèvres avec sa petite langue rouge.
[Hayabusa] 'Récemment, j'ai rencontré un Uchiha. Il disait s'appeler Hakai. Il semblait plutôt amer, surtout quand il parlait de toi. Il y a des dissensions au sein de ton clan, je me trompe?' [Taka] 'Concentre-toi, nous parlerons après.' [Hayabusa] 'Pfff! Mais c'est compliqué, ton truc, là!'
Il maugréait, tout en ouvrant le second oeil, soupirant ostensiblement. Ne pas parvenir à un résultat immédiat frustrait notre camarade, et cela se ressentait aisément au ton de la voix pleine de trémolos, sans parler de l'expression du visage, où la détresse supplantait l'enthousiasme. Les pommettes d'Hayabusa rougissait à vue d'oeil sous les effets de l'astre incandescent. Taka prit la relève, sentant l'angoisse gagner son élève.
[Taka] 'Calme toi et reprend à la base. Si tu n'as encore rien découvert, c'est que tu ne tu t'y es pas pris correctement. Cherche...dans ton corps.'
Sa voix était calme et posée. Elle ne pouvait probablement plus compter le nombre d'étudiants qui fonçait tête baissée dans le même mur. Hayabusa ne faisait que reproduire le même schéma que les autres. Le jeune Toyome, sous l'impulsion de son interlocutrice, se résignait à refermer ses paupières halées et à reprendre depuis le début. Il respira profondément, avant de se replonger dans l'infini de son être. Un détail ne lui avait cependant pas échappé. C'était peut-être là une manœuvre ingénieuse de la chuunin qui, au lieu de lui dévoiler l'ensemble de la solution, cherchait à tester les capacités de son protégé. La réponse était d'ailleurs à bout de bras puisque l'aspirant avait très certainement trouvé la clef qui lui manquait pour réussir l'exercice proposé. En effet, en y réfléchissant bien, et pour simplifier, la grue de Konoha utilisait trop souvent sa tête et trop peu son coeur. Ainsi donc, et même si tout cela restait purement théorique dans l'esprit de notre protagoniste.
Toujours était-il que le garçon tentait de passer à la pratique. Une goutte de sueur perlait le long de la tempe, tandis qu'il mettait une ardeur renouvelée à visualiser ce fluide spirituelle qui circulait le long des méridiens, qui bouillonnait dans son corps, de la tête au tronc en passant par chaque extrémité. Ses paupières frétillaient dans sa quête au chakra, non pas que c'était douloureux, mais plutôt que la sensation était...étrange. Sans quitter cette douce chaleur qui s'emparait de son être, Hayabusa tentait d'exprimer ce qu'il ressentait. D'ailleurs, c'était comme si quelqu'un d'autre s'exprimait à sa place, tant son esprit se retrouvait enseveli sous cet afflux énergétique.
[Hayabusa] 'C'est comme...C'est comme si je me retrouvais sous des chutes d'eau. Sans être saccadée, j'ai la sensation que cette énergie est violente...et douce à la fois. Je n'arrive pas à mettre des mots sur tout cela, c'est parfaitement bizarre, cette sensation. J'ai...hum...comme un voile de chaleur qui cherche à repousser ma peau, et pourtant, ça sort sans problème. J'ai comme des fourmis aux mains et aux pieds.'
La grue de Konoha ouvrit subitement les yeux, chaque iris se contractant immédiatement sous l'agression lumineuse du soleil. Son regard se posait directement sur la demoiselle assise sur l'eau. Il retrouvait un semblant de sourire, pas tout à fait sûr d'avoir répondu aux attentes de Taka, mais vraisemblablement surpris et satisfait de lui. |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs Lun 28 Juin - 0:40 | |
| Dans toute chose, les débuts étaient toujours les moments les plus difficiles. Cependant, avec le temps, il était souvent possible de se souvenir réellement des impressions que laissaient les premières tâches à accomplir. La chuunin sourit légèrement devant la mine qu'affichait son élève. Certes, ce travail n'était pas attirant du tout, mais elle savait que sans ça, rien de solide ne pouvait être construit. Il était bien entendu possible d'y revenir à tout moment, mais elle estimait plus rentable d'essayer de l'enseigner plutôt que de laisser le temps faire le travail.
Son regard était posé sur Hayabusa qui prenait place juste en face d'elle. A la recherche d'indices ou d'un changement d'avis, le garçon s'était risqué à regarder une ultime fois la kunoichi avant d'exécuter les consignes. Ses yeux se fermèrent tandis qu'il inspirait puis s'en suivit un calme plat. Les secondes passèrent dans un silence total se transformant finalement en minutes. Près d'un quart d'heure passa durant lequel Taka n'eut qu'à observer un élève dont la concentration faisait défaut pour ce genre d'exercice. Pour un oeil avisé, il n'était pas bien dur de trouver les signes d'un manque d'efficacité. Une mimique par ci, une grimace par là... parfois une simple tension dans les traits du visage ou au contraire un relâchement témoignant d'un arrêt de travail. Ainsi, pour la jeune femme, il n'était pas compliqué de savoir que Hayabusa n'était pas sur la bonne voie, n'observait et ne ressentait pas les bonnes choses, car si chacun avait un ressenti différent de lui même, les réactions qui en découlaient étaient toutes compris dans une gamme commune à tous les shinobis. Et celle qui se présentait n'en était pas...
Hayabusa ouvrit un œil, conservant l'autre clos. Il était vif, il avait l'esprit logique et sagace... sans doute trop. Il se posait trop de questions, tout le temps. Il ne laissait pas les choses pures l'imprégner sans une analyse approfondie, c'était ce qui l'empêchait d'accomplir ce travail correctement. Étrangement, les ninjas les plus réfléchis n'étaient pas ceux qui faisaient les meilleurs spécialistes des arcanes. Non pas qu'il fallût être un benêt pour réussir sur cette voie, mais il s'avérait que nombre de ces personnes intelligentes au possible avaient laissé la simplicité derrière elles. Et dans ce domaine, la simplicité et l'évidence étaient les choses qui menaient le plus rapidement au but premier : aborder le chakra et ses utilisations.
L'étudiant se risqua à prononcer quelques mots.
Hayabusa – Récemment, j'ai rencontré un Uchiha. Il disait s'appeler Hakai. Il semblait plutôt amer, surtout quand il parlait de toi. Il y a des dissensions au sein de ton clan, je me trompe?
Elle haussa d'abord un sourcil, réflexe incontrôlé témoignant de la surprise que faisait naître une telle remarque. De tous les Uchiha existants dans le village, il avait fallu qu'il tombe sur celui là. La conversation qui avait mis fin à d'éventuels espoirs chez le Genin ci-nommé était encore fraîche et pouvait être à l'origine de dissensions – comme le disait si bien le Toyome – même entre deux amis de longues dates. Elle se rappelait cette récente conversation et imaginait ce que Hakai avait pu ressentir. Elle se demandait ce qu'il ressentait à cet instant là, et, surtout, elle se demandait ce qu'il avait bien pu dire à son élève pour qu'il ait l'impression d'amertume au cours de leur échange. Quel genre d'échange était-ce? Elle avait elle aussi un nombre incalculable de questions qui germaient dans son esprit, pourtant, rien ne le trahit aux yeux du monde qui l'entourait. Son sourcil retomba à sa place initiale puis elle lança un petit sourire, se repassant également la fin de l'intervention du gamin.
Taka – Concentre toi, nous parlerons après.
Evidemment, Hayabusa avait lui aussi remarqué la difficulté du travail, du moins pour son profil. Son deuxième œil s'ouvrit, symbole d'une frustration certaine que d'autres indices venaient confirmer. Il était impatient, elle le remarquait à cet instant précis. Le coude de la jeune fille se posa sur son genou – elle était assise en tailleur – tandis que sa main venait supporter son menton. Devant autant ardeur, elle se décida à l'aider à canaliser tout ceci afin que les résultats arrivent le plus rapidement possible.
Taka – Calme toi et reprends à la base. Si tu n'as encore rien découvert, c'est que tu ne t'y es pas pris correctement. Cherche dans ton corps...
Il s'agissait simplement d'un indice. Le secret était d'oublier l'esprit et son agitation pour trouver le calme de l'âme. Pour ce faire, il fallait délaisser sa tête pour se focaliser uniquement sur le corps, c'était un paradoxe difficilement explicable mais qui avait été prouvé à de plusieurs reprises. Qui plus était, dit ainsi, Taka ne dévoilait pas la réponse, laissant le déclic se faire afin que les notions soient réellement acquises. Sinon, elle risquait qu'un jour ou l'autre le jeune homme oublie ce qui lui avait été enseigné.
Le soleil entamait la course qui le rabattait vers les montagnes, mais en début d'après midi, il était encore dans une position où sa morsure se faisait vive. La chaleur régnait toujours autour des lacs, à l'origine – de concert avec la concentration dont Hayabusa faisait preuve – de cette petite perle de sueur qui apparut à la temps du garçon. Ses yeux clos semblait frétiller tandis qu'un calme apparent émanait de sa personne. Il y était... Taka sourit devant tant d'efficacité, il ne lui fallait pas longtemps pour apprendre à se connaître, pour apprendre à oublier. Bientôt, les mots arriveraient pour décrire ce qu'il ressentait.
Hayabusa – C'est comme... C'est comme si je me retrouvait sous des chutes d'eau. Sans être saccadée, j'ai la sensation que cette énergie est violente... et douce à la fois. Je n'arrive pas à mettre les mots sur tout cela, c'est parfaitement bizarre, cette sensation. J'ai... hum... Comme un voile de chaleur qui cherche à repousser ma peau, et pourtant, ça sort sans problème. J'ai comme des fourmis aux mains et aux pieds.
Elle sourit. C'était prévisible... Il avait finalement réussi à se mettre à l'écoute de son corps et comme tout autre, les premières impressions étaient confuses, difficiles à expliquer, décrire ou commenter.
Taka – Tu peux ouvrir les yeux... C'est comme si tu avais « débloqué » ton corps. Normalement, tu devrait arriver à maintenir ce mouvement que tu sens en toi, même si tes yeux ne sont plus fermés. La chaleur et les fourmis, c'est généralement comme ça que l'on ressent un débit de chakra que l'on avait jamais connu auparavant. C'est comme si tu débridais ton système circulatoire. A partir d'aujourd'hui, tu vas le façonner à ta guise, dans ton style d'utilisation et de combat. Elle marqua un temps, passant ensuite au point suivant. La pression s'explique physiquement. Là aussi en rapport avec ton système, il s'agit de tes tenketsu qui ne laissent pas encore passer assez rapidement l'énergie qui leur est destinée. Il y a une petite accumulation de chakra à leur entrée, attention à ne pas forcer, tu pourrais définitivement te blesser. Si ça arrive, adieu les arts ninjas. Nous allons passer à la suite.
La jeune femme leva la tête, la décollant ainsi de son support. Elle tendit le bras vers Hayabusa, la main ouverte et paume vers lui. Pendant un instant, rien ne se passa puis l'air vint remuer comme s'il s'agissait de la chaleur se dégageant du sol. On s'attendait presque à voir apparaître un mirage mais rien n'en fut. Au lieu de ça, un halo vint se former autour des doigts de la jeune fille, partant du transparent pour aller jusqu'à un bleu opalescent tout à fait caractéristique du chakra. Les contours du halo ondulaient calmement dans une lente course circulaire, ou quasi circulaire. De temps à autres, un vague se faisait plus grande que ses voisine ou alors un dégagement intempestif de chakra était observable.
Taka – Ta prochaine étape va être de dessiner un halo identique à celui-ci. Une fois dans la main gauche, une fois dans la droite. Comme tu peux le voir, il est irrégulier... C'est normal, je me force à reprendre les mauvaises habitudes des débutants. En fait, je suis obligée de faire ça volontairement car lorsque je fais cet exercice, j'ai naturellement pris l'habitude de limiter les pertes. Ce n'est pas une technique à part entière... on appelle juste ça la maîtrise du ninjutsu car il s'agit vraiment de la base. Elle est nécessaire car les arcanes élémentaires sont couteuses en chakra et qu'un contrôle absolu peut te permettre d'en économiser. Si maintenant je prends le temps de le faire, voilà ce que ça donne.
Le précédent halo ne changea pas énormément. Seulement, il se fit bien plus propre, plus régulier même s'il ondulait toujours. Au millimètre près, chaque vaguelette était de la taille de la précédente et de la suivante. Il n'y avait plus de dégagement de chakra, plus aucune variation de la brillance de cette énergie qui se dégageait du corps de la jeune femme.
Taka – Là, j'ai le meilleurs rapport dépense-efficacité. Je ne gaspille plus d'énergie.. Ça semble inutile, mais lorsque tu utilises une technique qui a le pouvoir d'entamer le tiers de tes réserves, tu es vite heureux de pouvoir limiter les dégâts. Sa main se baissa... Il savait ce qu'il lui restait à faire. |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs Mar 29 Juin - 0:15 | |
| Sous le regard bienfaisant de la chuunin, Hayabusa œuvrait pour le mieux afin d’accomplir l’exercice proposé. Il y avait là un cheminement intellectuel bien particulier pour Taka que de proposer une telle gymnastique, et notre protagoniste s’en doutait sans vraiment en connaitre les arguments. Après tout, il parvenait à manipuler le chakra, même si cela était de façon anarchique. Ainsi donc, lui, un génie en herbe, était plus ou moins parvenu à utiliser l’énergie spirituelle tout seul sans l’aide de qui que ce soit, preuve en était qu’il en usait pour créer des sphères aqueuses (dans un but purement apaisant, certes). Mais pour ces multiples raisons, il était passablement compliqué pour notre ami que de plonger dans les tréfonds de son âme afin de contrôler et influer sur l’amas spirituel qui s’écoulait dans son corps. Pourtant, il y parvint au bout d’un certain temps ce qui eut ravit le professeur assise en tailleur sur l’eau du lac. Une main supportant son menton, sourire en coin, elle put ainsi aborder le nœud du problème, accordant à l’étudiant le droit d’ouvrir ses paupières et de dévoiler ses pupilles en amande. C’était primordial pour la suite des évènements.
Après les mises en garde qui découlaient de l’utilisation du chakra, la jeune Uchiha entreprit de retirer la main de son menton et de la tendre ouverte vers son élève. Il convient d’ailleurs de noter que l’adolescent n’avait pas vraiment apprécié de savoir que le débit du chakra était limité par sa propre constitution, estimant que cela imposait une limite au potentiel des shinobis. Un jour peut-être, il parviendrait à absoudre ces bornes. Mais revenons sur l’activité de Taka, qui, à la seule force de son esprit, semblait faire surchauffer le sol pour créer artificiellement des vapeurs calorifiques. Illusions que tout cela, ou presque, quand Hayabusa crut percevoir un halo translucide autour du membre de la chuunin. Cela faisait penser à une flamme bleue, dont les contours bougeaient de façon désordonnée. De temps à autre, il était possible de distinguer ce qui ressemblaient à des éruptions énergétiques qui s’évaporaient aussi rapidement qu’elles eurent été créées. Cela était proprement fascinant pour la grue de Konoha, qui restait les yeux rivés sur ce prodige. Il conservait sa position du lotus, mais cherchait à approcher sa tête du phénomène. Peut-être même pouvait-il toucher ce que son cerveau analysait ? Justement, sa main se rapprochait de celle de la sensei, comme inévitablement aspirée. La brunette s’empressait de passer aux explications, que l’étudiant dévorait avec attention. Enfin, ils passaient un cran au-dessus.
[Taka] ‘Ta prochaine étape va être de dessiner un halo identique à celui-ci. Une fois dans la main gauche, une fois dans la droite. Comme tu peux le voir, il est irrégulier...C'est normal, je me force à reprendre les mauvaises habitudes des débutants. En fait, je suis obligée de faire ça volontairement car lorsque je fais cet exercice, j'ai naturellement pris l'habitude de limiter les pertes. Ce n'est pas une technique à part entière...On appelle juste ça la maîtrise du ninjutsu car il s'agit vraiment de la base. Elle est nécessaire car les arcanes élémentaires sont coûteuses en chakra et qu'un contrôle absolu peut te permettre d'en économiser. Si maintenant je prends le temps de le faire, voilà ce que ça donne.’
D’un seul coup, l’aura déployée était plus propre, plus organisée, plus nette. Autant le premier tour était impressionnant, autant celui-là était absolument fantastique. N’oublions pas que notre ami n’en était qu’au début de son parcours, et c’était vraiment sa première fois qu’il voyait d’aussi prêt un shinobi en action…Quoi qu’il en fut, Taka expliquait le pourquoi du comment sous le regard d’un Hayabusa médusé et en parfaite admiration. Ce dernier prit le temps d’observer minutieusement le flot lumineux qui émanait de la main de Taka, que ce soit la forme ou le sens de circulation du chakra. Il en profitait pour glisser une œillade interrogative à la demoiselle dont les cheveux virevoltaient doucement sous la légère brise. Ses yeux demeuraient noirs, ne laissant transparaitre aucune pupille, alors même que les rayons d’un soleil déclinant frappaient encore magnifiquement. L’adolescent amenait une nouvelle fois sa main vers le halo bleuté, touchant délicatement celle de l’Uchiha. C’était agréablement chaud, cela délivrait une sensation curieuse mais pas malsaine. C’était comme s’il eut plongé dans une eau tiède. Effarant. Néanmoins, il était en train de refaire la même erreur qu’il y a quelques minutes sans même s’en rendre compte.
En effet, il refermait les paupières après avoir détaillé sous toutes les coutures la main de son vis-à-vis. Hayabusa avait imprimé l’aura lumineuse qui transpirait du membre de la kunoichi, convaincu qu’il fallait reproduire le schéma. Ainsi donc, se retrouvant seul avec lui-même, la grue de Konoha replongeait dans son cœur, en quête de cette énergie qu’il eut trouvé plus tôt. De ses méridiens, il sentait ce souffle chaud et doux à la fois. Avec ardeur, il s’appliquait à amener ce flux énergétique vers les extrémités supérieures de son corps de façon à pouvoir repérer ce qui allait et ce qui n’allait pas en fonction de ce qu’il avait vu. Le dos des mains posées sur ses genoux, l’adolescent emportait ce qu’il pouvait de chakra pour pouvoir recréer le phénomène. Il y arrivait d’ailleurs nettement plus vite qu’à sa première tentative. Ses paupières ne frétillaient plus, et son attitude était par ailleurs semblable à un rocher, parfaitement immobile et insensible aux moindres stimuli. Finalement, au bout de cinq petites minutes, le jeune Toyome avait orienté suffisamment d’énergie afin de montrer les vapeurs à la chuunin. A la suite de quoi il ouvrit ses yeux de fauve, dirigeant ostensiblement son regard vers l’émanation spirituelle. Elle était légèrement plus bleue que celle de son examinatrice, aux reflets de saphir. Comme il pouvait s’en douter, la flamme brulait de façon encore plus anarchique que lors de l’exemple donné, les relents et les éruptions se faisant plus violentes et surtout plus régulières. Il forçait mentalement son corps à réguler le flot de matière, en vain. Il fixait ses mains sans pour autant influencer le débit. Pour une première tentative, il y avait du bon et du très mauvais, en somme. Ses membres cessèrent de rayonner, et l’enfant tombait sur le gazon, essoufflé au possible. Les bras en croix et les jambes décroisées, il peinait à respirer. Il n’en perdait pas pour autant sa verve, sentant venir l’intervention de Taka.
[Hayabusa] ‘Chut ! J’y arriverai tout seul. Laisse-moi juste le temps de récupérer.’
Sa voix était haletante, poussant régulièrement et bruyamment de longs soupirs. Hayabusa était quelqu’un de fier, et il était persuadé d’avoir d’ors et déjà toutes les cartes en mains pour réussir de tour de passe-passe. Après tout, la gymnastique précédente servait sûrement d’entrainement pour parvenir au résultat que la chuunin escomptait. Aussi, il était inutile, voire déshonorant pour l’étudiant de recevoir à nouveau de l’aide. Par réflexe, et probablement par dépit, il saisit le kunai qui était accroché à la ceinture de son pantalon et le planta sur le sol meuble.
Après quelques minutes passées à retrouver sa respiration, il se releva et se mit en position. Le dos de sa veste était couvert de feuilles mortes, tandis qu’Hayabusa croisait à nouveau ses jambes, l’échine droite au possible. Sa pause improvisée lui avait remis les idées en place, pleinement conscient de son erreur. L’utilisation prolongée du chakra était éreintante, surtout lorsqu’on ne maitrisait pas sa consommation. Il venait d’avoir un avant-goût de ce dont parlait Taka, et c’était peut-être un déclic nécessaire à sa compréhension. Il venait de saisir là où il s’était trompé, à savoir qu’il essayait de reproduire ce qu’il avait vu sans tenir compte de la composition de son énergie et de son organisme. Ainsi donc, posté de la même manière que précédemment, la grue de Konoha s’attelait une nouvelle fois à la tâche imposée par la kunoichi. Il plongeait une fois encore, donc, dans son âme, en quête de chaque tenketsu. Il voyageait intérieurement en empruntant les méridiens, débloquant et influençant le déplacement du chakra vers les directions qu’il souhaitait, à savoir les mains. Le halo saphir redevenait visible, toujours aussi explosif. Pour autant, les yeux de l’étudiant demeuraient inaccessibles à l’observatrice. Non, cette fois-ci, il entendait influer sur son énergie spirituelle de l’intérieur.
Il y avait un savant dosage à créer, une véritable alchimie à édifier. Hayabusa en était à présent parfaitement conscient, mais sa principale bêtise avait été de l’élaborer à partir de ce qu’il avait observé jusque là. Taka était Taka, Hayabusa était Hayabusa, deux chakras différents, deux posologies à inventer. Ainsi, l’adolescent s’évertuait à limiter les débits lorsqu’il sentait son énergie s’envoler dans la nature, et faire disparaitre les barrières érigées quand la vitalité faiblissait. C’était un exercice vraiment fatiguant, et il ne pouvait réprimer les quelques frémissements que ses muscles lui infligeaient. Mais au bout d’un certain temps, et malgré un état d’asthénie général, l’étudiant aux cheveux bruns parvint à réguler son chakra, au point que l’aura d’un bleu pur s’intensifiait dans sa couleur mais se calmait dans ses mouvements. Avait-il réussi ? Seule la chuunin avait la réponse. Ce qui était sûr, c’était que le garçon sortit de son songe, les yeux traduisant un épuisement évident. Il lâcha quelques mots, avant de s’écrouler de nouveau.
[Hayabusa] ‘Pfff ! C’est pas évident, ton exercice…N’empêche que tu n’as pas répondu à ma question !’ |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs Jeu 1 Juil - 0:12 | |
| Une qualité de Hayabusa était d'être toujours très intéressé et très attentif. En plus d'être vif d'esprit, le garçon semblait insatiable lorsqu'il s'agissait de connaissance, d'ailleurs la Chuunin constatait en deux points un étonnant paradoxe. Cette envie de toujours en apprendre plus habitait l'étudiant, lui qui avait beaucoup de mal à se concentrer. Elle sourit lorsqu'elle vit l'intérêt qu'il portait au chakra à partir du moment où il était en mesure de le voir. La jeune femme manqua de rire lorsqu'elle le vit s'approcher encore et encore, puis tendre les doigts pour venir les poser dans la paume de sa main. Elle regarda l'instant qui se déroulait avec lenteur et durant lequel elle ne changea rien.
A chaque étape, il semblait de plus en plus happé par ce qu'elle lui montrait, même si ceci ne représentait que la base de la base. C'était comme ça... il était impressionable, ou quelque chose dans ce goût là. Elle était convaincue que c'était de cet amour de l'environnement et des choses étranges que naîtrait une véritable force dans un avenir plus ou moins proche. Elle nota que le regard félin du garçon se jeta l'espace d'une seconde dans ses propres yeux, un air interrogatif à la clé. Durant cette fraction de temps, elle se demanda ce qui lui passait par la tête de suffisamment important pour lui faire détourner son regard. Elle mis tout ceci de côté comptant y revenir plus tard si l'occasion se présentait.
Quelques instants plus tard, elle dissipait cette effet « magique » tandis que Hayabusa se remettait au travail. Il était calme, se focalisait sur lui même d'une façon bien plus efficace que lors des précédentes tentatives. Taka se risqua même à remuer légèrement la surface de l'eau dans un doux bruit de vaguelettes, cependant rien ne dérangea l'étudiant. Ce fut un premier succès très convaincant car très rapidement, les mains du garçon s'entourèrent de volutes tremblantes et frémissantes dont la teinte prit un ton de saphir. Après quelques secondes d'un maintien irrégulier, la technique s'estompa laissant la fatigue s'emparer du Toyome. Il s'écroula dans l'herbe, se donnant l'occasion de respirer un peu au milieu de l'exercice. A cet instant, Taka s'apprêtait à lui donner un petit conseil et à le féliciter de ce qu'il avait déjà et si vite accompli. Cependant il ne semblait pas prêt à l'entendre aussi il coupa rapidement la parole de la Chuunin. Elle sourit devant autant d'engouement au travail et lui fit signe de continuer, à son rythme évidemment.
Le temps de repos dura quelques minutes pendant lesquelles Taka semblait se divertir en jouant avec son chakra et avec de l'eau, provoquant de petits tourbillons qui agitaient temporairement la surface du lac. La rotation qu'elle imprimait s'inspirait grandement d'une technique des arts ninjas dont elle tenait à garder le secret à cet instant précis afin de ne pas rendre son élève avide de pouvoir et de puissance sans lui laisser le temps d'apprendre à l'appréhender et la maîtriser. Et pour atteindre ces deux objectifs premiers, il fallait passer par... par cet exercice que Hayabusa commençait à comprendre. A nouveau, quelque chose avait changé dans sa façon d'aborder son chakra, une sorte d'aura de calme, de sérénité et de contrôle se dégageait de lui tandis qu'il apprenait à se connaître, qu'il apprenait à se servir de son corps sans le maltraiter. Elle s'aperçut d'un grand nombre de variations dans le débit du chakra du garçon, signe qu'il tâtonnait pour arriver à ses fins. C'était aussi le symbole d'un possible accord entre son esprit et ce qu'il guidait. L'oscillation des débit se fit d'amplitude décroissante jusqu'à atteindre un dégagement constant d'énergie. Les vibration du chakra se faisaient moins impétueuses et sa densité augmentait à vue d'oeil. Hayabusa ouvrit les yeux, visiblement exténué. Elle lui sourit généreusement.
Taka – Tu est peut-être fatigué, mais tu as fini par y arriver. Seule la pratique te rendra désormais plus efficace. Il te reste à exécuter tout ceci de plus en plus vite, mais patience, cela ne vient qu'avec l'expérience. Elle marqua un temps durant lequel elle se releva et alla s'installer à côté de lui, prouvant ainsi que ses vêtements étaient tout à fait secs. Je n'ai pas répondu... parce que je trouve tes jugements parfois trop hâtifs. Certes, il y a toujours des différends au sein d'une communauté et le clan n'y échappe pas... Cependant, rien à voir avec Hakai. La jeune femme tourna les yeux vers deux libellules en plein vol. En fait... avec lui, le problème est uniquement relationnel... On voit pas les choses sur le même plan; c'est un sacré problème social. Mais tout ceci... tu n'as pas besoin de le savoir. Elle jeta ses yeux sur le garçon en lui souriant. D'ailleurs... je suis curieuse de savoir ce qu'il t'a dit à mon sujet; comme tu me dis qu'il avait l'air amer... il devait bien avoir quelque chose à raconter, non? |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs Ven 2 Juil - 2:34 | |
| Hayabusa était là, étendu sur l’herbe fraiche et humide, pantelant. Il était repu de l’exercice proposé. C’était un succès, et le visage souriant de Taka ne faisait que confirmer cet état de fait. Elle fit par de ses félicitations les plus sincères à son jeune élève, dont l’esprit embrumé par la fatigue peinait à assimiler chaque mot prononcé. A la suite de quoi elle sortait de son havre aqueux afin de se joindre aux côtés d’un étudiant au souffle court et désordonné. Son élégance n’était plus à prouver lorsqu’elle vint s’assoit sur le tendre gazon. Ses yeux noirs flânaient sur cette nature si généreuse, alors que sa longue crinière volait au rythme de la brise crépusculaire. Elle prit alors le parti de parler de ce sujet que l’adolescent, dans un empressement irraisonné, avait abordé un peu plus tôt. Sous un soleil atteignant l’horizon, les langues se déliaient.
[Taka] ‘Je n'ai pas répondu...parce que je trouve tes jugements parfois trop hâtifs. Certes, il y a toujours des différends au sein d'une communauté et le clan n'y échappe pas...Cependant, rien à voir avec Hakai. En fait...Avec lui, le problème est uniquement relationnel...On voit pas les choses sur le même plan; C'est un sacré problème social. Mais tout ceci...tu n'as pas besoin de le savoir.’
Son regard se tournait dès lors vers un kirisien toujours gisant au sol, récupérant un semblant de forme. Son esprit analysait les paroles de la chuunin, comprenant qu’il n’était pas sur la bonne voie lorsqu’il eut émis sa première hypothèse. Voilà ce que donnait le résultat lorsqu’on interprétait certaines attitudes sans connaitre le reste. C’était précisément la raison pour laquelle il ne se hasardait presque jamais à parler de choses dont il ne maitrisait pas le sujet. A vrai dire, il était même à mille lieux de s’imaginer qu’il s’agissait d’une affaire ayant attrait aux sentiments. Car c’était là le véritable nœud du problème entre eux, semblait-il, quoiqu’il ne s’agissait là encore que de pures spéculations. Le relationnel est un mot terriblement vague qui englobe beaucoup de concept, et Hayabusa le savait pertinemment. Vision philosophique, politique, militaire ou même globale, problème générationnel, voire même sentimental, toutes ces choses pouvaient aisément rentrer dans la catégorie. Il paraissait évident aux yeux de notre protagoniste, en recoupant toutes les informations de part et d’autre qu’il y avait un lourd passé, probablement affectif. Néanmoins, il se gardait de révéler sa position, non seulement parce qu’il n’y avait aucune argumentation crédible à tout cela, mais aussi parce qu’il le veuille ou non, c’était un aspect de la vie dont il ne connaissait rien. Pour tout dire, c’était même quelque chose qu’il ne comprenait pas, à cause de la perspective illogique qu’avait l’amour. Taka continuait, pour le moins curieuse.
[Taka] ‘D'ailleurs...Je suis curieuse de savoir ce qu'il t'a dit à mon sujet. Comme tu me dis qu'il avait l'air amer...Il devait bien avoir quelque chose à raconter, non?’
Nous y voilà. C’était tout-à-fait prévisible, la nature humaine était ainsi faite, se disait-il malgré lui. Ses yeux cessèrent de scruter un ciel orné de nuages aux formes les plus diverses, pour trouver ceux de sa sensei. Il n’y avait aucune animosité dans ses pupilles, aucune lueur malsaine. C’était de la pure curiosité, et à vrai dire, il n’y avait rien de plus normal que cela. Après tout, si quelqu’un cassait du sucre sur le dos de l’autre et qu’un témoin se trouvait par hasard au milieu, il était évident que chacun chercherait à trouver ce qui s’était dit. L’adolescent se releva avec pour seule aide ses abdominaux. Puis, les jambes tendues au maximum, il apposa les mains sur l’océan de verdure. Sa tête se tournait enfin vers son interlocutrice. Elle semblait être avide de réponses.
[Hayabusa] ‘Oh, tu sais, il n’y a pas grand-chose à dire. L’autre jour, je jouais au shôgi et j’ai demandé à un passant de faire une partie avec moi. Le comble, c’est que c’était Hakai. D’ailleurs, il ne sait pas y jouer…Une vraie passoire ! Enfin bref. Il m’a dit que c’était un Uchiha. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne fais qu’en rencontrer. J’ai l’impression que d’ici la fin de l’année, j’aurai rencontré tous les Uchiha de Konoha…’
Il riait à gorge déployée. Il était vrai que c’était un pur mystère, et l’œuvre d’un hasard qui semblait vouloir lui délivrer un message. Cela ne manqua non plus de faire réagir la kunoichi, pas vraiment avare en sourire elle non plus. Mais plus que cela, elle riait. Discrètement, mais elle riait.
[Taka] ‘Nous sommes nombreux...Et il vaut mieux pour toi ne pas en croiser certains.’
Remarque pertinente s’il en est. Mais cela ne faisait aucunement vaciller le jeune Toyome dans son récit, visiblement trop pris dans le jeu. Il n’en demeurait pas moins qu’il avait prit bonne note de ces avertissements, même s’il fallait bien reconnaitre qu’il avait un goût prononcé pour le danger, preuve en était sa présence ici-même. Il était pourtant évident que le risque était beaucoup plus important s’il venait à croiser ces dits Uchiha. [Hayabusa] ‘On a discuté, et ça partait bien jusqu’à ce que je parle de toi. Curiosité mal placée, j’en sais trop rien en fait. Tout était parti de ça, Taka Uchiha, chef d’équipe. Il m’a dit que tu étais un bon professeur, que vous étiez bons amis et toutes ces banalités un peu mortelles. Il y a pas vraiment de quoi en faire une soupe. Cela dit, la façon dont il parlait de toi était un peu bizarre. C’était comme s’il avait de la colère, de la tristesse et aussi un peu de fascination. Ca m’a laissé une impression curieuse.’ [Taka] ‘Bof...Ce sont des histoires superflues. On ne peut pas toujours être d'accord, et parfois les gens ne font pas l'effort de se comprendre mutuellement.’. Elle arma un clin d'œil à l’attention de son interlocuteur. ‘Mais bon...Il faut y faire attention. Là ce n'est rien, mais c'est comme ça que naissent les guerres.’
L’enfant parlait à cœur ouvert, même s’il avait omis volontairement quelques détails. Il ne laissait rien transparaitre de tout cela, persuadé qu’après tout, il ne faisait qu’oublier certains passages. Cela ne lui ressemblait pas trop, mais qu’est-ce qu’en savait Taka ? Pas grand-chose, certainement. Taka, quant à elle, avait de baisser le regard l’espace de quelques phrases, avant de repartir de l’avant et se permettant un peu de familiarité. L’espace d’un court instant, l’étudiant crut trouver une Taka les larmes aux yeux. Illusion ou fait réel ? La noirceur de ces iris l’empêchait de détecter tout cela avec clairvoyance. La nature faisait son spectacle devant les deux shinobis. Les oiseaux chassaient leur repas du soir, quelques rongeurs étaient de sorties, gambadant joyeusement dans les environs, tandis qu’une colonie de fourmis circulaient en file indienne, certaines transportant de larges feuilles vertes. Les clapotis de l’eau contre le rebord ajoutaient une dimension musicale agréable.
[Hayabusa] ‘Par contre, il m’a dit que vos pupilles n’étaient pas du flan. Bon, il faut avouer qu’un Uchiha n’allait pas me dire le contraire mais il m’a pas montré de quoi que ce soit d’intéressant. Dis donc ! En toute franchise…C’est du baratin, vos histoires d’œil mal fait, n’est-ce pas ? Après tout, comment peut-on être respecté quand on a des yeux hors du commun ? Du moins, jusqu’ici…’
Le regard de Taka se faisait petit-à-petit plus scrutateur, sans qu’une seule once de dégout ou de peur ne viennent briser l’éclat dans ses yeux. Elle demeurait silencieuse pendant quelques instants, avant de commencer son intervention.
[Taka] ‘Ce ne sont pas tes yeux qui font ce que tu es...Les gens pourront te regarder de travers, t'insulter, te mépriser ou, comme nous ou les Hyuuga, te craindre. Ce que tu dois arriver à leur faire comprendre et voir, c'est ce que tu as là dedans’. Son doigt s’écrasait doucement sur la poitrine du garçon. ‘Ou alors, là dedans...’. Elle pointa ensuite le front de l’adolescent. ‘L'important n'est pas ce que tu as...mais ce que tu fais avec ce que tu as. Il n'y a que comme ça que l'on gagne la confiance, le respect ou l'admiration.’. Elle marque une pause. ‘Mais encore, une fois, ce n'est que ce que je pense.’
Tout cela lui rappelait franchement les beaux discours de son père. Toute cette morale réprobatrice, Hayabusa la connaissait sur le bout des ongles. C’était du blabla pour les enfants en mal de reconnaissance. Lui se sentait au-dessus de tout cela, il y avait réfléchi pendant des années avant de trouver une solution plus ou moins viable. Le problème était dans le cœur des hommes. La crainte, c’était le fond du problème, et c’était là-dessus qu’il fallait travailler, il le savait. Il fit une moue à la chuunin, marquant clairement son désaccord. Son ton était ni vindicatif, ni réprobateur. Cela restait parfaitement mélodieux, voluptueux, et calme surtout.
[Hayabusa] ‘Tout ça, c’est des salades. J’ai eu le temps d’y réfléchir, et je pense que tant que les Hommes auront peur des autres, on ne pourra pas avancer. D’ailleurs, tu l’as dit toi-même, ils vous craignent. Enfin…Je leur en veux pas, tu sais. Je sais quoi faire ! En attendant…’. L’étudiant bascula sur le côté, donnant l’impression d’une contorsion basique. ‘Je peux ? Je veux dire…Tes yeux, tu me les montre ?’ |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs Lun 5 Juil - 15:58 | |
| Ses sombres iris se perdaient dans la nature qui l'entourait. La journée déjà bien avancée laissait le bleu du ciel devenir rosâtre, orange et puis jaune et rouge feu. A l'horizon, le soleil dardait la terre des derniers rayons du jour, lueurs déjà citées qui semblaient donner une toute autre dimension au visage de la jeune femme.
Elle faisait face à tout ceci, laissant son environnement la mettre nettement plus en valeur que lors du plein jour. Ecoutant attentivement, elle ne pouvait réprimer le petit pincement au cœur qui la saisissait, résultat de la déraison de Hakai et de la situation qu'elle entraînait. Après tout, l'amour et les sentiments n'étaient que rarement raisonnables, particulièrement lorsqu'ils étaient puissants. Elle ne comprenait pas qu'il ne saisisse pas les choses comme elle venait, même s'il fallait plus ou moins renoncer à cet amour qu'il lui portait.
Quoi qu'il en fut, le sujet passa plus rapidement que prévu. Tant mieux, elle ne se serait pas étalée plus que ça, savait ce qu'elle voulait savoir et ignorait ce qu'elle devait ignorer – au risque de gâcher une belle amitié. Hayabusa, toujours aussi curieux, enchaîna avec une conversation qu'il avait entretenue le fameux jour de cette partie de Shogi. Elle concernait encore Taka, mais aussi tous les Uchiha. C'était l'essence même de leur réputation qui était en cause et que le jeune garçon voulait découvrir. Évidemment, et comme prévu, la petite leçon pour enfant ne lui convint pas. Personnellement, elle croyait en ces choses là mais ne les avait pas présentées comme il le fallait... c'était un tort. Après tout, l'étudiant n'était pas un bambin à qui il fallait expliquer des choses compliquées de façon simple et son désaccord devant la manœuvre se lisait clairement dans la moue qu'il affichait. Et plus encore dans ses paroles.
Hayabusa – Tout ça, c'est des salades. J'ai eu le temps d'y réfléchir et je pense que tant que les hommes auront peur des autres, on ne pourra pas avancer. D'ailleurs, tu l'as dit toi même, ils vous craignent. Enfin... Je leur en veux pas, tu sais. Je sais quoi faire. En attendant... Je peux? Je veux dire... tes yeux, tu me les montres?
Elle le regardait, un fin sourire sur le visage. Il était vraiment insatiable. Evidemment, elle hésitait. Le Sharingan, bien que connu de tous, n'était pas un objet de décoration ou de parade. C'était une arme, parfois redoutable. Qui plus était, c'était se dévoiler à un quasi-inconnu. Elève ou non et malgré toute l'affection que Taka portait aux relations de ce type, elle ne pouvait pas prendre cette décision à la légère. Qui plus était, donner ce que voulait Hayabusa pouvait lui faire prendre l'habitude de n'avoir à forcer pour avoir ses réponses. Elle ne voulait pas d'équipiers ou d'élèves assistés... sous peine de devenir des loques inutiles et encombrantes. Ses yeux gagnèrent à nouveau l'horizon ardent tandis qu'elle prenait une plus longue inspiration qu'à l'accoutumée.
Taka – Moi j'y crois... Sans doute pas comme ça, mais c'est de cette façon que je construis ma place au sein des autres. Par exemple, je suis censée avoir une place d'avenir dans mon entourage et je n'aime pas qu'on m'identifie comme tenante de cette position.. Je veux juste qu'on me voie comme « moi ». Elle marqua un temps. Et je suppose que pour toi, c'est à peu près la même chose. Si j'ai bien saisi, tu ne veux plus qu'on te définisse comme « le garçon aux yeux en amande ». Elle se tourna vers lui, l'air grave. Ces yeux qui doivent laisser une étrange impression aux gens, lorsqu'ils te regardent et qui font que tu portes cette capuche. Elle désigna vaguement du chef le vêtement. J'ai connu ça... Quand les gens te dévisagent juste parce que... tu es ça ou... as ça. Parce que ton nom c'est Uchiha ou parce que tes yeux sont ce qu'ils sont. C'est pourquoi je te dis, certes à la façon d'un conte pour enfant, que l'important c'est de laisser tes actions faire ton image. C'est ainsi que les gens finiront plutôt par dire des choses comme « Le type orgueilleux? » ou alors « Cette fille honorable ». A nouveau, sa voix s'éteignit un moment. Mes yeux ne sont donc pas importants, de plus, tu auras bien vite l'occasion de les voir, lorsque je déciderai de quitter le village avec vous. C'est pas tout de rester ici avec des petites missions... Dehors, un vaste monde nous attend, riche en objectifs et en connaissances. Mais je ne t'apprends rien. Les pupilles de la jeune femme se tournèrent vers l'eau. Si tu en as l'occasion, regarde les yeux d'un Hyuuga. Ce ne sera pas dur de remarquer l'originalité, ils n'ont pas de pupille apparente et sont intégralement blancs. Mais... Son visage se redressa. Pour ne pas te laisser sans rien, je vais rapidement activer et désactiver mon regard. Ce sera bref et tu ne le verras sans doute pas bien. Fais juste attention à la couleur rouge qui apparaîtra.
Sa phrase à peine terminée, son regard changea le temps d'une seconde... et même bien moins. Ses iris obsidienne devinrent pourpre puis presque d'un rouge fulgurant. Ils ne semblaient pas réguliers, comme entrecoupés de tâches noires mais rien ne pouvait être réellement avancé à cause de la haute célérité du phénomène. Rapidement, ils retombèrent dans le noir profond, laissant surement l'étudiant sur sa fin.
Taka – Je n'en ferai pas plus... Si un jour nous combattons ensemble – ce qui arrivera surement – tu pourras clairement revoir ce regard. |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs Mar 6 Juil - 22:19 | |
| [Taka] ‘Je n'en ferai pas plus...Si un jour nous combattons ensemble -ce qui arrivera surement-, tu pourras clairement revoir ce regard.’
Cette idée l’excitait au plus haut point. Une lueur indescriptible naquit au creux des pupilles félines du kirisien. Qui n’aurait pas adoré se battre contre un Uchiha ? Quel aspirant ne rêverait pas de se frotter à son propre sensei ? En tout cas, pas lui. De suite, la perspective de voir ces sharingans en action était devenue secondaire, et la simple pensée d’étudier les capacités d’un dojutsu utilisé par une chuunin en première ligne était pratiquement prioritaire. C’était inespéré. Ses doigts passèrent machinalement dans ses cheveux, tandis que Hayabusa se levait. Il sautillait, comme pour faire circuler le sang plus rapidement aux pieds.
Auparavant, Taka avait accédé à la requête après avoir exposé plus en détail son point de vue. Complètement imperméable à la philosophie de la belle Uchiha à la crinière ébène, l’adolescent n’en demeura pas moins attentif, non pas parce qu’il y avait quelques arguments intéressants, mais bel et bien parce qu’il était en total désaccord, justement. Vous savez, le kirisien aux mirettes de fauve était parfaitement conscient qu’il rencontrerait des gens aux réflexions différentes des siennes, et seules les confrontations d’idées permettaient de prendre les meilleures décisions possibles. En tout cas, dans ce cas précis, il ne changerait pas d’avoir, ne l’empêchant pas de conserver un sourire charmeur, mutin et admiratif. Les bases étaient bonnes, seule la pensée en elle-même lui semblait surréaliste, voire complètement naïve. Et puis, en guise de conclusion, elle se tourna vers l’étudiant. Silencieuse, ses iris se chargèrent en deux joyaux de rubis parsemés de trois tâches noires, à la forme de vaguelette. L’espace d’un instant, fugace, ses yeux prirent une allure fascinante et effrayante il est vrai, mais tellement jolie également. Ce fut extrêmement court, suffisamment pour être persuadé d’avoir rêvé ce moment, et seul le sourire de la kunoichi en retour pouvait laisser penser que ce qu’il avait vu était vrai, même s’il ne pouvait juger de rien quant aux détails. En tout cas, ce n’était pas un mythe.
Ainsi donc, satisfait des travaux effectués dans la journée, sous le soleil couchant, dont il ne subsistait qu’une fine coupole ardente, il remit le kunai qu’il eut enfoncé plus tôt dans le sol meuble au niveau de la ceinture, parfaitement dans l’alignement de ses bras. Il tendit une main charitable et galante à la chuunin afin qu’elle puisse se relever dans les meilleures conditions possibles, ce à quoi elle lui répondit par un franc sourire mais déclina l’invitation. Taka se mit sur ses deux pieds toute seule, néanmoins l’air conquise par la délicatesse de son élève. Après quoi il se saisissait de son carnet, laissé à l’ombre d’un bosquet. Il se retournait enfin, faisant face à l’entrée du village caché de la feuille. Pendant que ses pas le portaient vers l’orée de la forêt, il agitait une main vers le ciel, oscillant de gauche à droite, l’autre membre dans la poche. Sa voix était parfaitement audible et chaude, le ton employé était…Comment dire…moqueur et sérieux à la fois. C’était comme s’il voulait faire une plaisanterie qui n’était pas vraiment drôle.
[Hayabusa] ‘J’oublierai pas que cet endroit est interdit la prochaine fois.’
FIN DE SESSION. [Demande de validation du Yokusei (Ninpô / Aspirant)] |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs Lun 19 Juil - 11:15 | |
| Hayabusa - 50 XP Technique validée Taka - 48 XP |
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| Sujet: Re: [Entrainement] Les sept lacs | |
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